Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juin 2010

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Mardi 1

Normalement, je dois arriver à Cognac d'une seule traite, je pars donc avec les essuies glace parce que, on attend encore le printemps et qu'il pleut pour changer un peu. Limite limite, je suis dans la cour en 4 h 28, une telle exactitude, ça force le respect, excusez du peu, mais, je devrai m élever une statue si j'en avais les moyens. Le temps de vider, il est midi et, une fois le manger terminé, je vais charger à côté, il y a déjà 3 camions à quai quand j'arrive alors, je décroche Tarja et je mets Jimmy à quai, j'ai le temps de prendre la douche peinard en attendant mon tour ; Sortie en milieu d'après midi, il y a de quoi aller à Tours, il y a un centre routier mais, je n'ai pas trop de courage ce soir, je me trouve un parking bien calme et, comme dirait Guillaume, un collègue qui a le sens de la formule, je « gamelle au chariot ».

On attend toujours le soleil

Mercredi 2

C'est promis, elle l'a dit la dame de la météo, il va faire beau aujourd'hui, vu que l'anticyclone arrive par l'ouest avec le soleil. Bon, on ne nous a pas précisé l'heure d'arrivée et, pour l'instant, il crachine, un temps de normand, ça explique que ce pays soit vert même l'été. La pluie se calme un peu en route et, si ce n'est pas encore le soleil, il ne pleut déjà plus quand j'arrive au Havre. Je retrouve les trois collègues d'hier mais, ça ne traine pas ce matin et je suis sorti avant midi. Rechargement pas bien loin je mange devant la porte en attendant l'ouverture à 13 h 30. J'ai admiré ce chauffeur qui a trouvé bien correct de se présenter 10 mn avant tout le monde en espérant gratter tout le monde, dommage pour lui, ça n'a pas marché, il y a des gars qui ne doutent de rien quand même. Je dois faire une navette pour Beauvais, je suis donc chargé assez vite et, le temps des 2 h de route, je vois le ciel s'éclaircir et le ciel bleu apparaître, ça me refile un bon coup au moral. Arrivé pour vider, il n'y a pas grand monde, je vais rester une heure et demie en comptant le rechargement parce que, je recharge sur place, je n'aurai pas beaucoup de kilomètres à vide cette semaine. Une douche plus tard, je me rapproche un maximum de Paris et je me pose pas loin de Creil.

Une telle puissance impose le respect

Jeudi 3

Encore un réveil de bonne heure, mais je dois passer Paris avant le bordel, les calculs sont justes et, j'enfile l'A3 en étant dans les temps. Le petit grain de sable dans ce bel ensemble, c'est que les travaux sur l'A86 ont prix du retard et, bien sur, c'est complètement bouché alors qu'il n'est pas 6 h 00, ce patelin mérite vraiment son surnom de « grande Poubelle » ; J'enquille la voie de gauche en me résignant à passer par le périph et ses bouchons qui commencent certainement à se former, cette opération me prend une demie heure mais, les services de la DDE sont en train d'ouvrir au moment ou j'arrive à m'extirper de ce merdier, j'en profite pour reprendre l'A86 in extremis, j'ai réussi à passer devant tout le monde, pas très correct mais efficace. Je passe donc relativement bien ce patelin à la con et je m'en vais vider à Sancerre qui me permet de faire un jeu de mot débile et graveleux que je me propose de livrer en MP contre espèces sonnantes et trébuchantes à qui en fera la demande. Vide avant midi, je vais recharger à Montargis, le temps de manger et, je suis sur place à l'ouverture et, il n'y a personne devant moi, donc, pas d'attente. En ressortant, je vois une fille de camion en attente de chargement, c'est vraiment mon jour de chance. Descente sous le soleil jusqu'à Moulin, j'ai fait une petite journée mais, je ne me plains pas.

Le Sancerrois

Vendredi 4

J'ai intérêt à ne pas me louper, le premier client est un fermier et, qui dit fermier dit, petits chemins et livraison au bout du champ. Donc, j'ai prévu hier, j'ai mis le fermier dans le camion et, je décroche la remorque à Moulin dans une zone industrielle avant d'aller à Cosne d'Allier. Tout en petites routes, mais, le paysan est au fin fond de la cambrouse et, sans le portable et un guidage de pro, je serai encore en train de chercher. C'est vite expédié et, aux alentours de 10 h 00, je récupère Tarja pour aller vider à 10 h 30 à Yzeure, (ou le contraire mon correcteur d'orthographe est en panne). Moi qui pensais passer un bon moment à trouver cette adresse, j'ai la chance de tomber sur la police municipale qui me tuyaute tout de suite sur la bonne route et, je béni les municipaux sans qui je serai encore en train de tourner en rond ; Finalement, je suis vide en fin de matinée et, il me reste suffisamment de temps pour aller manger après Vichy retrouver Tony qui charge juste à côté, nous disons force bêtises avant de nous quitter, je file charger à Thiers juste pour le début d'après midi. Je ne sais pas avec quoi ils nourrissent les caristes dans cette boutique mais, ça doit être bien vitaminé parce que, avec deux gars qui s'acharnent sur moi, je transpire pur suivre le rythme et, je repars à peine une heure plus tard. Passage à Andrézieux l'ambiance est primesautière en cette fin de printemps, un café et, je file à la maison, il fait un temps magnifique et, je connais un toutou qui va être tout content de faire une promenade avec son mai maitre ce soir

C'est vraiment pas large

Pas de doute c'est au bout du chemin

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

C'est au moment où les moustiques ont commencé à me laisser tranquille que le réveil m'a sorti du lit, les sales bêtes, il va falloir ressortir les pastilles. Bon, il est 5 h 00, je n'ai pas la grande forme mais, les orages d'hier ont bien rafraichi l'atmosphère et, je vais me tenir réveillé avec de la musique découverte ce week end lors d'un festival à la Verpilière. Il parait que le métal c'est sataniste, en attendant, ça tient réveillé c'est déjà ça. Arrivée à Beaucaire avec un petit peu de retard, j'avoue que je me suis laissé aller à une pause café, mais, ce n'est pas méchant vu que je suis tout seul à vider ce matin. C'est un gros FEN à deux grandes fourches, ça prend 4 palettes d'un coup et ça permet de ne débâcher qu'un côté, un coup à ne pas perdre de temps sur place. Rechargement au nord de Montpelier, j'appelle le père Rascal au cas où et, il repart du patelin où je vais charger, on va se rater de pas beaucoup, par contre, il me signale l'ouverture d'une nouvelle rocade, « Le Lien » et ça me permet d'éviter tous les rond points de l'ancienne rocade, tant et si bien que j'arrive à charger avant midi. Il me reste un peu de temps à rouler, je calcule que ça va m'emmener à Grenoble, je préviens Péli 69 au cas où, je sais qu'il va dans le coin lui aussi. A l'entrée de Grenoble, je n'en suis pas à 9 h alors, tant pi pour ce soir, je décide de passer cette rocade toujours bouchée et de m'arrêter à Pontcharra et, si l'on excepte. Une voiture en feu qui provoque un bouchon d'enfer dans l'autre sens et un ralentissement dans le mien, j'ai bien fait de pousser un max ce soir ça fera ça de moins à faire demain C'est la journée des croisures ratées finalement. Ce soir, je décide de noyer mon chagrin dans mon oreiller, je n'aurai pas eu de mal à m'endormir.

La nouvelle rocade de Montpelier

Impressionnant

Mardi 8

R éveil en pleine forme, j'ai bien récupéré et, je décide de fêter ça avec un coup de rouleau sur mes compagnons de route. Vu l'heure où je passe à saint Rémy, il n'y a pas la queue et le jour se lève sur Tarja et Jimmy tout rutilants. Je poursuis la montée, il n'y a pas un chat au tunnel et, café côté je retrouve Tof et Brad le temps d'un café côté italien. J'ai bien calculé, j'arrive à Turin à la fin des embouteillages, enfin presque mais, on ne peut pas dire que j'ai perdu beaucoup de temps. C'est la première fois que je fais ce client mais, je le trouve facilement malgré mes appréhensions ; Il y a déjà un camion espagnol conduit par deux bulgares, je discute avec un qui baragouine un peu l'espagnol et l'italien, il est bien conscient qu'il est sous payé mais, il ne pense qu'à une chose, en mettre suffisamment de côté pour s'installer chez lui. J'admire quand même le courage de ces gars qui acceptent pas mal de tracas pour s'en sortir. Une fois vide, je file de l'autre côté de Turin pour recharger. J'arrive sur place juste au moment de midi, on me fait mettre en place et, je fais la pause en même temps que le personnel. 13 h 00, pétantes, le cariste arrive en klaxonnant, vite vite, je dois débâcher ;
C'est déjà fait capo
Ah ! Si ! Scusi
Et hop, c'est parti pour étaler tout ça, j'aime bien cette ambiance et, je suis sorti en début d'après midi, ça me permet de sortir avant les bouchons du soir. Un orage en attaquant l'autoroute du Fréjus, ça valais bien le coup de laver ce matin. M'en fiche, je recommencerai demain. Je fini à la Chambre, il ne fait pas trop chaud et je n'ai même pas passé une demi journée en Italie, je me rattraperai au prochain voyage.
Après la douche, je retourne tranquillement porter mes affaire au camion quand, quelqu'un a entendu un chien qui aboie désespérément, la pauvre bête est coincée au milieu du torrent qui coule à côté du parking, avec les dernières pluies, il y a eu pas mal de lâcher d'eau et, le courant est assez violent. Le patron du resto est parti chercher une corde et, avec un autre chauffeur, nous nous proposons de le retenir le temps qu'il aille récupérer le pauvre toutou. Devant la violence du courant, nous renonçons et nous essayons en passant par l'autre rive où ça à l'air plus calme. Malheureusement, c'est escarpé et il n'y a pas moyen d'accéder. Nous en sommes là à chercher un accès quand, les pompiers arrivent. Ils nous affirment quand même que nous sommes un peu fous, entre l'eau glacée et la force du courant, il y a de fortes chances de courir à la catastrophe. Gilet de flottaison, combinaison de plongée et casque, ils ne leur a pas fallut beaucoup de temps pour sauver le pauvre chien.
Quelques photos du sauvetage

Restez groupir


Mercredi 9

Du resto au dépôt, 10 mn de route, je bois le café avec les collègues et les caristes et, je m'autorise un lavage en attendant que le boulot s'organise. Une ramasse à Montmélian, une autre à Corbas, ça m'occupe la matinée et, une fois la gamelle avalée, je vais vider tout ça à Saint Etienne Passage au dépôt avant d'aller charger pas trop loin mais, j'ai quelques craintes, on est en milieu d'après midi ; l'heure où les camions se ramènent tous mais, malgré le parking d'attente assez chargé, il n'y a presque personne en place dans les cases de chargement. Je vais ressortir relativement tôt et même croiser les retardataires. Ca me donne un peu d'avance sur le programme de demain et, je fini ma route du côté de Donzère. J'apprendrai plus tard que Sumo mange à quelques kilomètres de là dans un autre resto. Il y a trop de restos dans le coin. Que fait donc Amédée pour remédier à cet état de fait ?

Le Rhône à une teinte de plomb

Jeudi 10

Il y a eu du vent toute la nuit et, ça ne s'arrête pas et, on a même droit à un peu de pluie. Vent du sud plus averses = pluie jaune, et, je commence sérieusement à croire qu'il y a un dieu de la saleté qui est contre moi. L e temps gagné hier se retrouve ce matin et, j'arrive de bonne heure à Béziers. Je débâche avec le vent mais, pas avec la pluie qui ne tombe que par intermittence à la bonne et intermittente idée de s'arrêter. Direction Nîmes pour recharger ce qui fut un classique l'automne dernier, un petit voyage de Bergamo. Là aussi, j'arrive à charger avant midi mais, je dois attendre la réouverture pour pouvoir ressortir, le temps est utilement mis à profit pour faire chauffer le manger que j'engouffre dans mon gros ventre. Il y a toujours autant de vent et, je suis secoué pour le restant de l'après midi. J'ai fait la coupure un peu avant Nice en espérant arriver après les embouteillages et, j'ai réussi à traverser sans trop de mal. Côté italien, le vent redouble de violence et je suis bien secoué sur les viaducs. Je béni le fait d'être bien chargé, en volume, le camion remorque fait une belle prise au vent. Le vent se calme en fin de journée et, j'essaye de pousser le plus loin possible. Les stations services sont bondées mais, j'arrive à trouver un parking avec encore un peu de place pas trop près de la route

Les rizières camarguaises

Vendredi 11

Ca va être fin, je le sens mais, si la chance veut bien m'aider, ça va le faire. Donc, mise en route au lever du jour, il ne fait pas trop chaud et j'ai droit à un lever de soleil sur le golfe de Gêne. Un carton me retarde à Tortona, heureusement, il n'y a pas encre trop de circulation et, j'arrive sur la Tangenziale un peu avant 7 h 30, c'est vraiment limite et je vais avoir droit à quelques ralentissement mais, rien de relativement méchant et je suis sorti de là en une demi heure. Et je peux aller sereinement vider vu que je suis dans le sens contraire des embouteillages. Pas grand monde ce matin, c'est l'avantage d'arriver dans les premiers et, je suis sorti avant midi, j'aurai même pu sortir plus tôt mais, le cariste est parti en pause au moment où je me mettais en place. Rien de bien grave, je dois recharger de la messagerie au sud de Milan, je suis sur place en début d'après midi, je n'aurai qu'à faire la coupure à quai. Je béni le Bycool qui va me permettre de ne pas crever de chaud cet après midi. Il y a des sanitaires pour les chauffeurs mais, suite à des dégradations, il faut donner son nm et signer une feuille pour avoir la clef et, les douches ne fonctionnent plus. Tant pi, je suis vraiment trop sale, je me débrouille pour me laver les cheveux sous le robinet et j'arrive à me laver quand même.

Le port de Gêne apparaît sous la brume

Samedi 12

Nous ne sommes pas encore samedi, il s'en faut d'une heure mais, on va faire comme si. Il fait encore bien chaud, mais, le soleil tape nettement mois fort, il ne tape même plus du tout vu qu'il fait nuit. Traversé de la Tangenziale déserte et direction Turin sur une autoroute aussi déserte. Très peu de camion, il faut croire qu'ils sont tous rentré vendredi soir. Je retrouve la pluie en sortant de Turin, la routine, et, bien sur, le tunnel est en alternat, ça va me faire une excuse pour boire un café et faire une sieste. Finalement, je n'ai pas attendu, j'étais dans le bon sens alors, j'ai fait la sieste de l'autre côté, une belle sieste même vu la marge que j'ai. Il pleut toujours alors, inutile de passer un coup de rouleau à Saint Rémy et, j'arrive comme une fleur à l'entrée de Lyon. Une heure plus tard, je suis vide et je rentre vite fait à la maison, le café m'attend.

Dimanche 13

Lundi 14

Pour compenser mon samedi laborieux, je ne suis dans la cours qu'à 8 h 30, le temps de faire les pleins, le plein du coffre à mangeaille d'abord, le gaz oil et l'AD Blue et, pour finir, le Bycool. Il est 9 h 00 quand je sors du dépôt, la bonne heure pour arriver dans le bouchon de la rocade en pleine résorbation (ne cherchez pas ce mot dans le dictionnaire, je viens de l'inventer). Je charge dans un petit dépôt à Ambérieu, le genre de dépôt où il faut téléphoner au cariste pour qu'il vienne d'un autre dépôt ; Bien sur, il est prévenu depuis un bon moment quand j'arrive mais, je vais l'attendre une heure. Ma fois, il n'y a pas trop d'urgence aujourd'hui et je suis quand même sorti pour midi. Le reste de la journée je ne vais faire que de la route en direction de la Bretagne. Comme je ne suis pas trop lourd, je vais couper par les routes bucoliques entre Moulin et Tours. En reprenant l'autoroute, je fais la connaissance de Daniel, un ancien Belmas qui a la même vision que moi sur la dégradation du métier de routier, depuis le temps que nous conversons au téléphone, il était temps de se rencontrer. Pour finir ma journée sur un petit parking pas loin de Saumur. J'aurai pu aller plus loin voir s'il n'y a pas un resto mais, ce petit parking a l'air si calme et je n'ai pas envie de voir du monde ce soir.

Coupure au calme

Mardi 15

Petit matin frais mais, pas de pluie, elle est restée au sud et, j'ai même droit au soleil une fois que j'arrive en Bretagne parce que, je vais vider à Quimperlé et, je vais en profiter un maximum, c'est quand même assez rare quand je vais par là et, je n'ai rendez vous qu'en début d'après midi, ça me laisse le temps de manger tranquillement avant d'aller vider. Cerise sur le gâteau, je recharge sur place, ça fait gagner pas mal de temps, déjà celui de chercher une adresse. Calculons juste, j'ai mis 4 h 30 pour venir, je dois pouvoir retourner à Saumur dans le même temps, enfin, je pense. Donc, je suis à Saumur le soir mais, pas tout à fait à la même place, il y a un resto à la sortie de l'autoroute. Petite journée sans pluie en Bretagne. Dans le sud, si j'en crois ce que la famille me raconte au téléphone, c'est une autre histoire.

J'adore ces estuaires bretons

Mercredi 16

Je fais donc le voyage de lundi en sens inverse mais, à la hauteur où je suis, j'échappe à la pluie alors qu'un collègue, qui est une centaine de kilomètres plus au sud, est sous les trombes d'eau ; La pluie va donc m'épargner toute la matinée pour me rejoindre vers Macon mais, dans sa mansuétude, elle condescend à m'épargner quand j'arrive pour vider à Lagnieu. Je recharge à deux kilomètres du lieu de rechargement, je dois rebâcher pour une si petite distance mais, je m'épargne les planches qui restent par terre, ça fera ça de moins à faire au rechargement. L'après midi tire à sa fin quand je ressors de là et je continue le reste de mes heures pour finir à Digoin. La douche ne va pas être du superflu. En sortant de table, deux jeunes me tombent dessus, il s'agit de deux stagiaires dans une boite d coin, un certain…….

Pas de pluie pour moi, même un lever de soleil

Jeudi 17

Comme hier, je vais passer la matinée à rouler et, comme hier, la pluie m'oublie et je n'ai droit qu'aux brumes matinales alors que le Var est en train de panser ses plaies et de compter ses morts. La vague de pluie est toujours un peu plus au sud de ma route, je vais donc encore éviter les averses, une telle chance est un vrai scandale. Toute la matinée à rouler et, arrivée à Bordeaux en début d'après midi juste à l'ouverture. C'est expédié et, je file au sud de Bordeaux pour recharger, je rame un peu pour trouver ce client perdu dans la forêt landaise mais, il me guide au téléphone, visiblement, ça doit arriver souvent que le camion peine à trouver. Il reste un peu de temps, ça doit me permettre de passer Bordeaux et de pousser un peu en direction d'Angoulême.
Ce soir, au lieu de regarder nos vedettes COTOREP se faire virer de la coupe du monde par des mangeurs de guacamole, j'écoute le concert de Johnny Cleig à la radio au moins, il a du talent lui

De toute évidence, il a bien plu dans le coin

Vendredi 18

Une livraison à Angoulême j'y suis avant l'ouverture mais, le temps qu'ils chargent leurs camions de livraison, j'ai largement le temps de boire un café. C'est écrit sur le bon de livraison, à partir de 10 h 00 mais, vous connaisez le système, je me présente avant au cas où… J'ai bien fait, ils me prennent une demi heure avant, ça va me permettre d'aller à Cognac pour recharger et de m'inscrire avant midi. Ca gaze bien ce matin, j'arrive même à charger aussitôt et à repartir alors que le gros des camions arrive au moment de manger, je mets cette chance à profit pour filer sans demander mon reste et, vu que je n'ai pas les heures pour rentrer ce soir, je compense l'attente au chargement par une montée toute en bullage. Grosse coupure pour manger et, une bonne sieste en route (je le vaux bien avec toutes ces péripéties) et, un arrêt du soir à Digoin où, l'auriez vous deviné ? La pluie me retrouve. Elle m'avait pourtant bien oublié pendant deux jours.

Naissance d'une autoroute

Samedi 19

Deux bonnes heures me séparent de la maison, il a plus dans la nuit mais, hormis une route humide et un parking détrempé, il n'n reste pas une trace. Deux heures à écouter le dernier Nightwish avec Annette à la place de Tarja. Deux heures où je ne vais pratiquement pas voir de camion. Enfin, au bout de deux grandes et longues heures (deux fois soixante minutes), je suis sur la rocade. Je gare tout ça et je file à la boulangerie acheter le croissant pour madame (parce qu'elle le vaut bien)

Dimanche 20

Lundi 21

Un samedi pluvieux, un dimanche bien froid, il ne fait pas bien chaud ce matin et, le vent en rajoute une couche histoire de charger un peu plus la barque. Il fait nuit vu qu'il est Même pas 4 h 00 quand j'arrive au dépôt où Vanvan est déjà en train de faire le plein (du camion bien sur). C'est un courageux ce petit jeune, un exemple à suivre pour certains, n'en doutons pas... Nous filons chacun dans notre direction, moi, je vais en Italie voir s'il ne fait pas plus chaud que chez nous. Le temps que je suis en France, j'écoute le dernier épisode de nos bons à rien de l'équipe nationale, ça ne leur suffit pas d'être médiocres, ils ont inventés la première grève de millionnaires, un autre bel exemple pour notre jeunesse aussi, tu négocies un contrat avec plein de zéros, tu ne fais même pas le minimum et, au leu de faire acte de présence inutile, tu te mets en grève mais, tu garde le pognon. Le plus dur, c'est de vivre avec la honte mais, quand on n'a pas d'honneur, c'est assez facile. Je ne suis pas en grève alors, je vais essayer de faire mon boulot à savoir, livrer du côté de Mantova. Côté italien, je suis accueilli par le soleil mais, ça devient nuageux et, la pluie n'a pas épargné l'Italie, il y a pas mal d'eau dans les champs et les rivières sont bien hautes. Descente sans problème, petite sieste coupure après Turin et, j'arrive en début d'après midi comme prévu par mon exploitation et après manger, comme prévu par mon estomac. Le temps se lève mais, il ne fait pas trop chaud, c'est bien pour débâcher et, une fois vide, je n'ai plus qu'à me rapprocher de Bergamo pour recharger demain. Je fini dans un resto pas loin de Brescia connu pour être le point de rendez vous de certains routiers luxembourgeois qui fréquentent le site mais, le lundi, ça fait trop loin pour eux

Le Pô en crue

Mardi 22

Bergamo, c'est pas loin, ça me ça me permet de faire une grasse matinée qui va compenser le lever matinal d'hier et, surtout, de me faire réveiller par le chant des oiseaux. Gros carton sur l'autoroute, c'est tout bouché mais, j'ai la chance de sortir juste avant, un coup à être en retard. C'st bien, je suis à l'heure du rendez vous et, je charge avec deux heures de retard et, je ressors de là juste à midi. Direction la France en m'arrêtant à la sortie de Milan pour acheter deux panini, en ressortant du bar, il y a un car de touristes français dont une bonne partie est assise sur le trottoir à l'ombre de mon camion. J'essaye de monnayer cette faveur de profiter de l'ombre de Jimmy mais, rien à faire pour compenser, nous discutons un moment, c'est une bande de saumurois qui revient de Croatie, ils ont l'air d'avoir bien profité du voyage. Bon, direction Modane pour faire la vidange, ça me permet de faire un tour au siège où je ne vais plus guère depuis que je navigue pour l'agence d'Andrézieux. Le temps de la vidange, je m'autorise une douche et nos footballeurs finissent de se couvrir de ridicule. Poursuite de la route jusqu'à Roman, il fait bon et le soleil semble avoir enfin gagné la partie.

A chaque fois que je passe devant cette forteresse, je pense aux romans de chevaliers

Mercredi 23

Une demi heure pour aller vider à Loriol, je commence à la connaître cette base qui est une des plus veilles de France, le gardien aussi commence à me connaître, le temps que mon rendez vous arrive, je vais prendre une douche dans les sanitaires chauffeurs qui sont nickel, il faut le signaler, toutes les bases ne sont pas infâmes. Je pensais vider à quai mais, on m'envoi vider au Chat Pitaud pardon, au chapiteau, et comme je suis tout seul aujourd'hui, j'ai largement le temps de rebâcher tranquille. Rechargement à Saint Etienne, j'y suis en fin de matinée et, j'arrive même à être parti pour midi, je file au dépôt filer mes rapports et manger peinard avant de me mettre en route pour la fin de la journée. L'après midi s'annonce des plus calme, sauf que, nous somme ne période de travaux routiers et, la RN7 n'y échappe pas et, un sens alterné me fait perdre une demi heure. Pas de problème, j'ai le temps mais, un carton à Saint Amand Montrond m'oblige à reprendre l'autoroute pour rattraper le temps perdu, ça valait bien le coup de prendre les petites routes pour faire des économies. Finalement, je finis de faire tourner mes roues un peu avant Tours.

Quand il y a des travaux sur l'A7


Ca donne ça

Jeudi 24

2 h 30 de route pour aller vider au sud d'Angers, c'est la nuit la plus courte de l'année donc, tout le voyage se fait de jours et, j'ai droit à la vision de Saumur au sortir de la brume. J'arrive juste au moment où Stéphane sort, nous nous croisons juste au portail, je lui propose un café mais, il n'a pas vraiment de temps, cette journée va être tendue pour lui alors, que pour moi, c'est très large. Je vide et recharge au même quai, c'est l'avantage de faire des navettes mais, ce boulot est trop répétitif à mon goût ? Je fais ça de temps en temps, ça me permet de bien profiter de cette routine mais, pas assez longtemps pour arriver à saturation. Bon, en milieu de matinée, je suis reparti avec tout le reste de la journée pour caser les heures qu'il me reste à faire. Bonne coupure pour manger, une autre l'après midi pour la sieste, un café avec Alexis à la croisure et, fin de journée à Lapalisse, il fait chaud mais, pas encore de canicule. Tout le monde parle des exploits de nos cher footballeurs, un bon moyen d'éviter de parler de nos retraites qui foutent le camp

Saumur

Vendredi 25

Petite journée en vue, le boulot à l'air calme et, je ne vais certainement pas charger un tour à partir aussitôt vu qu'on est vendredi . Je vide donc à Saint Etienne et, le TRANSIC se met à sonner pour me dire que je recharge sur place pour le Var à vider lundi. Donc, le matinée est bien calme comme je le pressentais. Il n'est pas midi quand je vais faire un tour au bureau, un peu de tchatche avec Jeannot, un collègue à l'accent stéphanois bien prononcé et, direction Corbas. Vu l'heure de la fin de mon service, je m'autorise un détour pas la case lavage du camion pour que Jimmy et Tarja se présentent sous leur meilleurs profil. Retour à la case dépôt, un peu de discussion avec les collègues et, je file à la maison m'occuper un peu de ce jardin qui ressemble de plus en plus à la forêt équatoriale.

Samedi 26
Dimanche 27

Lundi 28

Encore un départ de nuit, c’est pas ce que je préfère mais, si je veux garder de l’amplitude, je ne dois pas partir trop tôt donc, il est minuit et demie quand je sors de la cour, j’aurai préféré partir à 22 h 00 histoire de dormir quelques heures en route mais… Une heure de sieste en route quand même et, je suis à 7 h 00 pile à Draguignan dans une base d’un hard discounteur allemande connu pour être ce qui se fait de pire en matière d’accueil et, je ne suis pas déçu, Tout le monde a rendez vous à 7 h 00 alors, ça se bouscule pas mal au guichet qui a des allures de meurtrière et, la réceptionniste, qui est d’une incompétence impressionnante, met une heure pour enregistrer le premier camion, elle va être remplacée par un collègue un peu plus efficace qui ne prend plus que 15 mn par camion. J’arrive à me poser à quai au bout de seulement deux heures d’attente, à côté de moi, un polonais vide ses gâteaux sec, c’est un jeune qui parle bien anglais, nous sympathisons en posant nos palettes sur le quai et, nous continuons la discussion en attendant les papiers de sortie (une heure seulement, ils ont trouvé l’accélérateur). Accessoirement, je lui sers de traducteur parce qu’en France, on se permet de mépriser cette main d’œuvre venue de l’est mais, on n’est pas fichu d’aligner deux mots dans une autre langue alors que ces chauffeurs parlent souvent plusieurs langues. Je suis quand même resté 5 heures sur place, si l’on rajoute les WC sans porte, aucune chaise même vieillotte et le parking d’attente inexistant (ce qui provoque un beau merdier devant les quais) on ne peut qu’admirer l’organisation allemande, je ne vais pas souvent chez LIDL mais, je plains les collègues qui se farcissent de telles attentes tous les jours. Du coup, je remonte vers Valence, mais, je ne vais pas pouvoir caser ma journée dans les 13 h, tant pi. Je fini ma journée à Montélimar, il fait une chaleur d’enfer mais, heureusement, le vent rend cette chaleur supportable.

Vous connaissiez les arbres en bois, en voici un en fer

Mardi 29

Chargement chez un marchand de fringue bien connu de ceux qui suivent la mode mais, moi, je charge des trucs qui vont au triage. En attendant, je vois défiler les cintres de fringues dont une série de petites robes d’été. J’en aurai bien pris une mais, il n’y avait pas ma taille et, depuis mon opération du genou, j’évite de m’habiller en court à cause de la cicatrice. J’ai laissé un trou pour caser mes palettes de retour d’hier et je passe à Corbas faire le plein et poser ces fameuses palettes. Direction le centre de tri, j’arrive même à vider avant midi et, en attendant la suite des évènements, je me fais à manger. Finalement, je vais charger à Chalon sur Saône et, j’ai même droit à un bel orage en arrivant histoire de décoller les moustiques du pare brise mais, j’ai la chance d’arriver à l’usine après la pluie ce qui va me permettre de débâcher au sec ? Enfin, si l’on veut parce que, je transpire pas mal vu que la pluie n’ même pas rafraichi l’atmosphère bien lourde. Bon, montée vers Paris d’abord par la RN 6, un petit peu par l’autoroute puis, re RN6 pour manger un peu avant Paris. Il fait chaud, vive le Bycool, en attendant, la douche du soir est une bénédiction pour mon petit corps tout poisseux de transpiration.

Orage à Chalon sur Saône

Mercredi 30

C’est limite pour traverser la Grande Poubelle avant le bordel mais, tant pi, il va falloir faire avec. 5 h 30, tout le monde est en route, ce qui n’est pas plus mal, c’est quand même le meilleurs moyens d’avoir tout le monde à l’arrivée. Ca traverse bien et, je ne bouchonne que sur l’A12, une dizaine de minutes de perdues pas plus et, je peux dons aller au Havre d’une seule traite. Je vide dans une usine en centre ville, une de ces usine où la place manque toujours vu le prix des terrains et, où il faut bouger plusieurs fois en fonction des autres camions avant de pouvoir débâcher mais, je ressors bien vite pour recharger deux rues plus loin donc largement avant midi. Petit tour inter usines, direction Beauvais avec la perspective de repartir bien vite vu que je recharge sur place mais, je ne suis pas tout seule et, c’est même le jour d’affluence et, nous sommes pas mal dans la même situation. Bon, ça fini quand même par se décanter et je vais pouvoir vider et recharger dans un délai raisonnable et, je vais même voir arriver l’ami Vanvan qui charge ici aussi, Je sais bien que ce jeune tout fou ne le mérite pas mais, ma magnamignité légendaire me fais lui offrir un café à la machine. Après les remerciements d’usage qui me sont du dans le style : «  Que mille pétales de rose parfument ton itinéraire …. » Nous nous séparons, il s’en va vers le Sud Ouest et moi, vers le Sud Est mais, je vais couper avant Paris aux alentours de Creil. Il fait encore plus chaud qu’hier et, la météo dit que demain ce sera pire.

Embouteillage

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