Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Decembre 2011

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Jeudi 1

Ce matin, je ne sais pas pourquoi mais, j’ai envie de ronchonner, gare à celui qui va me donner une excuse, vous êtes prévenus. Ca commence bien, je fais le plein à Saint Rémy, le jour se lève comme tous les jours, j’arrive sur la rocade après les embouteillages et, j’ai même 10 mn d’avance sur le rendez vous. Un peu d’attente, je rentre même avec 10 mn de retard, j’étais d’ailleurs prêt à ronchonner mais, ils se mettent à deux Fens pour me vider, à 4 palettes par voyage, je suis reparti à 10 h 30 sans avoir pu grommeler ne serait ce qu’un petit gromph. . Petit tour à Andrézieux pour me faire payer le café, je file mes rapports, on discute un peu et, je mange au dépôt avant d’aller charger à côté. Là aussi, en général, il y a de l’attente mais, aujourd’hui, il n’y a presque pas de camion et, je suis reparti une heure plus tard. Plus qu’à aller en direction du sud, le vent se lève en arrivant dans la vallée du Rhône, on va peut être en finir avec ces limitations de vitesse pour cause de pollution. La journée va se finir sans que j’aie une occasion de ronchonner, c’est quand même rageant de voir que tout se passe bien et, même, qu’on va finir de bonne heure. Heureusement pour moi, le destin va me satisfaire. Un peu avant Nîmes, j’entends un boum de, comme qui dirait, un pneu qui vient d’avaler son extrait de naissance en exprimant son mécontentement. Il y a un parking pas loin, je vais déjà pouvoir changer ça au calme et, sous la lumière d’un lampadaire. Je peux ronchonner tout à mon aise en déboulonnant, en jouant du cric et en remontant tout ça. Un merci à un certain John connu de PM qui a pris les photos de cette épreuve digne de Kho Lanta (dans le style, le premier qui perd un boulon doit manger une crevette sans mayo). J’ai perdu une bonne heure mais, je suis quand même dans les temps au resto de Vergèze pour retrouver Jean Marc qui gère un groupe « fasse Boque » et donne un peu de son temps aux « camions du cœur »

Petit exercice

Vendredi 2

Ce matin, je vide à Béziers chez un gros vendeur de piquette, le genre de boite où les gars du service de sécurité sont du genre à se la péter comme dans le sketch des « vigiles » des inconnus (mais en plus con). Impossible d’accéder à la machine à café dans le couloir, l’accès est interdit à ces chiens de chauffeurs, tant pi, je me résous à faire mon café dans le camion mais, que faire des mes déchets ? Il y a bien une poubelle juste à côté de la machine à café mais, comme l’accès est interdit aux chauffeurs, j’en suis réduit à jeter mes détritus dans la cours. Heureusement, le cariste est nettement plus accueillant et professionnel, il me vide en ne me faisant débâcher qu’un côté et, je suis sorti une heure plus tard. Chargement à Sète donc, pas très loin. Je charge des palettes, rien que des palettes mais, il y en a jusqu’au toit. De jolies pile qui s’enquille dans le camion d’un mouvement expert du cariste et, il n’est pas 11 h 00 que je suis reparti. Que faire de tout ce temps en rab ? Surtout qu’il me reste beaucoup d’amplitude et de temps à rouler. La solution vient de Daniel 04 qui traîne dans le coin. Pour être précis, il ne traîne pas vraiment, il rentre chez lui et, les vicissitudes de sa profession le font passer par Nîmes. Nous mangeons tous les deux au nouveau resto de Nîmes enfin, au centre routier ais, la gestion a changé. Invitée surprise, la pluie mais, elle ne nous a pas suivi jusqu’à table quand même. J’aime bien ces vendredis où on n’est pas pris par le temps, on peut buller un peu, prendre le temps de vivre sans penser à cette fichue amplitude qui nous fait prendre des risques fous pour ne pas se faire racquetter pour un petit dépassement. J’ai droit à la pluie tout le long de la monté et, bien sur, il y a des cartons n peu partout dont un en arrivant à Vienne, un petit bouchon pour finir ma semaine. Arrivée en fin d’après midi, je pose le camion directement à l’atelier et, on me change la roue.

Pour le prochain tsunami, le plan d’évacuation est prêt

Croisure

Samedi 3
Dimanche 4

Lundi 5

Je ne sais pas pourquoi mais, je sens que cette semaine va être calme et, pour commencer, je suis au pied du camion à… 8 h 30 pour ranger mes affaires et faire le plein. Quelques litre de précieux carburant et, un café plus tard, je suis ne route avec un ordre de mission très précis, vider à Macon avant midi. A 11 h 30, le contrat est respecté et, je vais charger à Lagnieu mais, avec un horaire de rendez vous impératif pour vider demain parce que, faut pas déconner avec les heures de livraison. Donc, partant du principe que c'est à vider demain soir, je prends mon temps et, je mange en route pour arriver en début d'après midi avec… 6 camions devant moi, deux heure minimum pour charger mais, vu mes contraintes, je ne suis pas vraiment inquiet. Pour une fois que je n'ai pas la pression, je reste philosophe. En fin d'après midi, mon tour est venu et, je peux partir en direction de Rouen. Je roule un maximum histoire d'essayer de remplir ma journée parce que, on ne peut pas dire que je me sois beaucoup foulé aujourd'hui et, j'arrive à aller jusqu'à Bourges dans un état de fatigue indescriptible bien sur.

Dodo

Mardi 6

Bonne et grande nuit, je pars au lever du jour et, Dieu sait si les nuits sont longues ce mois ci. C'est donc aussi simple qu'hier, sauf qu'avec le temps dont je dispose, je me demande bien ce que je vais faire de ma journée. C'est quand même fou, on roule à remplir les disques pendant des mois et, d'un seul coup, ça se calme et on ne fait pratiquement plus rien. Pour l'instant, je profite de se calme relatif pour prendre largement le temps de faire une bonne coupure à midi, trois heures pour être précis, ça fait une coupure fractionnée et, surtout, une sieste parce que, ces cadences infernales me fatiguent. Le vent c'est levé dans la matinée et, la casquette de Jimmy en a profité pour jouer la fille de l'air en croisant un camion, je me rends compte que la finition du Volvo se rapproche dangereusement de celle du Mercedes, encore une légende de solidité qui meurt. Finalement, j'arrive avec moult difficultés, un bel orage et, plus d'une heure d'avance au nord de Rouen. Qu'à cela ne tienne, il n'y a personne et, en quelques manœuvres, je suis à quai. Je dis quelques manœuvres parce que, ce quai n'est vraiment pas facile et, la première fois que je suis venu ici, j'ai du mettre plus de 20 mn à me poser et, même pas droit. Il faut croire que j'ai un peu progressé depuis. Avec tout ça, je pars en avance (aussi) et, j'ai droit à une traversée de Rouen un peu avant le gros du trafic et, de par le fait, je suis (aussi) en avance pour charger. Traversé de la cours sous la pluie qui est revenue, présentation du papier d'inscription un peu mouillé, pas autant que moi mais, mouillé quand même. Vu qu'il n'y a pas grand monde non plus, je peux me mettre en place tout de suite mais, on ne va me charger qu'après la pause. Le temps du chargement, on peu entendre la grêle s'acharner sur la bâche. J'ai droit d'en prendre un peu le temps de raccrocher la remorque mais, avec le temps de gagné, je peux aller jusqu'à Nonancourt. Je n'avais pas prévu de pouvoir aller à un resto ouvert ce soir, je béni mon bonheur à défaut de bénir le repas comme toute bonne famille chrétienne se doit de le faire avant de manger.

C'est pas solide ce truc

Mercredi 7

Encore une journée de calme, ne faire que rouler, accessoirement, manger et, bien sur, dormir le temps d'une sieste. Le temps de faire tout ça, j'ai droit à la flotte mais, avec moins de vent qu'hier, un vrai temps de novembre sauf que, nous sommes en décembre. L'hiver serait il enfin arrivé ? Je navigue entre les averses jusqu'à l'heure de la sieste, un petit passage à Andrézieux et, fin de la route à Tain l'Ermitage. Journée banale sans incident notable, je discute avec Chouchen, Petite Pomme et PKW et, quand je me décide à descendre du camion pour aller manger, j'ai droit au spectacle d'une semi à moitié versée dans le champ en contrebas de la route. Une manœuvre un peu brutale sans doute, le camion est resté sur la route mais, avec ces berges détrempées, la semi a glissé. Attroupement devant le resto et, bien sur, les commentaires fusent. Moi je ne me serai pas fait avoir, moi je, moi j'aurai… Bien sur, tous ces spectateurs n'ont jamais fait de boulette de leur vie. Un peu écœuré par ces donneurs de leçon, je file manger au moins, c'est calme vu qu'ils sont tous dehors à admirer le spectacle du malheur des autres. En ressortant, les dépanneur on fini de vider l'arrière de la semi et, avec deux dépanneuses, ils ressortent tout ça sans rien abimer, chapeau.

Chouchou se la joue pour être sélectionné par Mde de Fonteney

Jeudi 8

Loriol sur cambrousse et sa vallée, j'aime bien venir dans cette base, l'ambiance est sympa et, depuis le temps que je viens, je commence à connaître assez bien les gars du quai. On vide et, on s'en va vers de nouvelles aventures. Mes aventures passent par Andrézieux, un classique des jeudis, le chargement pour Novara et Milan. Une petite modification, c'est un complet pour Milan, pas de passage à Novara, deux nonnes heures de gagnées. En temps normal, j'aurai été dormir à Arluno mais, c'est férié en Italie alors, je passe à Montmélian pour faire la vidange. Un après midi sur la fosse parce que, on a changé les courroies, c'est du préventif parce qu'on veut faire durer le camions chez nous. Bien sur, quand je repars, les parkings de la Maurienne se sont remplis, c'est blindé de partout alors, je file au dépôt de Modane, j'ai le parking pour moi tout seule et, je dors au calme et au pied du tunnel.

Tout est dit

Vendredi 9

Si j'ai tout bien prévu, un bon paquet de camion a du passer ce matin de bonne heure et, je devrai passer à peu près au calme. Il est 5 h 30, je sors du parc pour arriver directement en haut de la rampe du tunnel. Il y a bien la queue mais, c'est nettement moins pire que ce que je craignais, 10 mn de perdues à tout casser je peux aller en direction de Milan en toute sérénité, je suis dans les temps pour la traversée de Turin et, si j'ai bien joué, je devrai arriver à Milan vers 9 h 00. La justesse de mon calcul ne peux être mise en doute parce que, j'ai pris le temps d'une pause café pour être sur de ne pas arriver trop tôt. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que les italiens ont fait le pont du moins, une certaine partie, ce qui fait que c'est vraiment fluide ce matin. Bin, j'arrive à 10 h 00, c'est toujours long ici mais, vu que je n'ai qu'une livraison, j'ai quand même gagné du temps de sommeil d'ailleurs, ça se voit à mon teint rose et mon air guilleret. Pour le rechargement, c'est autre chose parce que, je vais charger à Vicenza et, on ne peut pas dire que ce soit la porte à côté, trois heures de route, le temps d'un panino et je me présente dans la banlieue de Vicenza. Tous les quais sont pris mais, il y en a un qui se libère assez vite. Il y a un autre chauffeur français, il est là depuis plus de 3 h. A côté de lui, un roumain arrivé bien avant lui, je sens que je ne suis pas prêt de sortir. Paradoxalement, comme je suis arrivé assez tard, je vais attendre moins longtemps que les autres et, je vais même me payer le luxe de partir avant le roumain qui, le pauvre, ne semble pas prêt de sortir de là. Il est 18 h 00 quand je sors, j'ai à peine de quoi aller à Brescia, je suis crevé et, à plus de 600 kms de la maison, je vais aller manger à Peschiera, il y a un grand parking goudronné. Quand j'ai vu arriver l'assiette de rosbif, j'ai cru défaillir mais, j'ai réussi à tout manger.

La Tangenziale sans embouteillage

Samedi 10

J'ai mis le réveil à 4 h 00, c'est idiot de se réveiller si tôt mais, je ne veux pas rater ma leçon de cheval cet après midi et, accessoirement, je suis quand même à plus de 7 h 00 de la maison, Ca roule bien, faut dire que, à part les fous comme moi, il n'y a pas grand monde sur la route. Un petit capuccino y brioche un peu avant Turin, une sieste en montant le Fréjus, un passage à Saint Rémy pour une tentative de lavage mais, la station est « hors gel » tant pi, ça va rester sale. Une petite bouffe en route et, j'arrive dans la cours en début d'après midi. Je me pose et, je file directement au club de canasson, je vais me vider la tête avant de rentrer à la maison.

C'est dans l'ordre

Dimanche 11

Lundi 12

Il pleut, il pleut depuis hier soir pour être précis, Rien que le temps de traverser la cours, j'ai déjà prix un shampoing gratuit. Je vais vider dans l'arrière pays de Pont d'Ain, dans les contreforts du Bugey sur une petite route. Pour trouver, pas de problème, le GPS m'y mène directement mais, je ne trouve rien qui ressemble à un dépôt de stockage. Je finis au bout de la route en n'ayant rien vu. Mon salut va venir d'une station service Effectivement, il y a bien un transporteur dans le coin, et, je retourne donc sur mes pas. IL faut dire que le jour s'est levé entre temps et, un bâtiment vers, non éclairé dans la nuit noire au milieu des bois, j'aurai pu passer ma vie à chercher. Pas de débâchage, je vais moins me mouiller enfin, relativement parce que, manœuvrer la tête à la fenêtre (il pleut tellement que je n'y vois rien dans les rétros) décrocher, je prends le deuxième shampoing de la matinée. Retours au chaud dans la cabine, on est bien quand on est à l'abri. Je recharge à Chalon sur Saône, l'usine connue pour ses attentes interminable et, surtout sa file d'attente qui bloque la rue d'accès et fiche un bordel incroyable dans le quartier mais, visiblement, tout le monde se fiche de la sécurité dans le coin. Faut quand même mettre le gilet jaune parce que, faut pas déconner avec ça. J'ai la chance de ne pas être sur la voie publique, j'ai même le temps de faire chauffer mon manger avant de pouvoir accéder au parking. 1 h 30 pour rentrer, 2 h d'attente, je ne suis resté que 4 h sur place, ça a été vite aujourd'hui. Point positif, la pluie a cessé, je n'ai pas eu droit à un troisième shampoing. Je roule un peu quand même pas loin du temps maximum que la loi permet de faire sans dépasser sinon le gendarme il vous met un topic que ça coute un max et que ça fait un trou dans les finances tout en participant au financement des frasques de nos dirigeants. En clair, je suis dans les clous en arrivant à Chalon mais, sur Marne cette fois. Ah, j'oubliais, on dit en Champagne pour faire rupin et qu'on a honte d'habiter au bord de la Marne. En parlant de Marne, la pluie est revenue ce soir, ça va remettre un peu d'eau dans les rivières.

Il pleut

Mardi 13

Vent et pluie, c'est comme hier en plus secoué, il y a des jours où on est content d'être bien chargé parce que, le camion remorque, c'est génial pour la prise au vent. Depuis hier, je cherche désespérément une station Total avec une pompe AD blue mais, que dalle et, je dois me rabattre sur l'achat de bidons, génial, ça coûte un max, on en fiche pas loin d'un litre par terre et, on ne sait pas quoi faire des bidons vides parce que, il n'y a rien de prévu pour les recycler, Un groupe comme Total, qui cumule les milliards de bénéfice, pourrait peut être investir pour mettre ses stations à niveau. Arrivé vers Lille avec une bonne avance mais, avec la pluie, tout est bloqué alors qu'il est plus de 9 h 00, c'est à n'y rien comprendre. Je suis quand même à l'heure chez ce fabriquant de liquide alcoolisé au nom tropical pour faire vendre. Je suis à l'heure mais, pas le cariste, une heure de retard pour vider, la routine ici donc, rien d'imprévisible ce matin. J'attrape un sandwich triangle au distributeur, c'est dégueu mais, je n'ai pas le temps et, je file charger à côté de Roye. Je navigue entre les averses et les rafales de vent mais, j'arrive à bon port avec, bien sur, un camion crépi par la boue des petites routes picardes. Tout seul dans l'usine, je suis parti une heure plus tard, ça compense le temps perdu ce matin, je file donc pour arriver sur paris à la bonne heure. J'ai donc droit à mes bouchons mais, pas tant que ce que j'avais craint. Un peu de surplace à Aulnay sous Bois et à Pontault Combault mais, je suis vite sorti de là et, je peu rouler jusqu'au sud d'Auxerre. La pluie s'est un peu calmée mais, on nous annonce une alerte vent demain, on va rigoler encore un peu dans les flaques d'eau.

A la mémoire du commandant Cousteau

Mercredi 14

Hop, en piste à 5 h 00, je renoue avec les horaires habituels, descente express avec la pluie et, le vent. Enfin, de vent, je n'ai vu que les panneaux lumineux m'annonçant une alerte météo pour la matinée mais, j'ai été plus rapide et, je n'ai rien vu qui ressemble à des bourrasques ce dont je ne me plains pas d'ailleurs. Dans le même style, j'arrive plus tôt que prévu sur la rocade de Lyon et, bien sur, c'est l'heure des bouchons d'ailleurs, ils sont annoncés sur les panneaux lumineux. Et bien, je n'ai rien vu des bouchons promis, la rocade est passée comme une fleur. Que sont mes bouchons devenus ? Du coup, j'arrive plus tôt que prévus à Givors, accueil sympa du cariste, je lui file un coup de main, il apprécie, en échange, je m'offre une douche parce que, dormir sur les parking, c'est pas le top pour les douches à moins d'aimer l'eau froide. J'ai quand même droit à mon abruti du jour, un gars du bureau du genre à se sentir supérieur à tout le monde mais, visiblement, personne ne fait attention à sa mégalo, je n'y fait pas plus attention et tout se passe bien. Un classique, je vais charger à Lagnieu, j'arrive un peu avant midi mais, les place sont déjà prise et, je m'autorise d'accrocher mon pare choc en voulant me garer, il n'y a pas grand-chose mais, ça fait toujours chier ce genre de boulette. En début d'après midi, arrive Mr Turbo carnet de bordiste de son état, on vous a préparé un reportage aux petits oignons mais, je suis tenu au secret. En tout cas, on a passé un bon moment. Il pleut des seaux mais, ici, on charge sous un hangar, je trouve que c'est une bonne idée de mettre des toits sur les postes de chargement, on devrait faire ça plus souvent. Depuis ce matin, j'ai quand même pas mal bossé (enfin moi, je trouve) je roule un peu, je lis les panneaux à messages variables (PMV), on nous annonce un stockage des camions avant le tunnel, d'après les infos glanée à Saint Rémy, il y aurait un camion en panne, inutile d aller perdre du temps à faire la queue, je fais l'arrêt dodo à La Chambre. Ah oui, j'oubliais de préciser, il pleut.

Bravo

Mr Sécurité a mis le Turbo

Jeudi 15

Moi qui avais pensé dormir en Italie hier, je n'ai plus qu'à me lever plus tôt pour compenser, oublions donc la grasse matinée et, partons à nos horaires habituels. Côté italien, pas de pluie, ça me change un peu mais, à partir de Turin, bien sur, j'ai droit au brouillard mais pas trop méchant et, ça se lève quand j'arrive dans les collines. C'est bien, je vide et recharge sur place, a force de livrer des palettes, il faut bien ramener les vides. Tout va bien sauf que, depuis qu'ils ont installé un palettiseur tout électronique, c'est toujours en panne et, on reste des plombes. Plus c'est moderne et, plus ça coince. Un jour, on va finir par voir des robots tout faire sans avoir besoin de nous et une armée de dépanneurs pour les débuguer. Finalement, les palettes vont être stockées à un bout du dépôt en attendant que le bazar soit réparé et moi, je vais à l'autre bout, qui est le point de départ, pour recharger. J'ai passé la matinée dans l'usine mais, vu ce qu'il me reste à faire, je n'ai pas de quoi stresser. Retour à Turin mais, le brouillard s'est levé, c'est plus cool quand même mais, en montant la rampe, j'ai droit à quelques flocons, la pluie française a fini par passer par-dessus la montagne. Bien sur, côté français, c'est la neige mais, pas tant que je ne le craignais, neige qui devient pluie après Modane parce qu'il ne fait toujours pas vraiment froid cette année ; A saint Rémy, j'offre quand même un lavage à Tarja et Jimmy, je sais bien qu'il pleut mais, un décollage de crasse ancienne, ça laisse la place à la crasse future. Un décrassage pour moi aussi et avec un look un peu plus civilisé, je peux finir mon périple à Chambéry.

Fait pas chaud ce matin

Premières neiges

Vendredi 16

Alerte tempête pour cette journée, mais, d'après la carte de France de la météo de la télé, je ne dois pas mettre les roues dans les département coloriés en orange donc, si j'ai la moindre rafale de vent aujourd'hui, j'écris à la télé pour me plaindre et faire virer la fille qui fait le coloriage parce que, le département du Rhône n'est pas colorié. Je me la joue cool ce matin, le programme est vraiment léger, je vais vider à Lagnieu, on ne pourra pas dire que je ne connais pas la route, c'est la même que celle de jeudi en sens inverse. De Chambéry, à peine deux heures de route, une nuit à rallonge donc mais, en cette saison, on ne voit pas trop la différence vu qu'il fait noir jusqu'à 8 h 00. Depuis mon départ, la pluie n'arrête pas et, petit bonheur, le vent se lève pendant que je débâche. Vite enlevées, mes palettes vont rejoindre leurs copines dans la cours et, je rebâche pour faire un petit kilomètre. J'ai un peu triché, je n'ai pas remis les planches. Il y a déjà du monde ce matin, on voit qu'on est vendredi, tout le monde veut rentrer de bonne heure. Je suis le troisième, le temps de me mettre en place, c'est parti et, une heure plus tard je suis rebâché (avec les planches cette fois) et, en direction du dépôt. Sur l'autoroute, le vent s'est vraiment levé, ça me pousse sur le côté, c'est assez impressionnant. Si nous ne sommes pas dans la zone d'alerte, ça doit être terrible pour ceux qui y sont. J'arrive donc à Corbas, je dois me mettre à quai avec le vent qui me pousse la pluie dans le visage, c'est n vrai bonheur de se mettre à quai. Je commence à vider quand, Olivier arrive lui aussi. Ca tombe bien, je dois reprendre son chargement, on transbahute le chargement de sa remorque dans la mienne, je vide mon camion pour faire pareil avec le reste de son chargement et, mine de rien, il est midi passé quand nous finissons. La cabane à frite du rond point pas loin du dépôt va nous accueillir avec un troisième larron qui est venu nous donner un coup de main. De retour, je n'ai plus qu'à raccrocher, (un bonheur sous la pluie) faire le plein (un vrai bonheur sous la pluie), garer le camion (un vrai bonheur sous la pluie) et, rentrer à la maison prendre une douche (un vrai bonheur l'eau chaude)

Quand on roule en Merco, vaut mieux prendre des précautions

Samedi 17
Dimanche 18

Lundi 19

Ca commence bien ce matin, il y a quelques flocons sur le pare brise de la voiture, on ne peut pas dire que ça tombe fort mais, on ne sait pas ce que ça va donner sur la route. Dans la cours, il y en a un petit centimètre pas plus, je pense qu'on va pouvoir rouler. Une belle averse en sortant de Lyon mais, heureusement, ça ne dure pas. J'ai aussi droit à une belle averse entre Valence et Montélimar et puis, le jour se lève sur une vallée du Rhône qui semble épargnée à partir d'Orange. 8 h 00 à Sorgues, normalement, on n'attend pas mais, le gros Fen de Patrick est en panne alors, il nous vide avec un petit machin et, ça nous oblige à démonter les deux côtés et, accessoirement, à attendre un peu plus que d'habitude. Au moins, la pluie lyonnaise a fait place à un soleil qui n'est peut être pas bien chaud mais, c'est moins humide. Rechargement à Alès cet après midi, j'ai le temps de manger peinard et de me présenter à 13 h 30 à l'ouverture. J'ai bien fait de prendre mon temps, le gars n'arrive qu'une heure plus tard. Il faut dire que c'est bien organisé, c'est du stockage et, il y en a sur plusieurs dépôts et les caristes passent un temps fou à aller d'un dépôt à l'autre. Heureusement, ils chargent vite mais, j'ai perdu plus de deux heures et, je me demande si je vais pouvoir rentrer à la maison ce soir comme j'avais prévu. Retour dans la vallée du Rhône et, retrouvaille avec la pluie qui a remplacé la neige de ce matin. A un quart d'heure près, j'ai failli ne pas rentrer à la maison ce soir mais, ma chance ne m' pas abandonné.

Ce qu'il reste des mines d'Alès

Mardi 20

Encore de la neige ce matin mais, il y en a plus qu'hier et, ça tombe, aussi, plus qu'hier. Arrivée sur la rocade, tout est traité et, ça roule normalement. Je vide dans la campagne au nord et, une fois sur les petites routes, c'est un peu plus délicat bien que ce soit salé aussi. En faisant attention, j'arrive et, je suis même un peu en avance si ben que je suis dans les premiers rentrés. Une heure plus tard, je suis parti et, dans le jour naissant, je roule sur des routes bien dégagées pour aller charger à Lagnieu. Entre temps, la pluie a remplacé la neige mais, une chose est sure, on va être mouillés aujourd'hui. Là aussi, ça marche bien il n'y a qu'un camion et, il est déjà à moitié chargée. Le temps de débâcher, mon tour arrive, pas de perte de temps et, bien avant midi, je suis parti en direction de Rouen. Le reste de la journée, je vais rouler sous la flotte, le sel ramassé ces derniers jours va être bien rincé mais, je crains une surchauffe des essuies glace. Traversé de paris à la bonne heure mais, avec les vacances, il y a un peu moins de monde ; J'ai quand même perdu un peu de temps avec les curieux qui se sont tous arrêtés pour regarder un accident sur les voies en face. Fin du voyage à Chaufour, il pleut toujours, vite une douche pour me changer les idées.

C'est beau mais c'est froid

Mercredi 21

L'auriez vous deviné ? Ce matin, il pleut. Rendez vous à 6 h 00, un départ tôt bien sur et, une traversée de Rouen au calme. Ca va vite, il n'y a personne à quai, le temps de me poser, de manœuvre dans la cours vide, il est 7 h 00 et, je suis sorti de Rouen bien avant la merde. Rechargement à côté de Beauvais mais, j'ai réussi à me tromper de route en sortant de la déviation de Formerie, résultat, 20 kms de détours, j'espère que mon patron ne va pas lire les deux lignes précédentes. Bon, je n'ai pas trop perdu de temps et, j'ai réussi à charger bien avant midi. Direction Cognac, peut être qu'au sud il pleut moins qu'ici . Descente express, j'ai croisé Duduche qui, visiblement, a une meilleure vue que la mienne parce que, lui, il m'a reconnu. Dans le même style, j'ai aussi croisé Soaffre et, je ne l'ai pas plus vu. C'est un avantage d'avoir un gros numéro de parc sur le camion, tout le monde me reconnais moi, je ne reconnais personne mais, comme dirait l'autre : « j'ai rien vu mais, je dirai tout ». A partir de Tours, la pluie semble se fatiguer de ma présence et, c'est sous un temps relativement sec que j'arrive à Poitiers.

 

Jeudi 22

Ce matin, c'est décidé, je fais le plein du camion. J'ai tout prévu, il y a une TOTAL aux Minières, ça doit le faire. Il faut que ça le fasse, parce que, le voyant s'allume à partir de Vivonne. Arrivée aux Minières mais, la station est fermée, renseignement pris, il y a un changement de propriétaire et, c'est fermé jusqu'à l'année prochaine. Les clients peuvent aller se faire voir, c'est pas le problème de TOTAL. Grace aux bons soins de Drazick et Doudou, qui sont du coin, je trouve une station à l'entrée d'Angoulême. Merci à eux pour leur aide mais, je dois avouer que, quand j'ai vu le panneau de la station dans la nuit noire, je dois avouer que j'ai été soulagé. Je demande aimablement au pompiste si, en échange du dépôt de ma carte de crédit, il veut bien condescendre à remplir le réservoir de mon puissant véhicule avec du liquide à haute valeur énergétique, il me demande : « c'est quoi comme carte ? ». Vérification faite et constatant que, sur ma carte, c'est écrit pareil que sur le panneau de la station, il me laisse faire le plein. Glou glou glou, une fois Jimmy alimenté et, moi rassuré, je file en direction de Cognac. Arrivé sur place, j'interpelle deux gars qui discutent au pied de leurs voitures. « Holà joyeux travailleurs ! Je dois amener de la marchandise que j'aimerai bien voir déchargée dans un délai raisonnable et assez court afin que de pouvoir recharger pas plus tard que même que je devrai déjà être parti. Où dois-je m'inscrire ? » Réponse laconique d'un des deux gars : «  mets toi en place, le temps que tu débâche, je serai sur le Fen » ; Une demi heure plus tard, je suis reparti et, je suis au chargement un peu avant 9 h 00, difficile de faire mieux en matière de timing. Rassurons nous, toute cette belle avance va fondre comme neige au soleil parce que, comme souvent, je poireaute un bon moment avant de voir un cariste se ramener. Il faut dire qu'il y a pas mal de monde et, bien sur, quelques navettes prioritaires qui ont la bonne idée de se ramener entre temps. Parti quand même avant midi, de toute façon, ils peuvent faire ce qu'ils veulent, impossible d'égaler les attentes de Chalon sur Saône. Le reste de la journée, je roule, un peu de RN 10 et sa fameuse interdiction de doubler et, bien sur, on a droit au clampin de service qui nous traine à 75 kms/h. Le plus drôle de l'histoire, c'est que c'est un frigo, j'ai eu la furieuse envie de lui filer le N° du journal « Les Routiers » pour qu'il leur demande où on doit mettre l'aimant. Bien entendu, sur l'autoroute, il a tout envoyé pour ne pas qu'on le double, il a juste oublié qui est Jimmy, au premier faut plat, je l'ai enfumé. Personne ne résiste à Jimmy même le « Grey Smog » le camion de Philou, y m'fait pô peur. Fin des hostilités à Lésignan, demain, je vais faire une grasse matinée.

Oh le joli château

Cellui là a moins de fenêtres

Vendredi 23

La grasse matinée de la semaine, à 6 h 00 le réveil sonne et, après un café, je suis en route à 6 h 30. Une heure plus tard, je suis à Béziers dans la cours du client. J'ai bien fait d'arriver de bonne heure, il y a déjà un gars qui a dormi sur place et, derrière moi, arrivent deux autres camions. Ici, le cariste st efficace, ça devrait aller vite, enfin, pour les premiers. Efficace mais pas rapide pour se mettre en route, il ne commence à nous attaquer qu'une heure plus tard. Arrivé le deuxième, je suis vidé le troisième mais, vide à 10 h 00 alors qu'entre temps, ils sont 4 de plus. De toute évidence, certains ne vont vider qu'après manger. Direction la garrigue au nord de Montpelier, à Saint martin de Londres qui ne se trouve pas en Angleterre. Une traversée de magnifiques paysages et, arrivée un peu avant midi mais, ici, c'est tout le contraire de ce matin, on a l'impression que le gars n'attendait que moi. En fait, je suis le dernier camion de l'année, l'usine est arrêtée pour les fêtes et, plus vite je suis parti, plus vite ils finissent. Il est un peu plus de midi, je n'ai qu'à remonter. Remonter à la maison ? Que nenni, je dois poser tout ça à Andrézieux parce qu'il y a un camion à vider à Lyon demain. Dans la vallée du Rhône, la circulation s'intensifie et, bien sur, il y a des cartons un peu partout. Cartons qui occasionnent des bouchons et, bien sur, il y en a un pour moi à Montélimar Nord. J'arrive à enquiller un parking le temps que ça se dégage et, je roule pépère. Il faut dire qu'entre temps, il y a eu un autre carton à Montélimar Sud, ça retient la circulation. Arrivé sur Lyon, c'est bouché dans les deux sens à Ternay et, de Givors à Saint Chamond, ce n'est guère mieux . Avec tout ça, j'ai perdu pas mal de temps mais, je suis quand même garé dans le dépôt ce soir. Inutile de chercher un resto ouvert ce soir, je mange une soupe dans le camion et dans la cours au moins, il y a la douche dans le dépôt.

Quand t'es dans le désert…

Un bouchon, ça change.

Samedi 24

Les affaires sont prêtes, j'enfourne tout dans la camion du collègue et, je pars vider à Lyon. Première surprise, le réservoir est à sec, c'est toujours sympa de penser au collègue d'après, même si j'avais prévu une marge, ça me mets de bonne humeur dès le matin. Il n'est pas 5 h 00 mais, ça roule quand même un petit peu. Ca roule doucement aussi, la pluie est revenue dans la nuit. Rendez vous à 6 h 00 à Meyzieu, je n'ai que 5 mn de retard, une broutille et, comme il n'y a pas grand monde, je suis à quai en peu de temps. Enfin, quand je dit en peu de temps, c'est sans compter que j'ai une caravane, une remorque avec les essieux au milieu et, que j'ai un peu oublié comment ça se recule. Les réflexes reviennent quand même et, à 8 h 00 je peu poser tout ça à Corbas. Nous sommes trois a rentrer en même temps, rendez vous chez moi pour le café, une petit réunion, un petit dej de Noël.

Dimanche 25

Lundi 26

Noël est passé faire un passage dans mes petits souliers, il a déposé une bricole et s’en est parti ailleurs finir la distribution. Pour me remettre de mes émotions, je vide juste à côté, je n’aurai pas de mal à trouver l’adresse, je passe devant tous les samedis pour aller faire du canasson. Encore un autre camion, l’ancien de Vanvan qui est devenu celui de Patrice. Petit détail n’ayant aucun rapport avec ce récit, j’ai un cousin qui s’appelle Patrice lui aussi, tout le monde s’en fiche mais, ça fait une ligne de plus et, comme je manque d’inspiration, je fais du remplissage à bon compte. Donc, le jour se lève quand je repars pour aller à Corbas poser ce camion, depuis samedi, c’est le deuxième que je vide mais, ce n’est pas fini, j’attends un autre camion pour retourner à Andrézieux. Celui-ci arrive un peu plus tard mais, je ne vais pas le vider, juste le poser à Andrézieux et, récupérer mon Jimmy à moi. Encore un déchargement, juste à côté du dépôt mais, à deux endroits différents, juste une rue à traverser. Je suis vide à midi, une petite pause et, direction Aubenas. Sur l’A7, peu de camions mais, beaucoup de voitures, on peut même dire que c’est très chargé, il y a même des bouchons d’annoncés au sud de Valence. Visiblement, tout le monde est en vacances à part quelques fous comme moi. Au péage, je suis rejoint par le seul et unique Vanvan qui se trouve au volant de l’ancien camion de Régis. Et oui, c’est lui son remplaçant et, nous roulons de concert jusqu’’à Valence. Je finis tout seul jusqu’à Aubenas. Déjà qu’en temps normal, on n’attend pas beaucoup, aujourd’hui, ils se mettent à deux caristes pour me charger, une demi-heure sur place, l’après midi touche à sa fin mais, je roule quand même un peu pour me rapprocher de Lyon. Avec le RPL, je me mets en chasse d’un resto ouvert cette semaine mais, ils sont tous fermé, il faut croire que les pistes de ski ne sont remplies que de restaurateurs. Heureusement que j’avais prévu, il y a de quoi manger dans le camion. Je fini sur l’autoroute au nord de Valence, une douche pas très reluisante mais, c’est à peu près propre.

L’ancien camion de Régis conduit par Vanvan

Mardi 27

Matin tranquille, peu de camions sur le parking qui ne s’est pas rempli cette nuit. Au menu du jour, petit vent et, thermomètre en dessous de 0°. Même manque d’affluence ce matin à l’entrée de Lyon, ça roule tout seul, un vrai bonheur de rouler. Passage à Corbas, en fait, je vais tricher, pour la coupure, j’ai fait 11 h cette nuit et, au lieu de buller jusqu’à 10 h 00, j’ai roulé un peu pour m’autoriser une coupure de 3 h. C’est peu être idiot de travailler comme ça mais, je suis en règle et, je vais m’offrir une escapade à la maison ce matin. Mais, il faut bien repartir pour vider avant midi juste à côté, à la même place qu’hier pour être précis sauf que je suis le dernier de la matinée et que j’ai la cours et les caristes pour moi tout seul. Une fois cette formalité expédiée et, bien sur, après manger, je file à Lagnieu pour arriver juste à la reprise. Comme hier, peu de monde et, comme hier, je suis reparti très vite. Toujours avec ce temps gris et froid, je descends la vallée Du Rhône avec l’espoir de trouver le soleil un peu plus bas. Mon espoir est exaucé à partir de Valence même s’il ne fait pas beaucoup plus chaud. Comme hier, je commence à m’inquiéter des restos ouverts, j’aurai bien essayé de pousser jusqu’ai Luc mais, c’est ouvert à Rousset alors, je ne me pose pas de question, vu les cadences de cette semaine, je peux me permettre de perdre un peu de temps et de ne pas pousser jusqu’au bout des heures. Le parking est blindé mais, l’ancien resto un peu plus loin est toujours accessible et, une navette nous permet de manger quand même.

Eclaircie au sud

Mercredi 28

Matin froid, températures négatives et, ciel pur, une nuit d’hiver sudiste comme je les aime. Toujours aussi stressé par le temps, j’ai mis le réveil sur « pas trop tôt mais, pas trop tard non plus » en visant une arrivée à Nice vers 8 h 00. Malheureusement pour moi, j’ai juste oublié qu’avec les vacances, il n’y aurai personne et, au lieu de l’embouteillage habituel, j’ai droit à une route fluide. J’arrive donc à 8 h 00 mais, devant le portail du client. Dois je avouer que cette non perte de temps ne me rend pas triste ? Petit problème, je n’étais pas attendu et, l’usine est en maintenance. Le cariste doit d’abord me faire une place mais, je suis quand même sorti en milieu de matinée pour aller charger à Fos / Mer cet après midi. Toujours aussi stressé par ces cadences infernales, je m’offre donc un voyage du côté de l’étang de Berre et, vu qu’il est dans le coin, je vais manger sur les terres Chouchenniennes à Vitrolles. Nous prenons donc rendez vous sur le parking du centre routier, ça fait pas loin de 4 ans que je n’y ai pas remis les pieds et, ça a bien changé, plus de la moitié des places sont prises par les remorques décrochée si bine que les clients des restos se trouvent obligés d’aller manger ailleurs au grand dam du « Ti Yann » qui voit sa clientèle disparaître. A Fos, on a construit plein de dépôts de stockage et, c’est dans l’un d’entre eux que je vais charger, nous sommes plusieurs, j’ai le rendez vous de 15 h 00 et, je suis à quai à 15 h 00 ce qui pourrai sembler logique enfin, je pense. C’est un grand voyage, je dois vider ça demain à Marcoule, 2 h de route que je vais m’enquiller tout de go pour finir mes tours de roue un peu avant la destination finale car, le panneau allumé et alléchant d’un restaurant m’attire sur le parking.

Chouchen veut m’empêcher de travailler

Jeudi 29

Données du problème, j’ai rendez vous à 11 h 00 à 15 kms de là, nous sommes 5 camions de prévus, inutile de se pointer à 6 h 00, on ne va pas me prendre dons, je programme un début des hostilités à 10 h 00, je pense que ça devrait suffire. Bien sur, je suis levé bien avant et, je bulle tranquillement au chaud dans le camion parce que, dehors, c’est le froid et, le petit vent qui va bien pour vous frigorifier. A 9h 30, je ne tiens plus, je mets en route pour me présenter à tout hasard. Il est sympa le hasard, tout le monde est passé en avance si bien que je peux rentrer tout de suite et me mettre à quai avec une bonne heure d’avance. Du coup, je suis reparti plus d’une demi-heure avant l’heure d’arrivée prévue et, filer à Nîmes avec un vent de travers qui veux me pousser de l’autre côté de l’autoroute. Déjeuner gastronomique en route, une boite de conserve mais, ouverte avec amour et ouvre boite et, profitant de mon avance, je me présente à Nîmes avant le rendez vous. Le croiriez vous ? Il n’y a pas un camion sur le parking, comme ce matin, pas d’attente je rentre tout de suite pour me mettre ne place dans la foulée. Tout ça c’est bien joli mais, avec cette avance, je me demande bien ce que je vais faire ce soir. Pour l’instant, je roule avec un vent toujours aussi violent mais, avec le poids, c’est quand même plus confortable ; dans la vallée du Rhône, on annonce la pollution avec ce vent, je me demande si on ne nous prend pas un peu pour des cons. En attendant, les radars sont en place, pas de trêve pour le racket. Pour moi, je fini un peu après Grenoble, ce soir, nouilles au camion.

ZZZZZZZZZZZZ

Vendredi 30

Surprise ce matin, il neige. Une neige bien collante et, ça commence à tenir au sol. Pas de problème, l’autoroute est salée, chez AREA, on est quand même plus efficace que chez ASF, ça va m’éviter de passer le nouvel an coincé par un centimètre de neige. A Pontcharra, c’est un peu plus délicat mais, dans la cours de LIDL, un tracteur est en train de tourner mais, ça tient bien et es passages ne se voient pas trop longtemps. Un peu de retard pour l’ouverture, la réceptionniste a du galérer sur la neige. En parlant de galérer, je ne m’en sort pas trop mal pour me mettre à quai même si les lignes blanches se voient relativement mal sous la couche de neige mais, quelques un patinent comme des Candéloro chargés de PQ qu’ils sont. Une fois vide, je m’offre un instant de séquence « je me la pète en prenant une photo sous la neige façon vieux briscard des pays de l’Est » et, je me retrouve comme un con à patiner pour repartir parce qu’à vide, c’est un peu folklorique. Une fois sur l’autoroute, la circulation s’est intensifiée et, ça commence à bien rouler. Ceux qui connaissent Chambéry connaissent le Tunnel des Monts et, bien , d’un côté il neige et, de l’autre, on trouve la pluie c’est impressionnant ce changement. J’ai une envie subite et foudroyante de frangipane et, en route, il y a un resto juste à côté d’une boulangerie, je fais un arrêt et, je me retrouve à faire la queue pendant qu’une mamy nous raconte ses malheurs avec sa nouvelle voiture trop puissante qui lui fait peur. J’ai une furieuse envie de lui proposer mon camion, avec le limiteur, elle n’ira pas trop vite mais, je me suis abstenu. Retour sur la route et sous la flotte jusqu’à Lagnieu. Personne au chargement, je suis l’avant dernier de l’année donc, vite reparti que je suis, je bulle en m’offrant un gueuleton de fin d’année à base de barquette sous vide et, avec un temps un peu moins humide, je rentre à Corbas.
Toute cette semaine, je me la suis coulée douce, c’est bien pour ça que j’évite de prendre des vacances à ce moment, cette année comme les autres, je me suis offert une semaine de farniente à bon compte. L’année prochaine, il va falloir reprendre le rythme, je vous tiendrai au courant, promis.

Je me la pète en faisant le grand routier.

Au secours

Samedi 31

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