Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2012

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Dimanche 4

Ca faisait un bail que je n'étais pas parti un dimanche soir et, moi qui en ai perdu l'habitude, ça ne me manquait pas vraiment. En plus, il pleut, je vous jure, c'est agréable. Je roule vaille que vaille jusqu'à Chambéry où la pluie me quitte quand même. A saint Rémy, je tente le coup d'aller voir su le lavage fonctionne, et, j'offre un coup de rouleaux à mon couple préféré, il serait quand même temps, ils n'ont pas vu le savon depuis le coup de froid et, de les voir sans la couche de crasse, ça me remet du baume au cœur. Pas grand monde sur la route, je vais bien croiser quelques camions en allant au tunnel mais, dans mon sens, je ne vois personne. Une coupure à la sortie de Turin, j'ai fait le plus dur mais, pour l'instant ZZZZZZ

 

 

 

Lundi 5

Une petite heure pas plus parce que, je veux passer Milan au plus tôt sinon, j'aurai bien continué ma plongé une heure ou deux de plus d'ailleurs, une fois Milan passé, c'est ce que je m'autorise. Hop une rechute et, je m'attelle au reste du parcours jusqu'à Vérone et même un peu plus loin dans la campagne. Je suis un peu en retard, 8 h 30 mais, il y a déjà un camion, si j'avais su, j'aurai dormi un peu plus mais, en fait, non parce qu'un autre lascar rapplique un peu après moi. Finalement, je la joué finement sur ce coup, c'est mon côté professionnel ça. Il n'est pas 10 h 00 j'ai peut être le temps de faire une ramasse avant midi du côté de Vicenza. Comme d'habitude, j'ai droit à mon festival de petites route mais, je trouve le client assez facilement grâce aux bon soin de la gérante de la superette du coin qui m'a bien expliqué le chemin et, qui a poussé la gentillesse jusqu'à arrêter les voitures le temps que je recule un peu pour enquiller cette toute petite route qui fini en cul de sac chez le client. Des trucs comme ça, il n'y a qu'en Italie que c'est possible. J'arrive donc au bout de ma petite route, impossible de se tromper, je bous l'ai dit, c'est au bout du cul de sac ; je n'ai pas le temps de descendre du camion que le gars est déjà a pied d'œuvre, la quinzaine de palettes et enfournée dans la remorque en 10 minutes chrono et, je n'ai plu qu'à trouver un coin pour me poser parce que, mine de rien, je suis pratiquement au bout de mes heures. Pour trouver une place, on ne peut pas dire que j'ai ramé, le client me laisse dormir sur son parking' à condition de bien me garer bien sur. Quand je vous parle de la gentillesse italienne… Je suis en pleine campagne, c'est d'un calme fou, je m'autorise la sieste du siècle. Demain, il me restera deux ramasses mais, je connais les clients, ça sera plus facile.

La même de jour

Mardi 6

Donc, comme je le disais si bien hier, j'ai deux ramasses à faire dans la région de Trévise. Je commence par celui qui est le plus au nord, il est facile à trouver et puis, depuis le temps que je viens dans ce patelin, j'ai pris mes habitudes, je m'arrête au petit bar un peu avant et, je demande ma route parce que, rien que dans ce petit bourg, on a trois clients et puis,, j'avais envie d'un capuccino. Bonne surprise en arrivant, il y a bien 10 palettes comme prévu mais, elles débordent un peu. 20 cm de rab de chaque côté, ça va certainement poser des problèmes au dernier client, on verra sur place. Le dernier client justement, je le connais, ils sont bien sympas et, surtout, ils parlent tous français. Ca ne change pas mon problème, il n'y a plus la place prévue mais, en gerbant le chargement d'avant, on arrive à caser le tout. Je rame plus d'un quart d'heure pour sortir de la cours toute petite mais, j'arrive quand même à m'extraire de là sans rien accrocher et, je file. Oh, pas bien loin, juste jusqu'à Castelfranco, il y a une station service avec un choix extraordinaire de panini divers et variés. Et c'est le retour au pays en passant par le Mont blanc, ça me change de la routine fréjussienne. Un peu de pluie en route, juste de qui resalir un peu le camion. A partir d'Aoste, je retrouve un peu de neige mais, il faut avouer qu'avec le redoux de ces derniers jours, elle a pas mal fondu. C'est vraiment calme au tunnel, trois camions plus les frigos en attente et, quelques véhicules croisés dans le tube mais, on est loin de la circulation habituelle. Pour moi, la fin des jeux, c'est à Cluses, à l'ancienne douane mais, tout a changé, il faut dire que ça fait plus de 10 ans que je ne me suis pas arrêté là. Daniel me rejoint un peu plus tard, au diner, nous avons droit à notre président bien aimé à la téloche, j'ai mangé dos à la télé pour éviter de cauchemarder cette nuit.

Signe avant coureur du printemps, la mise en haut des rizières

Mercredi 7

Il a fait froid cette nuit, il gèle même. Pas de grand froid mais, assez pour avoir un peu de givre ans la campagne. Je vois le jour se lever en même temps que le brouillard tombe, ça va être la journée brumeuse ce jour, je le sens. Un peu de bordel aux approche de la frontière suisse, c'est à ce demander si la Haute Savoie n'est pas devenue la banlieue dortoir de Genève, mais, je suis passé avant le plus gros. Poursuite de la route jusqu'à Chalon , j'étais annoncé en fin de matinée mais, je suis arrivé à 9 h 00 C'est la matinée quand même je pense. De toute façon, il n'y a personne et, j'ai même droit à deux quai et, une heure plus tard, je suis reparti pour aller à … Et bien non, je pensais recharger à Chalon mais, on m'envoi à Thiers, j'évite donc l'attente légendaire pour la remplacer par des heures de route. Pas trop quand même ce n'est pas si loin mais, je coupe à travers en passant par le Donjon et, Lapalisse, j'adore cette route qui va bien dans une jolie campagne. J'arrive un peu après l'ouverture donc, j'évite la cohue (depuis ce matin, j'évite beaucoup je trouve) presque pas d'attente donc, j'ai juste le temps de démonter la cabane avant l'arrivée du cariste et, un peu plus d'une heure plus tard, je suis reparti. Presque le même trajet qu'à l'aller, mais, je bifurque en direction de Macon pour me poser pas loin de Charolles. Je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir fait une grosse journée et, pourtant, carton plein au niveau des heures.

Devinez quel est le plat du jour

Jeudi 8

Pas de grasse matinée ce matin, à 5 h 00, le moteur crache sa puissance sur le bitume froid du Charollais et, le rugissement de tous les chevaux (presque tous, ils y en a qui font la grasse matinée) fait frémir la campagne environnante. Sous la pluie, j'arrive à Macon pour vider, il est 6 h 00, j'ai rendez vous à 6 h 00 tout va bien. Il faut bien manœuvrer un peu pour se mettre en place mais, je dois être en forme ce matin, je mets à peine 45 mn pour reculer de 25 m. Aujourd'hui, je n'évite pas le chargement à Chalon mais, j'y arrive de bonne heure, j'évite donc la queue, à peine 3 h sur place alors qu'il n'y a que trois camions devant moi. J'ai le reste de la journée pour aller à pas loin d'à côté de Saumur. Direct par la RCEA, un petit passage sur l'autoroute à Montmarault mais, au péage, les contrôleurs assermentés de la DIR aidés par les forces de l'ordre aux couleurs de la maréchaussée locale font leur zélé travail de contrôle en contrôlant force disques et cartes conducteurs. Vais-je passer sous les fourches caudines des contrôleurs ? Vais-je subir les foudres de l'agent ? Mes légères incartades vont elle me valoir une admonestation sévère et cinglante ? Que nenni, ils arrêtent deux camions devant moi (dont un polonais qui a eu l'outrecuidance de me doubler dans la côte) et, me laissent passer avec ma conscience pure et blanche comme l'agneau qui vient de naitre. Cette alerte passée je peux continuer tranquillement jusqu'à Loudun, je vais me poser là parce que, ce resto à l'air accueillant, parce que je suis au bout de mes heures et puis, parce que…

En attendant le reste de l'orchestre, voici déjà la grosse caisse

Vendredi 9

Décidément, c'est ma semaine « grandes coupures » 12 h 50 pour celle-ci. J'aurai pu faire 13 h mais, je n'étais pas en forme. En fait, si j'ai tant traîné, c'est parce que je dois recharger à midi pas loin d'Angers alors, inutile de se précipiter pour vider à côté surtout que je vais aussi éviter la foule du matin. Même s'il n'y a pas tant de camion que ça, quand j'arrive ils sont presque tous partis. Une heure plus tard, je suis en direction du rechargement, je suis finalement sur place avec pas loin de deux heures d'avance, je me pose sur le parking, chope la trousse de toilette avec la ferme intention de gratter la couche sous laquelle se trouve un Lagaffe. Déconvenue totale, en arrivant au guichet, «  C'est le camion pour Lyon ? » j'ose un timide « Oui, je suis un peu en avance » «  Nous aussi, mets toi à quai tu te laveras plus tard ». Je n'ai pas osé discuter, j'ai pris la douche le temps qu'ils chargeaient la remorque et, je suis parti une demi heure avant l'heure théorique d'arrivée. Ben avec tout ça, je vais pouvoir rouler un peu cet après midi et, avec le soleil, je sens comme un air printanier sur la campagne campagnarde et angevine. Retour par le centre et le Berry, les oiseaux gazouillent dans les bois enfin, je pense parce que, je ne les entends pas, j'ai mis la musque trop fort. Châteauroux, Sancoins, RN7 je calcule qu'il ne va pas me manquer grand-chose pour rentrer ce soir mais, il va en manquer quand même alors, je me pose à Périgny, j'y retrouve Daniel 04, c'est notre deuxième repas ensembles cette semaine, on va finir par se pacser si ça continue. Soirée sympa au resto, il n'y a pas beaucoup de monde le vendredi soir alors, on peut parler de tout sauf de camion, on peut prendre son temps parce que, demain, il n'y a pas la contrainte des horaires de rendez vous, un peu de liberté dans ce monde de brutes.

Les premières jonquilles

Samedi 10

Pas de réveil ce matin mais, la perspective de rentrer à la maison me sort de la couchette plus tôt que d'habitude, je suis parti avant 5 h 00. Pas trop de monde ce samedi, les vacances sont finies et, les parisiens ne viennent que rarement sur la RN 7, c'est pour ça que je passe par là. 8 h 00 le camion est garé prêt à affronter la prochaine semaine mais, ce ne sera que la semaine prochaine

Lundi 2 mai 2005, c'était la première journée de mon carnet de bord, je m'étais lancé dans cette aventure sans trop y croire mais, Phil y croyait lui. Le site n'avait pas un an d'existence mais, c'était parti et, je ne savais pas que je raconterai mes aventures aussi longtemps. J'ai écrit quelques articles, des billets d'humeur en inventant le personnage d'Amédée, j'ai connu pas mal de gens, fait des rencontres riches, participé dans la mesure de mes moyens à un site qui a pris une ampleur inimaginable à cette époque.
J'ai pris un plaisir évident, merci à Bibi et à Phil de m'avoir ouvert cette fenêtre, de m'avoir laissé m'exprimer sans aucune censure.
L'aventure va certainement continuer. Je ne sais pas sous quelle forme mais, je suis prêt.

Dimanche 11
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