Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2005

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Mardi 1 novembre

Départ à minuit, pour une fois, je suis en forme. Un petit peu de brouillard jusqu'à Macon et la pluie vers Moulin. A Bourges, je m'autorise 2h de dodo.

 

Mecredi 2 novembre Je repars à 7h et après Orléans, la pluie se transforme en crachin. Juste assez Humide pour que la merde se colle sur le camion. Comme c'est la saison des betteraves, ma belle citerne blanche se transforme en épave. Soyons philosophe, le pays manque d'eau. A13h je suis à Lillebonne pour vider dans une raffinerie. Je ressors à 15h30 et je file laver à côté. A16h30 j'ai fini ma journée. Ouf, mais je déteste toujours les départs du dimanche soir (le fait qu'hier c'était mardi ne change rien au présent exposé)  
Jeudi 3 novembre Je charge juste à côté du lavage, rendez vous à 8h. La came sera finalement prête à…14h30, je ressors à 15h30. J'aime ces clients de merde, ce qui devait être une promenade de santé va se révéler une course contre la montre pour vider demain. Au fait c'est du boulot à ND chimie. Le soir je dors en haut du Bessay en Chaume.  
Vendredi 4 novembre Après une coupure minimum (8h01) je reprends ma course pour être à côté de Salon de Provence à 13h15. Bon calcul, le client n'ouvre qu'à 14h. J'ai couru pour rien. Sortie 15h30 descente à Vitrolles pour laver, je rencontre le mouchard de la société (plus personne ne lui parle) nous nous ignorons. Re course vers Cavaillon et je sors du chargement à 18h30. Ouf. Le soir je mange à Donzère.  
Samedi 5 novembre 2h de route pour rentrer chez moi et vite écrire le carnet de bord avant que le Web maître ne sorte la boite à baffe  
Dimanche 6 novembre Repos  
Lundi 7 novembre Départ au petit matin pour livrer à côté de Chambéry à 7h30. La livraison se passe sans problème et je file au dépôt pour laver et réparer une fuite d'air. L'après midi, je charge à Jarrie pour Beauvais. Les choses se corsent sur la rocade de Lyon qui est bouchée par un accident non signalé par les panneaux. Quand on sait les fortunes dépensées pour les installer. Une heure de perdue. Le soir, je dors à Avalon.  
Mardi 8 novembre Départ 5h pour passer la francilienne vers les 8h30 (après la coupure) Bon calcul, de bouchons en accidents, je passe plus de deux heures sur cette p….. de route. Du coup, j'arrive chez mon client juste à l'heure de manger et je perds encore une heure. Je me mets à la recherche d'un formulaire d'inscription pour entrer dans l'administration. A peine chargé, je reprends ma course, Je lave à Amiens (bonheur il n'y a personne devant moi) et je cavale en direction de Zelzaate pur charger avant 20h. A 19h15 je suis sur la bascule. Heureusement qu'il y a encore des usines qui chargent tard. Le temps de charger et de prendre une douche, je me sens sale, je suis à Sas Van Gent à 21h.  
Mercredi 9 novembre Départ 6h, je passe Lille comme une fleur et je dors à Belleville sur Saône.  
Jeudi 10 novembre

A 4h je camion file déjà sur l'autoroute et je suis à 8h05 à la papeterie de Tarascon. Un collègue qui a dormi devant est vert de me voir vider avant lui mais nous n'avons pas le même produit. Je vide à un endroit qui a du être aux normes en 1912, je dois brancher mon tuyau d'acide les pieds dans la gadoue. Quand je repars, je suis obligé d'égoutter mon tuyau dans la mare qui ressemble à un jacuzzi à mon départ. Bonjour la sécurité, il faut dire que cette boutique qui se fiche royalement de la sécurité n'est pas à son coup d'essai, il y a quelques années, un chauffeur y a laissé ses yeux brûlés à la soude caustique, les douches de sécurité ne marchaient pas. Je file sur Martigues pour laver et, à 12h, je suis pile poil à mon rendez vous chez le client. Bon calcul, le conteneur qui devait livrer le produit de base est arrivé avec 3h de retard. La fabrication est en retard d'autant. Je ne charge qu'à 15h30 en me demandant si je vais pouvoir rentrer chez moi ce soir. Je rempli mon formulaire pour devenir fonctionnaire. Je sors à 17h et, accident sur l'A55, c'est bouché vers Marseille. Je suis heureusement mis au courant par un collègue et je passe par Istres pour éviter la merde. J'arrive au dépôt à 21h30, juste avant l'interdiction de circuler.

Je vais peut être pas faire fonctionnaire après tout.

 
Vendredi 11 novembre Jour férié à la maison. Je vais certainement rester routier, je risquerais de m'ennuyer dans l'administration.  
Samedi 12 novembre Repos  
Dimanche 13 novembre Repos  
Lundi 14 novembre Début de semaine à 7h pour vider au nord de Lyon, je repars à 10h pour laver chez ND. Comme j'ai rendez vous à 16h pour charger, j'en profite pour laver l'extérieur. Le soir, je dors à Brignoles.  
Mardi 15 novembre Je pars à 5h30 pour arriver à Nice avant la merde. Mauvais calcul, ça commence sur l'autoroute à 7h. IL me faut pas loin de 2h pour traverser Nice. A 9h, je suis tout en haut à la station des eaux. D'ici la vue sur la baie de Nice est magnifique. Le temps de retraverser, mais ça circule mieux, et je redescends à Lavéra pour recharger pour Barcelone. Le soir je suis au Garigou à côté de Sète, un restaurant qui a la « fierdetreroutier » attitude.  
Mercredi 16 novembre Je me lève à 5h pour arriver à Barcelone à 10h. Une fois déchargé, je remonte à vide sur Lavéra. Le soir, je suis obligé de m'arrêter au centre routier de Nîmes, il ne me reste plus de quoi aller à Bellegarde.  
Jeudi 17 novembre Aujourd'hui je pars à 4h (dur le réveil). J'appelle Phil au téléphone pour qu'il me tienne la grappe mais il est en formation et c'est son élève qui se tape le boulot. Espèce de fonctionnaire, du coup je me retrouve tout seul dans la nuit et la froidure. Je laisse ma remorque à Lavéra et j'en reprends une pour retourner à Barcelone. A 14h, je suis pile poil au rendez vous. Le client n'a pas de place, c'est une spécialité chez lui. A côté, un camion luxembourgeois d'une boite suisse vide une remorque polonaise. Je discute en anglais avec le chauffeur qui est allemand et en espagnol avec le dépoteur. L'Europe ça coûte cher en aspirine par moment. Je sui vide vers 17h et je lave à Tarragone. Le soir, pas besoin de berceuse.  
Vendredi 18 novembre Le réveil à du mal à me tirer du lit, il est 7h. Comme il y a du monde devant moi au chargement, je ne sors qu'à 10h30.Il ne me faut pas dix heure pour rentrer chez moi, tout va bien. Dur métier, un grain de sable gros comme un camion s'est renversé à Béziers. Je perds deux heures pour traverser Béziers. Je fait ma coupure au Garigou et je suis obligé de dormir à Mornas .  
Samedi 19 novembre Deux heure de route et je suis en train de taper mon carnet de bord.  
Dimanche 20 novembre REpos  
Lundi 21 novembre Je pars à 7h, juste avant le grand bazar du lundi matin, et je me retrouve à Roussillon pour vider. Ici c'est pas l'analyse qui est longue mais on n'est pas chez Ferrari. Je ressors à midi mais mon chef a prévu large, je n'ai rendez vous qu'à 15h, ci qui me laisse le temps de laver et de manger. Je suis chargé à 16h et je descend au Cadet Rousset un resto sur la RN7 après Aix en Provence. Ici on fait à manger même le vendredi soir et même pour deux clients seulement.  
Mardi 22 novembre Je me lève à 5h et je suis à Nice à 8h30. Je me suis levé de bonne heure pour rien, il y a déjà un camion (il a dormi sur place dans la rue) et je ne sors qu'à midi. Je remonte sur cavaillon et je suis chargé à 17h. Le soir je mange au Creux de la Tine à une heure de chez moi. Je me levais deux heures plus tard et je pouvais rentrer chez moi en faisant le même boulot. Y a des jours…. GRRRRR  
Mercredi 23 novembre Pour passer Lyon avant le bordel, je pars à 5h30. L'après midi, je vide dans une papeterie à Saint Calais (72) Je reste sur place car je dois changer de citerne avec un collègue. Le changement se fait à 20h et je dors sur place.  
Jeudi 24 novembre Je pars à 5h et je roule mes dix heures en passant par Clermont Ferrand et le viaduc de Millau. La traversée du Larzac est magnifique et je changerais bien mon camion en cheval. Le soir je suis à Agde.  
Vendredi 25 novembre Le réveil est difficile, il est 3h45. J'arrive péniblement à Barcelone en centre ville est comme tout le reste de la semaine, ça merde et je sors à … midi. Le temps de descendre à Tarragone et de charger, il est 17h ; Le soir je ne peux monter qu'à Perpignan pour manger au Poêlon. Je note qu'avant on voyait plein de français sur Barcelone, aujourd'hui je n'en ai compté que en une journée. J'ai parfois l'impression d'être un survivant. L'Europe se fera-t- elle avec des français ?  
Samedi 26 novembre Je pars encore à 5h et j'arrive au dépôt à midi pile. Dure semaine, demain grasse matinée jusqu'à 6h.  
Dimanche 27 novembre Repos  
Lundi 28 novembre Même programme que la semaine dernière, départ de Lyon à 7h00 pour livrer à Roussillon sauf que l'analyse est plus rapide, je sors à 11h00 et je suis lavé avant midi. Je recharge sur place et je monte la remorque à Aiton où j'en prends une autre pour Lavéra. Le soir, je dors sur l'autoroute un peu avant Romans.  
Mardi 29 novembre Je pars à 7h00 pour arriver chez le client à 10h30, j'ai bien fait de ne pas courir, il ne me prend qu'à 13h00. Le temps de laver, je recharge à côté pour Brescia. Le temps de passer au dépôt pour faire le plein et rendre mes rapports, je suis à Vintimille à 21h00. Je mange avec un Hongrois (ce qui prouve qu'ils peuvent se payer le resto de temps en temps).  
Mercredi 30 novembre Je pars à 6h00, bon calcul, je suis bloqué une heure et demie dans un carton avant Gênes. Ma journée est toute décalée mais je suis à Brescia à 14h30, je repars à 16h00 et, le temps de laver, je mange à la table qui recule pour être au train de Turin avant la fin de l'amplitude. J'y arrive de justesse.