Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2006

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Lundi 2 janvier

Premier jour de l'année, je prends mon temps pour ne partir qu'à 9h30en même temps que mon collègue. C'est le retour des vacances et la circulation est chargée, 107,7 annonce du bouchon un peu partout sur l'A5 et l'A31 mais nous passons à travers. Nous nous séparons à Langres et je continue tout seul vers Lille où je mange le soir.

Il faut bien se séparer

Mardi 3 janvier

En partant à 6h00, je suis pile poil à 8h00 au sud d'Anvers pour vider chez un stockeur, Dans ce genre de boite, l'attente est toujours longue, je ressors à 11h00. Comme il fait à peine froid, un petit -5, les stations de lavage ont pris du retard et je ne ressors qu'à 14h30. Je charge juste à côté chez la honte de la Belgique, des dizaines de camions et 2 ramiers pour faire les papiers. 4heures pour s'inscrire (il y a des tickets comme à la sécu) 1h pour charger et 2h30pour faire les papiers de sortie, je ressors à 21h45. plus d'amplitude, je dors un peu plus loin.

Sarajevo après la guerre ? Indonésie après un tsunami ? Non la honte des stockeurs belges.

Mercredi 4 janvier

En ne coupant que 8h, avec tout ce temps perdu hier j'ai largement les 12h réglementaires, je réussi à passer Bruxelles avant le big bazard. Je passe au Luxembourg faire le plein et une toilette à mon attelage qui est d'une saleté repoussante. Je me paye le luxe d'une petite promenade par Epinal Vesoul, c'est plus joli et ça économise l'autoroute. Le soir je dors chez Mario un peu avant Tournus.

C'est quand même mieux quand c'est propre

jeudi 5 janvier

Je vide à 8h00 au sud de Lyon et je suis lavé un peu avant midi. Direction Sisteron pour charger à 16h30. J'ai largement le temps sauf que la neige me tombe dessus en montent le col de la Croix Haute. Je descends tout doux. Je suis à vide et la couche de neige s'épaissi malgré le salage, il n'y a pas assez de circulation pour brasser la neige et ça devient de plus en plus périlleux. A partir de Laragne Motéglin, il y a plus de circulation et ça devient plus facile, mais la neige tombe toujours. Je commence quand même à être plus serein et j'arrive au chargement avec seulement 5 mn de retard. Je remonte jusqu'à la sortie de l'autoroute et je me pose au resto le chalet de la route. Demain, si la neige s'arrête, la situation sera plus claire.

Si seulement je savais où est la route

vendredi 6 janvier

La neige s'est arrêtée hier soir et je pars le cœur léger ; IL en reste quand même un peu mais ça passe sans problème. Arrivé à Grenoble il n'y a plus rien et je passe au dépôt pour faire la vidange. Le camion lavé l'avant-veille est de nouveau tout crade et je relave tout ça. Après manger, je rentre à Lyon et je suis chez moi à 16h00. Philou va encore me traiter de fonctionnaire mais il a qu'à faire citernier, ça va moins vite mais ça rentre plus tôt.

Encore un effort Fred et ça va briller

Samedi 7 janvier Repos
Dimanche 8 janvier Départ du soir. Pendant la nuit, Sumo et Thomas me tiennent la grappe au téléphone. La nuit parait plus courte

A paraître, le dossier  « je changer une ampoule par Sumo »

Lundi 9 janvier Après une mini sieste de 1h30, je continue mon périple ; Dr@zick me rejoint à Bellac et nous roulons ensembles jusqu ‘à Angoulême. Je vide vers 10h et je monte à Melle pour laver la citerne. J'ai le taf d'heures et je bulle toute l'après midi devant le resto.

Dr@zick levé de bonne heure

Mardi 10 janvier Chargement de déchets et montée sur Grenoble. IL y a du brouillard et, même si on voit à 200 mètres, tout le monde met les feus de brouillard. Quitte à passer pour un con, autant emmerder les autres. Ils font comment quand il y a vraiment du brouillard ? Ils restent sur les parkings ?

 

 

Mercredi 11 janvier Je vide à Grenoble, une équipe de déchargement très sympathique. Après avoir vidé, je lave et je rentre au dépôt. Il n'y a pas de chargement prévu aujourd'hui. Je ne peux même pas laver le camion, tout est gelé. Je bricole dans la cour en donnant des coups de main par ci par là.

 

 

Jeudi 12 janvier Chargement de bonne heure pour être au dépôt à 9h30. Réunion des délégués jusqu'à 13h00. Même pas le temps de manger, il faut être demain au Havre. Je bois un café (non deux) avec Philou le temps de la coupure à Parais le Monial. Le soir, je dors à Dreux.

Visu avec Philou

Vendredi 13 janvier Départ 6h00. Je vide à Port Jérôme et je lave à côté. A 13h00 je suis au chargement toujours à côté. Ca se passe bien et je sors à 14h30.Je redescends en évitant Paris (je ne supporte plus ce bled) et je suis à Mornay sur Allier à 21h30

 

 

 

Samedi 14 janvier Départ à 6h30 et arrivée à Lyon vers 11h00. Et Phil se permet de dire que la citerne c'est un boulot de feignant.

 

 

Dimanche 15 janvier repos  
Lundi 16 janvier

Départ à 6h30 pour être à l'inscription du train avant 9h10 (une heure avant le départ) Bonne pioche, il ne part qu'avec 1h30 de retard. Turin à 15h30 soit 7h30 pour faire 175 kms. Pas de panique, je ne vide que demain et je dors à côté de Novara dans un petit resto que j'ai dégoté avec un collègue. Par la route, j'aurais ais le même boulot en partant l'après midi

  

3 locos pour un train (dont 2 en panne)

Mardi 17 janvier je décolle de bonne heure pour être dans le centre de Milan avant la merde. Un client de rêve, une petite rue en sens interdit et une entrée prévue pour des triporteurs. Entrer ici relève de l'exploit et, comme ce n'est pas mon jour, j'accroche mon côté droit sur un plot de béton pour éviter une BMW mal garée. Déjà que je n'aime pas la mécanique allemande (j'ai eu 6 Mercedes ça décourage un peu). Le reste de la journée est plus calme, Je lave et je recharge à côté d'Arluno pour reprendre le train de 21h00 le soir. Il part à 23h30 et nous arrivons à 2h00.

Ca passe vraiment juste

Mercredi 18 janvier J'ai dormi jusqu'à 6h00. Merci à la SNCF de respecter ses usagers (le mot client est inconnu à la SNCF). Bon il faut bosser quand même, je vide à côté de Pontcharra Lavage à Grenoble et je passe au dépôt pour poser ma citerne. Je raccroche une multi cuves et je repars pour le train. Il part avec ses 1h30 de retard habituel et je dors roulé en boule sur un siège et le reste dans ma couchette.

 

Jeudi 19 janvier

J'ai un mal de chien à sortir de mon duvet, 3 nuit passées à dormir par épisode et ça commence à se faire sentir. Je chope le brouillard vers Piacenza., je suis à Bologne à 13h00 pour entrer dans l'usine à 14h00. Là, Grosse galère, l'installation du client qui est un rien vétuste ne tient pas le coup et une tuyauterie rend l'âme dès le début du dépotage. Comme le produit fige vers les 35° (il fait -4) il faut vite vider mon tuyau et la tubulure dans des seaux avant que tout ne soit bouché. Le temps de réparer, j'ai déjà perdu une heure. Vers la fin de la première cuve, la tuyauterie relâche, re vidange des tuyaux et re attente de la réparation. Il est 16h00 et je n'ai même pas vidé une cuve, il me reste 15000l de produit. J'hésite entre le fou rire, la crise de nerf ou le fatalisme. Il fait trop froid pour s'énerver, je retourne dans la cabine où le basto tourne comme une horloge. A 18h30, je suis enfin vide. La journée est foutue, je ne peut même plus aller laver ce soir, la cour est pleine de produit figé sans parler de ce qui est tombé dans le bac de rétention. Au prix ou ça coûte, un raccord neuf aurait coûté moins cher. Je repars avec un brouillard à couper au couteau et je fini sur la nationale qui va de Mantova à Brescia à 50 à l'heure, j'ai même failli rater le resto tellement c'était épais.

Au moins il y a du confort

Vendredi 20 janvier

Je suis à 8h00 devant la station de lavage, mais le produit s'est bien refroidi pendant la nuit. Le temps de réchauffer tout ça, le lavage fini à 9h30. Je charge à 11h00 et je ressors à midi. Le temps perdu ne se rattrapant pas, je suis grillé pour le train de 15h00. Au moins une bonne nouvelle, le brouillard s'est levé et comme Milan se traverse comme une lettre à la poste, je me demande si une telle chance va durer. Comme j'ai le temps, je fais laver l'attelage à Turin parce que, avec le sel et mes déboires d'hier, on va finir par me prendre pour un tchèque au volant d'un camion d'une filiale routière de la SNCF (Qui a dit le Bon Marché ?) Notons au passage que je n'ai rien contre les tchèques, mais ils en font pour ce qu'ils sont payés comme je ferai à leur place. Suite des bonnes nouvelles, je dois laisser ma place sur le train à un collègue qui est chargé à 44t. C'est avec une tristesse immense (si si je vous jure) que je me vois obligé de rentrer par le route et de faire une vraie nuit de sommeil. Je dois retrouver Thomas à Modane mais lui aussi connaît des déboires et il dors côté Italien.

Le péage de Milan est

Samedi 21 janvier

Je fonce sur Grenoble pour refiler la citerne à un collègue qui va la vider (il habite à côté de l'usine). Je récupère Mémère sur le parc et je rentre chez moi. En chemin je retrouve Thomas qui m'a rattrapé et nous buvons le café avant de rentrer chacun dans nos foyers respectifs.

Visu avec Thomas

Dimanche 22 janvier Repos
Lundi 23 janvier

Ce matin, pour la première fois depuis deux mois, je n'ai pas à gratter le givre sur ma voiture. En route donc pour de nouvelles aventures. Ma fois, ça commence bien, je ne livre que demain. Je monte donc tranquillement sur Le Havre par le chemin des écoliers, à savoir Macon, Moulin, Bourges, Orléans, Chartres et Rouen. Le soir, je mange au relais Nord Bretagne. Bonne soirée, il y a une grande table (ça se fait encore) et nous parlons de tout sauf de camion.

Quand moteur bien travaillé A cheval fatigué A boire tu dois donner (Maître Yoda)

Mardi 24 janvier

Tiens, il gèle, ça nous change un peu. Je roule un bon quart d'heure pour livrer à Port Jérôme. La livraison se passe bien, je suis sorti à 9h30 et lavé à côté à 10h30. J'ai rendez vous à 13h00 à côté, c'est vraiment une bonne journée qui s'annonce. Fin de l'optimisme, le ramier se ramène à 14h30. Comme je charge de l'éther, la procédure et longue. On compresse la citerne à 1 bar et on contrôle si il y a une fuite. Bingo j'ai un joint qui fuit légèrement, pas de problème, j'en ai de rechange, mais ça implique de décompresser, ce qui va prendre une demi heure et donc faire des heures de rab au feignant. Il sort l'argument imparable, il y a une soupape qui fuit. La soupape est neuve et je n'entends rien mais inutile de discuter surtout que j'ai une tare incurable, je ne suis pas immatriculé dans le 76. Je redescend à Rouen mettre une soupape neuve et j'ai perdu une journée pour Le connard de l'usine.

Le Pas de l' Escalette

Mercredi 25 janvier Retour pour charger, cette fois ça se passe comme sur des roulettes et je suis chargé à 10h00, sauf que ça repousse la livraison à vendredi et ça compromet le week end. Je descends par le centre et je dors à St Flour.

 

Jeudi 26 janvier Je continue ma descente en espérant pouvoir livrer l'après midi car il parait que le client est en rupture. J'y suis à 13h30 et la réception s'arrête à 13h00. Ils devaient vraiment m'attendre parce que je rentre tout de suite. Pour vider pas de problème, on branche tout en circuit fermé, on compresse à l'azote, on prend un échantillon et il y a deux heures d'analyse. Direction la douche qui est nickel et on attend. Il faut deux heures minimum pour vider car l'éther c'est volatil et franchement inflammable (je n'aime vraiment pas ce produit). Je fini tout ça vers 19h00, j'ai rattrapé le retard et je file sur Perpignan pour retrouver Dr@zick.

Dr@ zick fait sa fête à une tartine

Vendredi 27 janvier C'est sur, les éléments sont contre moi, cette fois c'est l'incompétence de la DDE et la connerie des préfets qui me bloquent. Comme l'A9 est coupée à Agde, je monte par la nationale et je rejoins Sète par le bord de mer. Je mange le midi avec Fast qui a toute ses tournées chamboulées. Jusqu'à Beaucaire ça va, il n'y a pas un poil de neige (l'A9 est coupée à Nîmes on ne sais jamais) Arrivé à Cavaillon, c'est franchement craignos et j'arrive dans l'usine avec déjà 15 cm de neige. Le chargeur à ordre de ne pas nous laisser sortir avant 19h00 et comme ça tombe de plus en plus, on a un mal de chien à sortir. Nous nous retrouvons à trois à manger au sud d'Avignon. Quand nous sortons du resto, il pleut. Je m'endors avec optimisme, ça ira mieux demain.

Arrivée sur Sète

Samedi 28 janvier Ca commence à Avignon, impossible d'entre sur l'A7 alors que ça roule sans problème. Je suis obligé de passer par Remoulins car Orange est interdite au PL. Comme il pleut toujours, ça roule sans trop de mal jusqu'à Bagnole sur Cèze. Tout est bloqué et je me retrouve avec une cohorte de camions qui sont là depuis hier soir. Vers 7h00 les chasses neige sortent et nous repartons. Pas longtemps, à partir de Pont St Esprit, rien n'a été fait et c'est nous qui faisons les traces. Impossible de reprendre la N7 car un camion vide s'est mis en travers. Je prends par Bollène et, comme il n'y a pas de flic (ils ne peuvent pas être partout les pauvres) j'enquille l'autoroute où ça roule tant bien que mal. Je fais un peu de GO à Valence et les gendarmes nous expliquent qu'un convoi est formé et que nous pourrons partir derrière. Sauf qu'il est à Orange et que je n'ai pas envie de l'attendre pendant deux heures. Les gars de la station nous disent que les chasses neige n‘ont rien foutu de la nuit. Je pars un peu après la voiture bleue. La route est dégagée sur deux voies maintenant et je roule à une allure modérée, 88 km/h. je croise le convoi de déblocage qui descend vers le sud Deux chasses neige avec la lame levée (il n'y a plus rien sur la route) une voiture de flic, le tout à 40 km/h. C'est beau la connerie d'un préfet en plein rendement. En fait de Tain l'ermitage à chasse sur Rhône, l'autoroute est un vaste parking. La France est vraiment le trou du cul de la planète. Je suis rentré à 13h30 en partant à 5h00, 8h30 pour faire 300kms. Les seuls à s'être emmerdé cette nuit auront été les flics et les routiers. Le préfet et les ingénieurs de la DDE ont dormi au chaud, merci pour eux.

Ca se dégage doucement

Dimanche 29 janvier Repos  
Lundi 30 janvier IL faut se lever de bonne heure pour traverser Grenoble avant le bazar du matin, en clair, je pars de Lyon à 5h30. La livraison se passe sans problème et je suis au dépôt à 9h00. Le temps du lavage, je suis une formation spécifique pour un produit que je transporte depuis 15 ans mais, depuis le début de l'année, il faut une formation spécifique. 2h00 pour apprendre finalement pas grand chose. L'après midi, je descend à Roussillon pour charger ; Direction l'Espagne, Le soir, je mange à Narbonne, le parking est archi comble mais je ne peux plus aller plus loin.

Méthode de la DDE attendre que ça fonde pour ouvrir l'autoroute

Mardi 31 janvier En partant de bonne heure, j'arrive à livrer à Tarragone avant midi. J'ai le temps de manger et de dégazer au dépôt pour recharger sur le port. Le soir, je trouve un resto entre Perpignan et Narbonne. Le parking est désert et, comme je n'ai plus d'heure, je suis bien obligé de manger là. Finalement, la surprise sera bonne, une grande cheminée où brûlent des sarments de vigne et je mange très bien.

Traversée de la garigue