Jeudi 1er février | Grasse matinée jusqu'à 5h00, il faut arriver à Lyon avant le bazar, à 5mn près, je tombais dedans. Le client est en pleine ville mais il reste de la place dans la rue. Usine pharmaceutique donc analyse poussée. Direction le lavage et…. Le voyage que je devais charger pour Grenade est annulé. J'ai les boules comme pas possible. En attendant…attente. Vers 3h00 on me trouve de quoi m'occuper pour finir la semaine, je vais chercher une remorque au dépôt de Lyon et je vais charger à Roussillon. Quand j'arrive, il n'y a que deux camions sur le parking, manque de bol, on charge tous au même poste. Je sors le dernier de l'usine et je commence à rouler en direction du train. Au bout de mon amplitude, je mange vers St Geoir . |
C'est toujours agréable une devanture de resto la nuit |
Vendredi 2 février | Départ tôt pour passer Grenoble avant la merde et je pose la remorque à Aiton . Je dois en prendre une qui arrive par le train de 8h30 c'est-à-dire 10h30 en comptant le retard. Il est à l'heure, miracle. Je descends la remorque à Grenoble pour en reprendre une autre que je vais charger à Roussillon. Je trouve que je décroche beaucoup ces temps ci. Sumo fait ça tout les jours comment supporte-t-il ? A Roussillon, ils sont en grève au bureau mais ça ne fait pas beaucoup plus d'attente que d'habitude. Je ressors vers 18h00 et je file reposer la remorque au dépôt. J'en reprends une autre (depuis deux jours je ne compte plus les décrochages) que je repose à Lyon pour reprendre ma Mémère à moi . Quand je rentre chez moi, il y a un bon moment que le reste de la famille a fini de manger. | |
Samedi 3 février | repos | |
Dimanche 4 février | repos | |
Lundi 5 février | Train train habituel du lundi matin, éviter le gros des embouteillages et direction Roussillon. Ca trainaille pas mal au BCU et je ne sors qu'à midi, Une matinée de perdue et à peine une heure de route, autan dire que je suis bien en retard sur le planning. Ma chance, c'est que, traditionnellement en citerne, le mois de février est calme, en clair, je ne rechargerai pas demain ce qui me laisse de la marge. Au fur et à mesure que je descends vers le sud, le ciel se couvre et une petite pluie me lave le pare brise an montant la Jonquière. Je roule donc jusqu'à Blanes, c'est le dernier parking où on a une chance de trouver de la place. | |
Mardi 6 février | VU la charge de travail de la journée, je prends mon temps, lever à 6h00, il y a du brouillard sur Barcelone et sa coince un peu mais rien de bien méchant. A la radio, on annonce la neige sur le nord de la France, ici il y a un beau soleil. Je suis certainement mieux ici qu'à faire le con sur des autoroutes françaises bloquées par deux centimètres de neige. Comme d'habitude à Tarragone, ça vide bien ; On branche, on pose les clef du camion au bureau et on va fumer la clope tranquille le temps que ça vide, par sécurité il nous est interdit de rester dans le camion. A midi, je monte au dépôt espagnol pour dégazer et… Fini journée. Une bonne douche un bon gastro et une petite sieste. L'après midi, je profite de mon temps libre pour me familiariser avec le traitement de photo sur l'ordi. Mes premiers essais ne son pas terrible mais je progresse. Le soir, je monte à Altafulla un resto que tous les habitués de la région connaissent. Je n'y suis pas retourné depuis 7 ans, au siècle dernier, et la route a bien changé. Je me plante et j'essaye d'y aller par l'ancienne route mais il y a des travaux dans le pays et la route est barrée, 6 ou 700m de marche arrière. Ce soir je m'endors avec cette certitude, je sais reculer un camion. |
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Mercredi 7 février | Je rame comme un malade pour trouver mon client dans un pays que je connais quand même bien ce qui est un comble. Seulement, l'affréteur à réussi à se gourrer dans le nom du client et dans l'adresse, je fait donc les usines les unes après les autres, heureusement que nous sommes en Espagne, les réceptionnistes arrivent à me remettre dans la bonnes direction. J'imagine le cas d'un étranger chez nous quand il se prend les papiers dans la G… parce qu'il n'est pas à la bonne adresse. Ne me dites pas que c'est pas vrai, allez faire un tour chez BP à Lavéra et vous verrez comment les polonais sont reçus. J'ai perdu une heure à tourner en rond mais, à peine rentré, je suis branché. Je charge une belle saloperie qui pue. La météo espagnole annonce de la pluie sur l'Espagne mais elle n'est pas encore à tarragone. Vers Figeras, je croise Sumo qui descends à barcelone. Je prends la pluie à partir de Lori. Je poursuis mon périple jusqu'au bout des heures ce qui me mène à l'Ecancière, seul resto entre Valence et grenoble. | |
Jeudi 8 février | J'arrive à me lever suffisamment tôt pour passer Grenoble avant le bazar, il faut avouer que Grenoble n'est plus qu'un embouteillage permanent. Ma fois, ça ne se passe pas trop mal vu la saloperie que j'ai chargé et je suis lavé avant midi. Le boulot est vraiment calme, janvier février c'est traditionnel en chimie, et je sens que je ne vais pas en faire lourd demain. Bingo, je dois charger à Roussillon pour ne livrer que mardi, j'y vais en prenant le temps d'un bon repas en route et, jour de chance, je suis tout seul pour charger. L'usine est un vrai désert et on prend le temps de discuter avec les gars (et les filles) du BCU . Retour à la maison et rédaction du carnet de bord. | |
Vendredi 9 février | repos | |
Samedi 10 février | repos | |
Dimanche 11 février | On va pouvoir intituler cette semaine « route de nuit », Je dois livrer mardi matin au sud de Madrid, et, comme il y a 17-18 heures de route, ça fait deux nuits complètes de route pour arriver dans les délais. L'autre solution était de passer le week end à la frontière et de faire le restant de jour. Histoire de me donner du courage, j'ai mangé un hibou avant de partir ce qui fait une aide psychologique appréciable. Je roule mes 4h 30 jusqu'à Béziers où je m'autorise 3heures de sieste. |
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Lundi 12 février | C'est dur de repartir mais je tiens le coup jusqu'à La Jonquière. « Cafe con leche », croissant petit tour au magasin pour faire les courses et sieste pour finir l'heure de coupure ce qui me fait mes 4 heures comme ça, en cas de problème, je peut réduire ma coupure à 8 heures. Je passe Barcelone vers 10h00 bien après les embouteillages du matin et je roule jusqu'à l'Hospitalet de l'Infant. Miam miam et gros dodo. J'ai dormi un peu mais de là à dire que j'ai récupéré, il y a une marge. Un collègue qui descend sur Huelva me rejoint en fin d'après midi nous buvons un café le temps de sa coupure et il m'abandonne à mon triste sort. L'Espagne est sous la pluie sauf la côte catalane, en échange, on a droit à un vent à décorner les cocus. 22h00, il faut penser à repartir mais j'ai du mal, je tire jusqu'à 2h00 et je m'autorise royalement trois heures de sieste. Ce qui me fait le plus rager, c'est que le paysage est magnifique et que je n'en vois que les lignes blanches et les panneaux. |
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Mardi 13 février | Je suis au sud de Madrid à 9h00, la livraison est torchée en une heure et, comme le lavage est à côté, je ne perds pas de temps. Je roule ce qui me reste en direction de Saragosse. Je me pose au KM103 et, après un bon repas, je dors comme un bébé et je récupère un max. Re route de nuit mais, j'ai la forme, je passe Saragosse, Huesca et, je fais une coupure à Jaca un peu avant le Somport. |
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Mercredi 14 février | À peine trois heures de route en passant par le tunnel du Somport, la route est belle malgré les côtes. Le tunnel est tout neuf mais, côté français, il n'y a rien eu de fait et on a droit à une petite départementale étroite. Je ne sais pas s'il fallait bétonner une vallée magnifique mais, fallait il mettre tant d'argent dans un tunnel et ne pas faire d'accès .Me voici à Lacq pour charger, on passe presque aussi longtemps pour faire les papiers d'entré que pour charger. Je suis sorti à 10h00 ce qui me laisse le temps de descendre à « La fermière » un VRAI resto routier qui vous fait à manger tard et compte plus sur sa cuisine que sur le mini jupes des serveuses pour attirer les clients. D'ailleurs elles sont en robe longue. En sortant, la tempête annoncée par les radio est arrivée, je suis secoué comme un prunier et je dors mal. La rocade de Toulouse est en travaux et la déviation est fléchée sauf qu'au dernier rond point, on n'a pas éteint les panneaux et la petite pancarte est tellement bien placée qu'on se retrouve une dizaine à tourner en rond. Petite sieste vers Sète. |
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Jeudi 15 février | J'ai dormi trois heures et, quand j'arrive pour vider vers Roussillon, il y a un monde fou au chargement et, comme on vide au même poste, je sens que je vais me taper une bonne attente ; Surprise Nounours 38 et garé juste à côté de moi. Petite discussion, photo et encore attente. J'ai ramé pour rien cette nuit. Je sors quand même pour midi. Mon amplitude est presque au bout, moi qui pensais pouvoir laver aujourd'hui, je rentre direct au dépôt. Sieste et petit tour sur le forum où je découvre une polémique sur les départs du dimanche soir, vu ma semaine, je me demande si je dois rire ou pleurer. J'appelle le chef en fin d'après midi, pas de boulot, l'usine n'a plus de produit. Demain reuteuteu. Bosser comme ça pour finir le jeudi midi c'est rageant. |
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Vendredi 16 février | repos | |
Samedi 17 février | repos | |
Dimanche 18 février | repos | |
Lundi 19 février | C'est toujours le calme plat au niveau boulot, je ne charge que cet après midi. J'ai donc le temps ce qui me permet de n'arriver qu'après le bazar matinal. Bonne surprise, les batteries sont à plat, il faut dire qu'elles donnaient des signes de fatigue depuis un moment. C'est donc avec des batteries toutes neuves que j'attaque. Lavage au sud de Lyon, pause miam miam et allons travailler un peu. Le parking de l'usine est un vrai désert, le manque de boulot est vraiment général. J'ai tout mon temps, je vide demain vers Avignon alors je m'autorise la nationale entre Montélimar et Avignon en passant par Roquemaure. Il y a un resto un peu avant Villeneuve les Avignon, je me pose là. Même pas 4h30 de conduite, sacrée journée. Ce soir, j'ai été contacté pas France Inter, j'ai du avoir 4 ou 5 minutes de parole mais j'aurai au moins essayé de faire passer un message. Y aura-t-il une suite ? |
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Mardi 20 février | Je vide dans une usine pharmaceutique donc analyse d'une heure au moins. Conditions de sécurité au maximum en clair, tenue tout en caoutchouc tel un spermatozoïde géant l'été c'est marrant comme tout, et pompe pneumatique c'est plus long mais ça fait mieux. La journée commence bien, la pompe est en panne, je sors quand même avant midi, pas beaucoup non plus n'exagérons rien. Direction Martigues pour laver, repas avec jean Luc (un collègue) à la cabane à frite du coin et chargement à lavéra. La journée des emmerdes continue, l'imprimante est en rade, encore du temps de perdu en attendant les ordres de chargement. Ca se répare et je peux enfin charger. Une heure à attendre l'analyse et je peux enfin sortir, depuis ce matin j'ai du rouler une heure. Passage au dépôt où je traîne un poil, je ne suis plus à une minute près. Arrêt à Donzère, un petit chouia au dessus des 4h00 de conduite aujourd'hui. |
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Mercredi 21 février | Aujourd'hui, je vais en fin rouler, c'est pas les cadences infernales non plus, je ne vide que demain vers Gennevilliers. Passage à Lyon pour faire le plein et montée tranquille avec une petite escapade par la RN6 entre Chalon et Avalon jusqu'à la « grande poubelle ». Pas mal d'arrêts en court de route, au moins je serai clair pour les coupures. Le problème, c'est où trouver un resto dans ce bled. Grâce à Duduche, je trouve chaussure à mon pied dans la zone de Vitry/ Seine. J'aurai pu aller jusqu'à Aubervilliers mais le coin est devenu très mal fréquenté. |
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Jeudi 22 février | Départ tôt pour passer Paris avant le bazar, en plus, avec toutes les interdictions aux matières dangereuses, c'est un beau merdier pour traverser. Donc, Quais d'Ivry, boulevards des Maréchaux jusqu'à la porte des Lilas, périph jusqu'à la porte d'Aubervilliers, Longer le canal jusqu'au Stade de France, A86 et sortie Villeneuve la Garenne. Heureusement que je connais le coin et merci à Duduche de m'avoir rafraîchit la mémoire. Avec les vacances, ç'est passé comme une lettre à la poste et je suis chez le client pour l'ouverture. Accueil sympa avec le café offert. Pour laver, c'est pratique, il y a un lavage au bout de la rue. Je dois charger demain à Lillebonne le fameux produit avec un gros contrôle, je contrôle l'étanchéité de la citerne, une soupape à une légère fuite, je passe à Rouen pour la faire changer. Le temps de faire tout ça, j'ai le droit à une traversé de la ville en pleine heure de pointe. Arrivé au resto, moi qui craignais de ne pas trouver de place, je découvre un parking à moitié vide (ou à moitié plein). Le boulot est vraiment calme ça devient effrayant. | |
Vendredi 23 février | Une journée de VRAI travail se présente, Chargement juste à côté. Ce client est vraiment exigeant pour ce produit, on a mis une heure pour la procédure de contrôle et 20 mn pour charger mais je suis bien content d'avoir pris les devants hier. A la sortie, j'ai Thom@s au téléphone, il sort de Honfleur, on s'autorise une descente ensemble. C'est un vrai plaisir de voir son camion rapetisser dans mon rétro à chaque côte. Décidément, le 480 DAF ne tire pas si bien que ça§ Bon, d'accord, il est chargé à bloc et moi j'ai 5T en tout, mais quand même (hi hi hi). Nous traversons Paris au début de la pagaille des départs au ski. Coupure express à Nemours et il repart devant (sur le plat il roule plus vite que moi) car il est juste en amplitude. La descente est en accordéon avec quelques arrêts vers Avalon et dans le Bessey en Chaume. Ce soir, je mange au « restaurant des platanes » tenu par un certain Thom@s. |
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Samedi 24 février | ||
Dimanche 25 février | ||
Lundi 26 février | Je ne suis pas bousculé, je profite des enfant qui reprennent l'école et je pars de chez moi après la bousculade du matin. Descente sur l'Espagne en touriste avec le temps de flâner. Sur toutes les radios, on ne parle que des élections, si j'ai tout bien compris, on ne vas plus payer d'impôts, il n'y aura plus de chômage et on va gagner plein de sous. Et dire que ces abrutis vont nous les gonfler pendant plus de 2mois… Il est temps de prendre des mesures concrètes, je passe faire laver mon ensemble à Narbonne. Il n'a pas été lavé depuis le début de l'année et, malgré les coups de karsher dans les stations de lavage, ça commence à se voir. Je fini ma route avec un camion tout propre et je me gare devant le client, c'est dans une zone industrielle toute calme et surveillée. |
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Mardi 27 février | J'ai passé une bonne nuit, quand je vous dis que l'endroit est calme. En faisant le tour du camion, je vois la voiture du dépoteur garée juste derrière. Depuis le temps que je viens ici, il connaît mon camion, en clair, je suis certainement attendu. Ca ne traîne pas pour brancher les tuyaux et, le temps de l'analyse, 2h00 mini, je file prendre ma douche. Le temps s'en allant vers le redoux, je me fais un réservoir au Mirror, en faisant un petit peu à chaque dépotage, je dois pouvoir finir à la fin de la semaine. Je sors un peu avant midi et je file laver à Tarragone, je recharge à une heure de route dans la montagne, le paysage est magnifique mais on ne fait pas des grosses moyennes et au retour en charge c'est encore plus dur. Je ne suis pas un pistonné comme le web master avec son 500cv (que les dieux bénissent mille fois son nom). Le soir, je suis à 30 kms de la frontière, pas le courage de faire à manger e mange sur la station, repas camioneros à 8,50, pas extra mais vu le prix… |
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Mercredi 28 février | Pour le coup, je me lève très tôt, petit café au resto (on est pas en France les aires de services sont ouvertes toute la nuit) ; A la télé, les info parlent des élections françaises, ces cons nous em…. même à l'étranger. Une bonne nouvelle quand même, il y a 50 ans, Frankin créait Gaston Lagaffe. Direction l'Isle sur la Sorgue donc Traversé d'Avignon avec tout ses feux mais ça passe bien, l'heure de pointe est passée. C'est une usine sympa, on vide pendant midi. En sortant de la bascule, le voyant d'alerte s'allume, « intarder HS », je ne sais même pas ce que c'est, je suis français et ce mot n'est pas dans mon vocabulaire ; Je tripote les connections à la sortie du « ralentisseur » et ça se passe, encore un mystère de l'électronique. Direction Vitrolles où je pourrai manger un morceau vite fait pendant qu'on me lave. Gros problème, il y a plus d'une heure de queue, je me rabats sur Martigues mais, le temps que j'arrive, touts les restos seront fermés et je vais manger à la table qui recule. Il n'y a pas trop de monde au chargement, il faut dire que j'arrive dans les derniers et je sors en fin d'après midi. Il me reste à peine de quoi monter à Donzère. Un bon repas avant le dodo parce que j'ai vraiment les crocs. Depuis trois semaines je ne fais rien et d'un seul coup, je rame comme un malade, on a vraiment un métier formidable |