Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2007

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Dimanche 15 avril

Lundi 16 avril

C'est reparti, après trois semaines de vacances, il faut que je me réhabitue mais je retrouve vite mes marques. Bonne surprise, je retrouve mon attelage complet. La radio est saturée de politique, le grand carnaval présidentiel est en marche, chacun y va de ses promesses chiffrées à grands coups de milliard sans se demander où on va trouver l'argent de ces folies. Dans nos poches comme d'habitude. Avant d'avoir la tête comme un compteur à gaz, je mets de la musique. Direction St Avold, il y a le coup de feu là haut, du coup je monte à vide (c'est bon pour la conso). Je me présente dans l'après midi et, il y a vraiment du monde et ça bouchonne au contrôle d'entée. Passage par le Luxembourg histoire de refaire mes provisions de substance prohibée et cancérigène. Puisque l'état m'interdit de fumer dans mon espace privé, je ne vois pas pourquoi je payerai des taxes chez lui. Bientôt interdiction même dans sa maison avec rondes surprises de contrôleurs assermentés. Il me reste assez d'heures pour aller jusque dans les Ardennes belges, coup de fil à Superphilou, on s'est raté de peu. Je me pose à mon parking habituel où il y a un petit resto bien sympa

 

Langres

Mardi 17 avril

Je me réhabitue au bruit du réveil matin. Je suis parti assez tôt pour passer Bruxelles et Anvers avant le bazar du matin mais j'ai quand même droit au bouchon matinal à l'arrivée sur Rotterdam, une demi heure de perdue. Déchargement chez un stockeur donc, paperasse et analyse à la vitesse d'un chasse neige d'ASF. Trois heures et demi plus tard, je peux vider. Enfin, après la pause de midi bien sur, j'en profite pour manger un morceau sur le pouce. J'ai mis 5h pour vider une citerne, pas mal quand même. Au lieu de laver peinard e matin, je me présente en milieu d'après midi à l'heure où il y a le plus de monde, re attente. Je vais quand même me présenter au chargement en espérant que ça ne ferme pas trop tard. L'usine est un vrai désert mais on me fait entrer. D'accord, le chargement et les papiers sont faits automatiquement mais j'apprends un peu plus tard que c'est fermé depuis une heure. Pourquoi m'ont-ils pris ? Est mon air sympa ou mes bribes d'anglais ? Toujours est il que ça rattrape cette journée de M….. Je n'ai rien foutu, ça m'a pris la journée et il ne me reste même pas de quoi passer Bruxelles, moi qui pensait manger ce soir en France.

Rotterdam

Mercredi 18 avril

Donc, je pars de Belgique avec l'avantage de pouvoir écouter classic, 21, meilleure programmation musicale d'Europe qui ne parle pas du carnaval des magouilleurs qui ne pensent qu'à se remplir les poches au lieu de s'occuper des VRAIS problèmes du pays. Passage au Luxemburg histoire d'économiser les taxes pétrolières françaises (ça fera toujours ça de moins pour les voitures et appartements de fonction de ceux que je viens de citer). Arrivée en France et, bien sur, je retrouve les radios françaises et leurs programmes électiogrotesque. Je me rabats sur les cassettes et je descends tranquillement, même pas jusqu'à Lyon (le retard d'hier). Tant pis, je me réveillerai un peu plus tôt.

Ca roule

Jeudi 19 avril

Cette fois, je me lève encore plus tôt, ça me permet d'avoir Phil au téléphone. J'arrive sur Grenoble en plein lever du jour et le bazar. Coup de chance, il n'y a personne au déchargement. J'ai bien calculé mon coup et j'arrive au lavage en deux coups de cuiller à pot et, encore ma chance (ça me change de mardi) je suis seul au lavage. Je devais charger à Roussillon mais, le client où je dois vider est en grève, voyage annulé. Je vais vider une citerne en débord de l'autre côté de grenoble. Je reviens la laver au dépôt et je m'occupe le reste de l'après midi en remuant les citernes dans la cour et en bricolant un peu. En fin d'après midi, je donne un coup de main à Sumo pour laver son camion

Ce que voit un citernier en commençant le travail c'est ce que voit un Frigo du sud en allant se coucher

Vendredi 20 avril

Cette fois, je fais la grasse matinée, je vais chez Renault pour faire voir ma clim qui merde ; Ca me prend 2h00 et je file à Roussillon. Il y a la queue habituelle mais on s'habitue à la longue. Je charge pendant midi et re queue pour ressortir, la routine. Il fait un soleil magnifique et une chaleur….chaude, peut être même un peu trop pour la saison mais après cet hiver automnesque, un printemps estival semble logique ; Vivement le mois d'août qu'on ait de la neige. Dimanche c'est le premier round du grand carnaval, et comme je vais rouler de nuit, je sens que je vis avoir la tête farcie avec tout ces commentateurs.

Le pays du tabac. Avec les nouvelles lois, la population se prépare à la déportation

Samedi 21 avril

Dimanche 22 avril

C'est le soir du premier tour du grand carnaval de la magouille, Deux mafiosi restent en lice, je ne sais pas qui va gagner le grand jeux du « je m'en met plein les poches » mais je connais déjà le nom des perdants, ceux qui vivent de leur travail et qui payent des impôts. En attendant, je vais rouler toute la nuit et les émissions de radio habituelles sont remplacées par les commentaires des politologues de tout crin et des permanents inutiles et surpayés de tout les partis. Je sens que cette nuit va être longue, heureusement, Phil me tient la grappe un bon moment au téléphone, on refait le monde pendant plus d'une heure. Je ne suis pas en dangereux et je m'autorise le tunnel de Fourvière, il est interdit aux camions français qui sont les seuls verbalisés mais, c'est la nuit alors je compte sur ma chance. 20 mn de gagnées. Vers deux heures du mat Sumo me sonne en plein milieu d'un tube de Scorpion revisité par le philharmonique de Berlin, j'attends que ce bijou soit fini pour le rappeler. La route est vraiment calme ce soir, il n'y a pas beaucoup de circulation, on a l'impression que tout le monde attend le résultat des élections pour reprendre le boulot. Le plus drôle, c'est que, quelque soit le vainqueur, ça reprendra pareil. 45 mn de coupure vers Guéret, je n'ai pas sommeil et pan, le coup de barre me prend vers Bellac.

Remplissage du disque

Lundi 23 avril

Une bonne heure de sieste ça ne fait pas de mal. A la sortie de Bellac, la route est interdite sur 14 kms et impossible de ne pas le voir, il y a des panneaux à chaque carrefour. Le problème, c'est qu'il n'y a pas d'alternative pour aller à Melle à part passer par Poitiers ce qui rallonge de 50 kms un trajet de 100 kms. Tout ça pour un arrêté municipal qui n'a aucune légalité un maire n'ayant pas le pouvoir d'interdire un axe européen. Aux dernières nouvelles, un transporteur portugais aurait porté l'affaire devant la cour européenne. Ils font quoi les français ? Rien, ils se laissent tondre la laine sur le dos, je sais bien qu'on est dans le pays du mouton mais quand même. Bon, c'est pas tout ça mais j'arrive quand même à l'ouverture de l'usine à Melle. Je me demande si on pas parlé de ce patelin cette nuit dans les radios ? J'arrive juste à l'ouverture et je suis seul à vider, ça m'arrange, je ne devrait pas sortir trop tard et, comme il me reste encore deux heures à rouler, ça va me rapprocher de Bordeaux. Ca ne traîne pas, l'échantillon est pris à 8h15 et l'analyse arrive à….. 11h00, le temps de vider, la bascule est fermée je vais manger à le cantine et je sors à 13h10. Mon avance est foutue en l'air parce qu'on a laissé l'échantillon sur un coin de labo. Je roule un peu jusqu'à la RN10 en débordant mon amplitude d'une demi heure. Il fait un grand soleil et, si je dors trop, je n'aurai plus sommeil ce soir. C'est bien le dimanche soir, on est déphasé pendant deux ou trois jours.

Je crois qu'il est l'heure d'aller au dodo

Mardi 24 avril

Je regrette bien mes deux heures de perdues hier, je pars donc un peu avant 5hOO du mat, j'au rais pu dormir pas trop loin de Bordeaux mais, bon. Le plus beau de l'histoire, c'est que je recharge là même où j'ai vidé hier mais, je dois laver la citerne et la station de lavage qui était en face de l'usine est fermée. Trop cher à remette aux normes ? Pas de repreneur ? Toujours est il qu'il faut faire pas loin de 400 kms pour rien, bonjour la pollution. Je reviens à l'usine un peu avant midi, je fais les papiers et je vais à la cantine en face, le chargeur a raccourci sa pause pour me faire gagner un peu de temps ; Sympa merci. IL me reste à peine 5h da conduite ce qui doit me conduire vers Montmarault. Vers La Souterraine, je m'écarte pour laisser entrer un camion, je reconnais les têtes du groupe KISS sur le côté, c'est le camion de Dr@zick, ça me fait drôle de voir ce camion sans le grand au volant, une sorte de viol camionesque en somme. Renseignements pris auprès de Doudou, c'est le patron qui conduit.. La 4 voies se prolonge tranquillement en direction de Montluçon et on a droit à quelques kilomètres terminés. J'arrive à Deux Chaises en 4h20, depuis le changement de proprio, je n'y ai pas encore mangé. J'ai bien mangé et je sens que je vais bien dormir.

Dans mon rétro, le camion de Dr@zick (celui de quand il roulait)

Mercredi 25 avril

Je continue à courir derrière mes deux heures de lundi, cette fois je me lève encore plus tôt, à 4h00 le camion roule. L'avantage, c'est que Phil me tient la grappe avant d'aller se coucher, à partir de 6h00, le s collègues commencent à se réveiller et le téléphone à chauffer. A partir de huit, c'est payant, et, bizarrement, le téléphone à refroidir. J'arrive pour vider à 10h00 à Grenoble, dommage le rendez vous était à 8h30. Du coup, je vide après les autres et je sors juste à temps pour aller à la cantine. Je commence à bien les connaître, les cantines et je me demande si je ne viens pas de retrouver mes deux heures. Direction le lavage, il n'y a pas grand monde donc, ça ne va pas trop mal. Retour au dépôt, je décroche Mémère pour reprendre une multi cuve car je dois charger plusieurs clients demain. Pour me faire passer le temps, on m'envois chercher une remorque chez le dépanneur, je prend le camion d'un gars qui est en vacance, le temps de faire l'aller retour, il ne me reste plus assez d'amplitude pour descendre sur Lyon. Je lave un coup l'ensemble et, je n'ai pas envie de traîner au restaurant, ce soir miam miam camion. Dans la soirée, Sumo viens se poser pour la nuit, on a refait le monde un bon moment avant d'aller se coucher.

Les citernes inox sont quand même les plus belles

Jeudi 26 avril

Grasse matinée, j'ai mis le réveil à 6h00, et, habitude prise cette semaine, je suis réveillé avant lui. Rendez vous à Lyon juste à l'heure de la cohue, en plus, le tunnel de Fourvière est fermé, joli bouchon sur l'A7. Je charge deux clients, j'ai plus l'habitude des multi cuves moi mais, comme je sais compter jusqu'à trois, je m'en sors quand même. J'ai la journée pour aller à limoges, j'ai le temps. J'ai essayé toute la journée d'avoir Dr@zick ou Zippo, ils sont aux abonnés absents. Nous sommes à J- 11 du second tour, en attendant, c'est la grande braderie du tournage de veste et du reniement de la parole. Ces gens là ont ils une parelle de moralité ? Ils seraient capables de vendre leurs enfants à des sites pédophiles pour gagner une voix. Et après, on va avoir droit aux députés, on n'est pas sortis de l'auberge. Il fait un peu moins chaud qu'hier mais toujours aussi sec, les chasses neige ont dégagés les routes (il était temps), les oiseaux chantent dans les arbres… Tout va bien quoi. Le soir, je suis à Razès au nord de Limoges un resto conseillé par Doudou.

On ne pas être à Chaufours et à Moulin (proverbe à la con)

Vendredi 27 avril

C'est bien de ne pas être stressé, on prend le temps de boire son crème. J'ai eu le client au téléphone hier soir, on a rendez vous à 8hOO. Sumo qui l'a déjà fait m'a expliqué la route, merci ma poule, parce que c'est pas évident. J'en vide une partie sur place et le gars m'emmène dans la campagne pour livrer les deux dernières cuves. Une heure de ballade sur des routes de plus en plus étroites, les paysages sont magnifiques. C'est tout vide avant midi et je coupe à travers pour rejoindre l'autoroute, à vide ça va bien, tant mieux parce que c'est de la route en jaune sur la carte (donc pas large). Par contre, j'en prends plein les yeux, ça change de l'autoroute. Puisque on en parle, je fais chauffer ma gamelle juste avant de l'enquiller. Retour sur Lyon en passant par Tulle, j'ai le temps, alors je sors à Ussel, c'est ma journée petites route. J'ai droit à un bel orage un peu avant Clermont Ferrand. Arrivé au dépôt, je décroche la remorque pour en reprendre une que je vais poser à Grenoble lundi.

C'est pas large

Samedi 28 avril
Dimanche 29 avril

Lundi 30 avril

J'aime bien ces petits matins où la moitié de la France fait le pont, on n'est pas beaucoup à bosser et ça roule bien. Enfin presque, l'autoroute est inondée en direction de Brignais, heureusement pour moi, c'est juste après ma sortie. ; J'apprends à la radio que l'orage a été bien costaud hier soir. En allant sur Grenoble, c'est tout blanc de gelons, ça a du bien tomber aussi dans le coin Toujours ces matins tranquilles, l'arrivée sur Grenoble est fluide. Je pose la remorque au dépôt où je vois Serge qui me demande des nouvelles de « mémère », elle devient célèbre ma remorque, je me demande si elle ne va pas me voler la vedette. N'empêche, ça fait plusieurs fois que je rencontre des lecteurs, c'est le début de la célébrité (bon cinq lecteurs, faut pas exagérer quand même). Chargement à Grenoble, pas grand monde, ça ne traîne pas, retour au dépôt pour faire le plein, ce con de pistolet ne s'est pas déclanché, une quinzaine de litres par terre et une demi heure pour nettoyer les dégâts. Retour à Lyon, là, je décroche pour aller charger une semi à côté. Je suis juste au rendez vous mais, le SOTRIMO qui est après moi n'habite pas à côté, je lui laisse mon tour (mon bon cœur me perdra), ça me fait perdre une demi heure à tout casser. Retour au dépôt où je raccroche pour partir mercredi. Petite journée pas trop fatigante, demain, c'est la fête du travail donc, on ne travaille pas.

Grenoble sous les nuages