Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2007

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Mardi 1er mai
Ferié

Mercredi 2 mai

Le réveil a sonné à trois heures ce matin, c'est calme sur la route mais c'est compensé par la radio qui ne parle que du duel de ce soir. Encore 4 jours à supporter ces conneries, déjà que si tôt le matin c'est dur, mais là ça devient franchement gavant. Heureusement que Philou me passe son coup de fil habituel avant d'aller se coucher, ce qui devient une habitude, je me demande ce que ce garçon ferait sans moi. Descente de la côte de Thiers à 50 km/h, certains mettent le warning de crainte de se voir emplafonner mais, je me refuse à le faire, ce n'est pas moi qui ai mis une côte si raide (record d'Europe sur autoroute) sans voie lente. Si je mets le warning à chaque fois que je respecte, je vais changer de centrale toutes les semaines. Je vide dans la banlieue de Clermont Ferrand, petit café croissant avant de me présenter chez le client ; Analyse, branchement, vidange et papiers, tout est torché en une heur et la pluie battante s'arrête quand j'ai fini, merci pour la douche. Retour sur Lyon pour laver, petite sieste en attendant le RDV, ça crève les levers aux aurores, et je charge dans le coin. Il me reste assez d'amplitude pour aller à Donzère sous une pluie battante. Coup de fil à Bédie qui vient me retrouver avec sa petite voiture et sa grosse crève au resto du rond point. Nous mangeons ensemble et nous discutons tant que nous avons oublié de faire des photos. On arrive à trouver une table loin de la télé nous avons fini juste à temps pour éviter le face à fade des deux finaliste du je vais m'en mettre plein les poches. Je repense à Coluche qui disait que si les politiques devaient tenir toutes leurs promesses, il nous faudrait le budget des Etat Unis.

Monument dédié au génie d'Amédée

Jeudi 3 mai

Il a plus toute la nuit et ça continue quand je me réveille, d'ailleurs, la vallée du Rhône est en alerte météo. On n'entend parler que de ça à la radio, le duel des deux comiques d'hier soir. Encore trois jours à supporter ces conneries, courage. Une heure pour descendre à Avignon, une heure pour vider, je suis sorti à huit heures, direction le lavage à Berre, je suis lavé avant 10hOO.J'aime bien les journées qui commencent comme ça. Je dois traverser tout Marseille pour aller chez le client, on me fait les papiers et le contrôle de la citerne, il y a des clients exigeants quand même. Remarquez, quand on sait le prix du produit, on les comprend un peu. L'essentiel, c'est que j'ai fait tout ça avant midi. Retraversée de Marseille pour aller sur le port, j'ai le temps de faire chauffer mon frichti avant l'ouverture. Chargement sous une pluie battante, ça dure depuis ce matin, ça ne me change pas beaucoup, passage au dépôt pour faire le plein et dire bonjour à mon chef préféré (là je fayote mais si le directeur lit le carnet de bord, il pensera du bien de moi). Je remonte tranquillement vers Lyon, en descendant le grand Bœuf, un hurluberlu de frigo du sud avec plein de phares sur la calandre me double en klaxonnant. C'est Alain 26 qui me fait un coucou en passant. Je me pose à la Tour d'Albon sur la RN7 au sud de Chanas. Manger, douche, dodo, la routine du soir. Petit détail, la pluie c'est enfin arrêtée.

le sud sous la pluie

Vendredi 4 mai

Direction Lyon après avoir cassé la G…. à un croissant, je suis parti un peu tôt mais je veux passer avant le bordel matinal, ce qui fait que je suis bien en avance devant le client. Il est en centre ville et je suis en double file. Avant on pouvait se garer sans problème dans la rue mais, on a refait les aménagements et les places de parking ont été remplacées par des bacs à fleur. La radio ne parle que du duel de mercredi, encore deux jours à supporter. Le boulot est de plus en plus calme, ça doit être l'attente du résultat des élections. Le plus beau, c'est que, quel que soit le résultat, ça reprendra de plus belle, en attendant, je vais laver la citerne. Un peu avant midi, j'ai mon chargement, direction Roussillon en prenant le temps de manger. Je vais peut être faire un relais, en attendant, je monte au dépôt. On me trouve un petit boulot pour finir la soirée, j'accroche un squelette et je vais chercher un conteneur à vénissieux. En revenant, je vois Sumo qui rentre, coup de main mutuel pour ranger les semi et café à la machine. Je n'ai pas fait le relais et je garde ma citerne à vider jeudi an Hollande, je vais faire le pont.Bon week end.

Même avec ces poubelles pour faignant, on trouve des bouteilles de pipi sur les parking

Samedi 5 mai

repos

Dimanche 6 mai

repos

Lundi 7 mai

Je fais le pont

Mardi 8 mai

ferié

Mercredi 9 mai

Bon ! Il va falloir bosser un peu ! Train train habituel, départ avant le bazar. Une journée de route que de route. Le grand festival électionnel c'est calmé depuis lundi mais, c'est parti pour les petites perfidies de ceux qui ont oubliés qu'ils étaient aussi malhonnêtes quand ils étaient au pouvoir. Et on va remettre ça pour les législatives, on n'a pas fini de payer ces conneries. De toute façon, je l'ai déjà dit, les perdants c'est nous. Restons zen, j'ai encore le souvenir du repas de samedi, de la joie de trouver ou retrouver certains membres du site, de l'amertume de ne pas avoir le temps de faire plus connaissance avec d'autres mais une bonne journée, c'est le principal. Le ciel se couvre de plus en plus au fur et à mesure que je monte vers Metz et je chope la pluie à partir de Langres. Passage au Luxembourg pour faire le plein et poursuite du périple jusqu'à Wavre. Je pensais pouvoir passer Bruxelles ce soir mais, il va me manquer un quart d'heure. Une bonne douche chaude pour me faire oublier cette pluie froide et repos camion. Comme toujours en Belgique, j'écoute Classic 21, trouvez moi une radio qui vous passe des vieux tubes de Slade en Europe.

Il pleut au Luxembourg

Jeudi 10 mai

Départ aux aurores et je profite qu'il fasse encore nuit pour vider mon cendrier par la fenêtre en roulant. Le genre d'acte que je récuse fortement mais, avec les lois belges, je ne peux pas prendre le risque de le vider dans une poubelle, si un flic me surprend, je vais payer bonbon (c'est interdit de fumer dans le camion en Belgique). C'est beau l'écologie vue par un politicard qui sont les mêmes abrutis dans tout les pays. Je passe Bruxelles et Anvers comme une fleur mais, je n'évite pas l'embouteillage du matin entre Breda et Rotterdam, 30 kms en une heure. Ca merdouille un poil ce matin, le dépoteur est occupé ailleurs et je perds une heure. J'aime bien cette usine, je m'entends bien avec le dépoteur chevelu et moitié barbu. Un gars qui aime Led Zeppelin ne peut être que sympa. Je sors avant midi, et, au lavage, il n'y a personne j'ai donc de manger peinard avant d'aller charger sur le port. Il y a une belle queue pour s'inscrire mais le chargement lui-même me prend 18mn. Par contre, à peine sorti de la bascule les papiers sont prêts. Direction le sud en passant pas Lille, j'ai espoir d'arriver assez tôt pour manger à Carvin. Coup de Phil à Luc qui me rejoint. On a refait le monde pendant le repas, ce lascar parle autant que moi.

Rotterdam

Vendredi 11 mai

Je me réveille secoué comme un prunier par un vent de tempête qui a remplacé la pluie d'hier.J'ai le temps, je ne vais que rouler aujourd'hui. Au sortir de la douche, le téléphone sonne, c'est Jack Sélère qui est dans le coin. Je perds encore du temps à l'attendre mais, ça va nous faire une rencontre devant un café. Nous arrivons quand même à partir chacun de son côté. Il faut bien qu'on bosse un peu (surtout lui). A peine parti, Patoche, mise au courant de ma présence par Luc, Me sonne. On s'est raté de peu, à un quart d'heure près, elle buvait le café avec nous. On se rattrape au péage d'Arras, photo, bla bla… Je sens que la rubrique « rencontres » du site va être monopolisée par ma pomme cette semaine. J'arrive quand même à décoller mais, ma moyenne de ce matin ne va pas être terrible. Petit chauffage de gamelle vers Saint Diziers, je suis descendu par la nationale, et descente pépère avec une bonne sieste en route. La température se réchauffe à mesure que je descends et j'arrive à Lyon en tee-shirt. Il fait beau, j'écris mon carnet de bord sur la terrasse vive le wifi.

Monopoly alias Jack Sélère en pleine action

Samedi 12 mai

 

Dimanche 13 mai

 

Lundi 14 mai

Il n'a pas plus du week end et la météo pousse la plaisanterie au point de faire arriver la pluie juste au moment où je monte dans ma voiture. Déjà que ce lever si tôt, c'est pas terrible. Ca fini par s'arrêter mais, après que j'ai pris une douche transvasant les affaires dans le camion. Je me reprends un orage vars Montélimar au lever du sommeil. J'ai bien fait de me lever tôt, on me laisse poireauter plus d'une heure devant l'usine (on a tous rendez vous à la même heure) ; Je sors juste à midi et, poursuite de ma journée de chance, il y a un monde fou au lavage et ça n'avance pas. Je ne sais pas si c'est d'avoir perdu la finale qui rend les marseillais si maussades ce matin mais, je sens que je vais foirer le rechargement. C'est Jean Pierre, un collègue, qui me sort de ce mauvais pas en me proposant de charger mon client dans sa remorque pendant que je lave la mienne et d'échanger après. Quand on dit qu'il n'y a plus d'entraide dans ce métier, Jean Pierre nous prouve le contraire. Merci encore, il me reste du temps pour rouler mes 4h30 Arrivé à Narbonne, un vent violent m'accueille, il y a des jours où on est content de rouler en citerne, ça fait moins de prise au vent. Vers Castelnaudary, je me tape un bel orage et, c'est sous une pluie battante que je me pose un peu avant Toulouse.

Rizières en Camargue.

Mardi 15 mai

Vu le programme prévu, je sens que le timing va être tendu. Bonne nouvelle, il ne pleut plus. Toulouse Mont de Marsan en passant par Auch, j'adore cette nationale, c'est tirant mais tellement plus calme que l'Autoroute. C'est quand même plus agréable de prendre son petit déjeuner en discutant avec le patron du resto que de ce faire arnaquer 1 euro 50 pour un café sur le grand ruban. Vers 10 h 00, j'arrive à Mimizan, en espérant être sorti avant midi. Inscription, pesage, dépotage et re pesage, même pas une heure, quand ça veut aller…. Je descends dare dare sur Lacq en prenant juste le temps d'avaler un sandwich et, bonne surprise, il n'y a pas trop de monde et je n'y reste pas une heure, du coup, je suis largement dans les temps pour charger. Re bonne surprise, je suis le seul au poste de chargement, une heure plus tard, je suis sorti. Il me reste le temps de descendre manger à La Fermière un peu avant Toulouse. Cette journée aura été à l'inverse de celle d'hier.

Lever de soleil sur le Gers.

Mercredi 16 mai

Enfin une journée sans stress, seul impératif, être en Italie avant 22h00. Un peu de pluie entre Toulouse et Narbonne mais le temps reste au beau. Enfin, sur la côte méditerranéenne, parce que, d'après la météo, il pleut sur le reste de la France. En temps normal, j'aurais perdu l'après midi pour à laver l'attelage mais, avec le jeudi férié, je dois être sorti de France ce soir. C'est d'autant plus rageant que je n'aurais presque rien à faire demain. Je passe quand même au dépôt dire bonjour à mon chef et me faire payer le café. Une journée tranquille donc, sauf un embouteillage à Nice comme tout les soirs. Le soir, je suis à Vintimille il reste encore de la place mais ça ne dure pas, tout ceux qui vont en France vont se stocker là en attendant demain 22hOO. Il y a un service de voitures privées pour nous emmener manger en ville parce que, le resto de l'autoport a tendance à abuser de son monopole.

Vroum vroum.

Jeudi 17 mai

Le parking s'est bien rempli pendant la nuit, les gars ont roulé un maximum pour être côté italien avant les interdictions. Il est probable que certains ont dépassé les heures. Je traîne au lit, ça c'est vidé un peu mais, ce soir, ça va être un beau merdier avec tous les camions qui vont s'accumuler d'ici à la fin de la journée. En général, la moindre place est prise depuis Savone. Je béni ma chance d'être dans le bon sens et je me mets quand même en route. C'est vrai quoi, j'ai 5h00 à rouler d'ici ce soir faudrait voir à pas traîner. En direction de la France, les parkings sont déjà pleins, ça ne va pas être triste ce soir. Je prends mon temps et je m'offre une bonne coupure (4h00 hi hi hi) le temps de faire chauffer la gamelle. Le temps se met au soleil, pour l'instant c'est supportable mais les grosses chaleurs ne vont pas tarder à arriver. Je retrouve un peu de courage pour finir mon périple jusqu'à Fiorenzuela.

Embouteillage avant Gênes.

Vendredi 18 mai

Petite heure de route pour aller chez le client, il n'y a pas le feu, je suis le deuxième sur le planning. J'aime bien vider ici, on branche avec le dépoteur et, il s'occupe de tout. Il n'y à qu'à aller prendre la douche pendant le déchargement. Je traverse le pays de Don Camillo, enfin la déviation PL, De l'église, on n'aperçois que le haut du clocher. Un jour, si je trouve le temps, j'irai faire une visite. Traversée du Pô et lavage de la citerne, il n'y a personne au lavage et je suis sorti avant midi. On est vendredi et, je fonce sur Bergamo. Le client est dans la campagne en direction de Lecco, comme je le connais bien, je file directement peser dans une boite pas loin, c'est toujours ça de gagné. Le petit canon du bureau me fait le bon de chargement et je me mets tout de suite en place Comme d'habitude ici, ça ne traîne pas. 10 mn pour les papiers effectués par le petit canon. Ce bureau est une vraie mine de canon et on ressort avec les yeux qui clignotent pendant quelques kilomètres. Maintenant, j'ai droit aux premiers bouchons du vendredi soir mais je ne m'en sorts pas trop mal et je traverse milan sans trop perdre de temps. Je rentre en train, de route façon, avec l'amplitude, je ne suis pas sur d'être sorti d'Italie ce soir. Il arrive et part à l'heure, un vrai miracle, nous ne sommes même pas en retard à Aiton.

Police italienne au travail

Samedi 19 mai

J'ai mal dormi cette nuit, ces sommeils en pointillé me crèvent plus qu'autre chose. 2 heures de route pour rentrer à la maison, c'est plutôt calme, je ne vois pratiquement pas de camion sur le grand ruban. Il fait beau et la météo annonce du soleil, beau week end en perspective.

Le massif de la Chartreuse.

Dimanche 20 mai

Lundi 21 mai

Dur week end où j'ai couru tout le temps, juste un petit tour sur le site. Il faut dire que j'ai encore fait du bénévolat pour le club de cheval, je ne l'ai pas fait pour rien, les petites ont trusté les premières places. En attendant, faut penser au boulot. Je vide à coté de Lagneux, au moins, c'est pas trop loin de la maison. Une usine où tout est automatique, c'est bien, on charge sans voir personne sauf que, pour vider c'est une autre histoire. Le temps de se faire enregistrer, de joindre le responsable et qu'il envoie un gars au poste de déchargement, il se passe une heure. Je sais bien que mon programme n'est pas très chargé aujourd'hui mais quand même. Lavage à Lyon, là il n'y a personne et c'est vite enlevé. Je mange à l'aire de Roussillon et bonne surprise, c'est pas trop mauvais et le prix est correct ; Moi qui ne suis pas un fan des restos d'autoroute, je sens que je vais faire une exception pour celui là, ça rend parfois service de manger en vitesse. Il n'y a pas trop de queue au bureau et ça file, il faut dire que c'est la bonne équipe cet après midi. Passage au dépôt pour faire le plein et, petit bout de route histoire de m'avancer un poil. Je vais jusqu'à Comblanchien, il y a longtemps que je n'y ai pas mangé et je n'ai pas regretté. Ce petit resto à l'ancienne est connu et il vaut mieux arriver tôt, le parking est vite plein.

Le fil rouge sur le bouton rouge…

Mardi 22 mai

Une journée de route, pas d'urgence, je prends la nationale jusqu'à Langres, un peu de grand ruban et re nationale entre Chaumont et Reims. En faisant chauffer ma gamelle, j'apprends la mort de Pierre Gilles de Gennes. Quand il parlait (trop rarement) à la radio j'aimais écouter cet humaniste, génie, touche à tout et prix Nobel qui savait rendre simple les théories les plus compliquées. La France vient de perdre un de ses plus grands savants. Quand je vois tout le pataquès qu'on nous a fait pour l'anniversaire de la mort de Dalida alors qu'un génie fait juste un entrefilet, je me demande si ce dieu, auquel je ne crois pas, ne nous prend pas pour des cons. Je finis mon périple pépère pour me poser un peu avant Anvers sur un parking où il y a un petit snack. J'aime bien manger assis au comptoir et, en Belgique, on ne paye pas plus cher sur l'autoroute. Ce soir, je tape mon carnet de bord en ayant une pensée pour celui dont les travaux sur les cristaux liquides et les polymères ont permis la fabrication de l'écran de mon portable. Sarko fait un geste! Il reste de la place au Panthéon.

je me dirige vers les brumes du nord

Mercredi 23 mai

Je suis en Belgique donc, je me cale sur « CLASSIC 21 » la seule radio d'Europe qui ne passe QUE de la bonne musique. La radio qui ignore superbement Lara Fabian, Claude François et toutes les merdes du même style. La radio qui passe des vieux Yardbirds, Krokus… une radio pour moi. Je vide chez un stockeur réputé pour ses attente interminables mais, j'ai de la chance il n'y a pas grand monde, je suis même lavé avant midi. Par contre, la file s'est bien allongée quand je sors et le parking est archi saturé, j'ai bien fait d'arriver de bonne heure. Rechargement sur le port (encore un stockeur) mais il n'y a pas grand monde non plus, il faut dire que la situation s'est améliorée depuis quelques temps, l'année dernière, on était sur d'y passer des heures rien que pour s'inscrire. Avec tout ça, je passe Anvers et Bruxelles avant le grand rush du soir. Un petit ralentissement quand même sur le ring de Bruxelles, Sarko est en visite officielle est l'armada de motards bloque les cinq voies pour faire passer le cortège officiel. Il y en a des flics pour protéger les grands de ce monde. Ce soir, j'arrive à tirer jusqu'à Yutz, c'est un des seul resto sur la ligne Luxembourg Dijon et, comme tout ses confères, il abuse du monopole, quand j'ai vu l'état des douches, je me suis que je resterai sale un jour de plus.

Un bateau

Jeudi 24 mai

Pas grand chose à dire, une journée de route avec largement le temps. Il fait de plus en plus chaud au fur et à mesure que je descends et, à partir de Lyon, j'appuie sur le bouton où ce que ça fait du froid dedans quand est ce qu'il fait chaud dehors. Les Hollandais allemands et anglais commencent à descendre vers l'Espagne, ils ne sont pas fous, ils y vont avant les grosses chaleurs et la surpopulation estivales. J'ai assez d'heures pour aller jusqu'à Orgon où je me m'offre une douche bienvenue. Il fait 32°, je me demande si ce n'est pas un peu tôt pour de si grosses chaleurs.

La Durance

Vendredi 25 mai

Retour aux bonnes habitudes, je me lève très tôt, d'habitude, Phil me tient un peu compagnie au téléphone avant d'aller se coucher mais, ce ramier est en vacance J'arrive à Toulon sur le coup des huit heures, La cour n'est pas grande, je rame un peu pour me mettre au poste de chargement. Grosse analyse, j'y reste la matinée. Vite vite, il faut descendre à Lavéra pour charger, je prends un casse croûte à la cabane à frite à côté pendant le lavage parce que le client cour derrière les camions, ça m'arrange, je suis à peine arrivé qu'on me met en place pour charger. Passage au dépôt poser mes rapports et en serrer cinq au dirlo, et je monte sur Grenoble. Vu ce qu'il me reste d'amplitude, je peux passer valence mais guère plus y a un resto peu avant Romans mais, comme il a le panneau « Les Routiers » il ne s'emmerde pas à faire à manger le vendredi soir à des mecs qui sentent le gaz oil. Tant pis, je vais manger sur l'autoroute, il y a un Autogril amis l'accueil est tellement glacial pour les routiers que je fuis me faire chauffer une boite de conserve dans le camion. Il faut dire que les touristes commencent à arriver, c'est bizarre, l'hiver quand il n'y a personne, on est accueillis comme des rois.

Bateau poubelle

Samedi 26 mai

Même pas une heure de route pour aller au dépôt. Je ne suis pas le seul à travailler, je retrouve un collègue et Patrick le tractionnaire. Cafés, discutions… Passage aux choses sérieuses, je change de remorque et nous rentrons chacun vers nos foyers. La route est calme, j'aime bien les samedis matins pour ça, mais ça ne dure pas, quand j'arrive sur Lyon, le grand rush commence. ; Ils partent tous pour profiter du grand week end de la Pentecôte, moi qui croyais qu'on devait travailler lundi…

Dimanche 27 mai

Lundi 28 mai

Lundi de Pentecôte ou Saint Amédée

Aujourd'hui c'est férié donc, on ne travaille pas sauf que, on doit travailler. Même les routiers qui n'ont pas le droit de rouler mais qui doivent travailler quand même. On s'en fiche puisque on est payé quand même sauf que, on n'est pas payé. J'ai du mal à suivre moi. Il y a un monsieur en blouse blanche qui arrive avec des cachets, je sens que ça va aller mieux. Aga agaga felbelebele agaga agaga.

En Normandie, on appelle cet animal un ministre (on se demande pourquoi)

Mardi 29 mai

Maintenant qu'on a trouvé les sous pour octroyer un nébulisateur à chaque personne de plus de 65 ans (attention, un seul par vieux et pour toute la canicule, il faudra le faire durer), on peut travailler normalement. Bon, lever de (trop) bonne heure pour aller à Clermont Ferrand et, en plus, ce ramier de web master est en vacances et je n'ai personne pour me tenir compagne, snif. 9a veut bien merder pour vider mais, je ressors quand même avant midi. Un casse dalle acheté vite fait sur l'autoroute, c'est pas bien bon mais ça cale un creux. Chance, j'arrive au lavage à Lyon et il n'y a personne, même pas une demi heure plus tard, je suis parti charger. C'est calme à Roussillon sauf à mon poste où toutes les citernes ont du se donner rendez vous. Une fois chargé, coup de fil du chef, je dois décrocher. Le collègue qui me file sa remorque a un empêchement et je dois monter en Allemagne à sa place. Il a un peu les boules, pas moi, pour une fois que j'y vais, ça va me changer un peu. Il me reste assez d'amplitude pour aller manger chez Mario à Tournus. Il a plu presque tout le week end, il fait froid et je suis passé de la clim au Webasto en trois jours.

Le Forez

Mercredi 30 mai

Journée de conduite, aujourd'hui, pas de pluie mais la météo nous la promet pour cet après midi. M'en fiche, je serais plus en France et, c'est bien connu, les nuages s'arrêtent aux frontières. Passage par le Luxembourg et, je me bat un bon moment avec le distributeur de taxe, ces cons n'ont pas trouvé de meilleure idée que de le mettre dehors en plein soleil, il est pratiquement impossible de lire l'écran. Il y a donc des Amédée en Allemagne aussi. Cette machine n'est pas si conne que ça, elle vous calcule toujours le trajet le plus cher. Avec cet écran quasiment illisible, c'est du sport, j'ai réussi à mme faire facturer 50 kms d'autoroute en rab. On parle d'un télé péage universel mais j'ai bien peur que ça ne reste qu'un rêve, surtout que pour le rendre compatible avec un système aussi tordu que le nôtre, on n'est pas arrivé. Je continue tranquillement jusqu'après Cologne et je me pose sur un parking. Une bonne douche, ça fait du bien.

Le Eifel

Jeudi 31 mai

Je suis réveillé par la pluie qui est arrivée en Allemagne, les frontières ne sont plus ce qu'elles étaient. Même pas une heure de route et je suis chez le client à Duisburg. Ca commence trop bien, je rentre de suite et je suis vite en place pour vider. Dommage, la cuve est vite pleine et, le temps de la vider, je perds deux bonnes heures, un collègue de chez GCA arrivé après a plus de chance, il sort bien avant moi. Je recharge à Rotterdam et je sens que ça va être short ; Il y a une borne pour la taxe à la station du coin de la rue, j'en profite pour prendre un sandwich et, direction la Hollande, re arrêt à la frontière pour la taxe du Benelux mais arnaque, on ne prend pas les cartes de gaz oil et je doit payer en liquide. Ca va, je sais que je serais remboursé mais, dans mon ancienne boite, on pouvait s'asseoir sur le pognon. Je na peux pas dire le nom (je risque la diffamation) mais on peut dire que les camions sont rouges. Il y a un lavage à côté du chargement, si ça veut aller vite, je peux recharger. Je n'y reste pas une demi heure, les dieux du macadam sont avec moi, preuve de plus, il ne pleut plus. Du coup, je suis chargé dans l'après midi, si j'avais chargé demain, je ne rentrais que samedi. Je m'avance un peu, traversée d'Anvers sans problème mais ça coince à Bruxelles, pas grave, il me reste de quoi aller jusqu'à Neufchâteau où je me pose au seul resto digne de ce nom avant Dijon.

Venlo, la frontière D – NL