Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2007

Retour menu

Lundi 1

Pas de problème, je vide dans la banlieue sud de Lyon, autant dire que je ne pars pas trop tôt. Avant les embouteillages quand même. J'aime bien vider ici, une demi heure en tout, la pompe est une rapide. Le temps de s'inscrire quand même, c'est presque aussi long que pour vider, voire plus si il y a du monde. En sortant, j'aide un allemand qui cherche désespérément une station de lavage pour un produit pas très reluisant. J'ai téléphoné à toutes les stations de la région, aucune ne veut laver son produit. J'ai fait ce que j'ai pu mais… Bon. Téléphone au bureau, je vais faire la même chose toute la semaine. Donc, descente sur Avignon et chargement juste avant midi, la fille du bureau a fait 10 mn de rab pour que je n'attende pas mes papiers. Il y a encore des usines comme ça mais ça devient rare. Je fais la connaissance de la cantine et je tombe sur le cul, le cuistot est un amoureux de son métier, je mange mieux que dans certains restos. Plus qu'à rentrer au dépôt, trois heures de route et à goûter au bonheur rare de voir ma famille le soir tel un bureaucrate moyen.

Derrière cette colline, il y a la maison de Philou

Mardi 2

Copier collé d'hier, j'avoue que ça me plait assez d'avoir la perspective de rentrer ce soir. Je me paye le luxe de guider un espagnol qui cherche une adresse sur orange, je n'ai pas vraiment de mérite, c'est sur ma route. Il y a du monde au chargement, je vais manger à la cantine, il y a des tomates farcies miam, et je reviens tranquillement, les autres ne sont pas encore tous chargés mais moi j'ai le ventre plein. Je rentre un peu plus tard qu'hier mais j'ai le temps de faire la popote pour ma petite femme qui rentre après moi.

Le pont de Givors bouché comme tout les matins

Mercredi 3

Comme hier et comme demain, vider le matin sauf que je file un coup de câble au batteries d'un gars qui ne peut pas démarrer, c'est ma semaine de bonté. Ca se goupille mieux qu'hier, j'ai les papiers pour midi. J'ai amené un paquet de café pour les gars du chargement, depuis le début de la semaine, je le bois à l'œil. Cantine n'est ce pas ? N'insistez pas, pour des raisons de confidentialité, je ne peux pas donner l'adresse de l'usine et puis, une info comme ça, ça ne se donne pas. Retour à la maison de bonne heure cette fois et, comme c'est mercredi (c'est dit dans le bandeau) j'en profite pour emmener les gosses faire des achats. Je suis un papa gâteau.

Le temps se couvre

Jeudi 4

Ce matin, il pleut et ça n'arrange pas la circulation. Les automobilistes ne prennent pas les distances de sécurité et, avec la route glissante, ça a bien failli cartonner. Heureusement que j'avais laissé de l'espace, ça m'a permis de m'arrêter sans problème et de prévenir ceux de derrière. Problème ce matin, au lieu de vider dans la cuve, on fait des conteneurs, c'est un peu plus long et je sors un peu plus tard que d'habitude. Je mange sur la route au lieu de la cantine mais, il n'y a personne aujourd'hui et je sors en début d'après midi. C'est le dernier voyage et je suis un peu mitigé, les deux clients sont sympa et on est bien reçu au chargement que ce soit pour les papiers ou l'accueil, les gars qui me vident sont aussi sympa et ce n'est pas un boulot bien fatiguant mais, le régulier, c'est pas pour moi. Du moins pas tout le temps, j'ai quand même passé une bonne semaine et j'ai goûté aux joies de la vie de famille.

Maintenant il pleut

Vendredi 5

Je sens que la journée va être cool. Au bureau, je sais qu'un des trois camions doit vider en conteneurs comme hier. Je demande à ce que ce soit moi, je ne recharge que cet après midi et les autres vont pouvoir vider à la pompe et recharger plus vite pour rentrer chez eux. Mon bon cœur me perdra mais je crois encore à l'altruisme. Même si j'ai parfois été déçu, en général, un bienfait n'est jamais perdu. J'arrive quand même à sortir et je file laver à côté. Coup de fil, un collègue a pris du retard. Je pose ma citerne, j'accroche une multi cuves et Jean Luc reprend la mienne au moins, elle est en de bonnes mains. Nous filons manger un morceau vite fait. Je lave et je file charger ; L'usine est en pleine restructuration et, comme beaucoup de fabrications sont arrêtées, le trafic a bien baissé. Ca fiche un coup de voir encore un peu de travail partir pour un pays a moindres coûts salariaux. Les écolos vont être content mais je ne suis pas sur que les règles de pollution soient aussi strictes là bas. Du coup, je suis chez mis dans l'après midi, j'ai passé une semaine de pré vacances et, même les régionaux sont rentrés après moi.

Six ralentisseurs en même pas un kilomètre. Toujours plus loin dans la connerie avec amédée

Samedi 6

Dimanche 7

Ca faisait longtemps que je ne suis plus parti un dimanche et je n’aime toujours pas ça. Aux infos, on nous bassine avec le rugby, alors qu’il n’y a pas si longtemps, ces incapables avaient perdu, la coupe est pratiquement gagnée. Eh oui, ILS ont perdu, ON a gagné… C’est bien franchouillard. IL y a quelques bancs de brume et, bien sur, tous les kékéboubouilles roulent avec les antis brouillard. Ce n’est pas la grande forme ce soir et le petit dodo à Montluçon est le bienvenu.

Non ce ne sont pas mes yeux, j’ai juste un peu bougé en prenant la photo.

Lundi 8

Je suis un peu requinqué par ce dodo et je descends jusqu’à Limoges. Téléphone au client, rendez vous ay sud pour en livrer une partie et je vide le reste dans la banlieue. Il me reste deux heures d’amplitude et je roule jusqu’à l’Etape un peu avant Guéret. Il y a un resto qui n’a pas très bonne réputation mais, il n’y a rien d’autre dans le coin. Surprise, le resto a changé de propriétaire, tout a été refait à neuf et j’ai bien mangé. Ma journée est finie. Une petite sieste et une douche pour passer l’après midi et un bon dodo de bonne heure le soir.

Coupe du monde de : « Je me gare comme une merde pour ne pas faire 15m à pied » les français sont vainqueurs

Mardi 9

A 4h00, le camion roule déjà. Il y a un peu de brouillard mais ce n’est pas méchant. Je croise les kékéboubouilles habituels avec leurs antis brouillard. Je me suis bien amusé à les éblouir au dernier moment, il n’y a pas de raison que je sois le seul à être gêné. Le petit croissant à Paray le Monial me prend le temps d’une petite coupure suivi d’une petite sieste histoire de finir mes 45 mn et j’arrive sur Lyon en milieu de matinée. La rocade est bouchée sur plus de 10 kms et je perds une bonne demi-heure. Je suis quand même en fin de matinée au dépôt pour changer de remorque. Chargement en début d’après midi à côté, autant dire que j’ai le temps de manger. Jean Luc qui vient faire sa coupure, vient manger avec moi. Chargement sans problème dans cette usine qui arrête une bonne partie de ses productions et retour au dépôt ; IL n’est pas 16h00 et la journée est finie. Il n’y a pas beaucoup de boulot, c’est général les autres transporteurs n’en font pas plus que nous, ce qui devient inquiétant. Une baisse de travail en fin d’année, c’est normal, mais si tôt…

La rocade bouchée.

Mercredi 10

Je vide sur Lyon, autant dire que je n’ai pas besoin de me lever deb bonne heure. Je suis vide avant 10h00 et… Je prends mon temps vu que je ne recharge que cet après midi. C’est encore plus mort qu’hier et je monte tranquillement à Grenoble. Le tracteur doit bientôt passer la visite technique aussi, je vais le poser au d »pot avec la liste des trucs à faire et, un collègue me redescend à Lyon. Tout le monde tourne en rond et on est quelques un à prendre des RTT. On pense que les négociations sur les régimes spéciaux ont fait peur à tout le monde et, le surcroit de travail des dernières semaines on bien rempli les stocks. La semaine prochaine, des grèves des cheminots sont annoncées, le boulot devrait reprendre, enfin j’espère

Sumo et un supporter des Hall Blacks

Jeudi 11
Vendredi 12
Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

Pour monter à Grenoble, je prends un tracteur à Lyon ; Il y a une remorque qui traîne dans la cour, elle ne traîne pas tant que ça, elle est bien garée. Une fois que je l’ai accrochée, elle ne traîne plus. Direction le dépôt donc pour Récupérer Pépère qui a passé les mines avec succès. Les infos ne parlent que de ça et la France est en deuil. Que c’est il passé ? On a perdu une guerre ? Une catastrophe a décimé les trois quarts de la population ? Non bien sur, une nouvelle bien plus grave fait la une de la presse, on est éliminés de la coupe de rugby. Surprise en arrivant au dépôt, le camion qui était un peu crade (il n’a pas été lavé depuis un mois) est tout propre. C’est un petit cadeau de Sumo qui, n’ayant rien à faire en attendant une remorque vendredi, l’a astiqué histoire de passer le temps. Ca doit être ça qu’on appelle un copain. Je sors du dépôt en plein bazar du matin et je mets une bonne heure pour traverser Grenoble. Une fois vide, je ramène la remorque au dépôt pour raccrocher Mémère qui est arrivée samedi. La journée ne commence pas si mal que ça au fond. Direction Cavaillon en mangeant vite fait en route et chargement. IL y a un peu urgence, la commande porte le N° « Grève 18/10 ». Je vous jure, c’est écrit sur le ticket de commande. Il me reste des heures pour aller un peu après Narbonne.

La vallée de l'Isère

Mardi 16

Départ bien tôt mais, si je veux avoir une chance de passer Toulouse avant le M….. Je n'ai pas intérêt à traîner. J'ai Bédie au téléphone, elle me précède de peu, on prendra le café une autre fois. C'est passé juste, un peu de queue à la dernière sortie mais, je n'ai pas perdu de temps. Je règle son sort à un croissant et je prends une douche le temps de la coupure. La vie d'un routier ça se résume un peu à deux axiomes : éviter les embouteillages et gérer les coupures. Je dois vider à côté de Brive, il y a bien une route directe mais, depuis l'ouverture de l'autoroute, elle est interdite aux PL. Résultat, 15 kms de détour pour en éviter 8 de nationale, sans oublier les 3€ de racket au passage. Ce détour n'empêche pas de se farcir le traditionnel bouchon de Terrassons ; En plus, il y a des travaux avec circulation alternée ; Dans mon sens, on ne perd pas de temps mais, dans l'autre sens, il y quelques kms d'attente. Je vide pendant midi et je repasse Terrassons au moment de la pause du chantier, j'ai évité une bonne demi heure d'attente. Je coupe par Rodez histoire d'économiser le péage et de m'en mettre plein les yeux. Cette région est magnifique. Le chef me dit de rappeler vers 9h demain matin de cavaillon quand les voyages seront attribués. Vu que j'ai de la marge, je coupe encore par Mendes et Alès. Je suis un peu fou mais, je profite de mon véhicule de fonction pour faire du tourisme. Sur cette route il n'y a pas grand-chose pour manger mais je trouve un petit parking au calme. Je vais passer la nuit en pleine nature et les ululements des chouettes vont me bercer.

Le Lot

Mercredi 17

C'est parti pour deux bonnes heures de route sinueuse à souhait. Il pleut je me méfie quand même, une citerne vide, ça ne tient pas bien la route mais je suis un garçon prudent. De Mendes à Alès, le paysage est magnifique mais je n'en profite pas. Dommage, pour une fois que je passe par ici. Je suis à Cavaillon dans la matinée et chargé avant midi. Je remonte tranquillement vers Grenoble, il n'y a pas le feu, les bacs sont pleins et on ne pourra vider que demain. Je retrouve Fred et un tractionnaire au dépôt, nous allons nous chercher des pizzas au camion du coin et nous mangeons tranquillement dans la salle chauffeur.

Le Gard

Jeudi 18

Je me réveille au chant de la pluie qui arrive accompagnée du vent qui secoue la cabine. J'ai intérêt à passer Grenoble le plus tôt possible, c'est jour de grève et la circulation va être infernale. Déjà qu'en temps normal, c'est une ville difficile…. Je suis plutôt inquiet pour le retour en pleine heure de pointe mais je passe juste au début des embrouilles sans trop d'attente mais arrivé au dépôt, tout est bouché en direction du centre ville, je suis dans le bon sens heureusement. J'avoue que j'ai du mal à comprendre comment des cheminots qui ne font pas trente heures par semaine peuvent se plaindre de ne partir en retraite qu'à 50 ans quand toute une partie de la population doit se contenter d'une retraite minable au bout de 40 ans de SMIC. Les routiers qui ignorent la semaine de 4O h apprécieront. Pendant le lavage intérieur, j'astique l'attelage ; J'ai de la chance, la pluie à cessé. Direction Roussillon, à la sortie Rives, il n'y a pas de voie télé péage et, comme il n'y a pas de lecteur de badge à la cabine, on doit donner le nom de la gare d'entrée que la fille note consciencieusement sur une feuille de papier avec le numéro du badge. On est au XXI° siècle ( ?). Avec ma chance habituelle, la bascule tombe en panne quand je suis dessus, encore du temps de perdu. Le chargement et les papiers se passent bien et je file vers l'Italie par la route parce que le train aujourd'hui…. J'attends l'escorte pas loin de deux heures et, moi qui croyais manger bien après Turin, j' en suis réduit à faire ma coupure à Suse. Ces deux heures vont me manquer demain.

L'Arc et la vallée de la Maurienne

Vendredi 19

Moi qui pensais faire une grasse matinée pas loin du client, je me lève bien tôt pour arriver à l'ouverture. Vers asti, je m'arrête pour le cappuccino et je retrouve deux camions Goubet sur le parking. Avec la grève, on emmène les remorques directement en Italie au lieu e es poser au train, ça me rappelle le temps où nous faisions le voyages complet et quand on se retrouvait entre collègue dans les restos le soir. Les radios ne parlent que de ça, le divorce de Sarko. S'il y a bien une chose dont on se fiche, c'est bien ça ils sont des milliers à divorcer tous les ans alors un de plus ou de moins… Le lavage est à côté, ça économise du temps parce que je sens que ça va être juste. Chargement à Carrare et retour vers la France. Si ça coince à Gênes, je ne pourrais pas passer Turin ce soir. J'ai de la chance, et j'arrive à Bussoleno dans les temps à 5mn près. La dernière fois que j'ai mangé ici, la France se faisait battre par l'Argentine. Ce soir, les français sont laminés. Y a-t-il un rapport ?

La Scrivia

Samedi 20

A 4h3O, le camion roule, il n'y a pas grand monde et je suis tout seul au tunnel ; Le thermomètre est descendu sous la barre des 0°, je sens que ce n'est pas la dernière fois de l'année. L'avantage de rouler le samedi matin, c'est qu'on n'est pas gêné par la circulation. Je sors de l'usine vers 9h00 et je file au dépôt poser ma citerne qui sera lavé lundi ; Moi j'en reprends une autre pour charger lundi. J'arrive à Lyon sur le coup de midi, j'ai les crocs mais ma petite femme a surement préparé le médicament qui va soigner ma faim de loup.

Que des photo de rivière, c'est ma semaine coule

Dimanche 21

Lundi 22

Ce week end aura été court, à 4h30 le camion roule déjà, il y a un vent bien froid et on est vite gelé, l’automne arrive enfin. L’usine ouvre très tôt mais il y a toujours un monde fou, il faut dire que c’est la dernière du sud à fabriquer ce produit qui est pourtant très demandé. C’est bien joli de fermer partout mais, on commence à manquer de certains produits. J’ai calculé pour ne pas arriver dans les touts premiers pour ne pas faire la queue inutilement, la journée va être assez longue comme ça. Je ne suis pas resté trop longtemps (2 heures) et je monte sur Grenoble, j’y arrive après le grand rush du matin, c’est toujours ça de stress d’économisé. Une fois vide, je ramène la remorque au dépôt pour récupérer Mémère qui a été lavée ce matin. Il est trop tard pour charger ce matin alors je vais manger avec quelques collègues, il y a longtemps que je n’avais pas eu ce petit bonheur. Chargement où je retrouve Maurice un collègue et, nous roulons jusqu’au bout de nos amplitudes (il est parti en même temps que moi), ce qui nous mène à Beaune. C’est bien de partir tôt mais ça fait arrêter tôt aussi. Logique non ?

Lyon, sa rocade et sa circulation

Mardi 23

Nos réveils ont sonné encore plus tôt qu’hier et les camions roulent dès 4h00. Le vent froid d’hier est toujours là et la température descend sous le 0° dans la montée du Bessay en Chaule Petit déjeuner à Auxerre et nous arrivons à Paris à 8h00 juste pour la merde qui est aggravée par la grève des Trains. Nous finissons la coupure histoire d’attendre que ça s’éclaircisse un peu et nous fonçons dans les embouteillages. Nous ne sommes pas trop mal passés et il nous reste un peu de temps pour manger vite fait en route. Je vais vider vers Le Havre, j’arrive juste pour le changement d’équipe, si j’avais su, j’aurais traîné un peu plus. Je sors quand même en début d’après midi. Moi qui pensais pouvoir traîner et charger à côté demain, je dois aller sur Paris. Je vais laver à Rouen histoire de m’avancer un peu. Une fois lavé, il me reste une heure à rouler alors je me rapproche encore un peu. Ne pas avoir à traverser Rouen demain matin va me permettre de dormir une heure de plus. Je mange du côté de Magny en Vexin, ce soir, la Star Ac reprend du service, moi qui aime la musique, en plus il y a une très bonne émission sur France Inter avec de la VRAIE musique, inutile de dire que je ne traîne pas à table.

Le Futur pont de Rouen

Mercredi 24

Aujourd’hui, grasse matinée jusqu’à 5h00, Juste pour être pas loin du Bourget avant les embouteillages. Je trouve le client facilement, alors que je pensais ramer un maximum. Du coup, je suis en avance et je reste devant la boutique en attendant l’ouverture. C’est ce qu’il y a de bien dans cette ville, soit on perd 2h00 dans les bouchons, soit on arrive une heure avant l’ouverture.2h00 plus tard, je suis sorti et je passe la Francilienne après le bazar matinal. Il ne me reste plus qu’à rouler le plus loin possible. Jack Sélère me téléphone, nous allons nous croiser ver Monteraut, les appareils photo sont prêts malheureusement, il y a des buissons sur le terre plein central et nous n’apercevons que le haut de nos attelages respectifs. Trois jours à se lever si tôt, la fatigue se fait sentir et je dors comme un loir le temps de la coupure et le réveil a bien du mal à me sortir de mon sommeil. Je descends jusqu’au Disque Bleu, une bonne douche après manger et dodo.

L’automne arrive enfin

Jeudi 25

Le vent qui nous a bien glacé cette semaine c’est enfin calmé. La radio ne parle que du « Grenelle de l’environnement », j’ai l’impression que la montagne a accouché d’une souris, rien n’est proposé pour changer nos modes de consommation et j’ai bien l’impression qu’on n’a pas fini de voir des camions sur les routes. J’ai calculé un peu large, j’arrive à Aubagne en à peine plus de 3 h 00, c’est pas plus mal, je suis en avance sur mes prévisions, ça me permet de passer au dépôt voir mon chef avant qu’il n’aille manger. Il n’y a personne au lavage, ça me laisse plus de temps pour manger moi aussi. Je charge à Fos, c’est vraiment mon jour faste, il n’y a personne non plus. Du coup, j’ai largement le temps et je roule jusqu’à ce que je finisse mes 9h00 pour finir à Bram.

Clin d’œil pour Fast

Vendredi 26

Je suis encore parti à 5 h 00, c’est ma semaine lève tôt. Au moins, je passe Toulouse au calme. Petit arrêt à La Fermière pour le croissant et, quand j’arrive à Lacq, il y a déjà 2 camions devant moi. Ca valait bien le coup de se lever si tôt pour ne vider que pendant midi. Moi qui pensais être lavé avant midi, je ne sors qu’après la pause casse croute du bureau. Dans mon malheur, j’ai de la chance, il n’y a personne au lavage et je ne suis pas trop tard pour charger. Je sors juste à temps pour ne pas rater le début des « Grosses Têtes ».
Je suis à plus de 10 h de route de la maison et il ne me reste qu’un peu plus de 4h à conduire. En clair, je ne vais pas rentrer de bonne heure demain. Je sors à tout hasard à Castelnaudary en étant persuadé de ne trouver que des restos fermés. J’ai perdu mes paris, mais j’ai bien mangé et la douche m’a fait du bien.

Samedi 27

Pour la première fois de la semaine, je me lève après 5h00 du matin, je n’ai qu’à rouler mais, c’est dur aujourd’hui. Pourtant, cette dernière journée avec la perspective de la maison au bout, ça devrait me donner des ailes mais, je suis franchement crevé. J’arrive quand même à trouver la pédale d’accélérateur et, la routine se remet en place. Il y a pas mal de voitures sur le grand ruban, c’est le départ de la Toussaint mais, ça roule bien quand même. Quand je pose mon camion à côté de celui de Sumo, il est largement plus de midi.

Mornas

Dimanche 28

Lundi 29

Aujourd’hui, j’ai une journée peinarde, Mémère est à vider demain alors, je la décroche pour faire un pour de régional histoire d’occuper ma journée. En plus, je charge à côté du dépôt, une journée de vacances je vous dis. Ca coince quand j’arrive, le voyage n’est pas dans l’ordinateur, le temps que le service commercial résolve le problème, une heure est passée. Bon je charge quand même et, de retour sur la bascule, on s’étonne que je n’ai pas chargé complet. Re manip ordi, il fallait bien charger 25 T donc, retour au poste pour compléter. Encore du temps de perdu, Finalement, j’arrive à sortir dans la matinée pour aller à Grenoble. Moi qui pensais livrer avant midi, je fais chauffer ma gamelle en route et je me présente en début d’après midi. Les choses ont l’air d’aller mieux, on me prend tout de suite. La pompe a la bonne idée de lâcher en cours de chargement, on me branche sur une autre cuve mais, comme elle est pleine, il faut faire un transfert, encore une heure de perdue. Je sors quand même et je rentre à Lyon juste dans les bouchons. Le petit tour de régional m’aura pris une journée complète, une journée de galère pour ne pas faire grand-chose. Ma femme est retourné chez sa mère hier, elle est partie avec les enfants, les chats et le chien me laissant seul à la maison. Rassurez-vous, elle revient ce week end mais, je profite de ma vie de célibataire pour manger une pizza devant la télé.

Mardi 30

La pluie est arrivée sur Lyon cette nuit Je récupère Mémère pour la vider au nord de Lyon. Aujourd’hui, ça se passe bien et je vais laver à Grenoble. Je suis lavé pour midi et j’ai donc le temps de manger avant d’aller charger. J’aime bien charger dans cette usine, ça prend 10 mn par camion et on n’y reste pas trop longtemps. Direction Soissons, ce n’est pas que je sois pressé, mais je roule jusqu’au bout de mon amplitude pour en faire un maximum aujourd’hui. J’ai bien calculé, j’arrive à Chaumont dans mes temps, ce que je n’ai pas prévu, c’est que le parking est archi bondé et je suis obligé de faire ma coupure sur un parking désert un peu plus loin.

L’automne arrive enfin

Mercredi 31

Debout de bonne heure, il y a un peu de brouillard mais ce n’est pas méchant. Je suis à moins de 4h00 du client, ce qui va me permettre de vider avant midi. Le petit crème matinal, je me l’autorise à Saint Dizier, ça me fait 15mn de coupure à tout hasard. Avec le lever du jour, le brouillard s’épaissi par endroit. Je livre un peu après Soisson, j’y suis vers 11h00, je l’ai trouvé par hasard, heureusement que ce n’était pas de la purée de pois, sinon je tournerai encore. Entre l’inscription, la bascule et la livraison, il ne me faut pas une heure et je suis sorti avant midi. J’aime bien les clients comme ça. Maintenant, j’ai le temps, je ne charge que vendredi. Il y a un lavage à côté, le temps de manger tranquillement, j’y cours. On voit bien que c’est jour férié demain, presque tout le monde est rentré et il n’y a personne. Je prends une bonne douche, c’est toujours ça de fait car je ne suis pas sur de trouver quelque chose d’ouvert demain. Direction Le Havre, j’espère que le centre routier sera ouvert, les Arcotel étaient ouvert les jours fériés, espérons que la tradition sera maintenue. J’ai droit à un contrôle de la gendarmerie à Gournay en Bray, ça ne c’est pas mal passé et l’agent a passé sur quelques peccadilles. Qui a dit que les flics étaient tous des chasseurs de prime à l’affut de la moindre minute de trop pour mettre des procès. A partir d’Yvetot, les nuages sont éclairés par une lueur rouge comme un incendie, j’ai ‘explication en arrivant, la torchère d’Arkema est à son maximum est c’est vraiment impressionnant. Je ne suis pas tout seul à planter et je retrouve même Paul un collègue. Le resto est ouvert, je pourrais me laver autrement que devant un bassine d’eau, en cette saison, ce n’est pas du luxe.

Petit brouillard matinal