Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Janvier 2008
Retour menu
|
Mardi 1

|
Avec la calandre blanche et la nouvelle
remorque.
|
Mercredi 2

Début: 08H06 Fin: 20H24 Conduite:
08H22 Km: 600
Et c'est reparti, les vacances sont finies. Il va falloir se remettre à faire les devoirs, le soir après le boulot.
J'ai profité du week-end pour faire des photos de notre remorque neuve. Le bilan de la société est presque fait à mon niveau. Il en ressort qu'il est positif quand même, malgré le manque de chiffre en début d'année avec ma taut, et malgré aussi la hausse du gas-oil. Hausse compensée un peu par la montée des prix de vente des transports. Mais on ne peut pas sauter de joie. J'en ai profité pour paufiner mes tableurs pour avoir une vision sur l'ensemble d'une année. Donc on verra en décembre 2008, si c'est meilleur. Quoiqu'il en soit, ce n'est pas maintenant que l'on va acheter un troisième camion. Pour les embauches, ont verra plus tard. Pourtant il y a du boulot.
Bon alors ce matin, c'est relax, je suis parti vers les 8h en solo, direction Rennes. En passant à Ploermel je fais mon plein. Il n'a pas baissé
le gas-oil, environ 1,18 € le litre. Puis je vais chez locafroid pour récupérer mon chassis qui était à l'entretien lui aussi. Ensuite je vais chez ATC à la Mézière pour avoir un container vide. Chose que j'ai vers les 11h. Je prends la route de St Brieuc (22).
Je vais directement chez le client à Trégueux. C'est un recycleur. Je sais que je prends des balles de sacs plastique pour la Chine, car mon fils a chargé dans la même boite ce matin, avec la même référence, mais lui c'était à Rennes. Donc cela faisait à peine cinq minutes que j'étais devant le portail fermé, que je vois s'arrêter à coté, un porteur. Un gars descend et vient me voir. Il se présente. C'est le fameux Power 600. C'est vraiment le hasard que l'on se soit retrouvés ici. On a discutés un peu, mais il était pressé et il ne faisait pas chaud non plus. La rencontre est validée par une photo.
Pour 13h45 je rentre et je charge, ou du moins, un cariste charge les balles de plastique. Pour 15 h je repartais avec mes 20 tonnes. Il me suffit maintenant de remonter au Havre. La route se passe bien, rien de spécial à signaler. il y a beaucoup de parigots qui rentrent chez eux. Une petite pose à 18h à la BP après Caen. J'en profite pour appeler mon affréteur. J'ai mon programme pour demain.
J'arrive au terminal de France pour 19h35. Il n'y a pratiquement personne. Je fais les inscriptions règlementaires, et je rentre sur le parc.
Pratiquement aussitôt un cavalier m'enlève mon container, tandis qu'un autre me ramène un que je dois prendre. Il n'est pas encore 20h. Je suis content. Comme d'habitude je sors du parc pour aller sur le parking des bureaux afin de remplir mes papiers et fixer le container au chassis. J'en profite aussi pour mettre un cadenas. Je pose mon cadenas sur l'aile d'une roue de la remorque pour fermer le twix. C'est alors que je vois que le container est mal positionné. Si les deux coins avant sont en place, les deux arrières sont à coté du trou. Aussitôt je fais demi-tour, et je retourne sur la zone. J'arrive à me faire comprendre par gestes, et un cavalier, me le remet en place. Impeccable.
Je sors vite fait, et je vais au centre routier. Je passe un coup de fil à ma femme, je fais mes papiers, et je vais prendre ma pile électrique pour noter les n° de plombs. C'est au moment où je veux prendre mon cadenas, que je m'aperçois que je l'avais oublié sur l'aile de la remorque. A tout hasard je vais voir, mais évidemment il n'est plus là. Merde alors. Tant pis, il n'y en aura pas. Normalement une fois vidé, je dois le ramener vide au terminal. Je demanderais au bureau, si quelqu'un l'a ramassé. De toutes façons c'est moi qui a la clef.
Je suis donc au centre routier du Havre, il fait +2°, mais d'après la météo il va avoir de la pluie demain matin et donc du verglas en particulier en Normandie. Vu que je dois aller à Dreux pour 10h demain matin, j'ai comme l'impréssion que ça va me tomber dessus.
|

Rencontre avec Power 600.

Son camion du jour.
|
Jeudi 3

Début: 06H50 Fin: 18H28 Conduite: 09H09 Km: 484
Ce matin, à 6h30 debout. J'entendais la pluie tomber sur le toit de la cabine. Mais une fois dehors, il n'y avait pas de verglas. il pleuvait
certes, mais ce n'était que de la pluie. Vers les 7h je partais du centre routier. Route vers Rouen et le pont de Tancarville. Avant d'y arriver, il y avait sur la quatre voies, des traces de neige ou de glace sur la voie de gauche. Pas grand chose en fait et les voitures roulaient bien.
En approchant de Rouen, les choses se gâtaient. Il y avait plusieurs accidents de voitures, à cause du verglas. Des gyrophares partout. Pourtant j'avais l'impréssion que ça roulait pas trop mal. Il y avait des saleuses, j'en ai vu. entre Rouen et Evreux j'ai eu un appel de mon affréteur qui me signalait de faire attention, car les flics bloquaient tous les camions à Evreux. Un de leurs camions était devant moi. Il y a là bas une grande descente sur l'autoroute. Sympa de sa part, mais cela ne change rien au problème.
A une quinzaine de bornes avant d'arriver à Evreux, ça bouchonnait dur. Durant près de deux heures on avancaient à petits pas. Jusqu'à ce que je voyais une file de camions arrêtés sur le bord de la chaussée. A la CB j'avais déja entendu de tout, un arrêté préfectoral qui interdisait les poids-lourds, un accident, le verglas, etc. J'attends donc une dizaine de minutes derrière les autres, lorsque je vois un camion espagnol qui double tout le monde, suivi par un Hollandais et des Français. Je redémarre et double ainsi une bonne partie de la file. Plus loin juste avant la descente, il y avait un train double avec des containers. La remorque était couchée sur la chaussée. Les flics étaient là, mais personne n'arrêtait les camions. Il était alors plus de 11h. La route redevenait pratiquable. Enfin.
J'arrive donc à 11h55, à la barrière de l'usine à Dreux. Mon rdV était à 10h. La femme à la réception était au courant de la cause des retards.
D'ailleurs sur le parking, pas un seul camion, qu'il soit Polonais ou autre. Mon collègue était arrivé juste avant moi. Il avait RdV à 8h. J'ai quand même mis 5h pour venir du Havre en totalisant 4h10 de conduite, au lieu de 2h10.
Une fois vide, soit vers 13h40, je repars au Havre. Sur la route plus du tout de problème. Ca roule bien. J'arrive au centre routier à 16h. Je reçois mon ordre de mission. Je vide mon container vide au terminal de France. Pas de trâce de mon cadenas. Tant pis, c'était de ma faute aussi. Puis je vais à celui de l'Europe. Encore en zone 4, mais cette fois il y a de la place. A peine ai je fini ma manoeuvre, que je vois arriver un membre du site: Soafre. C'est vraiment le hasard encore une fois. Sympa le Soafre.
J'ai mon container, un frigo, mais non branché, donc qui ne tourne pas. C'est à vider à Cossé le Vivien (53) en dessous de Laval, mais à 8h demain matin. Les deux heures de conduite de perdues ce matin se retrouvent ce soir. Je suis donc au Guilberville entre Caen et Avranches. Sinon je serais à Laval ce soir. Ce qui fait, sachant qu'une fois vide je remonte au Havre ramener le container et en reprendre un autre, je n'aurais pas assez d'heures pour rentrer demain soir. Donc c'est retour samedi matin, une fois de plus.
Mais le temps c'est radouçi, il pleut, c'est quand même mieux que le verglas, ou la tempête qui il y a dans le sud-est. Dire que ce sont les
premiers à critiquer le climat breton.
|


Gros bouchons à Evreux (27).

Rencontre avec Soafre.
|
Vendredi 4

Début: 05H21 Fin: 17H56 Conduite:
08H56 Km: 568
Comme prévu, je me suis levé à 5h, ce qui entraine un départ avant 5h30.
La nuit a été courte et calme. Le réveil un peu difficile à cause d'un mal
au crâne. Le printemps est revenu. Au départ il y avait +6°, puis au fur et à mesure que je m'approchais de la Bretagne, la température augmentait. De
6, c'est passé à 7, puis 8°.
Je suis donc sorti de l'autoroute pour contourner Fougères, et je suis
allé jusqu'à Ernée. De là j'ai obliqué jusqu'à Laval et je suis enfin arrivé
chez mon client à 8h pile. Après les formalités d'usage, je me suis mis à
quai. Le chargement était composé de fûts de jus de carottes concentrés.
Cela venait de Chine une fois de plus. J'en avais 22 tonnes, ce qui me
faisait un Ptac de 42 tonnes. J'ai été étonné, car ça roulait bien. Il faut
admettre que le chargement était bien fait. Tout le plancher était rempli de
fûts et il y en avait une quinzaine par dessus, mais au niveau des éssieux
de la remorque. Mais car il y a toujours un "mais"; les fûts du dessus étaient cerclés ensemble...... au départ. Car à l'arrivée, le feuillard était par terre. Il me suffisait de donner un coup de frein brutal et toute
la marchanduse du dessus se retrouvait en vrac. Heureusement que je suis un
bon chauffeur, merci pour les fleurs.. Ha, ha!!
En une heure l'affaire était faite. Il fallait alors remonter sur Le
Havre. C'était plus facile à vide. Du coup afin d'économiser des km, j'ai
coupé au travers, par Mayenne et Falaise. A la sortie de Mayenne, j'ai pris
un sandwich dans un relais routier. Relais qui malgré son panneau "les
routiers", offre ce qu'une personne comme nous peut attendre d'un routier
digne de ce nom. Durant les fêtes, c'était ouvert.
En roulant tranquillement, j'arrive quand même vers les 14h30 au terminal
de l'Europe. Il y a un peu de monde, mais c'était encore mieux que je
l'espèrais. Ca ne traîne pas pour vider mon container. Ensuite je vais au
terminal de France pour en reprendre un autre. Là, par contre c'est un peu
plus chargé. Malgré tout il y a de la place sur les zones. J'attends quand
même une heure avant d'avoir ma boite. Comme toujours il y en a qui ont été
servis avant. Bizarrement c'était des gars du coin. A étudier.
Pour le retour il y avait deux chargements pour nous. Ils sont à livrer
près de Pornic (44) lundi, un à 8h, l'autre à 11h. Il a été décidé en haut
lieu, que c'était mon gars qui irait à 8h. Ce qui m'arrangeait, car je
ferais la grasse matinée. Tel que je le connais, c'est aussi bien comme çà,
car pour lui, plus vite parti, plus vite rentré le vendredi. Quoique ce
n'est pas toujours vrai.
Au niveau des heures, il ne me restait que maxi trois heures à rouler. Je
retrouve là les deux heures perdues à cause du verglas. Il me faut minimum,
4h30 pour aller à la maison. D'autant plus que je n'ai pas lourd dedans.
Avec mes trois heures, je ne peux même pas aller à Rennes. Donc j'opte pour
me reposer une fois de plus au Guilberville avant Avranches. Demain je me
lèverais pour 6h, afin de rentrer à une heure décente.
|

Qu'il est beau mon Mercos

Pour une fois, soleil à Caen.

Attente au terminal de France.
|
Samedi 5

Début: 06H25 Fin: 09H53 Conduite:
03H04 Km: 240
A 5h55, le réveil a sonné. Ensuite je vais au bar prendre le café. Tout à
coup, une main me tape l'épaule, c'était mon gars qui était là à prendre
son petit dèj. Du coup, nous avons fait la route ensemble. Dommage qu'il
faisait nuit, car cela aurait pu donner une belle image de marque pour
l'entreprise, deux camions identiques qui se suive.
Après un arrêt café à Rennes, nous avons repris le chemin de la maison.
Donc rien à signaler. Pour 9h30, la journée était finie.
Il m'a fallu endosser de beaux habits, pour aller à mon rendez-vous avec
notre future banquière. RdV d'affaire, et non pas sentimental, hélas. Nous
avons le soucis de diminuer au maximum les frais généraux et en particulier
les frais bancaires. Donc il est fort possible que dans les semaines qui
viennent, il va nous falloir changer de carnets de chèques et de cartes
bancaires. Mais c'est la loi du commerce.
|

Pause café à Rennes.
|
Dimanche 6 |
|
Lundi 7

Début: 08h23 Fin: 19h47
Conduite: 08h02 Km: 572
Après nous être réveillés de bonne heure et surtout de bonne humeur, il a
fallu se lever. Dommage, ça commençait bien la journée, quand même. On
tâchera de faire mieux le week end prochain. Bon, à 8h20 je prends la route.
Je m'arrête à Pontchâteau prendre du gas-oil. Puis je passe Nantes. Mon
client se trouve quelques dizaines de kilomètres plus loin. J'y étais
d'ailleurs déja aller du temps de ma tautliner. Je savais où je mettais les
pieds.
Pour 10h30 j'étais sur place. Le container de 8h n'était toujours pas
vide. J'ai donc attendu. 11h15 je prends la place. Mon chargement n'est pas
le même que celui d'avant. Le gars me dit, en une heure c'est vide. Il
m'offre un café, que bizarrement je bois sans sucre, et qui à priori est
passé tout seul. Il va falloir que je refais l'expérience. Je profite pour
manger dans la cabine. A peine je finissais mon yaourt, qu'il vient pour me
dire que c'est fini.
Je sors et j'appelle au Havre. On me dit de ramener mon container vide au
siège, près de Fougères. Le temps est beau et sec, mais tout comme ce matin,
j'avais un soleil blanc et bas en pleine face, là il est derrière moi, mais
je l'ai tout le long de la route dans le rétro. Vivement la pluie.
Pas de problème pour faire un échange de container au dépot, et je
remonte à vide au Havre. En respectant les heures, j'arrive à 18h40 sous des
trombes d'eau et dans la nuit, au terminal de l'Europe. Je vide sans soucis
mon container vide. Puis j'avais comme instruction d'aller dans un autre
terminal, celui de l'Océan, alias le Bouguainville, pour récupérer une autre
boite. Etant donné que ce sera à vider à 13h15 au Mans, je pourrais la
chercher demain matin. Mais remors de conscience, j'y vais de suite. Pas un
chat, le temps de faire les formalités nécéssaires et je l'ai sur ma
remorque.
Je reviens alors au centre routier du Havre, il est 20h40. Ca a bien
marché, je suis content. Demain je pourrais me lever à une heure décente et
de plus, je vais avoir le temps de descendre là bas. Au niveau consommation,
depuis ce matin, je suis à 25 litres au cent. Il faut avouer, que le
container de ce matin devait avoir 3 ou 4 tonnes pas plus, et ensuite, je
n'ai trimballé que des containers vides. Mais au moins ça me fait plaisir
une conso comme ça.
Sinon, rien de spécial, le train train quotidien.
|

Comme d'hab, soleil in BZH
|
Mardi 8

Début: 08h13 Fin: 19h55
Conduite: 07h22 Km: 478
Ce matin, mon réveil a sonné à 6h55. J'allume la radio afin d'avoir les
infos routières, la météo et les infos normales. J'étais décidé à me lever à
7h15. Mais l'heure est passée et je me rendormais. Finalement à 7h30, je me
suis secoué, grâce à Globule, qui m'a réveillé. En effet il est arrivé tard
au centre routier et il est parti de bonne heure pour aller chercher son
container. Lui partait du Havre et moi je me réveillais..
Cette fois, pas de verglas, rien. Je prends la direction de Bernay et
ensuite l'autoroute. Peut-après, Globule me rappelle en me demandant si
j'avais ma CB d'allumée. Oui mais j'avais aussi la radio. Lui s'était arrêté
au relais " Le Bretagne", et il en est reparti au moment où je passais
devant. Si bien qu'on a fait la route ensemble jusqu'à Alençon.
Vers 11h50 j'arrive chez le client près du Mans. Je me présente à la
réception et on me dit d'attendre la reprise à 13h. Je m'en doutais, c'est
pour çà que j'avais acheté du pain en route. A l'heure dite je me repointe.
Il faut aller vider dans un dépot Calberson à Arnage, près du circuit des 24
heures. Je ne l'avais jamais fais celui là. Je trouve facilement, puisqu'on
nous donne des plans. Une fois là bas, il y avait un camion devant.
J'attends donc un quart d'heure, ce qui me fait à quai pour 14h. D'habitude,
les déchets de tabacs, sont dans de gros cartons sur des piles de trois.
C'est vite vidé avec un Fen à pinces. Là par contre ce sont de grands sacs
en jute et en vrac, à vider à la main. Finalement, pour 15h30 je suis vide.
Mais il faut retourner à l'usine pour peser et faire signer les papiers.
A 15h50 je suis enfin prêt à partir. J'appelle au Havre. On me dit que ça
va être chaud pour restituer mon container vide, car le parc où je dois le
ramener ferme à 18h45. Il me faut trois heures sans trainer pour y aller.
Donc il faut rappeler après 18h pour voir ce que l'on peut faire. De nouveau
en arrivant au Bretagne, la tentation de prendre un café se fait sentir. Si
au moins je savais que je ne pourrais pas le vider. Puis une petite voix me
dit d'aller directement au Havre. Donc j'y vais. Quelques kilomètres avant
le pont de Normandie, je rappelle l'affréteur. Il me dit de le vider demain
matin à la première heure et me donne les instructions pour prendre un autre
container. Je tente ma chance. j'arrive à l'entrée du parc à 18h45 pile
poil. Le gars était en train de mettre un container en travers de l'entrée
pour la fermer. J'attends dix secondes devant, mais il ne recule pas. Je
tente le tout pour le tout, je vais à l'autre bout, à la sortie où se trouve
les bureaux. Je vais voir la dame et lui explique. Elle me dit de rentrer
par là et de me dépêcher. Il faut trente secondes pas plus pour que je m'en
vais. Heureux!!!
je vais ensuite au terminal de France, beaucoup plus relax. Là l'heure
limite c'est 20h. Il n'y a pas beaucoup de monde au bureau. Mais une fois
rentré dans le port, il y a la queue. Bizarrement à un moment, ça avance
très vite. Je trouve une place sur zone et même pas 5 minutes plus tard, on
m'amène mon container. Pourtant il y avait du monde. Dernier arrivé, premier
servi.
Il me suffit ensuite d'aller au centre routier pour manger et dormir.
Pour 20h j'y étais déja.
Ah oui, au fait, demain je vide près de Nantes exactement comme lundi,
mais à 14h. Heureusement que j'ai pu faire les échanges de containers ce
soir, sinon je serais à la bourre demain.
|

Mardi Bof !!!

La Normandie
|
Mercredi 9

Début: 06h20 Fin: 18h25
Conduite: 07h06 Km: 543
Debout à 6h, il pleut, mais je sors dehors quand même pour aller prendre
le café. Puis vers les 6h30, je prends la route direction la Bretagne. Rien
de spécial sur la route, je n'ai pas lourd, et c'est tant mieux. Avant 8h
j'arrête au Guilberville, afin de reprendre un café et aussi pour aller
faire ma toilette.
Ensuite je continue, je passe Rennes. J'ai pris une décision définitive,
maintenant. Suite à trois camions, un Hollandais, un Espagnol et enfin un
Irlandais en produits dangereux qui m'ont doublés à plus de 100, je ne
ferais plus d'appels de phare pour que les mecs se rabattent quand ils
dépasseront le 90. Puis entre Rennes et Nantes je m'arrête une demie-heure
pour finir ma coupure. Vers midi, sur la rocade de Nantes, je croise Coco
72. Enfin, c'est lui qui me voit le premier, car non seulement j'avais le
soleil dans les yeux, mais j'étais concentré à cause d'un vieux en Citroen
qui roulait à 80, mais qui avait accéléré quand il a vu un camion le
doubler. Coco m'a signalé la présence de Titi dans la région, mais pas de
rencontre.
J'arrive vers midi et demi chez le client. Le même que lundi. Evidemment
c'est fermé. J'en profite pour manger et faire une sieste. Vers 14h10 les
voila enfin. Je me mets en position et ils attaquent le déchargement. Pour
16h c'est vide. J'appelle mon chef qui me dit de ramener le container à La
Mézière près de Rennes pour demain matin. J'aurais un autre dépot à faire
pour en reprendre un autre et ensuite je chargerais en Vendée à 14h.
Vu l'heure qu'il est, je prends la route de la maison. Il se met à
pleuvoir un peu. J'arrête à Pontchâteau pour reprendre du gas-oil, afin de
finir ma semaine tranquille. J'arrive à la maison, ma femme est absente, la
porte est fermée à clef, j'ai un double mais sa clef à elle est restée dans
la serrure à l'intérieur. Elle est sortie par une autre porte. Je suis comme
un con tout seul dehors.
|

L'ensemble du jour.

Photo artistique, pas
terrible.
|
Jeudi 10

Il est 5h j'ai sommeil, mais je suis bien obligé de me lever. Pour 5h40
je suis parti. Il fait nuit, il ne pleut pas, mais il y en a eu durant la
nuit. Je remonte donc sur Rennes, et de là je vais à La Mézière qui se
trouve sur la route de St Malo. J'arrive chez ATC pour restituer mon
container à 7h15. C'est fermé. J'étais persuadé qu'ils ouvraient à 7h30.
Mais ce n'était pas bon. A 7h45 un gars arrive et ouvre la barrière. Je
rentre et vais le voir au bureau. Il me dit que ç'a ouvre à 8h. Il me prends
mon papier quand même. A moins cinq il vient me voir au camion et me dit de
me mettre en place. Cinq minutes plus tard je m'en vais.
Un petit café à la sortie du village et me revoila sur Rennes. Par la
rocade sud il y a des bouchons, je prends la Nord. C'est un peu plus long,
mais ça roule très bien. J'arrive donc chez Bertin à Janzé pour en reprendre
un autre. Rien à signaler, j'ai un container tout vert.
Je vais en direction de Nantes, car je dois charger à la Mothe Achard
(85), entre La Roche sur Yon et les Sables d'Olonne. Un peu avant Nantes, je
m'arrête pour manger et je continue ma route.Il pleut, c'est normal je ne
suis plus en Bretagne, mais en Vendée.
En sortant de la voie express, il y a deux zones industrielles, une nord
et une sud. Bien sûr je vais dans la mauvaise. Je suis obligé de revenir sur
mes pas. Je trouve la fameuse imprimerie dans laquelle je dois charger.
C'est tellement petit et plein de voitures, que j'ai un doute. Il est 12h40,
je vois du monde, je vais voir. En fait, ce sont des machines qui sont dans
la cour, que je dois prendre. Vu la gueule des machines, ça va être coton,
là encore. Normalement ils doivent me mettre çà au Fenwick par l'arrière.
J'ai comme un doute.
En attendant l'heure je m'aperçois, qu'il y a à coté de moi, un
porte-char. D'un seul coup je vois remuer une espèce de machine, qui va dans
la cour de l'usine. J'ai aussitôt pensé que c'était celle là qui allait me
charger. Le moral est remonté aussitôt. Je me renseigne auprès des gars. Ils
viennent exprès de Toulouse avec. C'est une sorte de gros, très gros chariot
avec une flèche téléscopique. Rien d'extraordinaire hormis le fait qu'il est
tout électrique. En plus de çà, c'est le seul "chariot" électrique en France à pouvoir lever 40 tonnes.
Pour 14h, les gars se mettent en place, puis c'est deux ou trois caisses
qui sont rentrées au fond du container, de manière classique soit, au Fen
normal et au transpalette. Viens le tour de la première machine, une de 7
tonnes. Le chariot la lève sans problème. Au niveau du passage, c'est
extrêment juste. Elle n'est pas large et risque de basculer à tout instant,
malgré qu'elle soit attachée. Viens ensuite une plus grosse et plus
importante. 12 tonnes. Là aussi, l'appareil la lève comme une merde. C'est
tout aussi juste pour la faire rentrer. Deux mecs sont derrière pour la
guider et pour l'attacher. Le plus con dans l'histoire, c'est que le plus
lourd est sur l'essieu arrière de la remorque. On ne peut pas fair autrement
vu la forme de la machine. Ca prends du temps tout cela. J'en sors à 17h. Il
ne fait pas si chaud que çà.
Sur la route, on sent nettement que le poids est à l'arrière. L'ensemble
reste conduisible quand même, mais il a une sérieuse tendance à se balader.
Avant d'arriver à Nantes, un Mercedes de chez Comte me claxonne et fait des
appels de phares. Je soupçonne Adrien 26 d'avoir été faire un tour en
Bretagne.
Une fois passé Nantes, je m'arrête à la Total pour manger un petit bout.
Manque de chance, la station a été refaite là aussi, comme à Rennes. Si
avant on pouvait manger cher, mais normalement quand même, maintenant, il
n'y a plus rien du tout, juste le magasin. Ce qui leur fait sans doute économiser des emplois. Je reprends donc ma route sous la pluie. Et oui il
pleut. Il fait nuit et je roule, je roule. Vers 21h j'arrive presque à
Guilberville. Il est temps, car le mouchard m'indique 4h15 de conduite. Le
parking est pratiquement plein et Dieu sait s'il est immense. Je trouve un
bout de place parmi les frigos. C'est bruyant mais bon il n'y a pas le
choix.
|

Toujours de la pluie en
Vendée.


Le chariot élévateur
|
Vendredi 11

Début: 06h27 Fin: 19h25
Conduite: 08h23 Km: 562
Il est 6h, Pat 56 se réveille. Il pleut toujours. Je mets le manteau pour
aller au resto. Le camion qui s'est mis derrière moi, a un cric et des
outils derrière la cabine, bizarre. En revenant, je vois à coté une
camionnette de dépannage. En fait il avait la roue avant crevée, vive
l'assistance à 6h du matin sous la pluie.
Je monte donc vers Le Havre. Malgré la tempête ça se passe pas trop mal.
J'arrive au port vers les 8h30. Comme prévu je vais au terminal de l'Europe.
Un petit coup de téléphone au bureau pour avoir le n° du container à
reprendre. Pour vider celui que j'ai, je vais en zone 4; Il y a de la place,
et deux minutes montre en main après avoir signalé ma position dans la zone,
un cavalier m'enlevait ma boite. Je file alors en zone 3 pour aller
rechercher l'autre. Il n'y a pas plus de monde, mais à priori il n'y a qu'un
seul cavalier. Du coup, je reste sur place 43 minutes. C'était long, car étant donné que les dockers ont des camions prioritaires, nous ont passent
après la majorité du temps. J'ai bien écris 43, car en arrivant, j'avais mis
sur pause et en repartant, il ne me restait plus qu'à regarder.
J'ai lourd, pour une fois. Je passe donc au bureau, puis en dessous, au
bar du centre-routier pour acheter un sandwich, et me voila parti. Il est
quand même 10H05. La pluie a cessée, mais les routes sont mouillées et le
camion est sâle. J'arrête à la Esso avant Caen, pour manger. Une
cinquantaine de kilomètres plus loin, je croise mon gars qui monte au Havre.
Normalement ce soir, ce sera moi le premier rentré.
Je prends la direction de Pontorson. J'essaye un autre intinéraire pour
aller à Bazouges, siège de mon affréteur, chez qui je dois vider le
container. Je passe par Trans la Forêt, mais aussi Pleine-Fougères. Ces noms
me disent quelque chose, mais je ne sais plus quoi.
Je vide le container chez l'affréteur qui fait office de dépot pour son
client. c'a dure près de deux heures et il y a de la casse dans le
container. Mais ce n'est pas de ma faute. La marchandise est fragile et
c'est mal chargé. Entre temps j'en profite pour faire un tour à pied dans le
village. Pas beaucoup de monde. Une boulangerie, une boucherie, mais 4
bistrots, il y a le choix.
Vers les 16h je pars enfin. Le container vide a été déposé et on m'en a
remis un petit de 20 pieds, qui sera à déposer à la Mézière près de Rennes.
Je vais comme prévu là bas. Je laisse le petit pour en reprendre un grand,
vide toujours et je rentre à la maison.
Pas trop de bouchons à Rennes, mais il y a de la circulation et aussi un
peu de.........pluie. Pour 19h30 je suis les pieds sous la table. Demain
sera un autre jour. Lundi je vais aller charger à La Roche sur Yon en Vendée
puis compléter à Cholet.
Après recherches, il s'avère qu'à Pleine Fougères il y avait eu
l'assassinat d'une jeune fille anglaise par un mec de passage, il avait été
chopé en Amérique par la suite. Pour Trans le Forêt, je n'ai rien trouvé,
mais je crois bien qu'il y avait un rapport avec des ovnis, il y a
longtemps. Ou alors je me trompe de Trans.
|

Temps humide sur reflets
de nounours.


Les mystères de la vie.
|
Samedi 12 |
|
Dimanche 13 |
|
Lundi 14

Départ tranquille une fois de plus, il est 8h30. Le temps de raccrocher ma remorque et me voila reparti pour une longue semaine. Je m'arrête à
Pontchâteau faire le plein puis je décide de faire laver mon camion.
Quelques kilomètres plus loin il y a ce qui faut. Il pleut, mais tant pis,
il en a besoin quand même.
Il n'y a personne à laver, donc je prends la place aussitôt. Le temps que
les gars le lavent, je vais au routier à coté prendre un café. En revenant,
je ne pense plus du tout à mes deux antennes sur les rétros et au moment où
les rouleaux sont passés, les antennes ont cassées. Merde, merde, merde. La
prochaine fois, je vais en prendre une grande aimantée pour mettre derrière
la cabine. Je m'aperçois aussi, que les deux vitres des phares ont eues un
impact, mais ça n'a rien à voir avec les laveurs. L'une d'elle doit être
perçée car il y a de la buée dedans. A voir.
Bon je continue ma route et j'arrive à La Roche Sur Yon (85), pour midi,
au lieu de 13h30. Je vais au bureau et on me dit de me mettre à quai. Le
gars fini un Polonais qui était à coté et me commence. C'est vite chargé,
car il n'y a pas grand chose. Puis j'attends la douane. Pour 13h30 je m'en
vais.
J'arrive à 14h30 à la même usine, mais à Cholet. Par contre on me fait
poirauter jusqu'à 16h15 avant de me faire mettre à quai. Mon RdV était à
15h30. J'apprends par la même occasion que dans toutes les usines du groupe,
ce ne sont pas les employés qui chargent les camions, mais des
sous-traitants. Sans doute le travail doit être trop dur. Bref 16h15 à quai,
17h30 je sors du quai et là aussi il faut attendre la douane qui est faite à
Clermont-Ferrand. Je m'en vais à 18h15. Ca commençait à faire long.
J'ai en gros 12 tonnes dedans, ça roule très bien. Je prends l'autoroute,
vers Angers. Puis plus loin, je m'arrête manger dans un resto de
l'autoroute. Un bien d'ailleurs, au calme avec la télé. Mais je n'ai pas le
temps de la regarder, une demi-heure après je me barre.
J'arrive ensuite pour 22h20 au Bretagne près de Bernay. La journée est
enfin finie. Sur l'autoroute, il n'y avait pas beaucoup de camions à rouler.
Les parkings étaient pleins, même les refuges sur la bande d'arrêt
d'urgence. Il faut dire que sur cette autoroute, il n'y a pratiquement
jamais de place pour ce garer. D'ailleurs au péage de Bernay, il y a deux
camions, qui sont carrément sur la voie normale. Sous un lampadaire, mais il
n'y a pas le choix, car il n'y a pas assez de place de parking. au niveau
conso, je suis aujourd'hui à 28 litres au cent.
|

Pluie en Vendée

Près de Mortagne sur Sèvre (85)
|
Mardi 15

Début: 07h25 Fin: 19h01 Conduite:
01h19 Km: 67
Aujourd'hui le carnet de bord va être court.
Je me suis donc réveillé vers les 6h45 ce matin, au fond du parking du
Bretagne près de Bernay. Après une toilette de chat et le café, je file
direct au terminal de France au Havre. A l'arrivée pas grand monde sur le
parking. Je vais pour rentrer au bureau, mais c'est fermé. Il était 8h15, et
le terminal était fermé à cause du vent qui soufflait en tempête. Quelques
camions ont pus rentrer entre 7 et 8h, dont mon fils qui était dedans. Mais
ceux-ci n'étaient pas vidés pour autant.
Midi, je suis toujours à attendre.
14h je suis toujours à attendre.
15h mon gars sort avec quelques autres camions. Nous on reste à l'entrée.
Il pleut toujours, il y a du vent. Les dockers ont fait des efforts pour
vider et recharger les camions qui étaient dans la zone 1. Mais ensuite ils
sont rentrés bien vite au chaud.
17h je suis toujours à attendre.
19h J'en ai marre, je me barre. Je ressors du terminal et je vais au
centre routier pour manger et dormir. Le parking est plein de camions en
général et plus particulièrement de porte-containers. Aujourd'hui c'était la
cata au port du Havre. Demain je retourne tenter ma chance. Le France ouvre à 7h, mais comme il va y avoir du monde, je vais me lever à 5h, et après
Inch allah!! Normalement je devais vider mon container et en reprendre un
autre au même endroit pour vider à Avranches (50), à 14h. C'est loupé bien
sûr. mais si je pouvais le vider avant midi demain, cela me permetterais de
rattraper un peu ma journée perdue.
|

8h au TDF, c'est la tempête et c'est fermé

Des chauffeurs qui ont de l'espoir

Midi, c'est toujours fermé

17h c'est toujours fermé

18h30 Il est temps d'aller manger
|
Mercredi 16

Début: 05h27 Fin: 21h20 Conduite:
08h19 Km: 457
Ce matin, c'est à 5h que je me suis levé. Je vais vite fait faire ma
toilette et boire un café. Puis je vais au terminal de France. J'y suis pour
5h35. Il y a une trentaine de camions devant moi déja. Pour comprendre, il y
a une sorte de péage où on badge pour ouvrir la barrière . Derrière il y a
trois terminaux, celui de France, celui de Normandie et le nouveau TPO. Ces
premières barrières, n'ouvrent qu'à 6h30. Donc on attends. Très vite
d'autres camions arrivent derrière. Les routes d'accès sont saturées. On
voit des gyrophares bleus dans les rétros. Mais il n'y a plus de tempête,
c'est déja çà.
6h30, c'est la ruée sur les 4 barrières qui viennent de passer au vert.
Chacun se faufile comme il peut, puis se dispatche en fonction des
terminaux. Comme par hasard c'est au France que va le plus grand nombre de
camions. Il y a aussi une barrière au France, mais elle n'ouvre qu'à 7h. Je
suis loin mais dès que la file avance, je suis le mouvement. Etant dans la
première palanquée, je trouve une place devant les bureaux. Je fais mes
papiers et je fais un bout de queue pour rentrer à l'intérieur du terminal.
Je suis dans le premier paquet de 20, car ensuite les dockers bloquent la
file quelques minutes. Je n'ai pas trop trainé pour laisser et avoir mes
containers. A 8h je repartais du port. Par contre c'était un bordel
inimaginable avec les files d'attente qui s'étalaient dans le port.
Finalement je ne regrette pas de mettre levé de bonne heure.
J'arrive donc à Avranches pour 10h45. Le client se trouve dans une petite
zone industrielle. C'est fermé. Je vais voir à coté, la dame téléphone au
gars. Quelques minutes plus tard, il arrive. il me dit qu'ils vont vider à
14h, car il lui faut regrouper son personnel et comme le container était
prévu hier, les gars sont au boulot ailleurs. Ca ne m'arrange pas, mais je
n'ai pas le choix. J'attends.
14h, les 4 gars sont là. Ils commencent à vider. Ce sont des baignoires
et des cabines de douches, faitent en Chine. En une heure l'affaire était
faite. Je reprends la route du Havre. J'arrive sous des torrents de pluie et
dans la nuit, il est 17h, dans le parc privé pour laisser mon container.
Ensuite j'appelle et comme prévu, mon affréteur à fait sortir un container
sur une de leurs remorques, pour aller vider au Mans. Je vais donc au centre
routier. En arrivant on me propose un autre voyage à vider demain matin,
près de St Malo(35). Le container est à prendre au terminal de l'Océan. Il
parait qu'il n'y a personne là bas. En sortant, Globule m'appelle, il est à
trainer sur le parking, mais je n'aurais pas le temps de manger avec lui,
l'heure tourne.
Je garde donc ma remorque, ce qui m'arrange, et je file au terminal.
C'est un fait qu'il n'y a personne. On est trois camions c'est tout. Bref
c'est "l'Amérique". Pour 18h45 je repars. Je fais le point sur mes heures.
Diable!! je dois faire une coupure de 30 minutes. Du coup je vais manger
pour la première fois au pont de Normandie. C'est touristique; mais la
qualité est nettement meilleure que dans les relais routiers. En une
demie-heure c'est envoyé. Ensuite, je n'ai pas trop le choix. Le seul arrêt
possible est au centre routier de Caen, qui sera saturé à l'heure où je
passerais. Il ne me reste plus qu'à aller au Guilberville, ce que je fais.
Seulement, je suis obligé de rogner sur l'amplitude. Donc on verra bien s'il
y a un contrôle plus tard, et si on me signalera ce fait.
|
|
Jeudi 17

Début: 06h31 Fin: 19h54 Conduite:
07h30 Km: 460
Ce matin, comme prévu, départ à 6h30 du Guilberville. Le temps est beau.
Mais malgré tout il y a toujours des abrutis au volant de camions. j'en ai
vu un encore ce matin. Un français du Nord avec un Man et une remorque de
chez D'ahens. Sur l'autoroute dans une grande descente, il devait rouler à
40, pas plus et sur le milieu de la route. Moi qui arrive à 90 , avec un PTC
de 40 tonnes, je me suis vu arrivé à toute allure derrière. Un appel de
phare, il se serre à droite et je passe. Plus loin à la défaveur d'une
grande côte, je roule vers 60 ou 70. Deux camions arrivent derrière. Des
appels de phares, je vois celui de droite passer devant l'autre afin de me
doubler. Ils sont vides. Celui qui c'était fait doubler est le rigolo en
Man. Pas content, le voila à essayer de ratrapper l'autre, une benne à sable
vide. Je vois les lumières rouges. Le man roule en plein phare, des camions
et voitures en face lui font des appels mais ça ne change rien. Les voitures
qui arrivent derrière ont du mal à doubler, car il est sur le milieu. Puis
plusieurs kilomètres plus loin, le revoila à rouler à 40. Quand je veux le
passer; il accélère puis ralenti etc. D'autres camions ont du s'apercevoir
du manège, car ils restent derrière moi. Dommage que je n'ai plus d'antennes à ma CB. A un moment j'arrive à le passer en klaxonnant, il klaxonne aussi.
Un autre camion derrière moi le passe aussi. Plus loin un grande descente,
on roule à 90. L'autre abruti déboule à 110 minimum dans la descente, et le
voila parti devant. Du vrai n'importe quoi. Deux kilomètres plus loin je
tournais à droite, lui allait sur Rennes, car je voyais ses feux rouges au
loin.
J'arrive ensuite à 7h40 chez mon client à Antrain (35). Pour 8h les gars
arrivent et à 9h je repartais. Du bon boulot. Route vers Le Havre, pour
rendre le container. J'arrive dans un parc privé à 13h10. Je vide et
j'appelle mon affréteur. Je dois aller au nouveau terminal le TPO. Je n'y
suis jamais allé, mais je sais par contre qu'il va y avoir du monde.
D'ailleurs à 13h25 je suis à faire la queue. C'est d'autant plus rageant
que je passe à coté du terminal de France et il y a 6 camions là bas. Les
boules. Donc 13h30 je suis dans la file. 14h30, j'y suis encore. 15h30 j'y
suis encore, ça avance un peu mais je ne suis pas au bout. 16h45, ça y est
j'arrive, c'est à moi. je fais les formailtés d'usage, mais ici tout est
informatisé. Je me mets en place et une petite demie-heure après je ressors.
Bref 4h pour avoir la boite, c'est long, mais long.
Il s'agit d'un frigo non branché pour vider à Cossé le Vivien (53),
exactement comme au début du mois. Du fait de mes heures perdues, je
viderais demain matin à 8h, puis je remonterais à vide au Havre rendre le
container et normalement je devrais alors aller au France en reprendre un
autre pour rentrer. Seulement demain soir, je n'aurais pas assez d'heures.
Exactement comme l'autre fois. Si mon gars en avait la possibilité et
l'envie, il viendra sans doute au devant de moi demain soir, mais on verra
bien.
Ce soir je suis de nouveau au Guilberville. C'est bien comme relais, je
suis devenu un fidèle client.
|

Le container que j'ai ramené.

Encore des bouchons au TPO
|
Vendredi 18

Début: 05h16 Fin: 18h10 Conduite:
09h37 Km: 576
Normalement le réveil devait sonner à 5h, mais comme à 4h30 j'étais
réveillé, je me suis levé. J'ai pris mon temps et à 5h15 je prenais la
route. Je suis donc arrivé à l'usine à 7h45. Il y avait des bennes devant,
mais j'ai passé devant. Cette fois, pas de jus de carottes en fûts, mais des
carottes turques en vrac dans des grands big bags. Les six premiers ont été
enlevés au Manitou, pour le reste c'était à quai. Ensuite un gars a lavé
l'intérieur du container au Karcher, et vers 9h15 je repartais.
Arrêt dans un relais routier à la sortie de Laval, pour manger un
sandwich et on repars. Petit arrêt d'un quart d'heure à la bp après Caen. Un
petit complément de gas-oil chez Leclerc à Honfleur et hop il est 14h et je
suis au Havre pour restituer mon container vide. Etant dans un parc privé,
l'opération ne prends pas beaucoup de temps. J'appelle mon affréteur. Je
dois prendre à l'Atlantique un beau container rouge "Hamburg Süd" (ceux que
j'aime bien), pour vider lundi à 9h à Elven près de la maison, ensuite ce
sera un retour à vide au Havre.
Mais auparavant, je dois aller dans un bureau du port pour aller prendre
un certificat sanitaire. Maintenant je sais où aller, je ne perds plus de
temps comme la première fois. Direction le terminal. Quelques camions
devant, rien d'affolant. Au bureau il n'y a qu'un seul gars pour les
papiers, mais ça débite. En voila au moins un qui travaille vite et bien. Je
vais dans ma zone et j'attends. J'ai quand même attendu 20 minutes avant
d'avoir mon container. Je commençais à m'inquiéter, d'autant plus qu'il n'y
avait quasi personne.
En sortant du terminal, je compte mes heures. Dans le meilleur des cas,
je pourrais arriver ce soir au niveau du Mt St Michel. Ce n'est pas la peine
de demander à mon fils de venir en voiture, il y a deux heures de route,
donc je laisse tomber. Lui il est rentré, moi je rentrerais demain encore
une fois. Du coup je vais au bureau du centre routier, donner mes papiers et
faire la coupure d'une demie-heure. Il est 16h15, et je m'en vais.
Tranquille à 85. Je ne suis plus pressé et comme il pleut encore, il vente
encore, et j'ai de plus 26 tonnes de charge, je roule à l'économie.
J'arrive donc au Guilberville à 16h15. Je suis crevé. Enfin, ce n'est pas
de la vraie fatigue, je pense que ce sont les nerfs qui tombent comme on
dit. Demain debout vers les 6h et direct la maison.
|

L'ensemble du jour


Petites routes normandes

Prêt à bondir
|
Samedi 19

Début: 06h20 Fin: 09h50 Conduite:
03h15 Km: 242
Ce matin, je me suis réveillé à 3h30. Mais ça fait quand même trop tôt
pour se lever. Je me suis rendormi. Puis à 6h le réveil sonne. Un coup de
flotte sur la figure, j'aurais le temps de prendre une douche à la maison,
et hop au café. Sur le parking, il y a bien une trentaine de camions qui
sont là. je ne suis pas le seul à rentrer le samedi
Je reprends la route. Je voulais continuer mon train train tranquille à
85. Mais j'en ai eu vite marre, surtout que pour monter les côtes, je
n'avais plus d'élan. je suis vite remonté à 89 km/h comme d'habitude.
Un petit arrêt café en passant à la Total de Rennes, puisles jour s'est
levé. Il fait 14° au thermomètre, je roule la vitre à moitié ouverte, Dieu
que ça fait du bien de l'air frais. Enfin j'arrive à 9h130 à la maison, le
temps de décrocher, et de me ranger dans mon petit coin et la semaine est
finie.
|

A 8h29 il fait 14° en Bretagne, combien à
Nice?

La semaine est finie.
|
Dimanche 20 |
|
Lundi 21

Début: 07h57 Fin: 20h16 Conduite: 08h52
Km: 629
Départ vers 8h ce matin. Au lieu de partir directement à Elven comme je le
fais d'habitude, je passe cette fois par Theix pour faire le plein de
gas-oil. Le prix au litre a diminué un peu, autant en profiter. J'arrive
donc chez le client vers les 9h comme prévu. J'attends une dizaine de
minutes, le temps d'avoir les étiquettes et ensuite je vais chez Denoual, un
transporteur voisin, qui fait office de lieu de stockage.
Une heure plus tard, je repartais. Comme je remontais à vide au Havre, je
me suis permis de faire une pause café à Ploermel. Puis vers 12h30 arrêt
casse-croute à l'aire de la Chaîne, et le petit quart d'heure habituel à
l'aire du Mt St Michel. Avec tout cela, j'arrive au Havre pour 16h et des
brouettes. Le temps est pluvieux et il y a un peu de vent. Je laisse ma
boite dans un parc privé, puis étant à quelques centaines de mètres du
centre routier, je vais au bureau de mon affréteur. Je reçois ma petite
enveloppe hebdomadaire, et aussi mon ordre de route.
Je reprends donc le volant pour aller chez Maersk, prendre un container
vide. A l'entrée du terminal de l'Océan qui est la même que celle du dépot,
il y a des travaux. C'est donc le bordel, un joli petit bouchon, qui a le
don de m'inquiéter un peu au niveau des heures de conduite. C'est que les
minutes tournent. Même souci pour sortir du terminal, à ce que je vois. Je
ne me presse pas et une fois la boite sur mon dos, je peux ressortir sans
trop perdre de temps.
Une petite coupure d'une demie-heure au pont de Normandie, ce qui me
permet de changer une ampoule sur la remorque et aussi de calculer mon
itinéraire. Je dois charger demain à 8h à Contres (41). Je sais que mes
anciens collègues (Tp Dejan), y viennent souvent, peut-être que j'en verrais
demain. Je reprends donc la route, et sous la pluie, j'essaye de ne pas
trainer de trop. Ce qui me fait arriver au Mans sur l'aire de Sargé, pour
20h16. J'ai de la chance, il y a des places de libres. Pour demain, il me
reste environ 130 km à faire, donc debout à 5h.
|

Le camion du jour
|
Mardi 22

Début: 05h24 Fin: 19h57 Conduite: 10h14 Km: 649
Debout à 5h, départ à 5h24, après juste un café dégueulasse d'un
distributeur de station d'autoroute. M'enfin, c'est comme çà. Je contourne
donc Le Mans, et je prends la nationale direction St Calais et Vendôme. A
l'entrée de Vendôme, je comptais m'arrêter au routier pour prendre un
petit-dèj, mais le parking étant mal foutu et les trois ou quatre camions en
place pas trop bien rangés, je ne me suis pas arrêté de peur de rester
coincé derrière.
Je passe Blois et je prends ensuite une petite route pour aller à
Contres. Il est 7h15, ce n'est pas large, il pleut à moitié et il y a de la
circulation en sens inverse, des cars scolaires, des voitures, bref rien de
jouissif.
J'arrive à la demie à l'usine. C'est ouvert, mais le bureau de chargement
est fermé. Il y a un Anglais à quai et le gars a les rideaux tirés. A moins
le quart je vais au bureau. Un mec de l'usine va réveiller l'Anglais pour le
faire déloger et je prends sa place. Un complet sur palettes. A 9h je
repartais. Je comptais voir un de mes anciens collègues de chez Dejan,
manque de chance personne à l'usine. Mais il suffisait que je sorte pour en
croiser un dans le bourg du village. A 5 minutes près, c'était bon.
Je reprends donc le chemin inverse. Seulement j'ai maintenant 18 tonnes
dedans, c'est moins rapide. Vers 11 h je m'arrête avant Le Mans pour manger
un sandwich dans un relais. Ensuite autoroute jusqu'à Bernay, seulement
entre-coupée d'une pause-café d'un quart d'heure à l'aire des Haras.
J'arrive alors à 15h au terminal TPO du Havre. Suspense!!! Il n'y a
pratiquement personne, mais j'y passe quand même près d'une heure entre
l'arrivée et le départ. A mon avis, il doit y avoir des problèmes ici,
surtout des problèmes de main-d'oeuvre, je pense.
Ensuite je vais au terminal de l'Atlantique pour reprendre une autre
boite. C'est déja plus chargé ici. Là aussi je compte une heure entre
l'entrée et la sortie. Je roule ensuite jusqu'au centre routier et je vais
au bureau. J'en profite pour faire la coupure de trente minutes. Je dois
vider à Orléans à 8 h demain matin. Au niveau des heures c'est bon, mais
c'est pour manger ce soir. Je pense aller au Tivoly un peu après Evreux. Je
n'ai pas de temps à perdre.
Je tiens le moyenne, mais au dernier moment je me trompe de sortie sur la
voie express. Si bien que je me perds dans la nuit et les petites routes.
Pas moyen de faire demi-tour. Je perds du temps; j'ai les boules. Quand
j'arrive enfin sur le parking du relais j'ai 14 minutes de trop. Si on
prends en compte la loi sur les minutes indivisibles, ça peut passer, mais
je n'aime pas trop cette situation.
Enfin bonne nouvelle, à priori au Tivoly, il y a eu un changement de
propriétaire. Maintenant nous sommes accueillis et servis par deux femmes
sympas et jolies ce qui ne gâche rien. La disposition des tables a changée
et on peut avoir de l'eau gazeuze, ce qui n'était pas le cas avant.
|

Pause avant Le Mans
Paysage Normand ou Sarthois

Dès qu'il fait beau on les voit se
promener
|
Mercredi 23

Début: 05h24 Fin: 20h46 Conduite: 08h57
Km: 566
Donc: 5h debout. La même heure à laquelle le relais ouvre. Je vais donc
prendre un café. C'est d'ailleurs la même serveuse (la patronne), qui
servait au resto hier soir. Elle n'a pas due dormir beaucoup. Ensuite je
prends la route. Dreux, Chartres (petite pensée pour Hakim, qui doit bien
dormir à cette heure là). Ensuite j'arrive chez mon client à 7h30. C'est un
dépot pas loin du centre routier. Déja un soucis, le gardien n'a pas mon n°
de container en prévision. Il me dit de me garer et d'attendre 8h pour aller
au bureau du bâtiment 1. J'exécute. A 8H je vais voir le chef. Pas de
container, allez voir le bâtiment 2. J'y vais et là miracle, ils ont mon n°.
Le temps d'ouvrir les portes et de me mettre à quai il est 8h30. Autre
surprise, la marchandise est disposée dans des cartons plats en vrac.
Environ 900. Y a du boulot. Quatre intérimaires sont là pour le vider.
Vers 11h25 je suis enfin vide. Je dois remonter au Havre. Je sais ce que
je fais après, mais patience.
Je vais alors aussitôt au centre routier acheter un casse-dale et prendre
un café. Ce qui me prends quinze minutes. Je reprends la route pied au
plancher. Enfin, c'est une expréssion, bien sûr. En sortant d'Orléans, on me
téléphone. C'est razeau qui arrive sur Nantes et qui croit me croiser. Pas
de chance, c'est mon fils que tu as croisé. Désolé l'ami.
Vers les 14h30 je m'arrête après Rouen sur l'autoroute, pour manger mon
sandwich. J'en profite pour glander trente minutes, comme çà je serais
tranquille, au niveau des heures.
Direction le terminal de Normandie. Il est alors 15h15. Il y a une bonne
file d'attente. Quand vient mon tour de rentrer sur le port, je suis surpris
de voir qu'il n'y a pratiquement pas de camions. Ce sont donc les deux
jeunes au bureau qui trainent pour faire les entrées. A peine cinq minutes
plus tard, mon container était enlevé et je repartais. Durée totale de
l'opération, une heure.
Je vais au terminal de France qui est à coté. Là par contre pas beaucoup
de camions sur le parking, mais c'est après que ça se complique. Il y a du
monde. Durée 2h.Je ressors donc du terminal à 18h30, il fait doux, mais il
fait nuit, et le container à l'air assez lourd. Je dois le vider à Guingamp
(22), à 10 heures demain matin. Au niveau des heures j'ai bien géré, c'est
tout bon. Au niveau de l'amplitude, ça merde. Evidemment en passant 3h30
pour vider et 3h en plus pour changer de container, je me trouve juste. Car
je ne peux pas aller au centre routier de Caen. Comme je l'ai déja dit
ultérieurement il est saturé dès 18h et il n'y a rien d'autre avant ou
après. Il faut aller au Guilberville, soit près de 1h50 quand je suis à
vide. Là c'est vraiment juste car il faut sortir du terminal et du port.
Comme par hasard, en sortant du port, je suis coincé avec un train, ce qui
me fait perdre 5 bonnes minutes. Ensuite je me dépêche pour aller chez
Leclerc à Honfleur prendre un peu de gas-oil. Ce qui m'évitera d'en prendreà 1€30 demain. La pompe poids-lourds ferme à 19H, j'arrive à 18H59. Je
décroche le pistomet, çà marche. Je prends alors 250 €, et je remerçie la
dame. Ca m'a fait perdre encore 10 bonnes minutes, mais je n'avais pas trop
le choix.
Un peu avant Caen, le téléphone sonne, c'est Malibu qui vient de me
croiser. Pas de chance. Si j'avais perdu moins de temps, on pouvait sans
doute faire une rencontre, mais ce n'est que partie remise.
En arrivant sur le parking du relais, j'ai un petit surplus de quinze
minutes. Ce n'est pas méchant, Monsieur le Contrôleur. Seulement comme par
hasard, il y a un camion remorque Espagnol qui nous fait une savante marche
arrière, ce qui m'empêche de me ranger. Résultat 5 minutes de plus donc un
petit surplus de 20 minutes au total. Décidemment, cette semaine ce n'est
pas terrible, la RSE.
|

Comment interdire le
stationnement des camions dans les ZI.
|
Jeudi 24

Début: 06h33 Fin: 19h05 Conduite: 08h49
Km: 617
Ce matin j'ai eu le temps de me raser, laver et tout. Bref de me faire toute
belle. A 6h30 je redémarre. Le temps est boucailleux comme on dit chez nous.
Il fait nuit bien sûr, et déja je suis en train de calculer où je pourrais
faire ma pause café. Manque de chance, comme je passe par Dinan et le nord
de la Bretagne, je ne vois pas d'endroits intérressants. Si bien que
j'arrive chez le client à Guingamp, pour 9h15 au lieu de 10h.
Une fois les portes ouvertes, grosse surprise, ce sont des vasques de
lavabo, en cartons et sur des espèces de palettes. En fait, trois cales en
contreplaqué avec des lattes de sapin par dessus. Les palettes ont bougées.
Si ce n'est pas la cata, ce n'est pas loin. Moi, je me barre dans la cabine.
En fait les gars ont 5 palettes à vider à la main. Pour 11h45 je suis
libéré. Tiens, c'est marrant cette phrase, surtout pour ceux qui connaissent
mon parcours d'il y a quelques années. Lol
J'appelle mon affréteur, mais j'apprends qu'il y a changement de
programme. En effet, normalement je devais aller à Rennes changer de
container, ensuite je rentrais ce soir à la maison. Demain je devais aller
charger à Quimperlé, du papier, et ensuite je ne remontais que lundi
prochain. Evidemment, les chargements de vendredi ont été reportés à mardi.
Ce qui fait, que je ne rentre plus à la maison. Je dois aller au siège de
mon affréteur à Bazouges (35), laisser ma remorque, prendre une des leurs
qui est déja chargée. Puis envoyer le container au Havre et toujours avec
cette remorque, en reprendre un autre pour vider à Spay (72), près du Mans
demain après-midi. Et c'est alors qu'une fois vide je rentrerais à la
maison. Je chargerais alors à Quimperlé lundi, car là les tours ne devraient
pas être annulés.
Du coup je ne mange pas et j'arrive à Bazouges à 13h45. Vingt minutes
plus tard, je repartais avec une autre remorque. Il n'y a pas trop lourd
dedans. C'est bien. Je pousse jusqu'à la BP après Caen et je fais une
coupure de trente minutes. Je me retrouve d'ailleurs avec un copain de
Sébastien, qui fait du container aussi. Après le délai des trente minutes,
on se barre pratiquement ensemble.
J'arrive vers 18h au port, je vois mon fils qui repars en Bretagne. Il a
fait monter son klaxon TGV sur le camion. Bonjour la douloureuse, Il parait
qu'il y en a pour 150€ soit deux heures de main-d'oeuvre plus des pièces.
J'espère que c'est TTC à ce prix là. J'en ai mal au porte-monnaie quand je
l'entends fonctionner. Lol.
Je vais donc au terminal de l'Europe. La boite que je vide et celle que
je reprends doivent sortir de là. A l'ordinateur, je ne peux pas inscrire la
boite que je viens vider. Mince alors. j'appelle vite fait et suite à des
coups de téléphone, j'apprends qu'elle se vide au terminal de France. Il ne
me reste plus qu'à sortir vite fait de là et courrir au France. Par chance,
il n'y a que quelques camions devant, et une fois sur zone, je n'attends pas
plus d'une minute pour qu'on m'enlève ma boite. Super. Je fonce alors à
l'Europe. Normalement ça ferme à19h. Il est 18h40, quand je rentre sur le
parking. Pourvu que mon container pour Le Mans est bon à sortir. Oui. Idem
que tout à l'heure, une toute petite attente et je repars.
Pour 19h je suis au centre routier du Havre. Qui a dit qu'il y a de
l'attente sur le port du Havre?
Donc demain j'ai un rendez-vous à 14h pour vider. Si j'aurais fait les
manutentions de containers demain matin, ça n'aurait rien changé, mais au
moins je suis tranquille ce soir. Demain debout à 7h, je prendrais encore un
peu de gas-oil chez Leclerc et direction Le Mans.
|

La mascotte du Guilberville.
|
Vendredi 25

Début: 07h22 Fin: 19h14 Conduite: 07h03
Km: 502
Départ tranquille vers 7h20. Il ne fait pas bien chaud +3°, en partant du
Havre. J'arrive donc avant 8h chez Lelcerc à Honfleur. La pompe PL n'ouvre
qu'à 9h30. Du coup je repars. Je passe devant le Bretagne, sans m'arrêter
prendre un café, un exploit. Par contre à l'aire de la Dentelle d'Alençon,
je m'arrête pour prendre mon pain, etc.
Si bien que pour 11h, je suis à l'usine près du Mans. Le RdV étant à 14h,
j'ai donc de l'avance. Seulement il me faut attendre le dédouanement et à
11h30, on me dit d'aller au quai 15. Ce qui est déja bien, c'est que je vide
dans l'usine même. Au quai 15 il y a déja un camion à vider. Du cour je vais
au 16. Mais par contre il va falloir attendre 13h pour être vidé.
Qu'à cela ne tienne. Je mange et je tire les rideaux pour une sieste.
Pour 14h, je suis vide. Je téléphone au Havre et on me confirme que je dois
rentrer avec mon container à la maison, pour charger lundi à Quimperlé.
Super.
L'usine étant sur la route d'Angers ou presque, je prends l'autoroute en
direction de cette ville. J'arrête à l'aire de Sargé. Puis après Angers je
prends 150€ de gas-oil à la Elf. Le patron de la station, voyant écrit
Damgan sur le camion me dit que son beauf habite près de là. Il me donne son
nom, mais je ne connais pas. Etant relativement de bonne heure je m'arrête
au Tillon pour faire laver le camion. Il y en a 3 autres devant, si bien
que, quand je repars, il est 18h30 et il fait nuit.
Une demie-heure plus tard je suis à décrocher la remorque et j'arrive à
la maison. Par la fenêtre ouverte de la cuisine, j'entends crier: "Papy,
papy!!!! ". C'a y est la semaine est finie.
|

Brouillard
Puis soleil
Interdiction de partir.
|
Samedi 26 |
|
Dimanche 27 |
|
Lundi 28

Début: 08h05 Fin: 20h57 Conduite:
09h08 Km: 690
C'est une mauvaise semaine qui se prépare. En effet, toute la journée de
dimanche j'étais à moitié malade. La grippe cherche à m'avoir. Je me suis
trimballé un petit 38,5° de fièvre. Ce matin, départ à 8h, je n'avais plus
que 38.0°. De toutes façons il faut aller au boulot, personne ne va le faire à ma place.
Je fais mon plein de gas-oil à la Elf de Theix. Le prix au litre a encore
baissé, tant mieux, qu'il baisse encore, il y a de la marge. J'arrive à
Quimperlé à 9h45, mon fils qui avait rendez-vous à 9h, est toujours à quai.
Il va falloir attendre 11h qu'une navette vient de l'usine même à l'entrepôt
pour apporter des feuilles à mettre sur les palettes. C'est la galère.
Je pars vers 11h45. Je tire jusqu'à mes arrêts habituels qui sont au
dessus de Rennes. Ce qui me fait arrêter manger à 14h30, excusez du retard.
A l'aire du Mt St Michel, je vois se pointer la douane volante. Non!!! pas
pour moi. C'est pour le camion Hollandais à coté. Je ne reste pas trainer,
l'heure tourne.
J'arrive vers 18h au centre routier. Je donne mes papiers et pas le temps
de prendre un café, je vais au terminal de l'Europe pour vider. Presque
personne encore une fois. Je vais en zone 4, j'étais le seul. Deux minutes
après je partais. je vais en zone 3 pour reprendre un autre container, et
deux minutes plus tard je repartais. J'avais pris une boite pour être à
Dinan (22), demain matin à 8h. Seulement j'avais encore une coupure de
trente minutes à faire. J'arrête donc au pont de Normandie pour la faire. Je
prends ma température, 38.3°. Ca ne s'arrange pas, Ca ne s'aggrave pas non
plus d'ailleurs. Pendant ce temps mon fils passe devant.
J'arrive au Guilberville un peu avant 21h. Je le retrouve là bas. On
mange ensemble et je vais dormir. Lessivé. Pas d'internet ce soir, rien.
|

Les deux mercedes au chargement.
|
Mardi 29

Début: 06h08 Fin: 19h38 Conduite:
07h53 Km: 556
Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai passé une mauvaise nuit. Je
tousse, j'éternue, j'ai les oreilles qui se bouchent, etc. A 5h30 je prends
ma température 38.3°, pas mieux. Je me lève je vais au café et j'en profite
pour me gaver de cachets. Et c'esr reparti.
Je laisse le petit jeune dormir à coté et à moi la route de nuit. Rien à
signaler, je n'ai pas lourd dedans, s'il y a 3 tonnes, c'est un maximum;
J'arrive donc chez le client à Dinan pour 7h45. La barrière est fermée. Puis à 8h je me mets à quai. Le gars m'indique où se trouve la salle pour les
chauffeurs avec toilettes, douches café. Mais il me dit que dans un quart
d'heure c'est vide. Diable! même pas le temps de me laver.
8h20 je ressortais. Normalement je recharge avec le même container chez
Chatel à Vire (14). C'était prévu à 14h, mais après avoir fait un arrête
sandwich en route, j'arrive à 10h30. On me fait mettre à quai de suite et à
11h j'étais prêt. Super content, j'appelle l'affréteur. Il me dit
d'attendre, car une chauffeuse de l'entreprise me ramène mon chassis avec un
container à charger à Vire. Je rappelle que jeudi dernier, j'avais du
laisser mon chassis à Bazouges, et que depuis, je trainais une de leurs
remorques. Bon, et bien je vais attendre.
Vers midi je vais dans la couchette faire une bonne sieste en attendant.
Température du corps 37.9°. Serais je gagnant sur la maladie? On verra ce
soir et demain. Un coup de téléphone me réveille. On me dit que le
chargement à venir est annulé. Donc quand ma remorque arrivera je la
prendrais et je ramènerais le container vide au Havre. Ce n'est pas plus
mal. Pour les critiqueurs de Mercedes, en consommation de gas-oil depuis ce
matin, je suis à 25, 6 l au cent. En étant pratiquement vide tout le long de
la route.
Vers 14h, comme prévu, voici venir le Premium d'Alfreda. Je vous en avais
déja parlé il y a quelques temps. Un petit bout de jeune femme, pas bien
grosse pour ce métier, mais avec une hargne à toute épreuve. D'ailleurs
malgré son jeune âge, elle a déja une vie très remplie de bonnes et de moins
bonnes expériences. Nous sommes restés discuter pendant près d'une heure.
Etant vide avec ma remorque, je suis parti devant.
Vers les 17 h je suis donc arrivé dans un parc privé (Arnal) pour y
laisser mon container. Puis n'étant pas loin du centre routier, je passe au
bureau. Je dois ensuite aller au terminal de l'Océan plus communément appelé
le "Bouguainville", pour prendre un petit container de 20 pieds. Petit mais
quand même avec 20 tonnes dedans. Je pars tranquillement, car avec ces bêtes
là, il faut se méfier, c'est casse-gueule.
Devant vider demain matin à 8h à Cossé le Vivien (53), je prends la
direction de Guilberville comme hier soir. Au resto je me trouve un table
tranquille dans la petite salle pour pouvoir regarder la télé, comme les 3
ou 4 autres personnes. Voila ty pas, que deux gros blaireaux arrivent et se
mettent à ma table. Fini la télé, j'en ai eu plein les oreilles, au point
qu'une fois le plat terminé, je me suis barré du resto. Pas de fromage, ni
de dessert, rien. Déja que j'avais pas la forme, alors les grandes gueules,
non merci.
Température le soir 38,6°. Pas mieux.
|


Alfreda, un chauffeur d'exception.
|
Mercredi 30

Début: 05h07 Fin: 18h09 Conduite:
08h44 Km: 567
Ce matin, à 4h30, la température de la bête (moi), était de 36,6°. Diable,
maintenant il n'y en a plus assez. Du coup je ne prends pas de médicaments.
Après le café je roule. J'arrive vers les 7h30 chez le client. Devant la
grille fermée, comme il fait nuit, je reprends discrètement ma température:
37,4°. Ca à l'air bon, tant mieux.
Ensuite je mets le camion à quai. Mais ce quai est bien trop bas par
rapport au camion, si bien que les fûts sont pratiquement impossible à
prendre à la machine. Container mal chargé. Au lieu de mettre une
demie-heure pour vider il a fallu deux heures. Donc vers dix heures je
remonte vers mon port favori.
A la sortie de Laval, il pleut, cela sali tout mon camion, pour une fois
qu'il était propre. Je m'arrête manger un sandwich au relais. Puis Mayenne,
Falaise et Caen. Arrêt sieste à la BP. Je suis crevé. j'ai l'impréssion
d'être moins malade, c'est sûr, mais fatigué, oui. D'ailleurs pour ma
sieste, je me suis endormi de suite. Vingt minutes plus tard, le téléphone
sonne, ça m'a réveillé. Deux camions garés à coté étaient partis, je ne les
avais même pas entendu. Petit café et hop on repars.
Le soleil est revenu, mais la saleté sur mon camion est restée, mince
alors. Je vais dans un autre parc privé (Medrepair), laisser mon container.
Puis juste à coté je retourne au terminal de Bouguainville, pour en
recharger un plein pour livrer demain à 9h à St Jacut les Pins (56). C'est à
20 bornes de la maison. Tout content, je me mets à échaffauder des plans
pour demain. Une fois vide je peux changer de container, rentrer à la maison
et charger vendedi.
Je repasse au bureau, et j'apprends qu'une fois vide, je remonte à vide
au Havre. Ha bon!! Ca change tout, çà. Ce n'est pas grave, mais j'ai
vraiment hâte d'arrêter cette semaine. Je me fais une coupure de trente
minutes, et ensuite je descends au Guilberville pour la troisième soirée de
la semaine. J'y suis pour 18h. A peine arrêté je plonge dans la couchette
jusqu'à 19h. Heure de la soupe.
En revenant je reprends ma température: 37,6°. Il y a de l'espoir, mais
autant finir la boite de cachets.
|

Pose casse-croute à Laval.

Voir la voiture, mais surtout
l'arrimage.
|
Jeudi 31

Début: 05h58 Fin: 18h40 Conduite:
08h16 Km: 578
Ce matin: 36,6°. On peut dire que j'ai gagné contre la grippe, mais jusqu'à
quand? Ca va beaucoup mieux malgré quelques crises de toux, mais ce n'est
pas grave. A 6h c'est le départ. Pas beaucoup de circulation. Rien de
spécial. Je prends la route de Redon. Un peu avant cette ville, je passe
devant les Tp Massicot où travaille ma fille (dans les bureaux). Je lui
balance un coup de klaxon et je l'appelle ensuite pour lui dire que c'est
moi. Ensuite je roule sur des petites routes de campagne pour accéder à la
zone industrielle de St Jacut les Pins.
En arrivant, on ouvre les portes. Que des cartons en vrac. Je demande aux
gars s'il y a une machine à café. Après le petit café qui fait du bien, je
les laisse bosser. Chacun son tour. Un peu de FdR et au lit pour une sieste
méritée. A 10h30, toc toc à la porte, c'est fini. Déja?
Je remonte alors au Havre, je repasse Redon et en repassant devant chez
Massicot, reklaxon. Puis je dévie pour m'arrêter prendre un sandwich. Le
temps de sortir du bar, un blaireau s'était garé juste devant mon camion
pour manger dans sa voiture. Le parking était vide et comme par hasard il
vient devant. Plus loin à Messac, c'est un vieux avec une voiture sans
permis qui me grille la priorité pour s'arrêter un kilomètre plus loin au
bistrot. Le relais est pris par un autre vieux en AX Citroen qui traverse le
village à 35. Décidemment. Je m'arrête ensuite à Bain de Bretagne prendre
350 € de gas-oil, et hop à moi la voie express.
Je m'arrête donc à mes deux endroits favoris pour manger et je repars
sous la pluie. Avant Caen je vois un franchisé Dentressangle avec un Daf du
45, en haut d'une côte. Je le double. Pas content le mec, car juste après il
me redouble dans la descente à environ 100 ou 105. Etant à vide, je l'ai
vite rattrapé et le petit jeu à recommencé. Bref non seulement ils ont la
mentalité et la connerie des chauffeurs Dentressangle, mais en plus ils ont
le limiteur sauté eux aussi. Belle image de marque que celle là.
Avec tout çà, j'arrive à 16h30 chez Medrepair. Je vide sans problème mon
container. Mais il y a une grosse tempête aujourd'hui. Evidemment certains
terminaux ont été fermés et c'est encore le bordel. Je dois aller reprendre
une boite à l'Europe pour vider au Guilvinec (29) demain matin. Seulement il
y a un gros bouchon à l'Europe. Beaucoup de transporteurs ne pouvant charger
ailleurs viennent prendre des voyages là. Et comme les dockers en profitent
aussi, ça merde.
A 18h30, il y avait 5 camions devant moi dont mon fils. Mais la police
portuaire a fermée le terminal jusqu'à demain 6h. A l'intérieur c'était
rempli de camions à charger pour ce soir.
Du coup c'est direction le centre routier pour manger et dormir. Dans le
meilleur des cas, comme il me faut 7h de route et 1h de coupure pour aller
au Guil, en partant à 7h je pourrais arriver vers les 15h. Ce qui est déja
juste un vendredi. Mais ce n'est pas encore dit que je puisse partir à 7h.
Bah!! restons cool, demain c'est vendredi, et je ne suis plus malade.
|


Juste sous mon nez, il n'y a pas
assez de place sur le parking

Si, si c'est le vent qui a fait
çà.
|