Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Fevrier 2008

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Vendredi 1

Début: 05h05 Fin: 19h04 Conduite: 09h36 Km: 707

Ce matin, à 5h15 debout. Je frappe à la porte du petit à coté, il se réveille. On va prendre le café au bar, et on s'en va à l'Europe.

Il est 5h45 il y a plein de monde. On arrive à peu près au même point qu'hier soir. A 6h les grilles du parking ouvrent et tout le monde
s'engouffre. C'est vite rempli et en descendant du camion, je vois que la police referme les portes en attendant le décantement. Je tape à l'ordi ma commande. Je dois aller en zone 1, mon fils en zone 4. En arrivant sur place, il reste deux emplacements de libre. J'en prends un et un espagnol qui était d'ailleurs à cotéde nous au centre routier, ce gare là aussi.Derrière ça commence à s'accumuler. Comme quoi malgré l'affluence, les dockers ne se cassent pas la tête, en zone 1 il n'y avait qu'un seul cavalier. J'ai donc attendu plus d'une heure pour avoir mon container.

A 7h20 je ressortais de là. En traversant le port pour partir, je m'aperçois que c'est encore pire dans les terminaux de France et de
Normandie. Il faut prendre des voies à contre-sens pour sortir du port car les voies normales sont saturées de camions en attente. Vivement que ça change tout cela.

J'ai lourd dedans 23 tonnes. Je le savais déja, car j'ai déja fait plusieurs fois ce client au Guilvinec. A la Esso de Caen j'arrête pour une
pause café. Mon fils me rejoins. Un peu plus tard on voit passer Alfreda. Elle est pressée, elle ne s'arrête pas. J'ai appelé mon affréteur pour lui dire que je pourrais être vers les 15h chez le client, en espérant au fond de moi que celui refuse le camion aujourd'hui. Ce qui me permettrais de rentrer aussitôt à la maison dormir.

Vers 11h, on m'appelle, " Le client t'attends à 15h comme prévu ". Bon et bien tant pis, il faut y aller. Je m'arrête bien après Rennes pour manger et faire une coupure. Puis c'est debout dessus jusqu'au Guil. J'arrive chez le client à 15h06. C'est ty pas beau, çà?

En une heure c'est vider. Il ne me reste plus qu'à rentrer à la maison. Sur la rocade de Quimper, un Mercos me double en klaxonnant. Merde; qu'est ce que j'ai fait encore? C'était Gaël qui me courrait après depuis un petit moment. On s'est arrêtés à la Elf pour un petit café vite fait, car il était pressé. On s'était déja vu, mais ça fait du bien de se revoir. Ca m'a réveillé, car je dormais debout depuis ce matin.

Ensuite je m'arrête à la Elf de Brandérion pour faire le plein. Le gas-oil est presque donné maintenant: 1,13€ le litre, surtout après ce qu'on
a connu il y a quelques semaines. 19h05 j'arrive à la maison enfin. Lessivé.

Photo 15 Vendredi J'ai mal visé pour manoeuvrer.

Rencontre avec Gaël.

Samedi 2
Dimanche 3

Lundi 4

Début: 07h31 Fin: 18h34 Conduite: 08h13 km: 568

La grippe est derrière moi. Malgré le fait que je continue à tousser, cela va beaucoup mieux. Ce matin debout à 6h30. Il y avait des coupures d'électricité dues à l'orage. Mais malgré tout, j'ai pu me faire un café comme d'habitude.

Je raccroche ma remorque et je vais à La Mézière (35), pour 9h30. Je dois laisser mon container chez ATC. Juste avant j'arrête prendre un café et j'en profite pour téléphoner au Havre. Une fois vide, je vais avec le chassis nu,
à Bazouges chez mon affréteur. Ayant refusé gentiment le café que l'on voulait m'offrir, d'ailleurs je ne sais pas pourquoi j'ai refusé, on me mets aussitôt un container vide à ramener au Havre. Impeccable.

Vers les 11h30, je m'arrête manger après Avranches et je continue mon bonhomme de chemin. En bas de la descente de Pont Farcy, sur l'autoroute, tout est bloqué et un camion fume. Personne ne passe. C'est bizarre car ça fume vraiment blanc et il y a de la pression. Cela n'a pas duré longtemps et une fois le nuage dissipé les voitures et camions passent. En fait c'était un gars du 56 qui fait du container aussi. Personne ne s'est arrêté, car La bande d'arrêt d'urgence est trop petite et il n'y avait rien à faire non plus, le chauffeur était à coté du camion. Une fois de plus j'ai constaté que c'était un Scania. Par contre je ne sais pas quel genre de panne il avait. Avec de la fumée comme çà, j'ai pensé à une pompe à injection décalée, ou HS. Mais il n'y avait pas l'odeur caractéristique de cette panne. Un joint de culasse? non, trop de fumée. Ou alors un surrégime et le moteur à laché, peut-être, il faut savoir qu'elle est raide cette descente.

Bon j'arrive vers les 15h30 au bureau. On me dit de vider ma boite chez Arnal, un parc privé. Evidemment sur les quatre files d'attente, je vais où il y a de la place, mais le chef me fait remarquer que ce n'est pas la bonne pour moi. Celle-ci était réservée au 20 pieds. Ensuite je vais à l'Europe, pour charger un autre container. Sur le parking des bureaux il y a un peu de monde, mais en zone 3, il n'y a qu'un seul camion devant. J'attends quand même près de 40 minutes. Ensuite je retourne au bureau car il y avait des papiers à prendre pour livrer demain.

Direction la Bretagne. Demain je dois livrer à 10 h à Mellac (29), c'est dans la banlieue de Quimperlé. Ensuite je dois allez à Montaigu (85), pour recharger. Ce soir je suis au .... Guilberville et demain soir il y a de fortes chances que j'y serais encore.

Impréssionnant

Ca se calme

Ha! c'était un Scania

Pourquoi une interdiction de doubler?

Photo 04 Lundi Pourquoi il n'y a pas de panneau?

Mardi 5

Début: 05h36 Fin: 18h49 Conduite: 10h09 Km: 821

Ce matin départ à 5h36 précise, soit 11h et 2 minutes de coupure. La RSE est respectée. Je pars dans la nuit et la tempête. Ca souffle dur. J'ai un grand container et je ne suis pas chargé lourd, donc ça balance terrible.

Comme pour arranger les choses, il y a de la circulation. Bien plus que d'habitude, autant en voiture, qu'en camions ou VUL. On se croirait un jour de retour de vacances. Exceptionnellement il pleut en Bretagne. Mais quand je me suis arrêté près de Locminé pour reprendre un petit dèj, j'ai bénéficié d'une éclaircie pour sortir du camion. Le dieu Breton reconnait les siens.

9h15, je passe à Lorient et bien sûr un bouchon. D'habitude à cette heure là, il n'y a plus personne sur la route. Pour 9h35 je suis arrivé chez mon client. La base Intermarché du coin. Le gardien me fait attendre 9h55, et il vient me chercher. Quai 4. Il y avait 610 fours dans des cartons en vrac. 55 minutes à deux jeunes pour vider, tandis qu'un troisième sortait les palettes. Ca c'est du boulot. Quand je pense qu'à Orléans, il faut 4 ou 5 noirs pour vider un chargement similaires en 3 heures minimum, il y a de quoi réfléchir.

Bref à 11h, je repars. J'appelle au Havre pour avoir mon lieu de rechargement, puis je vais au routier du coin pour manger un sandwich. A noter la nouvelle manie des bistrots, j'avais demandé un Orangina avec. Je n'ai pas eu la canette de 25cl, mais la dame a débouchée une grande bouteille de 1,5 litre, les mêmes que vendues dans les super-marchés. Par contre j'ai payé le verre au prix normal, soit 2,20 €. Il n'y a pas de petites économies à ce que je vois.

Bon je file dans la tempête vers Nantes. je passe à Muzillac, soit à 5 km de la maison, vers 12h45. Pas question de s'y arrêter. J'arrive vers 14h30, chez mon client à Bouféré (85). Ca se trouve sur le bord de l'autoroute près de Montaigu. Le temps de mette quatre voiturettes sans permis et sans moteur dedans, et une heure plus tard, je suis prêt à repartir. Si j'ai 1,5 T dedans c'est un maximum. Du bon boulot. Je ferais bien çà en régulier.

Je calcule mes heures, il me reste 3h10 de conduite à faire. Ca va être sacrément juste pour atteindre Guilberville comme prévu. J'y vais quand même. Pas de perte de temps. Par contre j'ai pu remarquer la connerie de
certains chauffeurs. Notamment un Scania d'une grosse boite du Havre qui fait du frigo. J'arrive derrière lui comme une balle à 90. Puis il m'emmerdait à 89. J'essaye de doubler et lui reste pied au plancher. Ca a bien duré 5 km, comme çà, jusqu'au dernier moment il n'a pas lâché, si bien que je me suis rabattu quelques mètres devant lui pour laisser passer les voitures qui suivaient. 500 m plus loin, il avait levé le pied et par la suite je ne l'ai plus revu dans le rétro. J'ai l'impréssion de voir de plus en plus de ces énergumènes, qui ne veulent pas se faire doubler et qui se
cachent derrière leurs petits rideaux. S'il y a une chose qui m'énerve, c'est bien ces rideaux en question. Ca donne l'impréssion que le mec se cache, car il a des choses à se reprocher, ça fait "faux-cul", mais alors, grave.

Bref j'arrive au Guilberville vers les 18h45. Seulement j'ai encore dépassé un petit peu les 10h, juste de 9 minutes. Mais tant pis, je ne vais pas m'arrêter toute la nuit sur la bande d'arrêt d'urgence pour dormir et manger de l'herbe dans le fossé. Non seulement les nationales sont interdites aux PL, mais les restos se font rares et le peu qui existent sont saturés dès 18h.

Toute la journée, il y a eu de la tempête, des averses, du vent, et de la circulation sur la route. Une journée éprouvante, mais heureusement finie. Demain sera un autre jour.

Petite humidité en Bretagne

Marchandise sensible dans le porteur

Il pleut à Damgan

Voitures de sport?

Mercredi 6

Debut: 05h38 Fin: 17h12 Conduite: 08h11 km: 575

Comme toujours je me lève de bonne heure. Pour 5h35 je suis prêt à partir. Rien de bien spécial, je monte au Havre. J'arrive de bonne heure, à savoir avant 8h. Je vais au terminal de l'Atlantique pour restituer mon container. Il n'y a personne devant moi. Je n'ai même pas besoin d'éteindre le moteur, je repars aussitôt. Puis je vais à l'Europe, idem je ne reste pas longtemps.

Un petit tour au centre routier et hop, me voila parti en direction de Fougères. Mon RdV est à 14h, j'ai de l'avance. En roulant tranquillement j'arrive pour 12h30. La gardienne me fait rentrer et j'attends 13h. Une fois les portes ouvertes, les gars se mettent à deux transpalettes pour vider 18 palettes. Autant dire que ça n'a pas trainé. Du coup avant de sortir de l'usine, j'ai fait ma coupure et j'ai mangé.

J'appelle au Havre et on me dit de charger dans ce même container, demain à 9h à Angers.. Il est alors 14h. La journée a été vraiment relax. Dans l'après-midi je glande près d'Angers.

Grève de taxi au péage de Dozulé

Cherchez l'erreur

Jeudi 7

Début: 05h35 Fin: 18h46 Conduite: 09h36 km: 645

Ce matin, c'est la grasse matinée. Finalement à 7h debout. Il y a quelques bouchons pour rentrer dans la ville, c'est normal. Je me fie au Gps pour aller dans la rue où se trouve mon client, un grand équipementier automobile. En arrivant sur place je m'aperçois que c'est une impasse. J'y vais jusqu'au bout et l'entrée de l'usine est bien là. Mais c'est l'entrée du personnel. La gardienne me dit que c'est tous les jours que les camions viennent ici. Elle me fait prendre un sens interdit, d'ailleurs je n'avais pas le choix, pour faire le tour de l'usine afin de rentrer par derrière.

J'attends que le quai que l'on m'a attribué se libère et je me place. J'ai 8 palettes à prendre pour la Californie, aux USA. Ca n'a donc pas trainé. 2 tonnes. Par contre il faut aller chez Dusolier sur la route du Mans pour faire la douane. Là, j'ai attendu une demie-heure et pour 10h, je repartais.

Beau soleil, pas de poids, que de l'autoroute, que demander de mieux. un bon café, car j'ai une sérieuse tendance à m'assoupir. Donc arrêts en route. Avec tout çà, j'arrvive vers les 15h au terminal de l'Atlantique. Pas trop d'attente, super. Ensuite l'Europe, zone 4. On dirait que ça commence à bouchonner. Mais je suis dans les premiers, je ne perds pas trop de temps.Je récupère un autre container de 20 pieds. Mais il est lourd celui là, environ 20 tonnes. les essieux craquent dans les virages.

Retour au bureau pour les papiers et une coupure. Je dois vider à St Jacut les Pins (56), comme la semaine dernière, mais cette fois ce n'est pas le même client, et ensuite je dois rentrer à la maison. Alors tout heureux je file au Guilberville pour manger et dormir.

En douane

Vendredi 8

Début: 05h42 Fin: 13h13 Conduite: 03h42 km: 249

Debout à 5h15. Café, etc. Puis c'est le départ. Rien de bien spécial encore. Je passe Rennes vers les 7h30. Ca commence à rouler. Au levé du jour, la température qui était de 7° à 5h est passée à 0, avec un petit pic à -1°.

Je passe Redon et je m'arrête dans un bistrot pour prendre un café et pour demander où se trouve mon client. Ca ne m'étonnait pas que je ne trouvais pas sur les pages jaunes, je n'avais que des initiales au lieu du nom complet.

J'arrive dans le brouillard chez le client. Un magasin de pierres tombales. Il est 8h30. Le gars me dit d'attendre dix minutes un quart d'heure car c'est à vider à 500 m. Soit j'attends jusqu'à...... 9h20. On va enfin dans leur dépot. En fait il s'agit d'un vieux poulailler industriel désafecté. Légerment en pente, ce qui fait qu'avec mon grand chassis et le
manque de place, j'ai eu du mal à me mettre à quai, le tracteur patinait. Le container était pourtant au milieu. Ce n'est qu'une fois à quai que je l'ai reculé.

J'avais des pierres tombales en provenance de Chine, donc pas chères, mais vendues au prix fort dans les magasins. Bref il y en avait 22 toutes gerbées sur deux. Les 8 dernières, au lieu d'être en travers comme les autres, ont été mises en long. Donc il a fallu les sortir en tirant avec des sangles. Si bien que j'ai été vide à 12h20. Facturation de l'immobilisation.

Heureusement qu'il y avait du soleil. Ensuite je n'ai fait que rentrer à la maison. J'habite pas trop loin.

C'est beau tout simplement

Livraison "en ferme"

Samedi 9
Dimanche 10

Lundi 11

Début: 07h48 Fin: 19h03
Conduite: 06h53 Km: 438

Début de semaine classique. Je me lève, et je pars à 7h50. Je raccroche ma remorque et je monte vers Rennes. En route, je m'arrête à Ploermel, d'une part pour prendre un café et d'autre part pour faire le plein de gas-oil. Je n'ai pourtant pas l'impréssion de trainer mais j'arrive à 11h chez ATC pour changer de container. D'ailleurs mon affréteur m'avait téléphoné pour s'inquiéter de moi.

Une fois le container changé, je monte à vide près de Caen, chez un gros ferrailleur, pardon un recycleur. Une boite énorme qui rachète tous les ferrailleurs de l'ouest, et qui m'avait emmerdée lorsque je faisais du négoce de ferrailles sur l'Espagne. Bref en route je croise Malibu qui fait du container au départ de la Belgique. Notre rencontre ne sera pas pour cette semaine, encore. Puis j'arrive à 14h pour charger des balles de papiers pour la Chine.

Il y avait un camion qui était arrivé juste avant moi, pas de chance. Du coup j'en ressort vers les 16h. J'arrive au terminal de France au Havre une bonne heure après. C'est le bordel. Il y a plein de monde Au bout d'une heure de queue, j'arrive en vue des zones de manutention. Globule était déja en place et il m'appelle à la CB. Etant chacun à un bout des zones, on discute toujours à la CB, jusqu'à ce qu'il sorte. Pour une fois, je vidais et je rechargais un container au même endroit. Ce qui fait que je repartais pour 19h.

Il me reste des heures à rouler, mais vu l'heure, je suis aller au centre routier et j'ai mangé avec Globule qui m'attendait là bas.

Au milieu des balles de papiers

Ca bouchonne au TdF

Mardi 12

Début: 05h22 Fin: 20h46
Conduite: 09h41 Km: 603

Donc à 5h le réveil sonne, je vais au café, mais pas de Globule, il a du avoir une panne de paupière. Je prends la route de Rouen, Evreux et enfin Dreux (28). Car j'allais à Dreux pour 8h.

J'arrive à l'entrée à 7h30. Le gardien m'enregistre et me fait aller aussitôt au quai 38. Là bas je réussi ma manoeuvre du premier coup, un
exploit. Vers 9h30 je repartais. D'habitude on remonte à vide au Havre, mais cette fois il a fallu retourner à Caen refaire un autre chargement. Je passe donc à Tivoly pour prendre un sandwich et hop je repars.

J'arrive sur place vers les 12h45, il y a encore un container avant moi. C'est un camion de mon affréteur. J'attends mon tour et je passe en bascule après. Pas de chance, je n'ai pas assez de poids. Je retourne mettre une balle de plus. Du coup je perds 20 minutes. J'arrive au terminal de France vers les 16h30. C'est le même bordel qu'hier. Sauf que cette fois, je ne fais que laisser mon container là. Vers 18h je pars enfin. Je traverse le port pour aller à l'Atlantique. Personne devant, mais un peu d'attente pour charger.

Une fois ma boite sur le dos, qu'est ce que je fais? Il est 19h00, je suis au centre routier pour prendre des papiers. Si je mange là, je dors là,
et demain ce sera la course. Si je vais au Guilberville, ce sera mieux, mais j'ai encore 1h45 de route à faire. Je les fais quand même, et pour 21h je suis à table. Il est loin le casse-croute de 10h. Je n'ai rien dans le ventre depuis, pas le moindre café, que dalle.

Inutile de dire qu'il a fait beau, il y avait du soleil, on se serait cru en Bretagne. Demain je dois vider à 13h à Herbignac (44). Puis je dois
remonter mon container chez ATC près de Rennes. Mais avant tout çà, je dois aussi passer par la maison (ce n'est pas loin), pour des papiers. Voila pourquoi, j'ai préféré m'avancer un peu ce soir.

Mercredi 13

Début: 06h26 Fin: 17h27
Conduite: 07h55 Km: 563

Départ vers 6h25 ce matin. Comme je n'ai pas lourd, ça roule super bien. J'arrive à Rennes en plein dans les heures d'embauche. Ca bouchonne un peu mais ça passe, c'est le principal. Encore du beau temps, c'est un pléonasme en Bretagne.

J'arrive à la maison à 9h25. Pile trois heures pour venir. Je me gare sur le bord de la rue en warning. Juste le temps d'un bisou, de faire les
papiers, de récupérer un sandwich et hop c'est reparti. A 10h30, j'arrive à la laiterie à Herbignac. Il y avait déja un container en place. C'est du matériel que l'on amène, pour l'extension de l'usine. A 11h30 on me fait mettre en place sur le chantier. C'est plein de poussière. Mon camion est dégeulasse et malgré les vitres closes la poussière est entrée dans la cabine. Mon container à été vite vidé, à 12h20 j'étais prêt.

J'appelle au Havre. Comme prévu je dois envoyer mon container vide chez ATC près de Rennes. Par contre j'en reprends un autre non pas pour charger à Quimperlé comme je l'espérais, mais pour charger à coté de Mamers dans le 72. Ce sont des troncs d'arbres en forêt qu'il va falloir mettre. C'est alors que j'apprends que mon fils fait comme moi et qu'il est au centre routier du Mans. Une fois ma nouvelle boite sur le dos, je prends la direction du Mans.

Sur l'autoroute je croise une nouvelle fois Adrien 26, qui malgré le soleil dans les yeux m'a reconnu le premier. A ma décharge, je préfère
regarder dans les voitures qui me doublent, plutôt que les camions qui arrivent en face. Quoique ça fait longtemps que je n'ai pas vu quelque chose d'intérressant dans les voitures. Bon alors j'arrive vers 17h30 sur le parking au Mans. Je repère tout de suite la remorque, mais le tracteur à disparu. Mon gars était parti se promener dans les magasins alentours.

On mange ensemble, et on repère notre lieu de chargement. Cette fois ce sont des Allemands qui doivent nous charger. Il y a un truc qui me dépasse, l'année dernière c'étaient des Belges, cette fois des Allemands, mais existe il des Français qui travaillent le bois? Je me demande. Et dire qu'il y a des millions de chômeurs en France.

Demain je me lève à 6h15, on est à une cinquantaine de km et mon RdV est à 8h30. Celui de mon gars est à 7h. Mais je suis sûr qu'à 7h il n'y aura personne. Le jour ne sera même pas levé.

C'est beau la Bretagne, non?

Jeudi 14

Début: 06h43 Fin: 18h18
Conduite: 07h24 Km: 471

Debout à 6h15 et départ à 6h45. Il fait nuit mais le temps est clair. Mon fils est parti devant, je me retrouve seul. Sur l'autoroute je prends la
sortie pour aller à Mamers. Les routes sont dégueulasses, petites et bosselées. En arrivant mon gars me téléphone pour me dire que l'Allemand était à l'heure, à 7h. Ce sont des bosseurs eux. Il faut donc traverser le village de Aillières Beauvoir et sur le plateau après la côte le camion est là sur le bord de la route. J'arrive donc dans le village. Je dépasse un autre container dont le chauffeur était au bistrot du coin. A la sortie le Mercedes de SLBS m'attendait. Il était déja parti. J'arrive donc sur le lieu de chargement. Suivi du camion qui était au bistrot. Quelques instants plus tard, un autre camion arrivait. Décidemment, c'est pire que le centre routier ici. Au moins les vieux du village ont de l'animation. Pas de temps perdu avec l'Allemand, montre en main, 12 minutes pour charger un complet en troncs d'arbres. Ca n'a pas trainé du tout.

En repartant je suis repassé devant le fameux bistrot. Je voulais prendre un café, manque de chance, la place était prise par un autre container en attente. Du coup je rejoins l'autoroute. Persuadé que j'avais dans les 20 tonnes, car ça roulait bien. Les petites côtes s'avalaient à la vitesse grand V. J'ai vite déchanté en montant la côte de Gacé sur l'autoroute, manifestement je devais être loin des 20 tonnes, ça ramait dur au point que j'imagine plus avoir entre 25 et 30 tonnes dedans. Je n'ai jamais monté cette côte à moins de 40, c'était la première fois. Mon fils a eu la même impréssion. Une fois en haut de la côte deuxième surprise, le brouillard, dense et fatiguant à la fois. Ce brouillard va me tenir jusqu'au Havre.

Au port, je passe d'abord au bureau du centre routier. J'ai ainsi mon ordre de mission, qui ne me plait pas du tout, mais c'est comme çà. Comme je vidais au terminal de France, je devais reprendre sur place un autre container pour vider à coté d'Azay le Rideau (37), demain matin. Ensuite je devais remonter au Havre et alors reprendre un container pour Elven, comme je l'ai fait souvent. Le hic, c'est que je vais me retrouver demain soir au bout de mes heures bien avant Rennes et alors je rentrerais une fois de plus le samedi.

Il est alors 11h30, et je suis au terminal de France. Si mon container de bois est bon à rentrer, celui que je dois reprendre n'est pas bon à sortir. Faut attendre. J'attends. A 13h35, je retourne, c'est toujours pareil. Je rappelle au bureau et du coup on me change de tour. Mon moral remonte. Je vais donc vider mon container, puis je vais au terminal de l'Océan ex Bouguainville pour en reprendre un autre à vider demain matin 8h, chez mon affréteur à Bazouges (35). C'est quand même beaucoup mieux. Même si ensuite je le remonte aussi au Havre pour reprendre mon container d'Elven.

Je suis arrivé à Précey, près du Mt St Michel, vers 18h. J'étais crevé, fatigué, j'ai d'ailleurs eu du mal à aller jusqu'au bout. A peine arrivé,
j'ai dormi sur le volant. Maintenant il est 21h, j'ai été manger, ça va mieux. J'espère bien dormir. Il ne fait pas chaud, +5°, mais le temps est
clair en Bretagne.

Chargement du bois au petit
jour.

Brouillard en Normandie

Vendredi 15

Début: 07h16 Fin: 20h51
Conduite: 09h30 Km: 663

Il n'a pas fait chaud dans la nuit. Le matin tout était blanc. Mais il faut y aller quand même. Au bout d'une trentaine de kilomètres, j'arrive chez mon client qui est en fait le siège social de mon affréteur. Je passe par le petite route derrière afin d'être dans le bon sens pour me mettre à la rampe. Manque de chance cette fois, c'est au quai que je vais. Donc je refais un tour pour rien. Une fois à quai, il n'y en a pas pour longtemps à vider, ce sont des palettes.

A 8h55 je reprends la route du Havre. En Bretagne le jour est levé et le temps est relativement beau. Dès que je passe en Normandie, c'est encore le brouillard, le temps froid et gris et avec en plus un peu de vent. Je suis désolé pour Laety, mais c'est pourtant la vérité. Je m'arrête à la Bp après Caen pour une coupure et pour manger, il est environ 11h. J'en profite pour téléphoner et avoir mon n° de container à sortir. J'ai le n°, mais par contre il n'est pas encore bon à sortir et en plus il y a une visite sanitaire à faire ensuite. Ben, je ne suis pas rentré moi.

J'arrive donc vers les 12h30 chez Medrepair pour restituer mon container. Une formalité. Entre temps mon container était bon à sortir, alors je file au terminal de l'Atlantique et comme il n'y a personne, je le sors pour 13h15 environ. Je voulais aller faire laver le camion, mais comme le RdV pour la visite sanitaire était à 14h je préfère assurer et y aller de suite. Bien sûr je suis en avance, et j'attends. 14h personne, 14h15 personne. Je téléphone et le gars arrive à la demie. Le temps de se mettre à quai, que le gars va chercher l'inspecteur, etc. Que l'inspecteur ne regarde que l'étiquette du dernier big bag, sans même contrôler ce qu'il y a dedans et je repars de là à 15h20. Bonjour l'attente.

Je repars donc dans le brouillard et le froid. Je passe Caen sans soucis, malgré la circulation et j'opte pour faire une coupure de 30 minute à la Shell de la Vire Gouvet. C'est plein de touristes du dimanche, bref des Parigots, quoi. La station n'est pas terrible, c'est cher (normal chez
Shell). A titre indicatif le bidon d'ad blue en 5l, est vendu 10,50 €, soit plus de 2€ le litre, alors que nous l'avons à 0,40€ à la maison.

Une fois reparti, je ne suis pas loin de la Bretagne. D'ailleurs en arrivant à Avranches, je vois au loin des lueurs de soleil. Problème, c'est
qu'il est 18h30 et que la nuit tombe. Je vais donc faire le parcours breton sous un ciel clair mais dans la nuit.

Pour 20h50 j'arrive à la maison. Entre temps mon affréteur m'avait appelé, au lieu de livrer lundi matin à 9h comme d'habitude, l'usine a
demandée le container pour 7h. Il va falloir que je me lève de bonne heure.
Pffffuuuuu!!!!

Encore du brouillard en Normandie

Samedi 16
Dimanche 17

Lundi 18

Début: 05h59 Fin: 18h28 Conduite: 06h17 Km: 437

Donc debout à 5h20 ce matin. J'arrive devant l'usine d'Elven, à 6h40. La barrière étant toujours fermée, je vais à l'interphone. J'explique mon cas et le gars me réponds d'attendre 8h. Je hausse la voix et je retourne au camion, car je ne peux rien faire d'autre. 2 ou 3 minutes plus tard, la barrière s'ouvre. Je rentre et je vais au bureau. Soi-disant que personne ne l'avait prévenu. Une fois à quai pourtant le chargement était dans l'ordinateur pour le pointage, de même que celui d'un deuxième container qui devait arriver dans la journée. Bref à 7h30 je repartais.

Ayant un peu de temps, je m'arrête prendre un café et je vais pour 8h15 chez Fraikin à Vannes, pour prendre deux ampoules de code, car j'en avais une qui avait lâchée dans la semaine. Ensuite je vais chez Todd, pour faire laver l'ensemble. Pas cher, mais très mal fait. Juste le tour du camion, l'arrière de la cabine est sale, l'intérieur du chassis aussi, je n'y reviendrais plus.

Direction Rennes, en passant par Ploërmel pour faire le plein. Passons aussi sur le prix du gas-oil, il a augmenté. A 11h15 arrêt casse-croûte et j'arrive à 12h30 chez Euromaster à Rennes. Bien sûr c'est fermé. J'en profite pour mettre mes tapis neufs anti-salissures. 13h30, les gars se
mettent au travail. Quatre pneux neufs sur les six.

15h15, je repars. Je serais relativement de bonne heure au Havre, mais je ne pourrais rien faire, car le parc privé pour restituer mon container vide ferme à 18h. Il fait beau et il y a du soleil. Après Avranches, je suis obligé de m'arrêter dormir sur le volant. Au bout d'un quart d'heure, le téléphone sonne. C'est mon affréteur qui me donne le programme de demain. Chargement à Spay (72), pour Schangaï. Mais à ramener au Havre après.

Toute la journée il a fait beau, je n'ose espérer que l'hiver soit fini. J'arrive pour 18h30 au centre routier du Havre, je vais au bureau puis, je
vais à la soupe. Enfin je vais pouvoir passer une bonne nuit.

Passage au lavage.

Mardi 19

Début: 07h27 Fin: 19h39 Conduite: 08h04 Km 530:

Ce matin départ tranquille à 7h30. Dix minutes plus tard, j'arrivais devant le parc privé pour restituer mon container. Il n'y avait que deux camions devant. On attends 8h que ça ouvre. Il ne faut pas longtemps pour enlever le mien. Puis je vais dans un autre parc, TCSI. Je rejoins mon gars qui va faire le même boulot que moi. Il est juste devant moi à attendre son container. Puis une fois qu'on les a sur le dos, on va prendre un café au bar du coin.

Pour 9h15, je prends la route lui, s'arrête prendre du gas-oil chez Leclerc à Honfleur. A priori le gas-oil est en train de battre des records
de prix encore, les boules. Un petit arrêt à l'aire d'Alençon pour acheter une baguette de pain et pour 12h30 je suis dans l'usine près du Mans. Je vais au bureau, mais il faut attendre 13h, l'ouverture.

Ca ne se passe pas trop mal, puisqu'à 14h50 je repartais. Le temps est beau, le mer est belle, donc tout va bien. Une petite pause à l'aire des
Haras et direct le terminal de Normandie au Havre.

Arrivée vers les 18h. Je suis étonné, pas un chat. Personne aux aubettes. Je fais les formalités nécéssaires et je vais sur zone. Juste deux ou trois camions c'est tout. Je vide donc mon container et sur place je reprends un autre vide pour aller charger demain à la même usine près du Mans. Du bon boulot s'il n'y aurait pas l'autoroute à payer. 18h30, je repars à vide, donc. Sur le pont de Normandie je croise mon fils qui descendait vers le port. Lui aussi change de container au même endroit et retourne près du Mans comme moi. Seulement les horaires de nos RdV sont à 8h30 et 9h.

Je pousse jusqu'au Bretagne près de Bernay, pour manger et dormir. J'ai mis le réveil à 5h50. Il faut environ deux heures de route pour y aller, donc ça devrait le faire pour 8h30.

On attends l'ouverture.

Mercredi 20

Début: 06h17 Fin: 19h35 Conduite: 08h09 Km 558:

Départ ce matin à 6h et quart, sous la pluie et la brume. bref ce n'est pas rigolo du tout. Mais il faut faire avec. Je me suis aperçu hier et ça se
confirme aujourd'hui, qu'il y a comme des problèmes sur cette autoroute entre Bernay et Alençon. Sur à peine 100 km, j'ai compté cinq endroits où l'accotement à été sérieusement charrué par des camions qui se sont enlisés. Cela est dû à la fatigue certainement et à l'endormissement des chauffeurs. Mais aussi à cause du manque de parking. En effet il n'y a pour ainsi dire pas de place de parking ou très peu. D'ailleurs il est courant de voir la nuit les camions stationnés sur les refuges sur le bord des voies. Cela est dû aussi à l'étroitesse de la bande d'arrêt d'urgence, si elle fait 1m 50, c'est un maximum. Maintenant je me suis aperçu aussi ce matin, que la voie de gauche est plus petite que le voie de droite. Il me sembalit aussi que ça faisait juste quand on doublait un autre camion, mais maintenant c'est confirmé. J'ai pris des points de repères dans les rétros et j'ai profité d'être seul à rouler pour tester la voie de gauche. C'est dingue de voir çà, une autoroute construite au rabais, mais avec des péages qui sont parmis les plus chers de France. Il y a comme un parfum d'arnaque là dedans et le jour où il y aura un accident grave, j'aimerais bien que la Sté ALIS soit mise en cause.

Bref j'arrive donc près du Mans pour les 8h30 comme prévu. Contrôle du container, mise à quai chargement et tout, et tout. Je ressors de là vers 11h et des brouettes. Direction Le Havre. Etant donné qu'une grève des dockers est prévue pour vendredi, et que le boulot est hyper calme cette semaine, je négoçie un retour vers la Bretagne, plutôt qu'un voyage sur Arpajon ou Lieusaint, les deux étant dans la banlieue parisienne.

En arrivant je passe au centre routier pour les papiers, et pour avoir les consignes de chargement. Il y a un tour pour Montaigu (85), en dessous de Nantes et un Quimperlé (29). Arrivée au terminal de Normandie, vers les 15h30, il n'y a presque personne. Pas comme hier, puisque cette fois il y a deux camions devant. Mais ça ne traine pas . Le Quimperlé a été choisi par mon fils, donc je prends l'autre. Nous rechargeons tout les deux au terminal de l'Europe, lui en zone 4 et moi en zone 3. En zone 4, c'est la queue comme souvent. Par contre sur la 3 il y a du monde, mais j'attends quand même 2h avant d'avoir mon container. J'ai pu voir passer mon fils devant moi bien avant que je reparte. D'ailleurs la file d'attente de la zone 2 passait devant la zone 3 et faisait double file avec la file d'attente de la zone 3. En somme c'était la zone quoi, le bordel.

Pour 18h je partais enfin. Je pense que ce sera comme çà demain aussi. J'ai entendu dire que le plus grand navire du monde porte-containers, devait arrivé au Havre ce week-end et du fait de la grève, aurait été détourné sur Anvers ou Rotterdam. Si c'est vrai, bravo les dockers et leur CGT de merde. A force de tout vouloir, ils sont en train de détruire l'économie portuaire de la France, et leur boulot avec. Sont ils assez intelligents pour comprendre çà? Je me le demande.

C'est donc remonté à bloc, que je descends jusqu'au Guilberville, au relais pour manger et dormir. Demain debout à 5h30 et départ à 5h50. A
quelques heures près, j'aurais pu voir Phil 26, mais vu l'horaire de mon RdV, je ne pourrais pas attendre. Dommage.

Pluie vers Alençon.

Un Espagnol qui sait se ranger!

Les aires de repos manquent de place.

A l'Europe, mon fils me passe devant.

Jeudi 21

Début: 05h52 Fin: 17h12 Conduite: 07h59 Km: 577

Départ à 5h52 précise. Rien de bien spécial à signaler encore, mis à part le brouillard. Ce n'est pas trop épais mais par endroits, il faut lever le pied quand même. Enfin je lève le pied, ce n'est pas le cas de tout le monde. La route, la route et la routine. J'arrive à Rennes de bonne heure et ça passe sans problème. Une fois passé Rennes, je pensais pouvoir écrire qu'en Bretagne le temps était clair et beau. manque de chance, s'il fait beau, le brouillard retombe.

Vers 9h, je sors de Nantes, c'est la purée de pois. Greg 85 m'appelle pour le Rdv chez le client. J'arrive à 9h35, soit cinq minutes de retard.
Heureusement que mon fils m'avait expliqué avant où se trouvait cette boite, car je ne voyais rien du tout ou presque. De plus le nom de la rue, n'était pas indiqué sur le GPS. Bref une bonne heure et demie plus tard, je repartais. Le temps était redevenu clair. Je m'arrête pour manger à la Total avant Nantes. Après je n'aurais pas le temps et ça ne m'intéresse pas de manger dans une salle bruyante pleine de chauffeurs routiers.

J'arrive donc à Janzé près de Rennes juste avant 14h, afin de laisser mon container. Je file ensuite à Bréal chez Aubin pour en récupérer un autre vide afin de charger lundi à Quimperlé (29). Surprise, je vois sur le parking dix tracteurs de décrochés. Les gars sont en Rtt ou en congés. Il n'y a pas de boulot en containers. Je sais que cette semaine est vraiment calme, mais à ce point....

On me mets un beau container tout gris, mais presque neuf. Puis quand je récupère les références de chargement, je m'aperçois que je ne charge qu'à 14h30 lundi. Moi qui comptais faire une semaine de 3000 bornes pour compenser ma journée de vendredi à ne rien faire, je sens que ça ne sera pas le cas.

Ensuite c'est un retour tranquille à la maison. Bref une journée banale, mais banale. D'autant plus banale que je viens de lire sur le site le résumé du tour de Finlande qu'a fait PKW. Ca donne envie ces trajets tranquilles sans disques.

Chez Total, les poubelles sont près
des PL.

Route terreuse, on se croirait en
France.

Léger problème, j'ai fait ma BA pour
qu'il puisse reculer.

Vendredi 22
Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

Début: 09h04 Fin: 20h50 Conduite: 07h36 Km: 576

Malgré un week-end à rallonge, je n'ai pas vu le temps passé. Il faut reprendre le boulot. J'avais donc un container vide et je devais charger à Quimperlé (29), pour 14h30. Plutôt que glander à la maison toute la matinée, je suis parti vers les 9h. J'ai fait un arrêt au relais routier les
"Dauphins", près d'Hennebont. C'est tout neuf et je n'étais jamais allé. Ca à l'air d'autant bien, que la serveuse est gentille et jolie à la fois. Le
cadre est sympa, mais manque un peu de lumière. La bouffe, je ne sais pas, car je n'avais pris qu'un café.

Avec tout çà, j'arrive vers 11h à l'usine de Quimperlé. A l'accueil on prévient les expéditions et j'apprends alors, que mon chargement est dans un dépot à Rédéné. Le pire, c'est que je suis passé devant et dans l'histoire, j'ai fait 30 km pour rien. Depuis que le chef est parti en retraite, c'est le bordel à l'usine. Ce genre de contre-temps arrive un peu trop souvent.

11h30, je suis attendu au dépot. Mise à quai et chargement. Pour midi je suis presque chargé. Je dis presque, car il me manque 1 palette sur les 40 que je devais prendre. La palette, est en cours de fabrication à l'usine. Elle doit venir par une navette, mais à 14h. Je n'ai rien à dire puisque je devais charger à 14h30, mais c'est con quand même.

14h25, je pars enfin. Un petit arrêt pour faire le plein de gas-oil chez Elf: 1,199 € le litre. Et c'est reparti. En route je sens des odeurs de
gas-oil, je pense avoir marché dans une flaque de carburant.

Arrêt et coupure à l'aire du Mt St Michel, il y a toujours cette odeur. 20h50, j'arrive au centre routier du Havre. Il fait nuit bien sûr. Je vais
manger et c'est alors que je m'aperçois que l'odeur venait de mon pantalon. Il y a quelques taches dessus. Je n'ai plus qu'à me changer. Heureusement que j'en ai un autre au cas où.

Demain, je dois aller charger au Mans, comme la semaine dernière. Ensuite, j'espère bien faire un grand tour, car vu le prix du gas-oil, il
faut que l'on fasse un minimum de 2700 km payants par semaine. Ca va faire beaucoup de route, mais pour l'instant on n'a pas le choix. Le troisième camion, n'est plus d'actualité, tout cela à cause du prix du carburant.

Le pont de Normandie. Photo
loupée.

Mardi 26

Début: 06h57 Fin: 19h12 Conduite: 08h01 Km: 496

Ce matin, il pleut et il y a du vent. Départ du centre routier vers 7h. J'arrive au terminal de Normandie un petit quart d'heure plus tard. Bizarre, pas un seul camion et le bureau d'entrée est fermé sans lumière. J'ai regardé l'heure. Normalement c'est ouvert à cette heure ci. Cinq minutes plus tard, je vois arriver deux gars, qui ouvrent la guitoune. Le temps qu'ils allument les ordinateurs, il faut bien cinq minutes de plus. J'ai mon autorisation de vider et je vais sur la zone 25. Pas longtemps après un cavalier vient m'enlever mon container. Je ressorts et je ne vois toujours pas de camion. J'étais le seul sur le terminal jusqu'à 7h35. Manifestement il ne doit pas y avoir trop de boulot.

J'arrive ensuite chez TCSI, pour prendre un container afin de charger près du Mans, comme la semaine dernière. Un petit café, puis passage au bureau et me voila parti. Je traine, je traine. Si bien que j'arrive à l'usine à 12h54 pour un RdV à 13h. Il était temps quand même.

Pratiquement aussitôt je me mets à quai. Un peu plus tard quatre autres camions viennent charger, mais, moi ils m'ont commencé aussitôt. Cela ne change pas grand chose, puisqu'il faut attendre 14h30 avant de pouvoir plomber le container. Ensuite il faut attendre les papiers de douane; Je les ai eu le premier. A 14h45 je repartais.

J'enquille l'autoroute, petit arrêt café à l'aire des Haras, et j'arrive pour 18h au terminal de Normandie, encore. S'il y a 5 camions sur le
terminal, c'est un maximum. Autant dire, que je ne traine pas. Surtout que demain je dois faire exactement la même chose. C'est à dire prendre un container vide chez TCSI et aller le charger près du Mans à 13h. Seulement je suis arrivé ce soir au parc privé à 18h50 et j'ai pu avoir mon container vide. Donc demain, je partirais vers 7h. Normalement je pense arriver vers les 11h au Mans et peut-être que je vais pouvoir charger avant midi. Mais çà, c'est une autre histoire.

Entre temps, j'ai eu une bonne nouvelle, suite à ma demande, le prix au km va augmenter un peu. Je ne sais pas de combien, mais il était temps, car à cause du gas-oil, ça devient limite. D'ailleurs j'en étais à me renseigner sur des tractions de containers sur d'autres régions que la notre. Chez nous il y a de la concurrence, les prix sont à la baisse.

Ce soir la pluie s'est calmée, et je suis au centre routier.

On attend l'ouverture chez
TCSI

Il pleut aussi en Normandie

Mercredi 27

Début: 06h58 Fin: 20h00 Conduite: 09h40 Km: 675

Départ à l'heure prévue. Rien de bien spécial. Il pleut encore, mais moins fort qu'hier. D'ailleurs la consommation s'en ressent, c'est nettement meilleur. J'ai fait un exploit, je ne me suis pas arrêté en route pour prendre un autre café, après mon petit-dèj. Résultat à 10h tapante je rentre dans l'usine près du Mans, pour charger. Il y a d'autres camions devant, mais ça va vite. Pour midi tout le monde était parti, même ceux qui sont arrivés après moi. Tout le monde sauf moi. J'avais mes papiers, mais je suis resté sur le parking pour manger tranquillement.

Ensuite remontée vers Le Havre, relax. C'est à dire pied presque au plancher, 89 sur l'autoroute. Par contre je commence à en avoir marre de tous ces Portuguais, Espagnols et autres Hollandais, qui doublent à 100. Il y a même eu un Irlandais avec des plaques orange de produits disont dangereux qui devait rouler royalement à 110. Pas de complexe le mec. Mais que font les contrôleurs? Qu'ils sont à disques ou à cartes, ça doit bien se voir lors d'un contrôle que les limiteurs sont sautés. On voit même de plus en plus de Français dans ce cas là aussi. C'est pénible à force.

Bon après un arrêt comme hier à l'aire des Haras, j'arrive au terminal de Normandie vers 15h45. Il n'y a encore personne, ou presque. Un tour
exactement comme hier, quoi. Ensuite par contre, je dois reprendre une autre boite à l'Europe. En passant sous un pont, je vois qu'il y a encore un bouchon en zone 4. Je me pointe à l'ordinateur et je vais à la zone..............................1. Ouais!!!!!!

Il n'y a pas beaucoup de monde là bas et en trainant un peu, j'arrive à rester trente minutes sur place, le temps de la coupure. Je vais ensuite au bureau, au centre routier. Mais bien sûr le pont rouge est ouvert, ou fermé suivant la manière dont on voit la chose. Bref , c'est le feu rouge. Je perds un quart d'heure. Vite fait je monte mes papiers et je repars.

Je dois vider demain matin à Tours (37), à 8h. Ensuite ce sera un retour à vide au Havre. Ce n'est pas plus mal, car il y a lourd dans le container. Je suis obligé de prendre l'autoroute encore. Cette semaine, ça va me coûter cher. Heureusement que mon gars se fait de la Bretagne, où il n'y a pas de péage, ça va compenser.

J'arrive donc au Mans à 20h pile, il pleut, il fait nuit, j'ai faim et j'ai envie de dormir. Bonne nuit.

Autoroute ALIS, ça manque de
parking

Pont rouge au Havre

Jeudi 28

Début: 06h16 Fin: 20h14 Conduite: 08h30 Km: 603

Ce matin à 6h00, j'étais le premier client à l'ouverture de l'Arche pour le café. Un quart d'heure plus tard je pars dans le brouillard. Et oui
brouillard dans la nuit. Mais il y a de la visibilité quand même. Une vingtaine de km après Le Mans, ce n'est plus du brouillard, mais de la
pluie. Pas marrant tout çà. Finalement j'arrive à l'adresse du client à Joué les Tours. Le problème, c'est que la rue en question donne dans le parking d'un Super U. Je vais à la réception des marchandises pour me renseigner. La dame m'explique gentiment que mon client se trouve derrière et que je peux passer par le parking. Seulement, la construction de ce magasin a absorbé une partie de la rue. La prochaine fois, il va falloir aller au carrefour plus loin et prendre une autre rue à gauche. Sacré GPS, tu ne me l'avais pas dit, çà.

Une fois à quai et vu les petits cartons en vrac, j'ai eu le temps de revenir faire mes courses dans le magasin. A 11h j'étais enfin vide. 3h pour
vider, ils n'ont pas trainés les gars. Sous la pluie je vais au Leclerc de la Ville aux Dames, dans la banlieue de Tours. J'y prends 300 litres de
gas-oil et je reviens ensuite sur l'autoroute direction Le Mans.

Arrêt pour manger à l'aire de repos du Mans, où j'avais passé la nuit. Je m'aperçois, que le parking PL a été sérieusement agrandi de ce coté là. Ensuite je me dépêche car j'ai du boulot. Un quart d'heure d'arrêt à l'aire des Haras, et pour 16h30, me voici sur le terminal de l'Europe au Havre. Je vais cette fois en zone 2 pour vider mon container. Le temps de tout faire j'y passe plus d'une demie-heure.

Ensuite direction le terminal de France. Il n'y a pas trop de monde, mais les emplacements sont pratiquement complet. J'en profite pour faire ma coupure de trente minutes en attendant. Au bout d'un moment je vois arriver le deuxième SLBS. Dix minutes plus tard je le vois repartir avec son container. Le petit con, et moi je suis depuis une demie-heure et j'attends toujours. Il se permet même de me narguer en klaxonnant.

18h35 je sors enfin. Je dois avoir 12 tonnes dedans, ça roule bien. Mais par contre je dois être à 8h demain matin entre Nantes et Pornic (44). Là ça ne va pas le faire, 9h oui, mais pas 8. Je vais donc au Guilberville pour manger et dormir. Là bas, pas de Phil 26.

J'ai appris une chose aussi qui me fait vachement plaisir, regardez moi comme je suis heureux. On redécolle dimanche soir mon fils et moi et pour tirer toute la nuit. On doit charger lundi matin près de Moulins (03). Enfin, ça va faire des bornes, mais comme ce devrait être occasionnel, ça me suffira largement.

Joué les Tours, en
livraison

Vendredi 29

Début: 05h17 Fin: 11h46 Conduite: 05h01 Km: 381

Réveil un peu difficile quand même, je l'avoue. C'est vrai qu'à 4h50, ça fait un peu tôt. Après le café et le rasage du pilote, je prends la route.
Il fait nuit, mais relativement sec. Au niveau d'Avranches mon gars me téléphone, il est dix minutes derrière moi. Son arrêt était à la Shell de
Gouvets, un peu après le Guilberville. Il a horreur de manger avec les routiers. Il a la même impréssion que moi: c'est pénible de manger avec des grandes gueules. De plus, comme il a des problèmes auditifs suite à son accident, il supporte mal les salles de restaurant où il y a du bruit. C'est vrai que par moment, c'est infernal le boucan que ça fait, les routiers.

Bref au lever du jour entre Rennes et Nantes, il pleut. Bien sûr, j'étais en Bretagne, mais ce qui me console, c'est que c'est aussi dans toute la
France qu'il pleut. Un point partout. Sinon, je sens que je vais devenir un fervent anti-camions moi aussi. Ce matin c'est un R 380 ou quelque chose comme çà qui m'a doublé à plus de 100 sur l'autoroute, et derrière je vous le donne en mille, une citerne d'essence. Puis en arrivant sur Nantes un Premium, neuf ou du moins récent, idem, et avec des plaques orange. Ca devient dur de garder son calme dans ces conditions. Alors pourquoi s'emmerder à essayer de défendre la cause de untel ou unetel qui se fait saquer par un flic, lorsqu'on voit des rigolos comme çà. C'est un coup à les laisser se demmerder tout seuls.

Malgré mon retard, car je devais être à 8h chez le client, je m'arrête pour initialement prendre un autre petit-dèj à Nozay. Je vais donc au bar. Il y a du monde, normal il est 7h30. J'en profite pour aller aux toilettes, en revenant au bar. Il n'y a même plus de place de libre. Du coup je m'en vais sans mon café.

Traversée de Nantes sans problème. Pourtant il est 8h10, ce n'est pas toujours comme çà. J'arrive à 8h45 chez mon client, entre Nantes et Pornic. Personne ne dit rien sur mon retard, tant mieux. On ouvre les portes, ce sont des palettes. Super. En moins d'une heure le camion est vide. Je téléphone au Havre, et c'est confirmé pour dimanche soir. Nous devons être sur place près de Moulins à 9h et à 10h pour charger des troncs d'arbres. nous ne serons pas seuls, car il y en a eu aujourd'hui de chargés et lundi il y en aura d'autres.

Je rentre ensuite à la maison. Il est à peine midi et la semaine de conduite est finie. Enfin presque, car demain il va falloir aller faire le
plein de gas-oil, dimanche tout sera fermé

Pont de St Nazaire 44

Les chantiers de
l'atlantique

Le paquebot de Phil et Bibi
est prêt.

Ca a de la gueule quand même.