Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Mars 2008
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Samedi 1
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Dimanche 2
Bon c'est donc avec la hargne d'un travailleur que je pars à 22h00
pétante. Le temps est clair. Une minute avant, mon gars m'a téléphoné pour
voir voir si j'étais prêt. 14 minutes plus tard, je le rejoins sur la voie
express direction Nantes. Nous convenons de prendre un café au Relais de
Beaulieu. C'est loupé, c'est fermé le dimanche soir. Tant pis, on continu.
Nous passons Nantes, puis Cholet. A peine étions nous en France, que voila
la pluie. Je suis en deuxième position et j'en prend plein la gueule tout le
long de la route.
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Lundi 3

Début: 21h45 Fin: 11h53 Conduite: 08h42
Km: 665
En arrivant à Tours nous prenons la nouvelle autoroute qui rejoins
Vierzon. C'est un fait que dans notre sens, ça nous fait gagner du temps.
Nous arrivons à la première station, il est 2h du matin. Petite sieste, ça
va faire du bien. Une heure et quart plus tard, debout. La station possédant
un bar ouvert toute la nuit, on va prendre un café. Pas de croissants, car
le boulanger doit arriver vingt minutes plus tard. Nous n'attendons pas, on
repart.
A Sancoins, je suis toujours mon fils, mais j'ai du mal. Non pas que je
suis fatigué, mais il est toujours pied au plancher. Je ne fais pas la
course. Surtout que nous coupons par des petites routes pour éviter le
fameux pont à 16t. Enfin pour 6h45 nous arrivons au but, à savoir le chemin
forestier, où nous avions RdV. Il fait nuit et on se demande vraiment ce
qu'on fait sur ces petites routes. Mon fils va dans la couchette dormir. Moi
je vais faire un tour à pied pour tâter le terrain. Il y a des troncs
d'arbres partout. Au bout d'un moment je dors sur le volant. Vers 8h,
j'entends marcher dans les feuilles. Je regarde, c'est un bucheron qui est
là. Il me dit que le camion grue qui doit nous charger est à l'autre bout du chemin forestier. On y va. Il y a deux ou trois km à faire, ça passe mais le
chemin est interdit au plus de 3t5, c'est pour dire la largeur qu'il y
avait.
En arrivant le gars était en train de charger un autre container, un gars
de Lyon, qui devra par la suite aller au Havre lui aussi. Son Rdv était à
7h. Mais à priori il attendait sur une autre route, comme nous, et il a du
s'engueuler avec le grutier. A voir sur les photos, le camion qui nous
charge la bête, un 560 Scania en 8X4, avec grue et une grumière
téléscopique avec deux éssieux vireurs. L'ensemble pèse 32 tonnes à vide et
roule couramment à 90 tonnes............................ en forêt (bien sûr
!!). La valeur de l'engin, 400 000 € HT ( 2 500 000 FF). Comme quoi ça paye
bien le bois, mieux que les transports de containers.
Bref à chaque container, le gars part en forêt charger son camion et
revient. Ca ne traine pas trop car vers 10h20 je partais. Un autre container
du 49 était arrivé entre temps. Sur la route du retour, je croiserais
d'autres camins de mon affréteur. Si je comprends bien, ce sont les affrétés
qui ont eu des RdV les plus tôt, les chauffeurs sont partis plus tard, afin
de charger en début d'après-midi. Des planqués les chauffeurs, je vous le
dis. Lol
Ensuite je rejoins mon fils à la Shell sur l'autoroute entre Bourges et
Vierzon. Il est à peine midi, je mange mon casse-croute et je vais dormir un
peu. Ce soir, ou demain matin (au choix), c'est debout à 0h30 et départ à 1h
du matin. Nous devons donc vider au Havre et ensuite nous rechargons à 13h,
près du Mans. Encore une bonne journée qui s'annonce.
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Chargement du bois.
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Mardi 4

Début: 00h55 Fin: 16h01 Conduite: 10h12
Km: 703
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la nuit a été courte. Malgré un
retour dans la couchette vers les 21h. Debout à 0h30 et départ à 1h du
matin. Il ne fait pas chaud, 2 à 3°, c'est tout. Par contre pas beaucoup de
circulation. On part ensemble mon gars et moi, lui devant et on discute un
peu à la CB. Je me contente de suivre ses feux rouges. C'est pas trop
fatiguant, mais à force on a tendance à se relâcher dans la conduite quand
même.
Une fois passés Orléans, nous sortons à Artenay. Maintenant c'est de la
nationale. Je le laisse partir devant. Je suis plus cool que lui. On passe
Chartres, puis Dreux. D'ailleurs durant la traversée de Dreux, il me
téléphone, car la Cb ne capte plus. Il passe devant la Total qui est à
quelques km plus loin. Il m'a mis environ cinq minutes dans la vue. Je
pensais m'arrêter à cette station pour une coupure, mais elle est fermée et
le parking est plein. Lui continu et moi je vais à Tivoly. Il y a un parking
avec de la place. Je me mets le nez dans la haie et coucouche panier, il est
4h du matin, on a bien roulé. Une heure plus tard, je me lève et vais enfin
prendre un petit-dèj. Ensuite c'est reparti.
Il y a du grésil qui tombe au niveau de Rouen. Les saleuses sont en
action. Avec tout çà, j'arrive à 7h10 au terminal de France. Pas grand
monde, c'est bien. Pas de trace de mon fils, je suis le premier. 5 minutes
d'attente en zone et on m'enlève mon container. Par contre derrière moi il y
a une affluence de camions de dockers, bizarre. En ressortant je vois le
deuxième SLBS sur le parking d'entrée.
J'arrive vers 7h45 chez TCSI. Il y a 4 camions devant. Ca ouvre à 8h,
donc il faut attendre. On me donne un container bleu et je vais au centre
routier pour les papiers. Petit café et je repars. J'arrive au Bretagne près
de Bernay pour 10h. Coupure de trente minutes et achat d'un sandwich. Pour
12h30 j'arrive à l'usine du Mans. Il faut attendre 13h, mais ça je le savais
déja.
Un peu plus tard, mon gars arrive à son tour. 13h10, on se mets à quai et
on attends ensuite 14h30 l'autorisation de la douane pour mettre les scellés
sur le container. 15h, on s'en va de l'usine. Nous décidons de nous arrêter à l'aire de la Dentelle d'Alençon. Il y a une heure de route à faire. Mon
gars a de la marge, mais moi il ne me reste que 58 minutes de conduite. Je
n'ai pas le choix et c'est pied dedans que je termine ma journée. Résultat
une bonne dizaine de minutes en trop. Mais que faire? S'arrêter sur la bande
d'arrête d'urgence jusqu'à demain matin? Non.
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Grésil près de Bernay


Le maniaque de chez SLBS
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Mercredi 5

Début: 04h50 Fin: 18h06 Conduite: 09h29
Km: 644
Debout à 4h30 et après un café du distributeur de la station, à 4h50 je
partais. Il n'a pas fait chaud dans la nuit. Au niveau de Gaçé, il faisait
+3° et une espèce de merde genre grésil tombait du ciel. Une fois sortie de
l'autoroute, je m'arrête au Bretagne pour prendre un vrai café avec
croissant. C'est à ce moment là que ma progéniture me passe devant. Ensuite,
arrivée sans encombre au terminal de Normandie vers les 7h10. Personne
devant. Décidemment, on se demande même s'il y a des bateaux qui arrivent.
Pas de temps perdu pour vider. Par la suite je me sépare enfin de mon
fils. Lui part chercher un container pour livrer à Gonesse en banlieue
parisienne, puis il ira ensuite en Belgique à Eupen. Son premier tout en
inter. Quant à moi, après un rapide passage au bureau afin de donner les
documents pour la douane, je vais chez Arnal, dans un dépot privé pour
prendre un container. J'ai eu le droit d'avoir un beau tout neuf, avec des
lettres en arabe dessus. Je dois charger à 14h à Pontivy (56), pour Jeddah
en Arabie Séoudite. En temps normal, si l'on peut dire, ce serait un voyage
pour la Stouff, çà.
Bon, il est déja 9 h du matin, il y a environ 4h30 de route à faire et
j'ai aussi une demie-heure de coupure à faire. Je me dépêche et j'arrête à
la Esso avant Caen. Je mange un sandwich "centre routier du Havre", et je
vais au café. Je reviens ensuite et j'ai alors 35 minutes de coupure. La
route se déroule normalement et je ne peux m'empêcher de faire une photo du
ciel bleu de Bretagne, histoire de narguer les routiers du sud où il fait
tempête.
Rennes, Loudéac et enfin Pontivy. Je connaissais l'usine, ce qui est un
avantage et je rentre dans la cour à .................14h02. Toujours
ponctuel. Au quai, il y a déja un container. Mais au bout de 10 minutes, il
s'en va et je prends sa place. Ce sont des palettes et en une demie-heure
l'affaire est faite. Je repasse à la bascule: 17,5 tonnes de tare plus 24,5
de marchandise, ça nous fait un petit supplément. Il va falloir que je me
décide à acheter des gyrophares et des panneaux "convoi exceptionnel". Ils
sont obligatoire au dessus de 40 t.
Du coup ayant fait quinze minutes de coupure à l'usine, je dois faire les
trente autres avant de partir, car j'étais rendu au bout. Ensuite je me
trouve un resto sympa, comme il y en a en Bretagne et c'est dodo jusqu'à
demain matin.
Enfin dormir, dormir, dormir.
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Soleil, soleil!
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Jeudi 6

Début: 06h00 Fin: 19h41 Conduite: 09h30
Km: 687
Ce matin c'est un départ à 6h tranquille, je ne suis pas trop pressé. Ca
vaut mieux, car avec le poids qu'il y a à trainer, la conso va en prendre un
coup. Je m'arrête dans mes endroits favoris, à savoir l'aire du Mt St
Michel. Puis après Caen à la BP. C'est d'ailleurs là que je mange. Tout çà
me fait arriver au terminal de Normandie à midi et demi. Mauvaise nouvelle,
mon container n'est pas annonçé. J'appelle aussitôt mon affréteur, qui lui
appelle la compagnie. Mais bien sûr, personne. Il faut attendre 14h. Bref le
temps que tout ce fasse et que je vide, il est plus de 14h30. Je sens que je
vais être encore à la bourre à cause de quelques bureaucrates qui ne font
pas leur travail correctement.
Je vais comme prévu au terminal de l'Atlantique, où je doit prendre deux
containers de 20 pieds pour le même client à Vannes (56). Deux non pas en
69, mais tête bêche. Oui je sais mon humour est nul. C'est à dire que celui
de derrière à les portes à l'arrière comme d'hab. Mais celui de devant à les
portes......devant. Je vais ensuite au bureau. C'est là que j'apprends que
le client ne vide qu'à quai. Autrement dit le container de devant sera à
déposer au siège de mon affréteur à Bazouges (35). Ok, d'accord, mais il est
presque 16h, dans l'histoire.
Sans trainer, et heureusement qu'ils n'étaient pas lourds, je suis arrivé
à Bazouges à 18h50. Le gars m'attendait quand même, mais bon, ce n'est pas
une raison non plus de flemmarder.
Cinq minutes plus tard, hop il est parti le container. J'avance le
chariot où était posé le deuxième container et me voila reparti. Direction
le centre routier de Rennes. 45 minutes plus tard, j'y suis. mais horreur,
je m'aperçois que j'ai fais 9h30 de conduite. C'est que c'est la troisième
fois depuis le début de la semaine que je dépasse les 9h.
Ccccchhhhhhhhhhhuuuuuuuuutttttt!!!! Je tire les rideaux doucement et je me
fais petit, tout petit et discret.
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Le centre routier du Havre
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Vendredi 7

Début: 06h16 Fin: 13h50 Conduite: 04h18
Km: 306
6h15 je pars du centre routier de Rennes. Petite journée en perspective.
Ca me fait arriver chez mon destinataire à Vannes à 7h45. Quelques minutes
plus tard, je vois arriver le container que j'avais déposé chez mon
affréteur hier soir. Etant donné la manière dont sont plaçés les quais, il
faut impérativement décharger par l'arrière, d'où la manutention.
Le temps que les gars réagissent, ils commencent à me vider à 8h30. Une
heure quinze plus tard, ma boite est vide. Ils n'ont plus qu'à faire
l'autre. Je repars direction Rennes. Un petit arrêt café à la Total de
Ploermel et un coup de téléphone au comptable. Puis je reprends la route
pour aller à Bréal (35). C'est juste avant Rennes. Je dépose là mon petit
container et j'en reprends un grand. J'en profite pour discuter boulot avec
un mec de la Normandie, qui était là. Au niveau des prix, c'est pratiquement
pour tout le monde pareil, à quelques exceptions près.
J'ai récupéré ma boite vers 11h30. Il ne me reste plus qu'à rentrer. Mais
avant je m'arrête manger à Treffendel. Un relais à priori bien noté sur le
site de Jack. Mais je ne le sens pas. Je ne sais pas pourquoi, il n'y a
aucun reproche à faire, mais je ne ferais pas un détour pour venir exprès.
Peut-être qu'en revenant une deuxième fois, ce sera mieux. Peut-être était-ce l'accueil un peu commercial, je ne sais pas.
La suite c'est vite fait. Une heure plus tard, je suis à la maison. Je
glande, je traine et vers 16h, je prends la voiture pour aller au devant de
mon fils, qui naura pas assez d'heures pour rentrer. Du coup, il est 19h
quand je rentre à la maison. Je prépare mon dossier pour la visite médicale
du permis qui aura lieu demain matin. Encore un week-end chargé, et je ne
suis toujours pas motivé pour travailler 24/24 sur ma compta. Je préfère
surfer 24/24.
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Le camion du jour



Une averse entre 2 périodes de soleil.
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Samedi 8 |
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Dimanche 9 |
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Lundi 10

Début: 09h31 Fin: 18h57 Conduite: 05h38
Km: 420
Pas de changement dans l'horaire prévu de chargement, à savoir à 14h30 à
Quimperlé. Je m'en vais quand même vers les 9h15 du matin, de la maison.
Arrêt chez un grossiste en équipement automobile, à Vannes, pour acheter 4
ampoules H1 pour les gyrophares. Ca ne coûtait déja pas assez cher, mais en
plus les ampoules n'étaient pas fournies avec.
Il y a eu de la tempête. D'ailleurs la moitié ouest de la France est en
vigilance orange. A la radio, j'ai entendu que le pont de Cheviré à Nantes,
est fermé à cause du vent.
Ca souffle dur et comme je suis vide, il faut bien cramponner le volant.
Arrêt ensuite au "Dauphin", près d'Hennebont, pour un café. J'arrive alors
pour midi à l'usine. Cette fois la gardienne a le planning, et je dois bien
charger dans l'usine. Mais il faut attendre 13h30 la réouverture pour voir
si je peux charger avant mon RdV.
13h30, je vais au bureau et banco, j'ai le droit d'aller charger. Ils ont
fait un autre camion avant et pour 15h, j'étais prêt à partir. Complet mais
seulement 4t2. Que du bonheur, pour monter les côtes, mais au sujet du vent,
c'est beaucoup moins bon, les rafales recommencent. Je me sens balancer de
droite à gauche. Finalement j'ai regretté de n'avoir pas plus lourd.
Je repars donc direction Le Havre. Rien que du banal, hormis cette
tempête qui par moment tourne à l'ouragan et par d'autres moments s'arrête
complètement pour nous offrir le soleil et le ciel bleu. De sources sûres,
le port du havre était bloqué par périodes à cause de ce vent. Donc ça ne
sert à rien de se presser, si ce n'est pour grossir les bouchons qu'il doit
y avoir dans les terminaux. Ce soir je m'arrête de bonne heure au
Guilberville, pour manger et dormir. Demain je me lève à 6h, et je devrais
arriver vers les 8h15 au Havre. Ce qui me fait penser que je n'ai pas de
photos pour aujourd'hui.
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Mardi 11

Début: 06h24 Fin: 19h39 Conduite: 07h52
Km: 454
J'ai mal dormi, et pourtant, j'avais une bonne coupure à faire. En fait j'ai été malade. Ca m'a pris hier soir devant l'ordinateur. Une espèce de point
de coté, mais qui dure longtemps et qui fait mal. Puis vers deux heures du
matin, ça a recommencé. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est douloureux.
Comme j'ai depuis trois ou quatre jours un problème de "transit intestinal",
tout est bloqué, peut-être que ça vient de là. J'étais décidé à trouver une
pharmacie aujourd'hui, mais rien sur l'autoroute évidemment, et en plus j'ai été à la bourre toute la journée, comme par hasard. Ce qui fait que ce soir
je suis au même point. Je n'ai pas encore mal, mais je vois le coup arriver
une fois de plus.
Donc j'arrive pour 8h30 au terminal de l'Atlantique; C'est le bordel, il
y a la queue jusqu'au carrefour du grand boulevard. Avec de la patience, je
suis vide pour 10h. Il pleut, il y a du vent. Je dois ensuite aller chercher
un container vide chez Medrepair. Ca pas de problèmes. Puis je passe au
bureau du centre routier pour les papiers. Je dois aller charger dans la
forêt de Brotonne à 40 km, des troncs d'arbres. Le RdV est à 13h30. Une fois
dans la forêt, je suis le plan. Les chemins ne sont pas terrible, et il
pleut des cordes. En arrivant sur place, je vois un camion de mon affréteur,
il est 13h. 13h30 arrive, un bruit de moteur. Non, ce n'est pas le grutier,
mais un deuxième camion, puis un troisième camion de mon affréteur. On
attends, 14h, puis 14h30. On voit au loin à 400 m des formes bouger. C'est
notre grutier qui vient d'arriver. Le chargement est là bas. Soi-disant
qu'il était là depuis 45 mn, mais ce n'était pas vrai. Il venait d'arriver.
Entre temps mon affréteur a donné l'ordre que c'était moi qui chargeait
en premier. Donc pour 15h30 je repartais par les petits chemins. Une heure
plus tard, je vidais sour la tempête, au terminal de l'Océan. Il n'y avait
pas beaucoup de monde. Je file alors à l'Atlantique, comme ce matin. Mais
cette fois, il n'y a presque personne non plus. C'est vite fait. Je reprends
donc un container qui n'est pas lourd, pour Herbignac (44). Ce sont des
machines pour une laiterie de là bas. J'ai déja fait un voyage. Je repars
donc dans la pluie et le vent jusqu'à Guilberville comme hier soir. Demain
ce sera debout à 4h45, et je vais m'arrêter dans la première pharmacie
d'ouverte, c'est sûr.
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Descente dans la forêt.

Chemin forestier interdit aux plus de 3t5.

Photo 03 Mardi J'attends
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Mercredi 12

Début: 05h01 Fin: 17h27 Conduite: 08h15
Km: 574
Vers 4h30, je me suis levé. Il ne fait pas si chaud que ça, encore. C'est un
début de mal de ventre qui m'avait réveillé. Mais une fois debout, la
douleur est relativement passée. Après le café, c'est debout dessus.
J'arrive à Rennes vers les 7h. Je m'arrête à la Total route de Lorient, pour
un autre café, et pour me réveiller un peu. J'ai décidé de passer par
Ploermel, ça me fait quelques kilomètres en plus, mais la route est
meilleure. De plus, si je vois que j'ai trop mal, tant pis pour le RdV, je
m'arrêterais chez mon médecin. Je passe à 2 kilomètres de la maison. Dur,
dur, c'est juste passé, je ne m'arrête pas.
J'arrive alors à l'usine pour 8h30. Rien de spécial, l'assemblage de
l'usine a progressé par rapport à la dernière fois. Mais comme il y a eu de
la pluie ces jours-çi, le chantier est un vrai bourbier. Heureusement que je
n'ai pas lavé le camion, les roues passent dans la vase, dégeulasse. Le pire
c'est que mes chaussures sont sales aussi, et de ce fait je sali mon tapis
de cabine. Une fois vide et sorti de là, je m'arrête pour me laver les
chaussures et le plancher.
Le temps est beau, c'est déja çà. Je vais pouvoir enfin trouver une
pharmacie. J'avise le Super U d'Herbignac, et je me lance. Je demande à la
petite pharmacienne des Efferalgan et quelque chose pour mes ennuis
digestifs. La voila qui me demande si c'est pour moi, si c'est occasionnel
etc. Bon, dépêche toi, madame. Une fois en posséssion de mes pilules, je
vais à la boulangerie du magasin pour acheter une baguette de pain pour ce
midi. Je craque pour deux belles tartes aux fraises à la chantilly.
Huuummm!!
Devant remonter le container à La Méziere près de Rennes, je reprends la
route par où je suis venu. Arrêt à la Total de Ploërmel. Enfin sur le
parking. Je mange mon casse-croûte et mon dessert. Sachant que les cachets
doivent faire effet au bout de 12h, je me risque à en prendre un. Ca ne
traine pas. Mon dessert à peine fini, je dois aller fissa dans la station en
espérant qu'il y aura de la place de libre au petit coin. Dans un sens je
suis content, car ça soulage, mais tout le reste de ma journée sera ponctuée
d'arrêts similaires. Pas facile de s'organiser avec ce genre d'épée de
Damoclès. Il faut prévoir les arrêts.LOL
Toujours est il que pour 14h je vide mon container. Je vais ensuite chez
Bertin en prendre un autre. Il est alors 15h. Je dois recharger à
Chateaubriand (44), à 8h demain matin. Petit problème, le client se trouve à
40 km d'ici. Comme qui dirait l'autre: J'ai largement le temps. Il me suffit
alors de trouver un resto avec un parking tranquille.
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Quel chantier dégueulasse.
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Jeudi 13

Début: 07h30 Fin: 18h44 Conduite: 09h06
Km: 591
J'ai bien dormi. A priori mes meaux de ventre venaient bien de mes
problèmes digestifs. Je sais ça vous fait rigoler, mais tout le monde est
fait pareil. C'est le genre de choses dont on ne parle pas souvent, mais qui
existe.
Me sachant guéri, je reprends le direction de l'usine où je dois
recharger. La barrière est ouverte, mais il est 7h30. Il y a un gars sur le
quai, j'apprends que ce n'est pas à l'usine que je charge. J'attends donc 8h
que les bureaux ouvrent pour avoir les papiers du chargement. Puis je vois
un chauffeur d'un transporteur voisin, qui accroche une reporque au quai. Il
m'explique que c'est lui qui va me charger dans un de leurs dépots. Je le
suis et coup de bol, le dépot est à la sortie de la ville, mais sur ma route
du départ.
Il fait beau, 22 palettes, 6 tonnes, que du bonheur. Je coupe par Vitré,
pour rejoindre l'autoroute prsè d'Avranches. Arrêt à 11h, à l'aire de la
Chaîne pour manger. Puis à l'aire du Mt St Michel. Je suis étonné car il n'y
a pas beaucoup de camions. Période de vaches maigres, ou prix du gas-oil.
Je repars, évidemment à partir d'Avranches je quitte la Bretagne et
..................... il pleut. J'arrive vers les 15h au Havre. Globule
m'appelle au téléphone. Il est avec Pierre Marie, alias Biloute. Peut-être
une rencontre? Je vide au terminal de l'Europe dans la fameuse zone 4. Il
n'y a presque personne. Je file ensuite au terminal de France, idem, ça
passe vite. Je reviens alors au centre routier du Havre. Pierre Marie
m'appelle, il sera là dans un quart d'heure. Super. C'est donc sous la pluie
que l'on se voit. Mais comme il est pressé, quelques photos et hop on
repars. J'ai donc eu le temps de faire une coupure.
J'ai du gas-oil à mettre. J'hésite entre le fait d'en mettre au Leclerc
de Honfleur ou à la nouvelle Elf à Caen. Comme il pleut des cordes, je ne
vais pas chez Leclerc. En arrivant à Caen le temps est sec, mais le gas-oil
est à 1€259. Vingt dious, j'aurais du aller chez Leclerc. Quoique là aussi c' était peut-être aussi cher.
J'arrive ensuite vers 18h45 à un de mes relais habituels, à savoir le
Guilberville. Demain debout à 4h45. Je vais à Quiberon (56). Célèbre lieu
touristique de Bretagne. Il y aura de belles photos de la cote sauvage à
faire. Mais avec la semi, je ne pourrais pas y aller.
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Pour la collection de Pomme

Rencontre avec Pierre-Marie
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Vendredi 14

Début: 05h09 Fin: 16h46 Conduite: 05h41
Km: 373
Debout à 4h30. le temps de me laver et prendre un jus, je partais vers les
5h10. La route est à moi, pas de camion rien, je trace. J'arrive à Rennes.
Arrêt café à la Total, comme souvent. Petit problème de stationnement. Le
parking est plein. Il y a un camion aux pompes, je veux passer par le coté,
mais c'est bouché par un camion Hongrois. Entre-temps le premier s'en va, je
recule pour passer par là. Mais un gars avec un fourgon force le passage et
ce con s'arrête pile poil après les pompes et bouche la sortie. Un coup de
klaxon, lui a remis les idées en place.
Ensuite le jour se lève et il fait beau, si, si. Mon camion roule bien, il
sent l'écurie, mais la journée n'est pas finie. Je quitte la voie express à
Auray pour aborder la route de la presqu'ile de Quiberon. Des voitures me
suivent. Je suis certain que les gens se demandent ce que va faire un
container là bas. Bref j'arrive devant le magasin où je dois livrer à 8h58,
pour un RdV de 9h. C'est ty pas beau çà?
Les gars arrivent et c'est d'abord une séance photos sur ordre du patron,
avec les 4 manutentionnaires dont une femme. Ils ont même insistés pour que
le chauffeur (moi), soit avec eux. Ensuite je les ai laissés pour aller
prendre un café. Vers 11h, je suis retourné voir, il en restait un tiers à
vider. J'ai donné la main. Mais c'est plus pour passer le temps que pour
travailler. A midi tout était fini et j'ai eu le droit d'avoir deux paires
de gants de travail. Sympas, les gars, on a bien rigolés quand même. Rien à
voir avec des ouvriers de chez Renault, par exemple.
Ensuite, je comptais m'arrêter manger dans un resto touristique, mais le
resto a du être vendu, car c'est devenu un magasin. Décidemment. Etant donné
que je ne remonte à Rennes que lundi, je vais manger à Vannes, puis je vais
faire laver mon camion et vers 16h je rentre à la maison. Bref une journée
banale, quoi.
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Lever de soleil en Bretagne, et oui!!

Au boulot les enfants.

Barrage de pêcheurs sur la presqu'ile.

C'est beau la Bretagne.
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Samedi 15 |
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Dimanche 16 |
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Lundi 17

Début:07h20 Fin: 13h28 Conduite: 03h34
Km: 247
Petite journée tranquille. Mais c'était prévu. Donc je pars relativement
de bonne heure le matin. J'ai vidé mon container vide chez ATC près de
Rennes. Puis je suis allé chez Aubin, toujours près de Rennes pour en
reprendre un autre.
Voila la dure journée que j'ai eue. En revenant je me suis arrêté vers
Ploërmel, afin de manger mon habituel casse-croûte. Je suis arrivé à la
maison vers les 13h. C'était donc une petite journée car à 16h, je suis allé
voir le comptable, afin qu'il me présente le bilan de l'année 2007.
Bilan qui, s'il est positif, me déçoit un peu quand même. Surtout au
niveau des frais financiers 3500€ donnés à la banque. Nous avons changés de
banque en début d'année, car à force de trop vouloir, on perd le client. Il
y a des points aussi qui font mal, en particulier le gas-oil.
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Scania " cabriolet "
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Mardi 18

Début:06h25 Fin: 19h06 Conduite: 08h36
Km: 587
Ce matin, je repars de bonne heure. Je fais mon plein de gas-oil à la Elf à Theix. Soudain j'entends un coup de klaxon. Ce doit être Power 600 qui
passe de l'autre coté. Il me semble bien avoir reconnu son camion. Ensuite
pour 7h20 je vais au RdV que Scania 56 m'avait fixé à Vannes. Rencontre
rapide avec un jeune mordu de Scania. Salut à toi.
Je ne traîne pas, et j'arrive à Rédéné (29), près de Quimperlé pour
charger du papier. Une heure plus tard j'en ressors avec 24 tonnes. Que
c'est dur à tirer. Je mets alors pour la première fois mes gyrophares pour
montrer que je suis en convoi exceptionnel. En effet faisant près de 18
tonnes à vide, j'arrive donc à 42 tonnes. Assez pour me faire baiser s'il y
a un contrôle avec bascule. Autant être réglo. Comme çà je peux aller
jusqu'à 44 tonnes.
Arrêts habituels à l'aire de la Chaine et à celle du Mt St Michel. Je
vois 6 camions de mon affréteur qui redescendent sur la Bretagne. J'ai donc
de l'espoir pour moi. Espoir vite disparu quand j'apprends que je dois aller
charger demain à Compiègne (60). Je passe donc au bureau avant d'aller
vider au terminal de Normandie. Pas un chat, et sur le parc à containers,
c'est pire il n'y a presque pas de containers. Voila le résultat des
annonces de grèves des dockers. Les bateaux montent vider en Belgique ou en
Hollande.
Une fois vide je vais chez Arnal prendre une boite vide. Je vois ausi
Globule qui se promène par là. Etant donné qu'il est alors 18h30, et que je
ne sais pas trop ou aller ce soir, et qu'en plus j'ai 30 minutes de coupure çà faire, je file directement au centre routier du Havre.
Je partirais vers 5h30 demain matin.
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Container en convoi exceptionnel
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Mercredi 19

Début:05h24 Fin: 18h52 Conduite: 09h50
Km: 642
Donc ce matin à 5h debout. Un petit dèj vite fait, une toilette de chat
et me voila parti. Hier soir sur le site de Météo France sur Internet il y
avait de la pluie et de la neige de prévu dans la région de Compiègne. Donc
je n'étais pas tranquille. Ce matin à la radio, c'était en Lorraine qu'il y
en avait. Je prends la route direction Amiens. A la sortie des Hayons, je
prends à droite vers Beauvais. Un peu avant je m'arrête prendre un café et
je reprends ma route. En fait de neige, il y a un ciel bleu.
J'arrive chez mon client à Compiègne pour 8h40 au lieu de 9h. Un garde à
l'entrée me demande ma carte d'identitée. Ensuite je vais aux quais. Le
temps d'ouvrir les portes, le quai se libère. Un gars me mets une vingtaine
de palettes avec 7 ou 8 cartons sur chaque, pour un poids total de 2t5. Bref à 9h15 je repartais. J'avais eu le temps de faire ma coupure de 15 minutes,
mais il restait celle de trente minutes.
J'avais repéré un relais avant de venir. J'en profite pour y aller et
manger un sandwich. J'avais repéré aussi à Gournay un pont à 4m10. Avec mon
container standard, ça passe. J'arrive vers les 14h au centre routier du
Havre. Je prends mes instructions. Pas terrible: Je recharge à 8h demain
matin à Villers Côterets entre Compiègne et Soissons (02). De plus cette
fois je dois prendre un container Hight cub. Donc un qui ne passe pas sous
le pont à Gournay.
Bref je vais au terminal de l'Europe pour vider ma boite. C'est en zone 4
et ça merde. Bien sûr, il n'y a pas trop de boulot, alors dès qu'il y a un
bateau tout le monde est dessus, et ça bouchonne. Une bonne heure et demie
plus tard je repars. Je vais alors chez TCSI pour aller en chercher un vide.
Là aussi il y a du monde à attendre. Mais ça va relativement vite.
Il ne me reste plus qu'à remonter vers Compiègne. Je voulais aller au
relais où j'ai pris mon casse-croûte, mais avec les heures ça va faire
juste. Dommage. J'arrive à Gournay. Au petit rond oint juste avant le pont,
il y a un panneau qui fait office de déviation pour les camions hors
gabarit. Mais ensuite, on tombe sur des petites routes et c'est demmerde
toi. Pas un seul panneau. On ne sait pas par où aller. Bref j'ai coupé au
travers par des petites routes de campagne. Je sens que je vais m'amuser au
retour si je suis chargé lourd.
Avec tout çà, j'ai tellement perdu du temps que ce n'est même plus la
peine de compter aller au relais que j'avais prévu. Je m'arrête donc avant
Beauvais au même endroit où j'avais pris un café ce matin de bonne heure.
Demain je me lève encore à 5H. Cette fois je pense avoir le temps de me
raser avant de partir.
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Parc autos près de Compiègne.

Marre spéciale Kermit

Relais des Landrons entre Gournay et
Beauvais
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Jeudi 20

Début: 05h28 Fin: 17h43 Conduite: 08h46
Km: 562
Enfin la journée est finie. Je l'ai commençée à 5h comme prévu. Il
faisait froid ce matin, un petit -2°. Un bon café bien chaud, mais que je
n'ai pas appréçié du tout, car le mec au bar a rempli d'office ma tasse
avec du lait froid, avant de retirer son pot de lait. Résultat le café était
tiède.
Bref j'ai donc repris la même route qu'hier. Tout au moins jusqu'à
Compiègne, car il fallait continuer un peu plus loin. En sortant de la
ville, j'ai traversé la forêt par une petite route. pas large. Que c'est
super joli. J'ai donc passé par Pierrefonds pour rejoindre
Villers-Cotterêts. Je suis arrivé dans la scierie pour 7h30. Les mecs étaient en train de se préparer. On me place dans un endroit où je ne gène
personne et j'attends qu'on vienne me charger des planches. Le gars qui me
chargeait voit sur la cabine que je suis de Damgan. En fait il a passé ses
trois dernières années, ses vacances à Damgan. Curieux hasard, quand même.
On a discuté de choses et d'autres. Ca fait plaisir d'aller à l'autre bout
de la France pour trouver un gars qui connait le pays.
Ensuite, pour le retour, je voulais changer de route, car avec 22 tonnes
de bois je n'avais pas envie de revenir par la petite route. J'ai donc opté
pour passer par Crépy en Valois. Mais là aussi il y a un pont à 4m10. Mon
ensemble faisant 4m25, ce n'est pas la peine d'essayer de passer pour
rejoindre Senlis. Je remonte alors vers Compiègne. La route est meilleure
que ce matin, hormis le passage dans Bettencourt. Ca se trouve dans un trou
et sur une route d'un autre siècle.
Je m'arrête comme hier pour manger un sandwich et c'est reparti. Encore
une histoire de pont à Gournay en Bray. Le même qu'hier. Je prends donc par
des petites routes de campagne et j'arrive juste à la laiterie derrière le
pont. La suite est classique et ça roule.
Pour 13h50 j'arrive au centre routier du Havre. J'ai 4h27 de conduite
depuis mon départ de la scierie. Une demie-heure de coupure s'impose. Je
dors sur le volant. 5 minutes plus tard, pas une de plus, le téléphone
sonne. C'est mon affréteur qui me demande quand j'arriverais au Havre. A
priori la remise du container au terminal doit être urgente, car c'est la
compagnie qui appelle. Je réponds que j'arrive au centre routier. Je prends
le temps d'aller aux toilettes et de prendre un café et je monte au bureau.
J'ai mon ordre de mission pour la suite. Le temps de revenir au camion j'ai
presque mes trente minutes. Cette fois, pas de blocage au pont rouge à cause
des bateaux, mais c'est avec un train. Bon ça n'a pas duré longtemps
heureusement.
J'arrive au terminal après avoir croisé une fois de plus Globule qui
allait lui, à l'Atlantique. Pas grand monde au France. Dommage, j'avais
relativement le temps et j'aurais pu voir si mon container était vraiment
attendu en urgence. Si c'était le cas, je serais passé avant tout le monde
pour une fois. Quoiqu'il en soit, il n'y avait pas grand monde. Donc on me
l'a enlevé et quelques minutes plus tard, j'en avais un autre qui devait
aller demain à 10h, à Quiberon (56). Décidemment deux semaines de rang, je
vais aller là bas. J'en suis content d'ailleurs.
Un petit passage chez Leclerc à Honfleur, histoire de dépenser 200 € de
gas-oil et je vais au Guilberville. La journée est enfin finie. Je suis
fatigué. C'est une journée continue depuis 5 h du matin à 18h. Hormis les 20
minutes pour manger mon sandwich. Tout cela pour un salaire de misère bien
entendu, mais je suis heureux, c'est le principal.
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Forêt de Compiègne

Relais à La Rue St Pierre

Un beau train
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Vendredi 21 .
Début:05h42 Fin: 16h53 Conduite: 07h51
Km: 579
Et c'est reparti sous la pluie. Il est 5h40, il fait nuit et il pleut
comme je viens de l'écrire. Il y a la tempête. Comme je ne suis pas chargé
lourd, le camion est balancé de gauche à droite à longueur de kilomètres.
Comme si ça ne suffisait pas, il y a un défaut sur l'Abs de la remorque. Le
voyant orange d'alarme s'allume, puis s'éteind sans arrêt. Le moins qu'on
puisse dire, c'est que cette luminosité du voyant est plus que gênante.
Le jour se lève, je veux prendre un café à la Total de Rennes. Pas de
place encore, ça devient la zone là bas, maintenant. Je continue dans la
tempête. Bizarrement l'Abs remarche bien, pas le moindre allumage du voyant.
Cette fois je m'arrête à la Shell de Ploërmel. Durant le dernier kilomètre,
je suis (suivre) une bétaillère. Ca pue la vache mal lavée. La bétaillère va
aussi à la station, si j'avais su, je l'aurais doublée avant. Pas de chance
encore, il y avait un car de touristes, qui venait d'arriver. Donc la queue
pour se faire servir, la queue pour aller aux toilettes. Décidemment la
saison commence.
J'arrive toujours sous la tempête à Quiberon, l'école nationale de voile
se trouve dans une impasse au bord de la mer. Je trouve le lieu sans
problème et ça passe en camion. A peine arrivé, un gars sort une grue pour
mettre le container à terre. Je m'inquiète vu le vent qu'il y a. Une fois à
terre, j'apprends que ce sont des voiliers de courses et du matériel que
l'équipe de France de voile avait à Miami pour les sélections des jeux
olympiques de Pékin.
Une fois vide, même opération pour remettre le container sur la remorque.
Un peu plus difficile, toujours à cause du vent, mais cela c'est mieux passé
que je ne le pensais.
Il est alors 11h je repars vers Rennes pour changer de container. Je
mange à la Total de Ploermel. Il y a des touristes là encore. La dernière
fois que j'avais mangé là, j'ai trouvé çà dégueulasse, mon appréciation
aujourd'hui le confirme, c'est à éviter. Cher, pas de choix, tables pas
lavées du tout après utilisation. Rien qui donne envie de revenir.
Par contre il fait beau. La tempête est partie en France, et nous avons
notre beau soleil breton, comme d'habitude. 14h30, je change de container
chez ATC à La Mézière. Ensuite je reviens à la maison. Rien de spécial à
signaler, hormis le fait que mercredi il y aura une fois de plus une grève
des dockers qui est annonçée.
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Quiberon, dépose du container.


Presqu'ile de Quiberon

Légère humidité le matin.

Mais très beau temps l'après-midi;
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Samedi 22 |
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Dimache 23 |
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Lundi 24 |
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Mardi 25

Début: 06h16 Fin: 20h23 Conduite: 09h20 Km: 691
Pas de journal de bord hier lundi, car c'était férié.
Et c'est reparti. Après ce long week-end. Debout à 5h30 et départ à 6h30.
Comme c'est prévu que demain il va avoir une grève au port du Havre, je vais
dès 8h au dépot de chez La Gall près de Quimperlé pour charger. En passant
je prends du gas-oil à la Elf de Theix. Le prix a baissé un peu, un cent et
demi, ce n'est pas le bout du monde non plus.
J'arrive donc vers les 8h comme prévu. Je suis le premier. Mais bien
entendu, si les palettes sont prêtes, il manque encore les feuilles à coller
sur les palettes. Comme les secrétaires à l'usine embauchent à 9h, il faut
attendre. Résultat il est 10h30 quand je pars. Mon fils qui est déja au
Havre me signale qu'il y a des bouchons dans tous les terminaux. Les
chauffeurs essayent de sortir les containers du jour et ceux de demain, afin
de ne pas perdre la journée, résultat il y a du monde.
Le temps est beau, rien à redire et ça roule bien malgré les retours de
week-end. Je note quand même un fort ralentissement à Rennes pour rattraper
le périphérique., ou la tangenziale, ou le ring, ou la rocade.
Arrêt pour le casse-croûte à 13h sur l'aire de la Chaîne. Puis un quart
d'heure plus loin comme d'hab. Tant et si bien, que j'arrive peinard au pont
de Normandie pour 16h30. Une chose est bizarre, c'est que mon téléphone ne
sonne plus. Il marche bien, mais plus de sonnerie. Donc toutes les personnes
qui m'appellent tombent sur le répondeur, qui lui sonne bien, normalement.
Je passe devant les terminaux de France et de Normandie. Il y a des
bouchons, mais comme je n'y vais pas, ça me soulage. J'arrive à l'Europe, et
là j'ouvre les yeux en grand. Juste une dizaine de camions sur le parking.
Je n'y crois pas. Et pourtant c'est vrai. Une fois à l'intérieur, je
téléphone pour le retour. En fait je sors au même endroit un autre container
pour Landerneau (29).
Trois petits quarts d'heure plus tard, je suis au centre routier du Havreà prendre un café. Il y a la coupure de trente minutes à faire. Je suis
content de mon affréteur, Le hasard fait qu'il m'a donné un très bon tour.
Pas de perte de temps, un bon kilométrage, impec.
J'ai eu le temps de bricoler mon téléphone, mais nada, rien de mieux,
mince alors. Je reprends la route pour aller au Guilberville, mon arrêt
habituel. J'y suis pour 20h20. Etant donné que je vide à 13h demain, je vais
passer une bonne nuit tranquille, enfin je l'espère. J'en reviens alors à
mon téléphone. J'ai réfléchi en conduisant tout à l'heure. Je regarde la
liste des différentes sonneries disponibles. Celle que j'avais n'existe plus
et est alors remplacée par des petits traits. Je change de sonnerie et
j'appelle ma femme pour qu'elle me rappelle. Miracle ça marche. C'est
bizarre que ma sonnerie habituelle a "disparue".
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Bouchons à Rennes.
Coucou, c'est moi.
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Mercredi 26

Début: 07h25 Fin: 18h21 Conduite: 07h34 Km: 587
Hier soir je me suis arrêté à 20h20. Le temps d'appeler à la maison, il était 20h30. Le temps de manger je suis revenu au camion pour 21h15.
Ecriture du journal de bord de la journée, puis quelques MP à lire et à
écrire sur le forum, suivi de la lecture d'une partie seulement du forum et
je vois minuit s'approcher. Je vais dormir. A 5h du matin je suis réveillé,
mais pas question de me lever. Je me rendors et à 6h55, le réveil sonne.
Juste pour avoir la météo et les infos routières sur France Inter. 7h c'est
l'heure. Il fait jour et le parking est quasiment vide. Il va être temps de
se lever.
Je démarre tranquille, histoire de faire chauffer le V12. Comme je n'ai
pas lourd dedans, ça roule bien et je double plein de camions. Après
Avranches, j'oblique vers la droite, direction la Bretagne profonde.
Bizarrement à la radio ils annonçaient des pluies torrentielles en Bretagne.
En tout cas dès mon entrée au pays, il faisait beau.
Cela n'a pas duré et comme je suis objectif, je l'avoue, il y a eu de la
pluie aujourd'hui, ici comme partout en France. Cela ne m'empêche pas de
m'arrêter à Plounevez-Moëdec, au relais de Beg Ar Ch'ra, pour prendre un
casse-croûte. L'occasion faisant le larron, je me suis offert l'édition 2008
du guide des relais routiers. Le dernier que j'avais acheté, c'était la
première année où je conduisais, en 1974. Il m'avait coûté 12 FF, je crois.
Il me servira sans doute pas beaucoup, mais il y a des endroits qui me sont
totalement inconnus au niveau resto.
Donc j'arrive à Landerneau chez mon client pour midi. Je vois le
magasinier, mais comme le RdV est à 13h, il part manger. J'attends son
retour, soit 12h50. Les cartons sont en vrac. Je ne sais pas ce que c'est et
d'ailleurs je m'en fout. Pour 14h45 je suis vide. Il pleut des cordes.
J'appelle mon affréteur, il me dit d'aller chez Bertin à coté de Rennes pour
restituer mon container. Vu l'heure je ne traine pas et sous la pluie et le
vent j'arrive trois heures plus tard à destination. La journée est
pratiquement finie. Je vais au centre routier de Rennes pour manger et
dormir.
J'ai mon programme pour demain et vendredi, mais si je l'écris
maintenant, ce n'est plus rigolo. Surtout que ça peut encore changer.
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Passage de la Rance (22).
De la pluie? Où çà?
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Jeudi 27
Début: 07h20 Fin: 19h11 Conduite: 07h43 Km: 490
Et un de plus encore, un jour. Ce matin c'était grasse matinée comme
hier. Debout à 7h. Petit dèj et me voila sur la rocade de Rennes. J'arrive
chez ATC pour 7h45. La barrière est fermée, et j'attends. Rien à signaler et
pour 8h30 je repartais avec mon container.
Direction Laval. Un petit arrêt avant, à l'International, pour un café et
un sandwich. Ensuite j'arrive chez le client un peu avant 10h comme prévu.
C'est un recycleur de papiers, cartons etc. La cour est dégueulasse et il
faudrait des bottes pour y rentrer. Tant pis je laverais mes chaussures
après le chargement. Une pesée et une mise à quai que j'ai réussie du
premier coup. Pourtant il n'y avait pas beaucoup de place. En général c'est
souvent comme çà, quand il y a de la place on n'y arrive pas.
Un gars me rempli le container de balles de papiers pour les Chinois et
je sors du trou. En sortant, le chassis de la remorque arrache la garde-boue
arrière gauche du tracteur. Une fois de plus, quoi. Le garde-boue n'est pas
cassé, juste plié en deux. Normal c'est du Mercedes, c'est solide. Les
quatre attaches en caoutchouc on cassées. Donc même punition que l'autre
fois, un point de colle super-glue sur les attaches, et on remet tout en
place. Le pire c'est que ça tient.
Je repasse donc en bascule et j'ai 44,500 tonnes. On m'enlève deux
balles, ce qui me laisse quand même à 43,300 tonnes de PTC. Il est presque
midi. Je pars comme çà, mais avant je mets mes gyrophares de convoi
exceptionnel. En partant je vois pour la première fois la troisième"chauffeuse" de mon affréteur. Une belle blonde, mais bon, ce n'est pas le
sujet.
Ayant mangé mon sandwich le temps du chargement, je remonte direct au
Havre. Je passe par Mayenne, Puttanges et Falaise. les routes sont petites,
dégueulasses, il pleut et avec la charge que j'ai, je roule coooooollll!
Pour 15h30 j'arrive au port du Havre. Suite à la grève d'hier, je me
doute bien que toute la journée ce serait le bordel au port. En route, j'ai
croisé Alfréda, qui à la CB me dit qu'au terminal de France, où je vais, ça
passe bien. Enfin une bonne nouvelle. Par contre mon fils qui est depuis le
début de la journée au terminal de l'Atlantique a fait la queue jusqu'à midi
pour vider son container. Ensuite il a refait une autre queue jusqu'à 15h30à l'Europe pour en charger un pour rentrer en Bretagne. Quant à moi, en
moins d'une heure, j'ai vidé au France, et rechargé aussi au même endroit.
C'est bien pour une fois.
Je suis donc reparti de bonne heure. Je vais pour 8h demain matin à
Lorient (56). Je n'ai que 3 ou 4 tonnes dedans, c'est super. Seulement juste
après le Pont de Normandie, un voyant s'allume m'indiquant que j'étais renduà 4h15 de conduite continue. Mince je n'y pensais plus à ce truc là. Du coup
je me suis arrêté pour faire une coupure. Ce qui fait que j'arriverais à
Rennes ce soir, vers les 21h. Et à cette heure là, il n'y aura pas de place
de parking. Donc arrêt au Guilberville et debout demain à 4h20.
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Belle photo en Normandie.
Toujours en Normandie
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Vendredi 28

Début: 04h49 Fin: 18h03 Conduite: 07h52 Km: 599
Ce matin, le réveil a sonné à 4h10. Mais j'ai dû me rendormir un peu car
je me suis levé à 4h25. Donc pas de temps à perdre. Café, etc... Je pars à
4h50, soit avec 20 minutes de retard sur l'horaire prévu. Ce n'est pas
grave.
De la pluie, de la pluie et encore de la pluie. Même en Bretagne. Vous
constaterez que je suis objectif de ce point de vue. Je passe devant la
Total de Rennes. Pour une fois qu'il y a de la place, je n'ai pas le temps
de m'arrêter pour un café. Finalement j'arrive à 8h05 à l'entrée de
l'ancienne base de sous-marins de Lorient. Il y a un Belge en
camion-remorque qui rentre dans la base au moment où j'arrive. Voila donc le
résultat de mes 20 minutes de perdues ce matin: Je perds une heure à
attendre que le Belge soit vide.
Vers 9h15, je rentre à mon tour à l'intérieur de la base, voir photo.
Depuis le démentellement de l'armée française, la base a été revendue et
c'est une entreprise privée qui l'occupe. c'est impréssionnant à
l'intérieur. 10h30, je ressors. J'appelle mon affréteur qui me dit de
rentrer à la maison, on fera le point dans l'après-midi. Je vais donc au
port prendre un café. A peine suis je arrivé au port, que le téléphone
sonne. Il faut aller à Rennes, chez ATC pour restituer le container et en
reprendre un autre. Bon, alors pas de café, mais un sandwich.
Toujours sous la pluie, je reprends la route de Rennes. Mais auparavant
je vais à la Elf de Brandérion pour prendre du gas-oil. Les prix ont encore
baissés un peu, nous en sommes à 1, 207 € pour le gas-oil. On est encore
loin d'un euro le litre, mais il y a de l'espoir.Lol.
J'arrive à 13h45 chez ATC, je suis le premier et j'attends 14h. Premier
soucis, mon container n'est pas annonçé. Il faut téléphoner. Entre temps les
autres derrière moi se font vider. J'attends un petit quart d'heure. Ensuite
vient le tour d'en prendre un . Là encore problème, non seulement il n'est
pas annonçé, mais encore je n'ai même pas le numéro de la commande, rien du
tout. Finalement je repars du parc vers 16h, avec le seul container qu'avait
cette compagnie. Un vieux container tout cabossé, mais qui a surtout des
soucis au niveau de la fermeture des portes. Il va falloir y aller au
Fenwick lundi pour les fermer. Quoiqu'il en soit, je préfère mettre mon
cadenas même à vide pour rouler avec, j'ai trop peur que les portes
s'ouvrent en route.
Il ne me reste plus qu'à rentrer à la maison, sous le soleil. Car comme
souvent en Bretagne, quand il pleut le matin, il fait beau l'après midi.
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Le Belge sort de la base
L'intérieur de la base sous-marine.

Petit crachin Breton.
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Samedi 29 |
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Dimanche 30 |
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Lundi 31

Début: 05h40 Fin: 19h34 Conduite:
08h55 Km: 640
5 heures, le réveil sonne, c'est l'heure. Pour 5h45 je pars, dehors il fait
nuit. Nous sommes passés à l'heure d'été, d'où le décalage. Tant pis, il
faut y aller quand même. Je prends donc la route et bizarrement je ne
m'arrête pas prendre un autre café dans un relais. Ce qui fait que j'arrive
chez le client à 7h45. J'attends donc 8h, l'ouverture.
A 8h je vais voir, il y a 5 ouvriers dans le bureau à prendre le café.
Personne ne m'en offre, ce n'est pas grave, on a l'habitude, c'est partout
pareil. Je passe à la bascule, et je me mets en place devant un vieux quai,
et dans la boue. c'est dégueulasse, mais je n'ai pas le choix. La
marchandise à charger, est dans un premier temps du polystyrène compressé en
paquets. A charger à la main. Il a fallu près de trois heures pour charger
un tiers de la remorque. Les boules. Heureusement la suite fut plus rapide,
c'était des classiques balles de plastiques compressées. Je sors quand même
de là à midi.
Il ne me reste plus qu'à rouler sans perdre de temps si je veux vider ce
soir au Havre. J'ai un container de prévu en retour pour aller à Vannes. Du
bon boulot, quoi. Je m'arrête à 14h pour manger et faire une coupure de 30
minutes. Ensuite, c'est pied au plancher.
J'arrive conformément à mes prévisions, à 18h30 au terminal de l'Europe.
Presque personne. Seulement fini le retour pour Vannes, je vais être coincé
au niveau de heures. On m'a donné un Rennes à vider à 13h demain. C'est plus
cool, c'est sûr. Donc un passage en zone 4 pour vider et un autre en zone 3
pour charger. Vers 19h15, je suis au centre routier où je rejoins mon gars.
Journée normale, mais stressante le matin, vu le temps de chargement.
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Chargement dans la gadoue.

Quand la voie lente sert de
refuge.
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