Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Avril 2008
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Mardi 1 avril
Début: 06h56 Fin: 18h07 Conduite:
05h27 Km: 385
Ce matin, je me suis levé à 6h30. Le temps de passer prendre un café,
etc... Je pars vers les 7h du centre routier.J'ai la chance de voir le jour
se lever, c'est beau. Rien de spécial à signaler, ça roule bien, hormis les
travaux sur l'autoroute avant d'arriver à Caen. Ensuite il y a eu de la
pluie. je sais ça devient ranguaine, mais je n'y peux rien. Il suffit
d'arriver en Bretagne pour que la pluie s'arrête.
Le pire, c'est que c'est vrai. Je fais une pause café sur l'aire du Mt St
Michel et je me voila reparti. J'arrive donc dans la rue de mon client dans
la zone industrielle de Rennes, route de Lorient. Il est 10h45. Après un
premier passage pour rien, je gare le camion dans un coin où il ne dérange
personne et je vais voir à pied. Je trouve donc le dépot, qui était caché
par deux camions en stationnement juste devant. Ha!!!, ces routiers,
toujours garés où il ne faut pas. Je vais au bureau et une dame me montre où
sont les quais, un peu plus loin. J'y vais. Là on me dit d'aller dans un
dépot qui est dans la rue derrière, mais ils ne vont pas commencer avant
13h15, heure du rendez-vous. Soit, je n'ai pas le choix.
Je vais donc devant la barrière bleue qui est fermée et j'attends
patiemment. A l'heure dite un gars ouvre les portes et je rentre le camion.
Je baisse les suspensions, car ça me paraît un peu juste en haut, malgré le
panneau, 4m30. Ensuite une fois en place, je vais à pied prendre un café à
l'habituelle station Total qui est à 100 mètres. Je sens que le déchargement
va prendre du temps, il y a plein de cartons en vrac.
Et pour prendre du temps, il en a pris du temps. pas moins de 3 heures
pour vider. Les deux gars n'ont pas chômés mais si les premiers cartons étaient gros au début, arrivés à la moitié, ils étaient plus petits.
Donc vers 16h20 je ressors, un coup de fil à l'affréteur pour avoir
confirmation du chargement du lendemain et je rentre à la maison.
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Travaux à Caen (14).
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Mercredi 2
Début: 07h55 Fin: 19h43 Conduite:
07h00 Km: 479
Mon RdV pour le chargement étant à 11h, je ne me lève qu'à 7h, en même que
ma femme. Ce qui entraîne un départ un peu avant 8h. Je prends du gas-oil à
Theix en passant et j'arrive chez le client à Noyal-Pontivy (56), vers 9h30.
Manque de chance, il y a un container qui est rentré un quart d'heure plus
tôt, je vais attendre.
Une demie-heure plus tard un camion de la région arrive sur le parking et
le gars, un jeune vient me voir. C'était un visiteur du site, qui hélas
n'est pas inscrit. Il s'appelle David, et il était à l'école de routiers en
même temps que mon fils à Guer. Salut à toi l'ami et inscris toi, c'est
mieux. Vers 11h on m'appelle enfin. Je me mets à une rampe, car il faut
charger des ballots de plastiques. Bref c'est tout un bordel et au départ
j'ai bien prévenu le gars que je ne prendrais que 22 tonnes, étant donné que
je fais 18 tonnes à vide. Il me sort alors que les containers sont à 44
tonnes. Exact, mais nous on n'est payés que sur un voyage à 40 tonnes. Alors
si les autres roulent en surchage, c'est leur problème, moi, non.
Donc il charge, c'était convenu qu'il allait manger après le chargement.
Il mettait les balles sur trois de haut et il tassait un maximum. Pour 14h,
c'est à dire au bout des trois heures règlementaires, c'était chargé raz la
gueule. On passe à la bascule, 46 tonnes. Donc retour. Mais pour vider les
10 balles qu'il y avait en trop, il s'est amusé le gars. je l'avais pourtant
prévenu au départ. Une fois revidé, ça laisse une longueur de plancher
inutilisée de près de quatre mètres. Tout le poids est à l'avant. Et en
sortant de l'usine, il y a un endroit qui est en dévers. Bien sûr mon
garde-boue s'est encore pris dans le châssis de la remorque. Cette fois un
caoutchouc est carrément HS. Le garde-boue ne tient plus en place, du coup
je l'enlève et je devrais acheter un jeu d'attaches samedi. Résultat, je
sors à 14h30. Avec encore du temps supplémentaire à facturer.
Trois chargements dans la semaine et trois fois, on dépasse le temps
impartis pour la manutention.
Maintenant je suis à la bourre pour pouvoir vider le soir, encore. C'est
donc pied au plancher que je remonte au Havre. Evidemment, j'arrive au
terminal à 19h30, c'est fermé. Moi qui devait vider et recharger sur place
comme lundi, je perds mon tour. Je ne viderais que demain matin et au lieu
de faire un grand tour je vais aller charger à Creil (60) pour midi. Pour
l'instant ça va, mais je n'aime pas du tout ce genre de contrariété
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Brouillard vers Avranches
(50).
Descente de Pont Farcy
(50).
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Jeudi 3
Début: 06h26 Fin: 20h10 Conduite:
09h48 Km: 620
Je me réveille vers les 6h du matin, et je décolle du centre routier à 6h25.
Direction le terminal de l'Europe. Je vais en zone 4, mais à cette heure là
il n'y a pas grand monde. Il ya d'ailleurs deux autres camions en place
lorsque je fais ma manoeuvre. Je vais ensuite à la petite guitoune pour
taper mon code et indiquer que je suis sur zone. La machine me réponds que
les opérations de manutention concernant mon véhicule sont déja éffectuées.
Merde alors, pas moyen de valider. Je réssaye plusieurs fois, je fais de
même à la deuxième machine, rien à faire. Du coup je sors furieux, car il va
falloir retourner à l'entrée. Au moment de monter dans le camion, je
m'aperçois que mon container est déja parti. En fait le temps que j'aille à
la guitoune, un cavalier est venu mettre un container sur le camion voisin
et il a pris le mien avant que je le valide. Je pouvais toujours m'acharner
sur l'ordinateur, ça ne servait à rien.
Bon j'arrive donc au "môle central", pour prendre un vide. Il est presque
7h, je suis le premier et j'attends l'ouverture. Le gars me donne un papier
pour aller le chercher au terminal de l'Atlantique. C'est juste en face mais
quand même il faut faire le déplacement. Re-papiers, attente. Pour 8h je
sors enfin. Je passe au bureau pour les références de chargement et à moi la
route.
Je prends l'autoroute direction Amiens et je sors aux Hayons. Un petit
café et un sandwich et c'est reparti. Cette fois je peux passer sous le pont à 4,10 m avant Beauvais. J'arrive donc à l'usine à Creil pour 11h35. Mon RdV étant à midi, le temps de me présenter et me mettre à quai il est juste
midi. J'ai à peine le temps de répondre au téléphone et de commencer mon
sandwich, que le mec tape sur les portes de la remorque, c'est fini. Il est
midi et demi. Je suis prêt à repartir.
Avec 7 tonnes dedans, ça roule bien. Il fait beau, la route n'est pas
terrible, mais tant pis. Ca ne m'a pas empêché de me faire flasher avec un
radar fixe par derrière, le vicieux. Je devais rouler à 85 au lieu de 70. Ce
sera donc une amende, mais pas de point, car pris par l'arrière on ne voit
pas le chauffeur. Comme de plus il y a tellement de camions chez nous, qu'on
ne sait plus qui roule avec tel camion...............Lol.
Je suis de retour avant 16h au port du Havre. Je repasse donc au bureau
pour donner les papiers de douane et prendre les renseignements de mon
prochain tour. Je vais ensuite en zone 4 du terminal de l'Europe. Comme ce
matin, mais cette fois ça bouchonne encore. Il me faut plus d'une heure pour
pouvoir laisser ma boite. Et pendant ce temps le mouchard décompte les
mètres en minutes.
Une fois vide je file au terminal de France. Là bas, ça ne traîne pas. Il
n'y a pas beaucoup de camions. Je suis donc obligé de faire trente minutes
de coupure au pont de Normandie et je repars. Je calcule le reste de mon
temps de conduite. Au départ je comptais m'arrêter au centre routier de
Caen, pour manger et dormir. Et ainsi peut-être avoir l'occasion de faire
une rencontre avec une ou deux Normandes du site. Mais en arrivant à 19h30
sur place, il n'y en avait plus de place, justement. Donc pas de renconttres
et j'ai continué ma route.
Devant vider à Laval demain à 10h, j'ai pris la route de Falaise pour
m'arrêter juste après Puttanges. J'avais déja eu l'occasion de repérer un
relais routier, et bien je me suis arrêté pour manger. C'est sympa, rien à
redire, familial, propre, correct. J'ai eu de la chance de manger seul dans
la salle. En face du bar il y avait une table où 7 chaufeurs mangeaient, et
surtout parlaient beaucoup et fort. Mais la patronne m'a dit, soit de me
mettre avec eux, soit d'aller dans la salle à coté, où il y avait les
entrées. J'ai donc choisi d'être seul et je m'en porte très bien.
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Gournay ( 60), cette fois
ça passe.
Relais des Hayons (76).
Resto du soir, près de
Puttanges (61).
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Vendredi 4
Début: 06h38 Fin: 16h18 Conduite:
04h54 Km: 305
J'avais mis mon réveil à sonner pour 6h15. De bonne heure, je regarde par
un coin de la vitre, et je vois de la lumière blanche, bleutée se refleter
sur la cabine. Mince il fait déja jour? Je regarde l'heure, 6h. je me lève
et m'habille. En descendant du camion, il fait évidemment nuit et je
comprends mon erreur. C'est le néon du bistrot qui est bleu et qui refletait
sur la cabine.
Ce n'est pas grave, maintenant que je suis levé il va falloir continuer.
Petit déjeuner et toilette, puis départ en direction de Mayenne, par de
petites routes. Malgré quelques " coups de cul ", ça roule bien. Je n'ai pas
trop lourd et il faut rouler tranquillement car la route est étroite et
pleine de pièges, genre virages très prononçés et croisement d'autres
camions qui ont envies de jouer au stock-cars.
J'arrive donc tranquille à Bonchamps les Laval chez mon client, il est
8h25. Il y a déja un autre container à quai. J'attends donc mon tour. C'est
relativement vite déchargé, surtout avec un transpalette d'environ 5 mètres
de long. D'ailleurs, j'aurais dû le prendre en photo celui là, ce n'est pas
courant. Entre-temps un autre container arrive, c'est le coin des Bretons
ici, il me semble. Le quatrième de la matinée étant mon fils qui arrive par
la suite.
Une fois reparti, je m'arrête à l'International prendre un sandwich et je
continue sur Rennes. Un autre arrêt à Chateaubourg, non pas au routier, mais
derrière. J'avais repéré une piste de lavage poids-lourds, c'est donc
l'occasion d'essayer. Et aussi de l'adopter. Dommage que ce n'est pas sur la
route habituelle, il va falloir faire un petit détour pour venir.
14h, je suis déja chez ATC pour l'échange de container. Je récupère un
petit 20 pieds, vide évidemment. Rien à signaler, il fait beau et je rentre à la maison. Entre Rennes et Ploermel, je vois quelques camions qui
manifestement non plus le limiteur en règle. C'est quand même vexant d'être à vide avec 460 ch et de se faire talonner par un 400 ch qui est chargé avec
25 tonnes de big-bags. Il y en a de plus en plus comme çà et chose qui me
dépasse, c'est que quand on leur demande, aucun garage PL ne veux augmenter
la valeur de limitation de vitesse, ne serait-ce de 5 km/h. Alors, comment
font-il?
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Près de Laval (53), la "vigie".
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Samedi 5 |
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Dimanche 6 |
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Lundi 7
Début: 08h27 Fin; 20h15 Conduite: 08h15
Km: 547
Avec un RdV à 13h pour charger, j'ai pris mon temps ce matin. Ce qui fait
que je suis parti à plus de 8h. Je fais encore mon plein à la Elf de Theix.
Un camion arrive et le gars me demande un renseignement pour trouver un
client à Vannes. Entre-temps, le pistolet de gas-oil se déclenche et comme
je parlais avec le gars, le courant de la pompe s'est coupé. Plutôt que
d'aller au guichet demander une remise à zéro, pour finir le plein, je suis
parti comme çà.
Un arrêt café à Lanester et me voici sur les petites routes dans le fin
fond de la Bretagne. Je charge dans une carrière. Arrivée à 11h30. Il y a un
container en chargement. Heureusement que le gars m'a expliqué, car personne
ne dit bonjour dans cette boite. 10 palettes dans mon 20 pieds et une
demie-heure pour les papiers. Il est 13h45 quand je m'envais. Je pars sous
la neige. Et oui, mais bon, c'est plus une petite giboulée, ça ne dure pas
longtemps.
Je rattrape Rostrenen, puis St Brieuc. A la sortie de St Brieuc, encore
une giboulée de neige, mais c'est déja plus intense. Une petite coupure,
avant Dinan, et je roule vers Le Havre. Il y a 20 tonnes dedans, mais ça
grimpe bien quand même.
J'arrive à 19h30 au terminal de France, il n'y a personne et je laisse
mon container vite fait, bien fait. Ensuite je file au centre routier. Je
décroche ma remorque, et je raccroche une de mon affréteur qui a un
container dessus. C'est à livrer à 7h30 près de Rennes demain matin. Je n'y
serais pas. 8h30 oui, à la rigueur. Une fois vide je vais à Bazouges chez
mon affréteur, je lui laisse son chassis et je reprends celui de mon fils
qui est là bas. Je charge un container pour être demain soir au Havre.
Entre-temps mon fils prends ma remorque demain matin, il charge un container à vider à Orléans et reviens au Havre. Donc demain soir, chacun retrouve sa
remorque. Cà, c'est sur le papier, demain on verra bien.
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J'attends les papiers.
Neige à St Brieuc 22.
Arc en ciel du soir, bon
espoir.
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Mardi 8
Début: 05h28 Fin; 20h21 Conduite: 10h02
Km: 678
De bonne heure et de bonne humeur. Il est 5h, Pat 56 se lève. Le temps de
faire ses petites affaires et à la demie, il est sur la route. Le temps est
frais entre +2 et -1°. Mais la route est sèche, c'est le principal. Avec
tout çà, j'arrive quand même vers 8h45 chez mon client, à Tinténiac entre
Rennes et St Malo. Devant moi il y a entre autre un container Hollandais.
Encore un voyage qui passe sous le nez des Français. Comme je suis en
retard, personne ne dit rien et je passe en priorité. Je comptais faire ma
coupure à quai, mais au bout de 40 minutes j'étais vide et il a fallu
laisser la place au Hollandais. C'est con, à cinq minutes près, c'était bon
Je file ensuite à Bazouges. C'est à trente kilomètres, donc pas loin.
Manque de chance, à 8 kilomètres de mon but la route est barrée, il y a une
déviation. Une fois sur place, je décroche comme prévu, puis j'attelle la
remorque de mon gars. C'est la première fois que je la prends. Elle était en
position 40 pieds et il a fallut la mettre en 20 pieds. Donc il faut
raccourcir l'arrière et l'avant. En réfléchissant bien je me suis débrouillé
tout seul avec les boutons. J'ai réussi.
J'en profite pour faire ma coupure, et me revoila parti. Je m'arrête pour
prendre enfin un café et une baguette de pain. Direction Craon dans la
Mayenne, entre Laval et Chateaubriant. J'ai un RdV à 14h30, j'ai donc le
temps. Quoiqu'il en soit un peu avant d'arriver je tombe une nouvelle fois
sur une déviation. Dans un sens je ne regrette pas, car j'ai eu l'occasion
de croiser un camion de marque Skoda. Comme les voitures, mais là c'est un
vrai camion de 40 tonnes. Hélas, pas de photo ni rien de plus. Pour Midi
vingt je suis à l'usine. Il y a un autre container à charger et je dois
attendre.
Vers 14h30, on s'occupe de moi. Je me mets à une rampe et quatre hommes
viennent charger. Les cartons sont en vracs. Des cartons de lait en poudre.
Pour 16h20 je repartais. 10 tonnes dedans. Je calcule mes heures. il me
reste moins de quatre heures de route à faire, je dois pouvoir remonter au
Havre ce soir. Donc j'y vais pied au plancher. 20h20 je suis au centre
routier du Havre. Ca a bien roulé. J'ai fais le trajet comme prévu. mais sur
la journée j'ai quand même 10h02 de conduite. Si jamais je mange un PV pour
les deux minutes, je ne me laisserais pas faire, on verra bien. Tout çà à
cause des déviations, sinon c'était bon.
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Couché de soleil sur la Seine.
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Mercredi 9
Début: 06h28 Fin; 19h19 Conduite: 07h18
Km: 433
Debout à 6h ce matin. Le temps est frais mais pas froid, nuance. Café,
lavage du chauffeur et hop, direction le terminal de l'Europe. Pratiquement
personne sur le parking. Je dois aller en zone 3. Il n'y a que deux camions
devant moi et un autre qui arrive derrière. Finalement je partirais le
dernier. Mais bon, ça n'a pas trop trainé quand même.
Je vais ensuite au terminal de France. Idem pas grand monde, mais il est
plus de 7h. Je perds un temps fou pour rallonger la remorque. Je sais
comment faire, mais il faut trouver les bons trous sur le chassis pour la
positionner en 40 pieds. Si je vais trop loin elle se met en 45 pieds. C'est
une question d'habitude, pour la raccourcir c'est sans soucis, il faut la
raccourcir au maximum, mais dans l'autre sens, ce n'est pas évident le
première fois. Bref je vais en place et je reçois mon container au bout de
cinq minutes et ce avant d'autres gars qui attendaient depuis plus d'une
demie-heure.
Je vais au centre routier pour récupérer un T1, et en même temps je
prends un sandwich. Il est 8h40 lorsque je m'en vais. J'ai le temps, car mon
RdV à Dreux est à 13h30. Je vais donc au pont de Tancarville prendre du
gas-oil et je vais tranquillement jusqu'à destination.
A 11h20 je passe la barrière. Je vais au bureau mais il faut attendre 13h
pour vider. Patience. Un peu de Internet, le casse-croûte et il est l'heure.
Mise à quai sans problème. Qu'est ce qu'elle est bien sa remorque, je la
garderais bien. Mais le ptit Le Brec ne sera pas d'accord. Lol.
Vers 14h20 je suis vide j'appelle le bureau et il faut bien sûr ramener
le container vide au Havre, au terminal de France. 16h45 je rentre au
terminal. Je me mets en place et je vais valider ma position dans la cabane.
En revenant le téléphone sonne, c'est un représentant pour une remorque. Mon
contrat de location avec la mienne se termine à la mi-mai et donc il faut
penser à trouver chaussure à mon pied.. Je décroche et au bout de deux
minutes, il y a un gros coup de klaxon. C'est le cavalier qui est prêt à
prendre mon container. Mince, qu'est ce qu'il vient m'emmerder quand je suis
au téléphone? Pour une fois que je n'étais pas pressé, deux minutes, pas
plus après la validation il était là. J'ai encore passé avant les autres.
Je roule ensuite au terminal de l'Atlantique. J'ai un container à prendre
pour vider à coté du Mans demain matin à 8h. Une chance, il n'y a que 3
tonnes dedans. Cool. Je prends ensuite la direction de Bernay et j'arrive
juste à l'heure de la soupe. Demain debout à 5h, mais c'est devenu une
habitude. Elles sont rares les fois où c'est le réveil qui me réveille.
souvent je suis réveillé avant l'heure.
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Pas moins de 4 scellés.
Une autre vue du Pont de
Normandie.
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Jeudi 10
Début: 05h24 Fin; 17h08 Conduite: 08h24
Km: 602
Non seulement j'ai eu du mal à m'endormir, mais à 4h30 j'étais déja
réveillé. Debout à 5h pour l'ouverture du relais. Ensuite départ sur
l'autoroute. Il fait nuit, mais le jour se lève avant d'arriver au Mans. Je
prends ensuite la direction de Tours pour sortir à Ecommoy. Mon client se
trouve à Mayet (72). En arrivant par la route que je croyais la plus simple,
je tombe sur une déviation. La route entrant dans le village étant barrée
aux poids lourds pour cause de travaux. Bon il ne me reste plus qu'à faire
demi-tour et à passer par la ville d'Ecommoy. Encore dix minutes de perdues
et une quinzaine de km pour rien.
J'arrive chez mon client à 7h50, rien à redire. Dès 8h, après quelques
difficultés pour couper le plomb ( leur coupe-boulons ayant des lames un peu
fatiguées ) les portes du container s'ouvrent enfin. Une vingtaine de
palettes à enlever et pour 8h40 je repartais. Super, dommage que ce n'est
pas toujours comme çà. Un petit coup de téléphone pour prévenir que la
livraison est faite et je remonte au Havre.
Arrêt au niveau du Mans pour le café quotidien et c'est reparti. Arrêt
vers 10h45 sur l'aire des Haras pour manger, et je continue mon périple.
Pour 13h j'arrive au terminal de Normandie. Il n'y a personne, mais
vraiment personne. La restitution du container vide n'est donc qu'une simple
formalité. Je vais ensuite au terminal de France qui est à coté, pour
recharger. Une fois sur le parking, j'appelle mon affréteur comme convenu,
mais j'apprends que ce n'est pas là qu'il fallait aller, mais à l'Europe.
Bon je ressors et vais au bon endroit. Là par contre en zone 2, il y a
quelques camions, mais un seul cavalier. La majorité des autres sont sur le
parking, sans leurs pilotes. Résultat il me faut attendre 35 minutes avant
d'avoir mon container.
Une fois que je l'ai sur le dos, je passe au bureau, au centre routier
pour les paperasses. Ensuite je vais au café avec le seul tractionnaire de
mon affréteur. Car nous sommes que deux affrétés permanents et un
tractionnaires chez eux.
Une fois reparti, étant donné que je vais à l'école de voile de Quiberon
(56), je crois savoir que comme l'autre fois je dois avoir dedans des
bateaux et les affaires personnelles des membres de l'équipe de France de
voile. Il n'y a donc pas lourd.
Voulant et pouvant être ce soir à Rennes, je ne traine pas. Mais la
fatigue se faisant sentir et à cela un besoin en sucre, je m'arrête au
Guilbervile. Après avoir absorbé ma dose de sucre, je plonge dans la
couchette dormir, il est 17h.
16h, je suis réveillé par les bruits de cochons qu'il y a dans un camion
Hollandais, sur le parking. Je me lève, et je vais manger. Ensuite je
retourne vite me coucher, car demain matin je me lève encore vers les 5h. Ce
soir, je suis lessivé.
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Entrée des trois terminaux
au Havre
Pas un camion au Normandie
Plein de camions à celui
de l'europe, mais pas de dockers au boulot.
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Vendredi 11
Début: 05h11 Fin; 15h57 Conduite: 05h23
Km: 375
Je me suis réveillé à 4h15 et trente minutes plus tard, je me suis levé.
Juste après une bonne averse d'ailleurs. Enfin il faut y aller quand même.
La route est longue et j'arrive au lever du jour sur Rennes.
Un arrêt petit-déjeuner à Treffendel. Très bon les croissants et les
pains au chocolat. Je reprends ensuite la route sous le ciel bleu (he oui!).
Maintenant je sais où se trouve l'école de voile, j'y vais direct pour
9h05. Mais la grue est occupée à mettre à l'eau de voiliers. Comme il y a la
marée ils sont obligés de continuer. De toutes façons, mon RdV est à 10h.
Donc j'attends. Comme l'autre fois il a fallu mettre le container à terre et
comme l'autre fois, il s'agissait du matériel utilisé pour la sélection des
femmes aux jeux olympiques de Pékin. Elles, elles avaient été en
Nouvelle-Zélande. A priori ils sont tous qualifiés, car la semaine
prochaine, ils recoivent des containers vides pour envoyer leurs matériels à
Pékin, justement.
Pour midi je suis vide. Il ne me reste plus qu'à rentrer à la maison. Ce
container qui est sur le chassis de mon fils doit recharger lundi matin,
donc pas de restitution de prévue. Je mange dans un bon resto à Vannes et je
vais décrocher la remorque au siège de l'entreprise à Damgan. Ensuite je
rentre en solo. Mon fils qui repartait du Havre en début d'après-midi me
signale qu'il rentre avec une remorque de notre affréteur, car la mienne a été prise par une de leur chauffeuse. Résultat, c'est moi le con dans
l'histoire.
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Beau temps à Quiberon
(56).
Problème de largeur.
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Samedi 12 |
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Dimanche 13 |
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Lundi 14
Début: 06h48 Fin: 20h19 Conduite: 08h25
Km: 603
Je me lève à 6h. Je vais ensuite récupérer le container que mon gars
avait ramené du Havre. Un joli " Hamburg süd ". Mais comme d'hab, il pèse
lourd. J'arrive à 7h45 à l'usine, il faut attendre 8h. Mais bonne nouvelle,
je ne vide pas chez le transporteur habituel, mais directement à l'usine.
Donc pour 9h j'étais déja parti.
Un petit arrêt à Ploërmel pour faire le plein de gas-oil et c'est
direction Le Havre à vide. Arrêts habituels, aire de la Chaine et aire du Mt
St Michel. Pour 14h30 je restitue mon container dans un dépot privé derrière
le centre routier du Havre et je vais au bureau. J'apprends alors que je
dois prendre un container pour vider dans l'Ain (01). Mon gars aussi, mais
problème, les boites devaient être livrées ce matin à 8h. Seulement, elles
ne sont pas encore dédouanées.
J'attends donc au centre routier et c'est ainsi que j'ai pu récupérer ma
remorque qui arrivait entre-temps. Enfin!!! Je suis content de l'avoir car
celle que j'avais n'était pas terrible du tout. Vers 16h15, j'ai le feu
vert. Je file alors au terminal de France, pour charger. J'attends quand
même plus d'une demie-heure sur place pour être satisfait, alors qu'il n'y
avait pas trop de monde. Le container est un Reefer, autrement dit un frigo.
Mais, celui là a l'avantage de ne pas être branché, donc pas besoin de
moteur à tourner. Dedans il y a des échalottes.
Vers 17h30 je me barre enfin. Il fait relativement beau, mais j'hésite
quant à l'itinéraire à prendre. Soit par Paris, et donc l'autoroute d'un
bout à l'autre, ce qui sera très cher, ou alors par Chartres, Orléans,
Moulins. Ce sera mieux, mais vu qu'il y a 22t de marchandises, ça risque de
tirer un peu. En fait je prends cette deuxième option. Reste ensuite à
savoir où je vais m'arrêter manger et dormir ce soir. J'avais pensé au
centre routier d'Orléans dans un premier temps, mais trop loin, puis au
niveau de Chartres; pas trop mal, ça colle!
En fait entre Dreux et Chartres, la voie express est barrée à cause d'un
accident. Du coup nous sommes obligés de passer par un petit village qui est
parallèle ( Berchères St Germain ). Et que vois je à l'entrée? Un parking
avec un relais routier. Impec. On y mange bien, c'est calme mais 12€ le
repas. Bon, il faut quand même que les jeunes qui le tienne puissent vivre
aussi. Le principal c'est qu'il existe encore des relais, car au train où
vont les choses................
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Toujours beau en Bretagne.
Aire du Mt St Michel
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Mardi 15
Début: 05h30 Fin: 20h29 Conduite: 10h01
Km: 731
Ce matin à 5 heures pile j'étais devant la porte du relais. Le gars a
ouvert, j'étais le premier client. Après le café croissant, on a discuté un
peu. Puis il m'a payé un café. Ce qui fait que je suis parti à 5h30. Dans un
sens c'est bien, car vu l'amplitude de la journée, je me suis arrêté juste à
20h30 ce soir.
Donc départ dans la nuit. Une fois passé Orléans, mon fils m'appelle. Lui
il a passé la nuit avant Dreux, à la Total. Il est à une vingtaine de
minutes derrière moi. On roule tranquille. Une petite averse de temps en
temps. Je décide alors de faire une coupure de 45 minutes au relais de
Bourges. J'en profite pour manger un sandwich, assis à une table. J'ai pu
ainsi constater qu'il y a des routiers mal-élevés. En effet alors que le bar était plein de camionneurs, et que sur le comptoir il y avait des
croissants, un type, sans doute contrariant mangeait lui, du pain et du
beurre. Soit, mais une fois le corbeille finie, il est aller à une table ou
petit-déjeunait un couple disont de touristes, et il a été leur prendre
trois ou quatre tartines de pain. Moi ça me gonfle des gens impolis comme çà.
Bon mon gars ayant arrêté de son coté, on continu de faire bande à part,
mais toujours à une vingtaine de minutes de distance. La route se passe
bien. Un peu avant Macon, je m'arrête à la Total, d'une part pour prendre un
café et d'autre part pour faire le point sur l'itinéraire. Il est alors près
de midi. Notre client se trouve à St André de Bage, (CBC), étant donné que
sur le quai il y avait une palette pour Lubac je suppose qu'il y en a qui
connaissent le coin. Mais s'il faut prendre l'autoroute pour faire le tour
de Macon, on se rallonge de beaucoup. je prends sur moi de traverser Macon.
Ce qui d'ailleurs me rappellera des souvenirs du temps où j'allais en
Italie, il y a très longtemps.
Finalement je me doutais que le client n'était pas dans le village et
j'avais donc visé une zone industrielle sur le bord de la nationale qui va à
Bourg en Bresse. Banco. Il est 13h. Il faut attendre 14h que la douane ouvre
et donne leur accord pour vider. Entre temps je fais un radio-guidage pour
le deuxième camion. Etant le premier, on m'a dit de me mettre au quai. Mais
vers 14h20 au moment de vider, il a fallu que je cède la place à mon fils,
car un camion Espagnol attendait depuis hier de la marchandise qui était
dans son container. Vers 15h40 il est vide et je reprends ma place.
Problème, une palette est en appui sur la porte arrière du container. Il
faut changer de quai et à l'aide de deux Fenwick, la palette sort sans
tomber par terre.
Pour 17h je suis enfin prêt à partir. Sébastien était reparti avant. Il a
repassé dans le centre de Macon. Coup de chance lui qui devait prendre du
gas-oil trouve une station Elf dans la ville. En cas de contrôle vu que
c'est interdit aux poids lourds, ça nous donne une excuse pour y aller. Mais
pas de soucis avec les flics. Pour moi je tombe à l'heure de débauche et non
seulement il y a de la circulation, mais il pleut. Je tombe aussi sur un
tracteur agricole qui roule en crabe vu qu'il lui manque une roue de
remorque. Pfffffuuu! Pas marranr quand on est à la bourre.
Donc je roule vite mais bien et j'arrive au centre routier de Bourges
juste avant 20h30. Au niveau des heures, tout est juste aujourd'hui
d'ailleurs. En partant de chez le client j'avais eu un coup de fil de
l'affréteur, qui me demandait à qu'elle heure on sera au Havre demain matin,
car il avait deux tours de Dreux à faire l'après-midi. Il avait l'air déçu
quand je lui ai dit qu'on sera là bas vers 13 ou 14h. Et encore il ne faut
pas trainer. Donc ses chargements il devra les donner à ses chauffeurs. Bref
on doit rappeler vers 9h pour donner notre position.
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Banlieue de Macon.
Le tracteur qui roule en crabe.
A Macon aussi il pleut des cordes
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Mercredi 16
Début: 07h29 Fin: 18h38 Conduite: 08h44
Km: 617
Debout à 6h55, le temps de m'habiller, je sors de la cabine. Je vois mon
gars qui s'en va. Logique, il avait une demie-heure d'avance hier soir, plus
la coupure, il repart avec sa demie-heure ce matin. Je vais au café.
7h29, c'est à mon tour de prendre la route. Rien de spécial. Surtout
quand on est vide, quel plaisir. Entre Bourges et Orléans, par l'autoroute,
donc à vide j'ai consommé du 23 litres au cent. Bonne surprise
malheuresemenr gâchée par l'annonce à la radio d'une hausse du prix du
pétrole. Ca devient inquiétant ces histoires.
Rien à la CB. J'ai vu encore plusieurs camions chargés me doubler sur
l'autoroute, alors que je roulais à 90 et en plus à vide. Dans le tas il n'y
a pas que des étrangers, mais aussi des Français. Mais je prends çà sur moi
et je ne dis rien. Par contre plus loin, j'ai eu le droit de me faire
engueuler par un routier, car comme je tournais autour d'un rond-point, je
n'ai pas pris la sortie disont normale, mais celle d'après qui allait à un
relais routier. Monsieur a donc été obligé de s'arrêter. Bon comme c'est un
mec du Havre et en container, ça ne va pas m'empêcher de dormir ce soir.
Donc arrêt café et achat du sandwich. Puis je repars pour aller le manger
après Dreux. Finalement j'arrive vers 13h20 au centre routier du Havre. Mon
fils qui avait sa demie-heure d'avance, avait décroché sa remorque et avait
pris une de notre affréteur pour aller à Dreux. Au niveau horaire ça a passé
juste pour lui, mais ça a passé. J'ai donc vidé mon container dans un parc
de chez Progéco et je suis revenu prendre sa remorque pour lui vider son
container. Ensuite j'ai repris la mienne pour aller au Terminal de France
prendre un 20 pieds qui sera à vider demain matin à Contres (41), en dessous
de Blois. J'en ai profité pour faire une coupure et ensuite petit arrêt chez
Leclerc à Honfleur pour prendre 400 € de gas-oil. Pas plus, car si le prix
baisse dans les jours à venir, çe sera bon. S'il augmente, on aura perdu,
c'est comme au Loto. Direction Le Mans. Je suis ce soir sur l'aire de Sargé,
autour de la ville. Il a fait beau toute l'après-midi. Serais-ce enfin le
printemps qui arrive?
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Soleil sur Orléans.
Mercedes, c'est économique.
Encore une place de moins pour les PL.
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Jeudi 17
Début: 05h21 Fin: 19h59 Conduite: 09h50
Km: 630
Comme bien souvent, 5h c'est l'heure du lever. Un petit café au
distributeur de la Total et c'est reparti comme en 14. Bien sûr il fait nuit
à cette heure là. Mais le jour ne tardera pas à se lever. A la sortie du
Mans sur la route de St Calais, il y a bien un resto d'ouvert pour le
petit-dèj, mais vu le nombre de camions à dormir sur le parking, je ne suis
même pas sûr de pouvoir en ressortir. Donc je continue, et je m'arrête bien
après dans un autre. Ce n'est pas vraiment terrible. Le vieux n'est pas ce
qu'il y a de plus accueillant à tous points de vue et en plus, 3,50 € un
crème et un croissant, je trouve çà cher. Enfin, maintenant c'est fait.
J'arrive donc vers 7h50 à l'usine à Contres (41). La dame est à son poste
au bureau et me fait mettre à quai. Les manutentionnaires sont aussi sur le
quai. On n'attends plus que le cariste qui embauche lui à 8h30, d'où
l'heure du RdV. Mon container étant un 20 pieds, il est rempli de petits
cartons de conserves de maïs qui viennent de Thailande. Voila encore de la
marchandise qui pourrait être produite en France.
Pour 10h15, soit 1h45 plus tard, le container est vide. A trois, ils
n'ont pas perdu de temps. Je repars donc sur Le Havre. Arrêt à Vendome pour
l'achat du casse-dale journalier et je file à l'aire de Sargé autour du Mans
pour le manger. En route mon gars m'appelle pour me signaler qu'il y a eu un
accident vers Beuzeville. C'est un camion avec un container qui a pris sans
doute la bretelle trop vite et le chauffeur s'est tué contre un mur. C'était
parait-il un Breton de 25 ans. Heureusement que je l'ai su, car plus tard
l'ami Globule m'a appelé pour se renseigner, sachant que c'était un jeune et
que j'en ai un au volant du deuxième camion que l'on a. Ouf, ce n'est pas
lui.
Bon, j'arrive vers les 16h chez Progeco pour vider mon container. Pas de
soucis malgré qu'il y ai un peu de camions devant. Ensuite je vais à l'
Europe pour recharger. Toujours le bordel en zone 4. Je vais à la 3 mais ce
n'est pas mieux. Il a fallu que j'attende 50 minutes pour avoir mon
container. Juste à coté un camion de ma région attendait aussi. On a bien
sûr discuté de tout et de rien. Lui allait sur Laval et moi un peu plus bas.
Il est parti devant puisque je devais aller au bureau.
On s'est retrouvé au routier à Puttanges (61), pour manger et dormir. J'y
suis arrivé à 20h. Après le repas, on a continué à bavarder et je lui ai
montré ce que c'était le site Fdr. Sans doute un lecteur de plus. Bref je me
suis couché à 23h30. Malgré cela il va falloir se lever à 5h demain matin.
http://www.dailymotion.com/video/x54hq5_1003880_travel
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Relais de Vendôme.
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Vendredi 18
Début: 05h13 Fin: 16h17 Conduite: 06h24
Km: 389
Une fois de plus à 5h debout. Mais cette fois, pas de café avant de partir,
le relais est encore fermé. J'ouvre bien les yeux, il pleut, il fait nuit et
maintenant, jusqu'à Mayenne, ce sera de toutes petites routes avec plein de
virages. A l'entrée de Mayenne, je m'arrête à la Total pour enfin prendre un
café. La hasard faisant bien les choses, un peu après moi arrive une cliente
qui vient elle aussi prendre son petit- dèj. Ca fait du bien de voir une
jolie dame court vetue, dans ce monde de machos.
C'est pas tout çà, mais il faut être à 8h chez le client. Je vais à
Combrée dans le 49. Je traverse donc Mayenne, Laval, Craon. A Craon
justement, je passe devant la laiterie où j'avais chargé l'autre jour. Un
camion de lait de chez eux et vide sort de l'usine et déclenche les feux
tricolores. Donc rouge pour moi et il me passe devant. J'ai du le suivre
pendant une trentaine de kilomètres à 80. Tranquille le gars et pas moyen de
doubler avant. Résultat je suis arrivé à 8h02 à l'usine. Juste au moment où
les rideaux des bureaux s'ouvraient. Il était temps.
Pour 10h, le camion était vide. Je pars vers Rennes. Il pleut, c'est la
France. Finalement après moults hésitations, je décide d'aller manger au
centre routier de Rennes. Sur la rocade, j'ai juste le temps de voir qu'un
camion me fait un appel de phare. Ce doit être Guillaum. Je suis au centre
routier pour 11h30. Je prends un supplément dans le menu, et j'ai alors une
côte de boeuf. Hummmm! c'est bon. Durant le repas je communique en texto
interposés avec Guillaum qui vidait de l'autre coté de Rennes. Une fois mon
petit ventre plein, je vais le voir. Puis on va prendre un café ensemble.
Lui un sandwich, tiens je ne suis donc pas le seul à en manger.
Je vais ensuite chez ATC pour restituer mon container et après chez Aubin
pour en reprendre un autre pour lundi. Ca me fait rentrer de bonne heure à
la maison, mais il faut envoyer le camion à Vannes, il y a la vidange à
faire. Malgré tout je suis content de ma semaine, pour une fois, c'est une
bonne semaine pour nos deux camions.
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Oui il pleut et alors?
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Samedi 19 |
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Dimanche 20 |
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Lundi 21
Début: 07h26 Fin: 19h20 Conduite: 07h20
Km: 567
J'avais un rendez-vous à 10h pour charger mes bobines de papier à Mellac,
près de Quimperlé. Mais je suis parti de bonne heure, histoire de gagner du
temps. Donc à 7h30 je mettais les voiles. Je fais le plein à la Elf de Theix
en passant et j'arrive au dépot pour charger à 9h10.
J'attends jusqu'à 9h25 avant que quelqu'un ne vienne au bureau. Cela pour
me dire que c'est son collègue qui s'occupe des bobines et qu'il est sur un
Fenwick. Bref j'attends encore et un quart d'heure plus tard je vais le
chercher. Il vient alors au bureau et me dit de me mettre au quai 2, près
d'un autre container. Finalement j'en sors à 12h30. Soit deux heures trente
pour charger. Du coup j'avance un peu et je mange.
Un peu de pluie en route, et puis pour 18h50 j'arrive au terminal de
l'Atlantique au Havre. Ce midi j'avais su ce qui était prévu pour moi
demain. Un Dreux à faire et puis une descente sur Macon. Ce soir, le Macon était annulé, autrement dit un transporteur a dû mettre moins cher pour
avoir le voyage. Finalement je dois attendre 8h demain matin pour prendre
une boite vide et aller charger à Ysigny le Buat dans le 50.
Du coup c'est resto au centre routier du Havre et dodo là aussi. sachant
que mercredi les dockers doivent être en grève, demain je n'ai pas intérêt à
traîner pour revenir.
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Légère pluie en
Bretagne.
Le voila prêt pour
partir en Chine.
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Mardi 22
Début: 07h24 Fin: 22h07 Conduite: 09h03
Km: 593
A quoi ça sert de courir? Je me lève donc à 7h et je sors du centre
routier vers les 7h30 Je suis le deuxième camion à attendre l'ouverture du
parc privé où je dois prendre un container. Vers 8h10 ça ouvre enfin.
Entre-temps il y a eu d'autres camions à venir, mais en général, ça va vite
ici.
Une fois mon petit container sur le dos je retourne au centre routier
pour donner mes papiers et leur communiquer le n° du container. Ensuite je
reprends la route d'Ysigny le Buat tranquillement. Vraiment tranquillement
car mon RdV est à 14h. Je m'arrête faire une pause au pont de Normandie,
puis à la Esso à Caen. J'arrive donc à midi cinq chez le client. Il y avait
un camion à charger. Une fois qu'il était parti, je me suis mis en place.
Puis j'ai mangé mon casse-croûte. A 14h tout le monde se remet en route. En
fait pour charger la petite ferraille, au lieu de se mettre à quai comme
souvent et pousser au Manitou pour tasser, ils ont trouvés une solution
simple rapide et surtout efficace. Il s'agit d'enlever le container, de le
mettre debout avec une grue et ensuite de le remplir à ras la gueule. Au
moins il est plein et bien plein, et c'est plus facile pour tout le monde.
En une demie-heure l'affaire est faite. il ne reste plus qu'à passer au
bureau pour les papiers.
Je remonte ensuite beaucoup moins tranquillement au port,. J'arrive à
17h45 au terminal de l'Europe, zone 4. Mais il n'y a presque personne. 18h16
je suis au terminal de France, où je dois recharger. Là par contre il y a du
monde. Tiens en passant, je vois un 620 Scania en panne, un de plus. Une
fois en place j'attends 28 minutes pour avoir ma boite. Il est alors plus de
19h. Mais je dois encore faire une coupure car j'ai mal géré les 45 minutes
de pose règlementaire. Je m'arrête donc manger au pont de Normandie, au
calme. C'est bon. Plus cher qu'un menu routier, 20€ avec le café, mais
qu'est ce que j'étais tranquille.
Ensuite il était 20h15, j'ai repris la route pour aller au Guilberville
seulement dormir. En route je n'ai pas croisé beaucoup de camions, mis à
part quelques frigos qui devaient monter sur Rungis certainement. En
arrivant sur le parking à Guilberville, il était 22h, j'étais étonné de voir
toutes les places de libre. Décidemment il doit y avoir beaucoup moins de
travail c'est temps-ci. Demain je dois être à 10h à Guingamp dans le 22.
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Quai de la Garonne
au Havre.
Brouillard sur le
pont de Normandie.
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Mercredi 23
Début: 07h07 Fin: 18h15 Conduite: 006h27
Km: 486
Hier soir je me suis arrêté à 22h07, ce matin je repartais à 7h07. On ne
peut pas faire mieux je crois. Donc j'ai roulé, roulé et sans m'arrêter. Je
suis arrivé chez le client à 9h45, le Rdv était à 10h. Devant moi il y avait
un camion de mon affréteur à vider. Il est parti vers 10h30. Ensuite les
gars ont fait une pause et ce fût à mon tour. Plein de cartons en vrac. Ils
ont terminés à 13h. Etant donné qu'ils n'avaient que 3 heures pour vider mon
40 pieds avant les pénalités, ils n'avaient pas trop le choix.
Ensuite je prends la direction de Rennes. Je tombe encore et toujours sur
les éternels rigolos de service, qui ont des camions débridés et qui ce
permettent de rouler à 100 en pleine charge et sans complexe. Le pire c'est
qu'il n'y a pas que des étrangers, mais aussi beaucoup de Français et avec
des véhicules récents, donc équipés du mouchard à carte.
Je restitue mon container chez ATC et je traverse Rennes pour aller en
prendre un chez Aubin. Evidemment mon programme est foutu en l'air, car je
devais charger de la ferraille à Ysigny demain matin, puis allez au Havre et
revenir près de Rennes avec une autre boite pour vider l'après-midi. Ensuite
retour chez Aubin pour reprendre un container vide et aller charger à
Quimperlé vendredi matin. Mais, bien sûr il y a un mais, le Quimperlé est
annulé. Donc changement de programme.
Je charge quand même à Ysigny demain à 8h, et ensuite une fois vidé au
Havre......... on verra bien.
Ce soir je suis au routier "Au soleil levant", près du Mt St Michel. On
mange bien là aussi. Dommage qu'il y avait une grande gueule d'Amiens qui était à notre table. Monsieur à tout vu tout fait, le Moyen-orient, des
lettres au fisc, pas de ceinture de sécurité, il ne paie jamais ses amendes,
il casse la gueule aux flics et j'en passe et des meilleures. J'en arrive à
me demander si les gens n'ont pas raison de prendre les routiers pour des
cons, ou des moins que rien. Quand je vois ce qui se passe sur la route, et
aussi ce qui s'écrit par moment sur le forum, il y a de quoi avoir honte de
conduire un camion.
Ha oui, une bonne nouvelle; Aujourd'hui, c'est la première fois que je me
suis mis en chemisette. Il faisait beau et chaud. Remarquez, j'étais en
Bretagne.
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C'est un beau
soleil çà!!!
Viser la garde au
sol!!
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Jeudi 24
Début: 07h01 Fin: 18h56 Conduite:06h14
Km: 391
Réveil tranquille ce matin à 6h30. J'avais le temps, mais bon c'est comme çà, l'avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt. J'étais garé à coté d'un
camion Finlandais, un Volvo. Finalement il était comme les autres, hormis le
fait que ce soit écrit " Finland " sur les portes. Bon alors j'arrive devant
les portes closes du ferrailleur à 7h25. Juste derrière une benne. Par la
suite quatre autres camions sont arrivés. Mais cela ne me dérangeait pas,
car à 8h05 quand les portes se sont ouvertes et que j'avais passé la
bascule, j'étais tout seul à charger dans mon coin. Cette fois j'ai eu des
cables électriques avec du cuivre dedans. Un gars qui chargeait à la grue,
sur la plate-forme de la rampe, deux en bas avec une cisaille qui coupaient
les fils coinçés et un autre sur un Bobcat qui poussait le tas de fils dans
le container.
A ce petit jeu, il fut vite rempli. Premier passage à la bascule, 45 T5.
Un peu trop quand même, donc retour pour en vider. Deuxième passage, 41 t.
bon ça passe. il est plus de 10h quand je repars vers Le Havre.
Un petit arrêt casse-croûte au Guilberville et c'est direct le terminal
de l'Europe. J'y suis vers 13h30. Il n'y a presque personne. C'est bizarre
surtout un lendemain de grève. Finalement les bateaux ayant été déroutés sur
Anvers, mon fils qui est là bas, me dit qu'il y a plein de camions Français
qui se sont rendus en Belgique pour charger.
Ensuite un petit tour au terminal de France pour reprendre un 20 pieds et
je repars. J'ai juste le temps de m'arrêter au pont de Normandie pour me
faire une petite beauté, je n'ai pas dit un ravalement, mais juste me raser.
En effet j'ai un rendez-vous galant cet après-midi. Il me reste alors juste
une heure pour aller au centre routier de Caen rejoindre AnneGrivaly.
Haaaaaaaa!!!!!!!!!!! Que ça fait du bien de pourvoir discuter avec une
jeune femme très jolie et sympathique. C'est une fille sérieuse avec plein
de bonnes idées dans la tête et surtout les pieds sur terre. Anne si tu me
lis je te renvoies plein de bisous.
Deux heures plus tard, il a bien fallu se séparer et repartir chacun de
son coté. Elle a due affronter les embouteillages de Caen. J'espère que
malgré tout elle ne regrettera pas cette rencontre.
Sachant que je dois livrer demain à 8h à Josselin (56), je file au
Guilberville pour manger et dormir, comme souvent. Demain ce sera une fois
de plus un levé à 5 heures du matin. C'est de ta faute Anne, ha, ha, ha!!!!!
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Chargement de
vieux cables.
Un seul badge
ne fonctionne pas et c'est le bordel assuré.
mmmmmmm!!!
Sans commentaires.
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Vendredi 25
Début: 04h39 Fin: 10h44 Conduite: 03h45
Km: 274
Ce matin vers 3h, je me suis réveillé. Puis à force de tourner en rond
dans la couchette, à 4h je me suis levé et habillé. Le relais ouvrant
normalement à 4h30, j'attendais en écoutant la radio. 4h20 les néons
s'allument, je descends et je vais au café. Ce qui fait que je suis parti
bien avant l'heure prévue.
Vers 6h30 je m'arrête au lever du jour un peu après Rennes. D'ailleurs il
y a du brouillard. Re-petit-déjeuner. Ca fait du bien. Finalement j'arrive
chez le client à Josselin pour 7h25. Le RdV étant à 8h, c'est bon. J'ai le
temps d'aller prendre un autre petit café et un peu avant l'heure, je suis à
quai.
Vers les 9h30, je suis vide. J'appelle au Havre et on me donne le
programme pour lundi. Je m'en doutais bien que la semaine était déja finie.
Sur la route du retour je m'arrête à Ploërmel prendre du gas-oil, car lundi
je dois partir de bonne heure. En effet, je remonte mon container à Bazouges
chez l'affréteur et j'en reprends un autre pour charger à Ysigny le Buat, de
la ferraille.
Seulement quand je vois le prix du gas-oil, 1€292, je ne mets que 200
litres. Juste de quoi aller au Havre, en espérant que ça baisse un peu
durant le week end.
Ensuite seulement je rentre direct à la maison, il y en a pour trente
minutes. La journée est finie.
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Levé du jour en
BZH.C'est beau, c'est la Bretagne. |
Samedi 26 |
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Dimanche 27 |
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Lundi 28
Début: 05h51 Fin: 19h30 Conduite: 09h47
km: 658
A 5h debout. Sans faire de bruit je me suis levé. Vers les 6h je partais
raccrocher ma remorque dans la nuit. Au moment où l'opération était finie,
et que je remontais dans la cabine, j'ai senti des petites gouttes de pluie.
Il était temps. Direction La Mézière, au dessus de Rennes, pour restituer
mon container vide. J'arrive sur place à 7h45. Bien sûr la barrière est
fermée, mais au moins je suis le premier. Cinq minutes plus tard, des
employés arrivent, je rentre à mon tour et je vais au bureau. Le préposé aux
containers fait mes papiers et à 7h55 je ressortais de là. Sachant que
normalement l'ouverture à 8h, j'étais content de moi.
Arrivé à l'aire du Mt St Michel, je m'octroie une pause de 20 minutes
pour boire un café. Mon client étant à 4 ou 5 km de là, je ne devrais pas
être trop en retard. Seulement à la sortie de l'autoroute, je vois passer
devant mon nez, deux camions de mon affréteur. Mince, ils sont devant. Puis
en arrivant à l'usine, je m'aperçois qu'il y a encore un autre devant.
Sachant qu'à cela on en rajoute deux qui sont à charger, je me pose alors
des questions sur mon temps de chargement. Sympas, les trois devant me
laissent passer, étant donné que je suis affrété et que ce sont des
chauffeurs. Cette fois, point de cables électriques, mais des moteurs électriques. Le chargement s'effectue toujours de la même manière, à savoir
la grue met un paquet de moteurs sur la rampe et un Bobcat les poussent
dedans.
Pour midi je partais. Entre temps un des trois est venu prendre ma place
sur la rampe et les deux autres sont partis manger. Je remonte dare dare
dans la pluie jusqu'au Havre. Petit passage au centre routier pour les
papiers et les infos du retour. Je vais en Zone 4 au terminal de l'Europe.
Personne. C'est simplement merveilleux. Mais pas le temps de faire une
coupure. Ensuite je coure au terminal de Normandie. Personne là non plus.
D'ailleurs il n'y a vraiment pas beaucoup de containers sur les routes ou à
circuler dans le port. Pourtant il y a des bateaux à quai aujourd'hui,
bizarre tout cela!!
Je repars donc vers 16h30. Arrêt d'une demie-heure au pont de Normandie
pour la coupure règlementaire, et ensuite je fonce. Car je dois vider demain
matin à 7h30 entre Nantes et Cholet. Seulement il ne me reste que 2h45 de
conduite à faire, donc je ne peux pas aller à Rennes. Un peu avant Caen je
croise le gars qui était devant moi à l'arrivée à l'usine ce matin.
Autrement dit, s'il n'y avait pas eu de chauffeurs sympas, je n'étais même
pas sûr de vider au Havre ce soir. Finalement je me pose à l'aire du Mt St
Michel, qui est accéssible des deux cotés de l'autoroute. Ca sera la
première fois que je vais manger et dormir là. Et demain matin, debout à
4h10, départ prévu à 4h30.
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Petite pause sur l'aire du Mt
St Michel.
Pluie en Normandie, classique
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Mardi 29
Début: 04h30 Fin: 16h18 Conduite: 06h43
km: 513
J'ai pris du retard ce matin. Au lieu de partir à 4h30 comme prévu, il était 4h31. J'avais mis trop de temps pour boire mon café au distributeur de
la station. Bon ce n'est pas le tout, mais il y a de la route à faire. Je
passe donc Rennes, puis j'arrive à Nantes. J'ai hésité à faire une pauser
pour prendre un petit-déjeuner. Normalement j'avais le temps, mais je ne me
suis pas arrêté. Comme je connaissais le client, j'y suis allé directement.
Pour 7h12 j'étais à quai. Le rendez-vous étant à 7h30, j'ai donc attendu un
peu. Puis une fois le début du déchargement commençé, je suis parti dans le
bourg pour aller prendre un grand crème.
A titre indicatif, j'ai pris aussi un "Millionaire", mais j'ai perdu. Il
faudra encore rouler en camion avant de prendre ma retraite. Vers 10h15,
j'étais vide. un petit coup de téléphone et il faut remonter vers Rennes, ce
que j'ai fait.
Un peu après Nantes, je m'arrête pour manger et j'en profire pour appeler
l'affréteur. Il faut restituer la boite à La Mézière et aller chez Aubin à
Bréal ( le tout, autour de Rennes), pour en chercher une autre. 14h, je suis
en train de restituer ma boite. Trente minutes plus tard je reprends un 20
pieds.
Je dois charger demain matin à Quessoy dans le 22; près de Lamballe.
C'est encore une journée à la bourre qui se prépare, car ensuite il va
falloir monter au Havre et rentrer à la maison. Je m'avance donc au maximum à savoir jusqu'à Lamballe. J'y arrive un peu après 16h. Il y a un resto
juste à coté de l'abattoir. Mais au bout d'une heure, en allant prendre un
café, je m'aperçois qu'ils ne font pas à manger le soir. Du coup je vais à 3
km de là dans le djebel où j'en trouve un autre. Mon client de demain se
trouve à environ 10 km d'ici.
Je suis en train d'étudier mon emploi du temps de la semaine prochaine,
car j'ai reçu un chassis neuf pour moi. C'est un Schmitz. J'avais fait le
tour des concéssionaires il y a quelques semaines, et tous avaient des
délais à rallonge à savoir après l'été. Tous sauf un, le Cinena. Donc la
même remorque que nous avions achetée cet hiver pour mon fils. Délai un mois
seulement, mais le prix a augmenté. Sachant que la commande allait leur
passer sous le nez, le représentant Schmitz a comme par hasard trouvé dans
leur réseau une remorque dont l'acheteur c'était désisté. Ce qui fait
qu'elle est disponible de suite, et avec quelques options. Malgré tout elle
est moins chère que le tarif initial des devis. Le problème étant qu'il faut
aller la chercher à Calais dans le nord de la France. et avec les jours
feriés, c'est pas facile.
Ha oui, j'oubliais, aujourd'hui, il a plu toute la journée.
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Livraison près d'un potager.
Pluie encore, mais pas en
Bretagne.
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Mercredi 30
Début: 06h59 Fin: 22h20 Conduite: 10h22
km: 732
Pour une fois, j'ai bien dormi, au calme et tout et tout. C'est un lieu à
tenir secret pour rester tranquille. Bon j'arrive donc pour 7h20 à l'usine,
pour être sûr d'être le premier. J'ai bien fait, car à 8h les camions
commençaient à arriver. Le gars embauche à 8h et aussitôt, il me fait
reculer de façon à ce qu'un tapis roulant vienne au fond du container. C'est
du kaolin breton en vrac que l'on mets dedans. Bref une sorte de poudre qui
rentre partout, même dans la cabine. Comme en plus le sol est humide, ça
salit les chaussure aussi, une horreur.
Pas besoin d'aller à la bascule, le poids s'indique automatiquement en
passant sur le tapis et à 18 tonnes on arrête tout. Une fois les portes
fermées je vais au bureau. Une signature et un coup de tampon, et à 8h30 je
repartais. Vu les restrictions sur les temps de conduite et l'interdiction
de circuler à 22h ce soir, je n'ai pas de temps à perdre.
Je fais une pause après Dinan pour un café, ensuite, c'est direct Le
Havre. J'arrive au TPO, vers les 13h. Super il n'y a personne devant. C'est
la deuxième ou troisième fois que j'y vais à celui-ci. Tout est informatisé.
D'ailleurs l'informatique à bon dos, surtout que j'attends un quart d'heure
que la barrière s'ouvre alors qu'il y avait de la place sur le terminal. Une
fois sur la zone, j'attends bien sûr. Mais au bout de 10 minutes tous les
Cavaliers rentrent au garage. Comme çà, sans prévenir et les quelques
camions qui sont là, glandent pendant une demie-heure avant que ces
messieurs daignent revenir travailler. Peu de temps après je suis libéré de
mon container et en sortant, je m'aperçois qu'il y a un bouchon à l'entrée,
du au fait qu'ils ont arrêtés trente minutes. Et après il faudrait encore
les plaindre et soutenir la CGT? Ca va pas, non!!!!
Je file au Terminal de France où je dois prendre un container de 20 pieds
pour Arzal. C'est à 10 km de la maison, impeccable. Seulement ce container
n'était pas "basculé" au niveau informatique. Alors au bour de 1h15
d'attente entre-coupée de coups de téléphone, je peux enfin rentrer.le
chercher. Ensuite ce n'est pas fini, il faut encore aller au centre routier
pour apporter des papiers.
Le container n'est pas trop lourd, 4 tonnes. Je repars à 16h30. J'ai
juste le temps car en bourrant il me faut environ 4h30 de conduite pour
rentrer, mais je vais avoir une coupure de trente minutes à faire. Alors je
ne perds pas de temps. En arrivant sur Caen, vu la circulation qu'il y a et
l'heure je tombe sur un big bouchon qui m'arrête bien avant la station Esso
avant Caen. Ca promet.
Sachant que les périphériques nord et sud sont bloqués, je choisi le
nord. Mauvaise pioche, car c'esr vraiment la galère. Je stresse à mort à
cause du mouchard qui égrenne les minutes à la vitesse grand V. Ma marge de
sécurité s'épuise et je sais que je serais en infraction sur les heures et
l'amplitude.
Une fois libéré de ces bouchons, je continue. Il me reste la pause de
trente minutes. Je m'arrête comme prévu à l'aire du Mt St michel; Je suis
fatigué, j'ai faim, le croissant de ce matin est très loin, énervé, stressé.
Merci les politiciens d'avoir inventés la RSE, soi-disant pour notre
sécurité. Je me demande si ce n'est pas le contraire.
Une fois arrivé à Ploërmel, je suis à une vingtaine de km de la maison,
il est 21h57. J'ai réussi à minimiser les retards, et le supplément pourra
passer en admettant une tolérance. Il va falloir faire marcher l'atricle 12
du règlement 3805. Ce qui est dommage, c'est que sans les bouchons à Caen,
j'étais dans les clous, et sans l'attente au terminal de France, ça n'aurait été que meilleur. Quel métier de merde, que l'on fait maintenant. Il ne
manquerait plus qu'un contrôle et un PV pour çà, tiens.
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Le Havre, arrivée au terminal
TPO.
Tous les cavaliers sont en
pause.
Gros bouchons avant Caen.
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