Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Juin 2008
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Dimanche 1
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Lundi 2
Début: 05h56 Fin: 19h14 Conduite:
09h45 Km: 631
5h30, ça y est c'est l'heure. Café et ..... brioche Vendéenne pour le petit
dèj. Je pars donc vers les 6h. Il y a un peu de brume, mais presque rien. Le
jour se lève, et je prends la route de Nantes. Mon client se trouve dans
l'agglomération de Nantes, mais c'est accéssible aux PL. Je le trouve sans
difficulté et je rentre dans l'usine. Une allée fait le tour des bâtiments
et je m'arrête derrière un Polonais. Et oui encore un. Après réflexion, je
vois que lui est sur le lieu de livraison et moi je vais au chargement. Je
continue et je tombre sur un hangar. Il est 7h40. Un gars vient et
m'explique qu'il faut les chaussures de sécurité et le gilet fluo. Une fois
déguisé, je rentre avec lui dans le hangar et il m'explique où me plaçer et
aussi qu'une fois en place je dois lui donner les clefs du camion. Quant à
moi je devrais aller dans la salle de repos où on viendra me chercher. Bon
Ok!
45 minutes plus tard, on m'appelle, le chargement de boites de conserves
vides est fait. 6t. Les papiers sont prêts et je repars tout content. J'ai
même le temps de prendre un autre café dans un relais. Il me reste du
gas-oil mais je vais en prendre d'autre, on ne sait jamais. Comme il y a des
bouchons sur la rocade pour accéder à la Elf, je décide d'aller à Ancenis,
entre Nantes et Angers. je rempli un réservoir là bas, et du coup je monte
au Havre en passant par Segré, Laval, Mayenne, Falaise.
Il n'y a vraiment pas beaucoup de camions. Ce n'est pourtant pas la grève
des transporteurs. A la radio ils annonçent quelques ralentissements en
France, mais rien d'extraordinaire. Toujours est il que j'arrive au centre
routier du Havre pour 15h. Je vais prendre mes ordres, puis je vais au
terminal de l'Europe. Une fois sur place, comme il n'y a pas trop de monde,
je vais aux ordinateurs. Pas de chance mon container n'est pas bon à
rentrer. J'appelle l'affréteur qui lui appelle la compagnie. En fait c'est
vendredi que mon affréteur s'était trompé, ma boite devait être envoyée au
terminal de France. Il ne me reste plus qu'à ressortir.
Une chance, je devais aussi recharger au France. Seulement, arrivé devant
la barrière d'entrée, je vois que le parking est rempli de camions et moi je
ne suis même pas à l'intérieur du terminal. De plus ça s'accumule derrière.
Cette fois, pas de grève de routiers ou de dockers, c'est une coupure de
courant depuis midi. Pas d'ordinateur et donc tout est bloqué. Les boules.
Vers 16h30, ils ont mis des groupes électrogènes et le boulot repart.
Bizarrement le parking s'est vidé vite fait et une fois sur zone, je n'ai
pas attendu longtemps pour que mes manutentions soient faites. Comme quoi
quand ils veulent bosser, les dockers savent aller vite. En l'espace de 45
minutes, j'ai tout fait et au retour, il n'y avait pratiquement plus de
camions à l'entrée.
J'ai donc repris un container pour Plouhinec dans le 29, comme la semaine
dernière. Il est à vider à 13h30. Ce qui me laisse le temps d'y aller et de
faire 11h de coupure ce soir.
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Petite route Mayennaise.
Pluie à Falaise.
Panne de courant au TDF.
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Mardi 3
Début: 06h27 Fin: 18h00 Conduite:
07h22 Km: 574
Départ vers 6h30 du Guilberville. Comme d'habitude en Normandie, il y a de
la pluie. Cette journée est donc comme les prédédentes. Vivement que
j'arrive en Bretagne. Une heure trente plus tard, j'arrive à Rennes. Malgré
l'heure, ça passe bien, et il commence à faire beau.
Les kilomètres défilent. Pas grand chose à signaler finalement. Si, je
passe devant les abattoirs à Quimperlé et je vois le camion-remorque de "Daf", le couple de grands routiers. Je donne un petit coup de klaxon, qui
ne servira à rien, car au cas extrème où l'un des deux entendrait le bruit,
le temps de réajir et je serais loin. J'ai juste la satisfaction d'avoir vu
le camion et donc de savoir qu'ils existent vraiment.
Sortie au niveau de Quimper à Trolayac'h, pour le sandwich. Mais je
change de resto par rapport à la semaine dernière. En effet sur 200 m, il y
a trois restos. Ca me fait arriver à Plouhinec chez le client à Midi. Une
petite choise à signaler, c'est que là bas il y a un garage Fiat qui a une
nouvelle fiat 500, neuve, de disponoble. Je le dis, car quand elle est
sortie, les gens se ruaient dessus. J'ai bien l'impréssion que ça c'est
calmé. Donc, chez mon destinataire, je vois la dame qui me demande
d'attendre 13h30, l'heure du RdV. Pas de problème et j'en profite pour faire
du Internet.
A l'heure dite, je suis à quai. 90 minutes plus tard je suis vide.
J'appelle au Havre et on me dit que je dois changer de container à Rennes
demain matin. Cool... Je pense alors rentrer à la maison et en passant
prendre la roue de secours du tracteur à Vannes pour la mettre sur le
porte-roue de la remorque. J'ai bien écris que je pensais, car une fois à
Vannes je n'y ai plus du tout pensé, et je suis rentré direct à la maison.
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Encore et toujours du
soleil.
Relais de renommée
mondiale.
Des ovnis en Bretagne
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Mercredi 4
Début: 06h01 Fin: 19h17 Conduite:
09h36 Km: 694
C'est à 5h30 que le réveil m'a enlevé d'un très beau rêve. Pour une fois
que c'était bien, dommage. Bon j'ai donc fini ma brioche Vendéenne de la
semaine dernière, au petit-déjeuner. Pour 6h, je prenais la route. Encore du
beau temps en Bretagne. Le lever du jour est superbe. Le soleil pointe dans
les brumes matinales, c'est dantesque.
J'arrive tout de même chez ATC, à la Mézière à 7h55. Il n'y a pas de
camions devant et quand je repars à 8h30, il n'y a pas eu non plus de
camions derrière. C'est calme le boulot. Je me retrouve donc avec un petit
container de 20 pieds. Chargement prévu à Quessoy dans le 22. C'est près de
Lamballe. Auparavant je m'arrête à une station ELF pour prendre du gas-oil,
et un café. L'usine étant une dizaine de kilomètres plus loin, je ne perds
donc pas de temps. D'ailleurs en y arrivant, je vois deux camions de mon
affréteur. Le premier était déja chargé et prêt à partir, le second sortait
du hangar quand j'arrivais. Aussitôt, j'ai pris la place et vingt minutes
plus tard j'étais prêt à mon tour.
Par la suite, j'ai perdu du temps, car je voulais reculer les essieux de
la remorque de façon à avoir le container en milieu de chassis, mais je n'ai
jamais pu y arriver. Sans doute était-il trop lourd à l'avant. Ce n'est pas
grave, ça roule bien quand même malgré les 25 tonnes de Kaolin en vrac
dedans.
Petit arrêt pour manger un peu avant Dinan et ensuite c'est pied dedans à
89 jusqu'au Havre. 15h50 je rentre dans le terminal de l'Europe. Il n'y a
pas beaucoup de monde. Avant de faire les démarches administratives je
téléphone pour savoir ce que je fais après. Je dois recharger sur place une
boite pour carentoir (56). Super c'est dans ma région. Je vais donc en zone
4 pour vider, 5 minutes d'attente. Puis avant d'aller en zone 3 pour
recharger, je me mets dans un coin pour rallonger mon chassis. J'ai eu du
mal à débloquer les verrous pneumatiques. Ca promets, j'espère que c'est
exceptionnel, car si c'est comme cela à chaque fois, je vais galérer.
En zone 3, une petit quart d'heure d'attente et je file au centre routier
pour les papiers. En fait je dois aller faire la douane à Vannes (56), à
11h, puis vider à 14h. Ce qui m'inquiète un peu, c'est que je devrais être
vide vers les 16h, et je ne pourrais sans doute pas recharger ou faire un échange de container demain après-midi. Si ça ne se fait pas demain, ce sera
pour vendredi et alors je rentrerais sans doute samedi. Bah on verra bien.
Toujours est il que c'est sous un soleil de plomb que je retraverse le
bocage Normand pour aller une fois de plus au Guilberville. Quand tout
marche bien, je peux dormir 11h la nuit et faire des bonnes journées pleines
kilomètres ensuite.
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Lever du jour.
Voie soi-disant réservée
aux PL.
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Jeudi 5
Début: 06h34 Fin: 18h30 Conduite:
05h56 Km: 392
Départ donc, du Guilberville. Route classique. J'arrive pour 8h à Rennes.
Le panneau d'information routière annonçait des bouchons en direction de
Lorient. Mais je n'ai rien vu du tout, ce qui n'est pas plus mal d'ailleurs.
A Tréffendel arrêt café. Il ne restait plus de croissant tant pis pour moi.
Je reprends donc la route sous le soleil et je vais à Vannes chez
Mercedes. Pas de panne, ni rien de tel. J'ai juste été voir pour prendre un
RdV afin de faire remonter le niveau du chassis de la remorque, en jouant
sur les réglages de suspension. Le chef d'atelier avait l'air dubitatif.
Heureusement qu'un mécano passait par là et lui a dit que ce réglage se
faisait.
Rendez-vous est donc pris pour samedi 21. Je roule ensuite jusqu'à chez Le
Gal dans la zone du Prat. Fameux transporteur de Vannes. Il n'y a qu'à voir
l'état du parc de camions et celui des bâtiments pour comprendre l'état
d'esprit de l'entreprise. A titre indicatif, la moquette du bureau où les
deux filles faisaient la douane est noir de crasse.
Bon au bout de 15 minutes, l'affaire est faite. Il est 10h45, je passe
par Muzillac pour aller mettre mon chèque à la banque et je vais à la
maison. Après mangé, je vais chez mon client pour vider. Il est alors 14h,
il fait chaud, je dors debout. Autant aller se coucher. Je suis réveillé par
un camion qui venait changer les bennes à coté de moi.
Pour 17h je suis enfin vide. Il pleut et c'est sous un crachin que je
repars vers Rennes. En effet, comme prévu je vais sans doute rentrer samedi
matin. C'est bien parti pour. Je dois changer de container demain matin à
Bazouges (35), puis revenir près de Vitré charger et ensuite remonter au
Havre. comme il ne me reste que des journées de 9h de conduite, s'il n'y a
pas de changement demain, je serais à court d'heures pour rentrer demain
soir. Ce qui fait que ce soir je suis au centre routier de Rennes.
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Il m'a réveillé.
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Vendredi 6
Début: 06h18 Fin: 18h54 Conduite:
08h09 Km: 554
Debout à 6h du matin. je serais bien resté dormir. Surtout que j'étais
persuadé que le soir je ne serais pas à la maison. Bref pour 7h je suis à
Bazouges chez mon affréteur. Il n'y a personne bien sûr. 7h30 le préposé aux
containers arrive, et me change ma boite. Un café maison et pour 8h05 je
repartais pour la région de Vitré.
J'étais déja allé dans cette carrière. La bonne femme au guichet n'est
pas du genre aimable. Ni bonjour, ni au revoir. La prochaine fois, je ne
dirais rien non plus. Je descends donc dans l'usine. il y a deux ou trois
containers devant moi, mais c'est vite chargé. 10 big-bags sur palettes dans
chaque container et hop. En une heure tout est fait. Par contre dans le lot
de camions il y avait un train double. Je soupçonne ce monsieur, un "Jacky"
en Scania peinturluré, de remonter au Havre avec ses deux containers. Double
poids de charge, soit 21 tonnes X2, mais aussi double recette. Ben oui, il
faut bien le payer le Scania.
D'où je suis, je rejoins Rennes et je prends l'autoroute. Il fait beau.
Arrivé vers 11h30 à l'aire du Mt St Michel, je mange. Plus loin en remontant
vers Le Havre, je croise toutes mes connaissances qui rentrent en Bretagne.
Appels de phares et salut de la main. Allez y les gars, pour moi ça ne sera
que demain matin. 14h45, je rentre au terminal de l'Europe. Pas beaucoup de
monde, ce qui est même très bien. J'appelle pour mon retour et j'apprends
que je recharge à ce même terminal pour la région de Nantes. Une fois devant
l'ordinateur, je vois que je récupère un 20 pieds, donc je n'ai même pas
besoin de modifier la longueur du châssis. J'apprends aussi que je vide en
zone 4 et que je recharge aussi en zone 4, donc je n'ai pas besoin de me
déplacer.
Une fois les manutentions faites, en ressortant je m'aperçois que s'il y
a 3 tonnes dedans, c'est un maximum. D'ailleurs je roule avec l'essieu avant
relevé. Passage au centre routier pour faire une coupure de trente minutes,
qui c'est prolongée à 1h15, à cause d'une rencontre avec un artisan breton.
Il est 17 h lorsque je m'en vais. Passage au Leclerc de Honfleur pour mettre
200 litres de gas-oil et je roule. Arrêt au Guilberville, il est 19 h. Il ne
me reste que 50 minutes à conduire, au niveau de la carte, mais il me faut 3
h dans la réalité pour rentrer çà la maison. Donc j'avais vu juste, ce sera
pour demain matin.
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Ralentissement à Caen.
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Samedi 7
Début: 05h13 Fin: 08h15 Conduite:
02h59 Km: 241
A 4h du matin, j'étais réveillé. Mais j'ai attendu 4h45, que le relais
ouvre pour aller prendre le café et me laver.
Le jour se levait, c'est beau. J'en ai profité pour faire quelques
photos, que du bonheur. Personne sur la route, on rentre à la maison, du
soleil..........
Trois heures plus tard j'arrive enfin à la casa. Ma femme est déja au
boulot, le samedi c'est en général une journée chargée dans les salons de
coiffure. Je pose le camion et je vais à la boulangerie m'offrir, enfin nous
offrir deux chaussons aux pommes tout chauds.
Il ne me reste plus qu'à faire le travail de bureau comme d'habitude et
il y a du boulot.
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Petite brume
matinale.
Voila la bête.
Qui a dit que ça
consomme un Mercedes?
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Dimanche 8 |
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Lundi 9
Début: 06h09 Fin: 16h18 Conduite: 05h41
Km: 415
Bon comme je l'avais signalé, j'ai été malade en début de semaine. Si bien
que les carnets de bord du lundi et mardi, n'ont pas été fait le soir comme
ils le sont d'habitude. C'est pour cela que ça va être succint.
Je me suis levé à 5h du matin et pendant que je prenais le café à la
maison, le téléphone portable a sonné. C'était Greg 85 qui m'appelait pour
une rencontre. Le problème c'est que dans la précipitation, le téléphone est
tombé par terre. Ensuite il ne marchait plus, ou du moins avec des faux
contacts. J'ai donc pris le téléphone de ma femme et je l'ai appelé. Il
pouvait être à 9h30, près de Clisson où je vidais.
8h j'étais à l'heure pour vider dans l'usine de bougies. Une heure plus
tard, je ressortais du quai. J'ai donc fait une coupure en espérant
l'arrivée de Greg. Contre-temps il n'arriverait que vers les 10h30. Du coup
notre rencontre avait été annulée. En effet, je devais changer de container à Rennes et recharger à Avrillé près d'Angers.
Je remonte donc sur Rennes et en route j'apprends mon lieu de chargement
exact, et aussi que c'est à charger demain à 8 h. Finalement j'aurais pu
attendre le Greg. Trop tard.
Toute le journée, j'ai la crève, je tousse, j'éternue, j'ai mal à la
gorge, à la tête. C'est pénible. Dans la soirée j'ai acheté un autre
téléphone. Un bien compliqué, qui a un clavier windows, MP3, e mails videos
etc. Comme on avait beaucoup de points chez Orange, il ne nous ai pas revenu
bien cher. D'autant plus que j'ai eu une remise de 5% en plus.
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Le pont de la Roche Bernard
au petit matin.
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Mardi 10
Début: 05h26 Fin: 20h25 Conduite: 10h28
Km: 644
Comme prévu à 8h j'étais chez le ferrailleur à Avrillé (49). Pour y
aller, il a bien fallu le GPS car, c'est par le centre ville interdit aux PL
qu'il faut passer. Bonjour la galère. Je me mets n place et en 30 mn les
moteurs électriques sont chargés. Je passe à le bascule, 38 tonnes. Il faut
en remettre un peu. Le gars me met 7 tonnes de plus. 44 tonnes, je ne pars
pas. On retourne vider. Comme il a bien tassé au fond, j'ai tout le poids à
l'avant. En revidant au godet, il me perçe le container. Obligé de remettre
les bouts de tôle à coups de marteau. Repassage à la bascule, 40 T 300.
Impec. Mais le client n'est pas d'accord, car il a payé les containers pour
des transports à 44 tonnes. Quelques coups de téléphone et trente minutes
plus tard, je retourne mettre 3 tonnes de plus et je remonte en convoi
exceptionnel. Parmi tous les intermédiaires, il y en a un qui voulait garder
le supplément de tarif pour sa gueule, mais j'ai pu avoir ce que je voulais.
Bon je remonte à la bourre au Havre. Je prends l'autoroute jusqu'à
Bernay. Vers 15 h je suis là bas, au terminal de l'Europe. C'est le bordel.
J'ai mis deux heures pour rendre mon container. Quand ils me l'ont enlevé,
j'ai vu une marre d'huile sur le chassis et partout sur la remorque. Il y
avait de l'huile des moteurs électriques qui a coulée au travers du plancher
du container. Finalement je suis bon pour faire laver le camion.
Ensuite je vais à l'Atlantique. Une heure pour avoir un autre container.
Un "Hamburg süd", à destination d'Elven (56). Je ressors à 18h05 et je vais
au "PIF", à savoir le contrôle sanitaire. Le gars m'attendait, j'étais le
dernier. Le temps de passer et je repartai à 18h45. Ensuite direct le
Guilberville, lessivé.
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Container 20 P en position
centrée.
Renault 21 "coupée" ou
cabriolet.
Le dernier au contrôle
sanitaire.
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Mercredi 11
Début: 06h40 Fin: 18h40 Conduite: 09h23
Km: 706
Malgré la petite nuit, je me lève en meilleur état que les jours
précédents. Il est quand même 5h du matin. Le container est lourd, comme
d'habitude pour ce client, c'est 26 tonnes de marchandises dedans. Donc
re-convoi. Pour 8h30 je suis sur place et je me fais vider. Ensuite c'est
retour à vide au Havre, ça compense.
Il est 15 h quand je prends un peu de gas- oil chez Leclerc à Honfleur.
Puis je restitue ma boite chez Inchscape. Ensuite je vais au centre routier
du Havre pour avoir mes instructions. Je dois reprendre une boite vide chez
Arnal, pour charger demain matin à St Ouen. J'ai eu alors un coup de blues
en entendant ce nom. Mais ce n'est pas le St Ouen de la banlieue de Paris,
heureusement. C'est le St Ouen qui se trouve près de Flixecourt à coté
d'Abbeville (80). Il me semble bien d'ailleurs, avoir été chez ce client
l'année dernière.
Je prends donc l'autoroute et je vais jusqu'aux "Hayons". Le parking du
relais est bien rempli, il est 18h40, mais j'ai eu ma place quand même.
Demain une fois chargé je reviens au Havre et je devrais reprendre un
container pour livrer vendredi au Guilvinec, le grand port de pêche Breton.
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Brouillard, brouillrd.
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Jeudi 12
Début: 06h08 Fin: 19h24 Conduite: 08h22
Km: 589
Hier soir, sur le parking, il y avait un chat sans doute abandonné qui
miaulait. Ce matin au réveil on entendait toujours miauler. Donc après le
café je reprends la route il est 6h. Il commence à pleuvoir, en arrivant sur
Abbeville. Je sors ensuite à Fixecourt et je vais directement à l'usine.
C'est bien là que je suis allé l'année dernière. Il est alors 7h20, les
barrières sont ouvertes, mais personne n'est encore arrivé pour les
expéditions. J'en profite pour regarder le bouquin qui était avec mon
nouveau téléphone. Un peu avant 8h on me fait mettre sous un auvent et
devant une porte. Pas trop de soucis pour charger les petites palettes. Pour
10 h je repartais sous la pluie.
Petit arrêt casse-croûte au camion sur un parking d'autoroute et à 13h
j'arrivais au centre routier du Havre. J'ai eu mon ordre de mission pour
rentrer au pays. Ensuite je vais sur le port, au terminal de la Porte
Océanne. Pratiquement personne devant moi, mais comme par hasard je tombe au
même moment que le changement d'équipe. Donc j'attends un bon quart d'heure
avant que l'on daigne enlever mon container. J'en profite pour bavarder avec
Alfréda, une chauffeuse de mon affréteur. A noter qu'elles sont maintenant 5
filles à faire du containers chez lui.
Ensuite je vais au terminal de l'Europe, en zone 2. Sur cette zone il y
avait 200 m de queue, car j'étais devant la zone 3. Devant moi il y avait
entre autres un "blaireau de base" avec son camion. Monsieur avait préféré
descendre pour aller discuter avec ses potes en zone 3. Devant, la file
avance d'un camion, de deux camions, l'autre ne bouge pas. De trois camions,
un mec derrière moi claxonne, l'autre discute toujours. Je double son camion
et j'avance sur la file. Là l'autre il gueule et vient en courant à son
camion. il se met derrière moi et vient me voir en m'engueulant. Mais il se
croit où, ce con? Il parait que je mérite une claque. Des promesses !!!
Quand on était ensuite en zone 2, il devait être à 20 m de moi et il n'est
pas venu me la mettre sa claque. Dommage, on aurait sans doute rigolés. Il y
en a, je vous jure....
Bref il est près de 16h quand je m'en vais du port. Bizarrement je sens
que mon container est moins lourd que prévu. Ce n'est peut-être qu'une
impréssion, suite à mes voyages à 44 tonnes de la semaine.
Un petit arrêt à la Esso avant Caen et c'est direct le centre routier de
Rennes. Malgré l'heure, 19h30, je trouve une place de libre. Ici il fait
beau, normal on est enBretagne. Demain je me lève à 4h50 et comme le centre
ouvre à 5h30, je prendrais le café ailleurs. Il faut être au Guilvinec (29), à 8h30 demain matin.
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Saint Ouen dans le 80.
Plein de couleurs et on
n'y comprends rien.
Il pleut et ce n'est pas
en Bretagne.
Direction Le Mans.
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Vendredi 13
Début: 05h01 Fin: 15h35 Conduite: 06h18
Km: 442
Ce matin, debout à 4h50. Pas de café, alors je pars vers 5h. Je sors de
Rennes et je vais à la station Total route de Lorient. J'y prends là mon
café croissant. Petite anecdote: Ca me coute 3.10 €, je donne deux pièces de
2 €. Mais le gars n'avait pas de monnaie. Il n'a pas voulu me faire çà à 3 €, il a fallu que je sorte la carte bancaire pour un montant comme çà. Mais
la suite est comique, car il avait déja rangé mes deux pièces de 2€, et il a
eu du mal à me les rendre. Il a fallu que je les demandes plusieurs fois.
Bon je m'en vais, je roule, je roule et j'arrive au Guilvinec à 8h25. Donc
je suis dans les temps. Pratiquement aussitôt, le gars fait sauter le plomb
du container et je me mets à quai. Le temps qu'il vide, je vais dormir sur
la couchette. Je me réveille à 10h, il était temps, il finissait de vider.
Une signature et me voila parti.
J'appelle mon affréteur qui me fait comprendre que je peux rentrer à la
maison. Lundi je rechargerais avec le même container à Quimper. Les
kilomètres à vide seront payés puisque théoriquement je devais ramener le
container vide à Rennes et en reprendre un autre à Rennes pour aller charger à Quimper. Etant donné que c'est pour la même compagnie, ces trajets seront
payés, fait ou pas, c'est pareil.
Je vais donc à Troyalac'h, de l'autre coté de Quimper. Un sandwich
américain et je reviens vers le 56. 300 litres de gas-oil à la Elf de
Brandérion, puis un passage chez Fraikin à Vannes, histoire d'échanger deux
ampoules de code grillées contre deux neuves, et je vais au lavage. Là par
contre je suis obligé d'attendre 14h. J'en profite pour faire une petite
sieste. Il est près de 16h30 quand j'arrive à la maison.
Une bonne douche et ..................... au lit, pour finir mes siestes.
19h, j'émerge enfin. Je retrouve la réalité et tous ses soucis.
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Lavage du camion.
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Samedi 14 |
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Dimanche 15 |
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Lundi 16
Début: 08h42 Fin: 19h20
Conduite: 07h11 Km: 445
Ce matin je ne me suis pas levé de bonne heure. Il n'y avait pas le feu,
puisque j'avais un Rdv à Quimper à 13h. Je pars donc vers les 8h40. Je passe
chez un marchand de palettes, pour lui refourguer un lot de 25, que j'avais
dans le garage et qui m'embêtait. Ensuite direction le 29. Rien à signaler,
nul part. Un petit arrêt café au Dauphin, un peu avant Hennebont. Puis en
repartant, je ne fais que 4 ou 5 kilomètres et ça bouchonne. Opération
escargot en vue. Ca avance à 15 ou 20 km/h pas plus. Au niveau des sorties
de la voie express, ça va plus vite, car les gens sortent et les places
libérées donnent l'impréssion que le bouchon est fini. Mais ça dure sur 500
m maximum, ensuite on retombe à 20 km/h.
Tant et si bien, qu'à Quimperlé je suis sorti de la voie express. J'ai
enquillé le centre ville interdit aux PL. Une voiture de flics m'a vue et
personne n'a rien dit. J'ai donc pris l'ancienne nationale, par Bannalec et
Rosporden. Je suis donc arrivé sans encombre à la laiterie à Quimper pour
12h35. J'ai alors appris qu'ils attendaient un container de Brest qui devait
arriver à 11h. Le gars a été bloqué aussi, et il est arrivé à 14h.. Bref moi
je suis reparti pour 14h45. J'avais dedans 26t3 de poudre de lait. Autant
dire qu'il fallait une fois de plus mettre les gyrophares.
Mon fils venant charger le même lot aussi, mais pour 15h, il était bloqué
à 10 km de Quimper. Sachant que ça bloquait en allant vers l'ouest je me dis
que c'est bon pour moi. Je rentre sur la 4 voies et je fais 3 km, clac !! je
suis pris au piège. Cette fois c'était un blocage total au niveau de la
sortie Troyalac'h. Personne ne passait. Devant moi des voitures faisaient
demi-tour pour reprendre la bande d'arrêt d'urgence à contre sens et sortir.
Ca a duré plus d'une heure pour moi. Ensuite ça c'est débloqué d'un coup;
mais il y a du avoir quelque chose à Troyalac'h, car quand mon gars est
passé devant, il y avait des motards de la gendarmerie et un homme,
peut-être un routier à genoux à coté d'un camion et les menottes dans le
dos. Quand ce fût à mon tour de passer, bien longtemps après, il n'y avait
plus rien, hormis une circulation très dense.
Donc la suite est classique, je file tranquillement par Lorient et
Rennes. J'atterris à l'aire du Mt St Michel à 19h20. Je mange là et je dors.
J'en profite pour faire mes 11h de coupure, comme çà, ce sera fait. Ha oui,
contrairement à ce que disait la météo hier soir à la télé, il n'y a pas eu
une goutte de pluie de la journée, que du soleil.
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Opération
escargot à Lorient.
Idem à Quimper,
cherchez l'erreur.
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Mardi 17
Début: 06h22 Fin: 18h53 Conduite:
08h24 Km: 556
Comme j'étais réveillé bien avant 6 h, je me suis levé. Si bien qu'à 6h20
je repartais du parking. Le jour était levé et il faisait beau. Vu la
charge, je roulais à 85 sur l'autoroute. Finalement j'ai été surpris par le
couple moteur, à bas régime. Jusqu'à 1100 tours, ça tire pas mal. Mais
arrivé à 1000 tours, c'est fini, plus rien dans le ventre et c'est brutal,
le moteur "s'assoit" propre et net sur la route.
Avec tout çà, vers les 7h30, mon affréteur m'appelle pour savoir quand je
serais au Havre. Il est déja au boulot à cette heure là, lui!!! J'annonce un
9h30, mais en fait il est 9h10 quand je monte au bureau. Je dois donc
restituer mon container ensuite au terminal de l'Europe, zone 4. Pas un
chat. Bizarre. Puis je vais chez Naxco, un parc privé où je reprends un
vide. Avec çà il ne me reste plus qu'à aller charger à Rocquencourt près de
Caen. J'y suis pour 12h30. Mais il faut attendre 13h.
A l'heure dite, je vais au hangar plastique. Le cariste me dit qu'il
fini un camion et me charge. Entre temps je me mets à une rampe. 14H, il me
charge des balles de sacs plastiques pour les Chinois. Trois quart d'heure
plus tard je ressortais avec mes 22 tonnes. Impec. Il ne me reste plus qu'à
filer dare-dare au Havre, ramener tout çà.
Passage encore une fois au centre routier pour avoir les papiers de
douane du voyage suivant. Coup de chance, je laisse mon container à l'Europe
et je reprends un autre au même endroit. Toujours personne au terminal et
comme je vide et je recharge dans la même zone, je ne traine pas. En
ressortant du Havre, je traverse tout le port. A priori il n'y a aucun
bateau à quai. Avec leurs conneries, les dockers sont en train de perdre
leur boulot à la vitesse grand V. Sans doute, qu'une fois sans travail, la
CGT va leurs filer un salaire pour qu'ils restent chez eux. Il y a des
choses qui me dépassent parfois.
Bon je suis chargé pour aller faire ma douane à Vannes à 11h, comme
l'autre fois, et ensuite vider à Carentoir à 14h. Je vais donc au
Guilberville, car je n'aurais pas assez d'heures pour rentrer à la maison.
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L'avenir appartien
à ceux qui se lèvent tôt.
Un peu lourd,
c'est tout.
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Mercredi 18
Début: 06h02 Fin: 17h18 Conduite:
05h53 Km: 389
Aujourd'hui ça n'a pas été bien compliqué. On peut même classer cette
journée dans les petites journées. Debout vers 5h30 et départ à 6h. Rien à
signaler, si ce n'est qu'à 9h j'arrivais à la maison. Quelques papiers à
prendre, puis je suis aller à la banque et j'en ai profité pour prendre un
café et le Canard Enchainé. Je n'ai pas pu résister non plus à l'achat d'un
chausson aux pommes, j'avais faim.
Ensuite je vais prendre un peu de gas-oil à Theix et je file à Vannes
chez le transitaire en douane. Au bout d'un bon quart d'heure, je suis bon
pour aller vider. Il est près de 11h, je reviens à la maison et je mange
avec mon épouse. Pas le temps de faire des folies, à 13h je suis déja sur la
route. 14h, je me mets à quai, il n'y a plus qu'à attendre, quel dur métier.
16h, une fois vide j'appelle l'affréteur qui m'annonce un rechargement
près de Cholet demain après-midi. Donc retour à la maison, après une pause
café au Pont d'Arz. Voila la journée est finie.
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Saint Martin sur
Oust (56).
Pause café au
Pont d'Arz.
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Jeudi 19
Début: 11h11 Fin: 21h18 Conduite:
06h55 Km: 525
Cette fois, la journée est un peu plus chargée qu'hier. Bien que partant à 11h de la maison, j'ai fait une journée de travail ordinaire.
En deux heures, je suis arrivé chez mon client pour un chargement de
balles de plastiques compréssées. Il y avait un autre camion devant.
J'attends donc mon tour et j'apprends que j'étais prévu à 16h. Il devait y
avoir un autre à 14h. Celui ci n'étant pas venu, à l'heure dite, on me fait
mettre à quai. J'en profite pour faire le ménage, et comparer différents
itinéraires pour rejoindre Le Havre. Sur les trois possibles, à savoir par
Nantes, Rennes etc. Par Laval, Falaise, ou par l'autoroute, je m'aperçois
que cette derniere solution n'est pas plus mal. Par Nantes, il y a 80 km
de plus, et les péages après Caen, à rajouter une consommation non
négligeable. Par Laval, il y a moins de km, mais que des petites routes
merdiques et dangereuses. La consommation sera catastrophique par là. Par
l'autoroute, j'ai fait un 27,9 l jusqu'à Bernay. Puis en rajoutant le bout
de nationale pour aller au Havre j'en suis à 29 l. Impossible à faire par
les deux autres itinéraires.
Ce soir je suis au centre routier du Havre. Demain ce sera une bonne
journée, puisque j'ai un Dreux à faire. Après et je dois revenir au port
pour recharger pour la Bretagne. Au niveau des heures, ce sera juste encore.
Mais comme de toutes façons je dois aller au garage samedi matin, je ne
rentrerais sans doute pas demain soir.
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La seule
averse de la journée, au Mans.
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Vendredi 20
Début: 06h22 Fin: 20h34 Conduite:
07.26 Km: 496
5h30, je me lève et à 6h je pars au travail. En fait, je vais au terminal
de l'Europe. Vu l'heure, il n'y a pour ainsi dire personne. C'est une
formalité que de restituer mon container. Ensuite je file au terminal de
France, idem. Si bien que pour 7h, je m'en vais du Havre. J'ai de l'avance
sur mes prévisions. La journée s'annonce bien.
L'usine où on vide habituellement à Dreux étant en grève, il faut vider
chez un transporteur à coté, Tp Delaunay. Un peu avant Dreux je m'arrête à
la Total pour un café et pour acheter une baguette de pain. C'est là
qu'Alfréda, une chauffeuse de mon affréteur m'appelle. Elle partait du Havre
et venait faire le même tour que moi. Une fois trouvé le dépot, je devais
l'appeler pour lui expliquer où on devait livrer.
Je suis sur place avant 10h. Je donne mon T1 au gazier. Il faut attendre.
C'est bête, à l'usine, on vide directement, ici j'ai attendu jusqu'à 11h30.
Midi, voici ma copine Alfréda qui arrive. Elle prendra son mal en patience.
Je suis à quai depuis trente minutes et il n'y a que la valeur de 2 palettes
de vidées du containter. Les gars n'ont pas le matériel pour vider, un
Fenwick à pince, ni l'expérience et le savoir-faire de l'usine. Bref ils
vident à la main carton par carton. Plus tard dans l'après-midi ils ont
enfin trouvés un vieux Fen à pinces. Ce n'est pas une merveille, mais ça
dépanne. Bref à 15h30 je m'en vais enfin. La place est chaude Alfréda.
C'est pied au plancher que je rallie le port du Havre, c'est qu'on est
vendredi, il ne faut pas l'oublier. 17h30 je suis chez TCSI garonne. Je suis
dans les temps, c'est bon. mais c'est sûr que pour rentrer ce soir, c'est
niqué. Le temps de restituer le container et je vais au Terminal de la Porte
Océanne. J'y suis pour 18h, et je suis pratiquement seul, juste 2 camions
dans le terminal. Je fais les formalités: Ca ne passe pas, il n'est pas
autorisé à sortir. Merde,merde, merde. J'appelle vite fait mon affréteur,
qui lui appelle vite fait le transitaire. Au bout de quelques minutes, la
sortie est validée. Il s'agissait d'un oubli du transitaire. Un oubli qui
pouvait à quelques minutes près me faire passer le week end au Havre, ou
alors rentrer à vide à la maison. Je ne dis rien, mais j'en pense pas moins
au sujet des "gratte-papiers".
18h30 je ressors de là. En traversant le port, à un endroit on a une vue
sur deux terminaux pratiquement vides de containers, le Normandie et le
Bouguainville. Voila le résultat des grèves de dockers. Les bateaux montent
en Belgique et ici ils sont en train de crever à petits feux. Je pense
qu'ils commencent enfin à comprendre, car mardi c'était un jour de grève
supplémentaire pour tous les dockers français et ici ils ont travaillés
normalement. A trop vouloir, on perds tout.
Je n'en ai pas fini avec Alfréda. En route, comme elle aussi n'avait pas
assez d'heures pour rentrer, elle m'avait demandée où je m'arrêterais ce
soir. Je lui ai donc dit au Guilberville. Par contre, une fois vide, elle
décrochait sa remorque à Maison brûlée et raccrochait une autre au centre
routier du Havre, qui était prête à descendre. Ce qui fait, que je suis
arrivé au Guilberville à 8h35, et elle est arrivée 45 minutes plus tard. Ca
roule les gonzesses, en Prémium!!!
En attendant j'avais retrouvé là un gars de ma région qui fait dans le
container. On a mangés tous ensemble. A la fin du repas, j'ai quitté la
table le premier, car je ne faisais pas la grasse matinée, je devais me
lever à 5h du matin. Il était près de minuit quand je me suis couché.
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L'ancien (SM240),
et le nouveau.
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Samedi 21
Début: 05h42 Fin: 11h08 Conduite:
03h42 Km: 274
5h30, c'est l'heure de la photo. le jour se lève. C'est dur dur. D'autant
plus que j'ai mal dormi. Sur le parking, il y a bien une quarantaine de
camions endormis. La majorité sont des Bretons à la traîne. C'est un fait
que notre pays étant décentré par rapport à la France, nous sommes pénalisés
au niveau des temps de conduite. D'ici pour aller à l'autre bout de la BZH,
il y en a pour au minimum une demie-journée de conduite. Ce qui fait déja
une journée de perdue par semaine, rien que pour traverser le pays. Il y a
20 ans, on avait des dérogations du ministère pour cause de
décentralisation, mais maintenant c'est fini tout çà.
Bon alors c'est reparti. Je dois avoir dans les 15 tonnes dedans, ça
roule pas mal. Pas beaucoup de circulation. Alors que le météo annonce la
canicule à la radio, je m'aperçois qu'il y a de la pluie en arrivant sur
Rennes, bizarre.
8h35, je suis chez Mercedes à Vannes. Le gars me règle la hauteur de ma
remorque, et une bonne heure plus tard, je m'en vais. Puis je rentre à la
maison. La pluie s'est bien transformée en soleil. Ca chauffe dur, ça cogne,
comme on dit. A midi, il devait bien faire 40 ou 45° à l'ombre. Bon
j'exagère un peu quand même, mais pas beaucoup. Lol.
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Allez!! Debout
là dedans.
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Dimanche 22 |
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Lundi 23
Début: 06h43 Fin: 18h06 Conduite: 05h19
Km: 366
Et c'est reparti pour un tour. ayant un RdV à 8h30 à Hennebont, je ne me
lève pas trop tard quand même. J'arrive sous le soleil vers les 8h15 chez le
client. Normalement c'est fermé, c'est un magasin de pièces détachées. Mais
le patron est là. Il me fait mettre en place dans la cour et j'attends les
ouvriers qui vont vider le container. En gros il y a 250 gros cartons de 64
kg pièce, à vider à la main. Une fois les portes ouvertes, en attendant un
gars, j'ai donné la main pour en vider 2 ou 3, puisqu'il fallait les prendre à 2 personnes. C'est là que l'on sent le poids des années, je n'ai plus la
force de mes 20 ans, et j'ai bien vite laissé la place au suivant.
En attendant, je suis allé au petit resto à la gare d'Hennebont. C'est un
resto ouvrier qui accueillait des camions durant ma fameuse époque de
transporteur de ferrailles. C'est d'ailleurs chez Rio, le ferrailleur d'à
coté que j'avais fait mes premiers chargements pour l'Espagne. Ca remonte à
1985, environ. Maintenant le ferrailleur a vendu son affaire à un grand
groupe national et de plus ils ont déménagés dans un endroit plus
accéssible. Dans le bistrot, j'ai reconnu la serveuse qui, elle aussi,
m'avait reconnue. Le hasard avait fait, qu'après quelques années chez mon
ferrailleur, j'avais été voir un de ses concurrents à Lorient et donc je n'y étais plus revenu dans ce bistrot. Par contre je fréquentais alors un autre
bistrot restaurant sur le port de Lorient et c'était la soeur de cette femme
qui le tenait. Du coup j'ai pu avoir des nouvelles de mes anciens amis.
Revenons au boulot. Il a fallu 2 heures pour vider mon container. Un
petit coup de téléphone et il me faut restituer le container un peu avant
Rennes, chez Aubin. J'y suis pour 13h15. Il faut attendre 14H. A l'heure
dite je me présente au bureau, mais ils n'ont pas l'accord pour prendre ma
boite. J'appelle donc mon affréteur, qui me dit qu'il va voir avec la
compagnie et qu'il me rappelle. J'attends. A 14h45, n'ayant pas eu de
réponse, je rappelle. En fait c'était con, il fallait retourner au bureau. 2
temps et 3 mouvements plus tard, je traversais Rennes poiur aller chercher
un autre container chez ATC à la Mézière. Il y a alors quelques camions
devant moi, et ça traine. Mais ce n'est pas grave.
Une fois ma cabane sur le chassis, je rentre à la maison. En effet je
charge à Vertou près de Nantes demain matin. Mais il m'est arrivé un
incident fâcheux. En mangeant, j'ai eu une dent qui s'est cassée en deux. Et
c'est une dent de devant. Pour l'instant, ça ne me fait pas mal, mais c'est
gênant et pour les photos, il faut faire gaffe. Toujours est il que le
dentiste ne pourra m'arranger çà, que dans 3 semaines. On fera avec.
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Tourisme à Hennebont
(56).
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Mardi 24
Début: 05h47 Fin: 19h49 Conduite: 07h12
Km: 516
Ce matin debout à 5h. Rien à signaler, le jour se levait et il n'y avait
que le camion de poubelles qui m'a emmerdé dans mon village. J'arrive à 7h20 à l'usine. Il y a des fois où je me demande si c'est raisonnable de prendre
un tel délai de sécurité pour être sûr d'arriver à l'heure chez le client.
Trois quarts d'heure d'avance, pour faire 120 km.
Je vois un gars dans l'usine qui me fait mettre à quai, mais le chef
n'arrive qu'à 8h. Pas de soucis. Une fois l'homme arrivé, il me signale que
ça va durer longtemps. Non pas le chargement, mais la douane. Il faut
compter 11h. A l'heure dite, c'était bon, on m'a donné le plomb et les
papiers. 3T700 dans la boite. Superbe. Je prends la route de Rennes. Mais
avant d'arriver là bas, je fais une hâlte pour manger. Ensuite deuxième
hâlte au Guilberville.
Finalement j'arrive au terminal de France vers 16h45. Je pense avoir bien
fait de faire remonter la remorque. J'ai comme l'impréssion que ça roule
mieux et au niveau consommation, c'est encore meilleur. Aujourd'hui je
n'étais pas lourd, mais j'ai fait du 26 l au 100.
J'appelle mon affréteur avant de faire les formalités. Je dois ressortir
sur place une boite pour la région de Beauvais (60). Ensuite demain au
retour, je vais avoir le droit à un container de cordages pour Le Guilvinec,
dans mon pays.
Problème, si mon container rentre bien, celui que je dois reprendre est
introuvable. Je perds une heure et demie. Mon affréteur me donne un autre
voyage, mais à prendre au terminal de l'Europe. Le temps de vider mon
premier container et de rouler à l'Europe, il est déja plus de 18h30. Cette
fois encore je vais en zone 4, la seule où ça bouchonne. Finalement je
m'arrête au centre routier à 19h40. Vu l'amplitude, je n'ai plus qu'à manger
et dormir là ce soir. Demain je vide des motos Japonaises à Trappes (78). Je
n'ai pas d'horaires de RdV, mais le plus tôt sera le mieux. Inutile de dire
qu'il a fait horriblement chaud aujourd'hui. A 18h au Havre le thermomètre
affichait un 28°.
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Le pont de Cheviré à
Nantes (44).
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Mercredi 25
Début: 05h29 Fin: 19h28 Conduite: 09h39
Km: 664
Conso: 31.7 l
J'ai fait des frais hier soir, j'ai acheté un vrai réveil, pour me
réveiller. De plus comme il s'emboite juste dans un des porte-gobelets du
tableau de bord, je peux voir l'aiguille des secondes dans les grandes
descentes. Un petit coup de retarder au bout de 50 secondes et hop on
reviens à 90. Bon alors à 5h debout, café, bien sûr. Ensuite je vais vers le
pont de Tancarville. Mais juste avant, je change de route pour aller à la
Elf. C'est ouvert, mais il faut attendre 6h du matin. Juste dix minutes de
patience et je mets 450€ dedans.
Puis je traverse le pont et j'enquille la direction de Paris.
Pratiquement tout le long de la route, ça roule bien. Hormis la portion
avant le carrefour avec la Nationale 12. C'est interdit de doubler pour les
PL et comme par hasard, il y avait un camion en panne. Donc, voies retréçies
et bouchons. J'arrive chez mon client à Trappes à 8h30. Il y a 5 containers
devant moi et les bureaux ouvrent à 9h. Ca commence bien. Je vois un
chauffeur qui doit être habitué. Il me dit que ça se vide en un quart
d'heure, mais qu'il y a deux dépots. Un pour les motos et un pour les pièces
détachées. 9h, je vois arriver de jolies femmes. Décidemment on a beau dire,
mais les Parisiennes en général savent s'habiller.
Je vais donc à l'autre dépot, celui des motos. Il n'y a plus que deux
camions avant moi. Mais auparavant, les gars doivent charger deux camions de
chez Mory. Donc j'attends. Enfin un premier container se met à quai. Un
quart d'heure plus tard il s'en va. Le deuxième va pour se mettre, mais
comme il venait de Bruges en Belgique, il est encore sous douane. Retour au
parking et attends, mon gars. Je prends donc sa place. Entre-temps il y a 4
autres qui arrivent.
10h15, je m'en vais à mon tour. Vu l'heure, la route doit être plus
fluide. C'est sans compter sur un camion de forain qui n'avance à rien. Et
toujours pas le droit de doubler. Un peu plus tard, arrêt casse-croùte.
J'arrive pour 14h chez Arnal au Havre pour restituer mon container. Je passe
au centre routier, au bureau de mon affréteur pour prendre mes ordres. Je
dois recharger au terminal de l'Europe pour le Guilvinec (29). C'est
confirmé. Mon fils aussi d'ailleurs mais il est beaucoup plus en arrière que
moi. Du coup je prends le rendez-vous de 8h demain matin et lui aura le 10h.
Terminal de l'Europe, zone............4, et ses embouteillages. Quelle
galère. Le statut des dockers ayant été voté aujourd'hui, ils emmerdent le
monde, et il y a des bruits qui courent que lundi ce sera la grève. Ben
tiens donc!!! Déja il n'y a pratiquement plus de bateaux qui viennent au
Havre, et ils sont encore assez cons pour continuer leurs actions. Faut
vraiment être blindés.
16h10 je m'en vais enfin. Pour être à l'heure, il me fallait partir à
16h, dernier carat. Je roule direct jusqu'au centre routier de Rennes.
Demain il fera jour, mais il va encore falloir se lever très tôt. Réveil à
4h45.
Pour la fin de la semaine, j'ai eu notre programme. Mais il est tellement
irréalisable, que je le l'écrit pas ici, car il va s'en doute changer. En
gros (allez, je l'écris quand même), on vide demain matin au Guil, puis on
recharge à 14h à Perriers dans le 50, pour vider et recharger demain soir au
Havre et enfin vendredi matin on devait vider à Plouhinec (29), dans le fin
fond de la Bretagne profonde. Irréalisable, je vous le dis.
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Les orgues de Staline.
Je doublerais bien, ça
me démange.
Vue du pont de
Tancarville.
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Jeudi 26
Début: 05h04 Fin: 18h19 Conduite: 09h42
Km: 707
Conso: 29.7 l
4h45, je me lève. Comme le bar est fermé, juste un petit coup de flotte
sur la figure et en route. Je contourne Rennes et je vais à la total sur la
route de Lorient. Là je prends un petit-dèj. Ensuite, roule, mon beau
routier. Il fait beau et tout marche au poil. J'arrive à 8h30 chez le client
au Guilvinec. Le RdV était à 8h, mais ils ne sont pas chiant chez eux. Ils
prennent les camions comme ça vient.
10h, je suis vide et au moment où j'allais faire signer les papiers, mon
affréteur appelle. Je dois aller charger à Periers dans le 50. Il faudrait
arriver au plus tard à 16h45. Diable il y a plus de 350 bornes à faire quand
même.
En passant Pont l'Abbé, je croise mon gars qui allait chez le même
client. Je lui explique donc au téléphone où aller, car ce n'est pas évident
à trouver. Puis arrêt à la Elf de Quimper pour mettre un peu de gas-oil.
Cette fois, pas de Gaël à l'horizon. Je gère bien mon arrêt, car il me
permet de faire un quart d'heure de coupure et d'avaler un café,
dégueulasse, d'ailleurs. Ensuite c'est pied au plancher. Pas 89, mais 90
tout le long. Arrêt pour manger ma boite de Paté Henaff, au niveau de
Ploërmel. Le compteur des heures de conduite retombant à 0 après mes trente
minutes de coupure, je suis tranquille jusqu'à ce soir, alors........ on
continue.
Je devais rappeler au Havre à 15h pour donner ma position, mais je ne le
fais pas. Normalement je suis dans les temps, et comme on dit: " pas de
nouvelles, bonnes nouvelles ". Une fois passé Avranches, j'hésite sur
l'itinéraire. Il y a plusieurs routes. J'opte pour celle qui va vers
Granville et Coutances. Pas de chance, un peu avant Coutances une déviation
m'envoie sur la départementale qui fait Villedieu / Coutances. Bref du temps
de perdu. Des minutes de perdues, à cause aussi des cars scolaires, des
tracteurs, des vieux en voitures qui roulent à 45 au lieu de 70, mais qui
accélèrent quand ils voient un camion qui les doublent. J'ai l'impréssion
que c'est de plus en plus fréquent, les voitures qui font exprès d'emmerder
les camions. C'est à étudier, çà!!
16h25, je rentre dans la cour du récupérateur. C'est bon, je suis dans
les temps. Le gars est au courant et on ne perd pas de temps. Un bâché
devant, partait et j'ai pris la place sur la bascule. Chargement de paquets
de tuyaux en plastique pour Hong Kong. 17H30, je repartais avec 10 tonnes
dedans. Soulagé et heureux d'avoir réussi ma journée.
N'étant pas loin du Guilberville, je ne pouvais pas faire autrment que
d'y aller pour manger et dormir. Une fois arrivé sur le parking, je me suis
affalé sur le volant pour dormir un peu. Crevé, mais c'était sans doute les
nerfs qui retombait. Je sens que cette nuit je vais bien dormir, car la
journée a été stressante jusqu'au bout, et en plus il faisait chaud.
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Mais ça m'énerve!!
Mais ça m'énerve !!
Un mégot jeté par
la vitre...........
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Vendredi 27
Début: 05h58 Fin: 21h25 Conduite: 09h11
Km: 563
Conso: 36.1 l
Comme prévu, j'ai bien dormi, mais comme mes voisins de parking étaient
matinaux et bruyants, j'étais donc réveillé à 5h. Debout à 5h30 et départ
vers 6h. C'est la dernière journée de la semaine. Elle devait être une
promenade de santé, mais elle ne le fût pas tant que çà.
Après une pause café à la BP de Caen, j'arrive au bureau de mon affréteur à 8h15. Il m'avait dit: " ne vient pas à 7h non plus !!!". Bon, il n'était
pas 7h. J'ai donc eu les coordonées du container que j'avais à reprendre.
Une fois que je serais prêt à partir, je devrais alors décrocher ma remorque
et prendre une de mon affréteur pour aller charger le container de mon gars.
En effet, lui, chargeait ce matin en Bretagne, mais son container ne devait
rentrer au port que lundi. Donc il sera obligé de laisser sa remorque au
Havre cet après-midi.
Soit, je vais donc au terminal de l'Europe rendre ma boite. Bien sûr je
vais en zone 4. Malgré l'heure relativement matinale, il n'y avait personne
en zone 4, mais un bordel monstre en zone 3. Ca change un peu, mais ça
montre bien qu'il y a un problème. Si j'ai attendu 5 minutes sur zone, c'est
bien un maximum. Tout content je double la file d'attente de l'autre zone en
sortant.
J'arrive ensuite au terminal de la Porte Océanne (TPO). Là aussi, pas un
chat ou presque. D'ailleurs une fois dans ma case, comme je prenais un
container 20 pieds, le temps de ramasser les extensions du chassis, le
cavalier attendait derrière la remorque pour mettre mon container.
Impeccable, c'est du rapide. Par contre pour la sortie, je me suis trompé de
voie. Sur les trois, il y en a une réservée aux chassis vides, et je l'ai
prise. Mais sans le savoir. J'ai bien attendu 10 minutes, avant que
quelqu'un vienne me le signaler. Ensuite une fois sur la bonne voie,
l'ordinateur ne fontionnait pas non plus. En fait comme l'autre fois, le
scanner à l'entrée enregistre ma plaque d'immatriculation avec un 58 pour le
département au lieu d'un 56, et ça bloque la transaction pour sortir. Bref,
j'arrive à me faire libérer quand même.
De retour au centre routier, je change donc de remorque. Le container que
je devais alors prendre était annonçé comme un 20 pieds. Sur les deux
remorques de disponibles, je prends celle qui avait le chassis positionné en
20 pieds. Retour à l'Europe. Cette fois je devais aller en zone 3, et non
seulement la queue était plus longue, mais je devais prendre officiellemnt
un 40. Autrement dit, il a fallu vider le coffre à outils pour trouver les
cables électriques afin de faire reculer le chariot du chassis en position
40 pieds. Il était alors 11h. Le début de la galère commençait. Moi qui
croyait manger un vrai repas à midi et rentrer tranquillement à la maison,
je ne suis sorti de là qu'à 14H15.
Je reviens alors au centre routier pour récupérer mon bien et en guise de
repas, j'ai pris un sandwich vite fait, à 14h30. Direction la maison. J'ai
donc un 20 pieds en position centrale, avec 22 tonnes dedans. C'est lourd,
et il y a de la prise au vent. Mais le temps est beau. Il y a aussi de la
circulation, c'est le début des vacances. Bouchon et ralentissement à Caen,
accident sur l'autoroute après Caen, puis pause à l'aire du Mt St Michel.
Sur le parking PL, il y a déja des voitures de garées. Qu'est ce qu'ils sont
sans gêne les gens. D'ailleurs au moment où je faisais ma manoeuvre pour me
garer, un vieux arrive franco et met sa voiture juste dans mon emplacement.
Il a bien été reçu celui là, et il a été voir ailleurs.
Ensuite au niveau de Guer, encore un accident. Mais là nous avons été
bloqués trois quarts d'heure sur la 4 voies. Toujours le même problème, les
gens roulent à 110 ou plus et se collent à 2 mètres les uns derrière les
autres, alors bien sûr, le moindre ralentissement et boum.
J'appelle mon gars et j'apprends avec stupéfaction que lui arrivait à
Rennes. Il était juste à une heure dèrrière moi. Pour un peu, il serait
arrivé à la maison avnt moi. Résultat des courses, j'ai même réussi à
pulvériser mon amplitude. Ha! pour une promenade de santé....................
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TPO, j'attends !!!!
C'est ballot, hein ?
Des voitures sur mon
parking, ggrrrrr!!
Pendant ce temps le
mouchard comptabilise les minutes.
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Samedi 28 |
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Dimanche 29 |
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Lundi 30
Début: 08h30 Fin: 19h55 Conduite: 06h20 Km: 435
Conso du jour: 28.4 L
C'est la canicule, on se croirait au Sahara, tellement il fait chaud. Donc mon RdV pour vider était à 14h à Vannes. Mais comme j'avais un petit container qui était en position centrale sur le chassis, il fallait raccourcir le chassis de façon à ce qu'il soit à l'arrière pour vider à quai. Le soucis, c'est qu'avec un 20 pieds lourd, le verrouillage ne se déverrouille pas. J'avais essayé samedi à la maison, rien à faire. Du coup j'ai passé à 9h au garage. Le gars a essayé de se repérer dans le bordel de fils et de tuyaux, mais rien à signaler. Il doit s'agir d'un mauvais réglage de jauge, quand le chassis se lève. Au bout d'un moment, il branche directement l'électrovalve sur les batteries et ça marche. Par contre il va falloir revenir samedi, quand la valise électronique sera là, pour voir d'où sa vient.
Vers 10h30 je repars et je vais chez mon client. Comme c'est sur palettes, il me vide aussitôt, si bien qu'à midi je rejoins ma femme au Carrefour de Vannes, pour aller manger avec elle, en amoureux. Quoique de ce coté là, on n'a pas eu le temps de faire grand chose, et il y avait plein de monde. Lol.
Une fois vide, je reessaye de rallonger mon chassis, nada. Du coup je vais faire le plein de gas-oil, et je retourne au garage, après avoir acheté une bobine de fils électriques. Le gars me branche les deux fils sur l'électrovalve, en provisoire, puis je mets l'autre bout sur les batteries et je peux ainsi rallonger ma bête. Ensuite j'enroule le fil pour la prochaine fois.
14h20, j'appelle l'affréteur et il faut monter à vide au Havre. Vu l'heure, je ne pourrais pas restituer mon container ce soir. Normalement demain je dois reprendre un Poitiers à vider mercredi. Donc, montée tranquille. A Rennes les panneaux sur la rocade annoncent que l'autoroute vers Caen est fermée à cause des grèves de routiers. Si ça se trouve, ils sont tout seuls comme des cons sur le milieu de l'autoroute. Je prends alors l'ancienne nationale, par Sens de Bretagne. Encore des souvenirs. Du coup je fais 20 minutes de pause à Romazy, où il y a un relais routier. Puis je continu. Une demie-heure d'arrêt à la BP après Caen et me voici pour 20 h au centre routier du Havre.
Le boulot doit être calme, car je n'ai pas croisé beaucoup de containers à descendre et au centre routier, il y avait 5 chauffeurs de mon affréteur, qui étaient là, à attendre demain. Cà par contre, c'est rare, de les voir nombreux passer la nuit ici.
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La bête
Mettre le fils sur la batterie et ça se débloque.
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