Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2008

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Vendredi 1

Début: 04h54 Fin: 14h02 Conduite: 06h22 KM: 478 Conso: 26,5 L


4h30: Dring, dring. Ha bon? Ben oui, c'est partit pour le dernier jour de la semaine. Il fait encore nuit. Il y a eu de la pluie et l'atmosphère est fraîche. Levé du jour sous un beau temps. Mais c'est mortel. Je m'arrête donc à la Total de Rennes pour reprendre un petit-dèj. C'est dur, mais c'est dur!!! Ensuite comme je suis vide, ça roule tout seul. La route est longue, et je m'arrête une fois de plus pour un café. Si bien que j'arrive à Scaër à 9h15, au lieu de 9h. Le "chef" qui était dans la cour quand je suis arrivé me dit à quel quai me mettre. Je réussi du premier coup ma manoeuvre. Manque de chance, je n'avais pas levé la remorque avant. Vu l'espace entre le mur et le chassis, je suis obligé de ravancer pour atteindre les commandes. Tout est à refaire.
Une fois en place, je nettoie mes vitres et je m'endors sur le volant. Pas longtemps, car quelques dizaines de minutes plus tard, le chargeur me fait signe que c'est fini. J'avance et je ferme les portes. Une fois les papiers remplis, il doit être 10h et des poussières, je m'en vais. Je prévois de manger au resto, mais je ne sais pas où, encore. Je ne fais pas deux kilomètres, qu'une alarme se met en route sur le tableau de bord: "temps de conduite, 4h15". Mince, je n'y pensais plus à çà. Je fais demi-tour et je vais sur le parking d'un bistrot pour faire trente minutes de coupure. Le pire, c'est que le temps passé au quai était de 43 minutes. Si j'avais su....
En passant à Lorient, je m'arrête au Géant Casino. C'est décidé, c'est à la cafétéria que je vais manger. En fait, ce n'est pas si terrible que çà. Surtout que j'ai payé près de 15 € pour un repas, bas de gamme. Mais c'est fait maintenant. Ensuite passage chez Norauto pour acheter un GPS. Un Tom tom XL qui fait l'Europe. Ben oui, maintenant je fais de l'inter, je suis un grand routier. Lol.
La suite est classique. Comme je dois partir de bonne heure lundi je fais le plein de gas-oil chez Leclerc. Ils font une opération prix coutant, alors autant en profiter. A 1,29 € c'est donné, après ce qu'on a connu.
Retour à la maison. Une bonne douche et au lit. Que ça fait du bien.

Très dur le lever du jour.

Samedi 2
Dimanche 3

Lundi 4

Début: 06h43 Fin: 19h34 Conduite: 09h39 Km: 645 Conso: 28,8 L


Départ à sept heure moins le quart, sous la neige. Non, je déconne. C'est sous un beau temps que je m'en vais. Je n'ai pas lourd, ça roule bien. Tout est impeccable. Je remonte donc vers Rennes. Une coupure à l'aire du Mt St Michel, qui a durée plus d'une demie-heure, à cause de plusieurs cous de téléphone à donner.
Ensuite pause casse-croute à la BP après Caen, avant midi. Finalement j'arrive au centre routier du Havre pour 13h pile. Je monte donner mes papiers et j'apprends par la même occasion, que je vais aller à Loudun pour demain.
Je refais le grand tour pour aller au terminal de l'Océan. Il n'y a pratiquement personne. Juste trois camions devant moi. Comme par hasard, c'est le changement d'équipe et il faut encore attendre. Vingt minutes de perdues.
Je file ensuite au terminal de France. Il est pratiquement 14h15. Pas grand monde à l'entrée, et c'est tant mieux. Seulement mon container n'est pas validé pour sortir du terminal. Il faut appeler, et ..... attendre. Après trois ou quatre coups de fil et 45 minutes d'attente, c'est enfin bon. Seulement le terminal s'est rempli et c'est la queue qu'il faut prendre. Je ressors de là pour 16h30. C'est chiant. Tout çà parce qu'un bureaucrate inconnu n'a pas fait son boulot en temps et en heure.
Bon alors la suite est banale, je prends la direction de Bernay. Puis l'autoroute qui passe devant Le Mans. Ensuite cruel dilemme. Soit je prends la nationale par La Flèche pour aller vers Saumur, mais comme c'est le mois d'Aout, y aura t'il des restos d'ouvert? Ou alors prendre l'autoroute. Finalement je choisi la deuxième solution, et je m'arrête pour manger et dormir à Parcé sur Sarthe.
Je suis étonné qu'il n'y ai personne sur le parking, car c'est un grand axe autoroutier. Evidemment le parking PL est plein d'étrangers de l'est. Mais sur le parking VL, il y a 5 voitures maximum. Il est vrai que vu les tarifs de l'Autogrill, ça dissuade. Pourtant il y a une opération "moins 10%" sur les tarifs, mais c'est relativement cher quand même.

 

Prêt à partir pour l'Afrique.

        

    J'attends!!!!

Terminal de France, eux ils rentrent!

Mardi 5

Début: 06h59 Fin: 18h15 Conduite: 06h35 Km: 442 Conso: 26,9 L


6h35, je me lève et je vais prendre l'habituel café croissant au bar de l'autogrill. Toujours pas plus de voitures, ni de clients, bizarre. Alors que le tarif habituel dans les routiers tourne autour de 3,20€, ici la facture de mon petit dèj est de 3,85. Ce qui est quand même cher.
Bon alors c'est reparti. Il fait beau et j'ai le soleil dans la gueule. Bien sûr c'est entre le pare soleil et le montant gauche du pare-brise qu'il se place. Je ne comprends pas que depuis le temps, on en est toujours à ces antiques pare-soleil. Sur les premiers Magnum, ils avaient fait quelque chose de bien, pourquoi ne pas avoir copié?
La route est banale, ça ne circule pas beaucoup. Ce n'est pas plus mal, d'ailleurs. j'arrive à Loudun chez mon client pour 8h35. Le RdV étant à 9h, c'est bon. Mais il y a quai, un autre container du Havre, avec un chauffeur du Havre. En passant devant sa cabine, je lui ai dit bonjour, il m'a répondu par un hochement de la tête, ensuite il n'a pas descendu de sa cabine. Qu'est ce qu'ils sont aimables les routiers normands. Ou plutôt, quelle mentalité de cons, ces routiers!!
Juste au moment où le gars s'en allait, un jeune arrive avec son container. Lui c'était le contraire. On a passé plus d'une heure dehors à discuter. D'ailleurs c'est quand mon container fut vidé, que nous avons cessés de discuter. Il était près de 11h. J'appelle mon affréteur, qui me dit de remonter au Havre à vide. Une bonne dizaine de minutes plus tard, il me rappelle, changement de programme. Maintenant il faut charger près d'Argentan (50) demain matin à 8h. Je m'arrête ensuite un peu avant Saumur pour manger un casse-croûte. C'est alors que je vois arriver un jeune, Robi. Enfin, on s'est vu. Photos!!!!
Puis je ne traine pas. Sous un soleil de plomb je passe Laval et Fougères. J'arrive chez le client vers 17h10. Il y a du monde à l'usine, mais c'est foutu pour ce soir. Tant pis. On verra demain à 8h, comme prévu. Il fait chaud. Comme il n'y a qu'un seul resto dans le village, je vais voir. Mais c'est fermé pour congées. Du coup je décroche la remorque et je vais dans le bled à coté. Là c'est bon, il y a un resto et c'est ouvert. J'ai le programme pour demain. Ce n'est pas triste encore. Quoique tout dépend du temps que je vais mettre à charger demain. Mais demain est un autre jour.

 

Bocage Normand

Mercredi 6

Début: 07h26 Fin: 19h32 Conduite: 06h53 Km: 493 Conso: 31,0 L


Après une bonne nuit, agrémentée de coups de cloches tous les quarts d'heure, je reviens à mon usine pour 7h30. J'ai le temps d'accrocher ma remorque et d'ouvrir les portes. 8h, je rentre dans le hangar. Cette usine fabrique principalement des citernes de semie-remorques. Mais ce que je charge, ce sont des fûts à bière, vides pour les States. Finalement ce ne sont que des petites citernes miniatures quand même. Pas de chances, il faut les mettre en vrac, un par un. On m'annonce 3 heures de chargement, cool. Une fois en place, je monte à pieds au village, prendre un café.
Pour 11h, c'est enfin vide. Il ne me reste plus qu'à remonter au Havre. Il fait chaud encore. Petit arrêt à la Bp de Caen, pour manger. Il n'y a vraiment personne dans les stations. A mon avis, c'est à cause de la baisse du pouvoir d'achat. Je sens que les commercants vont se plaindre. C'est le début de la récéssion.
Bon alors 14h20 je suis au terminal de France. Mon container est anonçé et il n'y a pas beaucoup de camions. Je le laisse et je file au terminal de l'Europe pour en charger un autre. Là aussi, pas grand monde. Malgré que je sois en zone 4, je l'ai assez vite. Comme je dois aller au bureau, du centre routier pour déposer des papiers, plutôt que de faire le grand tour puisque le pont rouge est fermé, je passe par la ville. Bien sûr je me trompe de route, et je fais un détour pas possible. Malgré cela j'arrive quand même à destination. J'en profite pour finir ma coupure et à moi la route de la Bretagne.
Je dois vider à Plozevet (29), à 10h demain matin. J'ai relativement le temps, et j'ai assez d'heures pour finir la journée. Je vais donc au centre routier de Rennes.

 

Mon resto d'hier soir.

Faire chier le monde pour deux bouteilles de gaz.

Retour de Rallye.

Jeudi 7

Début: 06h25 Fin: 18h33 Conduite: 08h18 Km: 643 Conso: 29,3 L


Ce matin, debout à 6h et départ vers 6h30. Direction le pays Bigouden. Il n'y a pas beaucoup de camions sur les routes, et pas beaucoup de voitures non plus. Pour un mois d'août, c'est calme. Donc pas d'arrêt café, et c'est à 9h30 pile, que je rentre dans l'usine. Il y a déja un camion à quai. Je n'ai à attendre qu'une dizaine de minutes pour prendre sa place. Une bonne demie-heure plus tard, je suis vide. il pleut des cordes, et il y a du vent. Quel changement par rapport à hier!!!
J'appelle au Havre, et conformément aux prévisions, je dois laisser mon chassis au centre routier de Rennes, et reprendre celui de mon fils. Il a dessus un container d'une autre compagnie, et il faut en plus aller le charger. Direction Quimper sous la pluie. Petit sandwich vite fait et je repars sous un beau temps. Si, si c'est vrai.
Que la route est longue entre Lorient et Rennes, je n'en vois pas le bout. Comme il faut être au chargement avant 15h, je n'ai pas le temps de m'arrêter prendre un café. Ca me manque et je marche au radar. Finalement j'arrive sur le parking du centre à 14h30. Le temps de faire les manoeuvres et je suis chez le client dix minutes plus tard. La chance voulait que l'usine était à 300 m du parking. C'est encore une imprimerie qui est vendue en Chine. Il n'y a plus rien, toutes les machines partent. C'est beau l'exportation...
Le temps que les gars chargent, je retourne à pied au centre routier, pour mon petit café quotidien. J'ai appris aussi que demain, une fois au Havre il va falloir faire un tour dans le 80 avant de redescendre. Ce sera une fois de plus pour samedi matin. Là je commence à saturer, car je n'arrive plus à suivre mes comptes, les week-end sont trop courts.
Pour 17h c'est chargé; Rien à redire. Si, il pleut encore. Je remonte dare-dare au Guilberville en maugréant la journée de demain.

Il pleut chez les Bigoudens.

Il pleut chez les Bretons.

Il pleut aussi chez les Normands.

Vendredi 8

Début: 04h56 Fin: 19h07 Conduite: 10h25 Km: 718 Conso: 32,1 L


Debout à 4h30, pour l'ouverture du bar. Ensuite je pars dans la nuit. Il pleut, des averses. Je m'arrête à la BP de Caen prendre 150 litres de gas-oil, au prix fort, Pas de chance. Je n'avais pas trop le choix, car hier je n'avais pas eu le temps d'en prendre, de façon à être avant 15h au chargement. Bref c'est fait. J'arrive donc pour les 7h au terminal de l'Europe. Je n'attends pratiquement pas pour vider, impeccable. Ensuite je vais chez TCSI Garonne, pour prendre un vide.
Il y a trois camions devant, il est 7h15 et ça n'ouvre qu'à 8h. A l'ouverture, la file est longue derrière. Finalement je repars à 8h30. Puis, astique Ponpon l'autoroute d'Abbeville. Direct jusqu'à l'usine. J'y suis sous des trombes d'eau vers 11h. Le chargement était prévu à 9h, mais le client était prévenu. Aussitôt les gars me chargent des palettes de 70 sur 70 cm. Il est un peu plus de midi quand je récupère mes papiers. Il était temps. Du coup je ne traine pas. Comme le temps du chargement, j'avais quartier libre, j'en ai profité pour faire ma coupure. Je redescends aussitôt vers Le Havre.
Comme par hasard, j'ai des papiers de douanes à mettre au bureau. Ce que je fais avant 15h. En ressortant du batiment, je me fais interpeller par Jean Claude, un habitué du site, mais qui hélas ne poste pas beaucoup. Comme je ne m'y attendais pas, je n'avais pas l'appareil photo sur moi. Mais on aura sans doute l'occasion de se revoir. Les trois ou quatre minutes passées ensemble laissent présager que les prochaines rencontres avec lui seront intéressantes. Salut à toi Jean Claude. Toujours à cause du pont rouge, je dois faire un détour pour aller à l'Atlantique restituer mon container. Il y a une petite queue à l'entrée du terminal, mais ça ne va pas trop mal quand même. Une fois sorti, je dois aller prendre une boite au Normandie. Là, par contre, ce n'est pas une petite queue qu'il y a , mais rien du tout. On ressent les restes des grèves de dockers. Ils reçoivent un camion de temps en temps dans la journée. D'ailleurs le nombre de containers sur le terminal est à l'avenant. On ne peut pas en perdre un, vu le stock qu'il y a. Il n'y a qu'un seul cavalier pour tout le terminal et il n'est pas harrassé par le travai, lui.
Comme je comptais m'arrêter ce soir au Guilberville, je me dois de faire un restant de coupure avant d'y aller. Je m'arrête donc prendre du gas-oil chez Leclerc à Honfleur, 1,29 €. C'est encore cher, mais ça baisse, on a connu mieux. Je fais un tour dans le magasin, histoire d'acheter des pêches. Car j'ai comme un petit creux dans le ventre. Mon café croissant de ce matin à 4h30, est loin, très loin.
J'arrive au Guilberville un peu après 19h, mais avec 10h25 de conduite. Il ne me reste plus qu'à sortir un ticket de mouchard et d'écrire derrière de ma plus belle plume, le pourquoi du comment.

Flixecourt dans le 80.

 Il parait que c'est un terminal à containers.

Samedi 9

Début: 04h15 Fin: 08h02 Conduite: 03h14 Km: 251 Conso: 27,1 L


Et voila la journée et la semaine sont finies. Ce matin, à 4h debout. Le samedi, le bar ouvre à 5h, donc je suis parti le ventre vide, dans la nuit. En roulant je m'aperçois que j'ai un petit papier coinçé derrière les essuie-glaces. J'ai comme un doute. Doute confirmé par le passage de Vonvon 29, au resto hier soir, pendant que je dormais. Exactement comme l'autre fois. La prochaine fois que je planterais là bas le vendredi soir, je l'appellerais avant d'aller dormir.
Donc passage au centre routier de Rennes, pour décrocher la remorque de mon fils. Il la prendra lundi matin. Je récupère la mienne. Elle a un autre container, car hier un chauffeur de mon affréteur, est passé chez ATC faire changer le container. Je récupère mon bien, et je devrais charger lundi à Niort.
Je m'arrête enfin prendre mon café à la Total à la sortie de Rennes. Je ne dirais pas qu'il n'y a rien de spécial, car j'ai vu une paire de talon-aiguille.... Mon dieu, j'en suis tout retourné. Rien que pour çà, je ne regrette pas de m'être levé tôt ce matin. Mais ce n'est pas le sujet du jour.
Ensuite c'est direct à la maison. 7h10, je n'ai plus le droit de rouler. Pourtant il ne me reste que 20 bornes à faire. Je suis seul sur la route. Personne devant, personne derrière. Mais il paraitrait que je créé des bouchons avec mon camion, alors il faudrait que je m'arrête sur l'accotement, et que je regarde les mouches voler en attendant ce soir. Que c'est con la France. Bref j'arrive à la maison sans encombre pour 8h du matin, et j'en suis bien content.
Le week-end va être court encore.

Enfin on arrive à la maison.    

Dimanche 10

Lundi 11

Début: 04h36 Fin: 16h10 Conduite: 08h48 Km: 636 Consommation: 30,5 L


Il est 16h10, j'ai enfin fini ma journée. Tout a commencé ce matin à 4h. Lever très matinal, mais comme on dit: On n'est pas des fonctionnaires. Le week-end a été court et la semaine dernière a été compliquée à gérer, à cause de problèmes disons familiaux, qui ont l'air d'être résolus maintenant. Comme quoi, il vaut mieux discuter que de se renfermer dans son coin. Mais bref, espérons que c'est de l'histoire ancienne, maintenant. Un autre soucis: En recevant la facture de chez Fraikin; il y a eu une augmentation du tarif de location. C'est la deuxième, ce qui nous fait 8% en 11 mois. La semaine prochaine quand il va rentrer de vacances, j'en connais un qui va avoir ses oreilles qui vont siffler. Ce serait dommage de rompre le contrat, alors que nous sommes satisfait de leurs prestations et des véhicules, mais dès que l'on parle pognon, chez eux, c'est la galère.
Je raccroche donc ma remorque et vers les 4h45, me voila parti. J'arrive à Nantes sur les coups de 6h, et je suis étonné par la circulation qu'il y a. Sans doute, les touristes commencent à rentrer chez eux. J'ai aussi eu le droit d'avoir une jolie queue de poisson, par un Mercedes qui tirait une remorque Super U. Non seulement il dépassait largement les 90, mais il a pris de l'avance bien vite. Etant vide, je l'ai facilement rattrapé et doublé en montant le pont de Cheviré à Nantes. Je ne l'ai pas poussé dans la Loire quand même, mais je lui ai montré que moi aussi, si je veux je peux faire le con sur la route. Il a ensuite pris la première sortie, hélas!
J'arrive un peu avant 7h, à St Jean de Beugné. Il a donc fallu sortir de l'autoroute, mais ça m'a rappelé l'époque où je faisais de la ferraille. C'était un des arrêts café habituels. Ensuite je repars vers Niort, sous la pluie. Comme quoi, il n'y a pas que chez nous qu'il y en a. Plus loin, je vois une mongolfière dans le ciel. Mais évidemment, pas de photo puisque je conduis.
8h10 je suis à l'entrée de l'usine. Il a fallu contourner toute la ville, mais comme ça roulait bien, cela ne m'a pas posé de problème. A l'accueil, il y avait un chauffeur allemand. La fille qui parlait anglais, un peu comme moi, a réussie à lui demander les renseignements adéquats. Par contre pour le chauffeur suivant, qui était Bulgare, ce fût une autre histoire. Quand ce fut mon tour, elle a parue soulagée de savoir que j'étais Français.
Elle m'envoie donc au Quai 2. Mais il a fallu attendre que monsieur le Bulgare soit chargé, car il était venu là aussi. Comme c'était des palettes, ça n'a pas trainé. Pour 10 H je repartais. Les mecs étaient sympas, et travailleurs, malgré que ce soit une grande usine. Une fois la feuille de route signée, je continue mon tour de la ville de Niort, pour reprendre la direction de Parthenay. A un moment, j'ai été surpris par une station Elf, sur le bord d'un boulevard. 1,26 €, le litre de gas-oil. Je ne pouvais plus faire demi-tour, dommage.
Je continue donc par Saumur. Un peu plus loin sur une aire de repos, je m'arrête manger mon casse-croûte. Il faut se faire une petite place parmi les caravanes. Passage au Mans et la classique autoroute entre le Mans et Bernay. Manifestement, je n'aurais pas assez d'heures pour vider ce soir, alors je m'arrête pour dormir à Bernay. a l'heure où j'écris ces lignes (16h30), je ne sais pas encore de quoi demain sera fait.
La température est douce, autour des 20°, et le temps sec depuis mon départ de Niort. Pour la conso, j'ai donc fait le trajet jusqu'à Niort à vide et je remonte au Havre avec 22 tonnes. Résultat: 30,5 l.

Et un Scania, un!!

Nouveau tracteur?

Nouvelle déco dans le Mercedes.

Mardi 12

Début: 07h07 Fin: 16h34 Conduite: 06h05 Km: 398 Consommation: 34,2 L


Malgré le fait que j'ai bien dormi, je me suis levé à 6h30 ce matin, fatigué. Je serais même bien retourné dormir. Ce n'est pourtant pas mon genre çà, c'est plutôt bizarre. Me ferais je vieux? Il faut dire qu'il pleuvait encore. Sacré été, cette année. Ce n'est vraiment pas terrible. Je pars donc vers Le Havre sous la tempête. Il pleut, il y a du vent, bref rien de joyeux. D'ailleurs en arrivant au port je suis à 40,2 litres aux 100.
Je rentre au terminal de l'Europe, tout content quand même, car il n'y a pour ainsi dire personne. Sur la bascule à l'intérieur du terminal, je vois le container qui était posé dessus la semaine dernière. Il est cabossé et abîmé, il a du tomber d'un portique. Je regarde sur le tableau sont poids, 35T100. Et il n'y a que le container. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans, ni d'où ça vient, mais le pauvre camion qui a du ramener çà, au travers des pistes africaines ou des chemins de Bolivie, il a du souffrir. Direction zone 3, là où il y a du monde. Enfin pas au départ, car quand je me suis placé, il y avait disons 6 camions. Seulement il y a eu une floppée de camions de dockers, qui sont arrivés et qui ont été servis avant, puis des camions du Havre. Résultat on m'a enlevé mon container au bout d'1h30. Je commençais à désespérer.
Entre temps, j'avais appelé pour avoir les coordonnées de celui qui serait à prendre. Mais comme on m'a dit de ne pas trop me presser de façon à ce que celui-ci soit validé au terminal, en sortant je suis allé prendre mon café. Ensuite j'arrive pour 10 h au terminal de France. Pas de problème, mon container est bon à sortir. Là aussi pas grand monde mais j'attends une demie-heure quand même. Il ne me reste plus qu'à prendre du gas-oil chez Leclerc à Honfleur. Puis je repars sous les averses, et les éclaircies. Je m'arrête un peu plus loin chez Rémy, le marchand de frites.
Je rejoins l'autoroute à Bernay pour descendre vers Le Mans. J'hésite à sortir à Gacé pour prendre la nationale. Comme j'ai le vent de face, je m'aperçois que la consommation ne sera pas terrible aujourd'hui. Puis finalement non, je continue, c'est tellement plus pratique l'autoroute. Je sors quand même à Le Mans sud. De là je prends La Flèche puis Saumur. La route normale quoi.
L'idée me vient de m'arrêter au premier relais avant Saumur, histoire de me faire belle et de me raser. Juste à ce moment je reçois un appel de Thierry qui roule chez Guitton à Vivy (juste à coté). Il venait de me croiser, et de reconnaitre le camion. Il a le temps de passer à son dépot et revient pour me payer un café, alors que c'est moi qui l'invitait. Tant pis pour sa peine, il aura sa photo sur le net. Ensuite je reprends ma route pour aller de l'autre coté de Saumur. Au relais qui est sur la route de Loudun. Je m'arrête et je ne repartirais que demain. Normalement
Demain je dois vider comme la semaine dernière à Loudun, à 8h.

C'est écrit sur la dépanneuse.

Près de Saumur, c'est simplement beau.

Saumur.

Mercredi 13

Début: 06h19 Fin: 19h29 Conduite: 08h05 Km: 555 Consommation: 29,8 L


Ce matin, debout à 6h. Le temps de prendre le café et je m'en vais. J'arrive tranquille chez le client pour 7h. Evidemment, c'est fermé. Mais je suis le premier, c'est le principal. J'ai un RdV à 8h, mais c'est toujours emmerdant de déloger un gars qui est arrivé pendant la nuit et qui aurait un RdV après. D'ailleurs à 7h30 un camion du Havre arrive avec un petit container. Il avait un deuxième 20 pieds, sur un train double. Sont RdV était à 9h et le deuxième container devait aller à Poitiers. Il attendra son tour.
Le temps que les gars vident ma boite, j'en profite pour faire un peu de ménage. Puis à 10h, je suis prêt. J'appelle au Havre et on me dit de remonter à vide. Ce que je fais bien sûr. Je m'arrête au même relais où j'ai passé la nuit. Cette fois, je demande un sandwich à emporter. Bizarrement ce matin, le grand crème et un croissant m'ont couté 3,80 € et là un petit café et le sandwich, qui fait la moitié d'un pain de 2 livres, coûtent 4 €. Pour le même prix ou presque, il y a une sacré différence au niveau quantité. Ensuite route classique. j'essaye de doubler mèmère avec sa 205, et un jeune syndicaliste en Daf qui lui roule à 79, pour ne pas rouler à 80. Bref tout ce qu'il y a de plus classique maintenant. Si bien que je prends une fois de plus l'autoroute à La Flèche plutôt qu'au Mans. Petit arrêt pour manger mon casse-croûte. Me voila reparti. C'est un direct Le Havre ensuite.
En arrivant au port je croise mon gars qui lui descendait en Bretagne. J'ai eu le droit au claxon TGV, une fois de plus. Il va falloir que j'en acchète un aussi pour lui répondre sur le même ton. Je restitue mon container au terminal de France. Ce qui me permet de faire quinze minutes de coupure. Ensuite je cours au TPO, qui n'est pas bien loin. Pas de soucis pour avoir ma boite, mais c'est pour sortir du terminal que ça coince. A priori la borne informatique ne doit pas être de la même qualité qu'à Anvers. En effet pour déboucher la sortie un docker cour-circuite la machine et fait les démarches sur un portable comme avant.
Ayant un peu de temps et devant encore faire une coupure de trente minutes, je vais jusqu'au centre routier pour donner le tas de papiers que j'ai accumulé. Je passe par la déviation du pont rouge. Cette fois je ne me perds pas, mais je n'ai pas passé par où je pensais que ce serais bon. Le principal étant d'y arriver. D'ailleurs en passant par là je me suis fait courser par deux camions de dockers, en chassis nus. Le premier m'a doublé sur le bout de 4 voies qui passe sous le terminal de l'Europe. Ce n'est pas large et c'est pour cela que les PL n'ont pas le droit de doubler. Lui y est allé plein pot. Le second, a attendu un peu et ce n'est pas à 50 qu'il m'a doublé, mais à 90. Tout ça pour piler 100 mètres plus loin aux feux rouges. C'est d'ailleurs là que je me suis mis à coté de lui pour le regarder. Pauvres cons. Il n'y a qu'a voir comment ils conduisent ces jeunes, de vrais cinglés et le matériel en pâtit, mais alors, grave.
Bon la suite est classique, je prends le chemin de Guilberville, sous le vent.
Toute la journée il y a encore eu du vent. mais comme je revenais à vide, ça roulait bien quand même. 27,5 L en arrivant au Havre. Pour rentrer j'ai 18 tonnes donc la conso remonte à 29,8 pour traverser la Normandie.

Quand Amédé fout sa merde.

Coucou.

Jeudi 14

Début: 05h02 Fin: 14h25 Conduite: 06h58 Km: 510 Consommation: 29,8 L


Fidèle à mes habitudes, je me suis levé avant l'heure. C'est à dire à 4h25 ce matin. Pendant le petit dèj au bar, on a eu le droit aux JO de Pékin, en direct à la télé. Puis quand j'étais dans la salle d'eau à me raser, un autre routier qui était là, à commencer à me parler du nageur qui avait eu sa médaille d'or. Mais qu'est ce que j'en ai à foutre....
Je m'en vais direction Rennes. Il ne pleut pas et il n'y a pas beaucoup de camions. Hormis dans la descente de Pont Farçy, où un, voulait me doubler par la voie des véhicules lents, alors que je descendais à 90. Finalement il ne l'à pas fait, et dans la côte plus loin, je me suis mis sur cette voie en question, mais son camion est resté loin derrière. Ensuite au fur et à mesure que les kilomètres passaient, je le voyais revenir dans le rétro. Pourtant je roulais à 90. Mais il ne m'a pas doubler, car il a pris la direction Nord-Bretagne par Dinan.
A Nozay, entre Rennes et Nantes, arrêt deuxième petit déjeuner. Ensuite direct le client aux Herbiers. Bien sûr après Nantes j'ai le droit à des tornades de pluie. Dire qu'il y en a qui critiquent la Bretagne, je rigole.
J'arrive sur place pour 9h15. Je vais au bureau, mais comme mon RdV est à 10h, on me dit d'attendre. Soit je retourne au camion. Dix minutes plus tard un gars arrive sous la pluie, qui ne cesse pas de tomber, pour faire sauter le plomb. Seulement, moi j'attendais la fin de l'averse pour aller enlever mon cadenas. Tant pis, je suis obligé d'aller sous la pluie le faire. Puis je me mets à quai et je me change dans la cabine. Mes vêtements sont trempés. Heureusement le chargement est sur palettes. Pour 10h, je suis vide. Un coup de bigophone au Havre et j'apprends que je peux rentrer à la maison. Normalement lundi, je remonte à vide au Havre et je reprendrais un autre container pour Loudun, une fois de plus.
A la sortie des Herbiers, je sonne le Greg 85. On se rejoins à l'Oie, qui n'est pas très loin d'où je suis. Je suis alors invité chez Mme et Mr Greg. sympas tous les deux bien sûr. Il paraîtrait même que Madame Greg, avait prévu le repas de midi pour moi. Mais, et j'en suis confus, je n'ai pas pu rester. Des obligations proféssionnelles m'imposaient de repartir vers Nantes au plus vite pour déposer des documents.
La suite, et bien je suis rentré à la maison, au chaud.

Soleil en Vendée, je me marre !!!

Vendredi 15
Samedi 16
Dimanche 17

Lundi 18

Début: 05h56 Fin: 19h24 Conduite: 08h42 KM: 650 Consommation: 28,0 L


Et c'est reparti pour un tour. La grande attraction du week-end à Damgan, c'était l'échouage d'une baleine sur les rochers. Non seulement c'est dans les journeaux aujourd'hui, mais en plus c'est passé aux infos à la télé. Je n'ai même pas été voir pour de vrai. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois. Pratiquement tous les ans il y en a. L'année dernière, c'était un cachalot.
Bon, debout à 5h et départ un peu avant 6h du matin. Il pleut. Je ne comprends plus la météo. De la pluie en Bretagne et en plein mois d'aout. Le temps est vraiment détraqué. Normalement c'était prévu des averses avec des éclaircies. Sur le terrain, c'était des trombes d'eau jusqu'à 11h30, heure où je suis arrivé au Havre. donc, il fait nuit et je remonte à vide au Havre. Hormis ce temps pourri, rien à signaler. Pas beaucoup de circulation. Petit arrêt à l'aire du Mt St Michel. J'en ai profité pour faire mon lit et ranger mes affaires. Mais la pluie continuait toujours à tomber. J'ai alors enfilé un pull et un blouson et me voila parti au café.
Au bout de 4h15 de conduite, je suis arrivé au péage de Quetteville, un peu avant le pont de Normandie. J'ai donc fait trente minutes de coupure. Ca m'a fait arriver chez TCSI Alizés à 11h45. La boutique ferme à midi, et il y a 7 camions devant qui attendent pour vider leurs containers aussi. Je vais au bureau pour les papiers et je vide le dernier, il est midi et 2 minutes.
Je ne suis pas plus avançé pour autant. Je vais au terminal de France pour prendre un container pour Loudun, mais il n'est pas bon à sortir. Les formalités de douanes ne sont pas finies. Je suis rejoint par le deuxième SLBS, qui devait faire le même voyage que moi. Lui c'est pire, il paraitrait que son container est encore dans le bateau qui est à quai. Sachant qu'entre midi et deux heures, les bureaucrates transitaires vont manger, on rapelle donc à 14h15. Rien encore. Finalement le mien est bon à 15h15. Je vais alors le chercher. Une demie-heure plus tard en ressortant je vois toujours mon fils qui attends. Je ne perds plus de temps, je file devant. Surtout que je dois vider à 8h demain.
Route classique vers Bernay, puis autoroute Bernay / Le Mans sud. En route j'apprends que le deuxième container ne sera prêt que demain. Mon gars a donc eu un autre tour qui l'amène du coté de l'Aigle (61). Quant à moi, la sortie de l'autoroute Le Mans sud, est dure à rejoindre. Une trentaine de kilomètres avant, je suis obligé de m'arrêter sur un parking pour dormir un quart d'heure sur le volant. Je n'en pouvais plus.
Après ça été beaucoup mieux. J'ai pris la nationale entre Le Mans et La Flèche. Je fais la coupure journalière au relais du Chêne Vert. Menu sans café à 11,20 €. C'est bien, sympa, et propre, rien à redire. Demain ç'a ouvre à 5h du matin, mais je ne pense partir qu'à 6h.

En panne dès le lundi.


Encore et toujours de la pluie.

Mardi 19

Début: 05h57 Fin: 19h24 Conduite: 09h17 KM: 634 Consommation: 29,0 L


Ce matin, réveil à 5h30. En rentrant dans le bar pour le café, j'ai été étonné de revoir la patronne, à servir. Elle fait la fermeture, à je ne sais qu'elle heure et donc l'ouverture à 5h du matin. Bravo madame.
Ensuite je reprends donc la route. Quinze kilomètres plus loin, il y a La Flèche. j'essuie une averse en arrivant. Elle commence bien la journée. Depuis la sortie du parking, je suis un camion qui était sorti juste devant moi. Nous sommes passés à Saumur, et un peu plus loin, il a pris la direction de Niort alors que moi je continuais sur Loudun. Je suis arrivé chez le client vers 7h40. Il n'y avait personne. A l'ouverture, 8H, ils savaient que les autres camions de prévus ne seraient pas là. Dès qu'ils ont commencés à vider, je suis retourné dans la couchette. Vers 9h30 j'étais prêt à remonter au Havre.
Arrêt en passant au relais du Fief aux Moines avant Saumur, pour acheter un casse-dale. Puis je continue. Cette fois à La Flèche, je ne prends pas la direction de l'autoroute, mais la nationale pour aller au Mans. Une fois là bas, comme la bretelle pour prendre la direction Le Mans sud était fermée, j'ai donc pris la rocade sud qui serait théoriquement interdite aux PL en transit. Je pense avoir gagné un peu de temps, quoique ce n'est pas sûr, puisque j'ai eu tous les feux rouges. Mais au niveau péage, j'ai du faire un peu d'économies. Arrêt plus loin pour manger et hop je repars.
Un autre arrêt pour le café au Bretagne à Bernay et je repars cette fois sur Le Havre en direct. A un moment, j'ai la possibilité de prendre soit le pont de Normandie, ou celui de Tancarville. Vu que je restitue mon container une fois de plus chez TCSI Alizé, j'opte pour le pont de Tancarville. Je n'avais jamais pris ce petit bout de route. Du moins récemment, car il y a trente ans, c'était le seul passage pour aller au Havre. Une fois au dépot, 5 camions devant, mais comme il n'était pas midi, ça allait. Une fois vide je prends la "route des canards", et je vais sous la pluie encore au terminal de France. L'ordinateur me signale que le container est bon à sortir mais il y a du monde. Il a fallu plus de 1h30 pour faire la queue et sortir ma boite. Il était près de 17h30 quand je repartais.
Je dois donc livrer à Laval à 8h demain matin. La route normale serait de passer par Falaise et de manger et dormir à Puttanges. Le gros soucis, c'est que c'est fermé là bas. A priori, les deux ou trois relais aux alentours, seraient fermés aussi. Du coup je vais au Guilberville, ça me fait un petit détour, mais tant pis. Je peux au moins me laver et manger tranquille. Retour de baton, je serais obligé de me lever à 5h demain.

Pause Fief aux Moines.

Vue du pont de Normandie.

Vue fugitive d'un Ken.

Mercredi 20

Début: 05h25 Fin: 17h37 Conduite: 09h46 KM: 652 Consommation: 31,8 L


Classique: debout à 5h, et départ à 5h25. Encore du classique: rien à signaler le long de la route. Je prends la sortie pour contourner Fougères, puis je traverse Ernée. Une fois la ville traversée, j'oblique à droite pour aller sur Laval. Bref j'arrive devant chez le client vers 7h40. Etant donné que la barrière est fermée, je suis obligé de rester sur le bord de la chaussée. Evidemment ça n'a pas plus à deux automobilstes qui se sont sentis obligés de klaxonner, car à cause de moi, ils ont ralentis. A 7h55, un gars est venu ouvrir la barrière. Mon container était attendu et il me dit de me mettre à un quai. A peine la remorque était en place que le déchargement commença. Il n'y avait que des palettes. Pour 8h20, j'étais déja vide. Je me suis enfui pour aller reprendre un petit-dèj et finir ma coupure.
Quand j'ai appelé au Havre pour prévenir que la mission était accomplie, j'ai aussi appris, qu'une fois là haut, je devrais reprendre une boite pour le 38, à savoir: Reventin, entre Vienne et Valence. Je me voyais tout le long de la route du retour, téléphoner à Bibi pour réserver une niche d'hôtel près de son chien. Et accessoirement la voir elle. Mais en arrivant, un peu après midi au terminal de France, j'ai eu la mauvaise surprise de voir que mon container, n'était pas encore dédouané. Donc le voyage a été reporté et il sera pour un autre. Merde. C'était trop beau, car indépendamment du fait que je serais rentré le samedi vers midi, j'aurais eu alors près de 3800 km de fait dans ma semaine.
Bon, alors tant pis, passons à autre chose. Du coup je vide quand même mon container vide, et on me dit d'aller au Normandie pour en reprendre un autre pour le 85. C'est sûr, c'est moins loin, mais c'est un voyage comme on en fait tous les jours. Une fois au Normandie, comme l'autre fois, il n'y a pas un chat. Là aussi, mon container n'est pas bon à prendre. Il n'est pas non plus dédouané. Décidemment, quand ça ne veut pas.....
Je rappelle et on me dit d'aller à l'Atlantique en reprendre un pour le 85 encore, cette fois c'est sûr, il est bon celui là. J'y vais et en effet, pas de camion devant et le temps que j'arrive en zone, un cavalier me l'amenait aussitôt. Je dois donc le vider à Tiffauges, en dessous de Cholet à 8h30 demain matin. Il y a quand même 24 tonnes dedans, d'après le peson de la remorque. Ayant un peu de temps de libre, je comptais passer par la ville pour aller au centre routier pour prendre un casse-dalle. Manque de chance, il y avait une écluse ouverte. Du coup je fais demi-tour et je reviens dans le port pour repasser par le pont de Normandie. C'est alors que j'ai un message d'alerte sur le tableau de bord: "J'arrive au 4h15 de conduite". Je m'arrête au plus tôt et je tire un ticket, car je ne m'y attendais pas si vite. En fait mes tours dans le ports m'ont coûté, hormis les paquets de 2 minutes, un bloc de 20 et un autre de 24 minutes. Du coup il ne me reste plus que 3h20 à rouler aujourd'hui. Finalement, ce n'est pas plus mal que je ne descends pas dans le grand sud.
Pendant mes 45 minutes de pause, j'ai fait le ramadan. J'ai de la réserve de graisse, mais ce n'étais quand même pas prévu. Par contre, j'ai eu le loisir de calculer mon itinéraire. Soit je passe par Rennes et Nantes. J'ai alors un peu d'autoroute à péage pour rejoindre Caen. Soit je passe par Bernay, Le Mans, Angers. Il y a plus cher d'autoroute, mais 70 km de moins. Vu le poids, je pense qu'il serait plus sage de prendre l'autoroute. Tout bien compté, ce sera plus interressant financièrement. D'ailleurs ce soir, je suis à l'aire de Parcé sur Sarthe. Ce n'est pas en traversant la Normandie avec mes 24 tonnes, que je ferais du 32 litres au cent.

Un camion de la mer.

Payé par les stés d'autoroutes.

La photo qui tue.

Jeudi 21

Début: 05h45 Fin: 19h10 Conduite: 10h11 KM: 748 Consommation: 29,2 L


Où j'étais hier soir, le net ne passait pas, ça ramait dur, donc pas de FdR hier soir. Sinon, j'ai relativement bien dormi. J'écris "relativement", car hier soir il y avait dans le parking deux frigos en route. C'est marrant, où que l'on aille, maintenant il y a toujours un frigo à foutre sa merde. Non seulement hier il y en avait deux, mais ce matin il y en avait un qui les avait remplacé. De plus le camion était Tchèque et il était placé en travers derrière le mien. Si bien qu'à 4h30 j'étais réveillé. Je me suis levé à 5h20. J'ai alors été prendre un café à la Shell à coté.
Ensuite direction Angers puis Cholet par l'autoroute. Si j'ai pu tenir une honorable consommation sur l'autoroute, avec la traversée de Cholet et les petites routes pleines de virages et de petits ronds-points en bas des côtes, je me suis fait peur en regardant le compteur chez le client: 36 L. J'ai donc attendu 8h, l'heure de l'ouverture. Entre-temps un camion Belge est arrivé............... une fois!! Puis il a fallu aller à quai. C'était de grandes palettes filmées avec des sacs dessus. Je n'ai pas donné la main pour vider, mais comme tout l'intérieur du container était tapissé de cartons de protection, je les ai enlevés au fur et à mesure. Ce qui évitait au cariste de descendre à chaque fois. Ca m'a fait gagner du temps, au cariste aussi et au Belge aussi.
Comme prévu, je dois remonter mon container au Havre. A vide ça va beaucoup mieux. D'autant que je sais ce que je fais par la suite. Cette fois-çi, pas de voyage à la con qui me ferait rentrer le samedi midi, c'est tant mieux. En parlant de ça, le container pour le 38 est parti ce matin, par une chauffeuse de mon affréteur. Je ne sais pas ce qu'il avait, mais elle avait due faire réparer une porte avant de partir. Elle doit le vider demain vendredi, mais comme elle habite près du Mans, elle peut donc rentrer en revenant.
Quant à moi, je prends un peu de gas-oil à Nantes, puis je vais sous la pluie encore au centre routier de Rennes. Je mange un sandwich là bas et à midi je repars. Direct, cette fois le centre routier du Havre. Je donne mes papiers de la semaine et je vais vider mon cointainer chez Naxco.
Puis, car la journée n'est pas finie, je vais au terminal de France, pour prendre un autre container à destination de Rennes 35. C'est en arrivant sur ma zone, que je suis accosté par un visiteur acharné de notre site et des journeaux de bord. J'ai nommé Jean Claude. Il fait aussi dans le container pour une boite connue de Laval. Il m'avait déja contacté par mail il y a quelques temps. Lui m'avait repéré, alors que moi je ne le connaissais pas. Finalement, ce n'est que ce soir, que je me suis dis: " Merde! non: Mince, on n'a pas fait de photos". Ce sera pour la prochaine fois. Quelque chose me dit que ce serait bien de le revoir ce gars. La première rencontre, laisse présager de futures discussions intéressantes. Dommage que ce sera toujours "en coup de vent", les rencontres.
Donc j'ai ma boite qui pèse lourd encore. Dans les 24 tonnes, quoique ça à l'air de mieux rouler qu'hier. Toute la route de l'aller, il pleuvait des cordes, maintenant au retour, il fait beau, coooool. Je m'arrête au Guilberville ce soir. Vu les heures de conduite, il était temps. Mais avec l'histoire de la minute indivisible, je suis en deça des dix heures. Tout comme mardi, avec la période de 9h17, qui passe alors à 9H. Théoriquement, je dis bien théoriquement, je suis dans les clous avec les temps de conduite.

Vallet (44), le pays du Muscadet.

Devinez: il pleut en Normandie.

Un Magirus.

Vendredi 22

Début: 05h40 Fin: 15h48 Conduite: 05h28 KM: 361 Consommation: 30,4 L


Bien sûr, je me suis encore levé avant l'heure. Ce qui fait, que je suis parti bien avant 6h. La route se passe sans problème et j'arrive ensuite à la Total à la sortie de Rennes. Je tombe avec mon fils qui était là. Après le deuxième petit-déjeuner, je reprends la route pour faire les 5 km restant.
J'arrive donc au Rheu, chez le client pour 8h. On me dit de me mettre à quai. Une fois les portes ouvertes, je vois que tous les cartons sont en vrac. Je laisse alors les gars se démmerder avec tout çà et je retourne bricoler dans la cabine. Vers 10h, je n'entends plus bouger. Je vais voir. Ils doivent être en pause, car il reste encore 2 m de plancher à vider. Pour 11h, je partais de là tout léger, tout léger.
Petit changement à l'emploi du temps. Je ne remonte plus changer mon container, mais je recharge avec, tant mieux. Je prends la route de Nantes, avec un arrêt en route pour manger. Vers 13h, je suis prêt à charger à St Nazaire.
13h30, deux fenwick arrivent, on me mets 4 grosses caisses, pour 1T500, et l'affaire est faite. Je voulais ensuite aller laver mon camion au Tillon, mais pas de chance, c'est fermé à cause des congés. Du coup je rentre à la maison.
J'ai le programme pour le début de semaine prochaine, ce n'est pas triste. Donc on vide tous les deux au Havre et ensuite on reprends une boite chacun, pour être à 10h et à 14 h à Vitrolles (13), mardi. Encore une bonne semaine en perspective. Mais car il y a un mais. Il paraitrait qu'un docker au Havre s'est tué sur le port. Son enterrement aura lieu lundi. Donc les terminaux seront fermés de 10h à midi. Si on ne veut pas perdre de temps, il nous faut être de bonne heure là bas. Ce qui veux dire: lundi départ à 2h du matin.

Comment on fait, pour doubler, là?

Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

Début: 01h51 Fin: 15h22 Conduite: 09h25 Km: 705 Conso: 28,4 L


Une fois n'est pas coutume, debout à 1h du matin et départ à 2h. Ca fait tôt quand même. Heureusement que c'est l'été, car partir à cette heure là, dans le froid. Brrrrr!! Donc trajet habituel, par Rennes et direction la Normandie. Je rappelle que j'ai un container avec une ou deux tonnes de marchandises.
Arrêt à l'aire du Mt St Michel. Mon fils me rejoinds là Puis on fait la route ensemble jusqu'à la BP après Caen. Sur le parking on s'octroie une coupure de trente minutes, mise à profit pour faire une petite sieste. Pour 7h50 je rentre au terminal de France. Il n'y a pas beaucoup de monde et mon container est vite enlevé. Il y a une confirmation d'affichée dans le terminal: A partir de 10h, les terminaux seront fermés. C'est bien à cause de la mort d'un jeune docker de 23 ans. Il était en haut des containers sur un bateau, pour les détacher et il est tombé en fond de cale vingt mètres plus bas. Normalement il devait avoir un harnais de sécurité.
Bon ensuite il faut recharger à l'Europe. J'arrive pratiquement en même temps que mon gars. Il y a donc deux containers à prendre pour Vitrolles. Un 40 pieds et un 20 pieds. Il a été décidé que je prendrais le 20 pieds, car mon chassis roule beaucoup mieux que le sien, avec un petit container. Soit, ça ne me dérange pas, sauf qu'il faut que je rentre l'extension arrière et que je remonte les twicks pour le 20 pieds. Entre temps ma progéniture passe devant et prends de l'avance. Moi je suis emmerdé, car un twicks ne veux pas se mettre en place. Je mets un certain temps avant de voir que c'est un gravier qui bloque tout. Et pour le choper ce bout de cailloux, j'en ai chier. Bref j'arrive en zone et je vois Seb qui a son container. Je me mets en place et j'attends. il y a toute une floppée de camions de dockers qui arrivent et qui sont prioritaires. Résultat: Il me faut une heure pour avoir ma boite, les boules. Je vais ensuite au bureau, au centre routier, pour les papiers. Je rejoins mon gars là bas. Lui il a 15 tonnes dedans et moi 7 tonnes. C'est bien fait, il a voulu le 40 pieds, il aura le plus lourd.
On part pratiquement ensemble. Mais moi, je vais faire le plein au pont de Tancarville. Puis je m'arrête manger. Route vers Dreux, Chartres, Orléans. Finalement je le rejoins à la BP après Orléans. Il avait 10 minutes d'avance, c'est tout.

Levé du jour après Caen.

Mardi 26

Début: 00h28 Fin: 13h16 Conduite: 09h07 Km: 719 Conso: 26,5 L


Arrivés hier après-midi à 15h20, nous n'avons pas d'autres choix que de repartir neuf heures plus tard, soit 0h30. Là c'est plus que dur, car dormir l'après-midi, ce n'est pas évident. Et se lever à cette heure là une deuxième fois, ça ne remonte pas le moral. Mais il faut y aller. Je me lave et prends un café machine à la station. Bien sûr le Sébastien ne se lève pas. Je lui fais sonner deux ou trois fois son téléphone et puis je pars tant pis. Dix minutes plus tard, il m'appelle. Ca y est Monsieur est levé.
Comme c'est de l'autoroute, c'est pied au plancher, 90. La route se passe bien, tout seul dans la nuit. Je sors à Bourges et une fois avoir contourné la ville. Seb m'appelle pour me damander où je suis. Moi je suis à la sortie de Bourges, lui à l'entrée. Plus loin je croise dans la nuit un camion qui me fait des appels de phares. Je vois une plaque illuminée: " Phil 26". Tiens donc le voila lui!!! Petit bavardage au téléphone. A un moment j'ai entendu dans le téléphone, un coup de claxon TGV. Ca c'est le Seb qui venait de croiser Phil 26. Sur le coup je n'ai rien dit, mais après, je pensais en moi-même, que j'étais à la ramasse. En effet, on a les mêmes tracteurs, lui il est plus lourd et il me rattrape. Je n'ai pourtant pas l'impréssion de trainer en route.
Passage à Moulins, Roanne. Dans la côte à l'Hôpital, j'étais en haut, lui en bas. L'écart s'amennuise. Mais je vais plus vite dans la côte. Arrêt au bout de 4h15 de conduite à la BP sur l'autoroute avant St Etienne. Moins de 5 mn plus tard, toute la flotte de chez SLBS était au repos. On décolle pour 6h. Le jour se lève. Cette fois je le laisse rouler devant, et je ne le lache pas d'une semelle. Enfin, c'était le cas jusqu'à la fin de la traversée de St Etienne, car dans la descente qui va vers Lyon Sud. Je n'arrivais plus à suivre. Finalement je l'admets, je suis un vieux croûton maintenant.
Une fois le jour levé, il fait beau, comme chez nous. Moi qui comptais ramener un peu de pluie en Bretagne, je ne sais pas où je vais aller la chercher. On passe Valence, coucou à Bibi. Dans le col de St Rambert, où il y a une interdiction de doubler pour les PL, je n'ai pas doublé. Non, non. Par contre vers Montélimar, il y a aussi une interdiction sur 20 km. Là j'ai fini par craquer, j'ai suivi un Hollandais qui doublait. Il y avait un français, syndicaliste je suis sûr (je vais me faire des copains, là), qui roulait à vide, éssieu relevé et à 80. Bien pour emmerder le monde, quoi.
Finalement on arrive à 10h20 chez le client. Rien à redire. Par contre au départ, c'était le 40 pieds qui était prévu à 10h et le 20 pieds à 14h. A l'arrivée, c'était le contraire. Si bien qu'on m'a fait mettre à quai et en 20 minutes j'étais vide. Dans le 40 pieds, il y avait du vrac et des palettes en dessous. Donc il a fallu attndre 14h20 pour qu'il soit libéré. On a pu aller manger au centre routier à coté. Ensuite nous avons repris la route du retour pour échouer à Lançon de Provence. En route j'avais eu un contact avec Chouchen 13, mais le n° que j'avais recopié ne doit pas être le bon. J'avais appelé plusieurs fois, et à la fin je suis tombé sur une dame. Qui ne devait pas être madame Chouchen, car elle n'était au courant de rien. Je me suis alors excusé.

Ca me dit quelque chose !!!

Passage à Valence.

Tricastin, usine de (mauvais) retraitement de l'eau.

La Bretagne: son soleil, ses garigues et ses grillons.

Photo 06 Mardi Etang de Berre.

Mercredi 27

Début: 06h35 Fin: 19h29 Conduite: 09h47
Km: 749 Conso: 23,8 L
Comme je viens de l'expliquer sur le forum, je vais momentanément suspendre mon carnet de bord pour diverses raisons dont la principale est le manque de temps.
Donc pour faire court, j'ai restitué mon container dans un parc privé à Fos sur Mer et j'en ai repris un autre vide dans un autre parc privé. Ensuite ce fût une remontée à vide jusqu'à la sortie Courtenay, au dessus d'Auxerre. Le tout par l'autoroute.

Sortie de Fos sur mer.

/Retour de vacances sur l'A7.

Jeudi 28

Début: 06h15 Fin: 19h42 Conduite: 07h52
Km: 526 Conso: 31,2 L
Debout une fois de plus de bonne heure. J'ai chargé mon container, dans une usine de Sens (89). Puis je reprends la route de Paris et périphe. Direction Le Havre, sous la pluie.
Je vide donc au Havre, terminal de l'Atlantique et je file à celui de l'Océan pour prendre un container de 20 pieds (un petit). Petit, oui, mais avec 25t600 dedans.
Direction la Bretagne, mais je m'arrête avant au Guilberville.

Retour en Normandie, sous la pluie.

Vendredi 29

Début: 05h00 Fin: 17h27 Conduite: 07h57
Km: 569 Conso: 30,0 L
Debout à 4h30 du matin. Hier soir j'ai donc expliqué sur le forum, pourquoi je voulais mettre en veilleuse mon carnet de bord. A ce sujet, puisque vous êtes en train de le lire (théoriquement), je vous demande de voter pour le sondage, afin de savoir le nombre de personnes qui lisent régulièrement mes aventures.
http://www.fierdetreroutier.com/aztek/forum_4.php?msg=278280&return=1#top
Donc pour 8h je suis dans la carrière près de chez moi, où je dois vider des palettes de dalles de pierres Chinoises. Ensuite je remonte sur Rennes pour changer de container et je rentre à la maison.
Si tout va bien, vous pourrez lire la suite de mes aventures dans quelques semaines. Je vous remerçie de m'avoir suivi durant les mois passés, mais comme je l'ai déja expliqué, le boulot et la vie de famille passeront avant le CdB.

Samedi 30
Dimanche 31