Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Décembre 2008
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Lundi 8
Début: 06h46 Fin: 17h46
Conduite: 07h44
Km: 582 Consommation: 26.9 L
Et voila, après plusieurs hésitations, je me remets comme promis à refaire
mon carnet de bord. Qui sera je l'espère aussi interressant pour les
lecteurs, que celui d'avant. Je remerçie Phil de trouver une petite place
sur le site pour le remettre, car depuis le mois de septembre il y a du
monde dans la vitrine.
Donc durant ces quelques semaines de pause informatique, il n'y a rien eu
de spécial au niveau boulot. La routine quoi. Nous sommes toujours à deux
camions pour l'instant, nous faisons toujours du container.
Afin de commencer la semaine, il faut préciser que nous sommes descendus à la maison vendredi soir avec deux containers de levure de bière, pour la
fameuse usine qui fabrique des aromes pour la bouffe animale et humaine.
Celle là même où je vidais il y a quelques années mes carcasses de poulets
et les coeurs de porcs. On en fait souvent des descentes comme cela, elles
ont l'avantage de nous rapprocher de la maison, mais l'inconvénient de peser
lourd. L'ensemble fait environ 45 tonnes, donc: convoi. Toujours est il que
nous avons vidés en express le vendredi soir sinon il y avait une rupture de
stock à l'usine, pour le week end.
Nous sommes donc lundi. Les deux containers remontent à vide au Havre. Je
pars comme d'habitude vers les 7h du matin de la maison. La route est sèche,
tout va bien. Un petit bouchon à l'entrée de Rennes, ça ne change pas. Petit
quart d'heure de pause à l'aire du Mt St Michel, où j'en profite pour
appeler mon fils, car je n'ai pas de nouvelles. Monsieur me fait croire dans
un premier temps qu'il se réveillait et qu'il était encore à la maison. Mais
c'était une blague car en fait il était déja à Caen, soit près de deux
heures d'avance sur moi.
Tant pis je continue et justement après Caen je m'arrête pour manger. Il
est alors 11h15 et toutes les places de parking de la BP sont prises par des
Polonais, Portuguais et Espagnols.
Vers 13h je vide tranquillement ma boite chez ILS et je vais au centre
routier donner mes papiers et prendre mes ordres. Pour moi ce sera un petit
tour à Liancourt (60), près de Compiègne. J'y suis déja allé. C'est à
l'usine de gants Mapa, qui est en train d'être démontée pour aller en
Malaisie. Comme je prends mon container vide dans un parc privé, je l'ai
sans trop d'attente et me voila parti direction Beauvais.
La météo n'annonce rien de bien réjouissant pour la nuit et demain, je
vais donc au plus loin. Entre Beauvais et Clermont, j'avais repéré un relais
avec un grand parking, je vais donc y mangé et dormir. Vers 17h et des
brouettes je fini ma journée. je suis à 20 km de l'usine et le RdV est à 8h
demain matin. Par contre il y a du verglas d'annoncé. On verra bien, mais il
ne fait vraiment pas chaud.
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Au revoir la
Bretagne
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Mardi 9
Début: 06h53 Fin: 20h00
Conduite: 07h18
Km: 464 Consommation: 30.7 L
6h30, je me lève. Il ne fait pas chaud, mais le temps est sec, pas de
pluie, de neige ou de verglas. Impec. Je vais au café. Je trouve les tarifs
un peu chers, mais je n'ai plus le choix. Je repars dans la nuit, prudemment
au début, mais ensuite je suis le mouvement. Un peu avant Liancourt, je
prends à gauche une petite route de campagne qui m'ammène directement sur
l'usine, et qui évite de traverser la ville. heureusement, ça ne glisse pas,
c'est ce que je craignais hier soir.
Evidemment j'arrive bien en avance et donc j'attends huit heures. Je me
fais une savante marche arrière dans la nuit et vers les 8h15, les ouvriers
démonteurs commencent à charger la bête. Lors d'une de leurs nombreuses
pauses, ils m'envoient à la machine à café. Un vulguaire distributeur de
café de merde.
A la radio j'ai écouté la météo qui annonçait dans la région une arrivée
de la pluie par l'ouest qui au contact du sol froid donnait du verglas.
Cette pluie se déplaçait vers l'est et finissait en neige. Bon le temps de charger il n'y a rien eu. Mais à 11h, au moment où je repartais voila la
pluie. Inquiet quand même je reprends ma petite route à l'envers. Mais ça
n'a pas glissé. Le temps que je revienne à mon relais routier, voici la
neige qui tombe, merde alors. Il est 11h30, je vais manger un sandwich et je
repars. Mon fils m'appelle du Havre, là bas il fait 10° et un beau soleil.
Les boules, ici, c'est 1° et la neige.
Je passe donc Beauvais puis le temps s'améliore un peu. la neige devient
de la neige fondue, puis de la pluie et enfin il y a vraiment du soleil en
arrivant au Havre.
Je vide ma boite au TPO. Le nouveau terminal qui est tout informatisé. Un
peu comme à Anvers, mais en beaucoup moins performant. Je fais près d'une
demie-heure de queue pour y rentrer, alors qu'il y avait 5 camions devant et
encore une autre demie-heure sur la zone pour qu'enfin on m'enlève mon cube.
Ensuite, je retourne dans un parc privé pour reprendre un 20 pieds vide.
Il a fallu rentrer les extensions du chassis et hop me voila parti pour
aller charger des conserves à Contres (41), en dessous de Blois.
Cruel dilemme: Où s'arrêter manger et dormir ce soir? J'arrête vers 19h30
sur l'autoroute au niveau d'Alençon. Tout est archi complet, je passe mon
chemin. Finalement je vais à l'Arche, près du Mans. Je mange en comptant
bien reprendre la route car il me reste environ 2h de conduite à faire. Mais
le temps de manger, je m'aperçois, qu'avec l'amplitude je serais coincé.
Donc finalement je dors là au Mans. Il fait froid, mais je n'allume pas le
Wébasto. Je ne suis pas trop habitué à çà, pourtant c'est éfficace.
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Mercredi 10
Début: 05h21 Fin: 19h04
Conduite: 09h34
Km: 552 Consommation: 15 L Bug!!!!
5h, le réveil sonne. Il est temps de se lever. Ca caille franchement dans
la cabine. Surtout au moment où il faut sortir de dessous la couverture.
Ensuite je vais à la station me laver vite fait. Je sors la carte "Aromes
des saveurs" pour prendre un failli café machine, et c'est reparti dans la
nuit.
La température est toujours autour du zéro degré. La route à l'air sèche.
Une fois sur la nationale qui file vers St Calais, je croise une saleuse,
donc prudence. J'arrive même à me faire doubler par deux camions en charge.
Je préfère rester derrière, car il y a du brouillard. Malgré cela, j'arrive à me faire distancer. Je commence vraiment à prendre de l'âge.
J'arrive quand même sans encombre. Il fait toujours nuit. Il y a deux
quais et je savais que sur les deux, il y en avait un qui ne marchait pas.
Mais lequel? Je choisi un. Entretemps un camion Polonais de chez
Transalliance (et oui, ça existe!), arrive et se met à l'autre. Verdict: Je
me suis planté, c'était sur l'autre quai qu'il fallait aller. Du coup ils
ont chargés le Polonais avant. Il avait une vingtaine de palettes à prendre.
45 minutes plus tard, j'ai pris sa place. Moi aussi j'avais des palettes,
donc pour 10 h, j'étais déja parti.
Vu l'heure, je prévoyais de faire une pause en route et manger à l'aire
de repos où j'ai passé la nuit, puis direction Le Havre. Bon c'était sans
compter un contrôle de la DRE avant St Calais. Comme par hasard, j'étais
l'avant dernier qu'ils ont arrêtés. Au niveau bascule, ras. J'avais environ
15 tonnes de conserves, donc c'était bon. Ensuite les papiers ras. La carte,
dans l'ensemble il n'y avait rien à signaler non plus, hormis une durée de
conduite journalière de 10h18 la semaine dernière. Mais comme j'avais tiré
un ticket et inscrit derrière le motif, conformément à l'article 12, le flic
n'a absolument rien dit par la suite. On a même discuté un peu du cas du
camion derrière moi. Un plateau avec des planches de bois qui venait du
Jura. Sur la bascule il était à ............55 tonnes au lieu des 40
normales. Le pire c'est que c'était un chauffeur d'une très grosse boite de
Normandie. Je ne sais pas comment son histoire va se finir, mais j'aime
mieux être à ma place qu'à la sienne, ou celle de ses affréteurs.
Bon dans l'histoire ma pause est tout de suite faite et je vais
directement manger au Mans. Ensuite je continu par l'autoroute jusqu'à
Bernay. Un petit café au Bretagne, j'en profite pour appeler au bureau, et
on me donne les coordonnées de mon prochain voyage. 16h30, j'arrive au
terminal de Bouguainville, ça passe bien. En arrivant en zone de
déchargement, je vois les pompiers et la police portuaire près d'un camion.
Je crois qu'il y a eu de la bagarre avec des dockers, une fois de plus. Mais
je ne suis pas trop sûr. Je n'ai même pas le temps de me renseigner, à peine
en place on m'enlevait déja ma boite et il fallait repartir.
En sortant je croise la Police nationale cette fois. Plus loin ce sera
les pompiers qui vont me doubler toutes sirènes hurlantes. Je vais alors, à
l'Europe pour reprendre un 40 pieds, lourd. En zone 4, pour une fois il n'y
a pratiquement personne, et la coupure de trente minutes se fera au centre
routier du Havre. Mais auparavant, il faudra attendre que le pont rouge soir
ouvert, puis que le train passe.
Comme je vais vers Angers, je mange et je dors le soir au Bretagne près
de Bernay (27). Cela fait deux fois que je me prends la tête avec le placeur
sur le parking. Ce n'est plus le même et celui-ci n'est pas très aimable.
Résultat je me suis retrouvé avec la remorque dans un trou d'eau. Ca je
n'aime pas tellement et je sens que je vais finir par me fâcher.
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J'ai le droit à la
bascule.
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Jeudi 11
Début: 05h26 Fin: 18h55
Conduite: 07h00
Km: 518 Consommation: 29.5 L
Debout à 5h comme prévu. Il ne fait pas top froid malgré les 0° dehors. Je
vais au café et comme toujours avant de partir je veux faire le tour du
camion. Mais cette fois je ne peux pas, car la mare d'eau commence au niveau
des roues arrière du tracteur. Je suis contrarié.
Etant chargé lourd, je roule tranquille sur l'autoroute à 85. Le temps
est sec et il fait encore nuit bien sûr. Par contre en arrivant sur Le Mans
le brouillard tombe. Brouillard givrant, je suis obligé de ralentir un peu.
Mais ce n'est pas dramatique quand même. Vers Durtal, je m'arrête pour un
autre café. Une fois descendu de la cabine, j'entends les bouts de glace
tomber par terre. En repartant, le jour s'est levé. C'est déja plus
agréable. Je sors à Seiche (49), et je prends la nationale 23, interdite aux
PL en transit. Moi je ne suis pas en transit, je livre. Passage devant chez
Georgelin (clin d'oeil à Soafre). La route est bordée de peupliers tout
noueux. Dire que durant ma carrière, j'ai vu la précédente génération de ces
arbres. Quant à ceux-ci je les ai vus se faire planter il y a longtemps.
maintenant, ils sont vieux et moi aussi d'ailleurs.
J'arrive donc chez mon client, vers les 8h40. Il m'attendait et le RdV était à 9h. Je me mets à quai, on ouvre les portes et je m'aperçois que je
peux aller dormir tranquille. Ce sont des petiits tuteurs en bambou pour les
pépinières. Le tout dans des petits sacs et tout en vrac dans un grand
container. J'ai le droit au café et je repars dans ma cabine.
La fin du déchargement aura lieu à 13h30. Donc il y aura du supplément à
facturer. Ensuite retour au Havre, mais il y a du changement dans le
programme. Comme la semaine dernière, mon fils et moi devions prendre deux
containers qui venaient de Belgique pour rentrer à la maison. Manque de
chance, ils sont bloqués à Anvers jusqu'à mardi pour des raisons sanitaires.
Alors pour ma part: Je dois restituer mon container vide demain matin à
l'Europe, puis je reprends un autre vide au TPO. Avec celui-ci je dois aller
charger du lin près d'Abbeville (80), RdV à 13h30. Je reviens ensuite au TPO
le restituer. Puis je vais je ne sais où prendre un flat (container en
plateau), pour rentrer et charger lundi à la Roche sur Yon, des caisses de
grande hauteur. On en a déja faites des comme çà, 4m60 de hauteur total.
Avec tout çà, si je rentre à la maison demain soir, j'aurais de la
chance. Je mise plutôt pour samedi matin, une fois de plus. Mon fils fait le
même boulot, mais lui a eu son container et il est sur la route de l'usine.
Son RdV est à 11h30.
Donc sachant cela, je prends le temps de faire mon plein chez leclerc à
Honfleur, puis quelques courses et je vais au centre routier du havre. Le
temps est frais mais correct.
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Nouvelle déco
intérieure.
Les fameux
peupliers.
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Vendredi 12
Début: 06h27 Fin: 21h26
Conduite: 10h16
Km: 724 Consommation: 36.4 L
Magré le fait que mon voisin de parking m'a réveillé vers les 5h du matin
en faisant rugir le V12 de son prémium, je suis resté dans la couchette
jusqu'à 6h. Une fois debout, il ne faisait pas froid, malgré les 2° de
température.
Café haituel et c'est reparti. J'ai bien aimé le "bon week-end" de la
préposée au café. On commence à se connaitre, car souvent je fais parti de
ses premiers clients de la journée. J'arrive donc vers les 6h30 au terminal
de l'Europe. Pas un chat j'étais le seul, à tel point que je croyais que
c'était fermé. Mais non, tout c'est bien passé et je n'ai pas trainé à
laisser mon container vide. Ensuite je vais au TPO et là aussi, malgré un
peu plus de monde, j'ai eu un autre container vide sans trop attendre.
il est donc près de 7h30 quand je quitte Le Havre pour remonter vers le "grand nord", là où il fait froid. En fait il fait vraiment froid, car de
+2°, c'est devenu -2° vite fait. Le brouillard givrant est tombé, malgré
cela, la chaussée ne glissait pas. Un petite pause café une fois de plus à
la Esso quelques dizaines de km après le Havre. Dieu que c'est sale là
dedans. A chaque fois que j'y vais, c'est répugnant. Et on remonte toujours
plus haut.
A 9h30, mon fils m'appelle, il est bien sûr à l'usine et me signale que
sur la route, ça doit glisser. Le client est à trois kilomètres après la
sortie de l'autoroute. Sûr que ce matin ça devait glisser, mais bon là il
suffisait de faire attention. A l'entrée de l'usine, je vois son camion de
stationné. je m'arrête à coté, personne. Mais comme les barrières s'ouvrent,
je rentre et je pèse. Monsieur était au petit café à coté avec un chauffeur
qui chargeait aussi. Comme lui a dormi ici, il a plus de marge au niveau de
ses heures, donc il me laisse passer devant. Impec.
Pour 11h30 je repartais., direction le TPO. Pas question de manger, car
je suis toujours à la limite de mes heures et de mon amplitude si je veux
rentrer ce soir à la maison. En route je suis toujours dans le brouillard,
mais au moins il fait jour. il n'y a que 30 km avant l'arrivée que le soleil
se montre et réchauffe l'atmosphère. Je suis donc aux portes du TPO avant
14h. Mais à priori il doit y avoir un changement d'équipe, car l'entrée est
fermée et les camions s'accumulent derrière. 14h20, enfin je passe.
Bizarrement en trente secondes, l'ordinateur me donne le feu vert, mais il
faut patienter près de 45 minutes dans ma case avant qu'on ne m'enlève ma
boite. Je vois d'autres camions arrivés après et repartir avant. Ce n'est
pas juste, il y a du racisme anti-56.
J'appelle donc mon affréteur et j'apprends qu'il y a encore du changement
dans le progarmme. Finalement nous devions sortir chacun un container flat
pour charger lundi, mais moi je dois en prendre deux de plus pour les
laisser en passant au dépot de l'affréteur. C'a y est ma rentrée du soir est
foutue. Déja que j'étais super limite, mais avec çà je suis coinçé. Je vais
donc au TDFen compagnie d'un autre chauffeur qui doit lui en prendre un, on
s'arrange avec mon gars pour que ce soit lui qui prennent les trois, car
celui que l'on ma donné ne se plie pas, les panneaux sont soudés, donc je ne
peux pas les empilés. Après plusieurs tergiversions, et aussi manutentions à
la mord moi le noeud, car c'est toujours comme çà quand ça arrive le
vendredi et que certaines personnes ne font pas leur boulot, ce sera mon
gars qui partira le soir et qui rentrera samedi dans la matinée. Samedi
d'accord, mais tout n'est pas gratuit, non plus. Faut pas abuser.
Il est plus de 16h quand je repars du Havre. Le flat est vide d'accord,
mais comme le panneau arrière est relevé il y a de la prise au vent et cela
se ressent très bien. La moindre cote, ça me freine.................grave.
Dix kilomètres avant le Guilberville, j'arrive à 4h15 de conduite contiunue.
Du coup je m'arrête là, pour faire la demie-heure restante. Après un rapide
calcul, je m'aperçois que je suis toujours juste au niveau de l'amplitude,
mais ça devrait le faire. Par contre pour les heures, j'ai bien peur de
dépasser un peu. Tant pis je continue. Petit bouchon en passant à Rennes à
cause d'un accident. Comme si ils ne pouvaient pas avoir un accident sur
d'autres routes que la mienne. Je passe sur la pluie, qui ne me ralentie pas
(putain de panneau derrière).
J'arrive à la zone artisanale, je décroche en vitesse la remorque, puis
je fais les dernier 500m à fond avec le tracteur pour rentrer à la maison.
Résultat 14h59 d'amplitude: Gagné. Mais par contre 10h16 de conduite: Perdu.
Il va falloir tirer encore un ticket pour justifier ce dépassement. Que
d'émotion, mais au moins j'aurais le temps d'aller à mes rendez-vous demain
matin et faire ce que j'avais prévu. Entre autre, aller au garage, au
lavage.
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Brrrrrrrrrrrrr
!!!!
Le soleil du grand
nord.
Joli mais glacial.
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Samedi 13 |
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Dimanche 14 |
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Lundi 15
Début: 09h22 Fin: 18h52 Conduite: 06h23
Km: 503 Consommation: 33.6 L
Grasse matinée ce matin. Enfin presque, parce qu'à 7h, il a fallu aller
ouvrir la porte pour que notre petite fille, qui a trois ans déja, rentre.
Et vers 8h45 il a fallu l'envoyer à l'école. Peu après je suis parti. Il
fait beau, si, si. Je raccroche ma remorque et me voila en direction de
Nantes.
Petit arrêt au relais de Beaulieu. Il fait tellement chaud que
l'atmosphère est étouffante. Lol. Qu'est ce que ça va être cet été....
Je passe Nantes sans encombre, puis pause déjeuner à la sortie de
l'autoroute à Bouféré. C'est là que me rejoins le deuxième SLBS. Une fois le
casse-croute avalé, je fais un peu de bricolage. En effet j'avais acheté une
sirène, histoire de faire un peu de bruit. Et ça marche. Tout ce qui est
trompes, ou tous les trucs avec de l'air, ça ne marche jamais, mais avec
l'électricité je me démerde pas trop mal et ça fonctionne........ pour
l'instant.
J'ai surveillé mon téléphone, pour voir si le marchand de poulets de
l'Oie (85), m'appelait, mais rien du tout. Tant pis, il ne verra donc pas la
légende vivante qu'est Pat 56. Ha, ha, ha!!!!
12h50 j'arrive chez le client, dans le centre de La Roche Sur Yon. Vers
13h30 les gars sont de retour. C'est la même équipe que l'autre fois. On
commence donc par le café, et ensuite il suffit de mettre quatre caisses sur
les containers et de les sangler. Il y a du soleil, mais le vent est froid, ça caille.
14h45 on s'en va. La hauteur total est de 4m60 comme d'habitude.
Maintenant on sait que ça passe sous tous les ponts, sauf à Caen (4m15), et
comme on a un doute sur celui qui est en face de l'usine Michelin à la
sortie de La Roche, on l'évite aussi. Bref rien à signaler, hormis les coups
d'oeil des passagers des voitures, qui se demandent sans doute ce que c'est.
De la Roche Sur Yon, je monte direct au Guilberville, où je mange et je
dors. Il n'est pas encore 19h quand j'arrive. Mon gars s'est arrêté à l'aire
du Mt St Michel. Il n'aime pas venir ici, il y a trop de grandes gueules
dans les restos. Il a bien raison de ce point de vue.
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Grosses chaleurs à l'Ouest.
Lundi Chargement de la bête.
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Mardi 16
Début: 06h29 Fin: 19h37 Conduite: 08h03
Km: 486 Consommation: 33.8 L
Après une petite collation, composée d'un grand crème et d'un croissant, je
vais me raser. En effet j'ai la possibilité de voir Sandy au Havre
aujourd'hui. Je ne la connais pas encore, donc j'ai plutôt interêt à bien me
raser pour lui faire la bise.
Je remonte donc mes quatre caisses au Havre. Vers 8h15 je suis au
terminal de France. Cette fois, je ne vide pas de la manière classique avec
un cavalier, mais on me fait mettre sur un parking spécial et c'est avec un
gros chariot élévateur, qu'on m'enlève mon container. Super..
Comme convenu, je vais au terminal de l'Atlantique pour récupérer un
container disons "classique". A l'entrée il y a 4 camions de mon affréteur
qui sont bloqués et celui de mon gars. Leurs containers ne sont pas validés
pour sortir. Le mien est comme les autres. Donc sur les 6, Il y en a deux
qui vont au Mans et les autres dont moi-même devons aller à Rouen. Il est
alors 9h. Peut de temps plus tard, les "Le Mans" sont libérés. Puis vers
10h30 il y a trois Rouen et bien entendu je suis le dernier à pouvoir sortir
mon Rouen. Il est alors plus de 11h. Sachant ce que j'ai à faire par la
suite, je me rends compte que je vais être à la bourre pendant deux jours.
Un coup de fil à notre Sandy, et c'est pratiquement confirmé que l'on ne
pourra pas se voir aujourd'hui. Moi je suis en retard et elle est dans son
usine. Tant pis jolie madame, ce sera pour une autre fois.
Passage vite fait au centre routier pour déposer mes papiers de la
semaine passée et pour prendre un sandwich. Ensuite debout sur le volant
jusqu'au port de Rouen. Où je rejoins deux des trois lascars de ce matin.
Ils sortaient du bureau de l'usine quand je rentrais. Les containers
venaient juste d'être dédouanés. Il a fallu encore attendre l'arrivée des
manutentionnaires à 13h30 pour commencer à vider. 12 bobines de papiers, en
15 minutes, manoeuvre comprise c'est fait....................... pour les
deux autres. Moi et les suivants on a du attendre qu'un Hollandais en
tautliner se faisait charger. Et ça à duré près d'une heure.
C'est toujours pied au plancher que je reviens au Havre pour restituer
mon container. Ensuite je devais aller au terminal de France pour en
reprendre un plein. Mais pour y aller il faut passer le pont rouge. Pont
rouge qui évidemment était associé à un feu rouge, car des bateaux
passaient. Encore un quart d'heure de perdu. J'arrive enfin au TdF.
Pratiquement personne, tant mieux, car pour être à 8h demain matin à
Quimperlé (29), il faudrait partir d'ici au plus tard à 17h30 Dans les
minutes qui suivent mon arrivée en case, j'ai mon container 15 tonnes
environ, bien. Je sors du terminal pour 17h45, je n'ai pas le choix, il faut
donc y aller plein pot.
Ce soir je mange et je dors à ma "base", à savoir le Guilberville. Demain
matin, je ferais l'ouverture à 4h30 et ensuite ce sera un direct client.
Pourvu qu'il n'y ai pas de brouillard. Quand je pense aux heures de perdues
dans la journée, et c'est à moi de combler tout ce manque de temps. Quel
sale métier nous faisons maintenant.
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Le pont rouge ouvert ou fermé.
Brouillard, brouillard.
Sur les quais de Rouen.
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Mercredi 17
Début: 04h42 Fin: 16h41 Conduite: 07h59
Km: 621 Consommation: 29.2 L
Ce matin, je n'ai pas fait l'ouverture du bar. Ce n'était pas loin , mais
le gardien du parking était là avant moi. Il a fallu attendre 5 minutes, que
le boulanger arrive avec les croissants. Bref je pars avec 5 minutes de
retard sur l'horaire prévu.
Au niveau du temps, dès que je montais une côte sur l'autoroute, il y
avait du brouillard. Mais dès que je la redescendait il pleuvait. Pas de
chance. Mais enfin ça roulait bien. Je passe à Rennes devant la Total, route
de Lorient, mais je n'ai pas le temps de m'arrêter prendre un café. Il faut
gratter minute par minute le possible retard que je vais avoir.
Avant Rennes, dès que je passe en Bretagne, la pluie diminue d'intensité.
A un point tel que dès que je rentre dans le 56, au niveau de la decente du "Breil du coq", il fait un beau clair de lune. Je continue toujours. Ce
n'est pas la forme, mais je n'ai pas encore envie de dormir, c'est déja çà.
En passant au niveau de Lorient, il a fallu suivre une fois de plus, une
Citerne à 70 km/h. Comme c'est interdit de doubler, je n'ai pas le choix.
Puis quelques kilomètres avant la sortie de chez mon client, ce fut une
voiture. 70 sur la voie express. De plus ce con prend la même sortie que
moi. C'est à 20 km/h, que le vieux aborde les ronds points, alors qu'il n'y
a personne.
Enfin j'arrive chez le client à 8h15, je ne pouvais pas faire mieux. Oui
mais c'est l'arrivée sur le parking. Il fallait aller voir le gardien, et
ensuite aller au quai. Je suis à quai pour 25. Le "chef" me signale que mon
RdV était à 8h. J'explique alors que j'ai fait ce que j'ai pu, mais je
n'ouvre pas ma gueule, on ne sait jamlais. Et puis comme j'ai envie d'aller
dormir, j'y vais. Il y a 1200 colis en vrac, je vais avoir le temps.
Pour 11h je suis vide. Les cartons sont sur des palettes sur le quai,
donc ce n'était pas si urgent que çà. D'ailleurs le "chef" a signé mes
papiers sans rien dire. Mon petit quart d'heure de retard n'est plus qu'un
souvenir très lointain. Je vais au relais qui est à 3 km et je prends un
sandwich. Ensuite je file près de Rennes, pour restituer mon container. Pour
14h c'est fait et sur place, j'en reprends un autre pour charger demain.
Il fait beau il y a du soleil, et il n'est pas tard. Du coup, je songe
sérieusement à rentrer à la maison cet après-midi. C'est d'ailleurs ce que
je fais, après avoir pris mon café à la Total de Rennes.
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Soleil en Bretagne, etonnant? Non.
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Jeudi 18
Début: 07h19 Fin: 19h06 Conduite: 07h54
Km: 505 Consommation: 34.7 L
6h30, le réveil sonne, c'est l'heure de se lever. Je vais faire le café
et vers les 7h30 je suis déja sur la route. Je dois charger près de Pontivy
(56), à 9h. En partant de la maison, il fait +1°. Mais comme il n'y a pas de
vent, il n'y a pas non plus la sensation de froid. Une dizaine de kilomètres
plus loin, en allant vers Vannes, la température remonte et il fait alors
environ 7°. Le jour se lève. Sur la rocade de Vannes qui est aussi en
interdiction de doubler pour les PL, je suis obligé de suivre une voiture à
75. C'est bizarre le nombre de voitures qui maintenant font chier les
camions. Malgré tout, cela n'a pas empêché un camion espagnol de prendre la
file de gauche à fond pour doubler tout le monde.
Bref je prends la route de Locminé et je me paye une file de voiture avec
devant une espèce de petit camion-magasin du genre de ceux qui font les
marchés, qui roule à 60. Décidemment ça devient chiant la route.
Heureusement il est rentré dans le centre ville de Locminé. Ensuite je vais
directement chez mon client, une grande usine de plastique.
Je suis à l'heure quand même. Mais quand le gardien me demande d'aller
peser. Je me suis alors douté que ce ne sera pas des produits finis, mais
des déchets de plastiques que je vais charger. Donc ce sera du lourd.
Je suis déja venu plusieurs fois ici. La dernière fois que j'avais chargé
ces déchets, le mec avait tassé au fond du container et sur la bascule, je
dépassais les 45 tonnes. Il avait fallut revider, et du coup j'avais tout le
poids à l'avant. J'ai donc prévenu aujourd'hui. Comme en plus, tous les
ballots de plastiques ont le poids de marqué dessus, c'est facile de
contrôler. Le gars aujourd'hui m'a mis 22t5 du premier coup. Ce qui fait que
pour 10h30, je repartais.
J'ai fait le plein de gas-oil en partant et vogue la galère. Enfin la
galère, je ne sais pas pourquoi j'écris çà, car ça roule bien quand même. Le
temps est sec, Il fait beau. Que demander de plus? J'arrête manger mon
casse-croûte en route et je file faire une coupure de trente minutes à
l'aire du Mt St Michel. Dès que je remonte dans les montagnes Normandes, le
temps devient gris, triste. Par contre la ville de Caen est baignée de
soleil. Ce qui est bizarre, c'est que dès que l'on sort de la ville, on
retrouve la grisaille, désespérant.
Je passe au centre routier pour mes papiers, et pour prendre mon ordre de
mission. Puis je file au terminal de l'Europe pour vider mon container.
J'arrive au pont rouge qui devait être ouvert, ou fermé, ça dépent comment
on le prends, car il y avait une file de camions et de voitures devant.
Sur le terminal, c'était tout bon, pas grand monde, et j'attends disons
un quart d'heure pour faire enlever mon container. Par contre pour sortir de
là: Gros problème. Le rond point de l'Europe était bouché de tous les cotés,
j'ai bien perdu plus de trois quart d'heure avant de sortir du terminal.
Il est donc 18h30 et je dois aller chercher un container vide chez
Medrepair, un parc privé qui ferme à 18h45. J'arrive là bas à 18h37,
l'entrée est encore ouverte. Je suis le dernier. Le temps que je vais au
bureau, la barrière se refermait derrière moi. Ouf!!!!!!!!!!
Une fois ma boite sur le dos, je reviens au centre routier pour manger et
dormir. C'est un fait que j'aurais pu prendre mon container demain matin,
car je ne serais pas pressé. Je dois charger avec dans le Finistère lundi
matin. Autrement dit je n'ai qu'à rentrer à la maison demain. Et à vide en
plus. Cool.
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Rn 12 Loudéac Rennes.
Bof, un Volvo avec des lumières.
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Vendredi 19
Début: 05h26 Fin: 11h41 Conduite: 04h46
Km: 385 Consommation: 26.0 L
Ce matin je me suis réveillé à 3h30. Ca faisait quand même un peu tôt
pour se lever. Du coup j'ai attendu 5h et j'ai été prendre le café. Vers
5h30 je pars du centre routier. Le temps est doux, environ 10°. Il fait nuit
bien sûr. le temps est sec, mais la route est humide. Bref ça roule bien,
d'autant plus que je suis vide.
Je suis tranquille sur la route jusqu'à Caen. En y arrivant je me
retrouve par je ne sais quel hasard derrière un autre porte-container qui
doit aussi être vide. Même dans les côtes, je le suis à distance. Puis dans
le Haut Atlas Normand, il ralenti d'un seul coup, ce qui fait que je l'ai
doublé. Un coup de barre?
Petit coup de barre aussi, pour moi. je m'arrête donc au Guilberville,
vers 7h10, et je plonge dans la couchette. Je ne mets pas longtemps à
m'endormir. Une heure plus tard, je suis réveillé. Re-petit-déjeuner et on
repart. Que c'est beau la Bretagne au lever du jour.
Arrêt café encore à la Total de Rennes. Je n'avais pas de coup de barre,
mais des coups de téléphone à passer. Ensuite c'est direct la maison. Juste
pour mettre le couvert sur la table. Il ne reste plus qu'à attendre la
cuisinière, j'ai faim.....
Ha oui, j'oubliais, il faut beau et un ciel bleu ici. Peut-être que je
vais aller à la plage cet aprèm.Lol.
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Avranches au lever du jour.
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Samedi 20 |
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Dimanche 21 |
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Lundi 22
Début: 06h39 Fin: 20h16
Conduite: 09h14
Km: 642 Consommation: 29.4 L
Après une nuit mouvementée, puisque tout le week-end j'avais la crève, il
a bien fallu se lever à 5h45. Après avoir avalé le café et le stock de
médicaments et sirop, C'est direction: le boulot.
Il fait nuit mais le temps est sec et la température douce, 10°. Ne
sachant pas trop de quoi la semaine sera faite, je me contente de prendre
300 L de gas oil à la Elf de Theix. Vu le prix j'en aurais mis bien
davantage, mais comme les cartes bancaires sont comptabilisées mercredi pour
un prélèvement fin décembre, une bonne gestion à la papa me fait mettre que
le minimum. Histoire de ne pas gaspiller le fond de roulement inutilement.
J'arrive donc à Scaër chez le client pour 8h40, donc avec 20 minutes
d'avance. Le gars du Fen me voit arriver et me fait mettre à quai. Une heure
et 10 tonnes plus tard, j'étais prêt à repartir. Le jour s'était levé, mais
le ciel était bas et gris, comme il le sera toute la journée d'ailleurs.
Après le petit café de rigueur, je reprends la route de Lorient puis
Rennes. Il n'y a pas beaucoup de camions, et les voitures que l'ont voit
sont en majorité des couples qui ont l'air de partir en voyage dans leurs
familles. Arrêt à l'aire de repos près de Guer pour manger. Sensation
bizarre, je suis seul sur le parking. Puis arrêt café à l'aire du Mt St
Michel et ensuite direct le centre routier du Havre.
En arrivant là bas, il se met à pleuvoir. Décidemment on n'est pas gâtés.
Donc au bureau, je donne mes papiers de douane, et je prends mon ordre de
mission. Il faut ensuite aller vider au Bouguainville, mon container. Il est
17h et il fait déja nuit, les boules. Le fait de restituer mon container est
une formalité. En général, ça se passe très bien dans ce terminal. Ce ne
sera pas le cas du France, où je dois reprendre un 20 pieds.
C'est le bordel. le parking est plein et il y a des camions dans tous les
sens. Je vais déja voir si ma boite est bonne à sortir, puis je vais essayer
de m'infiltrer dans le lot, et cela sans casser ma cabine. Je suis rentré au
terminal à 17h30 et j'en ressors à 19h55. Demain je dois vider au dessus
d'Abbeville (80), à 8h. Pour bien faire il faudrait faire l'ouverture du bar
demain matin à 5h et partir vers 5h15. Pour cela il va falloir finir la
journée à 20h15. C'était sans compter sur le fameux pont rouge qui m'a
encore fait perdre du temps. J'arrive quand même sur le parking du centre
routier à 20h16. Je serais encore juste demain. Mais demain est un utre
jour.
Au niveau santé, ça va mieux, mais le manque de sommeil se fait sentir
quand même.
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Tout seul sur le
parking.
Arrivée au Havre sous
la pluie.
TdF, pour gagner
quelques précieuses places....
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Mardi 23
Début: 05h19 Fin: 18h49
Conduite: 08h55
Km: 664 Consommation: 29.6 L
Chose dite, chose faite. Je me suis levé ce matin. Si, si, c'est vrai!!
Et à l'heure prévue encore. Ce qui fait que je suis parti à 5h18. Dans la
nuit et le brouillard. Oui, car je n'ai pas eu de chance, il y avait du
brouillard. Sur l'autoroute, il y avait environ une centaine de mètres de
visibilité. C'est juste quand même pour rouler à 90 en toute sécurité.
Heureusement que je commence à la connaitre un peu. Enfin au moins jusqu'à
la bifurcation entre Abbeville et Amiens.
J'ai donc pris la direction d'Abbeville. J'avais 19 tonnes dans mon 20
pieds, c'est moins agréable qu'un 40 pieds. Mon client se trouvant une
vingtaine de bornes au dessus d'Abbeville, j'avais regardé sur le net où il
se trouvait. D'abord avaec Mappy puis avec les vues par satellites. Sachant
que c'est un transporteur qui entrepose pour le client, j'ai donc repéré sur
l'ordinateur hier soir, une grande cour avec des camions. J'y arrive pile
poil dedans à 7h45. Il fait toujours nuit et il y a toujours du brouillard.
Moins épais mais présent quand même. La cour est éclairée mais il n'y a pas âme qui vive. J'en profite pour raccourcir mon chassis de façon à mettre le
container en position arrière. Puis dans la nuit, surgit une voiture. Le
type s'approche de moi et m'indique le chemin à suivre pour faire le tour
des bâtiments pour aller au quai. J'ai été poli, j'ai dit "bonjour", et "merci". Je ne serais pas étonné que le type en question soit le patron de
la boite.
Bref j'arrive au quai, un camion de chez eux finissait de charger. J'ai
pris la suite. En ouvrant les portes, je vois que tout est sur palettes,
impec. Comme c'est un 20 pieds (environ 6 mètres), la livraison est vite
faite et à 8h30, je suis au relais du coin en train de prendre un café
croissant.
Avec le jour la brume s'est levée, et à fait place à un ciel bleu et un
beau soleil, super. J'arrête en route dans une station, acheter du pain pour
manger ma boite de paté Henaff, dans le camion. Je suis encore étonné de
l'état de vétusté et de saleté des stations du coin. Elles sont toutes comme çà dans la région c'est dingue.
Même après ma coupure, j'arrive à restituer mon container vide chez
Progeco et retourner au centre route avant midi. Il y a des fois où je
m'étonne moi-même. Une fois au bureau, j'apprends que je récupère un
container pour Nantes et qu'ensuite ça va être les vacances pendant une
semaine et demie. Le boulot sera trop aléatoire pour assurer des retours
dans le Morbihan sud. Ce n'est pas grave, j'en profiterais pour préparer le
bilan de fin d'année.
En arrivant sur Le Havre le brouillard était retombé. Le terminal de
France était fermé à cause de çà. Dans la pratique, j'ai pu rentrer sur le
parking intérieur. Mais comme il était bien plein, j'ai remonté une allée
libre, ce qui m'a fait comme par hasard ( hi, hi, hi) me mettre presque à la
sortie du parking. Le bureau en tant que tel était fermé à clef, les dockers
dedans au chaud, les chauffeurs dehors au froid. Pas question de laisser sa
place, donc je reste avec les autres le plus près possible de la porte. 13h,
le brouillard se lève un peu. Je suis sûr qu'il serait possible depuis
longtemps de travailler, mais nous attendrons 14h, et la nouvelle équipe
pour qu'enfin ils se décident à bosser. Comme prévue, l'entrée dans le
bureau se faite par paquet de dix chauffeurs, et je suis dans le premier
paquet. Le hasard faisant bien les choses, mon camion est à la sortie du
parking. Ce qui fait que je suis dans la première fournée à rentrer sur le
terminal. Mais il y a déja sur place des gars qui étaient là depuis le
matin, avant le blocage. Toujours prévoir le casse-croûte et les bouteilles
vides dans ce cas, lol.
Il est moins de 15h quand je repars, le brouillard s'est pratiquement
levé aussi, tant mieux. Par contre la file de camions derrière, c'est
dingue. J'ai encore un 20 pieds, mais avec 3 tonnes dedans, ça roule bien.
Le haut du pont de Normandie est encore dans les nuages. Plus loin je vais
doubler un visiteur du site et du forum, qui roule aussi des containers,
mais chez TCM à Laval. Coup de klaxon, de lui en premier, car il est plus
facile aux autres de me reconnaitre que l'inverse, quand leurs camions sont
tous pareils.
Je reprends donc la route du pays. Caen, Rennes. Je mange et je dors à
Rennes ce soir. J'y arrive un peu avant 19h, ça tire, je sens la fatigue. Le
parking est plein de places vides. D'habitude, il reste une ou deux maximum.
En revenant de manger à 20 h, il y en avait encore quelques une de libres.
A titre indicatif, mon fils qui allait lui aussi au terminal de France,
est arrivé en bout de queue à 17h et il en ressort que maintenant à savoir
20h45. Lui ne sera pas à ancenis à 8h demain matin. Que de temps perdu!!
Comment s'étonner après que les ports Français perdent des marchés........
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Levé du jour sur
Abbeville 80.
Brouillard sur le pont
de Normandie.
Et une petite VIDEO
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Mercredi 24
Début: 06h12 Fin: 11h40
Conduite: 03h04
Km: 196 Consommation: 28.9 L
Pour 5h45 je suis levé et je suis au café. Toujours aussi cher, le grand
crème avec croissant, 3,70?. Mais il n'y a pas le choix. Je pars donc
direction Nantes. La jauge de gas-oil est très basse, et je me pose des
questions pour savoir s'il faut en remettre ou pas. Finalement je continue
on verra plus tard.
J'arrive donc à Sautron, dans la banlieue de Nantes, vers 7h30. Un
chauffeur m'avait expliqué en me disant que c'était derrière le garage
Iveco. Mon adresse étant: nom du client, anciennement Géodis, route de
Vannes à Sautron. J'avais donc regardé hier soir sur le net, la vue par
satellites. J'avais repéré derrière chez Iveco, un parking avec plein de
camions jaunes. Géodis étant la même chose que Calberson, ou presque, je me
suis donc persuadé que le client était là. Une fois sur place, il faisait
noir dans la zone indusrielle, mais pas de Géodis, rien. Je vais donc
frapper à la fenêtre d'un bureau, et le gars m'explique que c'est la rue en
face de chez Iveco. Bon, ça va, je fais demi-tour.
Je prends donc la rue en face, une petite rue qui n'est même pas éclairée. Non seulement il n'y a pas de lumière, mais les lampadaires de la
rue principale et les phares de voitures me gènent et je ne vois rien du
tout. 100 mètres après le carrefour je vois une entrée d'usine avec un petit
panneau Géodis, sur le grillage. Je m'arrête, ne voulant pas m'engager
n'importe où. J'y vais à pieds, il y a des voitures sur le parking, mais
toutes les portes sont fermées à clefs. Bizarre. Finalement je rentre et je
me mets en face des deux quais. Après un moment d'attente, seul, je me
décide à raccourcir ma remorque pour pouvoir la mettre à quai. Il est alors
7h55, et je ne vois toujours personne, bizarre, oui j'ai dit bizarre. Je
fais le tour de l'usine, qui porte un autre nom. Le hall d'entrée est ouvert
et allumé, je rentre. Personne, et les porte intérieures sont fermées à
clefs. Tant pis je ressors. Par la fenêtre, je vois une dame dans un bureau.
Je rerentre et frappe à la porte. La dame vient, même pas peur de moi. Je
lui explique et on discute un peu. Mais je ne suis pas là pour elle, hélas.
J'aurais bien passé les fêtes avec elle, car non seulement elle était jolie,
mais elle en avait dans la tête. C'est rare de nos jours.
Bref leur usine avait au fond de la cour, louée un batiment à Géodis et
ensuite à mon client. Autrement dit, je ne suis pas allé assez loin dans
l'usine. Encore fallait il le savoir, il faisait nuit noire, et il y avait
deux ou trois contournements à faire, sans savoir où cela mène. J'arrive
donc chez mon vrai client à 8h10. Mais personne n'a rien dit heureusement.
Pour 9h, le container était vide et les portes refermées. Je rappelle le
bureau au Havre et c'est confirmé, je suis en vacances jusqu'au lundi 5
janvier. Cela pour cause de manque de boulot, du aux fêtes et comme je n'ai
pas envie de réveillonner au Havre la semaine prochaine, autant rester à la
maison.
Entre-temps le jour s'est levé et le soleil aussi, chouette. Je remonte
vers Pontchâteau, et je fais laver mon camion en route. Il en avait besoin,
c'est le moins que l'on puisse dire. Ensuite petit café et pour midi j'étais
à la maison.
Ha!!!! Qu'elle dure semaine, lol.
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Vide et tout beau, tout
propre.
C'est en Bretagne,
facile à deviner ( soleil!).
Encore 5 km et c'est
les vacances.
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Jeudi 25 |
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Vendredi 26 |
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Samedi 27 |
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Dimanche 28 |
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Lundi 29 |
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Mardi 30 |
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Mercredi 31 |
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