Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2007

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Lundi 8 janvier

Voila, c'est parti pour moi aussi. Premier jour de mon carnet de bord. J'espère que vous aprécierez, sinon, j'arrête.

Ce matin, 6h55, le réveil sonne. J'écoute le bulletin de circulation routière et la météo sur France Inter. 7h, après les titres des infos, c'était prévu que je me lève. Mais, les draps sont chauds, ma petite bouillotte qui est à coté, aussi. Finalement c'est à 7h30, que je me lève faire le café.

Du coup, je prends mon camion à 8h30. Il est chargé depuis vendredi, avec des barquettes alimentaires en plastique. Donc 33 palettes pour 3 tonnes. Super pour la consommation. Ne me demandez pas où je vais charger, ni pour qui. Sachez que c'est affrété et que souvent je descends les barquettes pour Beaucaire dans le 30, ou des petites cuves en plastique, pour la banlieue de lyon. Là c'est mieux, c'est 2 tonnes de charge.

Bon départ à l'aube, le jour se lève et je prends la route de Nantes, rien à signaler. Ca commence bien, pour écrire ce carnet.

Après quelques hésitations, je prends l'autoroute entre Nantes et Ste Hermine. Première pause café à la première station. 1€ 30, c'est quand même cher. En plus les toilettes hommes sont en nettoyage. C'est gênant d'aller chez les dames et de sortir d'une toilette en se trouvant nez à nez avec une mémé, qui se demande ce que l'on fait là.

De retour au camion, petite photo. Sur 6 camions il y a 3 Irlandais, 2 régionnaux (dont moi), et un Slovaque qui tracte une remorque Espagnole. Et nous sommes le lundi matin. Les gars ont passés le week end dehors. Voila pourquoi les Français sont à la traine de l'Europe.

A Marans dont la route est théoriquement interdite aux PL en transit, je fais mon plein au Super U. A 0 € 94 le litre, je n'ai pas moins cher. Les boules, au moment de faire le chèque: 650 litres, soit 611 €, donc plus de 4 000 FF.

En arrivant à La Rochelle, il pleut. Il tombe même des cordes. Dire qu'il y en a qui critique la Bretagne.

A Saintes, il y a devant moi, un convoi avec deux mobil-homes. Rien de spécial hormis que les mobil-homes viennent de Vendée, mais qu'ils sont sur un camion Hollandais, et qui va vers le sud. Donc j'en déduis que c'est encore un voyage qui passe sous le nez des Français. Quoique la voiture pilote étant Française, c'est à demi pardonné.

St Genis de Saintonge, encore un arrêt café. Puis je reprends l'autoroute à Mirambeau jusqu'à Bordeaux. D'habitude je ne prends que la nationale de Nantes à Bordeaux, mais vu le temps qu'il fait, je ne l'ai pas prise aujourd'hui d'un bout à l'autre.

La suite n'a rien d'extraordinaire, traversée de Bordeaux sous des trombes d'eau, mais pied au plancher, pour doubler les Volvo qui n'avancent pas.

Au niveau d'Agen, pause café ( les mauvaises habitudes reviennent, dans le temps c'était 10 à 15 cafés par jour).

19h15, je viens de passer Toulouse. J'arrête pour manger et dormir. Je viens de faire 9h07 de conduite. Ce qui vaut à la journée de 10h. Il ne me reste plus qu'une seule fois 10 heures à faire dans la semaine.

Départ à l'aube

6 camions sur le parking

Remorque espagnole

Pause casse-croute à Chatellaillon 17

Camion hollandais

Camion hollandais

Mardi 9 janvier

Après une nuit calme, passée les vitres entrouvertes, il a bien fallu se lever à 7h00. J'avais oublié de dire que j'étais sur l'aire du Lauraguet. Un petit dèj, vite fait. A titre indicatif, les croissants sont très bons là bas, mais petits.

Sur les conseils de certains du forum, j'ai pris la sortie Carcassone et je me suis arrêté au relais routier de Trèbes. J'en ai eu plein les yeux, c'est le cas de le dire. Je n'ai vu que la mère sans doute, mais depuis je ne m'en remets pas. De plus j'ai bien calculé, il me faut 10h de conduite pour venir ici. Vivement que je repasse pour voir ...................... si la bouffe est bonne. Si vous avez d'autres adresses de ce type n'hésiter pas, je suis preneur. Bibi m'a assurée au téléphone qu'elle viendrait au resto du mois de mai habillée comme ça. J'ai hâte.

J'ai donc continué par la nationale, vers Béziers. Pour être roulable, c'est roulable, oui mais la nuit en Volvo, n'est ce pas Phil?. La journée, quand on se trouve derrière un tracteur ou un camion chargé, ça n'en fini plus. Et il y en a des ronds-points, pffffuuuu.

Toujours est-il que j'arrive chez mon client à midi pile. C'est ouvert et un gars me vide avec son chariot. Je pousse les palettes au cul. Ensuite casse-croute à l'ombre. Oui, car le soleil tape dur, on se croirait en Bretagne.

Puis c'est la recherche de fret. J'allume l'ordinateur, internet, puis Téléroute. J'arrive à avoir quelques lots pour la région de Nantes, mais j'en ai aussi refusés, dès que l'on m'a annoncé le prix.

Toujours est il que ce soir je suis à St Rambert d'Albon, et que j'ai 4 clients à prendre sur Lyon demain matin. Ensuite, il me restera 3 mètres de plancher, donc on verra.

Une constation, c'est que beaucoup de camions Espagnols, Allemands et Hollandais, ont le limiteur de vitesse sauté. Les Français ne sont pas en reste non plus, il y en a aussi. Mais que fait Sarkozy? Et les controleurs de la DDE. Cela doit pourtant bien se voir sur les disques ou les puces des cartes. Mais où vas t'on? Je me le demande

Entre Narbonne et Béziers, on ne peut pas doubler

Je l'avais bien dit on ne peut pas doubler

Il fait tellement beau dans le sud on se croirait en Bretagne

Mercredi 10 janvier

6h30, le réveil sonne. J'ai passé une bonne nuit, malgré le fait que je me suis réveillé à 2h30. Le jour n'est pas encore levé. Grâce aux indications données par le Tom Tom, j'arrive sans problèmes chez mon premier client. Là grosse surprise. En fait d'une petite palette de menuiserie de 1m sur 2m40, j'ai en plus une autre de 3m10, et une troisième plus petite, mais en forme de chevalet avec des vitres. Cela change donc tout mon plan de chargement, et le prix aussi.

Pour faire bref toujours grâce à mon GPS, je trouve mes trois autres clients, les doigts dans le nez. Sur ce point, c'est indiscutable, il vaut bien les plans de ville. Mais il faut toujours se fier à son instinc, car cela ne le gêne pas d'envoyer un camion dans un centre ville.

Toujours est il que je suis chargé pour 11h30. Je passe donc manger un sandwich Total sur la rocade sud de Lyon, et debout dessus, direction la Bretagne.

Je passe par St Etienne, sans problème, je n'ai que 5 tonnes de charge.

Une grosse coupure de 45 mn au centre routier de Moulins, Où j'ai pris soin de remettre une petite laine. Le temps se rafraichit.

Il est 18h00, je passe Bourges, la nuit tombe, et la pluie aussi. Ca ne m'étonne pas, si on n'est pas encore dans le Berry, on n'en ai pas loin. Cette une région où les chèvres n'ont pas d'abreuvoir, l'eau de pluie leurs suffit.

Finalement, je m'arrête un peu avant Bléré. En effet, à Tours, il n'y a rien de bien à ma connaissance, pour manger. Le prochain resto est à Saumur, mais je n'aurais pas assez d'heures pour y aller.

Donc je mange avant dans un petit resto qui a un parking tout gadouilloux, et donc plein de merde. le comble de l'histoire, est qui si on mange convenablement, il m'a fallu débourser 2€50 en plus du prix du repas, pour avoir une demi-Badoit, car je ne bois pas de vin. Est ce que je leur fait payer mon lavage de chaussures, moi? et celui du plancher de la cabine. C'est comme ça que l'on perd des clients. A ce rythme, il ne faut pas s'étonner de voir de plus en plus de chauffeurs manger dans leurs camions.

Soirée lugubre sur un parking boueux

Jeudi 11 janvier

J'ai passé une mauvaise nuit. A 0h30, je ne dormais pas. Ca m'énervais, et je ressassais, les évennements de la journée, mes problèmes personnels etc..

Puis à 4h30, quand le réveil a sonné, je dormais. Je hais, les politicars de mes deux, avec leurs lois et règlements à la con. Hier soir j'aurais eu la pêche pour aller jusqu'à Nantes. Ce matin, je suis crevé, avant de commencé la journée.

Evidemment, pas de café, juste un coup de flotte sur la figure et c'est parti. Je passe sans encombre Tours. Entre Tours et Saumur une voiture me double, et me fait pendant un bon moment des appels de clignotants. Je me doute bien de quel genre de personnage il s'agit. Mais quand il s'est arrêté sur un parking tranquille en bord de loire, je n'ai pas suivi.

Je comptais prendre mon petit-dèj au grand routier à Doué la Fontaine. J'y suis passé à 6H50, c'était encore fermé. Du coup j'ai continué et je me suis arrêté, à une trentaine de bornes avant Cholet, il était 7H15.

Ensuite en repartant l'électronique du camion m'indique une erreur sur les freins de la remorque. Je suppose un faux-contact du aux trous dans le parking, qui auraient remués la remorque. Par acquis de conscience, j'arrête à Cholet prendre un café. J'éteinds le coupe-batterie puis le remets, ça marche.

Je passe sans trop de problèmes le périphe de Nantes et je cherche mon premier client. Mon GPS, m'envoie sur une route avec un pont à 3m90, ce n'est pas bon. Je continue et je vois à droite du boulevard mon client, France Boissons. Le problème c'est qu'il y a une ligne de chemain de fer entre les deux, d'où le pont, et pour y accéder, dur, dur. Aucune indication. Au hasard je passe dans le village, en évitant les interdictions aux poids lourds, quand tout à coup je vois déboucher devant moi une semi. Je me suis dit, peut-être... Et j'ai eu raison.

Le problème, c'était que j'étais rendu chez le client à 4H35 de conduite, soit 5 minutes de trop. Mais je ne pouvais pas m'arrêter sur le milieu de la rue et bloquer la circulation. Quoique si un jour j'ai un PV pour ça, j'irais au culot, je bloque tout. J'en serais capable. Ou alors m'arrêter sur l'accotement d'une nationale et appeler les flics pour savoir comment il faut faire, sachant que si j'avance, je dépasse les heures. Si tous les routiers le faisaient, je suis sûr que la règlementation changerait.

Ensuite je fais mon deuxième client qui devait l"être avant midi. RAS. Le troisième, RAS. J'arrive pour le dernier, sur un chantier d'un complexe de salles de cinéma en construction. IL est 11H55, je téléphone au gars pour lui signifier ma présence sur le chantier. 20 minutes après je suis vide.

Donc je me suis autorisé, ne mégotons pas sur l'argent, soyont fous, à aller dans une Total pour prendre un menu Plaisir à 11€50. De la folie, mais j'avais faim.

Ensuite, pas question de sieste, il faut trouver un retour pour rentrer à la maison. J'allume l'ordi, Internet, etx, et les offres qui se présentent, ne sont pour l'instant qu'à charger demain.

De l'après-midi, je n'ai vu passer qu'une seule offre concernant 6 m de plancher pour Quimper. Le temps que j'appelle, elle était partie. Deux minutes pas plus avant d'être vendue. Si j'attends demain pour recharger pour le fin fond de la Bretagne, je vais perdre une journée sur la semaine prochaine, donc.....

Du coup, vers 16h30, je prends la route du retour, je n'en suis pas loin, 100km. Je l'ai aient fait sous la tempête. Il m'a fallu laisser les deux mains sur le volant, car on sentait bien les bourrasques de vent dans la remorque.

Bouchons à l'entrée de Nantes

Déjeuner chez Total

Vendredi 12 janvier

Ce matin, je me lève faire le café. Je commence à savoir le faire, maintenant. Puis je fais mes papiers, factures etc. Tout en jetant un oeil sur le téléroute. De ce fait j'ai eu un chargement à prendre près de St Nazaire lundi pour vider mardi matin à St Rambert d'Albon. Puis j'ai aussi trouvé un lot de 2 palettes à reprendre par là bas pour vider jeudi en Pays de Loire. Il me reste encore 12m30 de plancher à trouver pour le retour.

Voila donc ma première semaine de faite. Au point de vue comptable, disons que c'est une semaine tranquille, j'espère que les autres seront mieux quand même.

Les papiers, les papiers. A noter que les photos du chef et de son épouse  sont accrochées au mur au dessus des notres. Le chef me surveille jusque dans mon bureau.

Samedi 13 janvier repos
Dimanche 14 janvier repos
Lundi 15 janvier

C'est reparti, je suis en deuxième semaine, pour mon carnet de route.

Ce matin départ vers 7h30, de la maison. Vendredi n'ayant pas mes descentes habituelles en extra léger, j'avais trouvé un lot à charger près de St Nazaire. En passant à Pontchâteau, je fais le plein de gas-oil au Leclerc, à 0.95 € le litre. Les prix baissent, tant mieux. Puis je vais charger. Personne devant, j'ouvre les cotés, le gars met ses palettes et hop en une heure l'affaire est faite. Mais j'ai 25 T 4, quand même. Du coup je profite de cette excuse pour essayer la route, enfin l'autoroute Nantes Angers Saumur, d'autant plus qu'il pleut. Au niveau temps de parcours, on gagne un peu, mais vu le prix du péage, 30 € Hors taxes, vaut mieux éviter. Surtout, la Nantes Angers. Sur le parking de l'autoroute à la sortie d'Angers, il y a 12 places de camions, sur les 12, il y a 1 slovaque, 3 lituaniens, 2 polonais, 1 turc, 1 suédois, & danois, et 2 français. Vive l'Europe.

Bon je repars, je fais mes coupures règlementaires. Un peu avant Vierzon, je vois sur l'autoroute un Scania avec la cabine relevée. Tiens encore un Scania en panne. Décidemment, c'est pire que les Renault, ça! Encore une autre coupure, à la Total avant Bourges, et le hasard fait, que Theo 61, me rejoint. On discute, on refait le monde, et un arrêt qui ne devait être que d'une demi-heure, dure en fait une heure et demi. De ce fait, je mange le soir au centre routier à Moulins, et je dors là aussi. Le brouillard tombe. Demain, il fera jour.

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Chargement de mon ciment ...................Le cul de la remorque de Théo 61

Entre Saumur et Tours sur les bords de Loire

Parking plein de Polonais, Lituaniens etc...

Notre principal concurrent est prioritaire

Mardi 16 janvier

Ce matin debout à 6 heures. Puis le café comme d'hab. Ensuite je prends la route de Roanne. Le temps est froid, il fait 4°, et il y a du brouillard. La journée commence bien.   

Dès les premières côtes, je rame avec mes 25 tonnes, et j'emmerde les autres derrière. Une fois passé Varennes sur Allier, le temps s'éclairçit un peu. Enfin, il fait toujours nuit, mais le brouillard se lève.   

Une heure et demi après, je passe Roanne, et je prends direction Saint Etienne. Je vois que la grande côte après l'Hôpital est déviée et qu'il y a maintenant une 4 voies, qui la remplace. C'est super, mais ça grimpe toujours autant sinon plus. Dans l'autre sens, il y a une voie de détresse, pour les camions en rade de freins, ça promets.   

Je chope l'A7, direction Marseille, mon GPS est programmé avec l'adresse du client à St Rambert d'Albon, mais la ventouse qui le tenait s'est décollée et l'appareil est en train de se promener dans la cabine, merde alors.   

Au péage, je mets un peu plus de temps pour prendre le ticket, car je remets la ventouse à sa place. (non mais, qui c'est qui commande ici?).   

Je sors à Chanas et en arrivant à St Rambert, cet âne de GPS veut me faire passer par le centre ville. Je refuse, on fait donc le tour et de l'autre coté je vois un panneau avec le nom de la zone. Impec. Du coup j'éteinds le petit boitier.    Une fois chez le client, il s'agit en fait d'une vieille usine, qui a été rachetée par Dentressangle et qui leurs sert d'entrepôt, je vois trois jeunes, qui me vident ça en un quart d'heure. C'est con, ça va trop vite, pour ma coupure.   

Du coup je sors et je trouve un relais pour prendre un café et chercher du fret pour le retour. Dans l'après midi, j'ai donc chargé deux petits lots. Demain j'en ai deux autres à prendre à Lyon toujours. J'en aurais bien pris un troisième, mais il doit être prêt à 14 h demain. Là je serais coincé au niveau des heures et surtout des heures de rendez vous pour livrer un client à Nantes Jeudi. 

J'ai les crocs. Et pas moyen de rouler sans carte. J'en ai marre, merde, merde, merde. J'aurais pu faire une remontée exceptionnelle! En fin d'après midi un affréteur de Hendaye au Pays Basque, m'a appelé car il y a pas mal d'ardoises à remonter en Bretagne. Du coup la semaine prochaine je vais aller tenter ma chance là bas. Ce sera plus facile de faire deux tours hebdomadaires, par là bas, mais par contre il y a moins de chargements à descendre que sur Lyon. Ou alors charger pour Bordeaux, mais ça paye moins. Bon il fait nuit et étant donné qu'à 17h30 j'avais fini ma journée, ce sera donc une longue nuit.

Pour aujourd'hui, il n'y a pas de photos, je m'en excuse.   
Mercredi 17 janvier

Ce matin, départ vers 7h30. Je dois charger mon premier client à Brignais. Manque de pot, arrivé à près de 3 km de chez mon client, il y a des bouchons. je perds 20 bonnes minutes la dedans, qui sont comptées comme conduite.   

A l'entrée de l'usine, le gars me demande si c'était prévu ce matin. Je lui dis que oui, et il me réponds que c'est prêt, mais les chargements n'ont lieu que l'après-midi. Finalement plutôt que de se retrouver avec la marchandise sur le dos, si je serais parti sans, il me charge.   

Ensuite je vais sur les conseils d'un certain Phil 26, prendre un café dans un bar à 500 m de là. Soi-disant, que ce qui se passe est mieux qu'à Trèbes. Moi je veux bien, mais je n'ai rien vu de spécial. Donc, mon cher webmaster, tu me dois deux cafés. Et toc.   

Je ne traine pas et je file vers un dernier client qui devient habituel, pour charger des barres de 6 m en inox. Ce sont elles qui doivent être livrées avant midi le lendemain à Nantes.   

A la suite de ça, je prends la route direction Macon, j'ai environ 8 tonnes de charge. Une petite pose casse-croute sur l'autoroute. Je me suis bien équipé, boite de conserves, réchaud, cafetière etc. Cela ne m'empêche pas de manger au resto, mais le cas échéant, j'ai de la réserve. De plus ce n'est pas une histoire d'économie sur les frais, puisque je suis remboursé à la fiche, donc cela n'a rien à voir.   

Je passerais sur les polonais qui roulent vite, les Espagnols avec leurs camions débridés etc... J'ai de plus en plus l'impression, qu'il n'y a que les Français qui ont des mouchards dans leurs camions.   

Encore une coupure et un café au centre routier à Moulins. J'en profite pour essayer de trouver un complément de fret pour demain. Banco, Une fois livré mes deux clients vers Nantes demain, je dois recharger vers La Roche sur Yon, pour Morlaix. Sachant que ce matin je chargeais un lot pour St Brieuc, c'est tout bon. Il ne me reste qu'a trouver un lot pour redescendre vendredi à la maison.    Je comptais aller vers Hendaye la semaine prochaine, mais les descentes ne sont pas nombreuses, après Bordeaux. Donc je ne sais pas trop quoi faire. Vider à Bordeaux pour faire 200 km à vide pour un éventuel lot d'ardoises, non merci.    Je reprends donc la route; A St Pierre le Moutier, il y a une bretelle pour bifurquer vers Bourges. Manque de pot, elle est barrée. Ce qui permet aux mecs de la DDE de faire leur partie de cartes tranquille dessus.   

Donc il nous faut continuer par Nevers. ce qui est marrant, c'est que tous les parkings et grands dégagements, où un camion pourrait faire demi-tour pour reprendre la bretelle dans l'autre sens, sont barrés avec des quilles, sur dix kilomètres. Donc obligation est faite de continuer. Le problème, c'est qu'ensuite aucun panneau de déviation est en place. Autrement dit démerde toi. Bien les fonctionnaires de la DDE. La seule possibilité est donc d'aller à Nevers et de là reprendre Bourges. Comme il y a 30 ans quand il y avait des innondations à Mornay sur Allier.   

Résultat des courses, une bonne demi-heure de conduite en plus et environ 40 kilomètres aussi. Alors ce serait sympa de calculer le surcoût de pollution engendrer par les kilomètres supplémentaires pour rien, multiplier par le nombre de véhicules. Tout ça pour que les habitants de St Pierre le Moutier, soient tranquilles, car la route initiale passait par le bourg. Bande de c....   

Une fois à Bourges, un petit quart-d'heure de pause encore. Puis je file à toute vitesse, pour arriver à un relais routier qui est à la sortie de Saumur. Il y a la tempête, pour une fois ce n'est pas le Berry, mais l'Anjou. Il est 20h35. Je viens de faire 9h57 de conduite. Il était temps d'y arriver.   

Après quelques coups de fil pour le boulot et à la maison, sur l'étude de financement d'un éventuel camion, je vais manger.   

Bon ce n'est que mon avis, mais j'espère qu'il ne sera jamais dans la liste des restos du site, si vous voyez ce que je veux dire. Vaut mieux encore manger une boite de conserve dans le camion. Le seul avantage, c'est le parking, et peut-être aussi le fait qu'ils ouvrent à 5 h du matin. mais ça, on verra demain.

vue d'un parking d'autoroute

Il faut mettre les gros chiens à pisser

Recherche de fret

Recherche de fret

Mercredi  traversée de petits villages entre Nevers et Bourges

Jeudi 18 janvier

Donc, ce matin à 5H15, debout. Il y a eu de la tempête toute la nuit, et ça continue.   

Comme par hasard, c'est bien moi, je suis garé juste sur une mare d'eau. Moyennant un joli pas de danse (ne vous moquer pas c'était un joli pas), j'évite de me mouiller les chaussures. Mais au moment de fermer la porte à clefs, ma main "lache" (ce sont les séquelles de mon accident en camion, en 95), une nouvelle fois et ma clef tombe dans la mare. Me voici donc dans le noir à tripatouiller un flaque d'eau sale pour retrouver ma clef.   

Bon après cet incident et un café croissant réparateur, j'enquille l'autoroute Saumur Nantes. Oui je sais, c'est cher, mais vu le temps qu'il fait, je ne prendrais pas les chemins de montagne.   

Résultat, j'arrive chez mon premier client à 7h50. J'ouvre un coté de la tautliner pour qu'ils enlèvent leurs barres de 6 mètres. Il faut viser juste entre deux rafales de vent, et ne pas trainer à bloquer la bâche dès que l'on peut.   

Je retraverse Nantes, et les bouchons sur le périphérique sont là, mais de l'autre coté. Passage du pont de Cheviré sans chavirer. Ensuite je prends la nationale Nantes Montaigu. Je m'arrête à la "Saucisse volante", pour un autre café croissant, il est 9h. Plus loin un petit bouchon, dû à deux convois exceptionnels. Le premier motard qui ouvre la route, me fait un petit signe que je suppose amical, dès qu'il me voit en train de filmer.

Lien video:  http://www.dailymotion.com/video/x10plj_convoi   

J'arrive donc chez le deuxième client pour 9h25. Malgré les horaires de réception qui sont de 10h à midi, je vide de suite. De ce fait j'en ressors à 9h45.    J'ai alors le temps d'aller charger mon lot pour Morlaix que j'avais trouvé hier. C'est à 20 km. Bien m'en à pris, car je n'ai que 8 palettes de dalles de jardin. Pour 10H40 j'en ressortais, et avec un stylo pour mes étrennes. Que demander de plus?   

Entre temps une de mes affréteuse m'appelle pour me proposer un chargement pour Beaucaire demain. Manque de pot, comme je serais à vider dans le Finistère, je ne peux pas le prendre. Donc elle me propose un autre à charger lundi. Là je ne peux pas refuser, d'autant plus qu'il y a un supplément de tarif car il y a une partie à prendre chez eux. Ce qui me permettra de mettre un visage sur la jolie voix de mon affréteuse.   

Cela me permetera aussi de prendre un café à Trèbes mardi matin. Afin de voir si la patronne a changée de tenue.   

Bon suite à tout cela, je m'arrête à l'entrée de Nantes, j'ai mes 4h30 de conduite, et c'est l'heure de manger. Ensuite, je rentre à la maison.

Tiens il pleut en Bretagne?

 

 

Vendredi 19 janvier

Levé du corps à 6h30. Mon épouse reste couchée mais je lui prépare son petit-dèj et son café quand même. Gentil le Pat, hein?   

Pour 7h je vais au camion, et je m'en vais. J'arrive chez mon premier client à Vannes à 7h50, c'est ouvert. Je reste sur le bord de la rue, et comme il n'y a qu'une palette pour eux, le gars vient la prendre avec son chariot. Donc le temps de signer les papiers, à 8h10 je suis parti.  

Direction St Brieuc dans le 22. Pour moi ce sont toujours les Côtes du Nord et non les Côtes d'Armor. Arrêt café à Loudéac, et téléphone, pour diverses raisons, dont une histoire de container introuvable par mon fils sur le port du Havre. Pour lui cela c'est arrangé dans la matinée.  

J'arrive tranquille chez mon client à St Brieuc, merci encore le GPS, quoiqu'en disent ses détracteurs. Le gars ne traîne pas à vider, et j'ai même pas le temps d'ouvrir les rideaux. Enfin, il me prends deux palettes de dalles de l'arrière de la remorque pour les mettre devant. Sinon, j'ai dix tonnes sur les essieux arrières et rien devant.  

Je file alors sur Morlaix pour finir mes livraisons. Comme il sera trop tard pour y arriver avant midi, je campe dans une Total pour manger mon casse-croûte.    Encore téléphone et j'apprends que nous allons avoir des soucis avec Fraikin si on veut arrêter le contrat pour acheter des camions. Donc ce soir, je vais éplucher les clauses de résiliation de nos contrats. Nous avions une belle opportunité, mais si on est obligé de rouler avec les Stralis, je vais faire la gueule.  

Donc il est 13h je suis en attente chez mon client à Morlaix dans le 29, presque au bout du monde. Ils ouvrent à 13h30, le temps est pluvieux, et je suis sur le bord de la voie express. C'est un marchand de matériaux.   

13h35, la barrière s'ouvre. par contre il n'y a qu'un mec pour vider, et comme les clients passent avant les fournisseurs, il me faudra près d'une heure pour être vide.   

Bon je m'en vais. Pour rattraper la voie express sud Bretagne, je coupe au travers des Montagnes Noires. En haut il y a du brouillard, mais vu la circulation, il n'y a pas de problèmes.   

J'arrive donc vers 16h30 chez mon affréteur, près d'Auray. Il faut attendre un petit quart d'heure qu'une place de quai se libère et je me charge mes 15 palettes de barquettes vides, pour vider mardi à Beaucaire. Le complément sera pris lundi matin à l'usine.   

Une fois chargé je cours au bureau, afin de connaitre ma charmante affréteuse. C'est une jeune femme d'environ 25 ans, une brune aux cheveux courts. J'aurais maintenant un visage à mettre sur sa voix au téléphone.

Mais Dieu, pourquoi as tu mis au monde des femmes si jolies, et moi qui suis moche comme tout?  

Ensuite j'ai bien mérité un café, d'ailleurs l'heure du goûter est passée depuis longtemps. Puis je rentre à la maison.   

Une fois rentré la première chose que je regarde est le fameux contrat de location de chez Fraikin. Pas de chance, il est sur quatre ans et on a une option au bout de deux ans pour arrêter. Donc on va négocier quelque chose, je ne sais pas quoi. Mais une chose est sûre, ce n'est pas cette année que nous aurons deux super space cab  105 de chez Daf.   

Demain, le boulot continue, mais ce ne sera qu'une histoire de papiers, encore et toujours.

J'attends l'ouverture à Morlaix

Chez nous les panneaux sont écris dans notre langue et en étrangers pour les Français.

Brouillard dans les Montagnes Noires

Samedi 20 janvier repos

 

Dimanche 21 janvier repos
Lundi 22 janvier

Ce matin, départ comme d'habitude à 8h de mon village. Je rappelle, que je dois compléter mon chargement du coté de Pornic dans le 44.

   J'y arrive donc vers 9h20, il n' y a personne devant moi. Je me présente à l'interphone et le portail s'ouvre. En deux temps et trois mouvements, les 18 palettes restantes sont chargées. Une petite demi-heure plus tard, je m'en vais.    Plutôt que de rejoindre Nantes, je continue par la nationale. Je passe La Roche sur Yon, et me fiant à mon instinct, et ne voulant pas faire les trois quarts du tour de la ville par la rocade, je passe par l'autre quart. Mais évidemment, j'ai du louper quelque chose car je me retrouve dans le centre ville interdit aux poids-lourds. M'enfin, ce n'est pas grave, pas de flics, et j'ai quand même trouvé la sortie en gagnant du temps.   

Dans un petit village, je m'arrête sur un parking pour casser la croûte. Ensuite le plein de gas-oil à Marans. C'est là le moins cher. Pause café, une de plus à St Genis de Saintonge et ensuite je prends enfin l'autoroute à Mirambeau. Avec l'autoroute, vient aussi la pluie. Il tombe encore des cordes pour passer Bordeaux. Ensuite je stoppe au premier parking. C'est l'heure du goûter. J'en profite pour chercher du frêt pour demain. Ca tombe bien, je réserve un gros lot à prendre à Vauvert pour le 29 et deux palettes pour St Nazaire. Il me restera de la place, mais on verra demain comment je vais m'organiser. J'ai ensuite une longue conversation avec une représentante de chez Total, qui voulait me fourguer 2 cartes de gas-oil. Je ne voulais pas ses contrats il y a deux mois, car elle demandait 14 000 € de caution, chèque encaissé. Aujourd'hui, elle a descendue à 7 000 €. Mais c'est non encore. Je crois que même s'il n'y a pas de caution, je dirais non, aussi.   

Quand je reprends l'autoroute, il fait presque nuit, et il pleut toujours. Résultat, j'arrive à l'aire du Lauraguet, après Toulouse, au bout de mes heures, il est 20h30, et j'ai 9h45 de conduite.   

Je crois que j'ai bien fait de passer par là et de revenir aussi demain par là, car la météo annonce de la neige sur Lyon et le Centre. Moi qui a horreur de ça, je fais une prière pour qu'elle ne descende pas plus bas dans la vallée du Rhone.

Pont de St Nazaire (44)

Sésame ouvre toi.

Relais de Saintonge à St Genis (17)

Mardi 23 janvier

Ce matin, debout à 6h30. Je me lève tant bien que mal. Pffffuuu, c'est dur, je serais bien resté au lit.   

Bref je descends de la cabine. Hier soir il y avait un breton à coté de moi, et ce matin, c'est un frigo qui l'a remplacé. Je n'ai rien entendu, c'est ça le pire. Qui plus est, ce frigo m'attire le regard car il est à l'envers sur le parking. En bref, j'ai le cul de sa remorque près de moi. Encore un excentrique qui aime se faire remarquer. Machinalement je regarde, tient un 26. J'ai un curieux doute tout d'un coup. Doute confirmé par la pub de la remorque, c'est bien Phil 26 qui est garé à coté de moi.

Je ne vous dit pas l'émotion que j'ai eu. Moi simple chauffeur routier avec un petit Iveco, je suis à coté du grand, du célèbre Phil 26 du site Fierdetreroutier.com. Prenant sur moi, cette venue comme un don de Dieu, je me permets de tapoter à la cabine. J'ai eu raison, car c'était le vrai Phil 26. On a discutaillé tous les deux. Il s'est même levé et habillé pour aller boire un café à la station, avec moi. Ouahhhh, quel homme!!!   

Bon mais ensuite lui est retourné dormir, tandis que moi j'ai repris la route sous la pluie. Vu le temps que l'on a passé à discuter, je n'ai pas pu aller prendre un café à Trèbes. Mince alors.   

Au niveau de Lézignan Corbières, je vois au loin dans le ciel une belle éclaircie et plus loin le soleil. Enfin, il existe ce fameux soleil du midi. J'arrive donc chez mon client à Beaucaire pour 11h00. Il y a un camion devant, mais ce n'est pas grave. Toutefois vers 12h20 je suis vide. Je ne mange pas, je préfère filer aussitôt à Vauvert, pour charger mes tuyaux. Je suis vers 13h20 devant l'usine, c'est fermé. Il a fallu attendre 14h pour rentrer. Après les formalités d'usage, j'ouvre les cotés et le gars me charge deux fois trois paquets de tuyaux en plastiques de quatre mètres, de chaque coté. Ce qui fait....................Allez les matheux! Douze paquets sur 8 m de plancher. Ensuite je prends la direction de Béziers où je dois prendre deux caisses pour St Nazaire. Entre temps j'apprends que les deux caisses sont devenues trois. Ce qui augmente le prix de 50€, une misère. A tout hasard j'appelle Fast, le sachant dans le coin. Il me rejoint à l'usine, d'où nouvelle rencontre souvenir.   

Vu le temps neigeux sur Lyon, et le centre. Je décide de ne pas m'aventurer plus haut. Malgré le fait que mes deux lots ne payent pas beaucoup, je décide donc de prendre le chemin du retour. Il me reste 2 mètres de plancher.   

Dès la fin de l'après-midi, le vent de lève, c'est la Tramontane ou le Vent d'Autan, je n'en sais rien, mais il a fallu m'arrêter pour resserer les sangles de la tautliner. Ca soufflait dur. Du coup dans l'histoire, j'ai loupé la sortie de Trèbes au retour. Ben tant pis, mais je préfère assurer au niveau des heures demain. Donc je me suis arrêté à l'aire du Lauraguet un peu avant Toulouse, comme hier soir, mais dans l'autre sens. Il y a eu de la neige fondue, car l'herbe est toute blanche.    Demain je ne sais vraiment pas comment faire, car il paraîtrait qu'il y aurait de la neige sur les Charentes et la Vendée demain. Mais où quand et dans quelle proportion, nul ne le sait. Donc vaut il mieux se dépêcher de vider St Nazaire et rentrer demain soir? ou chercher deux metres de plancher et vider jeudi? C'est chiant de prendre des décisions comme ça.   

Je viens de voir la bourse de fret, il n'y a pas de petit lot à prendre sur Bordeaux pour l'instant, et mon affréteur d'Hendaye vient de mettre deux lots d'ardoises pour la Bretagne. Pour la fin de la semaine et la semaine prochaine, il va falloir que je reste faire du Bretagne / Pays de Loire, pour voir si c'est plus rentable que la grande route. Mais je me suis déja dit ça plusieurs fois, et quand on m'appelle pour me proposer un voyage à Lyon ou Beaucaire, c'est dur de refuser.   

Mais demain sera un autre jour, et on verra bien.

Il fait beau dans le sud et il neige à Lyon.

Phil 26, est un tagueur

Rencontre avec Fast.

Mercredi 24 janvier

De bonne heure ce matin le camion à coté m'a réveillé en démarrant. Il était 5h10. Ensuite je n'ai pas pu me rendormir donc à 5h30 debout. Il y avait de la neige partout sur le parking, mais pas épais. C'était juste blanchi. Je reprends donc la route de la maison. Il ne pleut pas, il n'y a pas de neige. mais la chaussée est humide, ça roule bien quand même. Un peu plus loin, les gyrophares. Il y a eu un accident de camion plus loin. Enfin, accident ou panne, je n'en sais rien, car le camion n'a pas l'air abimé.   

J'arrête prendre le petit-dèj et me laver à la station Carrefour avant Toulouse. Puis je calcule mes temps de conduite. Arrivé au niveau de Valence d'Agen, le jour se lève, et il n'y plus une seule trace de neige. C'est bon signe. Par contre à la radio, ils annonçent depuis hier soir, qu'il va y avoir une vague neigeuse qui va passer de la Normandie au Pyrénnées. Donc je devrais y avoir le droit. En tout cas, chaque kilomètre gagné avec du beau temps est toujours bon à prendre.

J'arrive donc vers 12h30 au péage de Rochefort su Mer dans le 17. Je mange une boite de paté Henaff. Enfin son contenu, je ne suis pas une bête. Puis arrivé à l'entrée de la Loire Antlantique, le temps commence à s'assombrir. J'appelle mon fils qui se trouve au dessus d'Angers, et il me signale que la neige commence à tomber. Mince alors. Un peu plus loin, la pluie arrive. C'est un début de neige fondue, mais rien d'extraordinaire. Ca ressemble plus à la pluie. En arrivant sur Nantes, c'est carrément de la vraie pluie, bien mouillante, qui tombe. Dans un sens, je préfère encore ça que d'avoir de la neige. A mon avis, on doit être à la limite pluie/neige par ici. Une dizaine de bornes après Nantes, je suis obligé de m'arrêter un quart d'heure, pour cause de respect de la coupure.   

Finalement j'arrive pour 16h15 chez mon client à Saint Nazaire, il fait beau. Si,si. Je lui largue ses trois caisses vite fait et je rejoins le parking du pont de la Roche Bernard, dans le 56. Il est 17h10, je regarde la bourse de fret sur internet. Je trouve un petit lot à prendre à Lorient demain pour la Vendée. Donc pour demain, je vide mes tuyaux dans le Finistère, puis en début d'après-midi je charge à Lorient. Ensuite normalement je vais près de Redon, où bosse ma fille, pour lui ramener des meubles qu'elle a achetée. Enfin je rentrerais à la maison. Pour Vendredi, j'irais donc en Vendée vider, et ensuite je rechargerais ce que je trouverais pour la Bretagne.   

Encore un dernier bout de route et vingt minutes plus tard, je suis à la maison. La journée n'est pas finie, il faut regarder le courrier, et preparer la fin du mois.

Un cache en plastique est cassé, par le vent, à gauche du pare-brise.

Il n'y a pas de neige, en Bretagne, juste de la pluie. 

Jeudi 25 janvier

Jeudi ou comment une journée de merde peut vous plomber la semaine.   

Rien que la phrase précédente, vous mets dans l'ambiance. En effet je suis parti vers 8h du matin, en pleine forme. J'ai pris la voie express direction Brest.     Quelques minutes après mon départ, mon affréteur, de bidons plastiques pour Lyon m'appelle pour me charger demain matin. Ayant mon tour de Vendée de prévu je suis obligé d'annuler. Tant pis, cela me passe sous le nez.   

Un peu avant Quimper, j'avais la possibilité de couper au travers du djebel, afin de rejoindre Chateauneuf du Faou. Ce "raccourci", m'aurait fait gagner une bonne vingtaine de kilomètres, malgré le fait que ce ne sont que des petites départementales. J'avais hésité, puis pris d'une inspiration passagère, j'ai pris cette route. Au bout de dix kilomètres, il y avait des travaux et elle était barrée. Il y avait bien une déviation, mais vu la largeur des chemins de fermes, j'ai préféré faire demi-tour. Donc dans l'histoire, j'ai perdu une petite demi-heure, ce qui ne m'arrangeait pas.   

J'arrive enfin chez mon client, il est 11h10. Premier soucis, il n'y a que la secrétaire, qui n'était pas au courant de mon arrivée. Il paraîtrait que j'aurais du téléphoner pour que quelqu'un reste. Du coup j'ai eu le droit de prendre un vieux Manitou de chantier pour vider tout seul mes tuyaux. Enfin vers midi dix, je suis vide.   

Je reviens sur Quimper, dans une station service, je mange mon casse-croûte, et j'attends 14h pour regarder les bourses de fret, dans les cas où.  Je trouve un lot à prendre demain en Vendée, pour revenir vider à Vannes et Lorient. il y a 22 tonnes de terreau, pour un prix qui n'est pas mirobolant. Bon n'ayant pas trop le choix, je prends. Puis je prends la route de Lorient afin de charger mon petit lot à destination de Saint Gilles Crois de Vie.    

Cela ne faisait pas dix minutes que j'étais sur la route, que l'affrêteur du lot de St Gilles m'appelle pour me dire que le voyage est annulé. Du coup je me retrouve comme un con. Je ne vais pas aller à vide chercher mon terreau. Alors, j'appelle pour annuler le voyage de terreau que je devais prendre. Je fais ça et je continue ma route en direction de Redon pour les meubles de ma fille. En route j'appelle mon affréteuse, qui me charge les barquettes pour Beaucaire. Elle s'arrange pour avancer un voyage et je peux charger demain pour Beaucaire. Ouf, au moins mon départ est assuré.   

17h, J'arrive en vue des transports Massicot, où je rejoins ma fille. Mais le téléphone sonne. Sur l'écran je vois que c'est Amanda qui appelle, mauvais signe. En effet mon lot pour Beaucaire à fondu, il est passé de 33 palettes à 20. Le prix aussi a fondu, mais je prends quand même.   

Rien à signaler pour mon chargement de meubles, ni pour le retour. En rentrant mon gendre me rejoint et on vide ça chez lui, puis je rentre à la maison avec ma femme, qui nous avait rejoint. Il est 20h déja.    Après manger, je regarde la bourse de fret pour voir les possibilités de compléter. Journée pourrie au niveau du chiffre d'affaire.

Déchargement par mes soins de mon chargement

Vendredi 26 janvier

Ayant repéré deux ou trois lots hier soir, j'attends 8h pour appeler. Deux lots, étaient déja partis de la veille, ce qui fait que j'appellais pour rien.   

Il y avait aussi un chargement de Redon pour Lyon 23 tonnes de lait etc. J'appelle autant par curiosité que par besoin. Le cas échéant, j'avais encore la possibilité de ne plus prendre les 20 palettes pour Beaucaire. Mais quand j'ai su le prix du Redon / Lyon  550 € pur 750 km TRO, j'ai laissé tombé, et de plus cela m'a mis en mauvaise humeur. D'ailleurs l'envie de faire une chronique sur ces vereux du transport se fait sentir.   

Bref vers 10h je m'en vais enfin, charger mes 20 palettes de barquettes en plastique. J'ai trouvé deux autres petits lots à prendre, à Nantes et à Cholet, pour le Cap d'Agde et Nîmes. Par contre je ne pourrais charger ça que lundi, ce qui ne va pas me mettre en avance. Bref je descends dans le sud avec une recette de plus du double que si j'avais pris les palettes de lait, et cela pour environ 4 tonnes de charge. Mais chuuuuut, faut pas dire.   

J'arrive donc vers 11h10 à l'usine, celle où il y a la barrière. Il y a un camion avant, et dès qu'il part je me mets en place. Le gars sympa, fini de me charger après l'heure. Ce qui m'arrange.   

Pause casse-croûte, hé oui, désolé, mais je mange comme tout le monde. Puis je fais un petit détour pour faire laver mon camion. Il en a besoin, mais il attendra encore. Il y a trois citernes devant, donc comme je ne veux pas passer l'après-midi à attendre, je me barre. Le laveur me regarde partir. He oui!! ma poule, tu perds un client.   

Puis je passe à l'imprimerie récupérer les cartes de visite de la société et je rentre à la maison.   

Le reste est habituel, compta du transport, compta du salon de coiffure, écriture du carnet de bord, lecture du site FDR; et lecture des sites préférés, qu'ils soient professionnels, personnels ou X. Le week-end est tellement bien rempli, maintenant, que je n'ai même plus le temps de lire le " Canard enchainé", ni les autres journeaux.

Photos de l'intérieur de la cabine d'un petit Stralis

Samedi 27 janvier repos
Dimanche 28 janvier repos
Lundi 29 janvier

Ce matin départ à 6h30. En effet il y a du boulot aujourd'hui.   

J'arrive à Nantes à 7h40, donc au début des bouchons. Mais ça passe pas trop mal.   Mon premier client est au Loroux Bottereau de l'autre coté de Nantes. Pas trop facile à trouvé. Une fois de plus je suis bien arrivé dans la rue grâce au GPS, mais au lieu de prendre à gauche, j'ai pris à droite. Le pire c'est qu'il y avait un grand panneau avec le nom de la boite en face de moi. Mais il faisait à moitié nuit, et encore fallait il le savoir qu'il y avait un panneau.   

Bref le temps de mettre trois palettes pour le Cap dAgde, et je suis parti.    Je traverse les célèbres vignobles de Vallet, et je file à Cholet. Encore une grande usine qui se trouve parmi les cités. La rue d'accès est à sens unique, et il est recommandé, par un panneau que j'ai vu cette fois-ci, de rentrer en marche arrière dans l'usine. C'est pour dire.    

Bon là c'est une armoire électrique pour Nîmes. Puis je prends la route du sud. J'ai en gros 4 tonnes dans la remorque. Je passe par les Herbiers, et je fais encore mon plein de gas-oil à Marans. Le plus dur travail dans la semaine, c'est de faire les chèques pour payer le gas-oil.   

Arrêt habituel et pause pipi, à Saint genis de Saintonge. Puis je prends l'autoroute à Mirambeau pour rallier Bordeaux.   

Sur cette autoroute un camion de chez Augizeau avec un Algeco sur son plateau me colle au cul. Mais il ne peut pas doubler, car il doit sans doute avoir son limiteur à 90,5. Alors en arrivant aux cabines de péage, il esaye de m'avoir au freinage, mais il ne peut pas non plus. Il est alors à la cabine d'à coté. Je traine un peu, quelques secondes, pour partir en même temps que lui. Il me fait alors un départ type formule 1, le pauvre moteur, il doit en voir de toutes les couleurs. Je le laisse alors partir devant, car ce n'est plus marrant. d'autant plus que je n'ai même pas vu la tête du pilote, à cause de ses petits rideaux. Ca c'est un truc qui m'énerve, les mecs qui se cachent derrière leurs rideaux.   

Bon ensuite un arrêt pour la coupure, après Bordeaux. Cela me donne l'occasion de faire mon lit. Oui je sais je suis vieux jeu, pas de sac de couchage, pas de couettes, mais des draps et une couverture, comme à la maison.   

J'arrive à la dernière station à l'entrée de Toulouse, je suis limite en temps. Mais je n'ai pas envie de dormir là. En effet, lors du premier tour avec ma remorque neuve, j'ai eu droit à un coup de couteau dans la bâche. Donc je file à la station après Toulouse.   

Et là je dors....................

Pose casse-croûte

Dur de faire le chèque

Mardi 30 janvier

J'ai bien dormi, mais le froid m'a réveillé ver 5h30. Je me suis rendormi après, et à 6h30, le réveil à sonné. Il faisait -2° dehors. Il serait peut-être temps que je me décide à regarder comment ça marche un wébasto. Je ne m'en suis jamais servi, car je ne suis pas trop frileux.   

Bon un café et un croissant et je file dans le brouillard givrant, jusqu'à Trèbes.   Là je reprends un autre café-crème et un croissant. La bonne femme est exactement comme l'autre semaine hormis le fait qu'elle a mise une veste trois-quart par dessus, mais veste déboutonnée quand même. Ce qui est marrant, c'est le tas de vieux croutons de mon âge, ou plus vieux, qui ne quittent pas le bar. C'est tournée de café sur tournée, et pas un ne s'en va.   

Bon moi je suis parti. J'arrive chez mon premier client, sur le port de Cap d'Agde. Nous y étions venus en vacances, il ya ....24 ans, je ne reconnais plus rien. Je vide sans problème mes trois palettes.   

Puis avant de quitter le port, j'appelle comme prévu le deuxième client. Celui qui a une amoire à vider dans le centre de Nîmes. Evidemment le n° que j'avais eu ne marche pas. J'appelle alors, l'usine à Cholet qui s'aperçoit qu'un chiffre de mon n° n'était pas bon. De nouveau je compose le n° et j'ai une secrétaire. En fait ce doit être une petite entreprise de Sète qui fait un chantier à Nîmes.   

J'apprends donc que je devais arriver pour livrer que mercredi, et non aujourd'hui. Comme il n'y a personne sur le chantier, la fille ne sait pas quoi faire. Elle me dit d'attendre afin d'avertir son patron.   

Quelques minutes plus tard, j'ai le patron. Il me demande ce que j'ai comme camion. Je lui dis, un semi-remorque. Là il me réponds que de toutes façons je ne pourrais pas aller sur le chantier, car il est dans les rues piétonnes de la ville. Bon ça commence bien, et il est déja 11h10.   

Finalement, il me fait venir au plus près de chez lui à Sète, pour vider.    Il y a bien une route qui relie directement par la plage le Cap d'Agde à Sète, mais çe n'est pas pour les PL. Donc je fais le détour par l'autoroute. J'arrive à l'entrée de Sète vers 11h50. J'appelle la secrétaire, qui me fait un radio-guidage par téléphone jusqu'au quai d'Alger (à Sète). Là elle me dit, de rester en double-file et de mettre les warning, son fils, je crois, vient avec un Fenwick. Ce qui fut fait aussitôt. Il a vidé son armoire sur le milieu de la rue et à midi dix, je partais.

Je suis aller directement à Beaucaire vider mon dernier client. Je n'ai pas mangé, rien du tout. Je n'avais pas faim et ces émotions m'ont coupé l'appétit.   

Une fois vide je me suis mis à la recherche de frêt. Ne voulant pas trop monter sur Lyon, je me suis décidé à prendre un lot direct de la région de Castelsarrazin, pour Lorient. Ce qu'il y a de con, c'est qu'il doit y avoir 24 ou 25 tonnes à prendre. Je ne suis plus habitué.   

Ensuite je remonte sur l'autoroute, où je suis d'ailleurs, je mange de bonne heure et au dodo. Et wébasto éteinds ce soir encore. Pour l'instant, il ne fait pas froid.

Vue du port de Cap d'Agde.

Mercredi 31 janvier

Bon c'est parti pour la troisième journée. Je me suis levé ce matin (si,si, c'est vrai). Puis lavage du chauffeur, et petit-déjeuner. Ensuite j'ai démarré le camion, et regardé mon téléphone, pour voir si quelqu'un m'avait appelé le temps que j'étais au café.   

Non seulement personne ne m'avait appelé, mais je me suis aperçu qu'il n'y avait pratiquement plus de batterie. Je branche donc le chargeur sur la prise allume-cigare, et...........rien du tout. Il ne veut plus charger. Je bidouille, je triffouille, rien.  Merde alors. J'appelle mon gars et ma femme pour prévenir que mon téléphone ne marche plus et je prends la route.   

Vers 9h00 j'arrive dans l'usine de briques. On m'annonce un poids de 26,5 tonnes, alors que c'était 25 qui étaient prévues. Devant mon refus, la fille enlève deux palettes de la commande. Je me retrouve alors avec 24, 960 tonnes. Bon je prends. Et je vais charger.   

Au retour, je vois un autre chauffeur, dans le bureau. Je lui demande s'il a un téléphone de la même marque que moi, afin de voir, si son chargeur pourrait charger mon téléphone. Ce qui me premettrait de savoir qui de mon Nokia, ou de mon chargeur est en panne. Bref il n'a pas la bonne prise. Donc un coup pour rien.   

Ensuite rien que de très banal, le temps est gris, il fait froid, etc. Je roule peinard à 88 sur l'autoroute. De toutes façons je sais que je n'aurais pas assez d'heures pour rentrer à la maison ce soir.   

Je mange sur l'autoroute après Toulouse. La caissière a oubliée de compter mon dessert. Tant mieux, il en était plus que meilleur, comme ça. Arrêt à St Genis, pour la coupure, et pour essayer de réparer ce foutu téléphone. Mais le verdict est tombé, ce n'est pas le chargeur, il marche bien. C'est le téléphone qui est en panne.   

J'en profite pour chercher du fret pour demain. Je trouve un petit lot à prendre près de la maison pour La Rochelle, à vider vendredi. Le hasard fait que cet affréteur est un ancien cadre de chez Drouin, qui c'est mis à son compte lui aussi. Il roule avec deux camions, des porteurs sur la région parisienne. L'avantage qu'il a, c'est qu'il a gardé des clients en direct lui. Mais cela fait drôle de se retrouver comme ça au téléphone.   

Je précise, que internet marche sur mon ordinateur avec une air card Bouygues, et que par son intermédiaire je peux appeler, ça me dépanne. Mais recevoir des communications, je ne peux pas, et de plus, il faut que l'ordinateur est allumé, ainsi que la ligne internet. Heureusement, sinon, je serais isolé du monde.   

Ce soir j'ai mangé à St Jean de Beugné, dans un relais, super bien, qui se trouve près de St Hermine dans le 85. J'en ai profité pour acheter une brioche Vendéenne, pour mon petit-dèj du week-end.   

N'ayant donc pas assez d'heures pour rentrer, je suis arrêté pour dormir à la Shell sur l'autoroute, quarante kilomètres avant Nantes. Demain, réveil prévu à 6h00. Bonne nuit à tous. 

C'est sur l'autoroute