Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Mars 2007
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Jeudi 1er mars
Donc je décolle de Cholet vers 6h30, sous la pluie. Après quelques difficultés, j'arrive à trouver le client, un Brico-Dépot à La Roche Sur Yon. Il est 7h30, il pleut toujours. A la réception, le gars me dit que je n'avais pas de rendez-vous. Ben je n'en sais rien, moi on ne m'avait rien dit et il n'y arien d'écrit sur les papiers. Donc on m'envoie sur le parking au fond de la rue. Il va falloir attendre la fin de la matinée. Hou la la!!! grossss problèms.
Je suis obligé d'attendre 8h45 pour avoir l'affréteur qui me confirme que j'avais un rendez-vous à 7h. Bah à priori, je ne sais pas où ça a merdé, mais c'est moi qui paye en tous cas. Une demi-heure plus tard, un autre camion me rejoins. Lui c'était pire il avait un rendez-vous à 6h. Donc après quelques appels bien dirigés, mon chargement pour Paris est donné à quelqu'un d'autre.
A midi enfin, on s'occuppe de moi, et à 13h, je partais, sans manger pour aller charger à Boufféré. Ce n'est pas loin.
Là au moins pas de problèmes, j'étais attendu. J'ai chargé des balles de déchets de plastiques. Chargement à l"abri du vent et de la pluie, dans un hangar, par un gars qui travaille vite et bien, sans rien casser.
C'est marrant à la sortie de l'usine sur un parking, il y avait une voiture garé dans un coin avec trois mecs à bord. J'avais l'impréssion qu'ils surveillaient quelque chose ou quelqu'un. Cela me rappelallait la période avant mon arrestation. Les planques dont je faisais l'objet. lointain souvenir.
Donc je me dépêche au ca où je pourrais vider le soir. manque de pot, J'arrive à Pouancé vers 17h. Porte fermées. Du coup de dépit je décroche et je rentre en solo à la maison. Ce n'est pas trop loin, mais quand même, mieux vaut ne pas s'amuser à faire çà tous les jours.
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Attendre jusqu'à midi

La pluie en Vendée

Je fais même les poubelles
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Vendredi 2 mars
Hier soir, après la douche, dodo à 9h. 9+ 5= 2h du matin. Je me réveille. Je cogite jusqu'à 3 h. Puis je me lève. Je vais faire un peu d'internet, en général et de FdR en particulier. Je vois un autre insomniaque, Bata. Puis vers 4h, je prends mon café etc et je me barre.
Retour à l'usine dans le brouillard, pour 7h00, après une autre pause café en route. Là j'ai du attendre jusqu'à 8h15, que les portes daignent s'ouvrir. Horaires de l'usine pour les livraisons: 8h15 / 15h30. Il y a des planqués quand même, quand on voit le boulot que nous, nous faisons.
Bon, une heure plus tard, je suis vide. Et je coure, avec mon camion recharger. Ha oui!, j'avais oublié de vous signaler qu'hier j'avais trouvé un lot à prendre près de Nantes pour vider à Quimper lundi.
Donc j'arrive chez mon client pour 11h. Ce sont des tables et des chaises, made in China à prendre. Un complet qui ne pèse pas lourd, et qui paye très bien. j'en ferais bien tous les jours des voyages comme çà.. De l'ordre de 1,8 ? du kilomètre. Pour midi j'étais donc parti.
Ensuite pause casse-croûte, sur le bord de la route, sous la pluie. Puis je rentre à la maison. A 17h j'ai un RdV avec le comptable pour analyser le bilan 2006. Quoiqu'il soit, de toutes façons il n'aura aucune valeur, puisque c'était le début et que j'ai merdé avec mon idée de prendre un porteur. Enfin on verra.
Sauf imprévus, et Dieu sait qu'il y en a souvent, je vide lundi à Quimper et ensuite je recharge chez Michelin à Vannes pour Montceau les Mines.Mais le fait de vider à Quimper me fait arriver chez Michelin deux heures après l'heure du RdV. Donc on verra là aussi.
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Putain d'essuie-glace

Encore un de plus en Bretagne
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Lundi 5 mars
Départ à 6h30. Au bout d'un vingtaine de kilomètres, je m'arrête faire le plein. Puis je continue ma route. J'arrive comme prévu, à 9h00 pile chez mon client. Le mec est présent au rendez vous et en une demi-heure la cam est vidée.
Quelques coups de téléphone plus tard, je reprends la route direction Vannes. Je m'arrête malgré tout prendre le café à une station. Et un Espagnol vient me voir. Il parle bien le français et il m'explique qu'il n'avait plus de batteries sur son Stralis. Un Lituanien qui était là a mis les pinces pour le démarrer. Mais même moteur en marche, il ne pouvait plus passer ses vitesses. C'était une boite électronique. Là, je n'ai rien pu faire pour lui. Donc il a du appeler le garage.
Ensuite j'arrive chez Michelin pour midi, au lieu de 10h15. Malgré mon retard, on me charge pratiquement de suite, car un camion sortait du quai.
Malgré tout, je suis prêt pour 13h55. Rien à signaler, hormis des coups de téléphone un peu partout, et surtout trois; chargements qu'il a fallu refuser. Dur, dur.
J'arrive donc à Saumur vers 17h30 pour une dernière coupure. Il me reste alors 2h32 de conduite à faire. Pied au plancher, j'arrive en 2h36 à un relais avant Vierzon, pour manger et dormir. Résultat, 10h04 de conduite. Je commence à être un spécialiste des dépassements du temps de conduite des moins de cinq minutes.
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Mardi 6 mars
Rien de bien extraordinaire aujourd'hui. Je me suis levé à 5h15, puis j'ai pris le café au resto (il ouvre à 5h00). Ensuite j'ai traçé ma route jusqu'à Montceau les Mines. Je rentrais dans l'usine Michelin à 8h59. Mon rendez-vous était à 9h00. ca c'est du ponctuel.
Il y avait moins de camions que la semaine dernière, et l'équipe n'était pas la même. Cette fois, les gars qui étaient plus jeunes, avaient l'air aussi un peu plus travailleurs. Mais c'est quand même pénible de voir des fénéants livrés à eux-mêmes sans avoir de chefs pour les secouer un peu. Chez Michelin, les mains dans les poches sont de rigueur. Un chauffeur attendait qu'un cariste vienne lui charger des palettes vides. Le dit cariste était dans le hall chauffeur en train de faire la pose cigarette et café, en le regardant attendre.
Bon à 11h j'étais vide, et je comptais sortir de l'usine. mais je me suis fait bloquer par la gardienne, car je ne m'étais pas enregistré en arrivant. En effet, on passe devant la barrière principale où tout est filtré et contrôlé, chose que j'avais faite la semaine dernière, puis on va au sas d'entrée plus loin réservé aux poids-lourds. Ce matin, la tête dans les nuages, je rentre direct dans le sas, sans autre formalités. Personne ne m'avait rien dit, mais à la sortie, mémère m'a passé un savon. Elle m'a dit qu'on entre pas comme ça chez Michelin. J'ai fais l'innocent, sachant que j'avais tord, mais au fond de moi, j'ai pu lui prouver qu'au niveau sécurité, c'est à revoir. Imaginer que je fais partie de la bande de Ben Laden. 25 tonnes de dynamite dans l'usine, et pschiiitt, plus de Michelin.
Bref comme la semaine précédente, je vais charger des sanitaires à Digoin, mais pour Brive cette fois, (qu'elle idée!). J'arrive à 11h55, mais il me faut ressortir et revenir à 13h30. Ce que je fais. En à peine une demi-heure c'est chargé et je prends la route des montagnes.
Je m'arrête au top du roulier à Moulins, pour décrasser le chauffeur, et c'est reparti. Malgré le fait que je n'ai que 9 tonnes, je prends l'autoroute de Montmarault à Brive. Vu les montées et les descentes je crois que c'était la meilleures des solutions.
Au final, je m'arrête avant Tulle, demain il fera jour. Normalement demain j'ai une grosse moitié de remorque à prendre vers Limoges. Mais il me faudra la compléter, donc on verra bien.
Ce qui m'embête ce soir, c'est qu'il pleut; il fait nuit, et il n'y a que des montagnes autour de moi. Même pas la mer.
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Divers paysage d'autoroute entre Vichy et Tulle
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A Digoin, dès que ça s'ouvre, je me lance.

Route pourrie entre Moulins et Montmarault
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Mercredi 7 mars
Après une nuit au calme, je vais prendre le café sous la pluie. Puis j'arrive tranqillos au dépot Dentressangle près de Brive. c'est là qu'il faut vider. Bref une heure après c'est vide et n'ayant rien d'autre à prendre dans la région, je prends la direction de Limoges.
J'arrive chez mon client vers les 11h15. La cam est prête et ils me chargent par les cotés. Juste à la fin de leur chargement, les deux caristes s'en vont, et il tombe une averse incroyable. Dire qu'il y en a qui disent qu'il pleut toujours en Bretagne, je me marre. Des averses comme çà, je n'en ai jamais vu chez nous encore.
Bref je vais me cacher de la pluie et tant pis pour les rideaux ouverts. Les palettes ne craignent rien. Je vais au bureau pendant ce temps là, et en revenant, ça va déja mieux.
Je finis donc pour midi. Ne sachant trop où aller pour stationner et attendre du fret, j'avise la direction de Chateauroux par l'autoroute. Il doit bien y avoir des parkings.
Dans la traversée de limoges, je vois un panneau centre routier. Du coup, j'y vais et je mange là bas. Par contre question fret, rien.
Vers 14h45 je prends la route de Poitiers et ensuite Chatellerault par la nationale. La traversée étant interdite aux poids-lourds, j'échoue sur l'autoroute, où je mange et je dors.
Toute la journée de la pluie, putain que c'est dur de faire de la France. Demain, après avoir vidé à Tours, je devrais recharger un petit lot sur place, puis deux autres lots près d'Angers. le tout pour trois clients vers Caen et Le Havre. Et il me restera de la place. par contre ce sera à vider vendredi, et il me faudra alors penser à recharger pour rentrer.
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Perdu parmi les rouges, à Brive

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Jeudi 8 mars
Ce matin, je me suis réveillé avec le froid. Bon, ça ne gelait pas non plus, quand même, mais il ne faisait pas bien chaud.
J'ai pris l'autoroute jusqu'à Tours. Sur Internet, j'avais repéré une station Elf, pour prendre du gas-oil, sur un boulevard de Tours. Je me suis engagé sur la bretelle adéquate, et j'ai pilé au dernier moment. C'était une station pour les voitures, l'auvent n'était pas assez haut.
Donc j'ai continué jusqu'à chez mon client, sur Tours Nord. J'ai vidé, puis j'ai rechargé pour Pont-l'Evêque. J'ai demandé au gars où il y avait une station pas loin. Coup de bol, il y avait une Avia en allant vers Chartres. J'ai été mettre 300 litres, un peu plus cher que les Elf, mais je n'avais pas le choix. Le type m'a payé un café, sympa.
Ensuite j'ai été au centre routier, afin de voir si leur café est meilleur. Accéssoirement pour attendre du fret. J'ai donc eu un lot à prendre l'autre coté d'Angers pour Caen. Le transport est vraiment calme ces temps-çi. Par contre le lot pour Le Havre avait été annulé.
Je reprends donc la route, et pour 11h je fais la pause paté Henaff. J'arrive chez ce deuxième client vers 13h45. En un quart d'heure les sept palettes sont dans la remorque et je me casse.
Direction Laval, Mayenne Flers et Caen. Les derniers cinquante kilomètres sont durs à avaler. Ca monte, ça descend, ça tourne, heureusement que je ne suis pas chargé lourd.
Bref j'arrive vers 18h au centre routier de Caen, il y a de la place, mais le parking est quand même petit. Si quelqu'un connait autre chose comme relais dans la région, je suis preneur des renseignements, merci d'avance.
Demain matin, je me lèverais vers 7h. Mon premier client est à 5 km. Puis je ferais le deuxième à Pont l'Evêque, et ensuite mystère. Mais une chose est sûre, c'est que je n'ai pas envie de passer le week end bloqué sur la route.
Ha oui!! dernière petite chose, il a fait beau aujourd'hui, enfin. Ca fait du bien un peu de soleil.
.. ..
Comment on perd 20 minutes de conduite dans la journée. 10 km à chaque fois sans pouvoir doubler.
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Le centre routier de Tours, vu du parking. Une vraie prison

C'est coloré et c'est près de Baugé 49

Un parking tranquille et calme, près de Flers. Mais c'est secret

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Vendredi 9 mars
Très bruyant le parking du centre routier. D'un coté les camions du parking, avec l'inévitable frigo qui tourne toute la nuit, et de l'autre les véhicules qui roulent sur la rocade de Caen. Bref, la joie.
Bon debout à 7h et j'arrive vers 7h45, chez mon premier client. Une grosse entreprise de peinture. Je vais voir le magasinier, qui m'annonce qu'il n'y a pas de réception le vendredi. Il n'y a qu'à revenir lundi. Oui c'est çà ma poule. Finalement, j'apprends que ma livraison était prévue et qu'un gars attendait la cam. Donc c'est lui qui est venu me vider les palettes. Ouf!! Ca commence bien la journée.
Ensuite direction Pont-l'Evêque sous une pluie d'enfer. Je trouve mon Intermarché et en deux coups de cuilleres à pot, mes sept palettes de barquettes vides sont dans leur réserve.
Puis je me gare dans un coin pour attendre du fret. Je trouve un lot à prendre à Falaise, pour deux clients vers Quimper. Je saute dessus et à midi pile je suis chargé. Mais je n'ai que les trois quart de ma remorque. Je prends la route de Mayenne et Laval. Entre temps, je m'arrête deux fois pour voir s'il y a autre chose, mais rien.
A Laval, je regarde une fois de plus, et je trouve un chariot élévateur à prendre à Vannes lundi pour vider à suivre à Lorient. Ce n'est pas grand chose, mais cela fera un gros billet en plus à mettre à la banque.
Puis je rentre à la maison. Mon fils qui avait chargé un container à Angers le matin est bloqué au Havre de 15h à 20h car il y a plein de camions sur les terminaux. C'est le bordel.
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Encore de la pluie, mais c'est en Normandie

Paysage normand
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Lundi 12 mars
Donc après un beau week-end, je pars de la maison en pleine forme.
J'arrive chez mon client à Vannes, pour prendre un chariot élévateur. Mise à
quai sans problème, malgré ma vue basse. Une fois le chariot dedans, hop
deux sangles, au cas où!!
Ensuite je vais dans la zone industrielle, où je cherche à me garer pas
trop loin de la banque. Mais gros problèmes. C'est dans ces moments là que
l'on s'aperçoit que même dans une des plus grosses zones du Morbihan, il n'y
a pas de parking pour les poids-lourds. C'est dingue çà. Tout est fait pour
les voitures. Voitures qui se garent n'importe où et n'importe comment. Dès
qu'il y aurait une possibilité, la ville place des arbres ou des trottoirs de
façon à empêcher le stationnement des camions.
Toutefois, je me suis garé sur le bord d'une rue. Ca foutait un bordel
mais tant pis, je n'avais pas d'autres solutions.
Donc j'attends 10h que mon fils me rejoigne et on va à la banque. Ce qui
s'y est passé, reste du domaine personnel pour l'instant. Ha,ha,ha!
On en sors pour 10h30, je file alors à Lorient pour laisser mon chariot
avant midi. Puis je m'arrête dans une petite station Total, pour mon
casse-croute. Petite vidéo gentille. http://www.dailymotion.com/PAT56/video/2462252
Au bout d'un moment, je vois la fille de la station, qui fait le tour en
ramassant les papiers sur les pelouses. Du coup je vais prendre un café pour
la voir de plus près.
Puis j'arrive pour la deuxième livraison. C'est là que l'on voit que
malgré 33 ans d'expérience, on peut être aussi con qu'un débutant. Sur mon
bon de livraison, c'était écrit: RTE face à la poste 29 Ergué Gaberic.
Donc du début j'étais parti sur une chantier Volutique (nom de
l'entreprise), sur la route en face de la poste. J'ai fait toutes les rues,
rien. j'ai été voir un transporteur ( Le Goff), connait pas. il a essayé et
je l'en remercie de téléphoner au siège de Volutique mais ça ne répondait
pas. En fait RTE n'était pas une route, mais Raiseau Transmission
Electrique, ou un truc comme çà. Bref la filiale EDF. Le pire, c'est que çà
c'était face à la poste, j'y ai passé plusieurs fois devant, et ça n'a pas
tilté.
Enfin, il me reste donc mon dernier client, un autre chantier, sur un
camping au bord de la plage à Bénodet. Pas trop de mal pour y accéder, mais
le déchargement à eu lieu avec un tracteur agricole.
Ensuite, ben, c'est retour à la maison.
déchargement à Bénodet, au tracteur :
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Zi du Prat à Vannes, Pas de parking pour les poids-lourds.
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Mardi 13 mars
Devant une fois de plus charger chez Michelin, à 10h15 pour Montceau
les Mines demain à 9h, je pars relax.
J'y arrive même à 9h45, en espérant repartir de bonne heure. Manque de
chance, ça a trainé un peu et je suis parti pour midi.
Il fait beau, et je me suis arrêté au pont de La Roche Bernard pour
casser la croûte. A un moment, il y a eu un troupeau de gendarmes sur le
parking avec motos, voitures et un camion frigo dont le groupe tournait. Je
ne sais pas ce qu'il y avait dedans, mais il y avait autour des gendarmes
avec mitraillettes au poing, et jusqu'à Nantes des flics à chaque sortie de la
voie express. Je n'ai quand même pas osé demander pourquoi, on ne sait
jamais, un coup est si vite parti.
Ensuite, ras, je suis passé par Cholet, Saumur, Tours, et me voici à
Bourges ce soir.
Demain je compte partir de bonne heure, ensuite je recharge, une fois de
plus encore, mais là je ne me plains pas du tout, à Digoin pour..... Hénin
Beaumont dans le 62. Je vais peut-être me perdre là-bas, cela fait une
quinzaine d'années que je n'y suis plus allé.
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Autoroute Saumur / Tours au rabais, mais pas le prix.
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Mercredi 14 mars
Donc ce matin à 5h debout. Après le café, route de nuit. A partir de
Sancoins, il y a eu des bancs de brouillard, mais ça a été quand même.
Je suis arrivé chez Michelin pour 8h30, donc rien à redire. je suis même
passé chez la gardienne. Elle m'a donnée un badge pour ouvrir le fameux
portail. Maintenant il est fermé son portail.
Ensuite, au quai, j'ai trouvé une autre équipe, et comme il n'y avait pas
de camions, je n'ai attendu que dix minutes. Je révise donc ma mauvaise
impréssion reçue lors de mon premier tour ici. Donc je suis parti pour 9h45.
De ce fait je suis chargé avant midi à Digoin, en ayant eu le temps de
m'arrêter prendre un café avant.
Ensuite j'ai pris par Moulins, Nevers, et je me suis arrêté à Nemours.
Sur les conseils de Duduche, qui m'a dit que dès 17 ou 18h, les places de
parking sur l'A1 sont dures à trouver, et sur les conseils de Phil, qui
m'avait dit qu'il vallait mieux passer les grandes villes en dehors des
heures de pointe pour gagner ou ne pas perdre du temps de conduite.
Donc demain, rebelote, départ à 5h, et j'espère pouvoir vider avant midi
demain au lieu de 13h, car j'ai trois ramasses à faire. Deux sur Maubeuge
et une chez Peugeot à Valenciennes. le tout pour Tours à vider avant midi
vendredi. J'ai comme l'impréssion que ça va merder quelque part. Ou alors, ça
va être "short", comme on dit.
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Michelin à Montceau les Mines. On ne rentre plus comme dans un moulin.

Du déja vu sur le site.
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Jeudi 15 mars
Comme prévu je me lève à 4h45. je vais prendre le petit dèj vite fait, et
je m'avance aux pompes, pour mettre 250 litres de gas-oil. C'est là, que
sous les lumières je vois qu'on m'a encore coupé la bâche. C'est donc le
deuxième coup. Pourtant il n'y a rien de pris, malgré que ma marchandise a
un peu de valeur. Même les portes n'ont pas été ouvertes, il y avait mon
échelle et mon balai à portée de main. Donc je persiste à croire, que c'est
du boulot de chauffeurs routiers aigris ou jaloux, je n'en sais rien, mais
je doute que ce soit des manouches ou autres.
Bon je passe Paris sans problèmes et je m'attaque à la fameuse A1. En
fait je n'ai été emmerdé qu'avec 2 camions dans mon sens. Ca ne roulait pas
beaucoup. http://www.dailymotion.com/PAT56/video/2462506
J'arrive donc à 8h30 à Henin Beaumont. Mon RdV étant à 13h, j'ai tenté le
coup, mais hélas pour rien du tout.
Il est 13h20 quand enfin on m'appelle. Je me fais vider. Puis je rejoins
St Luc, à la Total pas trop loin pour un café vite fait et une photo.
Ensuite comme il était 15h, c'est pied dedans pour aller à Maubeuge
charger 8 palettes de terreau. En arrivant il y a 12 camions devant.
J'appelle donc mon affréteur, et il y a ultimatum, c'est chargement tout de
suite ou je repars. Résultat j'ai passé devant tout le monde et en une
demi-heure, tout était réglé.
Deuxième client à Maubeuge, deux palettes pour le compte de Renault. Vite fait, mais
il faut le temps.
Puis troisième et dernier client Peugeot à Valenciennes. Un coup de
chance, j'avais vu le batiment en allant sur le bord de l'autoroute. J'y
arrive pour18h15. Cinq minutes plus tard je me mets à quai, mais les gars
vont en pose jusqu'à 19h15.
Après ça ne traine pas non plus puisqu'à 19h30 je sortais. Du coup comme
mon amplitude allait jusqu'à 20h, je n'ai d'autre choix que de manger et
dormir au centre routier à Valenciennes.
Le plus ennuyeux dans l'histoire c'est les palettes de terreau à vider
chez Carrefour à Tours avant 10h demain matin. Le reste c'est bon et ensuite
j'ai un retour pour Brest.
Donc demain c'est à 3h46 que je peux repartir. J'ai eu plus de 4h de
coupure ce matin, plus 8h ce soir, donc à ce niveau c'est bon. Mais il va
falloir passer Paris sans perdre de temps.
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A plus de 90 sur l'Autoroute, voila comment les carambolages en chaine arrivent.
photo personnelle avec St Luc, mais c'est pratiquement la même que la sienne.
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Vendredi 16 mars
Comme prévu, après une très longue nuit, je me suis levé à 3h30 du matin.
Evidemment, pas de café, juste un coup de flotte sur le visage et en route.
Une fois sur l'autoroute, mauvaise nouvelle, il y a du brouillard. Dans
l'ensemble cela ne m'a pas empêché de rouler à 90, mais plusieurs fois j'ai
du baisser la vitesse. Cela n'a pas géné un Belge et un italien qui m'ont
dépasser à 100 ou 110 tranquille. Ce doit être le même genre de routiers que
le Polonais qui a pris un rond-point à contresens en début de semaine à Montmarault, faisant un mort.
Donc brouillard jusqu'à Compiègne. je passe Paris juste avant 6h, il était temps je crois. Ensuite passé Orly, je m'arrêtte enfin à la première
station pour un petit dèj. Que cela fait du bien. J'en profite pour faire la
coupure de 45mn.
Puis après le péage de St Arnoult, encore du brouillard, mais moins dense
que dans la nuit. Il faut dépasser Orléans pour avoir du soleil.
J'arrive donc à Carrefour St Pierre des Corps, à 9h55. Je vais à la
réception et ils me font rentrer de suite. En passant devant les grilles, je
vois sur une affiche: "reception de 5h à 10h". D'ailleurs juste après mon
déchargement, les mecs s'en allaient. j'ai eu du bol.
Donc il m'a fallu ensuite aller chez Dentressangle à Tours, pour vider mes
emballages de chez Peugeot. le temps de savoir à qui s'adresser, et où
aller, j'ai perdu une bonne demi-heure. Entre temps il y a eu deux camions
complets qui me sont passés devant. Si bien que pour vider une dizaine de
containers, j'ai attendu de 10h40 à 13h30. Beaucoup de place, beaucoup de
quai, mais pas de personnel. Il faut embaucher Norbert, pas que des
chauffeurs polonais, des manutentionnaires aussi.
Il ne me reste plus qu'à charger. Là ça a été plus vite, quand même. Un
complet avec deux clients à Brest. Dont un qui est le Crédit Mutuel. Mais
pour eux, ce ne sont que des bobines de papiers, pas des billets de banque.
Pour 14h30, je quittais Tours, direction la maison. Je commence alors à
fatiguer, mais je n'ai pas le choix. En calculant bien il me semble que je
suis toujours dans les clous au niveau des heures. L'amplitude doit être de
3h47 cematin plus 15, cela me fait normalement jusq'à 18h47.
En passant à Angers, je mets un peu de gas-oil, histoire de ne pas tomber
en panne avant d'arriver. Puis toujours en calculant bien, je m'aperçoit
qu'il va me manquer quelques minutes pour rentrer à la maison. Du coup mon
fils étant rentré avant moi, il vient au relais de Beaulieu à Pontchateau
pour prendre le camion. Moi je prends sa voiture pour rentrer.
Il a bien fait de venir au devant car il m'aurait manqué 9 minutes de
conduite. J'aurais été seul, il était alors hors de question de m'arrêter 9
minutes avant la maison. De toutes façons, à cet endroit, il n'y avait pas
de parking, juste une faillie route de campagne. Preuve une fois de plus de
l'absurdité des règlements européens et de ceux qui les font appliquer.
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Petit dèj à St Arnoult 78, ça réveille.
Alors on roule à 100 et on se rabat à 2 mètres devant moi.
Sans commentaires.
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repos |
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repos |
Lundi 19 mars
De bonne heure et de bonne humeur, je suis parti. Je pensais faire mon plein de gas oil à Theix, près de Vannes, mais à la station Elf, il y avait une citerne de dépotage, donc j'ai passé mon chemin.
Après avoir subit quelques averses de neige fondue, j'arrive donc vers les 9h au Crédit Mutuel à Brest. C'est une vraie prison là dedans. Manifestement ils ont peur que des clients irrascibles viennent les emmerder. Quoiqu'il en soit les 9 palettes sont vidées.
Je file ensuite vider le reste de ma quincaillerie dans une autre zone de Brest. Pour 10h30 je suis vide.
Ensuite j'ai un lot complet de conserves à prendre chez Petit Navire à Douarnenez pour l'Angleterre. Mais je ne vais pas jusque là bas ( l'Angleterre), je me contenterais de laisser tout çà près de Nantes.
Donc en partant de Brest, j'avise une autre station Elf qui elle aussi a une citerne en cours de dépotage, décidemment.
Pour 11h50 j'arrive à Douarnenez. Les gars travaillent entre midi et deux. mais si je veux charger, je suis obligé de monter dans la remorque avec un trans pal électrique, un cariste m'envoyant les palettes au cul. Bref à 12h30 je suis prêt.
Pause casse-croute et tranquillement pour 16h20 je suis rentré à la maison.
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Pluie en bretagne, mais.......
Soleil aussi
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Neige fondue en Bretagne

Pont de recouvrance à Brest
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Mardi 20 mars
Départ vers 8h ce matin. Rien de bien spécial, si ce n'est que je vais vider mes palettes.
Je remonte tranquillement vers Pornic, où je charge pour Fouchères dans le 89, comme l'autre fois. L'autre fois, j'avais un RdV à 14h, et j'étais parti avant midi. Mais cette fois-ci je suis arrivé vers 11h, et il me faut vraiment attendre 14h, car la marchandise n'est pas prête.
A 8h30 ce matin, mon fils m'a appelé du Mans, sur l'autoroute tout est bloqué par la neige, ça promet.
Une fois de plus, j'avais bien fait d'amener le casse-croute. Les gars ont arrêtés de midi à 13h et comme il n'y avait pas de resto dans le coin, j'ai du manger mon casse dale. A 13h15, on me dit de me mettre à quai et à 13h45 je repartais, complet pour 4t960 impec.
Donc route habituelle maintenant, Nantes, Cholet, Saumur, Tours. Avec entre autre un arrêt café au routier de Doué la Fontaine. Dans ce relais le café est à 1€30. Un peu cher quand même. Résultat il me perde comme client. Dire qu'avant l'Euro, la café était à 5F, bonjour l'inflation.
Donc vers 18h30, j'ai mangé sur l'autoroute et j'arrive à Fouchères pour 21h10. Pas de problèmes sur la route, hormis le froid et la pluie. Il n'y a pas eu de neige, que de la pluie.
Pour demain, j'ai un RdV à 7h pour vider, ensuite je dois aller à Sully sur Loire, pour charger des plaques de bois. Cette fois-ci je vais les vider jeudi matin près de Montpellier. Hé oui, le soleil me manque un peu.
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Mercredi 21 mars
Ce matin, le réveil a sonné à 6h00. Il ne faisait pas chaud du tout. Mais le temps était sec et il n'y avait pas eu de neige durant la nuit. C'est déja ça de gagné.
Je me pointe donc pour 6h20 chez Renault. Pas de problème, on me fait rentrer. Une heure après l'affaire était faite. Je reprends la route et après Montargis, je m'arrête pour le petit dèj.
J'arrive ensuite à l'usine de bois à Sully vers les 9h30. Personne devant moi. De plus cette fois, les paquets à prendre sont plus petits et moins glissants, donc rien à redire si ce n'est que le vent m'emmerde et mes sangles ne s'accrochent pas bien sous les rives de la remorque. Mais çà, c'est la conception même de la remorque qui est mal pensée. Acheter du matériel français et vous aurez de la mauvaise qualité.
Bon, à 11h00, je partais. Poids théorique annoncé, 25T760, sur la bascule, c'est 23T500. Ouf je préfère. Je prends du gas-oil au Super U du coin, et direction Nevers. Je m'arrête à la Total pour manger......dans le camion.
Tout le long de la route ce n'est qu'averses de pluie et de neige fondue, et éclaircies. Arrêt à Moulin, histoire de repérer certains endroits du resto (clin d'oeil pour Bibi. Ho, la, la!!! c'était pour rigoler).
Ensuite après Moulins, il fait enfin beau. Il est temps. En arrivant à St Etienne, il y a un bouchon, mais dans l'autre sens, à cause d'une voiture qui a brulée.
Puis j'arrive sur l'autoroute du Sud, il fait nuit, et je m'arrête à l'espèce de relais qui est à la sortie Loriol. Là au moins il y a de la place et ce devrait être calme.
Pour demain, suite à ma livraison prévue à 10h, je dois recharger chez Perrier pour la région de Saumur. Ensuite si je pouvais avoir un tour: Tours Brest comme la semaine dernière ce serait bien.
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Il a neigé sur St Etienne ....................Bouchon à St Etienne
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Près de Sully sur Loire

Ca fait du bien quand il s'arrête

Forêt de Montargis
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Jeudi 22 mars
Comme prévu, debout vers 6h30. Petit dèj toujours au resto de Loriol. Il n'y avait pas de croissants, mais je n'en suis pas étonné. Juste des espèces de Madeleines en provenance d'Espagne, qu'ils ont du acheter pas cher, dans un LiDL, puis les reste des baguettes de pain, qu'ils ont grillés, afin de ne pas faire voir qu'elles ne sont plus fraiches. Bref le seul truc de bien ici, c'est le parking.
A la radio, j'entends qu'il y a eu un accident sur l'autoroute avant Montpellier. Toutes les voies sont bouchées, et tout le monde doit prendre la sortie avant. Mince, c'est celle là que je dois prendre aussi et mon client est juste après.
Au fur et à mesure que j'avance, j'apprends que l'autoroute s'ouvre à nouveau, mais le bouchon demeure. Donc je sors à Nïmes et j'arrive à 9h15, au lieu de 10h. Le truc bien dans l'histoire, c'est qu'on me vide aussitôt ou presque, à 10h15 je suis prêt. Le vent souffle et ce n'est pas facile de tenir la bâche, il faut ruser.
J'arrive un quart d'heure plus tard chez Perrier. Mon rendez-vous est à 14h, et j'ai attendu jusqu'à 13h45 que le bip sonne, afin que je puisse rentrer.
Le chargement est vite fait, 26 palettes, quatre par quatre. Pour 15h je suis de retour sur l'autoroute. Je fais un pause à 18h à Saint Rambert. J'ai faim et je veux du frêt pour demain. De plus mon camion est fatigué, 25T500, et avec vent debout, c'est dur.
Je reprends ensuite la route sous la pluie et je fini ma journée aux Chevreaux, à St Martin d'Estarux, entre la Pacaudière et Lapalisse. Je comptais vider demain avant midi, mais ça ne va pas le faire. De plus je suis coincé dans le parking, moi qui comptais partir à 6h15 demain matin, je vais peut-être prendre du retard. Bref je recharge normalement à Angers demain après-midi pour rentrer au pays.
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C'est sur l'autoroute du sud

quatre par quatre, ça va vite
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Vendredi 23 mars
Finalement, je me suis levé à 5h30, le temps d'aller boire un café, les autres camions partaient. Donc je ne me suis pas fait coincer.
Puis route sur Moulins, où je reprends un autre petit dèj et j'en profite pour faire ma toilette. Pendant ce temps, le mouchard était sur "pause".
Je reprends donc la route. Il n'y a vraiment pas beaucoup de camions à rouler aujourd'hui. On se croirait un samedi ou un dimanche. En route j'appelle mon client, qui me dit de ne venir qu'à 14h pour vider. Si j'avais su, je serais resté dormir ce matin. Je m'arrête une fois de plus à Bourges, histoire de faire laver le camion, et de finir ma coupure.
Puis je prends l'autoroute direction Tours. Un peu avant le péage, un Willi Betz immatriculé je ne sais où, me double à évidemment plus de 90. Son conducteur avait l'air tout content. Mais au péage de fin d'autoroute, comme il était avant moi, c'est lui qui a eu le droit au contrôle. Bien fait.
Finalement j'arrive donc à 12h40 chez mon client. Evidemment personne dans la cour.j'attends 14h. Puis c'est un cariste débutant qui me vide à quai. Mais à chaque palette, il doit aller à l'autre bout de l'entrepôt. Donc je demande au chef le droit de me servir du transpal électrique pour tout mettre sur le quai. Pour 15h05, je partais.
Vu l'heure, je n'avais pas d'autre choix que celui de prendre l'autoroute et à fond. J'arrive pour 16h10 chez mon client à Angers pour recharger. Il y avait un autre camion avant. J'en ressorts pour 17h50 et à 20 h15, je suis à la maison.

On se croirait en Angleterre
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Lavage du camion

Près de Saumur
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Samedi 24 mars
Il y a de la conduite aujourd'hui, donc vous aurez le droit à la suite du carnet de bord.
En effet, ce matin je redécolle en solo à 8h, pour envoyer la tracteur en vidange chez Fraikin.
En fait mis à part çà, il n'y a rien de spécial. Je dois le récupérer vers 13h.
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repos |
Lundi 26 mars
Ce matin, debout à 5h. Le temps de me préparer et à 5h45 je partais. J'arrive chez mon client à 7h pile. Mais il y a trois autres camions devant, qui avaient aussi des RdV à 7h. Non seulement çà, mais j'apprends aussi que je n'ai qu'une moitité de remorque à vider ici et l'autre dans un dépot à un kilomètre. Résultat, je pars à 9h.
On m'avait dit que j'avais un RdV chez Michelin à 9h, donc je ne traine pas, mais je trouve le temps de faire mon plein en route. J'arrive chez Michelin à Vannes à 10h, et mon rendez-vous était à 10h15 comme les autres fois. D'ailleurs un camion sortait du quai quand j'arrivais.
Autre problème, toute la marchandise n'est pas prête. Du coup à 11h45 je pars avec 17 tonnes au lieu de 25. Je ne vais pas m'en plaindre. Le temps qu'ils chargeaient, j'ai mangé mon casse-croute. Donc j'ai pu rouler et faire ma coupure de 45 mn en deux fois.
Le temps est beau, il y a du soleil, tout va bien. Je me presse un peu, pour arriver à Bourges avant mes 9h de conduite. Résultat, 9h05. Voila une des deux périodes de 10h de conduite qui s'envole.
Demain, je sais que les 9h règlementaires vont suffire, car je recharge à Digoin, pour les "rouges " à Brive. C'est déja une tournée que j'ai faite. Mais la suite, pour l'instant je n'en sais rien, on verra bien.
Ha oui, je viens d'apprendre, qu'il va y avoir des portions de l'autoroute A7 et celle qui fait Lyon / St Etienne, qui seront en interdiction de doubler pour les poids-lourds et limitées à 70.
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Entre Saumur et Tours
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Mardi 27 mars
Donc debout à 5h, comme prévu. Puis café, etc... La route se passe bien, avec une petite brume en arrivant vers Montceau, mais rien d'extraordinaire. J'arrive à l'usine pour 8h30, il n'y a pratiquement personne devant moi, et à 9h30 je m'en vais. Décidement mon premier jugement sur l'équipe de chez Michelin, n'était pas bon du tout. A mon crédit, il faut noter quand même que cette équipe là, je ne l'ai jamais revue, non plus.
Bon, petit café à la station à la sortie de la ville et je vais à Digoin. Là aussi ça se passe relativement vite, et vers 11h je suis déja parti. Je prends donc mon temps pour manger à midi et direction Brive. Encore un arrêt sur l'aire des Volcans d'Auvergne, j'aime bien l'endroit, mais il y a beaucoup trop de monde.
A Ussel, je quitte l'autoroute, et je prends la nationale. Je ne fais pas 500 mètres, et je vois deux voitures et deux motos de la gendarmerie sur la route. Mince alors, c'est se jeter dans la gueule du loup. Mais non, ce n'est pas pour moi. Quoique je n'ai rien à me reprocher, encore.
Donc cette route est, je ne vous apprendrais rien, pleine de virages, de montées et de descentes. J'ai 12 tonnes, et ça ne va pas trop mal quand même.
Sur les conseils d'un routier rencontré au hasard sur l'autoroute, je me suis arrété chez "Moustache", un peu avant Tulle. Il est 16h15, j'ai donc fini ma journée.
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Mon camion chez Moustache
près de Tulle
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Petite brume avant Montceau les Mines

Paysages d'Auvergne

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Mercredi 28 mars
Après une bonne nuit passée au calme, ce qui est le seul avantage de ce relais je suis parti au boulot.
Donc en résumé, le relais Moustache. Sympa, mais repas à partir de 19h30, un seul menu imposé. Impossibilité de choisir sa place, donc convivialité obligatoire. Menu à 12€ sans le café. Le matin ouverture à 7h00, (à cette heure là les trois-quart du parking était vide, les routiers se lèvent plus tôt). De plus, pas de croissants ni pain beurre. Evidemment, il n'y a pas de concurrence autour. Finalement je me demande si la prochaine fois je ne vais pas rester sur l'autoroute. J'hésite vraiment.
Bon je vide mes sanitaires à Ussac, chez TND comme l'autre fois. Ensuite je vais charger à Brive. Là par contre ça dure un peu plus longtemps, de 10h à Midi. Mais ce n'est pas grave, il fait beau.
Ayant chargé pour un village près de Soissons, je remonte vers Limoges. Je fais deux parkings et il n'y a pas de place pour s'arrêter manger. Du coup je m'arrête dans une station, avant Argenton sur Creuse. A Argenton, justement je sors pour aller faire mon plein dans une station Elf, et c'est reparti.
Beau temps et soleil, sauf en arrivant sur Orléans, où il y a des averses. Puis j'arrive à la dernière station avant Paris, vers Dourdan, il est 18h30. Le parking est déja plein, rempli d'Espagnols de Portuguais, de Slovaques, etc... Presque pas de Français.
J'ai réussi à me trouver une placedans une allée, mais ce n'est pas facile. Au resto, il n'y a presque personne, mis à part les touristes et une demi-douzaine de routiers français. Les étrangers sont où? Mystère, peut-être à manger dans leurs cabines.
Demain matin, je me lève à 5h, histoire de passer Paris de bonne heure. Puis une fois vide je recharge à une vingtaine de bornes, pour Laval dans le 53.
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Autoroute A20 près de Vierzon

Les Portuguais sont mieux équipés que nous.

Pluie vers Orléans
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Jeudi 29 mars
Finalement, j'ai bien dormi, malgré des passages de camions. Je me suis levé à 5h, et beaucoup de camions étaient déja partis. Après un petit café à la machine je prends la route de Paris. Ca roule bien et c'est le principal.
Toujours dans la nuit j'enquille la RN 2, direction Soissons. C'est de la quatre-voies, d'accord, mais elle est dégueulasse comme route. Elle est remplie de trous et de bosses, ainsi que d'ornières, bref la DDE du coin a du boulot. Quelques kilomètres avant d'arriver chez mon client, il y a un relais routier. J'y prends enfin un vrai petit déjeuner et j'arrive ensuite à 7h50 chez mon client.
Pour 9h25 je suis vide et je n'ai que 15 kilomètres à faire pour aller à l'usine de papiers près de Soissons.
Il y a trois camions devant, mais ça va relativement vite. Ils mettent 10 grosses bobines de papier par camion. Chaque bobine fait dans les 2tonnes et demie. Il y a lieu de rouler prudemment.
Pour midi je sors de l'usine et je vais sur le parking manger. puis direction le retour. La traversée de Paris se passe relativement bien, et ce toujours par le périphérique. C'est mon dada, le périphe, mais à priori, il y a moins de choses à voir dans les voitures que dans l'ancien temps où j'y venais régulièrement. Les temps changent, mais pas mes idées.
Pour 14h45, je suis au même endroit que la veille au soir, mais dans l'autre sens, ce qui est plus intérressant. La suite est banale, je reprends l'autoroute jusqu'au Mans puis la nationale jusqu'à Laval.
Actuellement, il est 19h00, je suis arrêté pour la nuit à une trentaine de bornes de Laval. Demain, je ne sais pas où je vais charger. J'ai eu deux propositions, mais qui ne me plaisent guère. Soit un chargement de cuves plastiques pour Lyon, mais à prendre mardi , ce qui ne m'arrange pas du tout, ou alors un chargement pour la région de Béziers, mais à vider lundi. Là ce n'est pas mieux, puisqu'il faudrait partir vendredi soir, pour passer le dimanche là bas.
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Soissons, routes défoncées et ornières en permanence

Périphérique de la grande poubelle

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Vendredi 30 mars
Donc départ tranquille pour 7h30, bien tassé. Un très bon point pour le resto où j'étais, à savoir " l'Etoile des routiers", situé sur la RN 157 entre Laval et Le Mans au niveau du croisement de la D24 qui fait Sablé / Evron.
Un accueil bien agréable, une salle propre avec une cheminée au milieu. Une trentaine d'entrées en buffet, un plat, fromage et dessert pour environ 11€. Je dis environ, car comme j'avais d'autres frais, je n'ai du coup pas le détail. Le plus, est un grand parking au calme, et qui est bitumé d'un bout à l'autre, donc propre et éclairé la nuit. Rien que cela demande une investissement conséquent, qui je pense doit être reconnu en retour. Ce qui n'est pas le cas par exemple des deux restos de Mornay sur Allier, qui sont en service depuis des générations et où il faut encore des bottes pour y accéder. Bref si quelqu'un avait l'occasion d'y passer avant moi, ce serait bien de prendre des photos et des renseignements afin de le mettre en avant dans la rubrique du site concernant les restos.
Cela écrit, n'oublions pas que nous sommes sur la route pour travailler. J'arrive vers les 8h15 chez mon client à Laval, qui se trouve être une cartonnerie. Après quelques difficultés pour trouver le lieu de livraison dans l'usine, je me mets donc en parallèle d'un quai, et j'ouvre un coté. Mes bobines n'ont pas bougées d'un centimètre, je suis content de moi. De toutes façons, elles auraient bougées, je m'en serais aperçu aussitôt sur la route.
Le temps du déchargement, un camion espagnol arrivait derrière avec des bobines aussi. J'ose croire, mais je ne le sais pas, qu'il a des bobines espagnoles.
Ensuite il faut trouver un retour. Ce qui se fera sans trop de problèmes. Il me faut aller à la cimenterie de St Pierre la Cour pour charger du............ ciment. Si, si, c'est vrai, c'est fou, hein? Du ciment dans une cimenterie. Puis je suis parti à Rennes pour compléter dans une autre cimenterie, mais plus petite.
Arrivé à Rennes pour 13h, j'attends devant un portail fermé. 13h30, 14h, toujours fermé. Pourtant les palettes me tendent les bras. Un quart d'heure plus tard, je vais voir. En fait aujourd'hui, c'est fermé pour cause d'inventaire.
Je rappelle mon affréteur et du coup je vais à coté dans une agence Point P compléter avec du ciment normal. Comme c'était à livrer chez Point P à Quimper, ils m'ont fait un bordereau inter agence. Moi, je m'en fous, du moment que mon transport est payé.
Ensuite, et bien c'est retour à la maison pour 16h45. En rentrant j'ai passé devant la boite de transport où travaille ma fille. J'ai donné un petit coup de klaxon, mais elle n'avait pas entendu. Il faut dire que sur mon camion j'ai un claxon de Pd, un truc pour une voiture sans permis.
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Les bobines n'ont pas bougées

Les palettes me tendent " les bras"
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repos |