Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mars 2007

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Dimanche 1er avril

Repos

Lundi 2 avril

Ce matin, c'est grasse matinée. Je me lève à 7h. Donc départ vers les 7h45 tranquillos.

  Et j'ai bien fait. J'arrive vers 10h chez mon client à Quimper pour vider le ciment. Comme il n'y avait pas de camions devant, les caristes se sont mis à deux pour vider. Autant dire que ça n'a pas trainé.

  Ensuite je me pose dans un coin de la zone industrielle, pour attendre du fret.

  Rien de bon au départ du 29. Finalement vers les 15h, je trouve deux lots à prendre sur Lorient, pour St Nazaire et Nantes. Etant donné que je dois recharger demain mardi à Nantes, c'est bon.

  Le problème c'est que le premier chargement se trouve dans un CAT ( Centre d'aide par le travail), ou un truc dans le genre. Dans celui ci, le premier jour ouvrable du mois, c'est fermé. Comme par hasard c'est aujourd'hui. Donc chargement demain.

  Résultat, je décroche ma remorque chez un gros transporteur complaisant de Caudan, mais qui avait l'air de faire la gueule, et je rentre à la maison en solo.

  Sur la route je surveille les prix des deux stations Elf. Le gas-oil a encore augmenté de 3 cents au litre. J'attendrais demain pour faire le plein.

 

 

 

Mardi 3 avril

Donc ce matin à 6h je me lève. J'arrive chez le transporteur pour récupérer ma remorque vers 7h20. Comme prévu le portail est fermé, il doit ouvrir à la demi. Juste le temps de prendre le café et c'est bon, je récupère mon bien.

  J'arrive chez le premier client. il est 7h55, ça ouvre à 8h. Enfin théoriquement, dans la pratique c'est 8h15. Ensuite je file charger mon deuxième lot et à 9h55 je pars. Je trouve le temps de faire mon plein en route. J'aurais du le faire hier, ça m'aurais fait gagner dix minutes, et surtout 0,5 cents au litre. Le prix a augmenté. Dur, dur la vie.

  En route au niveau de Muzillac, sur la voie express, j'entends un méga coup de klaxon. Je regarde sur la voie opposée et j'ai juste le temps de voir un Mercedes des transports Comte. J'ai pas eu le temps de répondre, mais je sais qui c'est, et le coeur y est.

  Pour bien faire je voulais vider à St Nazaire avant midi, donc pieds au plancher et je le fais, cooool.

  Ensuite je roule plus tranquille après le casse-croute. J'arrive chez le deuxième client, à Nantes, pour 13h20, ils ouvrent à la demi, mais il y a un camion Italien devant. Enfait il a deux palettes à vider, il parle un peu le français, donc on discute.

  Puis on attaque le gros morceau, un rechargement. L'adresse est à 500 mètres d'où je suis, mais la rue fait trois kilomètres de long et je ne vois rien.

  Enfin après une demie-heure de recherches et 1,5 kilomètre à pied, je touve enfin mon bonheur dans un hyper marché désafecté, dont les batiments sont loués à une vingtaine de petites boites.

  Ce qui est marrant dans l'histoire, c'est que c'est une boite anglaise, qui fait la logistique pour des camping anglais qui se trouvent en France. Bref hormis un type au bureau, tous les gars sont anglais. Ils me chargent du matériel de camping, pour leur dépot qui se trouve près de Béziers.

  Pour 16h je suis parti, avec 5 ou 6 tonnes de marchandises, mais complet et pratiquement que du vrac.

  Ce soir je suis à St Genis, près de Pons (17), avec 9h01 de conduite journalière, décidemment.

   Demain debout à 5h, je devrais pouvoir vider l'après-midi, et je dois recharger à Lamalou pour Tours.

 Chargement à Lorient

 Le camion italien

 Evidemment c'est près de La Rochelle

Mercredi 4 avril

A 5 h le réveil sonne, et hop, je saute dans le pantalon. Je vais prendre le café et un croissant tout frais, tout chaud (attention expression contradictoire). Et me voila parti.

   Je passe sans problèmes Bordeaux, avant les bouchons. Enfin sans problèmes si il n'y avait pas eu un porteur, un G270, en train d'essayer de me doubler du pont sur la Dordogne, à la sortie Porte d'Agen. Le gars n'avançait pas, mais il restait quand même sur la voie du milieu, à emmerder le monde.

   Bref vers les 9h, j'arrive à la dernière station avant Toulouse, où je fais une coupure. J'en profite aussi pour repérer mon chargement, à savoir un complet de bouteilles d'eau pour Tours. mais c'est à vider à 13h30 vendredi.

   Donc, j'arrive sans soucis à Servian, chez les Anglais pour midi et demi. Les gars sont là et ils me vident aussitôt. Eux aussi sont anglais.

  Vers 13h30 je suis prêt et j'entamme une montée vers Bédarieux. La route est bonne, mais il y a encore une citerne chargée qui m'emmerde un peu. Finalement je trouve dans le djebel, mon usine de flotte.

   En moins d'une heure les 26 palettes sont chargées, pour 24t500. A 15h30 je m'en vais. J'ai hésité entre passer par l'A7, ou par l'A20. Mais connaissant déja le bout Brive Limoges, je me doute que Toulouse Brive ce doit être pire encore. D'autant plus que j'ai une bonne charge au cul. Donc je passerai par Valence et St Etienne. Il y a 60 bornes de plus, mais la consommation n'en sera que meilleure.

   Je récupère l'autoroute à Béziers, où je vois deux camions de deux boites différentes que je connais. Mais pas leurs chauffeurs.

  Finalement, à bout d'heures, je m'arrête au niveau de Nîmes. Il y a un centre routier dans la ville, mais je n'ai pas envie de sortir de l'autoroute. Je profite donc pour essayer d'avancer mon rendez-vous de livraison, mais personne ne me rappelle, j'ai l'impréssion que je vais être
bon pour l'après-midi.

..

Dans le djebel au dessus de Béziers.

  Non seulement Total pollue nos plages, mais  encore ils nous emmerdent sur la route (humour breton).. 

Ce Lubac, m'a doublé comme un fou

Là c'est moi qui le double comme un fou.

Jeudi 5 avril

Bon, aujourd'hui, ce n'est pas compliqué comme journée.

   Je suis parti à 7h43 précise. Ce, après un café croissant gratuit. En effet j'ai donc pris mon petit dèj au bar de l'Autogrill; Il a fallu interpeller la serveuse, pour qu'elle me voie. Dans le genre endormie ou nounouille, ça se pose là. Bon ensuite pour payer, il y avait une petite file de personnes. Ceux qui arrivaient et qui voulaient payer avant, donc à chaque fois, il fallait que madame va faire les cafés un par un et allait chercher les croissants etc.. Et donc ceux qui ne voulaient que payer, comme moi. J'ai donc attendu quelques minutes, puis comme ça n'avançait pas je suis aller voir les journeaux. Au retour, ça n'avait avancé que d'une cliente, c'est tout. J'attends un peu et puis je me suis barré. La fille n'a rien vue, tant pis pour elle, j'étais de bonne volonté, mais il y a des limites.

  Donc ensuite, une petit arrêt à Mornas. C'est marrant de voir tous les drogués de la cigarette, dehors. C'est bien au niveau hygiènne de les faire sortir, mais comme ils sont à l'entrée, on est obligés de passer dans le nuage de fumée pour rentrer dans l'établissement.

  Je passe St Etienne juste avant midi et je m'arrête manger après.

   Petite halte à Moulins, où éffectivement le resto est fermé. j'ai pris quelques photos, comme preuves.

   J'arrive donc au centre routier de Bourges, vers 16h. La journée est déja finie. J'en profite pour me raser, et nettoyer la cabine.

   Donc pour livrer demain, la réception ouvre parait-il de 13h30 à 17h30, donc pas le choix. Enfin je me présenterais dans la matinée et on verra bien.

   Ensuite, je dois recharger dans la banlieue nord de Tours, donc ce n'est pas loin, mais il faut y être avant 15h30. Théoriquement, c'est bon, mais mieux vaut être vigilant.

 C'est bien là que l'on devait aller le 8 mai.

Où est la sécurité ici?

Dommage qu'il n'y a pas de parking PL chez ma "maitresse".

Vendredi 6 avril

Départ de Bourges tranquille vers 7h30. Le temps est au beau fixe, c'est super. Le week-end s'annonce bien.     J'arrive chez Auchan, vers les 9h30. C'est un fait, que la reception n'ouvre qu'à 13h30. Il me faut donc attendre. Enfin l'heure arrive, on est trois qui avons un RdV à 13h30, mais il y a assez de quais pour nous.Il faut là aussi se prendre par la main pour vider. Mais avec un transpalette électrique, il n'y a pas de problèmes. Comme cela n'était pas prévu dans le fax d'affrètement, ça fera l'objet d'une surfacturation d'office, on verra par la suite. Pour 14h20 je m'en vais. Direction le rechargement. Je prends un peu de gas-oil en route et l'usine où je vais est 500 m plus loin. C'est une fabrique de techni-fils.   

J'ai eu un doute affreux en arrivant, car le cariste me montre la feuille et me dit que c'était prévu pour mardi. En fait il a vu ensuite un de ses chefs et le chargement avait bien été avancé. Ouf!!    Donc la aussi, il m'a fallu charger les piles de 9 techni-fis, au transpalette, mais manuel celui-là. ça commence à faire un peu beaucoup de manutention. Vu l'heure et le fait qu'on était vendredi je n'ai pas cherché à discuter, et un peu d'exercice ne me faisait pas de mal. Mais les dernières piles, commencaient à être dures à pousser. La prochaine fois, il me chargera par les cotés, point à la ligne. Bon, il est donc 15h30, et je pars. Direction Angers, puis Nantes. En route un petit quart d'heure de coupure, pour finir les 45 mn. Puis quelques bouchons après Nantes. Décidemment beaucoup de personnes aiment la Bretagne pour passer le week-end. Pour 20h et des brouettes, je suis rentré à la maison.

..

Bouchons après Nantes

Il va être temps de nettoyer tout ça

Samedi 7 avril
Repos
Dimanche 8 avril
Repos
Lundi 9 avril
Repos

Mardi 10 avril

Ha la la, quelle journée!!!
Normalement je devais me lever à 6h ce matin. En fait étant réveillé à 5h30, je me suis levé à cette heure là. J'ai pu prendre mon temps. J'ai fait le plein de gas-oil en route, et je suis donc arrivé à Loudéac à 7h55. Le temps de prendre un café et demander où se trouvait l'usine, il était 8h15.

Il y avait un camion qui vidait et rechargeait avant moi. Donc je prends mon mal en patience. Puis 5 minutes après, un chef vient me voir pour me mettre sur un autre quai. Plus loin, mais ça me fait gagner du temps quand même. A 9h30 je partais dans le brouillard. Une heure après, j'arrive chez Ziegler à Ploermel. Il font la logistique de pièces automobiles. Je dois prendre 8 palettes pour Ford Angleterre et Allemagne, le tout à déposer chez Frans Maas à Nantes.

Donc je ne sais pas si cela venait de l'informatique ou quoi, mais j'ai attendu plus d'une heure pour avoir les papiers. Ensuite en trois coups de Fenwick et en cinq minutes ce fut chargé. J'arrive donc à Nantes pour 14h, et rien à signaler, le temps d'ouvrir les portes, c'était vide. Ensuite je vais du coté de Pouancé pour charger des dallages. Je ne traine pas, car la boite ferme à 16h30, j'y arrive à 15h45; Enfin dernier client, à Vern d'Anjou(49), il est 17h, mais eux ils ferment à 19h, il parait. 8 palettes et hop, route sur le 60.

Je prends l'autoroute à Durtal (49), et je m'arrête à Brou (28), au bout de mes 9h de conduite. Donc, demain, je vide à Beauvais (60) , et à Bury (60), c'est à coté. Normalement après je recharge par là bas pour Ussel (19) en Auvergne.

......

Paysage breton au lever du jour.

Pas moins de 8 tracteurs sur 50 km, les boules.

Mercredi 11 avril

Bon sang que j'ai mal dormi. je ne sais pas pourquoi, mais j'ai mal dormi. Un petit mal de dents, plus la hantise de traverser Paris à la mauvaise heure, je pense que c'est ça.

Toujours est il que j'étais prêt bien avant 5h00, mais il me fallait attendre la fin du repos de 9h.

En fait, j'ai passé Paris après 7h et les doigts dans le nez en plus. Je ne m'y attendais pas du tout.

Donc j'arrive vers 8h10 chez mon premier client. Je suis obligé de bloquer une petite rue interdite au plus de 10T, mais il n'y a pas le choix. Ensuite le deuxième client à Beauvais, un grossiste en produits alimentaires. Rien à signaler.

Puis je file à Ribecourt dans une usine d'engrais, du nom de " Seco engrais", et oui, c'est vrai. J'y suis pour 11h30. Mais il n'y a pas de commande pour le destinataire en question.donc appel téléphonique etc. On me sort un lot de deux clients dans le 19, je refuse, ce n'est pas çà. Du coup il est midi et je n'ai plus qu'à attendre deux heures. J'ai ma bouffe dans le camion, heureusement, sinon...    Enfin à 14h15 on m'a trouvé un lot pour un village près d'Ussel, Sornac. Mais il faut y aller par des petites routes. Je vais m'amuser avec mes 25 tonnes. Enfin, on verra bien.

Pour 15h je repars et je passe Paris au début des bouchons, il est grand temps de foutre le camp. Petite pause à Dourdan, histoire de se remettre les idées en place et organiser ma journée de demain.

Donc ce soir je suis au centre routier d'Orléans. on y mange pas trop mal, mais la salle est bruyante, les tables sont trop resserrées, et je l'ai déja remarqué ailleurs, les routiers sont sans gène, car ils fument dans une salle de restaurant. Bref une mentalité de cons, exactement celle que l'on peut trouver sur la route. Moi d'abord, les autres on s'en fout. Je suis venu pour voir, et surtout pour me laver, mais je regrette un peu de ne pas être resté sur l'autoroute.

Donc pour demain, une fois vide, je ne sais pas à qu'elle heure, je dois recharger à Egletons pour la Bretagne. Mais on n'y est pas encore.

Une seule solution, on bloque tout pour vider

C'est à Paris, évidemment

Jeudi 12 avril

La remorque de Duduche

Séquence émotion, aujourd'hui.

Donc debout à 5h, pour l'ouverture du bar du centre routier.Puis je prends la route, j'ai des petits yeux, je suis crevé, enfin, fatigué.

Peu après Chateauroux, je roulais à 85 / 90, et je rattrape un camion transportant des bouteilles de gaz industriels. Je le double sans problèmes, appels de phare, merci, toi aussi, et je continue.

Quelques minutes plus tard, je regarde dans les rétros, et je vois le camion me coller au cul en faisait des appels de phare. Ca m'inquiète tout d'un coup, roue crevée? fuites d'engrais? tout les risques possibles me passent par la tête. Qu'est ce qui va me tomber dessus encore? D'autant plus qu'on arrive en vue d'une station et je le vois avec son clignotant à droite. Donc j'arrête aussi avec la trouille au ventre de ne pas savoir quel problème je vais encore avoir.

En arrivant sur le parking, je vois mon Zippo qui attendait. Mon sang n'a fait qu'un tour, et m'a soulagé . Et si c'était Duduche avec son camion de bouteille de gaz? En effet c'était lui. Donc café, photos et discussion. Super les gars, ça réveille.

La veille au soir, j'avais vu sur un post que Duduche descendait entre autre sur Argenton sur Creuse, mais en fin de tournée, donc en fin de journée. Dans la pratique, il a pris sa tournée à l'envers et donc j'ai pu le voir le matin.

Dans l'histoire, j'arrive vers 13h à Sornac (19), j'avais appelé le paysan, qui est venu à ma rencontre. On a vidé les big-bags et pour 14h j'étais enfin vide.

Je devais recharger à  Egletons, mais dans la matinée, le chargement avait été annulé. Donc à 15h j'ai pu avoir un autre chargement, mais à prendre à Brive pour Bordeaux demain à 7h. Moi qui comptais passer une nuit complète tranquille, c'est baisé. Demain debout à 4h30.

Donc ce soir je suis près de Périgueux, sous la pluie. Je vide demain, et je recharge dans le 17 pour rentrer. Je ne marque pas où je charge, on ne sait jamais par superstition, mon chargement serait capable d'être annulé encore.

..

Paysages d'Auvergne

Enfin je les vide les big-bags.

L'accès à la ferme n'était pas évident.

Vendredi 13 avril

Debout à 4h30, toujours sous la pluie, qu'est ce que c'est désagréabe quand même. On ne connait pas çà en Bretagne.

Donc je file vers Bordeaux. N'ayant pas le N° de la rue, je passe devant mon client, sans m'en apercevoir. Il faut donc faire demi-tour. Ce n'est pas facile, il se trouve en ville près du marché de Brienne, c'est un grossiste en produits de bricolage. Mais comme il y a peu de circulation, je me démmerde quand même. La cour est ouverte, il est 6h35. Mais à priori, l'embauche se fait à 7h. Avant 8h je suis vide, je me dépêche de sortir du quartier. mais contrairement à ce que je pensais, ça roule bien, voire très bien.

Je prends la nationale pour aller à St Genis de Saintonge(17), (c'est le lieu de mon rechargement). C'est maintenant interdit aux poids-lourds sauf livraisons.  C'est un peu mon cas, puisque j'en profite pour "charger" deux pains au chocolat et une baguette dans une boulangerie.

L'usine de matelas où je vais se trouve juste à coté du mythique relais routier où j'avais mes habitudes. Donc je suis obligé de prendre un café en passant.

Petite usine où je suis à 9h30. J'en ressort à 12h45. C'est le patron qui a chargé seul. Je lui ai bien proposé mon aide, mais il a gentiment refusé, car seul ça va plus vite pour charger et contrôler les références. Il a mis des grandes, très grandes palettes et bouché les trous avec du vrac.

Très gentil quand même, il m'a expédié au début chez la secrétaire pour qu'elle me fait un café. Mais un café ça prend un quart d'heure, c'est tout.

Bref après je m'en vais toujours par la nationale comme je l'avais prévu. Au péage de Rochefort, on est obligé de prendre le petit bout d'autoroute, qui ne coûte pas cher mais qui fait gagner du temps, pour contourner la ville. Je m'arrête faire une pause de 30 mn, nouvelle règlementation oblige, et je me fais mon repas.

Puis la route me tends les "bras", direction la maison. Mais il y a de la circulation, d'autant plus que des camping-car nous font chier. Ils n'ont pas la "fierdetreroutier attitude", eux. C'est 60, 70 pas plus, les autres démmerder vous à doubler.

Je m'excite tout seul dans ma cabine, si bien que je sens les tremblements précurseurs d'une crise de diabète. Je m'arrête à St Jean de Beugné (85), je sors mon matériel médical, et je prends mon taux de je ne sais quoi, après la piqure pour avoir la goutte de sang. Résultat, 45 ou 0.45 pour les connaisseurs. Le mini étant de 75 ou 0.75. Donc relaxation et surtout manger du sucre, jusqu'à la fin de la période. Ca fini par être écoeurant, mais pas le choix.

Bon après je m'enquille quand même l'autoroute jusqu'à Nantes, tant pis, au diable l'avarice. Cela me fera gagner une heure de conduite. Car en arrivant, à la maison, je dois "prêter" mon reste d'heures de conduite journalière à mon fils pour qu'il puisse rentrer du Havre ce soir.

Vers 17h30 je suis enfin at home, ça fait du bien quand même.

Comme le mien, mais ce n'est pas le mien.

A Marans (17), vous avez vu une interdiction, vous? Pas moi.

Relais à St Jean de Beugné (85).

Samedi 14 avril
Dimanche 15 avril

Lundi 16 avril

Ce matin, c'était debout à 6h. Petit dèj tout seul, puisque ma femme dormait encore. Je pars vers 6h45. Je fais mon plein à la Elf de Theix.

   J'ai failli faire du container ce matin, mais heureusement, ça ne c'est pas fait. Heureusement, car mon gars a été à l'hôpital hier matin dimanche, aux urgences, suite à des vertiges dus à son accident. Cela arrive de temps en temps, pourquoi? On ne le sait pas. Si ce matin, il n'était pas capable de partir avec sa boite, c'est moi qui m'y serait collé, vu les impératifs qu'il y avait. Heureusement pas de coup de téléphone, et c'est tant mieux.

   J'arrive donc à Pluméliau près de Pontivy pour 8h10 environ. Mon arrivée était attendue, c'est déja une bonne chose. Par contre, pas de bonjour. Je me mets à quai et un seul gars me vide. On ne peut pas aller dans l'entrepôt voir ce qui se passe, car toutes les portes ont un digicode. Donc j'attends dans le camion.

   Vers 10h45, cela faisait un bon moment que je n'entendais plus bouger dans la remorque. Du coup, j'ouvre un des cotés et je m'aperçois que la remorque est vide. Personne n'est venu me le signaler. Je n'aurais pas ouvert, je serais encore à attendre au quai.

   Ensuite je vais au bureau pour les papiers, et pas de réponse à mon "au revoir". Donc il est bon que vous sachiez que ces aimables personnes impolies travaillent chez " Pontivy Entrepôt Services", à Pluméliau. Sans doute des gens qui travaillent par obligation et non par plaisir.

    Ensuite je me prends par la main et je vais à Montoir de Bretagne près de St Nazaire(44). Dans une des usines d'engrais qui se trouvent sur le port, je charge de l'engrais pour Rodez (12). J'ai 25T400 à prendre, moitié en big bags, moitié en palettes. Mais une fois sur place il manque une palette. Donc cela fera moins lourd.

   Puis je prends la route, il est près de 15h30. Finalement j'opte pour passer par Bordeaux et Toulouse, plutôt que Limoges, Brive et tous les chemins de terre du Macif Central. Ca me rallonge de 100 bornes, mais je suis sûr d'être au moins en sécurité par là. J'ai quand même 24 tonnes et pas de ralentisseur.

   Le temps est beau, la mer est belle, que demander de plus. Ce soir je suis à St Genis (17), et demain c'est 5h debout.

  Pour charger de l'engrais, il faut surtout bien se baisser devant le guichet.

Mardi 17 avril

Une fois de plus, le réveil est matinal, 5h. Je vous passe les détails, le café, la pissette, le coup de flotte sur la figure, et me voila parti dans le brouillard.

   En effet, ce matin il y a du brouillard, je roule donc à 70, environ. Je prends l'autoroute à Mirambeau, direction Bordeaux. En arrivant sur cette ville le temps se lève un peu.

   A la levée du jour, le temps est couvert, gris, avec toujours une brume de fond. Mais ça roule bien quand même.

   Je fais une coupure de 45 mn sur l'aire de Fontenoy, avant Toulouse. Je vois la même remorque que Pomme, mais ce n'est pas son tracteur, et c'est un homme qui conduit. C'est moins intéressant.

    Après Toulouse j'attaque le dur, Direction Albi. Il y a de l'autoroute, mais avec ma charge, c'est raide. Puis direction Rodez. L'affaire se corse, ce n'est  plus que de la nationale et franchement ce n'est pas terrible. Le brouillard est retombé, ce qui n'arrange rien.

   Enfin j'arrive chez mon client, une coopérative pour midi pile. Les gars recommencent à 14h. Je m'en doutais, mais bon c'est comme çà. J'ai mon casse-croute, je m'en fous.

   A 14h, ils se mettent à deux pour vider. Autant dire que ça n'a pas trainé. C'est bien dans un sens, car je vais charger près de Decazeville, des produits du batiment sur palettes. Pour Jaunay-clan près de Poitiers (86) et pour La Roche sur Yon(85).   J'ai juste 40 bornes à faire et c'est disons sur la route du retour. Justement celle que je voulais éviter hier.

   A la sortie de Rodez, je tombe sur un contrôle DRE. Merde, il ne manquait plus que ça. La contrôleuse, est une femme, jeune et très sympa (Céline, je l'ai vu sur son tampon). Elle a pris ma carte conducteur pour l'analyser dans son fourgon. Il n'y a pas d'infraction. J'en ai profité pour lui demander si elle avait un papier sur les nouveaux horaires de conduite. Du coup elle est retournée en chercher. Pendant ce temps le flic de service est resté avec moi discuter. Sympa, lui aussi, il a de la famille à Séné en Bretagne. Me sachant à mon compte avec mon fils, on a discuté du boulot, les charges, le gas-oil etc. Puis il a plaisanté en regardant arriver la fille sur le fait qu'elle peut courir, car elle est jeune et elle revient de vacances. Ha!!!   s'ils étaient tous comme ça.

   Bon j'arrive donc pour charger. Un autre camion était juste devant. Je n'aurais pas eu de contrôle je passais en premier. Mais c'est la vie.  Le temps de tout mettre, avec des palettes de toutes les tailles, je repars vers 18h, et avec ... 25 tonnes.

   Moi qui comptais aller au centre routier de Limoges, c'est baisé. Un chauffeur qui était là bas m'a conseillé de sortir à Masseret sur l'ancienne N20, pour trouver un relais.

   Bon j'attaque la route, tranquille. Mais à Figeac, au détour d'une rue je me fais piéger par une grande côte. Je ne descends pas assez de vitesses à la fois, et je me trouve planté en bas. Démarrage en première grande. Les voitures s'accumulent derrière. Je passe en deuxième grande, loupé. Re-planté.
Du coup, ne voulant pas fusiller l'embrayage, je monte jusqu'en haut en première, soit 200 mètres.

   Dans l'ensemble cette route n'est pas si terrible que je ne le pensais, mais bonjour la consommation. Et j'ai bien l'impréssion qu'il vaut mieux passer par Toulouse.

   Donc je suis ce soir au fameux resto. Rien à redire sur la bouffe, et le reste. Mais ce qui devient pénible, c'est de bouffer de la fumée de cigarettes à table et de supporter le vacarme engendré par les gueulards qui racontent leurs exploits. Y en a marre. Je comprends ceux qui mangent au cul du camion, ils ont bien raison.

...

Paysages de là bas.

Ma contrôleuse va analyser ma carte

Entre Toulouse et Albi.

Entre Albi et Rodez.

Vues de Rodez

Descente à Rodez

Mercredi 18 avril

Après une bonne nuit de sommeil, je me suis levé à 6h. Ma journée d'aujourd'hui a été tellement longue, que ce lever entre Brive et Limoges me parait loin, de ce soir.

   Donc je pars vers 6h30. La route n'est qu'une succéssion de montés, de descentes, de virages. C'est pénible avec 25 tonnes. De plus il y a du brouillard encore. Comment prendre de l'élan en descendant une côte, quand on ne voit pas ce qu'il y a en bas? Du coup, on se retrouve à ramer pour la remonter l'autre coté.

   Après un arrêt café en route, j'arrive chez mon client près de Poitiers pour 9h30. Impec, le temps de vider et de contrôler toutes les références, je repars vers les 11h.

   En arrivant à Mauléon, je prends un peu de gas-oil dans un superU. Pas de trop vu le prix. Mais comme je ne sais pas où je vais après, je ne remplis pas le réservoir.

   Puis j'arrive chez mon deuxième client, près de la Roche sur Yon, il est plus de 14h. Idem, une fois vide, contrôle des palettes. Puis attente du fret. Le hasard fait qu'arrive à ce moment un gars de mon coin que je ne vois pas souvent, un qui est célibataire, à son compte et qui part pour deux ou trois semaines en général. Un ravagé de Scania. Mais qui est déçu de sa nouvelle aquisition, un 470 topline d'occase. Payé très cher et avec qui, il n'a que des emmerdes. Il paraitrait que ce sera son dernier Scania .

   Bref on passe une demi-heure à discuter et ayant trouvé un lot à prendreà St George de Montaigu, je me dépêche. Pour 17h15, je suis chargé. Ce sont des pierres sur palettes, pour la banlieue d'Orléans. Cette fois-ci, j'ai 24 tonnes, mais comme la charge est compacte et le centre de gravité est bas, ça roule bien.......... une fois lançé.

   De ce fait, ce soir je me trouve entre Cholet et Saumur, pour satisfaire les 11 heures de coupure. Demain debout vers 6h. Et je vais essayer de vider avant midi.

Dans le Limousin.

Futuroscope à Poitiers.

Jeudi 19 avril

Encore une bonne journée. Donc réveil à 6h, café, truc machin, bidule, comme d'habitude et comme tout le monde ou presque. Je prends donc la route direction Tours, puis Orléans par l'autoroute. Grâce au GPS, je trouve mon client les doigts dans le nez. Je ne l'aurais pas eu, je serais encore à le chercher (j'exagère un peu, quand même).

Donc c'est un magasin de matériaux classique, où le client est roi et prioritaire.Malgré cela je suis prêt à partir pour 11h. Entre temps le contact que j'avais pour recharger à Sully sur Loire, c'est confirmé. Donc je vais là bas prendre des plaques de contreplaqué. J'arrive pour midi dix. Pas un seul camion devant moi, pour charger. En cinq coups de Fenwick, j'ai mes 21 paquets, sur 5 rangées. Mais il me faut bien une heure pour sangler, bien ajuster les sangles des deux cotés etc...

Pour 13h je sors de l'usine et je vais sur le parking pour ouvrir les deux boites de paté Henaff et les deux boites de riz au lait Mt Blanc. Mes deux péchés mignons. Ca dure depuis près de 25 ans ça, mis à part le riz dont la production avait été arrêtée il y a quelques années suite au rachat par Nestlé, mais qui a repris bizarrement l'année dernière. Je ne devais sans doute pas être le seul consommateur à leur envoyer un courrier. Donc direction la Bretagne profonde, car je vide à Landivisiau près de Brest. D'orléans je prends la nationale pour rejoindre Le Mans. Je fais une coupure d'une heure sur l'aire de Sargé et j'en profite pour manger. Ensuite je prends la nationale en direction de Laval, pour aller dormir dans un relais routier.

Sur la route il y a plein de motos qui roulent en direction du Mans. Dont quelques trous du cul, et le mot est faible, qui viendront encore se plaindre qu'ils ont eu des accidents. J'en profite pour le dire haut et fort, et je suis bien plaçé pour le dire, car de la moto j'en ai fait et
j'en ferais encore: Ce sont à cause des abrutis de ce genre que le code de la route devient de plus en plus restrictif. Il en va de même pour certains routiers et automobilistes. Les bons payent à cause de ces merdeux.

http://www.dailymotion.com/video/x1rucu_1001537

Bon je vais aller dormir, ce n'est pas un site de motards ici.

Clin d'oeil à Drazyck

Vendredi 20 avril

Debout à 5h, cela devient une habitude. Après le café, je prends la route en direction de Laval. A la première occasion, je récupère l'autoroute. Ce afin d'éviter de perdre mon temps et mon chargement dans les multiples rond-points de cette ville.

   Je passe Rennes sans encombre, et ensuite j'ai le droit, tout en roulant d'assister à un beau lever du jour et du soleil sur la lande bretonne. Ce sont des choses magnifiques qui valent bien le fait de se lever de très bonne heure. J'en déduis donc, qu'il n'y a que les poètes et les amoureux de la nature qui se lèvent de bonne heure.

   Voulant faire une coupure avant d'arriver chez mon client, et par la même occasion, ne voulant pas rentrer à vide, je m'arrête à Beg Ar Chra, à Plounevez Moëdec. C'est la Bretagne profonde. Un lieu mythique qui avait plus à Phil 24+2, lors de son passage dans notre pays.

   J'en ai profité pour faire quelques photos (avec autorisation), des insignes de vieilles marques de camions.

   Ensuite j'arrive donc chez Vezo à Landivisiau. Je connaisais déja pour y avoir livré des ardoises d'Espagne, il y a quelques années. Il est alors 10h30.

   Comme dans tout magasin de matériaux, le client est roi et le transporteur est un con. Les caristes font les clients en priorité. Ce qui fait que j'en sort pour midi pile.

   N'ayant pas envie de manger au resto, ce qui m'aurait obligé à faire la sieste l'après-midi, je file direct à Carhaix Plouguer, où a lieu le festival des  "vieilles charues", tous les ans. Cette fois-ci, ce n'est pas pour la musique que je m'y rends, mais pour charger un complet de cartons d'emballage pour une biscuiterie de la région de Nantes.

   Ca traine un peu, mais pour 15h je repars avec 5 tonnes, autrement dit presque rien vu les tonnage que j'ai eu depuis lundi.

   Il fait beau et chaud, je suis crevé et j'ai envie de dormir. Donc je rentre vite fait, une douche et au lit.

   Le moral est bon, mais le week end va encore être chargé, d'ailleurs je viens d'apprendre que j'ai la pelouse à tondre, ça y est ça commence la saison. Vivement la fin de l'année dans la mesure où nos projets se réaliseront, car souvent j'ai de plus en plus marre non pas de faire la route, mais des gens qu'il y a dans ce milieu. Des sourires par devant, et par derrière des sournoiseries, et des vacheries.

Passage d'un pont à St Brieuc

Pose à Beg ar Chra

Ca n'a même pas bougé. je suis fier de moi.

Samedi 21 avril
Dimanche 22 avril

Lundi 23 avril

Ce matin je suis parti vers 8h40. Au départ, je voulais partir plus tôt et prendre le temps de faire laver mon camion en route. Mais comme je dois recharger à Angers et livrer ce soir près d'Evreux, avec un RdV à 23 h. Je fais gaffe à ne pas être niqué par l'amplitude.

   Au centre Leclerc de Pontchâteau je fais mon plein. Enfin, le prix du gas oil a baissé un peu. Il était à 0.989€, c'est toujours ça de gagné. Donc j'arrive sans problème chez mon client près de Nantes. Il faut se mettre à quai et comme il y a un transpalette électrique sur le quai, on me demande gentiment de sortir les palettes. Je voyais le coup venir. Donc je ne dis rien et j'obéis. Je marque bien et je fais signer dans les cases adéquates que c'est le chauffeur qui a vidé son camion. Car maintenant, c'est décidé, je vais leur expédier une facture d'une heure de main-d'oeuvre. Sera t'elle payée ou pas, on verra, mais il n'y a pas de raison de leurs faire des cadeaux, et de plus ce serait bien, si ça remurait un peu la merde dans les usines.

   Donc ensuite, il est 11h15, et je m'arrête prendre un café en route. Je prends la nationale jusqu'à Ancenis puis l'autoroute obligatoire, jusqu'à Angers.

   Une petite heure pour charger, ce que je pense être, des phares de voitures. Un complet pour 2t5, impeccable.

   Puis j'hésite sur les différents itinéraires à prendre. Du coup je reprends l'autoroute jusqu'à Alençon, puis la RN 12 jusqu'à Dreux. Puis des petites routes de campagnes pas très larges. A 5 km de l'usine et donc de Breuilpont (27), il y a un pont à 3m90. Je n'insiste pas, d'autant
plus qu'il y a une déviation poids lourds.

   Un peu perdu en arrivant dans le petit village, je m'arrête dans un bistrot prendre un autre café et demander mon chemin. Pour 19h15, je suis à l'usine Valeo.

   Il y a deux camions à quai, mais il va me falloir attendre les 23h. Manifestement, dans cette boite, ils ne sont pas violents non plus. Qu'est ce que c'est pénible de voir çà.

   Un jeune de la région, qui vidait, m'a indiqué où se trouvait deux relais routiers pas trop loin. Mais je ne sais pas quand je serais vide. La limite de mon amplitude est à 23h40. J'ai bien peur qu'elle va être dépassée. Normalement on n'a pas le droit de dormir dans la cour. On verra bien.

      J'arrive même à doubler des frigos

Mardi 24 avril

Donc hier soir vers 22h, j'ai été voir le gars de permanence. Je lui ai expliqué mon problème d'horaire et il m'a dit que cela ne le dérangeait pas que je reste sur le parking. Il m'a alors dit de me mettre à un quai. Il restait un camion espagnol à vider avant.

   En fait il a commencé à me vider à minuit, et fini à 1h du matin. J'avais enlevé ma carte du mouchard, ce qui fait que j'ai pu sortir du quai pour faire les 20 mètres afin de me ranger pour dormir.

   Donc à 7h debout, je prends un café dégueulasse à la machine et je reprends la route. Je m'arrête au premier relais indiqué hier soir, afin de prendre un vrai petit dèj.

   Puis je cours, je vole chez mon client qui se trouve à Bray et Lû, un petit village perdu de l'autre coté de la Seine. Je charge là bas des gouttières en zinc. Exactement la même chose que j'avais chargé à Figeac la semaine dernière. D'ailleurs c'est la même usine. Enfin la même société. Par contre cette fois-ci je n'ai pas 24 tonnes, mais 12, c'est déja mieux.

    Ayant chargé pour Vannes (56), je prends le chemin de la maison, il est alors 10h30. Je me plante un peu pour rejoindre le carrefour de Nonencourt.
Ensuite je connais.

   Direction, Alençon, Mayenne, Laval. Puis coupure, j'en profite pour démoustiquer une ènième fois ce pare-brise tout dégueulasse. Puis je reprends la route, Rennes et mon petit chez moi.

   Pour 17h30 je suis rentré. C'est super, au moins ça coupe la semaine.

.....


La vacherie, un feu rouge en milieu de côte /    Les tchèques ont les moyens maintenant.

 

     L'entré de l'usine de zinc est sur la gauche, si, si.

  Paysage de la vallée de la Seine.

       Franchissement de la Seine.    

Mercredi 25 avril

Ce matin c'est relax. Je pars à 8h00 bien tassée. Puis je vais vider à Vannes. Rien à signaler, si ce n'est qu'il pleut. Ben oui ça arrive de temps en temps.

   Après un coup de fil à Turbo, à qui je n'avais pas répondu hier, je recherche un peu de fret. Je trouve donc un lot de 24 tonnes d'engrais de St Nazaire pour un village entre Limoges et Brive.

   Je me pointe donc pour midi et demi. Le temps de faire la queue, je mange mon casse-croûte. Quand ce fût mon tour, ça été vite fait. Douze palettes de 2 tonnes, mises deux par deux, il n'y en a pas eu pour dix minutes.

   Vers 13h40 je repars, replein de gas oil à Leclerc, car c'est manifestement le moins cher. Puis direction Nantes et Cholet. Après cette dernière ville, je m'arrête pour une coupure d'un quart d'heure. J'en profite pour prendre un café et pour téléphoner à droite et à gauche. Pas au centre, car c'est Bayrou qui est là. (Oui je sais ma réflexion est nulle, mais elle me fait rire quand même).

   Encore un grand moment de nostalgie entre Bressuire et Poitiers. Je me revois 34 années plus tôt avec ma 125 Honda aller à l'école de routiers à Poitiers. Que de chemin parcouru depuis ce temps. Je n'aurais jamais imaginé cela. Ca me fait tout drole de me rappeler tous ces souvenirs. C'est une impréssion bizarre. L'impréssion d'une chose que l'on est sûr de ne jamais revoir. Je ne sais pas expliquer cela, je subis.

   Bon il me faut encore couper une demi-heure, et j'arrive alors au centre routier de Limoges pour 20h. Il était temps, car il n'y a pour ainsi dire plus de place de parking.

   Pour demain, je vide. Après, je n'en sais rien. J'ai des filons, mais rien de sûr ce soir.

     2 km après la maison, ça commence les tracteurs.

La route de Poitiers, une grande ligne droite.  

Début du 86

Jeudi 26 avril

Donc ce matin je suis parti du centre routier de Limoges vers les 7h30.

   Il faisait beau. Avec mes 24 tonnes, les descentes s'éffectuaient à la vitesse express, mais pas les montées. Dieu, qu'il y en a beaucoup par là, et des raides.

    Finalement je prends la sortie 42, et les petites routes de montagnes, pour arriver à Lubersac. Une fois dans le village, je me suis fié à mon gps, et j'ai bien fait. Je suis donc arrivé devant chez le client, un petit négociant en produits d'agriculture.

    J'ai hésité à rentrer vu la grandeur de sa cour. Mais ne voyant rien d'autre autour, je me suis dit, que ça ne peut être que dedans. Je remonte dans mon camion et je rentre. Manifestement, je ne pourrais pas faire demi-tour. Le type qui m'attendait, car j'avais téléphoné hier, me dit qu'il fallait aller à un autre hangar à 100 mètres plus loin. Donc marche arrière pour revenir sur la route. Etant donné que je suis rentré, je dois pouvoir sortir. C'était juste mais c'est passé. Par contre les pneux de la remorque ont fait un peu "la gueule".

   Le temps que je débâche, le gars arrive avec un Manitou et en un rien de temps il m'a vidé çà.

   Ensuite et c'est là que l'affaire se corse, je ne savais pas où je rechargeais. J'ai donc appelé mon affréteur habituel du coin qui n'avait que un lot au départ de Brive pour deux clients dans la banlieue nord de Paris. Ca  ne m'enchantait pas du tout, car je voulais être rentré avec la remorque vide vendredi soir, afin de l'envoyer chez Locafroid.

   Après discussion, je refuse le lot et je leur dis que je cherche ailleurs. Ce que je fais. D'ailleurs je trouve un Limoges Nantes, puis un St Etienne (44), pour Vannes à faire vendredi.

   Entre temps mon affréteur de Brive me rappelle car il avait un lot pour moi . Mais c'était trop tard, je volais de mes propres ailes.

   Donc, j'ai rechargé dans l'après midi, en plein soleil. Quand je suis remonté dans le camion, la température était de 31°5. J'ai mis la clim vite fait.

   Puis route habituelle vers Poitiers. Ce soir je suis dans un relais sur le bord de la voie express entre Cholet et Nantes.

    Je suis en train de m'organiser pour la semaine prochaine, et aussi de préparer ma prochaine chronique qui aura comme sujet: Ma nouvelle expérience du transort routier  depuis le mois de septembre. Bref la semaine prochaine, je dois la passer au Havre, afin de voir d'éventuels futurs clients. Mais je vous en dirais plus en temps utiles.

   Admirez la souplesse du chassis, on dirait du "made in China"

    Un camion turc

 

Pause café en musique (bêlements).  photo floue mais c'est une 500.

  Il fait un peu chaud quand même.

Vendredi 27 avril

Donc après une nuit au calme, je suis réveillé par les bruits de camions voisins qui s'en vont. A 6h30 je me lève.     Un peu avant 7h je pars, le temps est sec, mais il y a du brouillard. Evidemment il y a un bouchon à l'entrée de la ville de Nantes. Vu que je prends le périph sud de la ville, je ne suis pas trop embété quand même.    

Mon client, est un dépot Chep tenu par les Tps Le Roy. La même boite avec laquelle on faisait du frigo au mois d'octobre. mais cette succursale de Nantes, je ne la connaissais pas. Il a fallu "fouiller" dans le brouillard.    

Une fois sur place, il n'était pas encore 8 h. On ne peut pas dire que les gars là bas sont aimable. Ca devient vraiment pénible se manque de politesse des nouvelles générations. Enfin au bout de 20 minutes, on me vide enfin.    

Je repars vers 9h toujours dans le brouillard. Mais j'ai l'avantage de connaitre le terrain. Direction St Etienne de Montluc, sur la route de Vannes. Je charge dans une base d'hyper marché de tonton Edouard.    

Le gardien, était un peu perdu, ne sachant pas où je devais aller, ce qui m'étonnait quand même. Bon suite à quelques recherches je me retrouve à quai avec une rangée de 31 palettes à charger. Ici c'est le chauffeur qui charge. C'était prévu lors de l'affrêtement, chose qui est rare. Le prix de transport est en conséquence, de l'odre de 1.80€ du km, donc rien à redire si ce n'est qu'à ce prix là je ferais bien mes 3 000 km par semaine.    

Mon soucis vient du fait que pour charger il me faut prendre un transpalette électrique mais autoporté. Je n'ai jamais conduit ce genre de bestiole. Mais n'étant je le pense pas plus con qu'un autre je me lance. Gros souci, le guidon marche à l'envers. Il faut donc le tourner à droite pour aller à gauche. Pas compliqué mais il faut s'y habituer. Sinon, le matériel étant en bon état, j'ai pu me charger sans rien casser.    

Après être parti, j'arrête au relais du Tillon, afin de faire laver mon ensemble. Puis j'en profite pour manger et j'arrive tranquillement à 13h55 devant les grille du Leclerc de Vannes.     A 14h j'entre, me mets à quai et aussitôt deux mecs du magasin vident mon camion.    

Un peu plus tard, sur le chemin du retour, à l'occasion d'un arrêt café, je fais des photos de ma remorque. Car dès lundi je la renvoie au centre Locafroid de Rennes. Pour l'instant je ne vais pas en avoir l'utilité, et elle est aussi bien là bas, elle me gènera moins qu'à la maison.

  Brouillard sur Nantes

   Belle vue de la ville de Nantes, du haut du pont de Cheviré.

Samedi 28 avril
Dimanche 29 avril
Lundi 30 avril