Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2007

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Dimanche 1

 

Lundi 2
 

Mardi 3

Tout d'abord, cette semaine, il n'y a pas de photos. La cause est que nous sommes arrivés de vacances lundi soir, et que je n'ai pas eu le temps de vider l'appareil dans l'ordinateur. Dès le lendemain matin, je repartais au boulot. Ce qui est dommage, car j'aurais eu quelques beaux clichés à prendre. 
   Bon, et bien il faut recommencer le boulot. Normalement ce devait être une journée tranquille. En fait, j'ai récupéré mon tracteur, ma remorque et vers 9h30, je suis allé à Montoir de Bretagne (44), pour récupérer un container vide. Ensuite, il fallait aller à Dol de Bretagne (35), de l'autre coté de notre pays. Deux bonnes heures et demie de route. Le temps de trouver, je suis arrivé pour 13h. le RdV étant à 13h30, c'était bon.   

A l'heure dite, je me mets en place et je charge des boyaux dans des fûts en plastique. Le container étant normal, donc pas en frigo, je me demande dans quel état la marchandise va arriver à destination. Mais ce n'est pas mon problème.    Pour 15h j'étais chargé, puis il a fallu attendre le vétérinaire. A 15h30 je partais enfin.   

Je ne me suis pas arrêté en route et trois heures plus tard j'entrais au terminal de France au Havre.    Le temps de vider le container et en reprendre un autre sur place, à 19h45 je ressortais de là. Je voulais aller manger au centre routier, et évidemment, le pont rouge barrait la route. il est pénible ce pont, c'est souvent qu'il bloque la circulation.   

J'ai donc repris un container pour vider à 8h demain matin à Bagnolet, dans le 93. Le problème, c'est que c'est de l'autre coté de Paris.  Vu les heures de conduite, il me reste deux heures à rouler. Mais si je mange et je reprends la route, je perds encore les 45 minutes durant lesquelles j'ai mangé. Au niveau du temps de repos de 9h, si je dors ici je repars à 5h, et j'arrive sur les coups de 8h à paris, en plein dans les embouteillages. D'autre part, il est hors de question que je vais ce soir devant chez le client. Si c'est pour me faire dévaliser dans la nuit, non merci.    Finalement je reste au centre routier. Demain je fais l'ouverture à 5h pour le café. Ensuite j'irais direct chez le client. C'est la seule solution pour respecter les heures. Je perds deux heures de conduite sur la journée de demain, mais comme je ne sais pas ce que je ferais.....

Cette semaine il n'y a pas de photos pour la raison simple, que je n'ai pas eu le temps de vider l'appareil lundi soir. Je m'en excuse.

Mercredi 4

Donc ce matin, je me suis présenté au bar du centre routier à 5h pile. Juste au moment où ça ouvrait. Puis je suis revenu au camion, juste pour attraper une petite averse.     Ensuite démarrage, direction Rouen et Paris par l'autoroute. Quelques dizaines de kilomètres avant Paris, il y a une autoroute qui coupe la banlieue, direction Porte Maillot. Elle m'aurait bien intéressée, mais elle est à péage et relativement chère. Près de 30 € je crois. Donc je continue comme dans le temps direction le tunnel de St Cloud. Il y a des bouchons, mais ça roule pas trop mal quand même, vu qu'il est 8h du matin.   

Arrivé au périphe, je prends par en bas. J'ai eu le nez creux, comme on dit, car ça a bien roulé jusqu'à la porte de Bagnolet. Donc près de la moitié du périphérique. De la sortie, je n'étais pas loin de chez mon client. Je me suis guidé avec le Gps. Mais il me fallait aller dans une petite rue à sens unique. J'ai fait deux ou trois fois le tour du quartier pour pouvoir y rentrer, mais j'ai réussi à me faire bloquer dans une autre rue parallèle, par un porteur qui livrait de la farine dans une boulangerie. Là j'ai perdu vingt minutes. De dépit, je me suis arrêté sur le boulevard, et j'ai été voir mon client à pied.   

J'ai bien fait, car pour pouvoir livrer, ils barrent la rue en bas et il faut faire une maneuvre sur le boulevard de façon à reculer dans le sens interdit en marche arrière. C'était facile, mais le problème, c'est qu'il y avait des voitures garées n'importe comment. Enfin, j'y suis arrivé quand même.    Le client en fait se composait d'un couple de la cinquantaine et d'un jeune d'une bonne vingtaine d'années, ainsi que d'une adolescente. Une fois les premiers cartons sortis, le jeune et sa mère étaient dans la remorque à faire les palettes, la fille scotchait les cartons et le père était en bas pour récupérer les palettes. J'aurais bien donné un coup de main pour avancer les choses, mais cela ne servait à rien. Je restais malgré tout à l'arrière pour aider à pousser les palettes ou pour bricoler.   

Vers la fin de la remorque, la mère a reçue des cartons sur la tête. Du coup elle est descendue et j'ai pris sa place. Ca fait du bien un peu de sport.    Pour 11h15 je partais. J'ai donc pris le périphe nord cette fois, toujours jusqu'au tunnel de St Cloud, puis l'autoroute direction Le Havre.    Encore quelques averses. Heureusement, pour vider, le temps était sec. J'arrête avant Rouen acheter un sandwich, non pas Total, mais Bp. Ca change un peu, quoique c'est le même fournisseur, Daunat, une usine bretonne. J'arrive vers 15h au Termeinal de France au Havre. je vide mon container vide et je file au Terminal de l'Europe pour en reprendre un autre plein. Plein  de quoi? Je n'en sais rien. Il y a 7 tonnes dedans et je dois être demain matin à Quiberon (56), pour 8h.   

Dès que j'ai ma boite, je vais au centre routier, pour me raser (la barbe, le maillot ce sera samedi à la maison). J'en profite pour faire une coupure d'une demi-heure. 16h33, je m'en vais plein pot direction Rennes.    3h15 plus tard je descends du camion sur le parking du centre routier de Rennes. J'en profite pour demander au gars qui vient de se garer à coté de bien vouloir reculer son ensemble d'un ou deux mètres, de façon à ce que je puisse décoler de bonne heure demain. J'ai déja remarqué que souvent les aires de dégagements des emplacements sur les parkings sont tellement petites, que pour sortir, c'est quasiment impossible si le gars d'à coté ne recule pas. Le pire, c'est que souvent, les mecs s'avancent au maximum en se foutant bien du camion d'à coté. Et après, ils gueulent quand on les réveillent à 4 ou 5 heures du matin pour reculer de deux mètres. Et encore dans la mesure où il n'y a pas eu un autre qui c'est collé derrière.    Donc je suis à Rennes, et à titre indicatif, il fait beau, et il y a du soleil.

 

Jeudi 5

Je décolle sans problème du centre routier, vers les 5h15. Je ne prends pas le café là vu que c'est fermé. Par contre je m'arrête à la Total route de Lorient. le barman de la station, n'est pas bien dégourdi lui non plus. Mais avec lui c'est toujours comme çà. Pour mon crème, il manquait du lait, pour un autre client, il n'y avait pas de cuillère. Le bon point, c'est qu'il s'est trompé dans mon décompte, mais en ma faveur.    Puis je vais direct à Quiberon. Petite presqu'ile dans le Morbihan. Très connue et prisée des touristes. Mais ce matin pas de bouchon en vue. Super. Il est courant durant l'été d'avoir des vingt ou vingt cinq kilomètres de bouchon pour y accéder. Et je n'exagère pas.   

Il ne pleut pas, le ciel est bleu et j'arrive chez mon client à 7h40. C'est ouvert et ils m'attendaient. C'est encore une petite boite. Cette fois je ramène des lampes de bureau, made in China, comme d'hab. Le temps qu'ils commencent à vider, je vais en ville à pied, pour prendre un café. A mon retour les trois quarts des cartons sont descendus.    Bref pour 10h30, je suis vide. je regagne le continent, et je vois dans l'autre sens, environ cinq kilomètres de bouchon.    Une fois sur la voie express entre Auray et Vannes, je m'arrête et j'appelle mon affréteur. Je dois remonter le container vide chez ATC à La Mézière (35), puis je reprends un autre vide à Bréal pour charger demain à Quimperlé. Super, ce soir je serais à la maison. Mais envers du décor, je rentrerais samedi matin.    

Je prends un casse dale vite fait et j'arrive pour 13h30 chez ATC. Je rentre dans le parc et comme je suis le premier, j'attends de pied ferme l'arrivée du gueulard (voir  les épisodes précédents). Mais RAS aujourd'hui. Aucune remarque sur le fait que je suis rentré avant l'heure. Il a répondu à mon bonjour, mais c'est tout. Ensuite il a vidé mon container sous la pluie et je suis parti à Bréal. je traverse donc Rennes sous une pluie battante. On ne voit jamais ça en Bretagne, le temps est vraiment détraqué. On se croirait.............. dans le Berry, tiens, c'est pareil.    

Je récupère mon autre container et je file sur Vannes. ma fille m'ayant appelé pour me signaler que chez Leclerc il y a du gas-oil à prix coutant, soit 1€017, j'en profite pour faire le plein. Puis je vais chez Fraikin, pour un contrôle de routine, au niveau de l'entretien du camion.    Ensuite, la maison.

 

Vendredi 6

Ayant fait ma toilette le soir, je gagne un peu de temps ce matin. Pour 6h, j'étais déja reparti. Cette fois, point de café chez Total après Lorient. Pourquoi? Je n'en sais rien, mais je n'avais pas envie de m'y arrêter. De ce fait, je suis arrivé à l'entrepôt où je dois charger à 7h30. je suis le premier, c'était le but. Enfin, le premier, il y avait quand même deux camions avant, un Polonais et un "UA". Seulement ils ne chargent pas au même endroit.   

8h pile, le gars est là. Je charge des cartons de papiers sur palettes. C'est moins lourd que les bobines, donc c'est meiux, à tous points de vue.    9h30, je pars avec 10 tonnes dedans. Je compte m'arrêter au même endroit que d'habitude sur ce tour, c'est à dire après Rennes. Il fait beau et le soleil brille. Je ne fais pas 50 km, que je commence à fatiguer. La journée est pourtant loin d'être finie. J'arrive quand même à mon parking. J'ai faim.    

Une demi-heure après, je repars. Vingt kilomètres plus loin, il y a l'aire du Mt St Michel, je m'arrête pour prendre un café. Il est 13h et c'est rempli de touristes. C'est vrai que c'est les départs en vacances. Une question se pose à moi, alors. Et si demain, samedi, les camions n'avaient pas le droit de rouler? J'ai un doute. Mais tant pis, je ne vais pas passer mon week-end sur la bande d'arrêt d'urgence.    J'arrive à 16h au terminal de Normandie, au Havre. Un peu de monde, mais rien de terrible. Au téléphone, mon fils me nargue gentiment. Lui il est rentré, et en vacances pour une semaine.   

Je devais reprendre un autre container au même endroit, pour rentrer, mais manque de chance, si celui que j'amène peut rentrer, celui que je dois sortir, n'est pas encore prévu. J'appelle l'affréteur et je vais vider ma boite. De retour du parc, je vais au bureau, cette fois c'est bon, j'ai le feu vert. Je retourne alors au parc, et j'obtiens ma boite. Un petit container, pour Lorient (56), avec 2 Tonnes dedans. Que demander de plus? C'est à vider dans l'ancienne base sous marine. J'y étais aller il y a un mois d'ailleurs.   

Je file au centre routier, prendre les papiers, et faire la dernière coupure de 30 minutes. Je calcule mes heures, et à 18h je pars. Sur la route du retour, il y a de la circulation. Les voila les Parigots. J'arrive à 19h45 à Guilberville, près d'Avranches, pour manger et dormir. Demain 5h debout. Et je ne vais pas trainer pour rentrer, afin de ne pas faire de "mauvaises rencontres", après 7h.    Aux infos régionales de Normandie, ils ont annoncés un meutre ou un suicide au centre routier de Caen. En fait à cette occasion, j'ai appris qu'une partie de l'hôtel est loué, à des immigrés clandestins de façon officielle, et que c'est parmi cette "racaille", qu'il y a eu des problèmes. Bref il y a eu du dégat en plus de la victime.

 

Samedi 7

Ce matin à 3h, j'étais réveillé. J'ai écouté la radio jusqu'à 4h50, puis je me suis levé. Petit-déjeuner. Sur le bar, coup de chan ce, il y avait des petits calendriers  coulissants publicitaires de chez MAN, avec la liste des jours où les camions n'ont pas le droit de rouler.  Finalement, aujourd'hui, contrairement à ce que je pensais, on a le droit. Par contre vendredi prochain, à 22h c'est fini.   

Du coup je pars relax à 5h15. Je prends mon temps. Enfin, je roule quand même à 85 au lieu de 90, histoire d'économiser un peu de gas-oil.    A Rennes, arrêt café, où je retrouve l'autre nounouille. Mais il est assisté d'une fille qui est exactement son contraire. Ce doit être une hyper nerveuse celle-là.    Puis je repars et la pluie commence à tomber, il y en a qui vont être content, et qui vont critiquer. Mais c'est fait exprès, c'est pour limiter le nombre de touristes en Bretagne.   

La route se passe bien, pas de camions ( juste un seul), et pas beaucoup de voitures. Ce qui me permets de gamberger dans ma tête, sur mon passé et les grands voyages. Il faut que je me méfie, car cela fait comme il y a quelques années, il n'en faudrait pas beaucoup pour reprendre les routes du soleil autour de la Méditéranée.    8h30, je suis à la maison. Mais la semaine n'est pas finie, je prends une douche, je me change et j'ai rendez-vous dans deux banques, histoire d'ouvrir un deuxième compte pour la société, afin de faire marcher la concurrence. Puis ensuite la compta. j'avais amené des papiers en vacances, mais je n'avais pas beaucoup avancé.    Demain je pensais aller au tracteur pulling à Sens de Bretagne, mais je n'aurais sans doute pas le temps. Et si en plus il pleut, ce n'est plus du tout intéressant.

 
Dimanche 8
 

Lundi 9

C'est le début de la semaine, le démarrage est lent. Je suis donc parti pour 6h30 de la maison. Je prends la route direction Lorient, où j'arrive une bonne heure plus tard.    Heureusement que la voie express au niveau de Lorient avait été modifiée il y a quelques années, car avant il y avait systématiquement des bouchons aux heures de pointe. Maintenant, c'est nickel. J'arrive donc à l'ancienne base sous-marine qui a été désaffectée et revendue à des entreprises. Je suis un peu en avance. Mais étant le seul camion, j'ai le loisir de faire demi-tour tranquille.   

Je pensais rentrer comme l'autre fois à l'intérieur des batiments. Manque de chance, cette fois je dois me mettre à quai. Donc re-demi-tour. Il y a six jeunes pour vider les colis. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est plutôt de la déconnade que du vrai travail. Enfin je suis vide un peu avant 10h.    

Petit café à l"Etoile de mer. C'est un snack bar dans lequel j'avais mes habitudes du temps où je chargeais de la ferraille chez Soyer, au port pour l'Espagne. Depuis le bar a été vendu plusieurs fois, ei je m'aperçois qu'il a été tout refais. Encore des souvenirs lointains, nostalgie.    J'appelle donc mon "chef", qui me dit d'envoyer mon container vide à Bréal près de Rennes. Je me barre, je passe à la Elf de Brandérion pour faire le plein. C'à me fait un petit détour pour revenir sur la route de Rennes, mais je n'ai pas trop le choix.   

Pour 11h45 je suis sur place à vider ma boite, mais il faut que j'attende 14h pour avoir les instructions de rechargement.    Pause casse-croute sous l'orage, mais à l'abri dans la cabine.    14h, je reprends un grand container sur place et je rentre à la maison. En effet, je dois recharger demain matin à Quimperlé. Une fois à la maison, je ne regarde pas la télé, mais je fais ma déclaration de remboursement de la TIPP sur le gas-oil. Puis direction le comptable, pour préparer une situation de milieu d'année comptable.

Hommage à un marin breton.

 L'ancienne base de sous-marins.

Moi aussi, j'ai mes autocollants FdR.

Mardi 10

Ce matin, c'est à 5h30 debout et à 6h05 sur la route. le temps est humide. Il y a des averses, des éclaircies, ce n'est vraiment pas rigolo du tout.    Petit arrêt café cette fois à la Total après Lorient. Café pratiquement sans sucre, car il n'y avait pas de spatule dans mon gobelet. Une dame en a pris un après moi, et elle a eue une spatule. C'est dégueulasse. La machine à café a ses têtes.   

Ensuite, j'arrive au dépot avant Quimperlé à 7h35. Ce qui me laisse le temps de me mettre à quai et de faire un quart d'heure de coupure.    8h ça ouvre. C'est toujours des palettes de papiers. Enfin sur ce coup, ce sont des bobines. Résultat, à 9h10 je pars, mais avec 22 tonnes, bien tassées.    Je reprends la route de Rennes. C'est de la voie express, plutôt bien vallonnée quand on est chargé. Il pleut à moitié. je suis constamment en train de tourner l'interrupteur d'essuie-glace. J'éteinds, je mets en intermittent, en pleine vitesse, j'éteinds....   

Après Rennes, pause repas, une demie-heure et je repars. Aire du Mt St Michel, pause café un quart d'heure et je repars. Arrivée sur Caen en pleine tempête. Des camions plus légers me doublent. mais au niveau du centre routier, ils sont sur la file de droite dans un ralentissement. J'enquille la file de gauche et: "Au revoir tout le monde". C'était ma petite vengeance de la semaine.   

Vers 15h30 j'arrive au terminal de l'Atlantique. Pas trop de monde malgré la longueur des files d'attente. En fait il y avait des "trous" entre les camions. Je ne perds pas trop de temps à vider.    Ensuite je vais dans un dépot privé sur le port pour récupérer un container vide. Je mets un peu de temps à trouver le lieu. Heureusement qu'il y avait des pancartes. Je reprends un container. propre, mais l'intérieur sent fort les essences de bois exotiques.    Je vais au centre routier faire ma coupure de trente minutes et donner mes papiers de livraisons. Ensuite 17h45, je repars direction le Nord. Je dois recharger demain à 10h, à Caudry dans le 59. Je prends la direction d'Amiens par l'autoroute. Il me reste une heure pour atteindre les neuf heures de conduite journalière. J'échoue alors dans une station Total. la même où j'avais mangé il y a quelques semaines des trucs infâmes pour 15€. J'achète une baguette de pain, et je me fais ma petite bouffe dans le camion.   

Depuis Le Havre, il fait relativement beau Disons, qu'il ne pleut plus, c'est déja çà.

Pluie en Bretagne

Enfin on va manger.

Pour certains "pisse-froid": Il y a 3 scratchs sur le tableau de bord pour fixer la caméra et l'APN pour faire des photos en roulant.

Silence, je mange !!

Le rétro supplémentaire sur les Scania.

Mercredi 11

Ce soir, je fais mon carnet de bord comme d'habitude, mais ça devient laborieux. Il y a des jours où je suis plus ou moins fatigué, et j'arrêterais bien pour aller dormir. mais reprenons nous. Il faut le faire.   

A 6h, j'étais devant la caisse de la cafet de la station Total. Personne. J'ai failli prendre mon croissant et aller sans payer à la machine à café. Puis une femme est arrivée. Il a fallu encore attendre qu'elle compte sa caisse. Donc j'ai eu mon café, mais tiède, car il y avait beaucoup de lait froid dedans.  Mieux vaut ne pas rester longtemps dans le coin, je crois.   

Je continue sur l'autoroute, Amiens, Péronne et Cambrai. Dans Cambrai, je passe par le bas de la ville, malgré les panneaux qui indiquent l'autre sens. A la sortie de la ville il y a un resto avec deux parkings. C'est bon à savoir. puis j'arrive à l'usine. C'est grand, gardien à l'entrée. Fourniture de la carte d'identitée. Je vais au bureau, non sans avoir ouvert les portes du container. Toute la nuit, elles étaient ouvertes. L'odeur s'est un peu dissipée, mais ça sent encore le bois exotique. Protocole de séurité à signer, puis je vais au quai. Je suis en avance, mais les gars sont en pause. Dès qu'ils reviennent ils me chargent.   

A 9h40, un type vient. Il ouvre le rideau du quai. Putain l'odeur!!! Mais il ne dit rien. Pas un mot. Honnêtement je flippais un peu. Peut-être qu'il m'aurait refusé le container à cause de çà. Alors c'est retour au Havre à la charge de qui? Peut-être de moi.    En tout cas, il n'a rien dit et m'a chargé. Une trentaine de palettes pour 8 tonnes. Ensuite les papiers et pour 10h35 je partais. Mon affréteur était étonné que je sois prêt si vite.  

La traversée de Cambrai s'éffectue cette fois par le nord. mais c'est plus long et plus laborieux. A éviter. D'autant plus que la pluie se remet à tomber. Vraiment pas marrant.    En arrivant sur Le Havre, vers 15h, il fait beau. Je vais à L'Atlantique, il y a un peu de monde, mais ça fait comme hier. Seulement au moment où c'est mon tour de faire les formalitées d'entrée, tout s'arrête. Je perds une bonne vingtaine de minutes. Par la suite, je vais en zone 1. C'est la première fois pour moi que j'y vais. Les 4 emplacements sont pris, mais il n'y a pas de "cavaliers" pour vider. Encore un bon quart d'heure d'attente.   

Puis je dois reprendre un autre container vide au môle central. En fait c'est un dépot qui est juste en face de L'Atlantique. L'ambiance est plus sereine, on est trois camions, et plus sympa. Puis je vais au centre routier pour les papiers et pour me laver. Demain je dois charger près d'Orléans à 7h30. Ca va être encore la course. Il y a du boulot, mais c'est juste au niveau des heures par moment. Ou alors, si il y a une marge de temps, elle est toujours bouffée par les attentes à cause des dockers. Ils ont pour l'instand la sécurité de l'emploi, mais ça ne va pas durer. J'ai entendu parler que leurs statuts de privilégiés ne va pas durer. Ce ne serait pas un mal qu'ils travaillent normalement comme les dockers étrangers.   

Vers 17h je repars, je fais le plein de gas-oil à la Elf près du pont de Tancarville (502 €, 3300 FRF environ), et je prends la route d'Evreux. Au carrefour de Nonencourt (28), je vois la pub d'un relais routier. J'y vais, c'est sur une petite route. Mais ce doit être connu car il y a du monde. Je mange vite fait, car les discussions des mecs me gavent, mais alors... C'est peut-être prétentieux ce que je vais dire, mais plus ça va, plus je commence à le croire, "on ne joue pas dans la même cour, ni avec les mêmes osselets". Cette réflexion, m'aide à supporter la connerie de certains de mes collègues.    Sur ce bonne nuit, je suis crevé et demain à 4h45, le réveil va sonner.

C'est le Nord de la France, Cambrai.

Des défilés de camions sur l'A1.

Petit bateau anglais.

Jeudi 12

Malgré le monde, le parking était calme et j'ai relativement bien dormi. Par contre, le terrain est en terre battue, avec des gros trous dedans. Donc surtout ne pas rentrer trop vite sur ce parking. Pour 5h pile, j'étais devant la porte du bar. Le gars est arrivé à ce moment. Pas de retard. Le boulanger suivait, ce qui fait que j'ai eu un café et un croissant frais.   

5h15, je pars sans faire trop de bruit. Direction Dreux et Chartres. Ca se traverse les doigts dans le nez, étant donné l'heure matinale. Bref j'arrive au sud d'Orléans, chez mon client à 7h20. Le RdV étant à 7h30, je considère être à l'heure. D'ailleurs on me fait mettre à quai et le chargement commence. Il s'agit de 10 grandes palettes. Seulement là où ç'à prends un peu de temps, c'est qu'il faut les cercler avec les anneaux intérieurs du container, pour ne pas qu'elles bougent.   

Toujours est-il qu'à 8h30, soit une heure après, je m'en allais, avec 2 ou 3 tonnes de charge. Du bon boulot. Petit arrêt café juste après Orléans, sur l'autoroute, puis direction la mer. Il y a un peu de circulation, pas mal de voitures, deus ou trois guignols en camions. Du genre je vais mettre cinq kilomètres à vous doubler avec mon porteur, et au sixième kilomètre, monsieur prends la bretelle de sortie. Ou aussi, j'ai un 560 Stralis bien chargé, tu ne me doubleras pas. Par contre je suis arrivé comme un flèche derrière lui, j'ai eu du mal à doubler, car monsieur appuis à fond et roule à 88 moi à 90, ensuite une fois devant, il relache l'accélérateur et se retouve à 200 m en 5 secondes. Ce n'est pas le tout d'avoir un 560 s'il faut rouler le pied léger pour éviter de faire des consommations monstrueuses.   

A partir de Dreux, la pluie recommence à tomber, ça n'en finira donc pas? Je comptais aller livrer directement le client aux States, mais on m'a dit de faire un relais au port du Havre. Il paraitrait que c'est un bateau qui va prendre mon chargement, dommage. J'arrive au terminal de l'Atlantique à 13h30, pas un chat. Je vais au bureau et j'apprends que c'est fermé jusqu'à 14  h. J'attends. J'en sors à 14h20, et je vais me placer sur un poste de déchargement. J'attends encore. Un cavalier vient enlever mon container vingt minutes plus tard. Que de temps perdu. Je file ensuite au terminal de l'Europe où je dois prendre une autre boite. Comme d'hab, c'est le bordel à la voie 4. Je vais à la 1. La douzaine de postes de chargement est pratiquement occupée, mais j'ai une place quand même. J'attends comme les autres, mais il n'y a pas un seul cavalier. Il a fallu attendre 50 minutes avant de voir arriver le premier. Si bien que j'en sors à 16h. Comme disent certains, il faudrait les attacher et les jeter dans le port au fond de l'eau, puis mettre des mecs qui veulent travailler à leurs places.   

Je vais au centre routier pour les papiers et mon adresse de livraison, et à 16h45 je redécolle sous des trombes d'eau. je dois vider demain à 8 heures à Quéven, près de Lorient (56). Il pleut encore et toujours. Mais en arrivant en Bretagne, au niveau d'Avranches, la pluie cesse et s'il n'y a pas de soleil, le temps se réchauffe et les routes sont sèches (et c'est vrai en plus). J'ai le plaisir d'annoncer la nouvelle à Globule 16, qui m'appelait à ce moment là au téléphone. Le pauvre était bloqué justement au terminal de l'Europe.   

C'est réglé comme du papier à musique, 3h15 plus tard, c'est à dire à 20h, je suis au centre routier de Rennes. J'ai fais 10h20 de conduite aujourd'hui. Mais avec les nouvelles tolérances française sur les chrono à carte, le compte est bon.  Demain 5h30 debout, je pense partir pour 6h et être à l'heure pour vider.

Près de Chatres, encore une Citroen à faire chier le routier.

Juste pour la beauté de l'ensemble.

Des trombes d'eau sur Le Havre.

Regardez au loin, le soleil est sur la Bretagne!!!

Vendredi 13

Ce matin, à 5h30 debout. Le temps que je m'habille, je me suis retrouvé 10 minutes plus tard à me raser aux toilettes du centre routier. Puis petit-déjeuner et pour 6 heures, je partais.    Rien à signaler sur la route, pas ou peu de circulation pour aller vers Lorient. Mais il y a un peu de brume, puis le soleil s'est levé.   

J'arrive chez mon client à 7h45. Pour un RdV à 8h. Il n'y a personne, c'est un petit magasin d'expo dans une zone artisanale. Je m'inquiète un peu, car le bâtiment me parait petit et  malgré le fait que je ne sais pas ce que je leur apporte, je ne vois pas comment tout un container va rentrer là dedans.     

Vers 8h10 une camionnette arrive. En fait, le gars venait me chercher car il fallait vider dans un dépot dans la campagne. Bon, je le suis. C'est vraiment la campagne et heureusement qu'il m'avait prévenu que les routes sont étroites, mais que j'aurais pu faire demi-tour sur place. Pour être étroites, elles étaient étroites. Donc le container était chargé de baignoires à remous. Le genre de truc qui doit détendre quand on prend son bain, mais à quel prix!!!    9h30 je suis vide et j'appelle l'affréteur. Comme le container doit remonter à vide au Havre, et qu'à partir de 22h ce soir, c'est interdit aux poids-lourds de rouler, je dois l'envoyer à leur dépot à Bazouges (35), du coté du Mt St Michel, soit de l'autre coté de la Bretagne.    Je reprends donc la route de Rennes dans l'autre sens. Un peu avant Rennes, je prends la sortie Tréffendel, où il y a un relais sur l'ancienne nationale. Il est 11h10, je demande un Orangina et un sandwich. On me réponds qu'il n'y a plus de pain, et que le boulanger est en retard. Ca va, j'ai compris. Du coup je prends un café et je me barre. Encore un resto à éviter, tout comme le suivant que je fais. J'arrête dix minutes plus loin, à Bréal. Là on peut théoriquement manger à toute heure. Donc je mange avec un autre routier qui vient aussi pour la première fois. Pour 12,50 €, on mange normalement, sans plus, vu que le liégois du dessert porte une sous-marque de chez Lidl. Le reste de la bouffe devant être de la même qualité. Mais le lieu est bordélique et n'inspire pas confiance. De plus on est servi par des hommes d'une bonne soixantaine d'années, en tenue "civile". Bref, rien qui attire le client.    

J'arrive ensuite au dépot pour 13h30. Les gars, à savoir des chauffeurs de la boite que je commence à connaître me vide mon container. Je cherche mes lunettes de soleil et c'est reparti dans l'autre sens. Je reviens à Bréal en dessous de Rennes, avec le chassis tout nu. Je reprends un container vide, pour aller charger lundi à ......... Quimperlé comme d'habitude.     Ensuite je rentre enfin à la maison. Il est 16h30. Une bonne douche ce soir et au lit après manger.

.....

Ma nouvelle secrétaire (Mathilde ma petite fille, déja 2 ans en septembre).

Petite brume matinale en Brocéliande.

Faut pas croiser un autre camion.

Une boite de Vannes qu'il faut à tout prix éviter. Bientôt une chronique d'enfer.

Mets la moi vite fait ( je parle de la boite rouge, vicieux).

Samedi 14
Dimanche 15

Lundi 16

Bon après un week-end de vrai beau temps, ce matin on reparts avec de la grisaille. J'ai perdu cinq bonnes minutes, car j'étais parti sans pull-over. Il m'a fallu retourner en prendre un.    Donc en partant à plus de 6h30, je suis arrivé au dépot de Quimperlé à 7h55. J'ai eu juste le temps de me mettre à quai et le gars ouvrait les portes du quai. C'à été vite chargé, 40 palettes de bobines de papiers, avec deux chariots élévateurs. D'ailleurs à 8h40, je quittais leur cour, mais avec 24 tonnes..   

Puis je suis retourné à Brandérion, à la Elf, pour faire le plein. Inutile de dire que le prix du gas-oil a encore augmenté un peu; il atteinds 1€06. Ensuite demi-tour à la prochaine sortie et route au nord. Le temps est couvert, mais il ne pleut pas, c'est déja çà de pris.   

Arrêt habituel après Rennes, pour manger. Puis un autre à l'aire du Mt St Michel pour le café. Là par contre, c'est vraiment le bordel, avec les caravanes, les voitures, etc. la queue aux toilettes, la queue au self. Bref la zone complète. Vivement le mois de septembre.    Je reprends la route. Comme j'ai 24 tonnes, en haut d'une grande côte, je vois surgir dans mon rétro le Stralis de mon gars. Il me double à fond les gamelles, j'en suis décoiffé. Il n'a que 8 tonnes.   

Pour 15h30, je suis au terminal de Normandie. Juste à l'entrée, il y a eu un accident avec deux petits Renault conduits par des dockers. Comme les deux sont en chassis nus, certainement qu'un en freinant c'est foutu en travers, et l'autre a mangé la remorque en travers dans sa cabine. Beaucoup de dégats.     Je comptais faire une coupure de 30 mn en attendant que le cavalier vienne prendre mon container, mais manque de chance, il est arrivé au bout de 23 minutes. J'ai été obligé de partir avant la fatidique demi-heure.    

Puis je suis allé au terminal d'à coté, le France. Je n'ai pas trop perdu de temps, et j'ai récupéré un container pour Noisy le Sec dans le 93. Franchement, çà, ça ne m'enchante pas du tout, mais je n'ai pas le choix.    Après avoir chargé, je suis allé au centre routier. En regardant mes heures, j'ai déja 8h15 de conduite. Il me resterait trois quart d'heure à rouler, mais au bout de ce temps, il n'y a pas de resto. Je préfère donc planter là, et partir à 4H10 demain matin. J'aurais au moins mes 11 h de coupure. Mon RdV demain est à 7H30, donc en partant à 4h10, les 200 bornes à faire ne doivent pas trop poser de problèmes. Par contre il y a encore le périph de Paris à passer.

 Accident au port.

Des bouchons, des bouchons.

Cote de St Farcy, du 203 litres au cent en instentanné.

Toujours la pluie.  

Mardi 17

Finalement, je pense que j'ai bien fait de dormir tranquille au Havre. Vu mon chargement, c'était 32 pianos. C'est que ça coûte un max ces petites choses. Donc à 4h10 pile je mettais les voiles. Je n'étais pas le seul, car quelques kilomètres plus loin je me retrouvais avec quatre autres containers sur la route.    Passage du pont de Tancarville. Température extérieure + 13°. Temps sec, mais chaussée humide. La route c'est bien passée quand même. Je suis passé par le tunnel de St Cloud et le périphe nord. Pas trop de circulation, impec. J'étais même en avance.   

A 7h pile je suis arrivé à 200 mètres de chez le client, à Noisy le Sec dans le 93, la banlieue "racaille", quand j'ai vu une benne arrêtée en warning sur une voie de bus. Il y avait un bistrot à coté. j'en ai profité pour aller boire un crème ( le premier). Puis je suis allé à pied voir comment se présentait mon client. Coup de chance, un type arrivait en moto et m'a expliqué qu'il fallait se garer sur la voie de bus, etc... Donc je suis reparti chercher mon camion.    J'ai fait comme le monsieur m'a dit. Le rendez-vous étant à 7h30, les gars sont arrivés à l'heure. Pour 9h, j'étais déja reparti.   

Je remonte à vide au Havre, mais sur le périphe, c'est devenu bordélique. Ca bouchonne. Enfin j'arrive à m'en sortir quand même. Il fait beau, et c'est tant mieux. Vers les 11H j'arrête à une BP pour acheter une baguette de pain. Il n'y en a plus et le sandwich "Paul" à 5 €, ne me plait pas. Je fonce à la prochaine station, une shell, mais elle est fermée. Je ne comprends pas on est pourtant sur l'autoroute. Du coup je vais au centre routier du Havre et j'achète un sandwich.   

Puis j'arrive au terminal de l'Europe où je dois laisser mon container vide, il n 'y a pratiquement personne. J'attends quand même un peu pour qu'on me l'enlève. Puis je dois en reprendre un autre zone 4. Là où il y a souvent des queues de camions à attendre. Aujourd'hui, il y a de la place. En tout il m'a fallu une heure pour faire mes échanges.   

Je vais ensuite au centre routier récupérer un NSTI, à savoir un T1 pour la douane. Je dois vider demain à 8H30 au Guilvinec. Inutile de dire qu'avec un nom comme çà, c'est en Bretagne. Sur la cote sud du Finistère.    Bon je reprends la route direction mon pays. Je vais jusqu'au centre routier de Rennes. Par contre j'ai du mettre un peu plus des 3h15 habituelles, car j'ai 20 tonnes dedans, et bizarrement j'étais vent debout. Avec un grand container Hight Cube et sans déflecteur, je sentais que c'était dur dans les côtes.    Voila une journée de plus à 10 heures de conduite. Demain, c'est à 4h30 debout.

La voie de bus pour vider. 

  Bouchons sur le prériphe.

Traversée de la Seine.

Entrée du tunnel de St Cloud.

Pluie et soleil, on passe de Normandie en Bretagne.

Mercredi 18

Comme prévu, à 4h30 debout. Il n'y avait pas de bruit sur le parking, et j'ai donc fermé ma porte doucement. Par contre j'ai bien été obligé de démarrer le moteur pour partir. Bref je prends la rocade de Rennes, et j'arrête prendre un petit-déjeuner à la Total route de Lorient. Je sais, les arrêts sont souvent les mêmes, mais je n'y peux rien.   

Puis je prends la voie express direction le 29 sud. Pas beaucoup de circulation, mais il faut que je tombe sur un tractionnaire de chez Dentressangle, qui n'est pas chargé lourd, mais qui roule à 85. Donc sur le plat et dans les descentes je le rattrape, mais dès que ça monte, il me coupe mon élan et je me plante. Il a joué à ce petit jeu assez longtemps, puis une fois la drenière grande côte passée, je l'ai doublé à 90. Ensuite ce qu'il y a de marrant (façon de parler), c'est qu'il a levé le pied après et je ne l'ai plus revu.   

Malgré cela j'ai eu le droit à quelques petites averses. C'est normal, c'est juste pour raffraichir l'atmosphère, il faisait tellement chaud depui le printemps dernier. Puis, une fois passé devant les Tp Guiffant (encore une boite à éviter), j'arrive au Guilvinec. Je trouve  l'usine sans trop de soucis. Je pensais aller du coté du port, histoire de faire de belles photos, mais c'est loupé.   

Je suis sur place à 8h. Le RdV étant à 8h30, j'attends. Puis ouverture des portes et mises à quai. Ce sont des cordes pour faire des filets de pêche, évidemment made in China. Tout est sur palettes heureusement.     Vers 10h30, je m'en vais. Il faut aller à La Mézierre (35), déposer le container. Je prends un casse-dale en route et on y va. Vers les 14h30 je suis sur place. L'enlèvement est vite, puis je vais prendre un café dans un resto à coté. J'ai bien fais de m'arrêter car, la patronne (je pense), a un décolleté, disons bien ouvert. Brrrrr !!! j'en ai encore plein les yeux. C'est comme ça qu'on gagne quelques clients. Quitte à manger, mieux vaux venir ici que d'aller manger où j'avais été la semaine dernière.    

Bref je repars donc vers Janzé, de l'autre coté de Rennes pour récupérer un container vide. Je dois charger à coté de Cholet demain matin pour les States. Encore un relais de prévu au Havre. Mais quand est ce que je pourrais aller directement livrer là bas? 

Brume de nuit.

Pays Bigouden.

Une boite à éviter.

Jeudi 19

Donc je suis arrivé avec le soleil, chez mon client ce matin. C'était dans un petit village près de Cholet (49). Pour 7h20, j'étais devant la grille. L'embauche a eue lieu à 7h30 et le debut du chargement à 8h. Le chargement c'est vite passé. Quelques grandes palettes de machines et de tuyaux pour environ 5 tonnes. Une demi-heure pour charger et une demi-heure pour discuter devant un café. Les deux gars qui se sont occupés de moi, étaient super sympas. Ce serait partout pareil, je suis sûr que l'ambiance dans le transport serait meilleure.   

D'ailleurs un des deux gars fait du Internet et a relevé le nom du site avec l'autocollant plaçé dessous les portes. Si par bonheur, dans le dédale des pages du site FdR, il lit ce passage du carnet de bord, je lui souhaite un grand bonjour et la bienvenue.   

Donc vers 9h15, je me casse. Je prends des petites routes pour rejoindre Chemillé. Juste à l'entrée de l'autoroute, il y a un centre Leclerc tout neuf avec piste de gas-oil poids-lourds. Je ne peux faire autrement que de faire mon plein, vu le tarif: 1€045.    Ensuite c'est autoroute, via Angers, Le Mans et sortie à Bernay (27). 57 € de péage, ils ne s'emmerdent pas chez Cofiroute et Alis.    J'arrive vers 15h au terminal de l'Atlantique. Personne devant, je passe comme une lettre à la poste. Je vide dans la zone 1, personne. j'attends cinq minutes pas plus et hop je repars.   

Le retour est à prendre au terminal de l'Europe. Sur la voie 4, il y a encore une queue de camions. Je passe au bureau et l'ordinateur m'annonce que mon container est ................................voie 4. Merde, cette fois j'y ai droit. J'ai passé une heure et demie dans la file et sans pouvoir faire de coupure, car à chaque fois, il faut avancer de 20 mètres, toutes les dix minutes. Pendant ce temps le tachygraphe, comptent les minutes entières et je vois mon crédit d'heures de conduite diminuer à vue d'oeil.   

Donc au bout d'une heure et demie je me mets en place. Là il me faut alors attendre 40 minutes pour avoir mon container. Enfin la délivrance. Entre temps, mon fils était arrivé bien après moi, mais sur une autre voie. Il a vidé deux petits containers et rechargé deux autres. On est partis pratiquement ensemble. En ressortant la queue pour la voie 4 avait presque triplée, il y en avait partout des camions.   

En partant je passe au bureau du ........centre routier, et je me dépêche de partir pour respecter un peu les heures. Normalement le container que j'ai, doit être demain à 8 h, près de Quimperlé (29). De toutes façons, je sais qu'en respectant les heures c'est impossible. Le client est déja prévenu que je serais en retard, mais autant limité ce retard au maximum. De ce fait je vais au Guilberville près d'Avranches, pour manger et dormir. Demain à 5h debout et après la toilette et le café à 5h34, je décolle.

Quel dur métier que celui de docker (le pointeur).

Mon vieux container .

Traversée de la Loire à Angers.

La file de camions      

Vendredi 20

Ce matin, je me lève à 5 h. Le hasard fait que mon voisin de table hier soir, est mon voisin de parking aussi. Seulement, moi je me lève et lui il part. Bon, lavage, café etc... En parlant de café, j'étais au bar tranquille à finir le mien, quand un routier français se met à coté de moi. A priori cela ne me dérange pas. Mais il allume une cigarette. Il est alors 5h15. Moi qui a horreur de çà, je préfère finir ma tasse et me barrer, avant de me fâcher. Mais quel manque de savoir-vivre!! Vivement la fin de l'année, que ce soit carrément interdit de fumer.  On va pouvoir enfin vivre normalement et non pas subir tout ces drogués.   

Je reprends la route. Mais c'est dur ce matin. D'autant plus que je n'ai pas d'arrêt à faire vu que je suis en retard.  Le RdV normal était à 8h. A 8h, il ne me restait plus de 90 kilomètres à faire. J'appelle l'affréteur comme prévu, pour lui dire que j'arriverais à 9h15. Il prends note, en me disant qu'il avait prévu 10h. Ca ne change rien.    9h10 je suis devant les quais. Je vais aux nouvelles. On me fait quand même la remarque que le RdV était à 8h. Le temps qu'ils vident, je vais au routier à coté pour prendre un café et demander un sandwich à emporter pour ce midi.    

Normalement, le container une fois vide doit être laissé de l'autre coté de Rennes, chez ATC. Sachant que j'ai déja 3h45 de conduite d'affilées, je suis obligé de faire une coupure. Donc à quai je me mets un quart d'heure en coupure. Une fois reparti, je roulerais une demie-heure puis une dernière demie-heure pour finir la coupure et manger. Ensuite j'aurais juste assez de ma dernière période de 4h30 pour aller vider mon container, en prendre un autre et rentrer à la maison.   

Vers 10h15 je suis vide. J'appelle mon "chef". Il me dit d'aller rendre le container vide lundi, car je recharge par là bas lundi. Donc tu peux rentrer à la maison. C'est gentil, mais avec mes heures, et mon sandwich, je suis coincé. Si j'avais su avant, je faisais mes 45 minutes de coupure le temps de vider ma boite et à midi j'étais à la maison.    Bon ayant le droit de rouler une petite demie-heure, je vais sur un parking près de Lorient. je mange tout seul. Puis ayant un bon coup de barre, je vais dormir dans la couchette. Je me réveille vers les 14h.    Puis je rentre tranquillement à la maison en roulant à 80. Je suis sûr que le camion s'est demandé si c'était le même chauffeur. Vu la vitesse où je roulais.    Donc lundi je vide ma boite chez ATC à La Méziere (35), pour 8h, ensuite j'en prends une autre à Janzé (35), et je charge à 14h dans une laiterie à Yffiniac (22).   

Cet après-midi je viens d'apprendre une bonne nouvelle. Les deux Mercedes neufs doivent arriver la première semaine de septembre. Encore un bon mois à tenir, dur, dur. j'espère ne pas être déçu du matériel.

Moi aussi je veux survivre.

 8H j'ai 96 km de retard.

Samedi 21
Dimanche 22

Lundi 23

Je ne sais pas comment sera la fin de la semaine, mais le début à l'air cool. Ca change un peu. Ce matin, je me suis réveillé à 5h30. Le réveil était prévu à 6h, mais je me suis levé quand même. Le temps de prendre le café, etc... A 6h15 je suis en route. Le jour a du mal à se lever, car il y a des nuages et de la pluie.    Je vais sur Rennes. Je suis vide, enfin la remorque, pas moi. J'arrive pour 8h pile chez ATC. J'y retrouve bien évidemment le gars avec qui je m'étais engueulé la première fois. Cette fois-ci, j'ai eu le droit à un bonjour franc. Pas encore de poignée de main, et encore moins la bise, mais ça viendra peut-être.   

En deux minutes il a récupéré ma boite vide et je suis parti. Un petit café en route, et je vais chez Bertin près de Janzé pour récupèrer un autre container, d'une autre compagnie maritime et me voila parti à Yffiniac, près de St Brieuc (22). Ce n'est pas loin, une centaine de kilomètres. Mon RdV étant à 14h, j'ai relativement le temps. Donc en arrivant là bas, je vais au Super U du coin faire le plein de gas-oil.    Il est 11h15, quand j'arrive à l'usine. Tout est sur palettes. Le fait que j'arrive avant l'heure arrangeait le gars, mais il faut attendre un contrôleur de chez Véritas qui doit assister au chargement. Donc il faut quand même attendre 14H. Tant pis, j'attends.   

A 14h pile, je sens bouger dans la remorque, je vais voir. Ca y est c'est parti. Pour 15h15, je repars avec 20 tonnes.    Je prends la route par Dinan, pour rejoindre Avranches. Vu l'heure, je sais que je ne viderais pas ce soir, mais c'était prévu. J'appelle pour demain. Une fois vidé au terminal de l'Europe, je dois aller à celui de France. Je récupère un container, puis je vais pour 14h à Morangis, dans la banlieue sud de Paris, pour le dédouaner et je le vide mercredi matin à 8h à Roanne (42). Dans la mesure où je ne passe pas l'après-midi à la douane, ce devrait être tranquille comme voyage.    

Avec tout ça, je file au centre routier du Havre, où j'arrive vers 19h45. Je mange et je vais dormir sous........................sous la pluie, encore.

Ben oui, il pleut.

Chargement près d'une vieille gare.

             Passage de la Rance.

En Normandie il pleut aussi.

Mardi 24

Debout à 5h40 ce matin. Pour une fois, j'ai pu aller me laver tranquillement et prendre mon café aussi. J'arrive donc vers 6h15 au terminal de l'Europe. Comme là, ç'a ouvre à 6h, il n'y a pas grand monde. Je vais à la voie n° 4, celle qui bouchonne souvent. Ce matin, je suis le deuxième.  Autant dire que ça ne traîne pas trop pour vider le container.   

Ensuite je traverse une partie du port pour aller au terminal de France. Comme celui là ouvre à 7h, et qu'il est 6h45, je me mets en attente devant la barrière. Là aussi il n'y a qu'une demi-douzaine de camions devant moi.    Par contre une fois sur l'emplacement adéquat, j'ai attendu un peu. il y en a eu d'autres qui sont arrivés après et qui ont été servis avant. Bah!! Ce n'est pas grave, un autre jour ce sera mon tour. Peut-être aussi que le gars avait du remuer deux ou trois containers pour avoir le mien.    Toujours est-il, que j'arrive à 8h pile au centre routier pour récupérer les papiers pour la douane. J'apprends alors que j'ai 18 tonnes de tissus qui viennent de Chine. Vu que c'est un grand container hight cube, il doit être plein à raz la gueule. Méfiance dans les virages, car ça fait 4m25 de haut.    Bon le temps est nuageux, mais il ne pleut plus, il y a de l'espoir. Je file vers Paris. J'arrive au périphérique vers les 10h30. Sur le sud du périphe il y a des travaux donc ça bouchonne. Déja qu'en temps normal, on passe de 4 voies en 3 voies à un endroit, là ce n'est plus trois mais deux. Je prends ça du bon coté, car j'ai pu voir un coupé Mercedes de toute beauté (enfin ce qu'il y avait dedans). Au deuxième et dernier passage, j'ai tenté de faire une photo souvenir, mais c'est loupé, loupé, loupé!!! La voiture était passée trop vite et on ne voyait pas la passagère.   

Pour 11h20 je suis arrivé à Morangis chez le transitaire. A mon avis je n'avais pas dû prendre la bonne route, pour les camions, car les bureaux se trouvaient dans une zone industrielle et moi j'ai pris un boulevard interdit au poids-lourds. Pas grave. Le RdV pour la douane était à 14h, mais la dame me dit de repasser à 12h30. A l'heure dite, j'y retourne et j'ai carte blanche, je peux vider. Impeccable.    Durant mon attente, j'avais cassé la croûte, et à midi et demi je repartais par le même chemin. J'ai enquillé la route interdite aux poids-lourds, juste devant une voiture de la Police, mais personne n'a rien dit. Une fois sur l'autoroute du sud, je trace à 89 km/h.    Pas beaucoup de circulation pour descendre, on ne peut pas dire que je suis gené. Puis je prends la direction de Nevers. là c'est pire, il n'y a personne, je m'ennuie. J'arrête à la BP, faire une coupure d'une heure dont une petite sieste. Il y a 3 autres camions sur le parking et quelques touristes égarés. A mon avis les départs en vacances sont finis. Par contre il y a du soleil et ça commence à chauffer, voila enfin l'été.   

Une fois reparti, je file direction Moulins, et Roanne. En passant à Moulins je vois de loin la bâche sur le toit du centre routier. A priori, ce n'est pas encore réparé, bizarre, car ça fait longtemps que ça a brulé. Plus loin à Varennes, je crois, j'ai piqué ma crise avec un vieux en camping-car. Il roulait à 60 sur le RN 7, et pas moyen de doubler. Un carrefour, il freine, agglomération pas plus de 30. Ca faisait un sacré bouchon derrière. Il a eu de la chance de tourner à droite à un moment, car je n'avais pas la "FdR attitude" à ce moment là.   

Bref à 18h15, j'arrive un peu avant Roanne, où je savais qu'il y avait un relais routier. Dans le temps c'était un vieux qui  tenait çà, j'avais peur que c'était fermé, comme à la Pacaudiere, mais là ce sont des jeunes. Je viens d'aller manger, ça à l'air pas mal. De toutes façons il n'y a pas grand choix autrement, si ce n'est que d'aller jusqu'à l'Hospital à un vingtaine de kilomètres.

Terminal de France, garage des cavaliers.

Sortie de Paris, personne devant.

Beau temps

Beau trio, s'il n'y avait pas le camping car.

Pas un chat sur l'autoroute.

Vers Moulins, il va être temps de rammasser les balles de foin.

Le relais avant Roanne.

Mercredi 25

Aujourd'hui, je crois que je ne vais pas en faire des pages, et pour cause. Je suis parti du resto vers 6h. Dès 7h15, j'étais à l'usine, au fond d'une impasse. Juste à coté, d'ailleurs d'une prison en construction. Enfin le terme exact est un centre pénitentier.   

Mon RdV étant à 8h, j'attends. Puis à l'heure dite je vais faire un tour dans l'usine. Une femme me dit où me placer et aussi que le magasinier n'arrive qu'à 8h45. Ca commence bien.    A l'heure dite il est là et après ouverture des portes il se met à la tâche avec un jeune. Le container est plein de rouleaux de tissus. Normalement avec un grand container, il y a un délai de 3 h pour le charger ou le vider. 8 plus 3 égal 11. Seulement à 11 h il était loin d'être vide. En fait je suis prêt à 12h15. Les pénalités me feront une petite recette de plus.   

J'appelle donc au Havre pour savoir la suite. Je recharge avec le même container près de Dieppe demain matin. Donc je reprends la route du Nord. Je passe à Moulins, il est 14h. Au centre routier je vais à la station acheter un sandwich. Le resto est en travaux, ouverture prévue en fin d'année.   

Puis je remonte vers Nevers. Je fais un crochet par Montargis afin de trouver une station Elf pour faire mon plein pas trop cher. Je sais, cela me fait un petit détour mais je suis gagnant quand même.   

Ensuite je finis ma coupure et je rattrape Orléans, Chartres et Dreux. Depuis Roanne, je fais tout par la nationale, hormis le tronçon qui me permet de sortir d'Orléans. J'arrive au Tivoli près du carrefour de Nonencourt, à 20 h05. Je mange et je dors là. Demain je vais reprendre mes bonnes habitudes, à 5h debout.

La cathédrale de Chartres.

  La nouvelle Fiat 500

Entre Roanne et Moulins

Le resto Fdr de Moulins

Rn 7 Nevers les touristes foutent le bordel.

Région de Montargis (45).

Jeudi 26

Départ ce matin à 5h24. Rien de bien spécial. Pas trop de circulation, heureusement. Temps nuageux et bien frais. Je mets le pull et je le supporte bien. En traversant Rouen, je m'aperçois qu'il y a un resto routier au niveau de Grand Quevilly, bon à savoir. Pas un chat dans Rouen, mais il faut qu'il y a une mob à me faire chier. Le jeune essaye de doubler, mais n'y arrive pas. Ensuite je prends l'autoroute direction Dieppe. Quelques kilomètres avant je devais couper par la gauche, mais il y avait un bled interdit aux PL. J'ai hésité et j'ai donc continué sur Dieppe. J'ai bien fait une bonne quinzaine de Km en plus avec ces conneries.   

Bref je trouve quand même mon client, dans une petite zone sur le bord de la route. C'est un petit batiment. Il était 7h30. Il y avait deux gars dedans. Ils ont commencés par me payer un café, puis on a été peser dans une usine à 500 m. Au retour, ils ont commencés à charger des balles de sacs en plastique. Ils achètent vraiment n'importe quoi les Chinois. Pour 9h30 , c'était chargé, retour à la bascule. 11 tonnes, moi, ça me suffit et à priori eux aussi.   

Cette fois, hors de question de repasser par Dieppe. Je continue la route et je coupe au travers par des petites routes. Mais comme par hasard, je tombe sur une toupie à béton, chargée. Puis un tracteur agricole et enfin des vélos de course, la totale quoi. J'arrive quand même à reprendre l'autoroute à Yerville.    Après une pause café, et entre deux ou trois averses, j'arrive vers les 11h au terminal de France au Havre. Pas beaucoup de monde, impec. D'autant plus que je dois reprendre un autre container à l'Europe pour les Herbiers (85), à 11 h demain matin. Super tour.   

Petit problème, mon container n'est pas prévu à l'entrée du TdF. J'appelle l'affréteur. Il faut quand même attendre près de 20 mn pour avoir le feu vert. Puis je vais enfin vider. J'arrive au Terminal de l'Europe, il est midi et demi. Je passe à l'ordinateur qui m'envoie ..... zone 4. Merde comme l'autre fois, à part que la file est encore plus longue. En résumé, plus de 2h30 dans la file, à avancer par petits pas, et une bonne heure, ensuite sur l'emplacement à attendre mon container. Je ressors de là dedans à 16h15. Entre temps, je sais que ça gueule dans les bureaux des compagnies, car la majorité des RdV chez les clients ne sont plus respectés, et même certains transporteurs ne prennent plus de containers sur ce terminal. Il est vraiment temps de faire quelque chose.    Je passe donc ensuite au centre routier, pour les papiers, et à 16h45, je pars du Havre. Malgré tout j'ai relativement le temps de descendre. Je compte dormir ce soir au centre routier de Rennes, et partir tranquille à 8h du matin.   

Mais comme un bonheur ne vient jamais seul, au niveau de Caen, je reçois un coup de fil. " Est ce que tu pourrais être chez le client à 9h30?". Bon ça va, j'ai compris. Demain à 5h30 debout comme d'habitude.

Un gros-plan sur le "play-boy" qui conduit.

Ils ne peuvent pas aller jouer ailleurs?

  Toujours à se promener, les paysans.

 Arrivée sur Le Havre.

Dans le terminal de France.

C'est un bateau, si, si.

Bocage normand.

Vendredi 27

Comme par hasard, quand je me suis levé, il y avait un Grec qui était garé devant moi en travers. Heureusement que le camion de bois à coté partait en même temps à 5h45, car j'étais encore coincé. Mais là j'ai pris des repères pour me garer ailleurs sur le parking. Ca me gonfle, ce genre de mecs qui se mettent n'importe où. Si le parking est plein, moi je vais ailleurs.   

Bon alors un peu avant, j'ai pris mon café croissant gratos. C'était toujours l'endormie qui était au bar. Endormie, ce n'est pas péjoratif, mais même ses gestes sont lents, c'est pour dire. A un moment, elle est partie je ne sais où. Des clients sont arrivés et moi j'attendais pour payer. Au bout de 5 bonnes minutes, j'ai remballé mon billet et je suis parti. Tant pis pour elle.   

J'ai pris la route de Nantes, sous la pluie, évidemment. A cette heure matinale, pas beaucoup de circulation. Je me suis même permis de prendre la nationale par Montaigu, jusqu'aux Herbiers. Je savais où était le dépot où je devais vider. Il était à coté de la sortie de l'autoroute. Donc je suis arrivé à 8h45. A peine descendu du camion, un mec est venu pour ouvrir les portes et hop au quai. Plus tard, trois autres containers sont arrivés.   

Le mien était vide pour 10h15. Entre temps, le soleil est revenu. C'est vrai qu'ici, ce n'est plus la Bretagne mais la Vendée.    Pour repartir, je prends l'autoroute. Je traverse Nantes, il y a des bouchons, mais c'est de l'autre coté, du coté du sud vers le soleil. A la sortie de Nantes, il est 11h bien tassé, je m'arrête chez Total pour manger. A cette station, ce n'est pas trop mal, mais c'est toujours trop cher.    Puis je repars, dirctement à Bazouges (35), dans le nord de la Bretagne. On retrouve donc de la pluie et des éclaircies, voire du soleil, puis de la pluie, etc... Je sais qu'ici il ne pleut que sur les cons. Merci pour moi, mais je le savais déja.   

Une fois vidé la boite chez mon affréteur, je repars en chassis nu chez ATC à La Mézierre (35). Je reprends donc l'autoroute jusque Rennes. Il commence à avoir beaucoup de circulation, mais c'est jouable.    On me mets un petit container, mais l'intérieur de celui-ci est dégueulasse. je demande à le changer. Du coup jen ai un autre, mais un vieux, qui a du faire au moins cinquante tours du monde sur les bateaux.    Sachant que pour rentrer à la maison, je vais encore être coincé et être obligé de faire 45 minutes de coupure, j'en fais déja un quart d'heure avant de redecoller. Puis la traversée de Rennes tout en étant laborieuse, ne se passe pas trop mal quand même. Un peu après Ploermel je m'arrête pour la demi-heure restant de repos.   

La suite n'a plus rien d'extraordinaire, je rentre à la maison 25 minutes plus tard et c'est fini. Lundi je charge à Scaer dans le 29.

  Et je rentre sous la pluie encore.  

Déchargement en plein soleil, en Vendée.

Bouchons sur la rocade de Nantes.

Descente dans le Bassin Rennais.

Les grands moyens, mais ça marche.

Pour ceux qui ne sont pas au courant.

Samedi 28
Dimanche 29

Lundi 30

Ce matin, je suis parti à 6h05. Et il faisait beau. J'ai passé devant la station Elf avant Vannes. Il y avait encore une citerne à vider. De toutes façons je ne m'y arrête plus le lundi c'est toujours comme ça.    Donc je ne traine pas en route et je trouve l'usine à Scaer, au milieu des bois dans la campagne. Heureusement qu'il y avait des panneaux, car ce n'est pas évident à trouver. Une fois sur place, je m'aperçois que je suis déja venu ici il y a quelques années, avec mon Daily. Bon je suis sur place à 8h15 pour un RdV à 9h.   

Le gars est satisfait de cette avance, si bien qu'à 9h05, j'ai mes 22 palettes dans mon petit container. Ce sont des filtres à café pour les States. 5 tonnes, bien quoi.    Je repars jusqu'à Quimperlé, où je m'arrête pour prendre le petit café habituel. Puis je vais de l'autre coté de la voie express, faire mon plein chez Intermarché. Ensuite comme depuis ce matin et j'ai une alarme de niveau d'huile qui se met en marche à chaque démarrage, je vais aller chez Fraikin à Lorient pour faire mettre deux ou trois litres d'huile. N'ayant jamais été là, je me promène un peu dans la zone industrielle concernée. Puis je demande à un chauffeur de benne. Il m'explique bien, mais une fois là bas, on me dit que c'est l'agence pour les véhicules utilitaires légers. Les poids-lourds, c'est de l'autre coté de la zone. En fait j'ai encore passé deux fois devant, car le garage est en retrait par rapport à la rue.   

Je vois donc une secrétaire, et me présente. Elle connait mon fils, qui a fait déja le tour des agences quand son Stralis tombait en panne. Le temps qu'elle m'offre un café, le mécano lève la cabine. Il revient avec ses 4 litres d'huile et tire la jauge. Le problème, c'est que la jauge indique un niveau d'huile maxi. Donc c'est encore l'électronique Iveco qui merde. Je m'excuse auprès du gars et je repars, avec la rage. J'ai perdu une heure à faire le con, et une demi-heure de conduite. Et il y a toujours cette putain d'alarme.    Vers midi, j'arrive à Guer, à mi-chemin entre Lorent et Rennes. Pose casse-croûte, 30 mn.  Une deuxième à l'aire du Mt St Michel et debout dessus pour aller au Havre. En repartant, mon alarme ne marche plus. Donc tout redevient normal. ha! quand même, il est temps!!!   

J'arrive au terminal de France, à 16h45. Les formalités d'entrée se passent sans problème, mais sur le parc il y a du monde. Il va me falloir une heure pour laisser mon container. Puis vers 18h je file au Normandie, qui est juste à coté pour en recharger un autre. Bizarrement il n'y a pas un chat à l'entrée de ce terminal. Mais une fois sur place, il me faut quand même une autre heure avant de pouvoir partir. Le pire étant qu'on m'avait annoncé un petit container et qu'au moment où il est arrivé, c'était un grand. Il m'a fallu faire glisser le chariot du chassis vite fait pour l'adapter à la bonne dimension, le cavalier attendait pour déposer sa boite.   

J'arrive vers 19h au centre routier pour les papiers. Une pissette et je repars. Demain je dois dédouaner à St Pierre des Corps (37), et vider à suivre à Loches (37). Il me semble bien que j'y suis déja allé.    Je continue une heure pour arriver au Bretagne près de Bernay. Resto cité à juste titre dans la rubrique du site, par Globule. Globule, que j'ai encore croisé un peu avant.

Soleil en Bretagne.

 Soleil en Normandie.

Mardi 31

Ce matin, je suis parti à 5h45.  Mais auparavant, quand je me suis levé, et que j'ai tiré les rideaux de la cabine, j'ai vu un mec debout devant sa voiture juste devant mon camion. J'ai trouvé ça bizarre. le temps que je m'habille, il rentre dans sa caisse. Puis je travers le parking pour aller au bar. Il me rattrape en voiture et se gare devant le bar. Là je commence à flipper un peu. Qu'est ce que c'est que ce type. Je rentre et prends le café. Le gars arrive un peu après. Il dit à la serveuse qu'il s'en va et qu'il reviendra jeudi, car ce soir c'est un autre qui va venir. Je réalise enfin que c'est le garde du parking, qui est là toutes les nuits. Ouf!! j'ai eu peur. Bref c'est notre "ange gardien".   

Ensuite j'enquille l'autoroute, direction Alençon, Le Mans et Tours. J'arrive à Joué les Tours, et je débouche dans la rue où est le transitaire. mais de quel coté aller, à gauche ou à droite. Je vais à gauche, manque de pot, il fallait aller à droite et au bout de la rue. Bref j'y suis vers 8h45. Une belle jeune fille me demande de la suivre jusqu'à la douane. Ce que je fais, je n'ai de toutes façons pas le choix. Par contre il faut alors retraverser St Pierre et Tours. Me revoila  encore au nord de Tours. Si j'avais su, je me serais arrêté en passant, et elle m'aurait rejointe.   

Une petite demi-heure en douane et pour 10h je me casse. J'arrive donc chez le client, à Loches, que j'avais déja fait, vers les 11h. Ils m'ont vidé de suite, mais comme les cartons d'enjoliveurs de voitures made in Taiwan sont en vrac, pour midi ce n'était pas fini. A cette heure là,  je dormais sur la couchette. C'est d'ailleurs quand ils ont repris le boulot à 13h10, que ça m'a réveillé.   

Pour 14h30, je partais. J'ai alors rejoins Bléré car je voulais faire mon plein chez Leclerc à La Ville aux Dames, près de Tours. Un peu avant le Leclrec, un gros bouchon. En fait c'était deux anciennes carrioles de Romanichels tirées par des cheveaux. J'ai fait une photo, mais ce n'est pas terrible. Ce sont des antiquités ça. Maintenant les manouches roulent en Mercedes.   

Bon après mon plein, je remonte tranquillement et je fais une coupure de 45 minutes. Je vide mon container demain matin à 7 h au Normandie et je dois reprendre un autre à l'Europe pour être à 13h près du Mans.    Ce soir je suis au centre routier du Havre.

Je m'amuse à faire des ombres avec mes mains.

Retour au siècle dernier.