Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2007

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Samedi 1

 

Dimanche 2

Lundi 3

C'est parti avec le nouveau camion. Debout à 3h30 et départ à 4h05. J'avais un peu la hantise pour l'accrocher à sa remorque, car vendredi j'ai eu du mal. Aujourd'hui, malgré la nuit, j'ai réussi du premier coup. Ensuite départ sous un clair de lune. J'avais l'impréssion qu'il tirait à gauche. En fait cela était dû je pense à la route qui était bombée. Une fois sur les grandes routes c'était impeccable.   

Il va falloir que je m'habitue au balancement de la cabine. C'est plus confortable que le baby stralis, mais ça balance terrible. Une fois sur la voie express je teste le limiteur. A fond je régule à 90, c'est suffisant. J'ai 10 tonnes de charge et à priori il roule beaucoup mieux que le Iveco. C'est vrai que mon ancien tracteur avait une petite cabine et pas de déflecteur.   

J'ai eu aussi l'occasion d'essayer les essuie-glaces, en Normandie. Puis vers 8h j'arrive à la BP après Caen. pause de 45 Mn. Bienvenue car j'en avais un peu marre. Je repars vers 9h. Et pour 10h j'étais au terminal de l'Atlantique. Personne une fois de plus devant moi, mais mon container n'était pas annonçé. J'appelle et 5 minutes plus tard, j'allais zone 3 pour vider. C'est comme l'autre fois, je n'ai même pas eu le temps d'aller dans ma zone, qu'un cavalier me courait après pour me vider.   

Consommation de chez moi au Havre avec 10 T: 30,5 L. Avec le stralis je serais aux alentours des 33 litres.    Ensuite je devais prendre un autre container à l'Europe, mais il devait être validé vers les 11h. J'ai eu le temps de prendre un café. Puis une fois à l'Europe, alors que je commencais à ranger mes affaires, on m'a appelé pour me donner les coordonées de la boite à prendre. Un quart d'heure plus tard, je me cassais.    J'ai donc été au centre routier pour apporter mes papiers, et dire bonjour. Puis debout dessus car je dois être à Ussel (19), à 9h demain matin. J'arrête sur l'autoroute près de Rouen pour mon casse-croute et je repars par Dreux, Chartres et Orléans. Rien de spécial, sinon que je ne comprends pas ceux qui critiquent le Mégaspace. Ca à l'air très bien et à coté, la cabine d'un Scania, est ridicule.  Enfin vers 17h je trouve une aire de repos entre Orléans et Vierzon. Je suis au bout de mes heures. Pour demain, départ vers 4h du matin. mais par où passer? Par Limoges et ensuite descendre vers Brive et remonter? Ce n'est que de l'autoroute et en partie gratuite, mais il y a plus de 40 bornes de plus que par Montluçon. d'autre part par Montlucon il y a 280 km qui devraient pouvoir se faire en 4h ou un peu plus. Par contre les 325 km de l'autre coté, ce n'est pas sûr. Si je fais une coupure en plus j'arriverais franchement en retard. Je crois que je vais prendre par Montluçon à l'aller et couper au travers au retour. J'ai quand même plus de 20 tonnes dedans.

En arrivant sur Chartres.

  Encore une Citroen à 75.

Mardi 4

J'étais debout à 3h45, ce matin. Un coup de chance, la station et le bar était ouvert. J'ai eu le droit à mon café et un pain au chocolat. Finalement j'ai pris l'autoroute d'un bout à l'autre, et j'ai donc passé par Bourges, Montluçon . Ca roulait bien, malgré quelques nappes de brume.   

Sur le plat rien à signaler. C'est à partir de Montluçon que j'ai passé trois grandes côtes. La dernière étant à la bifurcation de l'autoroute de Clermont Ferrand et celle de Brive. Quoiqu'il en soit, je suis étonné de mon camion. Il s'en est tiré les doigts dans le nez. Pour descendre idem. Le ralentisseur ayant 5 positions, la première est équivalent à un ralentisseur sur l'échappement, la deuxième à un Jack brake et les trois autres  sont en fonction avec le retarder. Pour descendre avec mes 20 tonnes, je n'utilisais que les deux premières positions. De temps en temps la troisième, mais c'est tout. Impréssionant au niveau sécurité. Sur le Stralis je n'avais qu'un failli ralentisseur sur l'échappement.   

En plus du brouillard, il ne fait pas chaud, pas plus de 8° la nuit. En journée c'est quand même mieux. Au niveau consommation, à Ussel je suis à 39 litres aux cent kilomètres. Vu la charge et la route, c'est raisonable, je crois.   

Avec tout ça, je suis arrivé à Ussel à 7h45. Ne sachant pas trop où aller, je prends la déviation PL. J'avise un routier du coin qui démarrait son camion, et il m'explique que j'avais passé devant la zone. Donc il ne me reste plus qu'à faire demi-tour. C'est alors que je croise un camion de chez Hautière qui devait y aller aussi.    Une fois à l'usine, je le retrouve. il avait rendez-vous à 8h. La marchandise à été vite vidée. On s'est mis à une rampe et les palettes de bois sont sorties en 20 minutes. Finalement j'ai bien fait de prendre l'autoroute, qui m'est revenue à environ 50 € HT. J'ai gagné une heure de conduite, et surtout des places, car en partant, j'ai croisé 4 autres containers qui devaient venir au même endroit.   

Je fais ma coupure un peu plus loin. Pour repartir, je passe donc par Tulle et Limoges, c'est sûr. Mais après? N'ayant pas envie de repasser par Orléans, Chartres et Dreux, je calcule le nombre de km en passani par Poitiers, Saumur, Le Mans. Banco, je trouve 20 km de moins par là. Donc j'y passe.   

Dans l'après-midi mon affréteur m'appelle pour me demander si je pouvais recharger du coté du Mans demain matin à 8h. Je me suis dit, impeccable, j'ai choisi la bonne route. Plus tard, je le rappelle pour avoir les coordonnées. C'est à charger à coté de Sablé (72), mais à 6 h du matin. Merde alors.   

Ce soir je suis à Saumur, j'ai environ 70 bornes à faire demain matin. Donc debout à 4 h encore.

Paysages d'Auvergne.

Mercredi 5

Comme il ne faut pas perdre les bonnes habitudes, c'est à 4h05 que je suis parti. L'entrée de l'autoroute n'était pas loin, donc j'ai grimpé dessus. Ensuite une station Shell, et j'ai pris un café au distributeur. Dégueulasse, mais c'est mieux que rien.   

Vers 5h30 j'arrive à proximité du bled et il y a un relais routier ouvert sur le bord de la route. J'arrête pour prendre un café croissant. Ca fait du bien. J'en profite pour demander mon chemin; En fait ça confirmait la vue de satellite de l'usine, que j'avais vue sur internet, hier soir.   

Il faisait nuit et j'ai loupé le petit panneau qui indiquait l'entrée de l'usine. Pas grave, une petite marche arrière et tout est rentré dans l'ordre. A l'entrée il y avait un portail avec un interphone. Deux boutons, un pour appeler de 8h à midi l'autre l'après midi. Evidemment il fallait appuyer sur celui de l'après-midi. Pourtant il était près de 6h du matin. C'est çà la France.   

Une fois chargé les caisses qui étaient sur palettes, le gars me demande le plomb. C'est alors que je m'aperçois que j'ai dû oublier de les prendre dans le Stralis. En règle générale c'est le client qui les fournit, mais dans les cas où, j'en ai d'avence. Comme par hasard, j'en avais besoin. Du coup il m'a mis un plomb en plastique, mais j'en prendrais au Havre après.   

Pour 7h j'étais parti. Je rattrape l'autoroute direction Le Havre. C'est un bon coup, car mon retour à vide était payé jusqu'au Havre, et le rechargement c'est du bonus. Donc en arrivant au centre routier du Havre, je récupère des plombs et j'apprends que je reprends un petit container vide pour charger demain matin entre Verdun et Commercy (55). Au moins je vais voir du paysage.   

Je vais donc vider et vu l'attente et les procédures, je loupe une rencontre avec Turbo qui mangeait au centre routier. Tant pis ce sera pour une prochaine fois. Ensuite je ne traine pas, je prends l'autoroute vers Amiens et j'arrête au bout de mes 9h de conduite, à la Total sur l'autoroute après St Quentin. Je suis crevé et demain, c'est encore un coup de 5h du matin. par contre pour arriver demain soir au Havre, ça va être short au niveau des heures. Je vais être encore obligé de prendre l'autoroute.   

Bref la semaine devrait être excellente au niveau recette, mais en contrepartie, il faut prendre des autoroutes, à péages évidemment. Je verrais samedi si le jeu en vallait la chandelle, comme on dit.

Le soleil se lève vers Alençon

Vers Gacé

Vers Albert dans la Somme

Jeudi 6

  A 5 heures debout. J'ai été voir la machine à café de chez Total et hop, me voila parti dans la nuit.   Evidemment pas de bouchons, pas trop de véhicules, mais il fait nuit. Puis vers 6h30 quand le jour se lève, le brouillard tombe. Merde, je ne vois rien du paysage, moi qui passait plus ou moins exprès par l'autoroute pour voir comment c'était fait.J'arrête un peu plus tard pour prendre un vrai petit dèj. Ce qui fait que j'arrive à l'usine, vers 8h30 au lieu de 9 h. Bon, c'est tout un bordel pour pouvoir y rentrer, Permis de conduire, casque, lunettes, chaussures de sécurité etc... De plus le mec à la réception n'a rien de vraiment attirant. Je ne sais pas s'il est toujours comme çà, mais on est mal reçus.   

Ensuite je vais dans l'usine et je vois le container de 8 h qui s'en va de la rampe. Je me mets en place. Puis un mec charge des cuves en plastique de 1000 l sur palettes, avec un liquide dedans. Sachant que j'ai un petit container et qu'il me charge çà sur deux rangées, ça va faire du balant sur la route. D'ailleurs en ressortant, on entend les éssieux "craquer". Puis vient ensuite les papiers.   

Une demi-heure pour les formalités d'arrivée, une demi-heure pour charger et une heure et demi pour avoir les papiers. Résultat, je décolle à 11h15. L'autre container avait pris Paris pour venir hier et il est tombé dans les bouchons. Vu l'heure où il est parti aujourd'hui, ce sera pareil. Donc moi, je reprends l'autoroute. Il y a une trentaine de km en plus, un peu de péage en plus, mais de la conso en moins et du temps de conduite de gagné.   

Je remonte donc sur l'autoroute. Ce qui me permets de voir le paysage. J'arrête vers 13h pour manger et je fais le point de mes heures. Manifestement je ne pourrais pas être au Havre ce soir. Le collègue m'avait indiqué un resto juste à la sortie des "Haillons", à Neufchatel. Je vais être juste pour y aller, mais tant pis.    Donc tout le long je roule à 89, malgré que je pourrais à 90. C'est une habitude. J'essuie quelques averses en route et j'arrive vers 17h30 au resto. Je regarde mes heures: 8h55 de conduite. C'est super.   

Un peu après Reims, je croise deux camions de chez Grimonprez. Le deuxième est Turbo. Le temps que je réagisse, et que je trouve le claxon, qui est sur la manette à gauche et non pas sur le centre du volant comme sur le Stralis, mon José est passé. Du coup je l'appelle au téléphone. Il descendait sur Lyon. Deux fois on a failli se rencontrer, mais ça ne compte pas dans le score des rencontres.   

Je vais prendre un café et je demande à qu'elle heure on peut manger. La dame me dit:" tout de suite si vous le voulez ". Donc je paye ( 10,50€ ), et je vais à table. Je suis seul, tranquille. On mange très bien ici. Je pense que c'est une adresse à noter. Demain matin, ça ouvre à 5h30. Je ne sais pas à qu'elle heure je vais me lever, mais ça va être sans doute dans ces heures là, car ce soir je vais aller au lit de bonne heure.

Photo 16          Jeudi               Vers Verdun

Ca va passer    

   Les décos de l'A4 sont toujours là.

  Il y en a encore en France

Vendredi 7

....

Ce matin, j'ai fait l'ouverture du resto. Enfin, je n'étais pas le premier, car il y avait déja deux routiers à attendre quand je suis arrivé devant la porte. Il était 5h30. Donc j'ai sauté vite fait à coté du lavabo pour me laver. Puis café croissant.   

Ensuite j'ai démarré mon puissant V8, non V6, et me voila parti. J'arrive pour 7H au centre routier du Havre. Les bureaux de mon affréteur étant fermé, je mets mes papiers dans la boite aux lettres. Je comptais prendre un café au bar, mais il y avait trop de monde. Du coup je suis parti au terminal de l'Europe pour vider mon container. A l'entrée, il n'y avait pas grand monde, et dans la zone 2 où je suis allé, il n'y avait personne. Le temps de faire ma manoeuvre, et hop! plus de container.    

J'en profite en attendant 8 heures, pour aller au fond du port voir comment c'est. J'avais eu l'occasion de voir une pub pour un relais routier, que je n'ai jamais trouvé et une autre pour une boite qui lavait les camions. Je n'ai rien vu de tout cela. Et devant un pont limité à 2 ou 3 mètres, je crois, ou alors c'est 2 ou3 tonnes, j'ai fais demi tour. J'ai donc pris mon café à hauteur du pont......... 5, il me semble.   

Puis j'appelle mon " chef ". Il me dit d'aller chercher un papier dans un bureau. Il m'explique où aller et comme par hasard, c'est du coté du fond du port où je venais d'aller me promener. Je retourne. Evidemment je ne trouve pas, il y a des hangars, mais personne ne connait l'entreprise où je dois prendre mon papier. Durant ma recherche, je trouve le mec qui lave les camions. Du coup je vais chercher le mien et je prends la file pour le faire laver. Je rappelle mon affréteur pour avoir plus de renseignements. En fait j'avais été trop loin.   

Une fois lavé, je trouve enfin le bureau où une enveloppe m'attendait. En fait c'était un document de contrôle vétérinaire pour le client lundi. Je vais ensuite au terminal de Normandie, pour récupérer mon container. Il n'y a pas grand monde à l'entrée, mais les zones de chargements sont pleines. J'ai ma place, mais j'attends quand même de 10h à 11h30 pour avoir un failli container de 20 pieds, tout rouillé.   

Ensuite je prends la route de la maison. J'arrête avant Caen pour manger . Je mets la clim, elle marche. Heureusement, car dehors il fait 27°. Je commence à fatiguer, et j'arrête à la sortie de Rennes faire une pause. J'en ai marre.   

Aller encore un coup de pouce et c'est bon, vers 17h je suis à la maison. J'ai fait 3200 km, et c'est bien suffisant. D'autant plus que demain matin, je vais en faire 60 encore pour aller chez Mercedes faire le plein d'ad blue.   

Pour une première semaine avec mon nouveau camion, je suis enchanté et le mot est faible. Au  point de vue conso, j'ai fait une moyenne de 31,5 litres au 100. Ce qui au vu des routes est déja bien. Je n'ose imaginer ce que j'aurai fait avec le Stralis. Je rappelle qu'il y a eu une descente en pleine charge dans le Massif Central, un tour à Verdun avec un petit container au milieu du chassis, donc prise au vent et retour en pleine charge. Aujourd'hui une descente avec un autre petit container et 13 tonnes dedans.

 

Tableau de bord du Mercedes

  On rentre, on rentre.  

Samedi 8
Dimanche 9

Lundi 10

Ce matin, c'était presque la grasse matinée. Debout à 6h30. Le temps de me préparer, et je partais à 7h15. Une demie-heure plus tard, j'étais chez le client à Elven. Dans cette usine, la barrière est automatique et du temps où je faisais du frigo chez Dejan, j'appellais par l'interphone pour me faire ouvrir. Puis j'avais eu un badge. Mais maintenant je n'avais plus de badge. Heureusement, je n'en ai pas eu besoin. Juste quand j'arrivais, il y avait un camion polonais qui rentrait, je l'ai donc suivi.   

J'ai dû attendre 8h que le chef embauchait. Puis après quelques minutes, on m'a envoyé chez un transporteur voisin ( Denoual ) pour vider. Une fois à quai, je suis resté à regarder le déchargement. Il y avait une vingtaine de palettes et ce fut vite fait. En ressortant, les autres camions de la boite étaient partis et j'ai pu ainsi voir qu'ils avaient dans leur cour un vieux Kenworth en cabover, qui a été restauré. J'ai pu voir l'intérieur de la cabine par la vitre. Je peux vous dire que le mythe des camions américains en a pris un sérieux coup pour moi. Au moins au sujet des cabovers. Le capot moteur entre les sièges est à la hauteur du tableau de bord et la couchette aussi. Autant dire que la cabine fait un mètre de haut et elle a deux trous pour passer les jambes. C'est petit et vraiment nul à chier ces cabines.   

Bon, je vais ensuite au routier à coté pour un café et je téléphone au Havre. Il me faut remonter le container à vide là bas. Fastoche. Après les pauses repas et cafés, j'arrive au Havre vers 15h. Comme je le vidais dans un parc privé, ça n'a pas trop trainé. Ensuite je vais au centre routier chez mon affréteur. Je dépose mes papiers et ma dernière facture. En échange, j'ai le chèque correspondant à ma facture d'il y a un mois et mon ordre de mission pour le prochain tour.   

Je vais alors au Terminal de France, pour prendre un petit container pour la région de La Roche sur Yon (85), demain matin à 9 h. Je sors de là vers 17h.   

Il n'y a pas lourd dedans, mais je ne sais pas ce qu'il y a. En tapant sur les cotés, ça résonne!! Bon, je reprends la route et je m'arrête à 18h45 au Guilberville au dessus d'Avranches. Demain je ferais l'ouverture du resto à 4h30. Je suis à 320 bornes de ma destination. Je n'ai que 8h de conduite, mais si je pousse une heure de plus, il n'y aura rien pour manger.

  le Ken Photo

Moyen orient? Non, relais routier

Mardi 11

Chose dite, chose faite, à 4h30 j'ai été boire mon café. Puis j'ai repris la route. La température était de 10° au départ. Puis au fur et à mesure que j'avençais sur la Bretagne, puis les Pays de Loire, le jour se levait et la rempérature montait un peu. Bien sûr il y avait aussi des nappes de brouillard.   

Je me suis payé mes 4 heures de conduite d'affilées. Je suis arrivé chez le client, qui était en fait une petite boite de transports pour 8h40. Pfffuuu, j'en avais marre. A peine 9h du matin et la moitié de ma journée était faite.  Le mécano qui fait office d'homme à tout faire m'a indiqué le quai et il ma vidé. Dans mon petit container, j'avais 20 caisses en bois . Ce qu'il y avait dedans, je n'en savais rien. Etant donné que les caisses étaient rangées sur deux rangées justement, qu'il pouvait prendre directement, et qu'il y avait une autre rangée de 6 dans l'autre sens, j'ai donc tourné à la main ces dernières pour, non pas gagner du temps mais, plutôt que regarder.... J'ai quand même réussi à me blesser avec. Ma main a "lachée" ( ce qui m'arrive fréquemment depuis mon accident de camion, il y a douze ans ), et la caisse a rippée. je me suis ouvert un peu l'intérieur de la main, avec des échardes de bois. Ce n'était pas grave, mais ça saignait bien.   

Donc vingt minutes plus tard, j'étais prêt.  Etant arrivé par la nationale jusqu'à la Roche sur Yon, je me suis aperçu qu'il n'y avait pas de parking intéressant. Sachant qu'il ne me restait qu'une demie-heure de conduite, j'ai monté sur l'autoroute et je suis arrivé à une station Shell avec 4h29 de conduite. Cet âne de mouchard m'a foutu une alarme lorsque l'heure est passée à 4h30, alors que j'étais déja arrêté.   

J'ai fait ma coupure là et j'ai acheté une baguette de pain. Puis j'ai retraversé Nantes, pour casser la croûte après. Normalement une fois vide c'était prévu de restituer le container chez ATC près de Rennes. Mais changement de programme, on me fait charger près de Vitré ( 35 ), dans mon container. Cela devrait encore me faire un plus en fin de mois. Ce chargement était prévu demain matin, mais dans les cas où, j'aurais peut-être pu passer avant, si je serais poli avec la dame ( dixit mon affréteur ).   

J'arrive tranquillement pour 14h, et elle me dit d'aller charger. Une fois sur place il y a bien six camions Italiens qui chargent par les cotés. Moi en container, je me mets à une rampe et hop un quart d'heure après, mon container est rempli de big bags.  Du coup je prends mon temps après. Il ne me reste que deux heures à rouler. Juste assez pour revenir à Guilberville, avant Caen.   

J'apprends au téléphone que notre cuve d'Ad blue est devant le portail. En fait le livreur est là avec un camion a hayon, mais comme la palette fait 1t2 il a du mal parait-il à la sortir. Il a un petit jeune qui est en stage pour devenir routier, mais d'après ma mère il était malade. Quoiqu'il en soit, je ne peux pas y aller là bas.   

Je suis crevé, heureusement que je ne vais pas trop loin, sinon je me serais arrêté pour dormir. D'ailleurs dès que je suis arrivé au relais, j'ai été me laver, un café et hop une sieste jusqu'à 19h, l'heure de la soupe.    Du coup je comptais arriver de bonne heure au Havre demain, à savoir avant 7 h, mais comme je n'ai pas de rechargement de prévu, on m'a dit de rappeler demain. Donc j'irais là bas pour 8h ou 8h30 et on verra.

Brouillard en Normandie

Espagnol équipé d'un détecteur de crevaison

Priorité au concurrent

Mercredi 12

Bon, rien à signaler. C'est comme tous les matins, je me lève et je prends mon café. J'arrive vers les 8h15 au terminal de France. Mais un peu avant, mon affréteur m'a appelé pour me demander combien je pesais à vide. Bizarre. Mais mon étonnement n'a duré que quelques secondes. Il m'avait prévu de prendre un container frigo vide et d'aller charger dans le 64 demain midi. Diable !!!   

Je vide alors mon container au terminal et je vais au centre routier pour avoir mes instructions. J'ai donc changé de remorque et pris une des leurs qui serait moins lourde. Puis j'ai été dans un terminal que je ne connaissais pas et qui n'est pas simple à trouver; le Conro. Une fois en place, j'apprends que le container que je dois prendre n'est pas là. Donc télephone et attente. Une bonne demie-heure après, on me donne un autre n°. Mais il faut prendre son tour au guichet. Résultat je sors de là pour 11h20.   

Ce n'est pas fini, il faut aller au terminal de l'Océan, à coté, pour faire contrôler le réglage de la température de la boite. J'arrive à 11h35 et je vois sur la porte: " Fermé de 11h30 à 12h30 ". putain, ce n'est pas possible. Du coup j'attends une heure et je suis tellement stressé que je ne mange pas du tout. Le gars se pointe vers 12h40. Un contrôle vite fait, un coup de tampon et je sors. Il me faut maintenant un clip. A savoir un moteur qui fait office de génératrice pour le frigo. Je dois aller voir un garage qui est en face de chez Transalliance. Pour trouver la zone, j'avais des indications, mais le garage, j'ai du chercher. Vers 13h20 j'y suis enfin. Un coup de Fenwick pour le coincer en haut du container et cette fois c'est parti. Il est 13h45, et j'ai encore 800 bornes à faire.   

Mon fils m'appelle pour me signaler que l'autoroute pour aller à Caen est fermée à cause d'un déminage et c'est le bordel. Moi qui comptais passer par Caen, Nantes, La Rochelle à l'aller et prendre l'autoroute d'un bout à l'autre au retour, c'est fichu. Je prends donc la direction de Bernay, avec un arrêt café au Bretagne. Puis l'autoroute vers Le Mans et Angers. Entre les deux je fais une demie-heure de coupure et je continue. A Chemillé, je sors pour aller prendre du gas-oil chez Leclerc. Il y a un camion avant et je me fais claxonner par un manouche, car mon camion gènait. Je n'ai pas bougé et il est alors descendu en gueulant à moitié. Je lui ai dit que je ne suis pas un chien et qu'il peut être poli. Puis je me suis rangé un peu mieux..    Une fois remonté sur l'autoroute, je prends direction La Rochelle et la nationale à St Jean de Beugné (85). Au niveau des heures, j'arrive au bout. Je me suis donc arrêté à Usseau, au carrefour des routes de Nantes et de Niort, peu avant La Rochelle. C'est d'ailleurs à cet endroit précis qu'un de mes chauffeurs avait bousillé un ensemble neuf en 1985.   

Il est 20h45, je vais manger au resto. Pas terrible. Pour 12 € sans le café, le buffet d'entrées est presque vide et pas renouvellé. Puis de l'eau plate du robinet à boire. L'eau gazeuse est en supplément. En viande, c'est soit pizza ou cuisse de canard, le tout avec des frites. Fromage, et dessert, enfin ce qu'il en reste au buffet. Je pense qu'il vaut mieux passer son chemin. Demain matin, ça ouvre à 7 h. Ce n'est pas plus mal, car je donnerais mon argent ailleurs pour prendre mon petit dèj.

Lever du jour vers Caen

Le Havre dans le brouillard

Jeudi 13

Donc je me suis barré ce matin, sans prendre de café. J'arrive ensuite à La Rochelle. Pas de circulation. Il est vrai que vers 6h30, c'est calme. Sauf, sauf qu'il y a une portion de voie express où il est interdit de doubler pour les PL et comme par hasard je tombe au cul d'une citerne d'essence. Je prends mon mal en patience.   

Ensuite à Rochefort, je prends la nationale et je la garde à Saintes. Le hasard me fait aller dans un relais routier où je me lave et prends le petit dèj. Je tombe sur un chauffeur qui faisait et fait toujours de la ferraille sur l'Espagne. C'est un gars du coté de Bordeaux et c'est lui qui m'a reconnu le premier quand je suis rentré.    A Pons, je reprends l'autoroute et pied dedans. Malgré l'heure, 9h, je traverse Bordeaux sans encombre, alors qu'il y a des bouchons dans l'autre sens. Puis sur la N10, entre Bordeaux et St Vincent de Tyrosse, il y a par trois fois des tronçons d'une trentaine de kilomètres, où il est interdit de doubler pour les PL. Cette interdiction n'a rien à voir avec celle de la FNTR, car cela fait déja plusieurs années. Donc c'est le petit train à 80, voire même à 70, car par trois fois au début de mon " petit train ", on retrouve encore des citernes et des camping cars. Non seulement c'est une connerie ce système, mais c'est source à accident. Ca roule en accordéon, on freine, on accélère. Les voitures sont en file indienne sur la voie de gauche et du fait des camions, ne voient pas les sorties ou les panneaux. Donc au dernier moment ils coupent la route et toute la file pile. Qu'ils sont cons ceux qui inventent des lois pareilles.   

Bref après une pose à Castets, un relais où je m'arrêtais souvent à l'époque, mais qui commence à devenir repoussant, j'arrive pour disons midi chez mon client. C'est un abbatoir à Lahontan ( 64 ). Je me mets à quai et démarre le frigo pour qu'il se refroidisse. Je démarre le clip en haut; qui est un moteur diesel qui fabrique du courant, bref une génératrice. Le courant aliment le groupe intégré au container et qui fait du froid. Ca marche. Le temps que je me mette à quai la température baisse de 16 à 11°. Donc je vais manger mon sandwich en attendant 13 h. Cinq minutes plus tard, un inspecteur du bureau Véritas qui devait contrôler mon chargement arrive. Il me dit qu'il ne marche pas mon frigo. Je descends. En fait le moteur tourne, mais le ventilo du container ne fait plus de froid. Hou la la!!. J'essaye plein de trucs, j'éteinds, je rallume. Bref pas plus de succès. J'appelle au Havre, mais il est midi et demi, il faut attendre. Le frigoriste de l'usine vient. Manifestement ça ne marche plus. Mais comme cela vient apparement du frigo et non du moteur du clip, la responsabilité de la compagnie est engagée et non la notre. Moi je veux bien mais qu'est ce que je fais? J'envisage déja toutes les hypothèses. Aller à Bordeaux le changer, etc ...   

A 15h30 je suis encore au même point car entre l'acheteur Portuguais, le donneur d'ordre Belge, la compagnie et le transitaire, personne à l'air de prendre de décision. Les gars du quai partent, et l'inspecteur aussi. Enfin à 16h05 on m'appelle, et on me dit de ramener le container au Havre. Bon, ce n'est pas plus mal, car je n'aurais pas le moteur à tourner toute la nuit, et la consommation n'en sera que meilleure. A titre indicatif, de La Rochelle ce matin à presque La Rochelle ce soir, je suis à 23, 5 l. C'est vrai que c'est presque tout le long de l'autoroute quand même.    Du coup, on remets çà, et j'arrive à l'Air Marin, entre Rochefort et La Rochelle à 21h06. Très bon resto, d'ailleurs. Très renommé depuis plusieurs générations. ouvert la nuit. Repas à toute heure. Menus à 15€, avec une assiette de fruits de mer, ou deux entrées. Sinon, c'est 12 €, mais avec la Badoit comprise cette fois. Et la qualité vaut la quantité. Faites le détour vous ne serez pas déçu.    Bon, avec tout çà, je repartirais vers 6h demain et sachant qu'il me faut environ 7h pour aller au Havre, puis une bonne heure pour vider, récupérer ma remorque, recharger etc.. Demain soir je sens que je serais au centre routier de Caen.

On fait le petit train dans les Landes

60 sur une voie express

La panne

Vendredi 14

Bon, le resto étant ouvert toute la nuit, je n'ai pas eu de mal pour prendre la café. A 6h10, c'est le départ. Direction La Rochelle, puis la nationale pour passer Marans et enfin je récupère l'autoroute qui fait Niort / Nantes, au niveau de St Jean de Beugné.   

Une fois sur la vraie autoroute, je cale le cruise-control à 90, et en avant la musique. Pas de camions, peu de voitures, le peu de petites côtes sont avalées sans problèmes. Il est près de 9h quand j'arrive à Angers. Je m'offre alors une première pause café de 16 minutes. J'en profite pour acheter un sandwich aseptisé Dona ( c'est dégueulasse, mais c'est pour m'immuniser contre les microbes ), un Orangina et un yaourt. Ce sera pour le gueuleton du midi.   

Après les brumes matinales, le soleil est au rendez-vous. Moi j'avance et vite. La conso est encore bonne, une moyenne de 25, 5 litres sur l'ensemble du tour. Il faudrait dire çà à la FNTR. La limitation de vitesse ne sert à rien, il faut seulement faire rouler les camions à vide pour économiser du carburant et de la pollution.    J'arrive au niveau d'Alençon et je suis près de mes 4h30 de conduite. J'arrête à la Total et je mange mon Dona. Sur le parking, il y a plein de fourgons et de voitures. En fait je crois qu'il se tourne une séquence d'un film.   

Trente minutes plus tard, je repars. J'arrive enfin au Havre vers 13h. Le gars chez qui je ramène le moteur est là. Il me l'enlève, après avoir contrôlé comment s'affichait la panne du frigo. Puis je fonce au terminal Conro pour restituer le container..... vide évidemment. Le gars au guichet était au courant de mes soucis de la veille. De plus il me dit que ce container avait déja eu des problèmes au port d'Anvers et qu'il a été expédié ici ni vu, ni connu. Donc, c'est bien la compagnie qui est responsable.   

Après l'avoir vidé, je file au centre routier récupérer ma remorque et prendre mes instructions. Je dois donc ressortir un petit container à l'Europe, pour le vider aux quai de mon affréteur à Bazouges près de Fougères. Ensuite une fois vide, on me remettrait un au autre container pour aller charger lundi à Quimper, et je devais donc rentrer à la maison. Mais, car il y un mais, c'est que je n'aurais pas assez d'heures pour aller à leur dépot ce soir. Donc une solution est trouvée, car le patron ne sera pas là bas demain, c'est de décrocher ma remorque au quai, raccrocher une remorque, où mon container sera dessus et je rentrerais. Lundi en repassant chargé, je ferais l'échange de remorque et je récupèrerais la mienne avec mon petit container qui sera vide et sera bon à ramener au Havre. Comme çà, c'est ok pour moi. De toutes façons je n'ai pas le choix.   

Je file donc à l'Europe et malgré qu'il y a un peu de monde, je n'attends pratiquement pas et je suis donc prêt à partir. Je regarde mes heures. Il ne me reste que 1h40 de conduite pour avoir mes 9h. Tant pis, je vais pied dedans à Guilberville (50). Normalement il faut 1h45. Mais cette fois le container est très lourd et en passanr à Caen, il y a des bouchons. Résultat j'arrive au but avec 24 minutes de retard. J'en enlève 10 au titre de la minute indivisible, et pour les 14 autres qu'il reste, je sors un ticket et j'écris dessus les raisons du retard. A savoir les bouchons et le fait que je ne peux pas m'arrêter à cheval sur la bande d'arrêt d'urgence jusqu'à demain matin, sans manger ni aller aux toilettes. S'il y a un contrôle, je sortirais le ticket et on verra ce qui ce passera. D'ailleurs j'attends encore les premiers problèmes à ce sujet. J'entends souvent dire que des PV sont donnés dès le dépassement des temps de une ou deux minutes. Lors des contrôles, on ne m'a jamais rien dit, donc j'attends toujours.   

Cela se confirme donc, demain debout à 6h, et j'espère quand même être rentré pour midi.

       Véhicules en attente pour l'Afrique

Le container sans son clip

Samedi 15

J'avais prévu un levé à 6h ce matin, et en fait à 5h30 hop debout. Après le café de rigueur, me voila parti dans le brouillard. Une fois de plus il y en a, mais cette fois il est un peu plus dense. En arrivant vers Avranches, il se transforme à moitié en pluie. Puis en Bretagne, plus rien. Normal. Donc je prends la direction du nord Bretagne, mais pas longtemps. Vers 7 h je suis à Bazouges. Je vois un chauffeur dans la cour, qui était au courant de mon arrivée. Mais ça ne change rien. Je décroche ma remorque devant un quai et je cherche mon container vide. Evidemment il est attelé à un tracteur. Heureusement que les clefs sont dessus. Donc je fais la manip et je repars.   

A la Total de Rennes, j'arrête prendre un café croissant. Je m'aperçois alors que je ne suis pas seul à rouler, car je me retrouve avec un frigo du 29 qui arrive de Moulins (03). Mis à part lui, je n'ai pas vu un seul camion sur la route.   

J'arrive enfin à la maison à 10 h. je décroche ma remorque, je passe vite fait au salon de coiffure pour dire bonjour à ma femme et je file à Damgan, siège de l'entreprise. C'est là qu'habite mon fils, le gérant officiel de la société. Il a un logement dans la maison de ma mère.   

Je récupère donc les courriers et ses papiers, le temps qu'il me fait le plein d'Ad blue et qu'il me lave le tracteur. Ensuite je comptais aller au Super U du coin faire le plein de gas oil, mais à 1.09 €, je ne m'y arrête pas, on verra lundi à Brandérion. Puis c'est enfin la maison.   

Je crois que je vais me la pêter un peu, car je suis un King of the road. Pensez vous, cette semaine j'ai quand même fait 3 697 km. Et en respectant à peu près les heures. Oui, je sais, je suis loin des 6 000 km évoqués par un rigolo sur le forum, mais quand même.

Brouillard en Bretagne

  Mon "patron" lave les camions.       

Dimanche 16

Lundi 17

Après un petit week-end (c'est le moins que l'on puisse dire), je reprends la route de bonne heure. Pour 6h le camion tourne. II pleut, mais ce qui me console un peu, c'est que le reste de la France va avoir le droit à la pluie aussi. Bien fait !!

Comme je trouvais le prix du gas-oil trop cher chez Super U samedi: 1,09 €, je n'en avais pas pris. J'ai donc fait le plein chez Elf à: 1,088 €. Donc c'est pareil ou presque. Bande de voleurs. J'arrive ensuite à Quimper, dans une boite de recyclage de papiers. Le RdV était à 9h, je suis arrivé à 8h45. Je passe à la bascule et je vais devant une espèce de quai qu'ils ont aménagé.

Bon c'est une femme qui me charge, j'ai pensé à Pap, qui faisait la cariste avant de rouler. Je prends des balles de déchets de sacs plastiques pour la Chine. A mon avis, il y a plus cher de transport que de marchandises, mais tant qu'ils ramassent nos ordures pourquoi se priver?

Pour 10h35, je m'en vais. J'ai 23 tonnes, ce qui me fait 41 tonnes de ptr. Maintenant vu mon avion, ce n'est plus un problème. Mais il pleut toujours, et ç'est gênant sur la route. Sachant que j'ai une remorque de mon affréteur, ils m'ont appelés en route pour me demander de venir à leur dépôt au plus vite, car un chauffeur l'attends pour partir avec. J'ai compris, pas le temps de manger.J'arrive donc à 14h comme prévu. Le gars récupère sa remorque. Moi je raccroche la mienne qui non seulement a été vidée, mais ils m'ont mis un deuxième container de 20 pieds, vide.

Je fais alors un petit apparté en directio, d'un membre du forum, à savoir Gugur. Je lui signale qu'en passanr au niveau de Caen, il pleuvait encore, mais évidemmenr c'était exceptionnel, ( chauvin, va ), LOL.

Je fais une coupure de 30 minutes, et je mange un peu, mais la faim est partie depuis longtemps. A 14h40 je redécolle, toujours sous la pluie. Cette fois je roule mieux, car je suis vide. c'est super. J'arrête quand même à la BP après Caen pour prendre un café, ça me fait du bien. Puis j'arrive au terminal de l'Europe à 17h55. Il n'y a pratiquement personne devant moi.

J'appelle au bureau pour savoir où je recharge. En fait je prends un grand container au même terminal pour le vider vers 9h près du Mans. Ca c'est très bien passé, puisque entre mon entrée, le déchargement de mes deux petits containers et le chargement du grand, j'ai mis 20 minutes pas plus.

Je passe au bureau du centre routier pour donner mes papiers et je reprends la route. Depuis que je suis arrivé au havre, il ne pleut plus, enfin.

Ce soir je me suis arrêté au Bretagne, près de Bernay. J'avais un peu faim.

Pluie en Bretagne

Mais exceptionnellement, pluie aussi en Normandie.

Mardi 18

Encore une journée classique sans grand intéret.Je me lève à 6 h, et je me bouscule, comme d'habituuuuude. Après le café, je prends l'autoroute qui est à 3 km du relais où j'ai dormi.

L'autoroute, est tout ce qu'il y a de plus banale. D'autant plus que je ne me suis pas arrêté nul part. Donc je ne peux pas vous raconter d'histoire drôle ou des meurtres comme le ferait Guéno. Bref vers 8h30 j'arrive à Saint Mars la Brière, charmante bourgade située sur la RN 23 qui fait Le Mans / Nogent le Rotrou. En fait c'est à 10 km du Mans.

Me fiant bien sûr à mon GPS, j'allais tourner à gauche dans une rue lorsque je vois un panneau d'interdiction au plus de 3T5 à 400m. Je me suis dit que je vais prendre l'autre d'après. Manque de pot, l'autre est trop petite et ne permets le passage qu'à une voiture. Donc je continue et un km plus loin, hop, demi-tour. Je reviens à ma première intersection et je m'engage. La rue est étroite et manifestement je vais dans une sorte de cité pavillonnaire. Je trouve cela bizarre quand même. Au bout de trois cents mêtres, je vois la rue se rétréçire beaucoup. Je suis franchement inquiet. Mais aussitôt ou presque je vois juste avant le retrécissement, le toit de ce qui pourrait être un hangar. Banco, c'était là, heureusement d'ailleurs. L'entrée n'est pas large, mais ça passe.

Durant le temps de décharger le container, je vais à pied prendre un café et visiter la patisserie du coin. A 11h30, je suis vide et je m'en vais. Retour sur Le Havre. En route je m'arrête manger et j'arrive à L'Europe vers les 15h. Pas de problèmes pour vider, il n'y a pas beaucoup de monde. J'appelle pour avoir la suite. Il me faut aller au France pour prendre un container à vider à Loudun (86) demain à 9h. C'est bon.

15h25 je suis à la guitoune d'entrée. Le container n'est pas bon à sortir, car il n'est parait-il pas encore dédouané, ou en cours. Bref je glande, j'attends, je vais 9 fois à l'ordinateur et 9 fois j'ai une feuille comme quoi les procédures ne sont pas finies. A 17h30, j'appelle une ènième fois mon affréteur, qui me dit de sortir. Il me donne un autre voyage.

Je vais alors au terminal de l'Océan pour prendre un vide, ce qui se fait les doigts dans le nez. Je m'en vais charger à Mayenne (53), demain à 10h45. Comme il me faut trois heures de route, ça devrait le faire. Du coup ce soir je suis de retour au Bretagne près de Bernay. Heureusement qu'ils avaient d'autres voyages sur le coude.

Vue du Bretagne, très bon relais près de Bernay.

Terminal Europe zone 3, au Havre

Mercredi 19

Ce matin je suis parti pour 7h20. J'avais de l'avance, mais c'était volontaire. J'ai donc pris l'autoroute près de Bernay comme la veille. Mais petite modification, j'avais décidé de sortir à Gacé et de prendre la nationale jusqu'à Mayenne.

Chose dite, chose faite. J'économise un peu d'autoroute, mais pour l'instant, comme je passe avec un badge, je ne connais pas encore la différence. Une chose est sûre, c'est que je perds du temps par la route, même en étant à vide. J'en profite pour m'arrêter dans un relais prendre un café. J'en repère plusieurs sur le reste de la route, et je les notes sur mon guide Michelin.

Le reste de la route a été éguayé, par un abruti en Fiat Punto je crois, rouge. Le mec sort d'un emplacement de parking en ville, en me coupant la route. La rue étant à deux voies, je le double. A la sortie du bled, il me double en haut d'une côte ou presque, à plus de 110, puisque j'étais à environ 90. Puis il ralentit pour glander à 80, 85. Il le faisait exprès. Puis au bout de quelques kilomètres, je lui fais un appel de phare, alors ce con, il pile net sur la route. Comme il n'y avait personne, je le double sur ma lançée. Puis en haut d'une côte plus loin, je m'arrête sur le milieu, car je voyais qu'il n'y avait personne en face. Alors cet âne à encore doublé mais carrément sur l'acotement gauche. Une fois devant il recommence son manège. Mais dans le bled suivant, il y avait de la circuation, et il a pris une petite rue sur la gauche. Là je ne pouvais pas suivre. Je ne pouvais pas non plus m'arrêter et lui courrir après, car je suis sûr, qu'il s'est arrêté lui, bien caché dans un coin.

Puis je suis arrivé à la laiterie vers 10h. Donc bien en avance. Mais j'ai bien fait, car à 11h20, je repartais avec 24,6 tonnes de came. Soit 42,5 tonnes sur la bascule, mais en container on a le droit jusqu'à 44 tonnes, il me semble.

Cette fois, je prends la nationale jusqu'à Alençon, je n'ai pas le choix. Mais après je vais à Bernay par l'autoroute. Mon camion marche très bien, il n'y a aucune comparaison avec le Stralis, celui là il a la pêche.

J'arrive donc vers 16h au terminal de l'Océan aussi appelé le Bouguainville. Le peu de fois où je suis venu là, ça a toujours été relativement vite. Cette fois, ne déroge pas à la règle. il y avait des emplacements de pris, mais pendant que je faisais ma manoeuvre pour me mettre à ma place, je voyais un cavalier attendre. J'avais à peine mis le frein de parking, qu'il m'enlevait ma boite. 3 minutes plus tard, j'en avais une autre. Impeccable, rien à redire.

Je vais ensuite chercher un papier de douane au bureau du centre routier, et je m'en vais. Je vide demain à 9h à Orléans (45).

Direction le pont de Tancarville. Mais avant, je vais à la Elf, prendre du gas-oil, afin de finir tranquille ma semaine. Ensuite je fais une pause de trente minutes dans une station de l'autoroute avant Rouen. Je suis envahi de Japonais. Ca vient par cars entiers. Elles sont mignones les Japonaises, mais elles ont un gros défaut: elles ne parlent pas français.

Enfin pour finir la journée, jemange et je dors entre Evreux (27), et le carrefour de Nonencourt. Au Tivoly.

Lever du jour près d'Alençon.

En chargement à Mayenne.

Jeudi 20

5h30, je me lève et après un petit-déjeuner, je reprends la route. Il fait nuit bien sûr. Il n'y a pas beaucoup de circulation, mais un peu de camions. Surtout entre Dreux et Chartres. En plus c'est pratiquement impossible de doubler.

J'arrive quand même à 8h chez un transporteur d'Orléans, Houary. Il y a devant moi un autre container qui avait rendez-vous à 8h. Comme les deux camions sont sous douane, il faut attendre. Vers 10h, c'est le feu vert, mais le gars à ordre de ne vider qu'à partir de 10h45. pourquoi? Mystère, mais il obéit. L'autre camion étant le premier, il n'avait que 12 palettes dedans, moi j'en avais 24. Bref en 20 mn c'est vide. Du coup je pars à 11h40.

Je dois alors aller dans la banlieue d'Alençon (61), pour recharger. Comme dit mon affréteur, c'est ramadan aujourd'hui. Pas le temps de manger. Je passe par Le Mans et j'arrive chez le client, qui est un recycleur à 14h30. Manque de chance, il y a devant moi un camion à charger. Ca va relativement vite, mais il faut le temps quand même. Pour 16H je suis prêt.

J"appelle mon chef, qui me propose de vider mon container au terminal de l'Océan, puis de reprendre un autre demain matin à l'Europe pour rentrer car il serait à vider lundi. Par contre, si je voulais, je pourrais faire un tour de régional avant. Comme j'ai le choix, je décline le supplément.

Vers 17h30, j'appelle pour savoir les coordonnées du container à prendre demain, et c'est alors qu'il me repropose son tour de régional. Je sens que je suis baisé pour le faire. Donc j'accepte.

Pour 19h je vide à l'Océan, puis je vais au centre routier pour prendre une de leur remorque qui a déja le container à livrer. Je l'accroche, prêt à partir demain matin. C'est à livrer à Caen pour 9h. Ensuite je reviendrais, je prendrais ma remorque et j'irais chercher mon container.

Donc repas et dodo au centre routier. Je vais manger à 20h. Depuis hier soir, je n'ai que le café et le croissant de ce matin dans le ventre. Ca commence à creuser, sérieusement.

Du vieux papier pour la Chine.

Vendredi 21

Voulant faire un bon coup et rentrer tôt ce soir à la maison, je me lève tôt. Dans les cas où je pourrais vider dès 8h, on ne sais jamais, des fois, ça marche. Donc debout à 6h et départ à 6h20.

Manifestement, il y a lourd, voire même très lourd. Je n'ai jamais grimpé le pont de Normandie si lentement. Une fois sur l'autoroute, j'ai la vague impréssion de louvoyer sur la route. Cela viendrait-il de leur remorque? Car c'est une vieille remorque de location que j'ai accrochée hier soir. Quoiqu'il en soit, je ne dépasse pas le 80, on ne sait jamais.

Malgré tout, j'arrive au port de Caen chez le client, pour 7h50. Il y a encore un autre container devant, c'est un jeune qui est du Havre. Son rendez-vous était à 8h, le mien à 9h. Comme il était déja venu, il me dit que ça ouvre à 8h, et que les fois d'avant, il ammenait des paquets de planches en bois exotiques. Donc je m'en doutais bien, c'était du lourd.

Une fois devant le hangar pour vider, un chariot descend son conataine par terre. Une fois les portes ouvertes, ce sont des gros troncs d'arbres qu'il y a dedans. Il suffit alors aux gars de passer un cable autour de deux ou trois troncs et de tirer avec un gros Fenwick, et hop, par terre.

Quand ce fut mon tour, il y a eu un problème. Le chariot ne pouvait pas lever mon container, car il penchait vers l'arrière. Trop de poids vers l'arrière. Ils ont du supprimer les sécurités du palan, pour le faire dévier plus que la normale sur un coté, afin de pouvoir le lever droit. Là j'ai compris pourquoi le camion louvoyait ce matin. En fait mon chargement était tout à l'arrière. Les deux ou trois mètres au fond du container étaient vides.

Au bout des troncs, il y avait des trous dans les arbres. J'ai demandé au gars de service et il m'a dit que c'est pour passer les chaines des éléphants. Prenant çà pour une blague, il m'a confirmé que non. Ce sont des troncs qui viennent d'Indonésie, et ils sont chargés par des éléphants. La réalité des reportages télé, me revient alors en mémoire. C'est vrai que nous avons tous vus des images de ces pachydermes trainant des troncs au milieu de la forêt. Ca fait tout drôle quand même de savoir que ce container était là bas.

C'est dingue les voyages que peuvent faire les containers, autour du monde.

Ensuite j'appelle au bureau et on me dit de remonter le container vide au Havre, ce qui était prévu d'ailleurs. J'arrive donc au centre routier vers les 11h, pour apprendre que le container que je devais prendre ce matin pour rentrer a eu les portes forçées au terminal, et qu'un quart de la marchandise avait été volée. Comme le lieu de livraison était dans ma région, et que je connaissais l'usine de réception, je sais qu'à l'intérieur du container, il y avait des logiciels, des consoles de jeux, des ordinateurs et autres matériels informatique. Donc en résumé, le voyage a été annulé. Ce qui n'est pas plus mal, comme çà je ne me ferais pas attaquer en route.

Donc j'ai eu le droit à un autre voyage. Un petit container à prendre au Normandie pour vider à quai chez Hautière à Bazouges. Exactement comme la semaine dernière, sauf que cette fois, j'attends qu'on me le vide, ce qui est fait à 17h, et j'attends aussi qu'un camion de chez eux, me ramène un autre grand container vide, pour pouvoir charger lundi à Quimperlé, du papier.

Le gars se pointe enfin vers 18h20, le temps de faire la manutention sur mon chassis, je pars à 18h40, et je rentre à la maison. Il y a de la circulation et même un bouchon sur la voie express. Dû à quoi? Je n'en sais, rien. Il est près de 21h quand j'arrive à la maison.

Complet, tout à l'arrière.

1 et 2 et 3 et hop, par terre.

Les trous pour les éléphants.

Samedi 22
Dimanche 23

Lundi 24

Ce matin, je me suis levé à 5h30. Le temps de prendre tranquillement le café et je décolle pour 6h30. Il fait évidemment nuit. Je repasse devant cette station Elf à Theix (56), le gas-oil est à 1, 092 €. Il a encore augmenté depuis la semaine dernière. Je continue.

La pluie commence à tomber. Ce sont de bonnes averses, mais comme le prévoyait la météo, ça va traverser la France. D'ailleurs une fois passé Lorient, le jour se lève, et la pluie cesse. Je m'arrête à la Total pour un petit café et je redémarre.

Pour 8h35 j'arrive à l'usine de papier de Quimperlé. Il y a de la place à quai. Je vais voir le chef. Un maniaque. Il me dit que je devais arriver à 8h. Mais non, je lui réponds, c'était prévu à 9h. Je me mets à quai et pour 9h30 je repars. Je n'ai que 13 tonnes dedans.

Je reviens sur mes pas pour faire le plein à Brandérion. Oui je sais, j'ai toujours 18 km à faire en plus. Mais maintenant, je suis encore plus emmerdé, car j'ai deux réservoirs, et le tuyau de la pompe n'est pas assez long. Il va falloir trouver une astuce.

C'est donc sous le beau temps, si, si, que je remonte sur Rennes. Pause déjeuner un peu avant Fougères, comme d'habitude. Puis un quart d'heure de pose sur l'aire du Mt St Michel. J'arrive pour 16h20 au terminal de l'Atlantique. Pas de monde, c'est bien. Ca ne traîne pas pour vider.

Ensuite je dois prendre un container vide à l'Europe. Là c'est une autre histoire. Le parking est plein et il y a la queue. Au bout d'un certain temps, la police du port fait mettre les camions sur trois rangées car la fin de la queue arrivait sur la route. Ca m'a permis de gagner quelques places. Mais tout compte fait, j'ai attendu longtemps sur mon emplacement pour avoir mon container.

Ensuite il ne me restait plus qu'à aller au centre routier pour manger et dormir. En effet, demain je dois le faire charger à coté d'Amiens à 9h. Ensuite je ramène le tout au Havre et après, c'est le mystère.

Pour l'anecdocte, je suis sur le parking à une place d'un frigo qui tourne. Plusieurs camions se sont mis entre nous deux, mais les mecs redémarrent aussitôt. Pas de chance pour moi. Je crois que je vais encore mal dormir.

Lundi Encore une vue du pont de Normandie

Lundi Bouchons au terminal de l'Europe

Lundi Le catamaran des 24h du Mans est au Havre

Mardi 25

Donc à 5h30 je me présente au bar du centre routier. C'était ouvert. Il me semblait que ça ouvrait à 5h30, et en fait c'est à 5h. De toutes façons, ça ne change pas grand chose. Je file ensuite dans la nuit et sous la pluie encore une fois. Je prends l'autoroute direction Abbeville. En effet, pour ceux qui connaissent, je vais à Saint Ouen, petit village entre Amiens et Abbeville. Comme cela revient pratiquement au même de passer par Amiens ou par l'autre coté, j'ai donc pris l'autre coté que je ne connaissais pas. Bien m'en a pris, car il y a beaucoup moins d'autoroutes à péage par Abbeville.

Je rentre donc dans Fixecourt par une rue en pente prononçée. Juste en bas, le GPS voulait que je tourne à gauche. Mais la rue me parraissait petite, j'ai donc continué. Quelques kilomètres après le village, je m'arrête pour consulter mon atlas. En fait, il faut bien prendre à gauche. Donc demi-tour et je m'enquille dans une petite rue pas large sur une centaine de mètres. Ensuite elle devient disons normale.

Pour 8h20 je suis à l'usine. Il y a des Allemands et un Polonais à charger. M'en fout, mon RdV est à 9h. J'ai donc le temps d'aller prendre un café au bistrot à coté et de faire un tour dans la patisserie du coin.

A 9h20, on me dit de me mettre en place. Un mec me charge. Ce sont des palettes pas lourdes, car une fois plein, il y en a pour 9t5. Après avoir attendu 20 minutes les papiers, je décolle, il est 10h30. Je reprends l'autoroute mais dans l'autre sens, évidemment.

Arrêt casse-croûte dans le camion, et le café dans une station Shell. C'est infect. Sale, mal entretenu, vieillot. Horrible image de la France aux yeux des touristes. De plus, les places de parking PL, ne sont pas larges.

Vers 13h30, je m'arrête au centre routier et j'apprends que je doit reprendre un container pour être au Guil (au Guilvinec dans le 29), à 8h30 demain matin. Je reviens en Bretagne, je suis content.

Je vole donc au terminal de l'Europe, pour laisser mon container. Coup de chance, je le vide et je prends un autre au même endroit, zone 4. J'arrive sur zone au moment où les trois camions qui y étaient, s'en vont. Je me retrouve donc seul. En descendant de la cabine, je monte sur les bornes en béton jaune. Cette fois, je ne sais pas ce que j'ai fait. j'ai glissé, et je me suis affalé par terre, comme un con. Heureusement que j'étais seul, normalement personne à vu, j'aurais eu vraiment l'air ridicule. Toujours est il que je ne traine pas et vingt minutes plus tard je me casse.

Le client au Guil, je l'avais fait une fois. Normalement je lui envoie des cordes chinoises pour faire des filets de pêche. Il y a lourd, je le sais, dans les 20 tonnes. En passant à Caen je croise mon fils. Il savait déja ma position, car un de ses copains m'avait croisé au péage de Dozulé, un peu avant, et le téléphone marche bien entre jeunes.

J'arrête donc au Guilberville faire une coupure et ensuite je file jusqu'à Ploermel (56). J'arrive avec mes 10 heures de conduite pile à la minute prêt. Je mange et je dors au relais routier qui est à la sortie de la ville sur l'ancienne nationale.

C'est con, je suis à 30 minutes de la maison. Normalement demain après-midi je dois recharger vers Cholet. Je passerais à 4 km de chez moi et pas le temps de s'arrêter.

Mardi Montage d'une éoliène

Mardi Pfffuuu !!! C'est dans le 76

Mardi Je la trouve belle ma photo

Mercredi 26

5h00, debout. Evidemment je pars le ventre vide, car le relais n'ouvre qu'à 7h. Je continue ma route vers le pays bigouden. Je ne prends mon café que vers 7h à Quimperlé. J'arrive ensuite chez mon client pour 8h08.

J'attends l'autorisation de la douane et à 8h40, on ouvre le container. Ce sont des palettes de cordages pour faire des filets de pêche. Je le savais déja. Un peu plus tard mon affréteur appelle pour me donner les consignes de chargement. Je recharge donc près de Cholet à 15h pour aller au Havre.

Sachant qu'il y a 320 bornes entre les deux villes, je n'ai pas de temps à perdre. Pour 10h, je m'en vais. Une fois passé Quimper, ce n'est que de la voie express. Pied au plancher, ou presque puisque je roule à 89 malgré une régul à 90. Je n'arrête pas manger. Je passe au niveau de Muzillac, donc à 4 km de la maison à Midi cinq. J'ai un peu les boules de ne pas rentrer, mais je n'ai pas le choix.

J'arrive chez le client à 14h10, le temps de trouver où c'est.

Le gars me dit qu'il attend le camion qui me ramène la marchandise. Bon, comme le Rdv était prévu à 15h, j'attends et j'en profite pour ouvrir une boite de paté Henaff. En fait le camion est arrivé à 16h, c'est une benne céréalière qui vient de la région de Toulouse, avec des déchets de bobines de films plastiques. Il benne tout dans la cour et le gars de l'usine prends un chariot téléscopique comme la semaine dernière pour bourrer la cam dans le container. En fait c'est idiot car il a mit un peu plus de la moitié de ce qui avait dans la benne. Ils auraient mieux fait de prendre un container "open top", donc débachable et charger par le toit.

Entre deux averses, je repars donc à 18h. Je ne suis pas en avance, je fais mon plein à Chemillé, entre Cholet et Angers. Le gas oil est moins cher: 1,064€.puis je reprends l'autoroute. Je m'arrête entre Angers et Le Mans, sur l'aire de Parcé sur Sarthe.

Voila donc une journée sans rien d'extraordinaire. En fait si, il y a à coté, un Willi Betz, immatriculé en Bulgarie, c'est un Mercedes, mais un mégaspace. Comme quoi, willi pense aussi à ses chauffeurs.

Demain, je vide donc au Havre et normalement je reprends une autre boite pour vider au Mans à 14h.

Mercredi Pluie ou fumée? Pluie

Mercredi Ca y est je peux doubler

Jeudi 27

Ce matin, je suis parti à 5h20. Encore une fois sans petit-déjeuner. Le temps était clair. Il y avait un beau clair de lune. J'ai donc continué sur l'autoroute, et vers 7h30 je suis arrivé au Bretagne, à la sortie Bernay. J'ai donc pris le petit-dèj là.

Ensuite à 8h55 je suis arrivé au terminal de l'Europe. Il n'y avait pas grand monde et la restitution de mon container n'a été qu'une formalité. Puis j'ai dû aller sur un parc privé, toujours dans le port pour récupérer un autre container, mais plein celui là. Je n'ai pas eu trop de mal à trouver, car on m'avait expliqué où cela se trouvait.

Une fois le container à sa place, je suis passé au centre routier prendre un document de douane ( T1 ), et manger un sandwich. Je suis parti à 10h40. Trois heures plus tard, soit 13h40, j'arrivais chez le client à Spay près du Mans. Mais auparavent, mon badge n'a pas bipé à la sortie du Mans. Il a fallu que je descende pour apporter le badge à la guitoune. Je sens que la prochaine fois, je vai piquer ma crise et je vais pousser la barrière. Si je savais qu'elle serait en plastique, j'irais franco dedans.

Une fois donc à l'usine, il a fallu ressortir pour vider dans un dépot Calberson à coté et revenir peser. C'est chiant, mais ça c'est bien passé quand même.

Ensuite, ce n'est pas compliqué, je suis remonté au Bretagne, où je suis en ce moment.

Demain, je reprends une remorque de mon affréteur, normalement elle devrait avoir un container vide dessus et je devrais aller le charger à coté de Caen. Ensuite, il va falloir le mettre dans un terminal, reprendre ma remorque, vider mon container et aller en rechercher un autre. Je sens que je n'aurais pas assez de mes 9 h pour pouvoir rentrer à la maison. Enfin, on verra bien.

Jeudi Ca pue le tabac

Vendredi 28

Comme prévu, 4h30 debout, et sous la pluie en plus. Après le café d'usage, le moins que l'on puisse dire, c'est que ça commence à tirer dur.

Une heure plus tard, j'arrive au centre routier du Havre. Je vais à la boite aux lettres récupérer les papiers, je prends un café et je change de remorque. Bref ça se passe pas trop mal. La pluie a cessée, mais elle menace toujours. D'ailleurs toute la matiné, il y aura des averses.

Hier soir, comme à mon habitude, j'ai regardé sur internet, si je voyais dans les pages jaunes les coordonées du client près de Caen. Je n'avais rien trouvé. J'ai regardé Infogreffe, pas plus de chance. Bizarre. Avec l'adresse j'ai vu par satellite la région et j'ai repéré un batiment dans la campagne. Je me suis donc dirigé dessus au Gps et c'était bon.

A 7h35, j'étais sur place. J'attends. 8h, 8h30, 9h00. Il y a une maison particulière dans la cour. En fait ce devait être une ancienne usine qui avait été revendue en plusieurs lots. Un femme est sortie de la maison, et je lui ai demandée si c'était bien là mon client, à savoir Polyair. Elle m'a dit oui. Un peu plus tard, un camion du 60 arrive. Le mec est un habitué ui vient livrer des big bags sur palettes. C'est au même endroit, mais le nom de la société n'est plus le même, il y a de la magouille la dessous. Il a le N° de portable du gars de l'usine, mais personne ne réponds. Enfin vers 10h, le type arrive, pas de bonjour, rien. Il vide l'autre camion avant alors que mon RdV était à 8h. Je ne dis rien. Puis il me charge des balles de plastiques.

Ensuite je passe à la bascule. Il me dit de me dépêcher, il est alors 11h25. (Ce qui est logique, puisque pour charger un grand container, le délai est de 3 h, ensuite il y a facturation de l'immobilisation). C'est alors que je lui réponds gentiment, que "moi j'attends depuis 7h30". Il me réponds: "Je m'en fout". Il prend en photo l'arrière du container portes ouvertes et je le ferme. Il veut me prendre avec, mais je refuse. On passe dans le bureau de la bascule, et je lui fais signer le cmr, où j'avais écrit l'heure de fin de chargement: 11h30. Il me la raye en me disant qu'il est 11h15. Je lui dis non, le ton monte et d'un coup il pique sa crise, il m'arrache les feuilles de mes mains, les roulent en boules, et me dit en gueulant de sortir du bureau sous peine de me faire éventrer. Fou le mec. On aurait vraiment dit un fou, et je suis sûr qu'il aurait été capable de sortir un couteau cet abruti. D'ailleurs du début, il m'avait paru bizarre ce type, une sale gueule, à moitié manouche. Quoique dans le passé du temps où je faisais de le ferraille, j'avais eu à faire avec des manouches et on peut leur faire confiance. Alors que lui, ça ne peut pas passer. Je n'insiste donc pas car en cas de problèmes, il n'y a personne d'autre dans le quartier pour éventuellement appeler le SAMU. comme je peux refaire une autre feuille de route, je remonte dans mon camion et comme en plus il faut dégager la bascule, donc je la dégage. Je refais mon papier, en notant bien ce qui c'est passé. Lui qui était reparti dans son dépôt revient rôder autour du camion en me parlant de je ne sais quoi, car je n'écoute pas, je suis au téléphone avec l'affréteur. Puis je m'en vais. je n'ai pas signé ses papiers non plus. Un fou ce type.

Du coup j'arrive vers 13h15 au centre routier, je décroche la remorque, reprends la mienne, mange un casse-croute et je vais au bureau. On m'explique que le mec s'était engueulé juste avant avec son frère, d'où son retard, dixit la compagnie maritime. J'apprends aussi qu'il y a quelques temps, un chauffeur de mon affréteur avait déja eu des problèmes avec lui, et d'autres aussi. Donc la décision à été prise au niveau de la compagnie maritime de ne plus aller charger chez lui. Bien fait, non mais.

Suite à tout cela, je vais donc au terminal de Normandie vider mon container vide et reprendre un petit pour vider à Elven lundi. Il faut le temps de faire tout cela et le tachygraphe continu de décompter les minutes. Une fois que j'ai eu mon chargement, je dois aller au bout du port chercher un papier du vétérinaire de service. Si bien que je pars du Havre pour 16h15. Je sens que je ne serais jamais avant 19h30 à la maison, sachant que j'ai 5h de route et une demie-heure de coupure à faire.

C'est donc la mort dans l'âme que je m'arrête à Guilberville près d'Avranches pour finir ma journée. Demain je ne serais pas trop pressé, mais je partirais sans doute vers 5 ou 6h du matin.

Vendredi Encore 2 kings en panne, vive le mercos

Vendredi Un beau Man tout neuf

Samedi 29

Réveil à 5h10. Pourquoi 5h10? Comme çà, ç'a aurait pu être 6h, 7h ou 5h15. C'est tombé comme çà, rien à dire. Je me lève et je vais me prendre un café. Puis à 5h35, je me lance.

Il ya encore des averses, mais jusqu'à la baie du Mt St Michel, qui est la limite entre Normandie et Bretagne. Les Normands veulent le Mont pour eux tous, qu'il le garde, car un proverbe breton de mon invention dit: "Qui a le mont, a la pluie qui va avec". Donc une fois passé en Bretagne, le temps est sec. Par contre il y a du brouillard, mais ça n'a rien à voir.

Je m'arrête à la Total de Rennes, pour aller au petit coin (quoi faire? Mais cele ne vous regarde pas!!!). J'en profite pour prendre un café et je repars.

J'arrive dans la brume à la maison pour 8h55. Le temps de décrocher la remorque et je suis rentré. mais le travail n'est pas fini. Je vais cet après-midi au siège de notre compagnie de transport, à Damgan faire le plein d'Adblue et aussi voir, sur le camion de mon fils, comment sont faites les pubs de notre société. Normalement le mien va chez le carrossier vendredi prochain. Enfin si j'arrive à rentrer tôt, ce qui n'est pas si sûr que çà.

Samedi Petite brume dans le djebel breton

Dimanche 30