Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2007

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Lundi 1

Pour une fois, c'est une journée tranquille. Je me lève à 6h30 et 50 minutes plus tard, je pars de la maison. Je raccroche ma remorque et je file dans le brouillard.

Pas facile les petites routes sans bandes blanches, dans le brouillard. D'autant plus, qu'il y a de la circulation. Enfin, j'arrive à l'usine d'Elven pour 8h. Comme l'autre fois, je dois aller vider dans le dépot d'un transporteur voisin.

Vers 9h je suis prêt et le brouillard est pratiquement levé. Je vais alors à Ploermel dans un Hyper U, faire le plein de gas-oil. Juste à coté il y a le relais routier, où j'étais passé la semaine dernière. j'en profite pour prendre un café. Ensuite direction Le Havre, à vide. Arrêt habituel après Rennes pour manger et au Mt St Michel pour le café.

J'arrive vers 15h chez Arnal au port du Havre, pour déposer mon container vide. 5 minutes. Puis comme je passe devant le centre routier, je vais au bureau donner mes papiers, prendre mon petit chèque hebdomadaire et recevoir mes instructions.

Je vais ensuite au terminal de France, pour prendre un container de tabac pour la région du Mans, comme la semaine dernière. Il y a du monde sur le terminal, mais je n'attends pas trop longtemps sur zone. Juste 25 minutes, même pas le temps de la coupure.

Ensuite, n'ayant rien d'autre à faire sur le port, je vais au relais de Bretagne à Bernay (27). J'y suis pour 17h30. Je n'ai que 7h10 de conduite dans la journée, mais ça me suffit. Demain je me lève à 5h, car mon RdV est à 8h. Par contre ce qui me chagrine, c'est que d'habitude il y a autour des 17 tonnes de marchandises, alors que là, d'après les documents douaniers, et mon estimation personnelle, il n'y a que 10 tonnes.

Pour ceux qui aiment.

Entrée terminal de France

Mardi 2

C'est parti, à 5h20, je prenais la route dans le brouillard. Car il y en avait du brouillard. Etant donné que j'ai pris pratiquement aussitôt l'autoroute, il y avait un autre camion, derrière moi qui cherchait à me doubler. Je ne me suis pas fait prié, et j'ai même ralenti pour qu'il passe devant. Ensuite je l'ai suivi de loin. Ca m'a reposé, mais j'étais concentré . En arrivant au Mans, ça c'est levé un peu.

Je suis arrivé vers les 7h30 à l'usine. Il y avait devant la barrière deux Polonais, un Hollandais et un camion de mon affréteur. Malgré que j'étais en double file, pour cause de manque de place, j'ai laissé passé ceux qui étaient avant moi, ce qui est normal. Ca n'a pas changé grand chose, car les Polonais ont attendus (Ils font du tabac en Pologne? bizarre), les containers étant prioritaires. Le camion de mon affréteur devant recevoir son T1 par fax, du coup c'est moi qui suit parti le premier vider chez calberson, à 2 km de là.

Un quart d'heure plus tard, je vois l'autre container arriver et les Polonais. En discutant avec le chauffeur français, j'apprends qu'il est de Rennes, qu'il a embauché il y a un mois, mais qu'il passe ses vacances et ses week-ends à Billiers, à 7 km de chez moi.

Une fois vide, je vais prendre un café au relais routier sur la route de La Suze. J'avais déja vu des panneaux de pub, et je me suis décidé à aller voir. Ca à l'air pas mal, il y a un grand parking, à voir la prochaine fois. Entre temps le brouillard s'est levé au Mans, mais comme je remonte à vide au Havre, plus je monte plus c'est dense.

Après une coupure / casse-croûte, j'arrive vers 13h10 au terminal de France. Il n'y a pas un chat ou presque. Plus de brouillard, pas de bateau hormis un MSC. Il faut dix minutes pour enlever le container. Ensuite je vais à L'Europe et là pareil, pratiquement personne. Je fais les formalités d'usage, et je vais en zone 3. le temps que je fais ma manueuvre là bas, le seul camion qui y était s'en va. Je me retrouve encore seul. Inutile de dire que cela ne traîne pas pour avoir le container.

Pour 14h, j'ai déja passé le pont de Normandie. je suis donc heureux, pour une fois je pars du Havre de bonne heure. J'ai donc un container, pour vider à Nantes demain matin à 8h. De plus, ce qui ne gâche rien, il n'y a vraiment pas lourd dedans.

J'arrête quand même 45 minutes à la station avant Caen et ensuite, direct le centre routier de Rennes. J'y suis pour 17h30 environ. En partant du Havre, le temps était gris et bas. Puis après Caen, c'est encore le brouillard qui recommençait à tomber. Au niveau d'Avranches, c'était de la pluie et ensuite, c'est à dire en Bretagne, c'est du soleil. Et ce n'est pas des conneries.

Un concurrent de Jack Sélere.

Putain de brouillard.



Soleil en Bretagne.

Mercredi 3

Pas de temps à perdre, encore debout de très bonne heure, 5h. Puis je m'enfuis dans le brouillard. Peu avant Rennes, ça s'éclaiçie un peu. Enfin, le brouillard se lève un peu, car il fait encore nuit noire. J'arrive chez le client à Nantes pour 7h30. Comme par hasard, ça se trouve dans la banlieue sud de Nantes, donc il faut faire tout le tour.

Juste en arrivant, je vois un gars en camion-remorque qui vient livrer des palettes vides. C'est un habitué et il attend aussi l'ouverture de la barrière à 8h. On sympathise un peu et vers 7h50, on peut rentrer. Mon container étant prévu, on me dit de me mettre à un quai, ce que je fais. J'attends un peu que les gars ouvrent les portes, puis je vais au bistrot du coin prendre un café. Les cartons sont en vracs, mais pour 10h j'étais vide.

Je téléphone alors au bureau du Havre et on me dit de remonter au port à vide. Je ne discute pas, je commence à être habitué aux voyages à vide. Donc je reprends la route de Normandie. Le brouillard a disparu et ça roule impeccable.

Dans l'après-midi sur la rocade de Caen, je croise mon gars qui redescendait. On se trouvait tout les deux sur les voies de gauche en train de doubler des voitures. On ne pouvait pas se louper.

J'arrive donc vers les 15h30 au terminal de l'Europe pour vider ma boite vide. Il y a du monde là dedans. Mais pour les containers vides, ça se passe pas trop mal, juste trois camions devant. Ensuite je dois aller au terminal de l'Atlantique, qui se trouve plus loin dans le port.

Au carrefour à feux qu'il y a 1 km avant, il y avait une file de camions. Mince alors, c'était la première fois que j'en voyais autant. Je suis les deux camions devant et j'arrête à la queue. Aussitôt, un gars arrive en nous disant que la queue est de l'autre coté sur le bord du quai. Ho!! ma doué, il a fallu aller faire demi-tour et prendre la vraie file, ce qui nous ramène une dizaine de camions en plus. Il était alors 16h. Sachant que je devais prendre un petit container pour vider à Scaër (29), à 8h demain matin, je sens que je vais avoir des problèmes. Déja qu'il ne me reste que trois heures à rouler.

Bref on avance par petit pas, par contre le mouchard compte les minutes à grands pas lui. Au bout d'une heure et demi d'attente, j'arrive enfin en vue du guichet d'entrée. Avec la chance que j'ai, je me suis dit que mon container n'est pas prévu pour sortir. Mais si, j'ai le sésame. Je vais sur la zone 4. En arrivant sur place, comme il y a quatre places, et qu'elles sont prises j'attends. Un cavalier vient de mettre un container sur un camion, et il est retourné dans son stock en prendre un autre. En attendant je vois le chauffeur fixer tranquillement sa boite sur son chassis. Puis il s'en va. Ha quand même!!!

Je me mets à sa place et j'ai à peine le temps d'arrêter le moteur, que le cavalier vient avec mon container. Je passe devant les trois autres. Pourquoi? je n'en sais rien. Je n'ai rien demandé à personne, mais en tous cas, je ne vais pas me plaindre. Les autres font la gueule.

Je m'en vais de là dedans. En sortant je m'aperçois que la queue c'est vite résorbée, car tous les camions sont dans l'enceinte du terminal et non plus dans les rues alentours. Je dois encore aller au centre routier prendre des papiers. Manque de chance encore, il y a deux passages à niveau en route et les deux sont fermés à cause des trains de marchandises. Quant au pont rouge, lui qui est souvent fermé est ouvert à la circulation, ça compense un peu.

En arrivant au centre routier, je me mets directement sur pause, pour la coupure de 45 minutes. C'est con, vu le temps passé à faire la queue, je n'ai même pas pu avoir un quart d'heure de coupure. Il est 18h50 quand je sors du parking. Il ne me reste qu'à rouler, rouler jusqu'à Guilberville aentre Caen et Avranches. J'arrive pour 20h50. Je vais manger. Mais en passant devant le bar on m'appelle. C'est Georges, un copain d'enfance de par chez moi, et qui est aussi routier. On a mangé ensemble, ce qui fait, que je ne me suis pas couché de bonne heure.

Pause café aire du Mt St Michel

Bordel à l'Atlantique

49 Mn pour 3 km.

Jeudi 4

A 5h ce matin, devinez qui se lève? C'est moi. En ouvrant les rideaux, j'ai les boules, il y a encore du brouillard, mais cette fois c'est du vrai brouillard. Ca ne va pas être facile ce matin. Café croissants, toilette, et j'attends 5h50, la fin de mes 9h de coupure pour y aller.

En effet, c'est dense, et on ne voit pas à 100 mètres. Je fais donc comme j'ai l'habitude en ce cas, je roule tranquille jusqu'à ce qu'un camion me double et il y en a toujours, faut pas s'en faire. Puis je le suis de loin, à sa vitesse. Je me base sur ses feux rouges. Mais en ce cas, pas de radio, rien. De la concentration, c'est tout, et à la moindre chose de suspecte, c'est le pied sur le frein. A ce petit jeu, j'ai été distançé plusieurs fois, jusqu'à ce que je rattrape une citerne, vide certainement qui roulait bien. Entre Avranches et Rennes, la visibilité devient meilleure. Quand le jour se lève, je suis alors en Morbihan. Il y a environ 2 ou 300 mètres de visibilité. C'est suffisant pour rouler à 90, mais ..............concentration, concentration.

Au niveau de Locminé, je m'arrête à un routier, le "Bardeff". C'est très bien là aussi, je le conseille. Je prends encore un............café et j'en profite pour couper un quart d'heure. Réglo, réglo. Ensuite, il fait beau il y a du soleil et le temps est clair. Par contre j'ai plutôt tendance à piquer du nez, comme on dit. Mais ça va aller quand même.

J'arrive chez le client à 10h pile, au lieu de 8h30. Mais chez celui-ci, les Rdv, Ils s'en foutent c'est chacun sont tour. D'ailleurs il y avait un container avant moi. Mais comme dans les petits containers il n'y a que 16 palettes, c'est vite fait à vider. Il a même fallu que je traine un peu pour finir ma coupure avec la demie-heure restante. J'appelle alors au bureau au Havre. Le gars me demande quel temps il fait en Bretagne: "Beau soleil, mais du brouillard toute la nuit et ce matin". J'apprends alors que le port du Havre est fermé à cause du brouillard. Dans ce cas, les dockers ne travaillent pour de soi-disantes raisons de sécurité. Ce doit être un beau bordel là bas.

De ce fait on me dit de rendre mon container vide à Rennes, que lundi. Puis Louis se reprends, en me disant de le rappeler ce soir, quand même. On verra bien, s'il a besoin, il a mon téléphone. J'avais demandé à rentrer de bonne heure afin de faire mettre le nom de ma boite sur les camions vendredi après-midi. Je décide donc d'aller au Tillon près de Pontchâteau pour laver. Mais auparavant je vais manger au port de Lorient. Cette fois, pas de casse-croûte, un vrai repas (17€). Dehors il fait chaud, et j'ai ôté le pull depuis longtemps.

A 13 h je reprends le volant. En passant devant les 2 stations Elf, je vois que le gas-oil est moins cher que d'habitude. Je me dis que je vais aller faire mon plein à Pontchâteau chez Leclerc. En général, c'est encore moins cher. Mais pas cette fois, du coup je ne mets que 200 litres, le minimum vital. Pour le reste on verra lundi en espérant que le prix baissera encore.

Je vais ensuite au lavage et je rentre à la maison pour 17h. Il fait toujours beau, et je n'ai pas encore eu d'appel de mon affréteur. C'est bon signe, car demain j'espère être tranquille. Par contre au niveau comptable, ce sera une petite semaine, mais c'est comme çà, il y a des petites et des grosses semaines.

Café au Bardeff (56).

C'est pas du soleil çà?

Vendredi 5

 

Vue de face.

 



Vue de coté



Pub, pour avoir un bisou de Bibi

Samedi 6
Dimanche 7

Lundi 8

Encore un lundi pas trop compliqué. Je suis parti tranquillement de la maison vers 8h. Pas de brouillard, route sèche, bref rien à signaler.

Je passe Rennes sans encombre vers les 9h30 et j'arrive avant 10h chez ATC à La Mézière. Il y a un camion à eux, devant moi. Ensuite mon "copain" me vide mon container et m'en remet un autre. Notre coup de gueule du premier tour est loin maintenant. C'est lui qui me dit bonjour en premier.

Comme j'ai largement le temps d'aller chez mon client à St Malo (35) pour 14h, étant donné que c'est à 50 km, je prends un café dans le village. J'arrive malgré tout à 11h40 sur mon lieu de chargement, qui est à l'entrée de la ville. J'ai le temps de faire les formalités et les papiers avant midi. Je me mets en place et en attendant 13h30, je mange mon sandwich. Inutile de dire qu'il fait beau. Et oui, comme d'habitude.

A 13h25, on me charge, une trentaine de palettes, et à 14h, je suis déja sur la route. Un café et une petite coupure avant de bifurquer sur l'autoroute Rennes / Caen (photo). Ensuite direct Le Havre. Il y a des travaux avant Beuzeville, mais un autre camion breton se met sur la voie de gauche, ce qui a le mérite de bloquer ceux qui veulent passer devant. Ils ont des bonnes idées les bretons, du coup on avance plus vite.

J'arrive au centre routier du Havre vers 17h30, pour récupérer mes papiers et en donner. Ensuite je vais au Terminal de France. Il n'y a presque personne et je ne traîne pas pour laisser mon container et en reprendre un autre. Celui que je reprends doit être livré à Orléans à midi demain. C'est cool.

Retour au centre routier. Je n'ai que 7h de conduite, mais vu l'heure de mon RdV j'ai le temps. Je pourrais aller au Tivoly, après Evreux, mais d'une part ça m'emmerde de reprendre la route, d'autre part, ce n'est pas terrible comme resto. Donc je reste au Havre. Demain il me faudra 4h pour aller à Orléans et autant pour revenir. Je devrais être de retour vers 19h, ce qui me permettrait de vider et de reprendre une autre boite au France. Mais ce sera pour aller où? Et à qu'elle heure? Je n'en sais rien. Ma foi, on verra bien.

Pour l'anecdote, sur le parking tout à l'heure, il y avait un Polonais de chez Dentressangle qui transvasait du gas-oil de son réservoir vers deux petits 3T5 immatriculés en Pologne. En plein jour à la vue de tout le monde.

Pose café en Bretagne.

Pour faire plaisir à certains.

Encore un Volvo.

Mardi 9

Après avoir passé une bonne nuit sur le parking du centre routier, je décolle à 6h20. Pas de soucis pour sortir du Havre. Une fois passé le pont de Tancarville, je prends l'autoroute vers Rouen. Là par contre, il y a beaucoup plus de circulation, c'est l'heure de l'embauche, mais ça roule bien quand même. Il n'en est pas de même pour le contournement de Chartres. C'est le bordel, comme d'habitude. Il y a plein de ronds-points et ça bouchonne à chaque fois. Puis ensuite c'est un défilé de camions entre Chartres et l'autoroute qui va vers Orléans.

Evidemment parmi ces camions, il y a toujours le rigolo de service qui ne veut pas se faire doubler. En particulier un gros du 76 avec un petit Daf en semi qui n'avance à rien. Je profite d'une petite côte sur un bout de 4 voies pour le doubler, mais une fois en haut dela côte, alors que sa cabine était au niveau des éssieux de ma remorque, il se relance et me redouble par la droite à 100 minimum, puisque moi j'étais à 90 / 95. Du coup devant tant de connerie, je suis resté derrière, en me promettant que s'il s'arrête en route, je m'arrête aussi. Mais il a préféré bifurqué avant. Lâche!!!

Sur ce fait, j'arrive donc vers 10h30 au centre routier d'Orléans. Je patiente là, car mon RdV étant à midi, je sais que je vais me faire rejeté si j'arrive avant.

Je me présente quand même à 11h45 à la barrière, et après les formalités d'usage, je suis à quai pour 12h10. Il y a normalement 1100 cartons en vrac. Ce sont deux noirs qui me vident, des intérimaires. Il y en a plein ici. Je glande en plein soleil ( photo ). Pour 15h je repars enfin. La journée n'est pas finie. J'ai environ 4 h pour monter au Havre, ce qui me ferait arriver à 19h au terminal de France. Comme ils ferment à 20h, je dois pouvoir laisser mon container vide et en reprendre un autre pour être à 8h du matin à Angers. Bon, cest parti.

Je sors de l'autoroute plus loin, pour prendre direction Chartres. Au péage, il y a les bleus. Evidemment, c'est pour ma gueule. les Espagnols et les Portuguais passent sans problèmes, mais les Français sont arrêtés. Bref après les papiers on me demande ma carte du mouchard. Je n'ai pas de soucis à avoir, mais au bout de dix minutes, je vais voir ce que fout le gendarme dans sa voiture. En fait, ma carte ne se télécharge pas complètement dans son ordinateur. Alors, il l'enlève, la remet etc... Je ne dis rien, mais ça commence à faire long. C'est exactement le problème que j'avais au début à la maison. Il fallait seulement faire une mise à jour du logiciel sur internet. Mais je me suis gardé de le lui dire. Il aurait pu se vexer. Donc à la fin, il m'a redonné tout çà et il a dit qu'il va trouver un autre avec une carte pour voir si c'est son appareil qui ne marche pas. Il m'a fait perdre une demie-heure.

Avant Rouen, il commence à tomber de la pluie en très grosses quantités, et la nuit tombe aussi. J'arrive donc au terminal à 19h30. C'est encore ouvert. J'en ressors pour 20h10. J'ai faim mais il faut reprendre la route. Je préfère continué sur le relais de Bernay, avant l'autoroute. J'y suis pour 21h11. Demain, il me restera environ 3 h de route, mais 21h plus 9h de coupure, cela fait décoller à 6h10, plus 3 h de route on est rendu à 9h10 et non pas à 8h.

Orléans, attendre toujours attendre.

Si ça peut intérreser.

Mercredi 10

Pour 5h45 je suis levé. Un petit-dèj, suivi de la toilette et à 6h15 je repars. Il pleut des cordes. Il ne vaut mieux ne pas ouvrir les vitres, car il pleut à grosses goutes. De plus il fait nuit, et les phares du Mercedes n'éclairent pas assez à mon goût. Mais comme la nuit quand il pleut je ne vois rien, ceci explique sans doute cela.

Vers 8h, j'ai passé Le Mans, le jour s'est levé, la pluie s'est calmée un peu. Disons qu'il pleut normalement maintenant. J'ai appelé mon affréteur pour prévenir que je devrais arriver vers 9h15 / 9h30 chez le client, au lieu de 8h. En fait j'y suis pour 9h05. C'est déja pas mal.

A la réception, après le bonjour, on me signale mon retard, mais en plaisantant. Les gars du quai sont sympas et ils m'ont même indiqués où se trouve la machine à café. Le temps qu'ils vident, je fais un peu d'internet, étant donné qu'hier soir je n'avais rien fait du tout. Pour 11h45 c'était vide et le temps est revenu au beau fixe.

J'appelle au Havre. On me dit de remonter à vide. Je ne discute pas et je retraverse d'Angers. J'achète une baguette de pain et je casse la croûte; Puis direction la Normandie. Entre Angers et Le Mans je croise mon fils. Je fais une mini vidéo avec l'appareil photo. C'est sûr que ce n'est pas terrible, mais au moins j'ai éssayé.

J'arrive au terminal de France à 16h10, mais juste à l'entrée on est bloqué avec un train de marchandises. Encore dix minutes de perdues. Je vais donc vider mon container et sur place, j'en reprends un autre pour vider à Dreux demain matin à 8h. Là ça me va, c'est dans mes possibilités.

Je passe au centre routier prendre le T1, et hop en route. J'attéri ce soir au Tivoly près du carrefour de Nonencourt (28). Je confirme que ni le parking, ni l'ambiance n'est terrible là dedans, mais si quelqu'un connait quelque chose de mieux aux alentours, faites moi signe.

En route, vers Rouen, j'ai croisé un petit Stralis comme j'avais avant avec un container derrière. Le gars m'a fait des appels de phares et des coups de klaxon. J'ai fais un signe de la main, mais comme je ne sais pas qui c'était, je ne suis pas plus avançé.

Angers, j'aurais pu passer la tondeuse.

Bloqués par la SNCF.

Jeudi 11

Je me suis réveillé à l'heure prévue, ce qui est déja bien. Pour la première fois, j'avais toutes les vitres fermées. Résultat, les camions qui étaient autour de moi étaient déja partis et je n'ai rien entendu. D'habitude j'ai le sommeil léger, mais cette fois, je ne sais pas si c'est la fatigue ou l'isolation de la cabine, mais rien ne m'a réveillé.

Pour 6h50 je reprends la route. J'arrive à Dreux à 7h30. Malgré le fait que mon RdV était à 8h, ils m'ont pris de suite. Pour 8h30 j'étais vide. Je reprends la route du retour. J'arrête à la Total plus loin, pour un café. J'appelle l'affréteur pour la suite du voyage. Il me confirme ce que je savais hier soir. Je passe donc le voir au centre routier vers les 11h, après avoir pris du gas-oil au pont de Tancarville. J'ai fait des frais là aussi, j'ai acheté une Cb, une Président, non pas Sarkozy, mais Johnson2. Je l'ai branché, ça marche. Il ne me reste plus qu'à la fixer, et c'est là le plus compliqué.

Donc en sortant du centre routier, je vais au terminal de France, encore une fois. Je vide mon container vide, puis je prépare la remorque pour recevoir deux petits containers. Un vide à placer à l'avant avec les portes coté cabine et un plein qu'il va falloir vider près de Nantes demain matin. Il y a du monde au terminal, et j'en ressors vers les 12h30. Ayant acheté un sandwich au centre routier, je vais jusqu'au premier péage pour faire une coupure et le manger.

Le temps est beau et sec, tant mieux.Sur la rocade de Caen, il y a encore un bouchon dû à la DDE, qui sont une dizaine pour bricoler sur le milieu de la 4 voies. Ensuite j'ai le droit d'essayer de doubler une citerne d'essence qui s'est mis soudain à accélérer pour rouler à 90 comme moi. Tout çà pour prendre la première sortie et piler au dernier moment. Abruti!!

J'arrive ensuite à Bazouges au siège social de mon affréteur pour vider le container. Mais j'arrive juste à la sortie de l'école et évidemment il y a une voiture qui bouche le passage pour rentrer dans la cour. Et on dit que ce sont les camions qui foutent le bordel.

Puis c'est ensuite direct le centre routier de Rennes. Il y en aurait eu un à Nantes, je serais sans doute aller là bas, mais du coté resto ça devient désertique Nantes. Théoriquement demain je prendrais mon petit-dèj à 5h30, à l'ouverture et je devrais donc être avant 8h à Nantes pour vider. Ensuite en fonction de l'état de propreté intérieure du container, soit je rentre à la maison pour charger avec lundi, soit je vais à Rennes le changer et je rentre après. Demain sera un autre jour.

Ca passe pas.

Vendredi 12

Cette fois, c'est bien le réveil de mon téléphone qui m'a réveillé. Je l'avais mis à 5h20. Le temps de me lever et à la demie, j'étais avec d'autres gars devant la porte du centre routier. C'est toujours la même gonzesse qui avait ouvert le bar, et toujours avec cinq ou dix minutes de retard. Bref, je sens que j'irais voir ailleurs. Je me dis çà à chaque fois, mais comme il n'y a pas grand chose de mieux, alors je reviens.

Donc je pars dans la nuit et le brouillard. Il y en avait encore une fois, surtout dans le "bassin Rennais". Ensuite ça c'est levé un peu, mais ce n'était pas terrible, et pas de camions à suivre. Je suis arrivé à Nantes pour 7h05, il n'y avait pas de bouchon dans mon sens. J'ai pris la direction de Cholet et je suis arrivé grâce au Gps à la Chapelle Basse-Mer. La rue où se trouvait mon client était la rue par laquelle je suis arrivé dans le bled. Il faisait encore nuit, il était 7h30. J'avise trois filles sur le trottoir qui allaient certainement prendre le bus. Elles me disent que le bâtiment où je devais aller était au bout de la rue. Oui mais, le bout que je venais de passer. Il ne me restait plus qu'à éssayer de faire demi-tour. Plus facile à dire qu'à faire. Diable, que les rues sont étroites ici. Il m'a fallu ressortir du bled, et faire une belle maneuvre dans la nuit pour revenir ensuite. Je me gare dans la cour et c'est un fait, je vois un tout petit panneau caché dans le lière, où était écrit le nom de la boite.

Mon RdV était à 8h. A l'heure dite, personne. Vers 8h15, je vois deux fourgons arriver enfin. Salutations d'usage, et direction la machine à café. Ensuite ils se sont mis à l'ouvrage pour vider le container. Pour 10 h moins dix, c'était fait.

J'appelle au bureau, en leur disant que mon container est relativement propre. Je n'aurais qu'un coup de balai à donner. Donc j'ai quartier libre et je rentre à la maison. J'arrête au garage Mercedes pour voir s'ils n'ont pas des pinces pour enlever l'auto-radio. C'est non, il parait que tous les camions sont livrés avec. Pas les notres, en tous cas.

Je repars, j'ai décidé de manger en route, j'ai le choix, soit Le Tillon ou le relais de Beaulieu. J'arrête au Tillon. Il est 11H, je fais un petit somme et à 11h45 je vais manger. Ensuite je passe devant le relais de Beaulieu. J'ai aussitôt un coup de téléphone de mon gars. Il venait de me voir, car lui mangeait là. Si j'avais su.

On fait les derniers kilomètres ensemble. Un peu avant que nos chemins s'écartent, je fais une seconde vidéo.

Les deux vidéos de la semaine ne sont pas terribles, mais bon, c'est rigolo quand même.

 

Pat 56 en livraison.

Petite vidéo pourrie quand j'ai croisé mon gars, vers Angers.

http://www.dailymotion.com/video/edit/5366014


Encore une petite vidéo, où c'est lui qui me double.

http://www.dailymotion.com/video/edit/5366274

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

Et c'est reparti pour une semaine. Je me lève donc à 5h30, en avance sur l'horaire prévu. Pour 7h environ je file dans la nuit et le brouillard. Je suis vide et je vais à Noyal Pontivy charger. Il y a des paquets de brouillard par moment, c'est aléatoire.

J'arrive chez le client à 8h20. Mon RdV étant à 9h, j'ai le temps. A peine arrivé, il y a d'autres containers qui suivent. Quoiqu'il en soit, pour 9h je me mets à quai, à coté d'un Polonais qui chargeait aussi, mais pour ... l'Italie. Encore un voyage qui passe sous le nez des Français. On a sympathisé un peu, mais ce n'est pas évident de se faire comprendre. Il avait lui aussi un Mercedes, mais un Axor. Equipé de GPS, plusieurs télébadges et antenne satellite. On est loin des F89 de chez Pékaès. Je crois qu'on est en train de se faire bouffer tout cru, à tous les points de vue.

Bon vers 10h et des brouettes, je m'en vais. Je voulais repasser par Ploermel afin de faire mon plein au Super U. Bien m'en a pris, car j'ai loupé le bon carrfeour à Rohan. J'ai une excuse, c'est que le carrefour avait été refait. Maintenant des maisons ont été abattues et il y a un rond-point. J'ai perdu un peu de temps, mais j'ai rattrapé le coup.

Après mon plein, je vais prendre un café et je tombe sur un représentant qui me connaissait. ???? Il s'agissait d'un gars de mon village. Le problème, c'est que moi je ne le connaissais pas, étant donné que je ne suis pas originaire du bled, et que je ne sors pas beaucoup dans le bourg.

Puis je reprends la route, j'ai 20 bonnes tonnes et je m'arrête aux endroits habituels, à savoir le Mt St Michel. Plus loin je recroise mon gars, qui rentrait déja. il était parti vers les 4 ou 5 h du matin.

Quant à moi, pour 16h30 je suis au terminal de France. je vide et recharge un autre container sur place pour Orléans à midi. Comme la semaine dernière. Je vais chercher les papiers au bureau du centre routier, et j'apprends que demain soir, il y a de fortes chances, que je reprendrais un autre container pour .....Orléans et pour .....midi, encore.

Ce soir j'ai passé par le pont de Normandie, histoire de changer un peu. Je mange et je dors au Bretagne près de Bernay. Demain je vais passer par Evreux pour voir si c'est mieux par là. Il y a moins de km, mais comme il y a de la nationale c'est plus long certainement. Par contre pas d'autoroute à payer. Donc si on a le temps faut pas se gêner.

Je profite pour rappeler l'annonce faite sur le forum:

Mon affréteur au Havre cherche des tractionnaires pour tirer des containers. Avec ou sans chassis. Toutes les régions possibles (exceptée la Bretagne, merci pour moi). En particulier les régions du 27, celles d'Orléans, Le Mans, Angers. Si vous connaissez quelqu'un, faites moi signe, je donnerais les coordonnées. Pas sérieux et pas bosseurs s'abstenir.

A quai avec le Polonais.

Mardi 16

Ce matin je suis parti à 7h11. Il ne faisait pas bien chaud, seulement 9°. Ce n'était pas le Pôle Nord non plus, faut pas exagérer. J'ai donc pris la direction d'Evreux dans le noir et la circulation. Ca roulait pas trop mal et j'en ai profité pour passer sur les conseils de PM à Thomer la Sogne. Petit village avant Tivoly et qui dispose d'un resto et d'un grand parking, plus deux petits. MERCI PM, aujourd'hui je n'ai pris qu'un café, mais la prochaine fois je m'arrête là pour manger et dormir. Exit le Tivoly. En plus de faire resto, ça fait en même temps petite épicerie de campagne et il y a même une boite aux lettres, chose que j'ai du mal à trouver. J'ai souvent du courrier à envoyer en semaine.

Le reste de la route est banal et j'arrive à 11h devant les portes de Norbert Dentressangle Logistique à Ingré. Et oui, ce n'est pas de ma faute, mais c'est chez eux qu'il faut vider. Mon RdV étant à 12h, j'ai même eu les félicitations de la gonzesse pour être en avance. Je vais pouvoir prendre la place de celui de 9h.

Seulement midi arrive, rien ne bouge. 13h, rien ne bouge. Je vais voir au bureau, mais dès qu'on me voit arriver, personne ne vient au guichet. 13H30, j'appelle mon affréteur qui lui appelle la compagnie maritime. Retour au bureau, personne ne veut daigner me répondre. La femme qui me félicitait au départ, passe deux fois dans l'allée à coté de moi. Je lui demande des nouvelles de mon container. Elle ne réponds même pas et continue son chemin, sans détourner la tête. Conasse.

Enfin à 13h40, il y a deux mecs qui viennent. Pour 15h30 c'est enfin vide. mais le délai de 3 h est dépassé, donc il y aura une facturation pour l'immobilisation. Dessous les cartons, il y avait sur le plancher une bâche en plastique. Donc d'environ 13 m sur 2,50m. Je m'en doutais que les mecs ne l'aurais pas enlevée. Je les fais à leur place, et comme par hasard, elle est tombée par terre devant le quai. Ensuite je dois remonter au Havre. Mais je ne pourrais pas faire le deuxième tour, car je dois restituer le container vide dans un terminal privé qui sera fermé à 19h30. C'est dommage car en arrivant, au lieu de leur dire bonjour, je leur aurais dit ce que je pensais. Peut-être une autre fois. Donc changement de programme, je le restitue demain à 8h, et je vais aller au terminal de France en prendre un autre pour Dreux comme la semaine dernière. Ensuite je reviendrais en prendre un pour la Bretagne. Normalement, s'il n'y a pas de changement.

Je remonte donc sur Le Havre à vide. Au péage il y avait les flics ce matin. Ils y sont encore à 16h. Mais pas pour moi cette fois, la place était prise. J'arrive quand même vers 19h30 au centre routier du Havre. Je suivais un camion de l'est et le gars m'a demandé à la CB, où j'avais acheté ma plaque avec les leds. Je lui ai donc donné l'adresse du site et le lien de Leader. Il va avoir certainement un client de plus, peut-être que j'aurais ma commission, LOL. Peut-être aussi un adhérent FDR de plus.

Cadeau pour Dentressangle.

Mercredi 17

Après une bonne nuit passée au calme, je crois que l'impréssion que j'avais eue la semaine dernière au sujet de l'isolation phonique de ma cabine se confirme. Il y a eu encore quelques camions voisins du mien qui sont partis sans que je les entendent. Bref pour 7h30, je suis chez TCSI sur le quai de Garonne afin de restituer mon container vide. Je ne suis pas tout seul, il y a 4 ou 5 camions devant, mais ce n'est pas grave. A 8h, le bureau ouvre et en gros à la demie, je suis reparti. Je vais alors au terminal de France, où là, il n'y a pas grand monde non plus. Je ne perds pas de temps à récupérer mon container plein. mais il y a un gros hic, il n'est pas plombé. A mon avis, il y a eu de la fauche. Je le fais replomber avant de quitter le terminal et je préviens l'affréteur. En fait il y en avait un autre ce matin pour le même client qui était pareil.

Mon RdV à Dreux étant pour 13h30, j'y vais tranquillement, car il n'y a que deux heures de route. J'arrive malgré tout à 11h30. Direction le parking et il me faut attendre 13h30. Sur le parking, il y a comme à chaque fois plein de Polonais, en particulier des Vos, des Hongrois, et un Holandais qui amenait lui aussi un container.

A l'heure dite, je me mets à quai. Sachant que le container avait été sans plombs, la marchandise est contrôlée, et surtout comptée. Bref, j'y passe près de 2 h. En fin de compte, il manquait un carton dans le lot. A mon avis, ça à du se passer sur le bateau, un marin a dû ouvrir le container et se servir. Ce serait sur le port par les dockers, il y aurait certainement beaucoup plus d'un cartons de disparu, vu la marchandise que c'était.

Bon, une fois vide je rappelle et on me propose gentiment, sachant que je n'ai pas le choix, de prendre une boite pour être à Angers à 8h demain matin impératif, avec interdiction de se louper. Je ne peux dire que oui, mais en route, je calcule mes heures. Je devrais arriver au Havre à 17h30, mais il va falloir repartir au plus tard à 19h, car il me faut ensuite 4h de route et les 9h de coupure. Donc je n'ai pas de temps à perdre.

Evidemment au Havre j'ai le droit à la totale, à savoir tous les feux au rouge. Puis une fois en vue de chez TCSI, il y a un bouchon de camions venant déposer leurs containers. En fait le terminal de France à trop de containers vides de cette compagine Chinoise, et on est obligés de les stocker dans des parcs privés. Comme quoi, la France importe beaucoup plus de marchandises qu'elle n'en exporte. il va falloir expédier des bateaux entiers de containers vides en Chine pour les remplir là bas.

J'arrive à vider pour 18h25. Je sens que je vais avoir du mal à partir pour 19h comme prévu. En rejoignant le terminal de France, j'ai eu le droit aux feux verts, mais par contre à un passage de train qui me fait perdre quelques précieuses minutes. Je stresse à mort. Sur le parking du terminal il y a une petite dizaine de camions, c'est déja bon signe; Par contre je suis tellement ailleurs dans mes pensées que j'en ai oublié qu'il y avait 4 marches pour descendre de la cabine. J'ai failli m'allonger par terre encore. Bizarre, serait-ce déja la vieillesse qui m'atteind? Il va falloir que je fasse attention à ça, ça m'inquiète un peu.

Cinq minutes pour les papiers, cinq minutes pour la manutention et cinq minutes pour sortir. Il est 19h pile à la radio et je suis bloqué à la sortie du terminal par...........un train de la SNCF qui est chargé de containers. Une fois débloqué, comme cela n'a pas l'air trop lourd, j'appuie sur le champignon. Personne devant, et je suis au Bretagne, près de Bernay pour 19h53. Je me pose là pour manger et dormir. La nuit va être courte, mais ce n'est pas grave, je suis dans les temps.

Encore des Polonais.

Jeudi 18

J'avais mis le réveil à 4h25, mais mon hotloge interne, m'a réveillé à 4h15. Je me suis donc levé, habillé si si, c'est vrai car en plus il ne faisait pas chaud, seulement 6°. Ciel clair étoilé. Donc pas de brouillard. Pour 4h55 je repars. La suite est banale, une fois sur l'autoroute qui est 3 km plus loin, je mets le régulateur sur 90 et je roule, je roule, je roule.. Tant et si bien, que j'arrive chez le client à 7h45. Je suis content non seulement j'ai respecté mes engagements, mais en plus j'ai de la marge. Dès que les gars voient le container arriver, le portail s'ouvre. Les palettes vides sont prêtes pour mettre les cartons. A mon avis, j'étais attendu, et ça devait urger, comme on dit.

Le temps qu'ils vident, j'assiste à un lever du soleil de toute beauté, mais qui est gâché par des entrepôts et des panneaux publicitaires. Ensuite, je me fais une petite sieste sur le volant et vers 9h45, c'est vide. Rien à redire. Donc je sors de la ville et j'avise un parking de station service. J'en profite pour appeler au Havre. On me confirme alors de remonter à vide restituer mon container chez TCSI. Je reprends la route, et j'ai un appel de Globule. On reste des heures au téléphone, conversation juste entrecoupée par des ruptures de ligne dûes au fait que l'on roulait tous les deux. Finalement, au dessus d'Alençon, on s'est croisés.

A la sortie de l'autoroute à Bernay, j'ai cassé la croute et hop on repars. Le temps est très beau, avec du soleil, que demandé de mieux. Ma consommation de gas-oil est exceptionnelle. Sur ce tour, je fais du 26 litres au cent. Avec 25 tonnes à l'aller et autant au retour. Non, je déconne, je devais avoir 7 ou 8 tonnes à l'aller et retour à vide évidemment.

Avant de passer sur le pont de Normandie, je vais chez Leclerc à Honfleur prendre du gas-oil. Puis je vais larguer mon container. Cette fois il y a moins de monde qu'hier soir, et cela va plus vite. j'appelle l'affréteur qui m'envoie au terminal de l'Europe pour en reprendre un autre à vider à 8h30 demain matin à Saint Nazaire (44). Impeccable je vais vers le soleil. Le soleil de la Bretagne, celui qui chauffe le plus.

Pas grand monde non plus à l'Europe. Mais à l'ordinateur, ma demande de container est refusée. Je rappelle et en fait, c'est de ma faute j'avais remplacé le N de INKU, par un M. En plus, je suis dur d'oreille. Ca devient grave la vieillesse, Docteur. Ensuite je vais sur la voie 3, mais toutes les places sont occupées. J'attends mon tour. Ca ne traine pas de trop quand même. Pour 16h, j'étais déja sur la route du retour.

Sur le périphe de Caen, c'est la cata. Il y a un camion qui a perdu des billes de bois, donc ça bouchonne sur le périphe sud. Grâce à la CB, je passe par le nord. Il y a des ralentissements, mais j'ai gagné mon temps, c'est sûr.

J'arrive donc au Guilberville à 18h. Ma journée est finie. Par contre demain ça repart à 4h30, Il me reste encore 250 bornes à faire.

Lever de soleil.

Zone 3, complète.

Gros bordel à Caen.

Vendredi 19

Pour 4h45, je pars. Le temps est clair, mais il ne fait pas chaud du tout. C'est de l'ordre de +6°. Bon, alors sur la route, il n"y a rien à signaler. Roule, roule mon beau routier ( c'est moi ).

J'arrive à 8h00 chez le client à Trignac (44), banlieue de Saint Nazaire. J'étais déja venu il y a quelques mois. Je me suis mis à la même place que l'autre fois. Mais alors que j'attendais l'ouverture, un gars vient me dire de me mettre à quai dans un batiment voisin. Pas de problème, pour 8h15 je suis donc en place et portes ouvertes. Pas besoin de descendre le container. Moi qui comptait profiter que le container serait à terre pour aller faire laver le camion, je suis bloqué.

Donc je tire les rideaux et au lit. j'ai des heures de sommeil à rattraper. J'imagine bien le Phil 26, aller se coucher au petit matin, la cabine face au soleil, histoire d'être au chaud. Quel délice. Sauf que moi je n'ai commençé ma journée qu'à 4h45 du matin alors que lui c'est plus vers 16h45 la veille. Légère différence, lol.

Etant donné que la remorque commençait à remuer un peu trop, je me suis levé à 9h45. Je vais voir sur le quai et juste à ce moment, les gars levaient le pont. La remorque était vide.

J'appelle au Havre pour avoir la suite du voyage. Je dois donc remonter au dessus de Rennes pour changer mon container. Finalement j'opte pour aller au lavage du camion. Une fois sur place, j'attends un peu et c'est mon tour. Vers 11h30 je vais au routier à coté pour manger tranquille. Manque de chance je suis à peine à table que deux mecs viennent manger aussi, et en face de moi.

Toujours est-il que pour midi je m'en vais. J'arrive à La Méziere pour 13h55, il y a un camion de mon affréteur devant. Il vient chercher un container. Moi je vide et je reprends un au même endroit.

En sortant de Rennes, je m'arrête à la Total pour un café. Manque de chance, tout l'intérieur de la station est en réfection, donc pas de bon café, je repars.

J'arrive enfin à la maison pour 16h. La semaine n'est pas finie, mais je suis rentré, c'est le principal. Vivement que les clientes de la coiffeuse s'en vont, pour que je la tienne dans mes bras. La suite .................. c'est une autre histoire.

A la douche

Samedi 20
Dimanche 21

Lundi 22

Début: 8h04. Fin: 21h16. Conduite: 9h36 Km 706

A7h ce matin, le réveil sonnait. J'ai mis l'écouteur pour ne pas réveiller ma dulcinée, et j'ai écouté les infos. A 7h15, je me suis dit, qu'il va peut-être falloir se remuer un peu. Bref vers 8h15 je pars dans le froid. Il fait + 4°. Temps sec. Je fais mon plein à la Elf de Theix. Mais changeons vite de sujet, car le prix du litre de gas-oil a encore augmenté.

Je prends alors la route de Quimperlé. Le fait de faire mon plein, m'a fait perdre du temps, ce qui fait que je me pose vraiment des questions pour arriver à l'heure chez le client. En arrivant à proximité de la ville, je ne prends pas la déviation PL. Bien m'en a pris, car en passant par la ville, je gagne du temps. J'arrive à 9h55 à l'usine pour un RdV à 10h.

On me fait mettre aussitôt à quai pour me charger 14 palettes de bobines de papier. J'ai la moitié du container et seulement 4t5. A la demie je repars. Inutile de dire que les côtes sont avalées à la vitesse grand V.

Arrêts habituels à l'aire de la Chaine et à celle du Mt St Michel. Justement à ce parking, il y a un mini cinéma permanent, où sont projetés des films sur le tourisme en Normandie. A chaque fois, je fais mon petit tour en buvant mon café.

Plus loin, je croise une fois de plus mon fils, qui revient du Havre. Il va charger des patates du coté de Brest demain matin. J'arrive au terminal de Normandie pour 17h. Rien à signaler. Formalités d'usage, et une attente relativement correcte avant d'être libéré de ma boite.

Par contre j'en reprends une autre au terminal de France. C'est une autre paire de manches. Il y a du monde. Il faut faire la queue, attention au décompte des heures sur le mouchard. Je suis rentré sur le terminal à 17h35, sortie à 19h15. Ca fait long quand même.

Demain je dois vider mon container dans la banlieue de Nantes pour 10h30; J'ai un peu de marge, mais comme d'hab, il ne faut pas trainer. Je file donc au centre routier pour récupérer et donner mes papiers, puis je vais au Guilberville entre Caen et Avranches. J'arrive vers 21h15. Je vais ensuite manger et dormir là.

Séance cine aire du Mt St Michel

Le TDF est saturé de China Shipping

Chargement de containers sur les trains

Mardi 23

Début: 6h29. Fin: 19h06 Conduite: 8h43 Km: 661

Parti sur ma lançée, à 6h29 je reprenais la route. Température +4°. Bref il ne fait pas chaud. J'ai bien un Wébasto, mais je ne l'ai même pas allumé. Peut-être demain matin, on verra bien. Etant donné qu'hier soir quand je suis arrivé, les parkings étaient presque complets, je me suis mis le nez dans la haie. Si bien que j'étais au calme et que j'ai bien dormi.

Une fois sur la route, j'ai pu écouter les infos. Puis comme j'entendais des "parasites" à la cb, j'ai changé de canal. Jusqu'à Rennes j'ai pu entendre une conversation de deux routiers qui devaient être devant moi. Rien de spécial dans ce qu'ils ont dit, mais c'est marrant d'écouter leurs sercrets sans se dévoiler.

Entre Rennes et Nantes, comme j'avais de l'avance je me suis arrêté dans un routier à Derval. C'était la première fois. Ca à l'air pas mal, et il y a un grand parking. A tester. Ensuite j'arrive vers les 10h tranquille chez le client au Sorinières. J'y suis déja allé il y a deux ou trois semaines. A peine me suis je présenté, que mon téléphone sonna. C'était Julien 44 qui avait lu le forum, et qui donc savait que j'étais dans le coin. Je le remerçie d'avoir traversé la ville de Nantes, pour venir me voir. C'est la preuve que c'est un gars bien.

De ce fait, mon temps de livraison est vite passé. A midi et quart, je repars et lui aussi. Je dois remonter au Havre. Donc cruel dilemme. Si je vais manger avec Julien, je ne viderais pas mon container ce soir et demain je serais à la bourre. Je choisi la deuxième solution qui est de partir direct. Je reprends donc la route et je ne m'arrête qu'à l'aire du Mt St Michel vers les 15h. Je fais une coupure et je mange un sandwich Total au pain suédois. Bof, je n'avais pas trop le choix. Ca ne vaut pas la bouffe à la maison.

Après mes 45 minutes de coupure, je m'en vais . A17h55 je rentre au terminal de l'Europe. Je peux donc vider mon container. C'est déja bien. Puis j'ai appelé pour avoir les coordonnées de celui qui serait à prendre demain matin. C'est un container de déchets de tabac, à prendre dans un parc privé pour vider à 14h près du Mans (72).

Qui ne tente rien, n'a rien. Donc je vais voir et je réussi à avoir mon container. Je suis le plus heureux des hommes, ce soir. je n'y croyais pas beaucoup, mais j'ai pu tout faire. Cela m'avance un peu. Il ne me reste plus qu'à attendre 8h que mon affréteur arrive pour avoir le T1, et je partirais. Ce qui me ferait arriver avant midi là bas. S'ils pouvaient me vider aussitôt, ce serait bien, je serais revenu plus vite aussi.

Je suis donc au centre routier du Havre, presque au bout de mes heures. je viens de manger là. Sur une table de 4, mais tout seul à coté des trois autres. En effet, je suis arrivé le dernier à la table. Il y avait à coté de moi, un mec qui n'arrêtait pas de parler et de raconter des conneries grosses comme lui. Donc je faisais comme si je ne l'écoutais pas. les autres par politesse discutaient avec lui. Quant ils sont partis, l'autre m'a adressé la parole, je n'ai pas répondu. Il a répété la même phrase à un autre qui était tout seul sur la table voisine, il n'a pas répondu non plus. Du coup l'autre grande gueule est parti chercher son déssert , l'a mangé et est parti. Ca me gonfle des mecs comme çà. Je préfère être tout seul dans mon coin.

Rencontre avec Julien 44

Tumulus touristique

Mercredi 24

Début: 8h32. Fin: 20h43 Conduite: 8h48 Km: 667

Il est 8h, je me présente au bureau. Je suis le premier. Quelques instants plus tard, mon "chef" arrive. Il m'offre un café. Le temps qu'il se fait, on papote et résultat, je pars à 8h30. Ce n'est pas grave. Sur l'autoroute à Alençon, j'ai le temps d'acheter une baguette de pain et un yaourt. le reste, je l'ai dans le camion. J'arrive vers 11h45 à la réception de l'usine. Je présente mes papiers et on me dit de revenir à 13h, c'est la pause. Mon RdV étant à 14h30, je ne dis rien. Ce qui d'ailleurs ne changerait rien du tout. A l'heure dite je repasse au guichet. Mes papiers sont prêts, il faut que j'aille vider dans un dépot Calberson à une dizaine de km. Je ne connaissais pas ce dépot là. Mais le gars m'avait donné un plan et en plus c'est sur la route du retour. Donc pas de soucis à se faire.

Pour 14h, je suis vide. Un coup de téléphone au Havre et je remonte. Il fait beau, rien à signaler. J'arrête juste pour prendre un café au Bretagne près de Bernay. Puis je vais au Leclerc de Honfleur pour prendre du gas-oil. Manque de chance, les pompes sont en maintenance. Je pense qu'ils doivent changer le système informatique. Donc pas de gas-oil. Je file au terminal de l'Europe pour vider mon container vide. Je dois en reprendre un plein là aussi. Une fois de plus c'est la méga queue en zone 4. Comme par hasard, je vide en zone 6, donc pas de soucis, mais je recharge en zone 4. Là c'est beaucoup moins bon. Je ressors de là aux environ de 18h50. Ce qui est même très mauvais pour ce que j'ai à faire demain. En effet je dois vider mon container un peu avant Niort pour 10 h du matin.

Je ne traine donc pas et je vais au Guilberville pour manger et dormir. j'y suis pour 20h45, donc demain départ à 5h45. Le container est lourd, ce qui n'arrangera pas la moyenne. Il me reste environ 350 bornes à faire demain pour y aller. Mais le problème, c'est que j'ai du gas-oil à mettre, et à un prix fort, ainsi qu'une coupure de 45 mn. Ce qui me fera arriver avec une heure de retard. Je n'aime pas çà, mais je ne vais sans doute pas avoir le choix.

Lever du jour en Normandie

Près d'Alençon

Brulage de pneux près de Bernay

Jeudi 25

ébut: 5h45. Fin: 18h35 Conduite: 8h39 Km: 690

De bonne heure et de bonne humeur comme toujours. Voila le Pat 56 reparti pour de nouvelles aventures. Il y a des jours comme çà, où tout ne doit pas être raconté à tout le monde. Bref je suis théoriquement parti à 5h45 comme prévu. Il ne fait vraiment pas chaud à peine +4°. Sur la route au niveau d'Avranches, le téléphone sonne une fois de plus. Je venais de croiser mon gars. Vu l'heure il a dut se lever à 3h30 du matin. C'est bien beau de rentrer à la maison, mais il faut se lever tôt le lendemain.

Plus tard, j'arrête à la Total entre Rennes et Nantes pour prendre du gas-oil. Juste le minimum, étant donné le prix: 1.22 €. Avec 150 €, cela va suffire. Je ne traine pas en route. A Nantes je choisis l'option prériphérique nord, et j' ai tout bon. Juste deux petits ralentissements. Tant et si bien que j'arrive chez le client à 10h01. Je rentre dans la cour et un gars me demande de me garer dehors, car un collègue vient d'arriver avec son container. Diable, c'était bien la peine de me dépêcher. J'obéi et je reviens voir à pied mon collègue. C'est un chauffeur de mon affréteur, un gars sympa. On discute vite fait. Il avait pris son container au même terminal mais avant moi. Par contre il a enquillé l'autoroute d'un bout à l'autre, par Le Mans, Angers et Cholet. Son RdV était à 8h, il était donc en retard. Personne n'a rien dit. A priori dans cette boite, les RdV ne posent pas de gros problèmes. Bon à savoir.

Au bout de 20 mn, son container était vide. Tout comme le mien, il avait 24 petites palettes de ........je n'en sais rien, mais c'était lourd. 26 tonnes. De ce fait mon Mercos, il marche bien dans les côtes. Donc en gros pour 11h je suis reparti. Je dois aller restituer mon container à La Mézière au dessus de Rennes. Pas de problèmes. En route je m'arrête au restaurant. Mais je ne traine pas, j'ai du chemin à faire. Plus tard, je vais dans une Elf à Nantes pour reprendre du gas-oil (400l). Puis j'arrive vers 15h chez ATC. En arrivant à proximité de leur parc, je croise mon "collègue" qui avait vidé avant moi.

Pour vider, ce n'a pas été bien long. Ensuite je savais que j'allais à Bréal, en dessous de Rennes prendre un autre container pour charger demain à Quimperlé. Mais le problème, c'est que la compagnie maritime n'avait pas encore envoyée les commandes. J'ai donc attendu jusqu'à 17h pour avoir la référence du voyage et donc le container à prendre.

Ensuite c'est direct la maison, et sans trainer. J'en avais un peu marre, et surtout j'étais fatigué. Après mangé, au lit de suite.


Si vous avez une Samro Pat vous l'a envoyée.

Vendredi 26

Début: 6h14. Fin: 11h46 Conduite: 3h15 Km 214

Il a fallu encore se lever tôt, debout à 5h30 et départ à 6h15. J'arrive à Rédéné (29), un peu avant Quimperlé pour 8h moins cinq. Je me trouve avec deux autres containers, dont un qui avait soi-disant RdV à 8h. C'était un gars du Havre. Plus tard, en regardant l'ordinateur du dépot, on s'aperçoit que son RdV était en fait à 10h. C'était plus simple de le dire au départ et de demander éventuellemnt à passer devant nous, vu qu'il avait plus de route à faire pour rentrer. Mais j'ai l'impréssion que ce sont de sacrés cocos qu'il y a en Normandie. Ils ont de la gueule quand pour une raison X ou Y on se retrouve devant eux, mais ils n'hésitent à prendre le tour des autres, eux. Bref et c'est bien fait pour lui, il a dût charger une partie dans l'entrepôt et ensuite compléter à l'usine qui est de l'autre coté de Quimperlé. Sinon pour les autres containers, dont le mien, on chargeaient tous au dépot. Pour 10H j'étais prêt, avec 22 tonnes quand même. En sortant il y avait deux camions Polonais (et oui, encore!!), et un Slovaque qui attendaient depuis deux jours pour charger pour la Russie.

En repartant je me suis permis de m'arrêter prendre un café et de compléter mon plein de gas-oil à la Elf de Brandérion. A 1.095 €, il ne faut pas s'en priver. Au moins lundi quand je partirais vers les 5h du matin, je serais tranquille de ce coté là.

Retour à la maison pour midi. Je ne fais pas à manger, mais c'est moi qui a mis le couvert.

Ca fait haut un ige cube ( Hight cub, 4m25)

Samedi 27
Dimanche 28

Lundi 29

Début 4h46 Fin 16h17 conduite 7h48 km 515

Etant déja chargé depuis vendredi, j'étais donc prêt à partir au Havre. Alors ce matin je suis sorti pour 4h55 de la cour. Il y avait un beau clair de lune, et il faisait doux 13°. Je prends donc la direction de Rennes. Ca tire un peu derrière, il y a 22 tonnes. Mais ça se passe bien.

Arrêt café à l'aire du Mt St Michel. Puis plus loin une citerne du 56 me double en claxonnant. Le gars m'appelle à la CB. Lui je le reconnais, mais il ne sait pas qui je suis. Il a seulement vu le nom de notre village sur la porte. Il habite à une quinzaine de bornes. Finalement je ne le laisse pas chercher trop longtemps qui je suis, et je me présente. Il me connaissait, mais ne savait pas que j'avais quitté Dejan.

Je passe Caen vers les 9h, mais ça roule bien. Ensuite une coupure de 30 minutes à la BP. C'est alors la dernière ligne droite. J'arrive au terminal de l'atlantique pour 10h35. Il n'y a personne devant moi, impec. La livraison du container se passe donc rapidement. Entre-temps, j'avais appelé mon affréteur qui m'a dit qu'il attendait un fax pour avoir les coordonnées d'un chargement à faire dans le 80. Une fois vide, je vais le voir au centre routier. Le boulot est calme. J'ai donc mon ordre de route. Il va me falloir prendre un 20 pieds ventilé. Le "ventilé", c'est nouveau pour moi. Je verrais donc sur place ce que c'est. Donc, je dois le prendre au terminal de France. Je mange alors mon casse-croûte et j'y vais.

Là non plus, il n'y a pratiquement personne. Une fois en place, je reçois un vieux container tout rouillé. Je regarde dedans, c'est plein de papiers, bois et de poussières. Le container est cabossé et même perçé sur un coté. Je le refuse. Le gars sur le cavalier me dit d'aller dans le parc des vides. Le docker qui est là me le vide, mais à contre-coeur. Encore un beauf de bas de gamme. Il y a des dockers qui font leur boulot disons normalement, mais celui là, c'est un cas. Je lui ai expliqué ce que je voulais et il me ramène un 20 p normal. Je lui dis non. Du coup il le ramène et me dit de loin qu'il n'en a pas d'autres, et puis il s'en va. Pat démmerde toi. Je vais donc à pieds au bureau (100 m). Le docker de service, sympa, téléphone et en fait il n'en reste qu'un autre comme ça dans le terminal. Il me dit alors de ressortir avec le camion et de recommencer la procédure à zéro. Je ressort et reviens à l'ordinateur. Mais ma référence ayant été validée avec le précédent container, je suis bloqué.

J'appelle mon affréteur qui lui appelle en parallèlle la compagnie. Résultat je vais dans un parc privé en chercher un autre. Il m'explique où aller. Une fois sur place je vais au bureau. Mais chez eux pas de containers ventilés. Ce doit être une bête rare ce truc là. Ils téléphonent à leurs voisins. Finalement on en trouve un. Je file vite fait avant qu'il ne disparaisse. Une fois sur le camion, je regarde à l'intérieur. Il est vieux sans doute de la même génération que le premier que j'avais refusé, mais l'intérieur est propre, heureusement. Je le garde.

Je reprends alors la route direction Abbeville. Il pleut depuis midi, c'est sombre triste désagréable. Je viens d'appeler le concessionnaire pour la remorque neuve. Elle doit arrivée vers le 15 novembre. Donc nous serons avec 15 jours de retard, il va falloir négocier une remise ou quelque chose.

Demain c'est chargement à 10h près d'Abbeville, des semences, d'où la nécéssité d'avoir un ventilé, sinon elles vont cuire les petites graines.

Je m'arrête dans un relais routier au niveau de la sortie des "Hayons". Il ne me reste que 80 km à faire demain.

Je me retrouve seul en travers.

Temps triste le soir

Mardi 30

Début 7h58 Fin 17h37 Conduite 5h54 Km 405

j'ai bien dormi, c'est déja çà. Par contre vers les 4h du matin, je me suis réveillé à cause du froid. En fait la couverture de mon lit était pratiquement rendue par terre. Je ne comprends pas pourquoi. je n'ai pourtant pas fait de folies de mon corps dans la nuit. Du coup j'en ai profité pour allumer le Webasto. le pire c'est qu'il chauffe bien. Mais la rtempérature était réglée trop haute. A 6h je me suis mis à écouter la radio, tranquille. J'étais prêt à me lever vers les 7h. A l'heure dite, un bon copain du site, je ne vais pas dire le meilleur, car les autres seront jaloux. Mais disons un des meilleurs m'appelle au téléphone, comme souvent. Un gars qui m'a donné sa confiance au départ, et que je respecte. On reste discuter une bonne demie-heure. Il a fini sa journée, moi je la commence.

Pour 7h30, je me lève enfin. Je vais à la toilette me faire beau, mais cela en vaut-il la peine? Je suis toujours beau. Ensuite café croissants, sauf qu'il n'y a plus de croissants. Merde alors à cause de mon super copain, je n'ai pas eu mes croissants. Lol.

Je reprends la route tranquille. J'ai de l'avance. Le temps est couvert, mais il est sec. Je passe Abbeville, et j'enquille l'ancienne nationale 1. Mon client est normalement dans un bled à 10 km de là. Un peu avant je vois un relais routier. Je m'arrête. Au fond du parking, il y a un autre camion avec le même vieux container que moi. A priori le gars dort, mais quelque chose me dit qu'il va au même endroit que moi. Bref je vais reprendre un petit-dèj avec des croissants. Ici il en reste, tant mieux. Le gars du resto m'explique pour aller chez le client et j'apprends qu'en fait c'est une ferme. Queque instants plus tard j'y suis. Je dirais plustôt que c'est une ferme industrielle. Rien à voir avec le paysan qui a 4 vaches et deux cochons.

Donc j'ai trois quarts d'heure d'avance. Je me mets à quai. Je charge des semences de patates en cagettes poue Dakar au Sénégal. Je serais bien aller là bas. Déja le fait d'imaginer les bateaux au Havre faire des grands voyages, ça me fair rêver, alors un chargement comme çà qui peut se faire par la route....

A deux gars, il a fallu à peine une heure pour charger les 550 cagettes en vrac. Mais ensuite il a fallu attendre 45 minutes pour les papiers. Un peu avant mon départ, je vois l'autre camion arriver. Son RdV était à 14h, mais il va charger avant. Le temps de me préparer, je m'en vais à 11h30. Je n'ai pas faim, je trace la route du Havre.

A 13h45 j'arrive devant le centre routier. Je prends un simple casse dalle jambon beurre et je vais au bureau pour avoir mes instructions de retour. Puis je vais au terminal de France pour restituer mon container. Il y a un peu de monde, mais rien d'extraordinaire. Une fois vide je recule le chariot du chassis, afin de pouvoir prendre un grand container de 40 pieds. Je vais alors dans un parc privé pour récuperer un container vide. Simple formalité, ça ne traine pas. Ensuite cap plein ouest. Enfin façon de parler, cap vers la Bretagne. Je dois charger à Scaër demain à 10h.

Il faut dire que depuis deux semaines, tous les problèmes que j'ai eu depuis une quinzaine d'années me reviennent dans la tête. Que des idées noires. Je garde tout pour moi mais le moral redescend. pourtant actuellement tout va bien, merci pour lui. Mais je n'y peux rien. Sans doute encore une mauvaise période à passer. Sur le coup je supportais tout sur le dos sans broncher, au fur et à mesure que cela me tombait dessus. Maintenant que tout est fini et que la vie a repris le dessus, le moindre instant de libre me ramène à tout cela. D'ailleurs sur la route après Caen, vers Bayeux il y avait eu un grave accident de camion ce matin. Cela ne me concernait pas du tout. Pourtant tout à l'heure j'avais le soleil en face des yeux en conduisant. Un soleil au raz de la route, comme celui que ma fille avait quand elle a eue son accident (un mort et un blessé grave). A l'endroit où le camion s'était couché ce matin, c'était pareil, avec le soleil on ne voyait rien. Il y avait les gars de l'autoroute qui réparait quatre ou cinq cents mètres de rails, mais les voitures roulaient vite sans visibilité.

Je sens alors venir une crise d'hypoglycémie ( je suis diabétique), diabète qui c'est déclenché au moment de l'accident de mon fils. J'ai appris par la suite que des évennements graves peuvent le faire déclenché, ce qui est à priori mon cas. J'avale alors à la volée deux bonbons et un carré de sucre. Dix kilomètres plus loin le relais de Guilberville, il est 17h30, je n'ai alors que 6h de conduite de faites. Par contre j'ai un peu de marge. J'arrête je me range bien sur le parking, un demi cachet et je vais dormir, j'en ai marre. Le réveil sonnera à 20h pour aller manger et sans doute à 5 h demain matin pour repartir. Ca ira peut-être mieux demain.

Un container " ventilé ".

Les mêmes conditions que l'accident de ma fille.

Mercredi 31

Début 5h24 Fin 15h40 Conduite 6h10 Km 471

Encore une nuit à oublier. Vers 1 h du matin je me réveille, et évidement impossible de dormir. Alors je me lève, je mange une ou deux oranges, je bouquine ( un livre). Vers 3h je me recouche. Puis à 5h le réveil sonne. Je dormais. Malgré tout le lever n'a pas été trop dur. Café etc...

Une fois sur la route il n'y a plus de problème, le temps a l'air clair malgré la nuit. Quelques plaques de brouillard plus ou moins dense. Je passe Rennes sans encombre. Puis un peu après, à Tréffendel je m'arrête dans un relais routier pour reprendre un petit-dèj. Que ç'a fait du bien de s'arrêter et de marcher un peu, ça réveille.

Mais comme ce n'est pas les vacances, au bout de quinze minutes on remets les 700 ch du 1846 en route. D'une traite je vais chez le client. J'ai de la chance, je suis vide, quel plaisir. En route le manque de sommeil de la nuit se fait sentir. Je mets alors un CD de musique bretonne et ça me boost un peu.

Quatre ou cinq km avant de sortir de la voie express, dans le Finistère, un Belge me double. C'est un vieux Scania avec une remorque Belge, le tracteur je ne sais pas d'où il vient. Toujours est-il que moi roulant à 89 il doit me passer à plus de 100. Encore un malin celui là et chargé en plus. Plus loin je le vois prendre la même sortie que moi, et ensuite la même route. Comme la route n'est pas bien large je réduis ma vitesse, mais malgré le fait que je suis vide, j'ai du mal à le suivre. Il y a des choses comme çà qui me " dépassent ". Bref je le suis de loin et si je ne le perds pas de vue, c'est grâce aux carrefours qu'il faut traverser.

A un moment, au lieu de virer à droite pour aller à mon usine, je le vois partir tout droit, tant mieux casse toi de ma vue. Il est 9h30 et j'arrive juste au moment où un autre container partait. Pas un regard, pas un bonjour, rien de la part de l'autre chauffeur. Bah!! ça devient une habitude maintenant. Le gars du quai me dit de prendre sa place, car il y a un autre camion à vider avant. Pas de soucis.

Quant ce fut mon tour, le cariste se présente avec deux palettes gerbées. Manque de chance, j'ai un container standard et il n'est pas assez haut. Ils avaient commandés un " hight cub " . Merde, d'ici qu'il va falloir le ramener au Havre. Je regarde mon papier, c'était bien écris un container 40 pieds Dry, donc standard. Eux appellent la compagnie, moi l'affréteur. En fait c'est le transitaire qui a fait la boulette. Ils vont me charger quand même, mais toutes les palettes du haut vont être refaites de façon à ce que ç'a passe dans le container.

Un soleil breton me chauffe la cabine, je vais dormir dans la couchette, je suis vraiment fatigué.

Vers 11h50 je me relève et je vais voir mon chargement, il se termine. Un complet de filtres à café et à thé pour l'Afrique du sud, soit en tout 7 tonnes. Les papiers ont dus être refait aussi. Pour midi dix je pars. Vu l'heure, je n'ai pas envie d'aller jusqu'au port de Lorient pour manger. Alors j'avise un petit restaurant ouvrier dans lequel je ne suis jamais allé. Bien m'en à pris. Alors je vous explique:

Sur la voie express Quimperlé Quimper, vous sortez direction Bannalec. Faites trois kilomètres, vous arrivez dans un hameau au doux nom de Loge-Beg (c'est breton). A droite il y a un garage de mécanique autos. Virez à droite à coté du garage il y a derrière un grand parking poids-lourds. En face du garage, il y a le resto.

Je suis arrivé au bar j'ai demandé un Vittel menthe, puis je suis monté au resto à l'étage. Ici on paye l'apéro et le repas en sortant, la confiance règne, mais la patronne à l'oeil aussi et de la mémoire.

La salle de resto est relativement bruyante, mais c'est surtout à cause des " grandes gueules" comme toujours. Le menu: Entrée une assiette avec des betteraves rouges, un oeuf poché, du saucisson à l'ail, rosette et une sardine à l'huile dans une coquille st Jacques pour ne pas que l'huile coule sur les autres aliments. Ensuite deux viandes au choix et un poisson, soit roti de boeuf, saucisses ou queue de lotte (c'est le poisson). J'ai pris le roti, deux tranches avec purée et salade carotes etc. Fromage et dessert maison. Ce n'est pas fini, il y a le café servit à table et pour les connaisseurs en vin c'est la bouteille de côtes du Rhone 13° sur la table ainsi que celle de rosé de Provence. Donc rien à redire. En sortant je passe à la caisse, et c'est combien? 40€? Non 25€? Non Je vous donne la réponse: Le menu est à 9€, plus mon Vittel menthe à 1.20€. C'est çà la Bretagne et à 3 km de la voie express. Le soir c'est resto de 19h00 à 20h30 au plus tard.

Donc après tout çà je n'ai plus qu'à faire le plein de gas-oil et rentrer à la maison..............dormir.


Brouillard le matin.

Encore la rempête comme en Ardèche l'été.