Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2008

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Mardi 1

On entame un nouveau mois, ça sent les vacances qui arrivent. 6 h je suis chez mon client, qui a changé de gardien. C'est du vite fait et je monte sur Beauvais ou je suis à 8 h. Ma commande n'étant prévue qu'en milieu de matinée il faut attendre. Le chauffeur devant moi est bien sympa et on discute. On rigole des mesures draconiennes de sécurité: hors de question de mettre un doigt de pied en dehors d'un passage clouté, ni même de descendre de la cabine pendant le chargement. Très pratique, du n'importe quoi. Par contre pas moyen de faire étaler les grosses palettes sur la longueur de la semi, si bien que je me retrouve avec un max de poids à l'avant et quasiement rien sur le dernier essieu. Vive la sécurité et la surconsommation. Je me traîne donc vers le nord, en essayant de perdre le minimum de temps, ce qui veut dire que je rogne sur la pause déjeuner. Heureusement en compensation je suis vidée en vitesse. 15 h 30, je fais le trottoir en attendant mes ordres. Je n'aime pas trop restée ainsi plantée sans savoir. J'ai chaud, j'ai faim, j'ai envie de prendre une douche et de me reposer. Il y a l'ordi et msn pour passer le temps, en charmante compagnie tant qu'à faire.... En fin d' après midi je connais enfin ma destination, je descends sur Saint Pol sur Ternoise et me trouve un petit parking au milieu des champs, tranquille pour aérer la cabine et dormir au calme.

 

Mercredi 2

8 h sonnantes je suis au bureau de l'usine pour charger. Il y a là une femme chauffeur hollandaise. Arrive un bouffon qui fait le malin en rigolant des femmes au volant, personne ne lui répond, ayant compris le niveau du gars pas la peine de perdre de temps. Je charge en vitesse mes quelques palettes puis vais sur Arras prendre un autre lot. De là je descends sur la région parisienne compléter en début d' après midi. Je suis venue déjà une fois, l' accueil est sympa et le chargement rapide, je referme quand même ma bâche sous l'orage. La traversée de la région parisienne se fait en douceur, puis je file sur la descente. Pour une fois j' j' essaie de respecter les limitations "plaques oranges" vu que je ne suis pas trop à la bourre. Douche à Auxerre puis nationale, une fois encore je passe la nuit à la maison. Cela me fait le plus grand bien malgré que je n'ai pas trop de temps à perdre.

Jeudi 3

Je descends vers Lyon à la fraiche, et me tape un bon bouchon au nord de la ville. Même pas d' accident à priori, ça promet vraiment pour les prochains grands départs. Je remarque une chose hallucinante: sur trois files de circulation, les camions sont sagement file indienne sur la voie de droite alors qu'il n'y a aucune interdiction de doubler. A la queue du bouchon je déboite, et arrive à remonter ainsi 2 km de file. On me fait des gros yeux bien sur, mais je ne vois pas ou est le problème, aurai t on réussi à autant abrutir les chauffeurs? Je fais ma première livraison sous la pluie à l'est de Lyon, il sera trop tard pour livrer la seconde avant midi. Je stoppe donc à l'aire de service de Chambéry pour manger en vitesse. A coté de moi je trouve l' ami Léo qui a un souci avec sa citerne. Il vient me rejoindre à table, ce qui fais passer le temps très très vite. Je vide à l'ouverture mes containers de matières dangereuses sur Ponchara, sous la pluie, j'ai sortie la tenue adéquat: k way et gants en plastique ( étanches et antidérapants, me suis équipée!). Je bois le café au bar d'en face le temps d'obtenir une adresse de chargement: retour sur mes pas pour prendre un cylindre de 7 m 50 à Chambéry. Chargement par le toit, la pièce creuse est légère, deux sangles suffisent. En route vers le Fréjus, Turin puis Milan. Je tire au maximum pour dormir dans la zone ou je vide mon premier lot demain. Le programme est chargé pour un vendredi.

Vendredi 4

A 8 h je pointe chez le transporteur pour vider quelques palettes, ce qui est rapidement fait à quai. Lourde tâche que la livraison suivante au abords du centre de Milan. J' appréhende, mais pas le choix: il faut se jetter dans la gueule du loup. Carte sur le volant, gps en route, roule! Pas de soucis majeur jusqu'à 300 m de mon client, si ce n'est que j'ai fait un détour pour rien, les voitures garées en triple file ou les scooters qui se faufilent n'importe ou. Je vois mon enseigne mais je ne vois pas l'accés, un pompiste me confirme qu'il faut passer dans les petites rues, cela me réjouis. Je joue au coude à coude avec les bordures de trottoir et panneaux pour m'enquiller dans les intersections. Le pompiste m'a bien renseigné mais au dernier croisement (150 m du point de chute) ça se gate à cause des voitures mal garées. Alors que je piaffe derrière mon volant, qui vois je qui pointe son nez? La polizia! comme d'hab j'ai un cul d'enfer. En dix minutes les voitures sont poussées et la voie est libre. Le client fait quand même la tronche devant la taille du camion qui bloque partiellement sa rue. Il ne tarde pas à m' amener un transpalette pour récupérer sa cam. Je ne me fais pas priée pour ressortir du guépier: 1 h 30 tout de même la promenade... Il est tard et je dois livrer sur Crémona avant midi si possible, c'est chaud. Le gps m'indique l'autoroute, mon expérience me montre la nationale pour arriver directement du bon coté de la ville. C'est un peu quitte ou double, je suis mon instinct et ça gagne car j'entre dans la cour du client à 11h50. Le cariste prends sa pièce en vitesse avec quelques jurons, puis il me dit qu'il a faim. Ca veut dire démerde toi pour faire demi tour. Chose que je met un bon 15 minutes à faire tout de même. La suite des opérations m' amène à Parme, avec un panino pris sur le pouce en route. Ma cargaison m' attendant dans la cour, le tout est vite enquiller dans la remorque. 14 h 30 je prends enfin la route du retour via le Mont Blanc. Bien sur je ne peux pas rentrer, les places de parkings sont chères coté français et je pousse, pousse, jusqu'à dépasser la limite pour trouver mon bonheur.

Samedi 5

Je me suis loupée d'une bonne heure au réveil, si bien que je n'arrive qu'à 11 h à mon parking.

Dimanche 6

Lundi 7

lundi 07 juillet Je pars très tôt, à 3 h 30, sans mon compte de sommeil. La montée s' annonce douloureuse car je fais mon premier arrêt à Dijon. Je ne tiens pas plus de deux heures grand maximum. J' arrive néanmoins à 15 h à Dunkerque, par chance mon client est des plus simple à trouver: toujours tout droit! Un superbe orage éclate quand je tire ma bâche, il ne dure pas plus de 10 minutes, mais vraiment au mauvais moment. Rien ne résiste, je suis mouillée jusqu'à la petite culotte. Consolation: que 23 minutes pour un déchargement latéral, cela mérite d'être signalé.  Ne me reste plus qu'à trouver un coin pour la nuit. La dernière station de la portion d'autoroute qui me mène vers mon chargement demain fera l' affaire. Je stoppe à 16 h 30, une heure plus tard je ronfle comme un sonneur. 

Mardi 8

mardi 08 juillet photo 8180: il serait digne d' être fdr l' ami Jean Luc  Je me réveille comme une fleur, toute pimpante, après 14 h de sommeil non stop. Le chargement à quai est relativement long car il faut trier la marchandise. 9 h 30, en route pour Arras afin de compléter dans une usine que je connais bien. Déception lorsqu'au bureau on m' apprend que je charge à 5 km de là dans un entrepôt de stockage. Malgré tout c'est du rapide, j'ai même le temps de faire ma dernière ramasse dans le village voisin. Merci l' électronique de m'y emmener sans chercher, les gars sont sur le point de partir partir manger mais me chargent tout de même. Sur la route de Cambrai je prends 30 minutes à la baraque à frites, que ça fait du bien. L'estomac plein je file au dépôt ou m' attend un collègue pour un transbordement. 14 h 15 je peux prendre la descente, merveilleux! Je passe un moment avec Nono au téléphone, jusqu'à ce que je me rende compte qu'un autre ancien collègue, Jean Luc, est juste devant moi. Nous faisons route jusqu'à Chalons en Champagne ensemble, que ça fait plaisir de faire quelques tours de roues ensemble ainsi que la coupure!  Ensuite il me largue car bien plus léger que moi, je trace jusqu' à la maison en 9 h 50 de conduite.     

il serait digne d' être fdr l' ami Jean Luc 

Mercredi 9

Je rattaque à 7 h 30, direction Lyon et sa désormais cohue habituelle à n'importe quelle heure. Satané tunnel, et enfoirés de politicards. Je vide un lot en vitesse au sud ouest de l' agglomération, mais la perte de temps est inestimable à cause de la déviation. Direction le Fréjus avec la pause à Chambéry. Les touristes sont bel et bien là, ce qui met la pagaille dans l' accés du tunnel. 40 minutes pour faire le dernier km. Mes chances de vider ce soir au sud de Turin s' évaporent à cause d'eux. Bien sur au premier péage italien il faut se tenir prêt au changements de file intempestifs: c'est à 100 m des guitounes que ça réagit pour savoir quelle file choisir. 1 ére station service c'est le calvaire pour aller aux toilettes, Mesdames se pouponnent et y'a la queue jusque dans le couloir. La aussi je jongle et choisi les wc hommes sous leur regard ahuri, pas de temps à perdre en chichi. L'heure tourne mais ça roule bien, n'empêche qu'il va être trop tard pour vider. 17 h 30 à l'usine, la secrétaire désolée me dit que le cariste est parti depuis une heure, mais d' attendre tout de même un peu. La patience fini par payer car un chef prend pitié et grimpe maladroitement sur le chariot. Il descend ses palettes avec précaution, peu importe du moment qu'il m'en débarrasse. Je termine mes heures en direction de Piacenza, le coeur léger; les aires de repos sont blindées et termine sur un refuge.

seul moyen de trouver de l'air: se garer à l' écart et ouvrir les portières

Jeudi 10

Je continue ma route vers Viczenza pour terminer ma tournée, tout est presque trop impeccable: on me prend de suite, mon adresse de rechargement complet pour rentrer (pas de décroche prévue) arrive dans la foulée. Merveilleux, je suis toute excitée à l'idée du méga grand week end à venir. 10 h 15 je me présente au dépôt indiqué, on cherche ma commande, je piaffe d'impatience, je me rends vite compte qu'il y a un souci. Les coups de téléphone s' enchaînent et on trouve le grain de sable. Un idiot a oublié deux mots sur le fax, la commande ne sera disponible que mardi... celui là s'en fout, il sera en week end quoi qu'il arrive de bonne heure. Grosse déception, la mort dans l' âme je squatte le parking le plus proche. Midi, mon chef est tout aussi exaspérée car il n'y a rien à charger. Au pire je chargerai demain matin sur Milan. Pas de soucis, mais ça me fait royalement de la peine, mais faut pas le dire. J' attends gentillement en rangeant mes coffres, il fait une chaleur atroce et il n'y a pas un poil d' ombre. La petite station service ne dipose pas de douche, quel dommage. Je traîne un moment à l'intérieur  en sirotant un café, le but étant surtout de profiter du frais. 14 h 30, c'est le branle bas de combat: il faut descendre en urgence charger sur Bergamo, et sans doute changer de remorque ensuite. Je ne traîne pas à descendre, passe pas mal de temps sur la file de gauche. Je connais la petite zone ou est localisée mon adresse, je coupe donc à travers pour éviter les tracas. 16 h 30 j'arrive dans la rue et repère mon enseigne, un sourire en coin en voyant le gardien venir au portail: à cause de lui il y a quelques mois j'ai du ressortir de l'impasse en marche arrière car il n'avait pas voulu que je fasse demi tour dans sa cour. Il est toujours aussi accueillant en me disant que maintenant les chargements, c'est demain matin. Je me gare dans la rue, au cul d'un bulgare. C'était bien la peine de courir, risquer un pv pour ça. Je m'en vais lui demander s'il est possible de prendre une douche ou avoir accés à un robinet d'eau: négatif. Et demain matin? Non plus. Lamentable. Je sors donc le nécessaire de survie: cuvette et bidon d'eau (bien chaude au fond de mon coffre extérieur) et me lave à l'ancienne dans ma cabine. Ca fait  du bien tout de même. N' empêche que j'ai toujours l' amertume de mon grand week end, de plus il va falloir jongler avec interdictions et touristes: que du bonheur en perspective.    

vous en pensez quoi de ma nouvelle petite plaque?

Vendredi 11

7 h précisent je rentre dans la cour de l'usine et peu de temps après je suis sous le pont roulant. La machine que l'on m' amène est énorme et rentre tout juste dans la remorque. L' équipe est sympa, on m'indique ou passer mes sangles pour ne rien abîmer. S'ensuit de petites pièces à caler et attacher, pas évident et je demande des protections supplémentaires de cartons car le matériel semble bien fragile. 8 h 30 je referme le toit et les portes, j'attends une petite heure après les papiers. Une fois en route plus rien ne m' arrête, ce n'est pas le poids qui m'ennuie, je grimpe sans toucher un rapport au Mont Blanc. Coupure à Bonneville et je rentre vers 19 h. Viiiiiiiiiiive le week end tant attendu!       

déco typique que j'aime bien, et chauffeur sympa, ce qui ne gâche rien... 

Samedi 12
Dimanche 13

Lundi 14

Mardi 15

Je lève l'ancre en douceur à 6 h 30, il ne me faut que 3 h 30 pour rallier mon point de déchargement au nord de Troyes. De plus c'est du light, le pied. Il y a un peu d' attente pour accéder au pont, mais rien de bien méchant. Une pièce qui semblant fragile a légèrement glissé malgrés le sanglage. Heureusement les protections que j'ai fait rajouter on rempli leur rôle. De plus je ne trouve aucune délicatesse dans l 'art et la manière de vider. Avant midi j'ai repris ma route pour un petit village entre Sens et Nemours. J'ai encore le temps de prendre une demi heure dans une station pour manger (mes restes de la veille, comme un lundi). Dés mon arrivée on me charge un complet de présentoirs pleins de fournitures scolaires, et oui, va bientôt falloir y penser! Cela part pour une grande marque discount, les pieds des présentoirs sont légers et les emballages aussi. Je prends bien soin de le noter, ainsi que le mode de calage qui a été choisi par l'expéditeur, ce dernier m'a avoué avoir eu son dernier chargement refusé car tout avait glissé. Néanmoins l'endroit est bien sympa, je repars avec une pochette de feutres et une plaquette de peinture qui feront le bonheur d'une pitchoune. 15 h 30 je descends tranquillement vers le sud. Vu que je ne suis toujours pas bousculée je passe par la maison, juste le temps de manger et prendre une douche. La semaine étant racourcie je roule jusqu'à Macon pour y passer la nuit.

Mercredi 16


C'est toujours la foire sur Lyon, c'est pour cela que je suis partie de bonne heure. A présent il faut prévoir une heure supplémentaire pour contourner cette ville dans les bouchons, temps sacrifié sur le repos. Dans la vallée du rhône c'est le slalom entre les caravanes, constamment le doigt sur le klaxon pour remettre dans le droit chemin ceux qui viennent bouffer sur ma voie. C'est pénible. L'interdiction de doubler a refait surface dans le Grand Boeuf, a ceci prés que cette année ça ne concerne que les poids lourds. Je vous laisse deviner ce qui me fait freiner en pleine cote... Sur Vitrolles je suis largement en avance sur mon rendez vous, je passe une demi heure avant, c'est cool. Le manutentionnaire; aprés avoir pris les deux premières palettes me donne gentilement le transpalette. Ok, je bronche pas mais l' avertis que je ne garantis rien de l' état des présentoirs car j' ai deux mains gauches. Bien embêté il finit par me donner un coup de main. Je gagne encore un peu de temps pour filer à Fos prendre une série de bobines. Il n'y a personne, je suis chargée en une heure. Ces imbéciles ont attendu la période creuse pour élargir les horaires de chargement, quelle logique! Je trace vers l' A8, fais toutes les aires de repos dans l' espoir de boire un café. Niet, ce n'est qu' avant la frontière que j'arrive à me glisser dans un trou pour prendre quelques minutes de bon temps. Je termine ma journée sur un refuge coté italien.

coucher de soleil sur les montagnes nicoises

Jeudi 17

Cap sur Turin pour refiler ma remorque à un collègue. Je déjeune en route et arrive en même temps que lui à l'autoport de Sito. Je ne traine pas, il parait qu'il y a pas mal d' attendre à ma première livraison. En effet en arrivant je comprends l' angoisse, il y a environ 200 m de queue à l' entrée de l'usine. La procédure d'inscription est fastidieuse. Vole à mon secours un collègue arrivé peu aprés moi et qui connais bien l'endroit. Vue l' attente je prends l'idée d' aller vider le deuxième lot à une dizaine de km. J' échange mon ticket avec le collègue, ce qui lui redonne un peu d'espoir. Bonne idée, une bonne heure plus tard je suis de retour, mon collègue n'est toujours pas rentré pour vider, je lui laisse néanmoins la place car il doit recharger dans la soirée et moi demain. Mon tour finit par arriver, le déchargement est rapide mais je bouffe un max de poussière avec mes bâches et il fait très chaud. A la sortie le gardien nous offre une boisson fraiche, sympa. Puisse que plus rien ne presse je vais me débarbouiller avant de reprendre ma route vers le nord de Novarra. Je trouve aisément mon village mais pas mon usine, le gps m'indique une impasse au centre ville, ce qui ne m'inspire pas trop. Je vais me planter sur un parking à l'extérieur que j'ai repéré au passage. Un cour d'eau apporte de la fraicheur, mais aussi pas mal de bestioles volantes non identifiées.

Vendredi 18


7 h 30 je demande ma route à la minuscule station service, le type m'indique que c'est à 300 m. Il n'y a là qu'une vieille usine désafectée, je tique devant l'entrée, m' arrête pour observer un quelconque signe de vie. Celui ci vient d'une voiture qui s' arrête devant moi, c'est bien là, sauvée. J' hallucine quand le cariste m' explique comment me mettre en place: il faut rentrer en marche avant dans une forme guère plus large que le camion, et longue d'une dizaine de mètres. Il faut viser juste, d'autant plus que le terrain est défoncé.Une fois à l'intérieur impossible d'ouvrir une portière J'ai oublié de dire qu'il faut ouvrir les deux cotés de la remorque avant car le chargement se fait latéralement. Une fois la semi à moitié, il faut ressortir sans s'enerver surtout, refermer les bâches pour avoir de la visibilité, retourner le camion pour rentrer en marche arrière cette fois, manoeuvre encore délicate vu le peu d' espace. Il faut rouvrir les bâches pour les refermer avant de ressortir. Drôle de manège! 9 h 30 je mets les voiles vers le Mont Blanc. A la régul je me trouve dirigée du mauvais coté, vers la bascule. En fait on ne me pèse pas, il s' agit d'un contrôle antipolution. C'est la première fois que je vois ça, bizarre. Je me demande s'il ne s' agit pas d'une étude plutôt qu'un réel contrôle. J'en profite pour prendre une douche. C'est gratuit et propre, autant en profiter! 17 h 30 à Chalon j' apercois qu'il n'y a personne à la station de lavage, je fonce dessus, c'est pas du luxe. Comme je sors de l'autoroute un ami m' appelle, le hasard veut qu'il soit tout proche alors on va prendre un verre. Je finis par parquer mon Gros à 20 h. Ciao bello!

Drole de quai, pas beaucoup de marge d' erreur

Cherche dévoué laveur pour véhicule du week end.

Samedi 19
Dimanche 20

Lundi 21


Je lève l'ancre à 6 h 30, je suis en avance, pour une fois j'ai envie de prendre mon temps. Pause habituelle à Auxerre, mais je ne tombe pas sur mes serveurs habituels, les 2 remplacantes sont limites mal gracieuses. Je reçois un message de Will qui vide et recharge sur ma route, avec un peu de chance on pourra faire un visu. Après bien des péripéties je l' attends sur le bords de la nationale en cassant la croûte. Encore un ptit gars qui ira loin tellement on lit son enthousiasme. Je me pointe à 13 h passé dans l'imprimerie ou je vide. Mon rendez vous est prévu bien plus tard mais on me laisse rentrer de suite car la place est libre. L'usine est équipée d'une sorte de quai automatique pour vider les bobines de papier. Mais les miennes sont à plat, il aurait fallu les charger debout. Comment le deviner? Malgré quelques remarques on me vide au chariot à pince traditionnel. J' observe comment ça se passe du coté du quai automaique avec un polonais. Toutes les bobines debout sont obligatoirement sanglées donc le chauffeur doit ouvrir ses bâches. Ensuite elles sont roulées une à une au cul de la remorque à la main, là une pince vient les prendre pour... les poser à plat sur un plateau! Finalement j'ai fini avant le polonais, mon cariste a été déposer les bobines sur le même plateau. Moralité: un système qui oblige un sanglage délicat pour un déchargement moins rapide. Ou est l'économie? Puis je monte au nord de la région parisienne charger dans une acierie des longueurs de 12m par le toit. Bien qu' annoncée bien plus tard je passe de suite, 18 h je mets les voiles vers le nord. La fatigue commence a se faire sentir mais je tire mes heures jusqu'à l'entrée d' Arras. 21h, bonne nuit!

Monsieur Will en personne

Mardi 22


Il a fait froid cette nuit, le thermométre n' affiche que 10 degrés au petit matin. Je m'en vais dans le brouillard à couper au couteau, brrrr. Après un arrêt petit déjeuner je suis à 8 h 10 sur le chantier que je ravitaille. Je regarde un camion vider en attendant la place. Arrive encore deux autres camions, mon gps m'a évité de chercher trop longtemps, pas eux. En concertation avec le cariste nous proposons de vider sur le chemin d' accés, afin de facilité les manoeuvres. Je ne suis pas rassurée en enlevant mes 3 poteaux d'un coup, le pofilé alu du toit supporte car il est en bon état, il n'est pas conseiller de jouer à ça, mais pas le choix. Soulagée de refermer la remorque, je n'ai pas de temps à perdre me rendre à Béthune prendre quelques palettes et revenir au dépot compléter. En début d' aprés midi je prends une petite machine au passage dans l' agglomération puis file sur la descente. Rien d' extraordinaire sauf que je cours aprés la montre, l'amplitude défile alors que je prends le temps d'une douche et d'un repas la ou je trouve ces services, c'est à dire pas en fonction de mes coupures. Je termine rique et raque à l'entrée de Dijon à 22 h passé. Mon ami Greg vient me voir, il découvre la grande cabine du Stralis et s'y voit déjà. Quel employeur voudra lui financer cette sacro sainte Fimo en échange de tout son courage?

Trop gentil Greg, mais je l'ai à l'oeil, ça le démange de partir avec mon Gros.

Mercredi 23


J'ai été réveillée par des camions qui se garaient vers 2h du mat. A l'ouverture des rideaux je suis encerclée par des convois exceptionnels, bravo. Par chance il m'ont laissé un échapatoir. Je me présente en avance à ma première livraison, je me mets à quai de suite. Mais on me demande de vider moi même, cela m'arrange pour manipuler la petite machine qui est au cul de la remorque. Vu que j'ai le temps je prends un copieux déjeuner au petit snack de la zone. Il y a même une terrasse qui me permet de prendre le frais avant la journée chaude qui s' annonce. A la maison c'est mon plus grand plaisir (quand je me lève assez tôt lol). Je descends plus au sud, reprends un café le temps que je repasse l'ensemble au rouleaux. La station fermant au mois d'aout, je prends mes précautions. Je suis à l'heure de la fermeture pour vider ma machine à Macon, cela se fait à quai. Une fois de plus je profite de la descendre moi même pour reculer quelques lourds containers sur les essieux de la remorque avec le transpalette électrique. Le confort de route s'en trouve largement amélioré. Sur la nationale en direction de Bourg je trouve un petit bar restaurant pour manger en vitesse. On me propose de me mettre sur une petite table à part, merci pour l'attention, mais je fais comme les grands et me mêle aux autres en complétant une tablée. Si l'on ne veut pas s' exclure soit même, il faut tout simplement lutter contre. Je file sur l' italie. Après le brin de Milan je parviens quand même à ralier Bergamo ou je squatte un grand refuge.

réveil: protégée par les convois

coucher: le "kilometro rosso", derrière cette palissade se monte un pôle scientifque

Jeudi 24


Programme chargé, je grimpe par une petite route au nord de Brescia tout le long du lac d' Iséo. Magnifique mais j'ai le soleil en pleine poire, tantôt sous le pare soleil, tantôt en latéral par reflet sur le lac. J'ai déjà livré une fois le client, il est ouvert à mon arrivée à 7 h 30, c'est une trés bonne chose. Je redescends par une autre route, de l'autre coté du lac, la vue est encore plus belle car en surplomb. Je me régale. Sur Vérone je trouve mon second client par hazard en demandant à un gardien qui me dit "c'est là!" on appelle ça la chance car l'enseigne n'a rien à voir. Dernière livraison sur Bassano del grappa. Mes calculs me disent que c'est faisable pour midi mais il faut mettre un sacré coup de turbo. Mon chef m' annonce de la céramique à Modena dispo ce soir (pardis!). Raison de plus pour mettre la gomme. Jean Mi de la Belgique, ne m'en veux pas! on loupe une croisure de quelques kilomètres. Arrivée dans la zone, l'usine est devant moi mais la cours est bondée de camions, pas bon signe. Je me suis plantée de file pour pouvoir prendre l'entrée, un peu tordue d'ailleurs comme accés. En cherchant à faire demi tour je m' appercois que mon nom de rue ne correspont pas du tout. Un oeil au CMR, il est bien spécifié un magasin particulier. Je trouve la bonne rue et le dépot en question. Il est 11 h 57, le cariste finit un camion, regarde sa montre, puis me fait signe de me glisser contre le mur. Jackpot! 12 h 15 je suis vide de chez vide. A la sortie de la ville je prends un panino dans une station climatisée. Ma clim étant toujours HS, je savoure ce moment jusqu'à la fin de ma coupure. De Vérone à Modena il est à présent interdit de doubler. Jusqu'à 80 km/h je reste derrière, en dessous je double quand même, faut pas abuser. A chaque fois que je déboite, toute la file derrière déboite aussi, je sers de lapin. Mon client de céramique est simple d'accés et je le connais, gain de temps. En route je croise deux anciens spécialistes des ramasses de carrelage. En une petite dizaine d'année je les ai croisés presque à chaque fois, avec des camions de couleur différentes, mais fidèles. Les deux me saluent au passage. Je ne sais si c'est parce qu'ils me reconnaissent aussi, ou par habitude de saluer les plaques françaises, ce qui arrive aussi fréquemment au pays de la céramique. Je rends évidemment le salut, je trouve cela si sympathique (de se dire tout simplement bonjour, ou d' être reconnue par des anciens, je sais pas?). Il n'y a presque personne au chargement, la bonne aubaine. Au bureau on m'interpèle, c'est un italien avec qui j'ai discuté une fois dans une longue file d' attente. Je suis chargée rebachée papiers en mains en une demi heure. A ce rythme je vais perdre mes 20 kg en trop en quelques semaines. 16 h 45 je déclare la bonne nouvelle à mon responsable. J'ai mérité une douche au petit resto de Casalgrande ou le patron ne veut plus voir que des français. Puis je remonte en direction de Turin après un complément de gasoil histoire d'être tranquille. Avant Tortone je me fais klaxonner par un charmant italien qui me double. Vu que je réponds il insiste, j'ai droit à des coups de clignotant à en griller une ampoule. Bien entendu il relache le pied pour que je le double, à sa hauteur il me fait signe de boire le café. Je suis à court d'heures et doit m' arrêter à la prochaine aire, je n'y échapperai pas, pourvu qu'il ne soit pas pot de colle! L'autoroute ayant été coupée plus tôt, la station est bourrée de camions aux rideaux tirés. Je me plante au milieu, on verra bien si ça bouge. Mon italien parle très bien le français, aprés un café nous discutons longuement du métier. Ses points de vue seraient à leurs place sur fdr, malheureusement il n'a pas le net. Vers 22 h je vais au dodo, mais d'un oeil et à moitié habillée car je suis quand même mal garée. Mais quelle journée!

magnifique lac d' Iséo

une cour ou je ne voudrai pas venir en hiver

Vendredi 25

Ca ne loupe pas, vers 1 h du mat je suis réveillée par des moteurs et des appels de voies. En ouvrant un rideau je vois la polizia qui tente de faire bouger tout les camions dans une cohue monstrueuse. J' attends mon tour, un flic bien ennervé viens me voir. Il se radoucit dés qu'il voit que je suis une fille, s' excuse même, m' explique que ça bouche jusque sur l' autoroute. Sans broncher j' avance devant là ou il m'a indiqué, referme les rideaux et finis ma nuit. Je ne suis pas fraiche à l'allumage et un peu à la bourre mais pas de panique. Je charge un minuscule lot sur Turin puis vais compléter dans la même agglomération des caisses qu'a du déposer un collègue. Je le croise dans la rue, manifestement je ne suis donc pas à la bourre. Il me faut juste attendre la place. Je sangle les caisses pas sécurité, en gerbe deux sur le carrelage par confort de ne pas me prendre la tête en géométrie serrée. Midi je prends la route du Fréjus. C'est un peu le bazard sur Lyon mais ça passe. Alors que je finis ma coupure arrive un collègue, il m'offre un café. Il est bien fatigué physiquement et moralement. Il me parle de son dégout de l'attitude de certains chauffeurs, je le comprends bien. Les vacances proches vont être salutaires pour bien du monde...
20 h je ne me fais pas prier pour couper le moteur, ça fait du bien quand ça s' arrête parfois, franchement!

Samedi 26
Dimanche 27

Lundi 28

Il faut partir de bonne heure, 4 h 00, c'est de plus en plus difficile. Les vacances ne sont plus qu'à une encablure, courage. Je traîne mes kilos sur la N6, ravie de retrouver les serveurs souriants de la station d' Auxerre. Il n'y a pas beaucoup de chauffeurs ce matin, mais pas mal de touristes. En faisant le plein sur Joigny je retrouve un collègue, la rencontre est brève. Sans encombres j'arrive à destination, dans l'acierie ou j'ai chargé la semaine dernière. J'y livre un client qui a un magasin dans l'enceinte, il faut néanmoins faire la paperasse d' usage à l'entrée et grimper sur la balance. Le gardien s' exclame "mais vous savez que vous êtes tout de même à xx tonnes?" oui je sais... Il semble outré alors qu'il n'y a rien de très extraordinaire. Mais vu que je dois vider et recharger sur place, environ le même poids, je réalise que ça ne va pas être simple à la sortie! Dans mon entrepôt on m'explique que je dois recharger au dépôt principal, c'est à dire à l'extérieur, et aprés concertation téléphonique, je viderai là bas aussi. Ca va être le cauchemar à ressortir du site. Mais il y a une sortie dérobée, j' évite ainsi l' épreuve du gardien et file en ville. Il me reste peu de temps pour vider et recharger, merci au gentil cariste qui accepte de décaler son repas de 10 minutes pour que je me sauve. Je monte au dépôt, vide une partie et déplace le reste du chargement pour éviter que la remorque ne pique du nez en la décrochant. Dans celle que je reprends c'est le casse tête à tout faire rentrer, pour au final laisser un lot à quai. 18 h je monte sur l'autoroute, j'ai dérogation pour gagner un peu de temps. Je termine à l'entrée de Reims dans une station ou les douches sont "hors service", vu la gueule de la pancarte cela ne date pas d'aujourd'hui. Je me lave dans les toilettes pour handicapés, il fait trop chaud pour faire l'impasse sur l'hygiène. Je suis tout de même scandalisée. A 23 h 30 je ne trouve toujours pas le sommeil tellement il fait lourd et je suis mal.

Mardi 29

1 h 30 je me réveille avec une drôle de sensation... les pieds mouillées. Oh merde! il pleut dans la cabine, l'orage claque violemment, pas facile de se rendormir. 4 h 00, putain de réveil. La station est tout bonnement fermée, de plus en plus lamentable. A Chaumont je tente un arrêt: le resto est fermé. Pfff... Je descends jusqu'à Dijon pour déjeuner et prendre enfin une douche, les touristes me prennent pour une extra terrestre à la sortie. J' enquille jusqu'à Bonneville ou je fais une livraison ultra rapide puis fait le plein à la régulation du Mont Blanc, et ma pause aussi. Je discute avec un breton qui m' explique avoir filer un coup de main à un de mes collègues, on extrapole sur l'entraide entre chauffeurs. Le tunnel passe bien, à Aoste j'ai mon taf d'heure, repos à 17 h 30. Le chauffeur de la boite concurrente garé à coté viens me dire deux mots, puis deux collègues du nord qui arrivent. Nous buvons un verre ensemble, nous avons peu l'occasion de se voir sur la route et donc de discuter. Il y a encore peu d'air ce soir, je transpire et ne dors guère avant 23 h malgrés la fatigue.

Mercredi 30

5 h 00, mais qui a inventé le réveil ?? rapide déjeuner et en route, la journée est chargée. Bien sur je me tape les bouchons sur Milan. Pour décharger chez le correspondant c'est un peu le brin, on me fait changer de bâtiment au moment ou le cariste déchargeait les 1 ères palettes, j'ai pas tout capté mais m' exécute. Re bouchons à la sortie en direction du sud. Sur Piacenza je pose quelques palettes, me reste plus que Parme. Cela pourrait le faire avant midi mais il y a cette sacré coupure de 45' à faire. Dommage. Mon chef me donne ma liste de ramasses, 3 au total. Je rame à entrer dans la cour de ma dernière livraison, le portail doit faire 3 m de large et le voisin d'en face a stocké du bois dans la rue faute de place. Je descends au carrelage, dans une boite que j'ai en horreur, sachant d' avance que je vais y passer l'après midi. Arrivée à 14 h 35, c'est le bouchon à l'entrée et je suis stationnée en travers. Au bout d'un moment je me fais éjectée, sur les nerfs je tourne un peu sec pour aller dans la cour d'en face, chez le voisin. J'ai oublié qu'il y avait des quilles sur la droite, j'ai dégommé mon feu arrière droit de remorque. Heureusement que j'ai une bobine de ficelle pour le rattacher. Le temps passe et la file n'avance pas. A 16 h il y a encore 10 camions devant, ça sent le roussi. 17 h une dame du bureau, devant l' énervement général, nous rassure que ceux arrivés avant 15 h seront chargés. Le calcul est simple, mon tour arrivera vers 22 h! 18 h 30, le cariste annonce qu'il ne charge plus qu'un camion, pour les autres rendez vous demain 8 h. La dame du bureau est confuse, c'est le cariste qui décide. Tout le monde râle, et y'a de quoi. Rester sur place est une bonne idée mais j'ai envie de prendre une douche, on a bien transpiré en plein soleil. Le resto de Christian n'est qu' à 2 km, je recule savamment pour me sortir de là. Au restaurant l' ambiance est toujours aussi bonne, les anciens côtoient les plus jeunes. Tout le monde bavarde comme si on se connaissait depuis longtemps, alors que pour la plupart ça ne fait que quelques minutes. Vers 22 h nous sommes encore une vingtaine, assis en cercle sur la terrasse pour prendre le frais en bavardant. Tout le monde est bien fatigué mais c'est le moment de relâche avant la grosse journée du lendemain. Ce qui me plait dans ce moment c'est que personne ne prends la tête plus qu'un autre, on ne parle que de choses agréables. Je pars tout de même me coucher, remets un disque par couverture et fait les 2 km qui me sépare de mon client.

Jeudi 31

Quand j' ouvre mes rideaux l' accès est déjà bien bondé, heureusement que j'ai dormi ici. Devant moi il n'y a qu' un marseillais déjà présent la veille et qui a suivi la même manoeuvre que moi. La grille n'ouvre qu'à 8 h 30, ça met en pétard. Mon tour arrive et je sors soulagée à 10 h. La sortie est en forte pente et il faut tourner à l' équerre. Le poids sur le nez de la remorque m' empêche de lever assez les suspensions du tracteur, la semie est posée sur le tracteur, pas question de tourner sinon j'arrache une sangle de réservoir, au minimum. Je descends donc tout droit et au pas, pour reculer dans un renfoncement et sortir le plus à plat possible. L' écrasement de mes pneus me chagrine, une fois dégagée j' examine mon jumelage, pas bon du tout. Un autre chauffeur me confirme ma crainte: je suis crevée. Manquait plus que ça! Soulagement inavoué de vérifier que je n'ai pas de roue de secours pour le tracteur, j' avertit mon chef qui fait le nécessaire. L' assistance me rappelle rapidement, j' explique ma position. La panda du mécano arrive de suite et il me demande de le suivre, son garage est à 150 m. Je retrouve le sourire en me disant qu'une fois de plus j'ai une chance inouïe dans mes malheurs!! Car changer une roue, telle est ma plus grande hantise, mais cela arrivera forcément un jour. Je quitte l' atelier à 11 h 30 avec en trophée la pointe que j' avais dans le pneu, un beau morceau. Direction Forli, avec 20 minutes d' arrêt pour nécessités. Mon village correspond à l'immense zone industrielle à l'entrée de la ville, j'en fais le tour sans trouver ma rue. Pour ne pas perdre de temps je demande à une station service car mon gps ne connaît pas, surprenant. La rue n' existe pas, il n'y a pas de nom approximatif non plus. Quelqu'un me dit qu'un village vers Rimini porte le même nom. J'ai confirmation au téléphone, on ne m'a pas donné la bonne province. Go! Il n'y a "que" 60 km, soit une bonne heure de route. Rien de dramatique sauf que j'en ai marre. Le calcul est vite fait, je ne prendrai mon dernier lot que demain matin sur Bologne, je ne rentrerai pas demain soir, peut être de justesse avant le couvre feu de samedi matin. Que de temps perdu depuis hier! Je fais ma ramasse en vitesse, effectivement il est trop tard pour charger à mon retour sur Bologne. "domani matina alle otto" tout chauffeur maudit ses quelques mots, ceux que l'on apprend rapidement d' ailleurs... Seule consolation je vais dormir au calme. En début de soirée arrive un collègue, demain il complète là ou j'ai chargé le carrelage. Il y a bien plus malchanceux que moi finalement.