Vendredi 1

Je charge en seconde position, derrière mon collègue, il est 9 h lorsque je prends la route de la maison. Il fait chaud et lourd et essaie de ne pas trop m'attarder en route. Douche à Modena, casse croûte à Piacenza, tunnel à 16 . La côte est raide et je dois faire ma coupure avant de m'engager. Je m'inquiète de voir la chaleur du moteur monter en flèche, pourvu qu'elle redescende suffisamment avant le contrôle thermographique. Je tire jusqu'à l'entrée de Lyon, je n'ai pas assez d'heure pour aller jusqu' au bout, donc autant éviter la traversée de Lyon.

Samedi 2

A 4 h 30 je suis en route, pas possible de dormir plus longtemps sous peine de passer la journée coincée. Avec la pause café j'arrive à 7 h 00 sonante sur mon parking. Ouf, encore une de faite!

Dimanche 3

Lundi 4

C'est vers 3 h du matin qu'il faut y retourner, afin d'être en début de matinée sur Reims. La petite usine ou je livre en premier est fort symapthique: on me donne un coup de main à tirer mes pièces (plus encombrantes que lourdes) sur les pales du chariot. Une fois refermé mon coté de remorque je choisis le chemin le plus court pour me rendre dans le nord du 02. Cet itinéraire est loin d'être le plus plat, mon Gros donne tout ce qu'il peut dans les côtes, mon carrelage bien tassé à l'avant me remonte jusque dans les reins. Rien de plus inconfortable mais je prends mon mal en patience. Nous arrivons juste en fin de matinée pour déballer quelques palettes dans un bel entrepôt tout neuf. Mon chef m'indique de passer au dépôt reprendre un autre lot pour le nord de Lille. Je mange en attendant l'ouverture du quai, la marchandise très fragile demande une manipulation douce. La fatigue est là mais je m' arrache jusqu'à la frontière belge, le déchargement se fait rapidement. Bien que je sois arrivée à mes 10 h de conduite, je dépasse de 10 minutes pour me rendre au centre routier tout proche. Un café, une douche, et au lit sans broncher.

Mardi 5

Je pars de très bonne heure car j'ai rendez vous à 7 h pour me débarrasser de ce satané carrelage qui me casse le dos et le reste depuis presque une semaine. Pas d'attente, c'est parfait. Une fois vide j'ai l'impression de me retrouver au volant d'une formule 1! Descente au dépôt troquer ma remorque vide contre une pleine, à vider dans la foulée au nord de Lille. Vue que tout à décider de bien aller je suis vide pour 11 h 30, je prends la route de Maubeuge avec 3 ramasses. Tout continue pour le mieux, pas une seule minute d'attente nulle part. A Hautmont je découvre les ravages de la tempête du dimanche: arbres cassés et maisons dévastées, quelle horreur. En fin d' aprés midi je dois vider tout mon bazar au dépôt, je vide la remorque d'un collègue le temps que celui ci me vide des pièces au coté, ce service ne le mettra ainsi pas en retard. Il me faut à nouveau changer de remorque, celle qui m' attends est chargée pour le sud. La gymnastique terminée j'ai mérité une bonne douche avant de prendre la route. Je tire jusqu'à l'entrée de Reims. Pour une fois je mange au restaurant, le menu est d'une banalité effroyable, la note salée, heureusement mon voisin de table, un belge, était bien aimable...

Mercredi 6

Pas de grâce matinée encore, je préfére garder un petit moment pour passer à la maison à midi. La pause est néanmoins rapide, juste le temps de manger en catastrophe. Gasoil à Chalon, café en vitesse, et cap sur le sud. Finalement je ne suis pas trop bousculée et fait un arrêt tourisme à Tain avec l'ami Kino qui m' emmêne boire un verre en ville. Merci, c'était un réel bonheur de faire cet arrêt, comme une bulle de plaisir dans un emploi du temps bien chargé. Néanmoins mon amplitude ne me permet pas de manger sur place, c'est bien dommage. Je tire jusqu'à Mornas et finit devant un Mc Do, ça a au moins l' avantage d' être rapide. Il fait trop chaud pour dormir, le parking étant désert j'ouvre tout en grand jusqu'à l'arrivée de la fraicheur, trés tard dans la soirée.

Jeudi 7

Je suis à 8 h à Vitrolles chez le transpoteur habituel. Le cariste avec qui j'ai sympathisé me vide rapidement, je pointe au fur et à mesure la destination des paquets, cela simplifie le travail de contrôle final et à 9 h je prends un petit dèj au centre routier d' à coté. S' ensuit une légére attente derrière le téléphone, rien de bien méchant, cela me permet de remettre un peu d'ordre dans mes affaires et ranger la cabine. Je finis par aller charger quelques futs à une vingtaine de km de là. C'est encore du rapide, on voit que c'est les vacances et donc moins la cohue partout. Je grimpe tranquillement à Grasses, en prenant une petite pose casse croute en route. Le déchargement se fait à la vitesse de l' éclair, tant mieux. Cap sur l' Italie à vide. En route je recois mon adresse pour demain sur Turin, un complet, cela me va à merveille... Je trouve ma rue sans difficulté mais décide de ne pas dormir sur place, ce quartier a sale réputation. Mais je n'ai pas trop de choix du parking, je vais à l' autoport de Sito. 21 h , c'est impressionnant je voir une petite vingtaine de camions se battre en duel là au milieu. Habituellement cet endroit est pris d'assaut. J' observe le manège d'un chauffeur de l'est (qui pourtant roule pour un grand transporteur français) qui vend son gasoil. Aucune gêne ni discrétion... Tandis que je mange tranquillement c'est un utilitaire d'une grosse usine de la zone qui fait du "porte à porte". Le gars m'explique qu'il cherche un camion pour charger à 5 h demain pour l' Allemagne, désespéré il fait les parkings. Désolée, j'ai mon chargement!

Vendredi 8

Je me présente à 8 h au petit dépôt, une partie de ma marchandise est stockée sur le trottoir, je me dis que c'est bon signe. Mais je déchante vite quand le cariste m' annonce que la commande ne sera pas terminée avant le début d' après midi. Je me mets néanmoins en place de suite, le gars m'explique qu'ils m'attendaient plus tard mais cela va leur permettre de libérer de la place en commencant à me charger aussitôt. Un manutentionnaire grimpe dans la remorque afin de tirer les palettes. Je remarque qu'il a du mal, manque d'expérience flagrante. Petite leçon de manipulation dans la bonne humeur, au bout de la cinquième palette il devient le champion du monde de transpal à main. En milieu de matinée arrive un camion belge qui charge le complément de la commande. On calcule vite qu'il ne partira pas avant la fin d'après midi le pauvre. A 13 h je chope les papiers au vol, et roule d'une traite au tunnel du Fréjus. J'y fais un semblant de stock de cigarettes, je ne repasserai pas avant les vacances. Cap sur la maison, je finis le grand tri de mes affaires, fait le ménage de fond en comble.

Samedi 9

Dimanche 10

Lundi 11

Dernière ligne droite, pour de bon, avant les vacances tant attendues. Je pars à nouveau vers 3 h du matin, la montée se fat sans trop de mal, la pensée de la délivrance toute proche me motive même si je sais que la journée va être rudement longue. Je me présente à 9 h 30 à mon lieu de déchargement. De suite je remarque le souk qui reigne dans la boite, les mauvais plans se repère à l'instinct! bref à 10 h je suis fixée qu'il ne faut pas trop espérer vider avant midi et avertit sans attendre mon chef. Avant 11 h arrive un collègue avec qui j' échange la remorque et file sans attendre au garage. J' arrive juste à 13 h 30, prends les consignes: laisser la remorque à tel endroit et poser le tracteur après vérifs d'usage dans le prés d'à coté qui fait office de parking le temps des congés. Les 3 collègues avec qui je prends le train font de même, une fois tout en ordre le patron nous dépose à la gare. La bonne humeur est de mise tout le long du trajet. Je débarque l' avant dernière dans ma petite gare Chagny à 22 h, ma grande soeur est venue me chercher. Je suis fourbue, rompue, hors d'état mais heureuse........
Rendez vous dans 3 semaines!

Mardi 12

Mercredi 13

Jeudi 14

Vendredi 15

Samedi 16

Dimanche 17

Lundi 18

Mardi 19

Mercredi 20

Jeudi 21

Vendredi 22

Samedi 23

Dimanche 24

Lundi 25

Mardi 26

Mercredi 27

Jeudi 28

Vendredi 29

Samedi 30

Dimanche 31