Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Fevrier 2009

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Pour une fois que je ne ferme pas la porte de ma chaumière trop à la bourre, force est de constater que ça glisse pas mal dans ma rue et que la voiture est prise en glace. Les 3 km qui m' emmènent à la grande route sont difficiles, la descente de la Rochepot est bien verglacée elle aussi. Dédé est congelé également, surprise en montant sur les marchepieds, il est moins une que je me retrouve le cul dans le fossé. Il faut le laisser chauffer un peu pour faire tomber la glace des vitres. Finalement je partirai en retard à 6 h 30, comme souvent.
Chalon, les pleins, ma serrure de réservoir est un peu dure, j'espère qu'il ne s' agit que d'un problème de gel et de graissage aussi je sors la bombe de dégrippant.
Je tombe dans la grosse circulation pour descendre à Macon. Au niveau de l'entrée sur l'autoroute une semi de messagerie a été abandonnée en travers des voies, le tracteur a du préféré continuer tout seul, ça fait désordre et j'imagine la frayeur du chauffeur. Lyon, petite pause pour un café à la machine et pipi en vitesse. Je ne tarde pas à tomber dans un bouchon, heureusement je prends la première sortie pour aller livrer quelques colis. La place devant le quai est un peu juste, mais la chance est de mon coté, un peu en travers mais la rampe repose sufisament sur le cul de la remorque pour dépoter.
Je me traîne sur l'interminable rocade, je commence à ne plus pouvoir la voir en peinture. Il fait beau du coté des Alpes, je termine ma coupure au péage de Chambéry, notamment afin d'avoir un robinet d'eau pour remplir mon lave glace. J'en profite pour aérer la cabine mais l'idée d'ouvrir les deux portières en même temps un jour de grand vent est une très mauvaise idée... Tout s'envole, y compris le cendrier, les papiers. Ca fera une bonne raison de tout bien ranger. Je complète mon carburant avant de passer en Italie, je constate de l'eau qui pisse de mon pare choc avant droit. En ouvrant la calandre je retrouve mon lave glace vide: un tuyau a du percé (le gel?), je regarderai plus en détail plus tard.
En Italie pas de mystère: il neige. Il neige tout du long jusqu'à Piacenza mais la route est parfaitement dégagée. Il a du neiger tout le week end vu l' épaisseur sur les bas coté. Par curiosité j' écoute les infos françaises: Paris est paralysé par moins de 5 cm de poudreuse, la honte!
18 h 30 je me parque entre deux tas de neige devant mon client qui est fermé. Si seulement j'avais pas perdu de temps ce matin j'aurai pu livrer. Mais il n'y a pas de soucis me dit mon chef, chouette!
Le temps tourne à la pluie, et c'est pas un mal, pourvu que ça dure toute la nuit.

Mardi 3

8 h pile mon client ouvre, dans la demi heure je suis délestée à quai d'une partie de mon chargement. Je connais les deux lieux de livraison suivantes à Parme. Chez le premier je cogne dans le quai qui est trop bas, mes tendeurs de bâche arrières sont tordus, merde. Le second me demande si je préfère ouvrir les cotés ou tirer les palettes, je choisi le transpal malgré le poids de la cam, au moins je suis à l'abris dans la remorque. Il n'est pas bien tard, je file sur Padova, à un peu plus de 200 km. Mes calculs sont justes, avec un bout de coupure pour manger en vitesse j'arrive peu avant 14h. Là pas le choix que de tout ouvrir par l'avant, mais c'est rapide. Avec les papiers le cariste me ramène 3 flacons de produits cosmétiques, ça devient vraiment rare.
Pas le temps de m' attarder, on m' attend sur Cremona, il faut 3 petites heures de route. Ca roule bien mais le temps défile, alors que j'allais avertir mon chef que je ne pourrai arriver avant 17 h on m' appelle: la marchandise est à peine prête donc pas de panique. Cependant il faut s' assurer que l'on me chargera bien ce soir. Le doute persiste jusqu'à ce que je pointe enfin sur place. Si j' accepte d' attendre un peu il n'y a pas de soucis. Tant mieux! c'est peu avant 19 h que 4 machines trouvent enfin leur place dans la remorque, non sans mal vu la taille, l'une d'elle ayant même un élément qui dépasse un peu me faisant une petite bosse dans la bâche, mais rien de bien méchant.
Je dois compléter demain sur Lyon, donc je m' avance au maximum, ce qui m' emmène peu avant l'entrée de Turin. Encore une bonne journée de faite et je ne fais pas un pli.

Mercredi 4

En route bien avant l'aube, je trace comme une balle vers la France, pour une fois que je ne suis pas très lourde j'en profite. Avant Lyon c'est le dilèmme: je peux arriver juste à temps de mes 4h30 de conduite chez le client, peu avant midi. L'envie de couper avant me tiraille, aussi il faudra attendre 14 h l'ouverture. Tant pis j'y vais, au risque de planter devant la porte. Bingo, mes palettes sont prêtes, et il n'y a personne, le cariste me charge. Mais il y a eu maldonne dans l'annonce des quantités, en fait les palettes sont bien plus grosses que prévu. Il faut donc gerber, cercler, protéger. Le cariste est fin fou. De plus à cause du chômage d'une partie du personnel il doit gérer pas mal de chose à la fois, c'est le revers. A midi et demi je peux prendre la route. On m'annonce qu'il ne va pas falloir tarder, adieu la douche pour Dédé qui est dans un état pitoyable. Après avoir fait les pleins à Chalon je prends tout de même le temps d'un café avec le camion remorque bleu du 73 qui se la pète. Y'a pas, il se la joue vraiment ce type! Il m' enrhume le temps de faire les 5 km entre les sorties sud et nord de la ville par l'autoroute. Moi je continue tête baissée alors que lui bifurque, j'ai du travail moi. A Dijon je calcule que je peux m' accorder 30 minutes pour une douche, le temps est compté au millimètre...
Je termine au nord de Chaumont, ça risque d' être chaud demain mais je ne peux pas tirer plus loin, c'est dommage. 18 h, fin des hostilités.

Jeudi 5

Debout 2 h 30, départ 3h, j'aime pas vraiment ça car je ne dors pas sur commande mais cela à l' avantage de me faire rouler toute seule au milieu de la nuit. C'est impressionnant comme la route jusqu'à Cambrai est déserte aussi tôt. Je fais ma pause avant d'arriver dans un troquet, il faut prendre des forces. 9 h j'ai vidé mon premier lot, direction Arras pour la première machine. J'ai craint la cata en voyant les gars se gratter la tête, finallement ils trouvent rapidement la solution pour sortir la bête.
Concertation pour la dernière partie qui va en Belgique. Initialement cela devait être posé par un collègue demain, mais vu qu'il n'est pas tard c'est moi qui m'y colle. L' adresse se trouve non loin d' Anvers, ça fait un bout quand même! Je sais que je ne rentrerai pas demain soir, mais je ne bronche pas en pensant aux kilomètres au contraire. Je souris en pensant à ceux qui sont cloués à la maison. Au moins mon camion bas de gamme tout moche et mes clients multiples me permettent de bien m'en tirer à la fin du mois, même si je suis à la limite de la légalité.
J'aime pas la Belgique, il n'y a pas de paysage à admirer. Je croyais qu'il y avait une interdiction de doubler, mais je n'ai jamais vu autant de camions sur la file de gauche. J'ai pas du tout bien capter. Petite halte dans une station service pour voir à quoi ça ressemble. J'y prends quelques paquets de cigarettes, mais tout calcul fait cela vaut moins le coup qu'en Italie.
Je vide sans mal dés 13 h 30 dans une grande usine. Merci gps de m'avoir trouver la route sinon j'aurai perdu pas mal de temps. Sur le retour je prends quelques colis au passage sans faire gros détour, heureusement car le disque tourne pas mal. Une fois de plus je tire au maximum pour me parquer au centre routier de Lesquin à 17h.
Demain risque d' être chargé à nouveau, alors je profite de la grosse coupure.

Vendredi 6

Je m' éclipse à 7 h du grand parking sans âme pour Béthune. Une petite heure de chargement avec débâchage complet et sanglage en prime, ensuite je rentre au dépôt compléter et reprendre une remorque vide. Il n'est que 11 h et mon chargement dans l' agglomération est prévu à 14h, cela me laisse un peu de liberté pour manger et ranger quelques bricoles.
C'est la panique pour prendre mon lot, tout va mal, jusqu'à l'informatique de l'usine qui empêche de scanner les palettes. Comment on peut être emmerdés avec pas grand chose, le résultat est toujours le même: c'est le chauffeur qui se mets en retard. Lorsque je rentre au dépôt la semi que je dois prendre est en train de terminer de charger. Le temps pour moi de vider la mienne, la poser, faire des papiers et je prends la route à 17 h passées. Par contre j'en ai lourd sur le cul et il pleut pas mal, j'ai une mauvaise sensation de conduite, pourtant le poids n'a pas l'air si mal répartit, je lève qand même le pied. Je m'arrête au resto avant Reims pour manger en vitesse. Nous ne sommes que 3 à tables, la conversation va bon train, tant et si bien que je ne vois pas trop l'heure tourner. Mince, une heure d'arrêt, il faut y aller. Je tire jusqu'à Chalon en Champagne, au moins je suis sure de rentrer en moins de 4 h 30 demain.

Samedi 7

Il pleut des cordes, puis quelques flocons se mêlent dans la circulation qui devient dense sur Langres. Je réalise que ce sont les premiers départ en vacances, du bonheur pour les semaines à venir! A Beaune c'est la folie, moi je sors du guêpier pour retrouver mon parking, ma titine, et ma tranquilité à 10 h 30. 3300 km pour cette semaine, je suis satisfaite. Sans attendre je me plie à la corvée du supermarché histoire de survivre le week end et remplir les coffres de Dédé. Midi, maison, ouf!!!

Dimanche 8

Lundi 9

Cette semaine, c'est moi Dédé qui m'y colle, c'est moi qui raconte car elle m'en fait voir de toutes les couleurs. Donc à 4 h je commence à taper du pied, c'est in extrèmis que je vois enfin les feux de Titine arriver. On a même pas le temps de se faire la bise, le gros sac jeté coté passager ainsi que la caisse à provisions et à autre bazar. Un coup de clé, tout juste le temps d'y voir clair que c'est parti. Je la sens un poil stressée, je comprends mieux quand elle sort de son sac les cartes de gasoil en osant m'avouer sa bêtise: elles sont passées à la machine à laver et ne sont plus trop lisibles; heureusement ça marche quand même et me voici ravitaillé. En route vers les Alpes, détour au Fréjus car il parait que j'ai pris des kilos, quelle honte. Il fait superbement beau, on ne lâche pas l' autoroute pour tenir la cadence. Elle me confie son blouson le temps de la pause, puis le pull. Je ne sais pas si c'est vraiment bien raisonnable par 15 degrès. Le problème étant que je ne peux rien lui dire. 15 h nous sommes dans une grande usine du coté de Cremona pour me délester d'une énorme bobine d'acier. Je me la joue un peu en rentrant en marche arrière sous le pont, faut dire que c'est serré. Mais une fois les sangles virées et le toit ouvert on se fait expulser comme des mal propres, il fallait rentrer en marche avant... Ravi de quitter l'endroit, il ne reste plus qu'à faire tourner les roues pour terminer les heures sur la descente. Il en manquera un peu pour la grande station, arrêt obligé sur un parking sans commodités. En plus c'est assez mal fréquenté, je ne supporte pas les pietons qui me regardent du coin de l'oeil avec leur air obcène. Dommage on aurait pu passer un bon moment à s' aérer l'intérieur tellement il fait bon. Je reste fermé comme une huitre, protecteur, c'est aussi ma mission  Elle n'a pas trop faim, se couche de bonne heure avec un magazine. Moi j'aurai bien écouté un peu de musique mais bon...

Mardi 10

Réveil en douceur pour aller jusqu'à la grande station service. Je suis content de retrouver les potes italiens, ils sont tous un peu en admiration devant ma plaque 59. Ils ne sont pas si prétentieux qu'ils ont l'air et me font réver à parler du grand sud. En fait je tiens ma bien ma place dans la rangée, d' égaux à égaux. Elle a meilleure mine en revenant du petit déj, néanmoins je la trouve fatiguée. Je lui file un mouchoir, le nez qui coule, ça t' apprendra tient! On file au royaume de la céramique sur Sassuolo à l'heure d' embauche, il ne faut que deux coups de fourches pour descendre la marchandise, aussitôt on repart. Là je m' amuse un peu sur la nationale qui monte sur Vérone: c'est pas très large, le fossé imminent, ça me fout la frousse quelques fois mais je retrouve mes origines. Encore une courte pose dans une petite boite pour poser une machine. Les papiers sont un peu longs, en fait elle les a oublié dans la cabine alors que toute le monde fouille le bureau. Elle m'accuse de les avoir planqué, mais quoi encore? Une fois repris l'autoroute je lui fait signe qu'il est temps de faire la coupure, je sais qu'elle a pas trop envie mais je suis programmé ainsi. Elle casse quand même la croute entre deux reniflements, ça s' arrange pas de se coté là. Forcément on arrive trop tôt du coté de Bassano del Grappa, on attend devant un petit bar. Va prendre un café, ça te remontera le moral. Une fois vide j' entends la conversation avec son chef, je me prépare déjà à faire chauffer la gomme! Les deux ramasses sont dans deux bleds proches l'un de l'autre au sud de Padova. Je ne suis pas trop rassuré des chemins qu'elle me fait prendre, mais dit qu'elle connait bien le coin et les raccourcis. Elle me parle de ses aventures avec son vieu Tagazou dans le région, nostalgie quand tu nous tiens. Une fois pris les bricoles, elle hésite à faire un crochet par le restaurant de Francsesca, à une dizaine de km, son ancien quartier général. Mais il n'est que 17 h et l'heure du repas est encore loin, et demain on nous attends de l'autre coté de Milan. Un petit pincement au coeur mais la raison prend le dessus: on reprend la grande autoroute. Je roule tellement bien qu'on arrive même à traverser Milan sans trop de mal pour stopper non loin de Novarra. Quelques textos pour avoir les nouvelles de la maison: la tempête a été rude mais pas de gros dégats, néanmoins l' électricité est coupée.   La gamelle et dodo. Non seulement elle est fatiguée, mais je la trouve triste. Une larme qui coule... endors toi vite dans mes bras.

 

et dire qu'à la maison c'est la tempête

Mercredi 11

J'ai mal dormi, les bords d'autoroute sont bruyants. Elle a les yeux tout gonflés, quelle sale tronche! Arrêt obligatoire à la première station, je la laisse prendre le temps, après tout on est pas trop pressés. Le soleil se lève sur les Alpes enneigées sous un immense ciel bleu, elle retrouve le sourire et me réclame enfin mon cd favori: Ben Harpper, elle a piqué ça à Greg. Nous naviguons ainsi du coté de Biella, une ville que je n'ai encore jamais visité. La petite boutique est bien accueillante mais il y a un autre français qui charge avant nous. J'ai bien essayé de bavarder avec lui mais c'est un jeune trouduc qui pense qu'à se faire faire la poussière. Le chargement de gros rouleaux en vrac est un peu long et j'en vois de toutes les couleurs, c'est long mais les gars sont sympa. Y'en a même un qui fait un peu de gringue, elle répond gentilement mais sûrement. Je suis vexée de la forme de tonneau que prennent les bâches, je vais avoir la zone au tunnel. Ni vu ni connu on passe quand même sans remarque, c'était un coup à passer avec les frigos, pas sur que le boss aurait apprécié la facturation. Coté français on continue en musique, en avalant l' A40 comme une bombe. Je suis moche mais j' avance bien. Pendant ce temps là elle discute au téléphone avec ses amis, prends des nouvelles de mon pote Victor (je vous le présente dés que possible, promis). A Chalon c'est le plein obligé, petite fièreté de tourner à 31,5 l /100 depuis le début de semaine. mais la pause est courte, il faut monter le plus loin possible pour être tranquille demain. Dans la Rochepot je me tape la bourre avec les réguliers de la messagerie. Ils ont tous un grain, coupent les virages, ne lève jamais le pied, colle au fesses, mais rien n'y fait, je leur tiens la dragée haute et ils n'arrivent pas à me griller. Un petit message de son amoureux qui dit de faire gaffe à la neige dans la nuit, mince ça va recommencer. Et généralement ce gars se plante pas vu qu'il est de corvée de chasse neige. On arrive tout de même jusqu'à Avallon pas loin du péage, satisfaction.

je me sens boudinné

Jeudi 12

Ca commence mal, je la réveille avec une demi heure de retard... certainement la fatigue cumulée. On démarre donc en trombes sous quelques flocons de neige. Arrêt  rapide à Auxerre puis la capitale. Ca passe bien, si bien que l'on arrive tout juste en 4h30 chez le premier client avant midi. On peut donc lézarder un peu sur le trottoir en attendant 13 h 30 d'aller visiter l'adresse suivante, de l'autre coté de la petite ville. C'est dans une cour bien boueuse qu'elle m'envoit. Un gars qui embauche dit que l'on s'est trompé, c'est en bas de la rue. Là c'est pas mieux, je dois me faufiller dans une sorte d'impasse. La cour de ferme qui est au bout est trop juste pour y faire un demi tour. L'artisan qui habite là explique que l'entreprise que je cherche a déménagé dans la zone industrielle, de là ou l'on vient en fait... Le type est bien sympa et elle tape même la discut avec lui, je veux bien mais il faut ressortir de là et ce n'est pas une mince affaire. En fait le gars est un italien installé ici depuis peu et il a été sidéré de nous voir débarquer avec mes petites plaques italiennes au pare brise. Il a même indiqué la route dans la langue de là bas!! Dans la zone on me débarrasse de quelques colis, l'heure ayant tourné il ne faut pas trainer à faire la livraison suivante. Encore une rue à la noix, qui se termine en cul de sac dans une espèce de grande ferme semi industrielle. La cour est plus que boueuse, la prochaine fois on prend des bottes. La lumière décline vite, il faut encore tirer jusqu'à Douai. Demain c'est vendredi, et on est pas d'ici. 

Vendredi 13

7 h 30 il faut y aller, il neige et il fait froid et il fait nuit, brrr. Une palette vidée, puis encore un lot en vrac dans une coopérative agricole, toujours les roues dans la merde... je suis pas un tracteur agricole à la fin! Alors qu'on pensait tranquillement commencer les ramasses il y a un contre ordre, on passe récupérer un petit lot qui a été abandonné chez un transporteur pour le livrer de suite. Ok, c'est pas bien loin mais quand même. En plus pour accéder à la boutique il faut se faufiller incognito dans les interdiction 12t. Des fois on rêve de se faire tout petit. Elle mets un temps fou à revenir avec les papiers, en fait on lui a offert le café. On fait quoi maintenant? Oh non! On file complètement à l'ouest du coté d' Hesdin prendre un complet. Il faut bien l' après midi pour tout empiler correctement dans la remorque. Je m'impatiente et elle aussi, il va falloir se bouffer la région parisienne ce soir avec les départs en vacances. C'est donc la cavale avec juste un petit arrêt pour le café et faire un loto, vendredi 13 oblige. Comme prévu c'est le souk sur Paname, on termine entre Sens et Auxerre.

Samedi 14

Faut pas traîner, c'est le souk sur l' autoroute, 60 km/h par moment. Je me sens comme un éléphant au milieu d'un jeu de quille. Quelle agressivité de la part des voitures. On trouve une place dans une station service mais on repars aussitôt, elle est vraiment énnervée: pas moyen d' accéder aux toilettes et les machines à café sont prises d'assaut. Enfin Avallon et la nationale 6 avec ses charmants paysans morvandiaux. Eux ne connaissent que le 70, aussi bien sur ligne droite que dans les villages. Si le touriste freine pour un rien, lui tourne au dernier moment pour prendre un chemin de terre. Il y a une bonne couche de neige du coté de la Rochepot, va t elle faire de la luge cet aprém? 10 h 22 je prends enfin place au milieu des potes sur le parking habituel. Pour une fois ils se sont tous bien serrés pour me laisser une place. L'au revoir est toujours rapide, la grosse caisse et le sac sont expulsés violemment dans le coffre de Titine, la pauvre... Bon bah, à bientôt! 

Dimanche 15

Lundi 16

Jour à marquer d'une pierre blanche, je suis en avance sur l'heure de départ, mais sans grand mérite puisse qu'il est plus de 7h. Direction la pompe, qui a du mal à débiter, à 250 l tellement c'est long. La station de lavage ouvre, Dédé jubile, je capitule et l'abandonne aux mains de son laveur préféré. Je le vois même sourire quand le jet le chatouille sous les ailes, si si.
Cela ne nous met pas trop en avance, il faut filer. Je trouve les automobilistes agressifs, personne n'aime le lundi, ou alors ils ont tous passé un mauvais week end de St Valentin. La pause à lieu à Montélimar vers midi, le parking est tristement désert de chez désert, c'en est presque triste.
Un rayon de soleil illumine le rouge des bâches, ça me fait plaisir. Il ne me faut pas grand chose pour être heureuse. A Marseille il ne faut pas longtemps pour vider mon chargement latéralement. Aussitôt je suis à l' acierie de Fos. La aussi les lieux sont désertiques, je ne croise qu'un camion slovène à la bascule de sortie. En tout et pour tout il ne m'a fallut que 2 h 15 pour vider et recharger, ce qui aurait du prendre une petite journée en temps normal...
Le revers de la médaille est d' avoir un fort trafic en direction d' Aix, mais on a vu pire. Mes 9 h de conduite m' amènent du coté du Muy, ce qui tombe à pic: mon ami Michel viens me chercher et nous passons la soirée à bavarder. 10 ans ont passés depuis que l'on a passé nos permis ensemble, nous ne nous sommes pas revus depuis, seulement entrappercus dans un virage à Monaco il y a quelques mois (et de justesse évité le constat, ce qui aurait voulu être comique). Je retrouve ma couchette vers minuit. Ne restent que 4 h 30 à dormir, c'est peu, mais quel merveilleux moment!

Mardi 17

La route est déserte vers Nice, le jour se lève sur la Méditerranée du coté de Vintimille. Petit dèj avec la mer en toile de fond, puis l'on bifurque à travers la montagne et les tas de neige qui ont du mal à fondre mais il faut dire que la couche a été épaisse.
Rien de bien particulier en direction de Milan, je ne perds pas de temps inutilement, j'ai dis que j'essayerai de livrer avant midi, j'y suis à 11 h 30. Habituellement ce n'est l'affaire de quelques minutes, aujourd'hui il y a 8 camions devant moi. Mais ça finit tout de même par passer au bout d'une petite heure. Dans le hall une grosse marre d'huile, il a du y avoir un gros pépin d'ou l'attente.
Je squatte le trottoir en attendant l'heure de reprise des bureaux, j'en profite pour manger un morceaux mais j'ai plus sommeil qu'autre chose. 14 h, il n'y a rien à ramasser pour aujourd'hui hormis une trentaine de palettes vides abandonnées par un collègue vendredi faute de place. Je choisi de contourner Monza et de couper à travers pour rejoindre le bled. Mauvaise idée, l'itinéraire n'est pas des plus direct, limite montagneux, et la route défoncée. Une fois sur place j'explique mon cas, personne n'a trace de mes palettes, les italiens ont la mémoire courte quand ils veulent! Je finis par les épuiser et le chef cède, je récupère ma précieuse cargaison d' europalettes. En plus elles sont toutes neuves, j'ai cru un moment qu'ils allaient me refiler leur stock de palettes cassées.
Vu qu'il n'y a rien d'autre je reste en stand by dans une station service jusqu'à 17 h 30. Ramasse demain matin sur Modéna puis peut être attraper au vol la remorque d'un collègue pour Rome. Soit disant que ça fait longtemps que je n'ai pas fait de grand tour, ma fois, on a pas tous la même notion de distance. Je file vers le sud, calculant que j' aimerai bien rentrer vendredi soir pour profiter d'un week end en amoureux, c'est pas gagné. Je descends comme une balle, roule ma dixième heure pour arriver pile poil chez Cristian, une bonne adresse au royaume de la céramique.
Régal de pasta à la sauce tomate puis le rôti de porc maison avec un mix de légumes et forcément la glace qui va bien par dessus. Mais c'est limite si je pique pas du nez dans l'assiette alors je ne traîne pas à retrouver Dédé et ma couette.

le soleil se lève

les tas de neige persistent

Mercredi 18

8 h et 0 degrés, je suis au chargement. Le débachage me réchauffe vite fait, encore une belle journée qui s' annonce. Avant de quitter la région je m' arrête un instant au resto de la veille pour le capuccino maison car j'ai pas eu le temps tout à l'heure. En route vers Piacenza ou je rappelle mon cappo, on laisse tomber l'idée de Rome, en route vers le grand nord. Je roule tranquille vers le Fréjus, avec l'enlèvement d'une palette au passage sur Turin. Cela se résume pas un colis qui aurait tenu dans le coffre d'une Fiat 500, les temps sont durs. le chemin est un peu monotone je trouve, certainement l' habitude il n'y a plus de surprise.
Je tire ainsi jusqu'à Lyon en 8 h 59 de conduite, bien joué car je dois attendre de nouvelles consignes demain au réveil dans le coin.

ça c'est de la pub

Jeudi 19

Réveil en douceur, pas d'affolement, il faut attendre les consignes du bureau. C'est en milieu de matinée que je redescends sur Lyon charger. On m'a annoncé 2 m 40 de plancher, je prends donc le temps d' empiler les palettes vides restée au cul sur le carrelage, à la main. Rien de très physique, mais il faut s'y mettre. Mais je suis déçue lorsque le cariste m' amène la marchandise, il n'y a en fait qu'une palette 2 m 40 de long, 80 de large, mes palettes ne gênaient pas... tant pis.
Pas de temps à perdre pour prendre la route, vu que j'aimerai tenter de rentrer demain soir l' idéal serai de dormir là ou je vide demain. Autant dire que rien n'est gagné. Je garde l'autoroute jusqu'à Chaumont, puis file sur Reims et le nord. Passage express au dépôt me débarrasser du surplus, je peste contre les camions des régionaux qui m' empêchent de faire demi tour dans la cour. Il faut ressortir en marche arrière pour rentrer de la même manière. Non pas que la manoeuvre soit très compliquée, mais le disque tourne, foutue carte qui enregistre tout.
J'ai une chance incroyable de trouver une place à la station de Dourges, là encore il faut la jouer serrer, la place est restée libre c'est pas innocent!
Gros dodo car demain va être speed

Vendredi 20

Je suis une heure en avance sur mon rendez vous, j'y retrouve un collègue. On me prend en avance, c'est toujours cela de gagner. Ensuite je dois reprendre un complet non loin de là. Déception d'apprendre que je ne garderai pas le chargement, c'était trop beau! Néanmoins un autre complet est prévu pour moi, reste à savoir à quelle heure la came sera dispo. Je ne me fais pas grande illusion, et m' apprête à faire une croix sur le week end.
Il est presque midi lorsque j'arrive au dépôt, finalement j' hérite d'une remorque déjà chargée, ne plus qu'à la compléter à quai. Youpi! plus de soucis à avoir, je serai belle et bien à la maison dans la soirée.
Du coup Dédé à droit à un début de nettoyage de printemps à l'intérieur, j' avoue l'avoir un peu négliger ces derniers temps. Par contre je suis très fâchée car il m'a grillé une ampoule, et une vis du feu est trop serrée, même l'aide d'une poigne musclée n'en est pas venu à bout.
21 h 30 je pose tout, vite vite à la casa le week end est chargé.

Samedi 21
Dimanche 22

Lundi 23

Dédé est toujours partant, lui, et ça c'est super. Après ce week end de détente nous reprenons notre petit bonhomme de chemin à 6 h. La nuit est noire, Dédé est toujours borgne, ça m' agace. Le jour se lève comme nous quittons la rituelle pompe. Le premier arrêt à Pont de Vaux Plage, avec son petit port on s'y croirait presque. Trois palettes à vider, trois manoeuvres, pas moyen de coller 15 minutes de coupure. Néanmoins à 8 h c'est bâclé, c'est toujours ça de bon car le reste n'est pas évident à gérer: du Milan et du Bergamo, les journées n' étant pas à rallonge il faut mettre la gomme.
15 minutes de coupure à la sortie de Lyon pour le café matinal, les 30 restantes au péage d' Epierre pour le repas. Fréjus, personne, ça file. Turin, des travaux, des coups de freins mais rien de méchant. Mon chef s'inquiète de nous, j'annonce la couleur: chaud! Par chance ça ne ralentit pas sur Milan, sortie Cormano, je suis le gps, ma boite se trouve en bordure du grand échangeur autoroutier. Surprise, la rue est en travaux et coupée juste là ou je voulais la prendre. Petit stress en m' enfilant dans le quartier, pas question de s'aventurer n'importe où car c'est bourré de petites rues et de mauvais souvenirs. Je suis donc la grande artère et choisi un grand carrefour à feux pour faire demi tour. J'ai horreur de ce genre de manoeuvre et Dédé ne me contredira pas. Soulagement de voir que tout suis dans les rétros, y compris les flexibles, que les feux et panneaux ont survécu, que les pneus ne se plaignent pas. Seul le goudron tout neuf se souviendra de mon passage. De retour à l'entrée de ma rue une déviation est en place, le tout étant d' être assez futé pour la retrouver et de décrypter: les flèches semblent aller tout droit donc je tourne, ensuite il y en a une à droite et une à gauche je continu tout droit... En fait c'est très simple avec un peu d' entraînement. Ouf, nous voici arrivés à bon port, ou presque: un panneau indique l'entrée des livraisons par derrière. On continu le jeu de piste jusqu'au premier portail ouvert. Fièrement j'atterris sur la bascule du poste de garde, papiers en mains je descends, on stoppe net dans mon enthousiasme: la réception est fermée depuis un moment. Je m' étonne car il n'est que 16 h 15. Tout s' arrange rapidement car je n'ai que 2 palettes, un cariste arrive aussitôt et me vide devant le gardien. Viva Italia! A présent c'est le chrono qui déclare forfait il faut faire la coupure d'ici peu, le téléphone qui sonne et le garde qui me met gentilement à la porte. Je retrouve la sortie du quartier, l' autoroute et la station toute proche. Avant toute chose les toilettes, un café et on se concentre sans s' énerver pour une fois: il est 17 h, il me reste une heure de conduite, le dernier client est à 50 km (10 km d'autoroute, 40 de nationale) et c'est l'heure de pointe. Pendant que l'on retient le client je file. L' avantage étant que je connais parfaitement le meilleur itinéraire. 18 h on fait le point: le client m'attend quoi qu'il arrive, c'est le disque qui m'inquiète surtout. 9 h 58 devant le portail, bien joué! Mais une manoeuvre pour rentrer sous le pont, une seconde pour prendre des colis au coté, puis le temps de me garer sur le trottoir d'en face: 10 h 09 aïe aïe aïe, la semaine commence mal!
19 h 30, fin de chantier, soulagement général. L'endroit est calme pour la nuit à part la voie ferrée que je découvre à mes dépends. Je tape mon carnet de bord devant mon reste de pomme de terre-cancouaillotte d'hier, délicieux. Dodo pas trop tard, demain s' annonce très chargé.

au Gran Bosco...

Mardi 24


Le calendrier annonce que c'est mardi gras, on a déguisé la nuit en brouillard, pas cool. Dédé se faufile sur les petites routes pour rattraper la grande autoroute au sud de Milan. Je me souviens d'un raccourci, enfin je croyais car depuis des ronds points ont germés, dans la brume et sans panneaux c'est un peu à l'instinct que je retrouve le chemin. Ca file dur sur Parme, je ne suis pas en avance car j'ai voulu faire mes 11h de coupure cette nuit pour être à peu prés tranquille cette semaine. Nous arrivons à bon port à 8 h 30, ce n'est que là que je découvre ma véritable destination, qui n'est pas le nord comme je pensais, mais Castres! Il y a un Castres dans le 02, mais c'est bien pour le 81. Mes palettes se laissent désirer, en fait se sont les caristes qui ne sont pas violents, un café par ci, une clope par là et moi j'ai envie de mettre le feu aux poudres sans attendre. Par contre une fois décidés ils s'y mettent à 3 et c'est à 10 h que je mets les voiles avec la moitié du poids annoncé, Dédé a un petit sourire malin. Piacenza, Alessandria puis cap vers Genes et la grande bleue que nous allons longer un moment. Il fait trop beau, et il n'y a personne sur la route, que du bonheur, j'avale les km au son d'une bonne musique. Vintimille, il faut songer à la pause, je décide d'aller visiter l'autoport, au lieu mythique des anciennes douanes. Il y a là un bar resto bien sympa avec une douche nickel, et un grand magasin d'alcool assez impressionnant. Et bien sur un marchand de jean's douteux sur le parking. Coté français c'est un peu le souk avec des travaux à plus finir et des bonbonnes qui avancent pas, et Dédé qui a faim de laisser tout ça sur place... Nice, Cannes, St Trop, pas le temps de faire les badauds, on termine à Lancon de Provence. Dodo pas tard, on part de très bonne heure demain.

des ponts dans tout les sens

clin d'oeil aux nordites

Mercredi 25


4h, on rippe du parking, direction l'ouest. Dédé tire la langue, il faut passer à la pompe de Nimes. A nouveau le soleil se manifeste, la journée s'annonce joyeuse. Café à Béziers avant de sortir de l'autoroute, on termine par la nationale 112. Ca tourne et ça vire pas mal, mais que du bonheur. Le paysage est magnifique, je découvre au fil des km de montagne. Il faut faire la pause juste avant d'arriver, c'est cool il y a un centre commercial avec des bas cotés bitumés pour les camions, ça fait plaisir à voir. 10 h 30 on arrive sans mal à l'usine et aussitôt je vide à quai, avec le sourire du cariste en prime. 11 h 30, on me file déjà mon "retour": un complet à une trentaine de km. Avec l'adresse des instructions pour l'itinéraire: ne surtout jamais prendre la direction du patelin, le dépôt est indiqué sur la route principale. Nous voici donc partis, sitôt la ville traversée on attaque la grimpette. La route rétrécie à vue d'oeil, et les virages s'enchainent, la vitesse chute, j'ai trop peur de louper une louper une pancarte d'autant plus que je n'ai aucune notion de distance dans les instructions. Par miracle je trouve une vielle station service/garage/restaurant/bar sur cette minuscule route. L'occasion est trop belle d' aller prendre un jus et se renseigner. Il y a encore 16 km avant d'arriver. Quand je débusque enfin la pancarte je suis prise d'un gros doute car il faut tourner en pleine cote dans une épingle à cheveu dans un chemin à pic. Inquiète mais décidée je tourne, soulagement de voir une pile de palettes, puis deux, puis un entrepôt! Mine de rien le gps m'indique que l'on est à 950 m d'altitude il y a même ecore de la neige dans la cour. 15 h, 25 tonnes au cul, il faut redescendre. Dédé se montre moins fier et moi un poil angoissée. Certains raidillons sont à 10 % quand même, courbes oblige on y va à 40 grand maxi, vive le retarder et le frein moteur. Une fois en bas il faut traverser Castres, jolie ville mais peu pratique en pleine circulation. Greg, fana de rugby, est un peu jaloux de savoir ou je suis. Je lui ramenerai bien une casquette ou un fanion mais pas facile de trouver ça quand on a un gros cul. La nationale est tirante, je désespère de voir l'heure tourner. Je terminerai après Rodez, la route est encore longue demain mais je suis enchantée de mon voyage qui sort des sentiers battus. Peu de temps après m' être arrêtée arrive un collègue qui lui descend. En moins de 15 minutes il arrive à me déprimer en parlant feuille de paie et crise économique. Comme tout le monde je sers les fesses et les dents face aux difficultés sans trop me gâcher le moral, mais là il me l'a ruiné c'est malin!

la N112, une merveille

Rodez, ça à l'air sympa

Jeudi 26


3 h 30, c'est dur mais il faut y aller dans la nuit noire. A75, ça monte monte sec et ça descend descend raide, Dédé tricote une maille à l'endroit et une à l'envers et moi je ronchonne dans mon coin. Rien ne va, ça avance pas, je fais des heures en pagaille pour rien, je suis fatiguée, j'ai froid, j'ai faim, j'ai envie de rentrer. Le jour se lève sur Clermont Ferrant, la route devient plus douce, le petit dèj pendant la pause fait du bien. Puis arrive la nationale 7, déserte, à par le péteux du 73 qui descend. Dédé et Jimmy se complaignent à se compter mutuellement leurs taches de boue, Lagaffe et moi allons boire un café. Ca fait du bien de voir quelqu'un de bonne humeur et positif. Je continue ma route vers le nord, sans dépasser la région parisienne faute d'heures, c'est bien dommage. La station de la francilienne est bien triste et grise, je ne décoince pas de la cabine et préfère dormir que ruminer pour rien.

wanted

Vendredi 27

4 h c'est douleureux... mais il faut y aller. Ca roule bien jusqu'à Maubeuge et le timing était bon, nous sommes 10 minutes en avance sur l'ouverture de la boite pour vider. Il y a tout de même un autre camion devant en attente, tant pis. Le chauffeur d'une cinqantaine d'année est bien sympa et la discution va bon train. Il a le même chargement que moi, il a pris un tout autre itinéraire que moi mais à mis le même temps de route pour arriver, cela me rassure. Mais il a viré les trois dernières palettes, les miennes sont toutes en bon état. 10 h, enfin vide, et l'angoisse du programme des ramasses: un complet sur Valenciennes, c'est du vite fait à quai. Après un petit temps de réflexion on m'ordonne de prendre la descente, j'adore ce genre d'ordres! Je reprends donc la vieille N2 que j'adore puis la petite route de Vervins à Reims. Avec 5 tonnes seulement c'est du bonheur, surtout qu'il n'y a personne pour m'embêter et quasiment aucun rond point pour me faire freiner. Et en prime j'y trouve une bonne petite boulangerie... On tire jusqu' à St Dizier pour la nuit. Demain encore on décolle tôt, j'en peut plus!

Samedi 28

2 h 30 c'est infernal !!! Je trouve un lièvre pour me tirer jusqu'à Chaumont. Moi même je sers de carotte à un fourgon du 59 qui reste à mes fesses tout du long. Reste à espérer que le premier est en forme. 6 h je quitte l'autoroute à Beaune à l'heure ou les touristes prennent la relève, et ceux là ont l'air furieux ce matin. 3400 km plus tard je suis sur les rotules, je n'ai qu'une envie retrouver mon chez moi. Titine manque à l'appel sur le parking, mince j'avais complètement oublié que le petit garagiste d' à coté était venu la chercher pour lui faire l'entretien. Il faut attendre 8 h que le garage ouvre, j' en profite pour faire le complément d'huile de Dédé car il m'a allumé le voyant.

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