Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2009

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Je démarre à 10h37 précisément, non ce n’est pas au hasard, c’est à la minute près l’heure avant laquelle j’étais hors la lois. Même les week ends sont comptés à la minute prés, quelle galère.

C’est donc via la nationale 6 que je monte aujourd’hui pour la région de Château Thierry. D’un coté ou de l’autre le kilométrage est égal, sauf que là j’ économise un peu sur l’ autoroute et il y a moins de relief. Quoiqu’avec mes 8 tonnes de charge ce n’est pas vraiment le souci.

Je ne perds pas de temps, et j’arrive tout juste à 17h15 sur le parking de mon client. J’ai un rendez vous à la noix, 4h du matin. C’est exceptionnel, le chef n’a pas réussit à négocier plus tard.
Je me présente néanmoins au gardien, qui très gentiment se renseigne et signale mon arrivée. J’ essuies un refus de la réception de me vider ce soir, tant pis on aura au moins essayé.

Il faut donc passer le temps, pas évident de se coucher de bonne heure. Le sommeil ne viendra que tard dans la soirée

Mardi 3

Pas besoin de préciser que le réveil est dur. Après mes 11h de coupure je me présente devant la barrière dont je cherche le mode d’emploi: il faut un badge. Je me rends chez le gardien, mais tout est bouclé et il n’y a pas signe de vie du coté de la grande plate forme. Je me dis que si l’on m’ attend ça va bien finir par bouger. Je finis tout de même par déchanter car de toute évidence je ne peux rien faire. Non seulement je me suis lever tôt pour rien, mais j’ai un rendez vous à 8h à 200 km de là. Je ne suis pas en retard mais si ça tarde à ouvrir je sens le mauvais plan.

04h45, les premiers ouvriers arrivent et me font appeler le gardien, sans chercher à comprendre il me dit que c’est impossible que j’ai rendez vous à cette heure ci, la plate forme n’ouvrant qu’à 6h.
A force d’insister voir même de m’ énerver il arrive à joindre quelqu’un qui me donne un quai.
C’est à 5h 15 que déboule, je ne sais trop d’où, un gars tout excité qui s’ exclame « mais c’est mon rdv de 4h!! Pourquoi on ne l’a pas fait rentrer plus tôt? » Espèce de banane, la prochaine fois signale le au gardien.

5h30 je repars, j’ai perdu une heure sur mon amplitude pour rien et ça me fous en rogne.
Je file dans la nuit noire vers Reims avec une pause déjeuner, puis vers Charleville Mézières chez un constructeur automobile. Je crains à nouveau l’attente mais il n’en est rien. Je dirais même que l’accueil est des plus sympathique, jusqu’au sourire amical du piéton pour qui je m’ arrête dans l’immense cour.
Le chargement latéral ce fait à l’ abris et au chaud dans un hall en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

J’enquille la N43 vers la région de Lens pour livrer en foulée. Il pleut encore et encore tout du long, que c’est triste. Il y a peu de circulation et je suis tranquille, sauf que j’ai des bosses dans la bâche de droite. Saleté de palettes plastiques, ça glisse bien, j’ aurai du sangler. Pourtant les pièces avaient l’air bien houssées et cerclées. Cela m’inquiète tout le long du chemin.

12 h 30, ça commence mal au poste de garde d’une grande usine pour vider. Il y a du monde, et au bout de presque 30 minutes de queue le gardien me refoule car je ne porte pas mon gilet fluo. Re file d’attente en revenant, quelle misère! Ensuite il me faut faire 3 quais pour vider, 3 files d’attente, et 3 manutentionnaires pas plus affolés les uns que les autres…
Soulagement de voir qu’en fait mes palettes ne sont pas en vrac, loin de là, elles étaient simplement bien poussées contre les barres de maintient.

15h30, enfin vide, je redescends au dépôt prendre une semi déjà chargée.
Je m’ aperçois vite que celle-ci a un tendeur de bâche cassé mais ce n’est pas trop grave car il est tordu de manière a pouvoir se coincer et bloquer la bâche correctement, pat contre il y a une énorme fuite d’air du coté d’un essieu. Je le signale au chef qui m’ envois sans attendre dans un garage voisin. Adieu la bonne douche que je me faisais un joie de prendre…

18h, je prends la route du sud, mais seulement une petite heure car c’est l’amplitude qui fait défaut. Je m’ arrête au petit resto habituel. Il n’y a pas grand monde et je mange en vitesse puis vais rattraper mes heures de sommeil, je n’en peux plus.

sur la RN43

ça ferait désordre de mélanger les bleues avec des rouges

à l' atelier

Mercredi 4

C’est vers 4h que je décolle, décidemment je ne suis pas du matin. Il pleut encore et toujours…
Avant Reims tout est bouclé pour prendre le café, j’opte pour une station juste à la sortie de la ville. Au moment de demander la douche on me répond qu’il n’y a pas d’eau chaude, toujours la même excuse trop bidon à mon gout. Je continue du coté de la Veuve (Chalons en Champagne). Là la douche fonctionne si bien qu’il y a 6 personnes en attente, je passe mon tour.

7h, Vatry, le transporteur chez qui je dois poser des palettes vides est fermé, direction une station service à quelques km. Café, douche, enfin un endroit digne d’intérêt!
Mes palettes posée ne reste plus qu’à rouler. Je choisi de descendre par Troyes puis la N77 jusqu’à Auxerre, puis un petit bout d’ A6 jusqu’ à Avallon et enfin ma bonne vieille N6 dont je ne me lasse pas.

Chalon sur Soâne, c’est Dédé qui va se faire tout beau au lavage. Devant un café je retrouve un ami motard, ça fait du bien de parler à quelqu’un d’étranger à la profession.

Il me reste tout juste assez d’heures pour passer Lyon et descendre presque jusqu’à Valence. Il fait froid et il pleut, quelle plaie! A la cafet’ je tombe sur une connaissance, ça papotte, ça papotte et l’heure tourne. Vite, au lit…

nous voila en Bourgogne, dans l' auxerrois

une nationale pas encore renommée

magnifique de Dame Nature

Jeudi 5

Encore un départ dans la nuit, j’en peux plus. Je file dans la vallée du Rhône, je suis un peu en retard mais rien de catastrophique. Cela m’amène chez le transporteur pour vider après le coup de feu de l’ouverture et donc je n’ attends pas. Débâchage complet, il fait presque chaud sous un petit rayon de soleil, et franchement ça fait du bien.
Mes ordres arrivent de suite, néanmoins je prends 15 minutes pour un café au centre routier de Vitrolles. Puis direction Fos sur Mer et l’ aciérie. En route le temps se gâte, ça y est il pleut.
12h30, il n’y a plus qu’ à rouler vers l’ Italie. Il n’est pas tard, c’est plutôt cool.
Il n’y a pas grande circulation sur l’ A8, je fais la coupure à la Leclerc avec la douche à la clé et le café gratuit avec le ticket.

Passé Vintimille mon chef me préviens de faire une bonne coupure, mon rechargement n’est prévu que tard dans la journée.

Je tire mes heure dans le Turcchino, au dessus de Gênes. A moi le gros dodo

le jour se lève sur Bollène

le jour se couche sur San Remo

Vendredi 6

Avec mes 11h de coupure, cela m’ amène à 8h 30 en théorie pour vider au nord de Milan. Mais ce matin c’est la pagaille sans nom et ça bouche comme ça faisait longtemps que je n’ avais pas vu. Résultat: 1h 30 de retard.
Ma bobine posée je m’en vais direct à 50 km plus au nord prendre deux caisses pour un collègue qui est bien à la bourre. Je trouve la petite boutique sans mal bien que le nom de la rue était incomplet. La manœuvre est chaude, on me charge par le toit et il faut ruser pour sangler les deux caisses qui sont peu large mais très hautes. J’ attache ça solidement contre les barres latérales, aucune raison que ça bouge mais prudence tout de même.

Je redescends changer de remorque avec mon collègue, en route c’est à nouveau les bouchons à cause d’un accident cette fois. Mon collègue tape du pied et m’en fait la remarque à l’arrivée. Je ne dis rien mais il m’ énerve, la prochaine fois il ira les chercher ces caisses!!!
Sans m’ attarder je file sur Bergamo et m’octroie une bon pause, mais pas trop tout de même car mon client est situé dans la montagne et ça m’inquiète quand même un peu.

La route est bien indiquée, la minuscule zone est fléchée à 15 km à la ronde. En effet il faut oser s’ engager entre les rochers. La route est un peu technique pour ne pas accrocher la falaise. Les voitures qui descendent ne bronchent pas en me voyant en me laissant systématiquement la place pour passer, ils doivent avoir l’ habitude.

Le client est fort aimable, ce qui devient rare. Avant de charger il y a pas mal de coups de fil, apparemment un doute sur mon chargement. Entre le destinataire, l’ affrêteur et le client acheteur quelques fois ce n’est pas évident de s’ y retrouver…

On m’ avait annoncé des machines, en fait on me charge des énormes casiers de matériels. Un gars m’ aide à sangler solidement, en une heure le tour est joué. Il n’y a plus qu’ à redescendre sans trainer, avec 24tonnes aux fesses...
J’ admire un peu mieux le paysage, que du bonheur.

Mes heures me permettent de traverser Milan, mais guère plus et je termine à la grande station de Novara. Demain réveil à 3 h pffffffff

Là ou il faut rentrer sans rien casser

accident rare mais dangereux

ballade dans la montagne

couché de soleil sur Milan

Samedi 7

C’est à 4h que je décolle, et puis mince à la fin…. Direction le Mont Blanc désert, arrêt à Bonneville, puis l’ A40. Il neige sur les hauteurs de Bourg en Bresse, à tout juste 600 m d‘altitude. Ok ça ne tient pas mais tout de même, c’est le signe que l’hiver est bien là.

Midi, parking, ciao ciao j’en ai plein les bottes.


Ciao Bello

Dimanche 8

Lundi 9

Je me lève tranquille devant les dessins animés et découvre le luxe de préparer mes affaires sans courir (du coup j’en prends une tonne de trop). Bref, Dédé m’attend patiemment sous une fine pluie glacée brrr.
10h30 on s’en va piano par la Rochepot. Christian a du flaire pour appeler juste quand on prend la nationale, nous faisons un bout de route ensemble au téléphone. Du coté d’ Avallon c’est Jérôme qui prend de mes nouvelles, dommage on aurait pu boire le café ensemble s’il avait dégainé son téléphone un peu plus tôt...

Le route se fait tranquille, je trouve même qu’elle est déserte, même au parking ou je fais la coupure avant de traverser la région parisienne.

Mon chef finit après une rude enquête à me trouver des infos sur la situation précise de mon chantier pour décharger demain, ainsi que le nom de la société à laquelle est destiné le matériel. Ca parait bête, mais quelques fois les infos sont tellement imprécises que c‘est le bazar. J’angoisse un peu à l’idée de ce grand chantier, j’aime pas ça.

J’arrive vers 18h30 sur Amiens, essaie de repérer les lieux, m’ énerve qu’il n’y ait pas d’emplacement au centre commercial voisin pour dormir, fais le tour du quartier sans trop savoir ou aller. Au final et devant les minutes qui s’ écoulent, je regagne la nationale pour aller planter au milieu des champs à la sortie de la ville. Pas cool, mais pas le choix!

TFE SDF? pas très comercial comme nom

Mardi 10

A 7h15 je démarre déjà car j’ai repéré un bar tabac pour mon ptit dèj avec de grands accotements pour stationner. Alors que je la joue discrète comme d’ habitude, le patron du bar me fait un accueil en fanfare à coup de félicitations. C’est sympa mais pas la peine d’en rajouter non plus.

8h00 je suis à l’entrée de mon fameux chantier, une pointe d’angoisse au ventre. De suite le chef me dis que je ne suis prévue qu’à 10h30, punaise ça commence fort. Contre toute attente on me fait une place sur le site pour patienter, c’est déjà un bon point. Le temps passe, mon chef s’impatiente, je ne sais plus trop comment voir les choses.

10 h 00 on me fait mettre en place, le déchargement se fera avec la grande grue et donc il me faut ouvrir les cotés pour glisser les chaines et surtout le toit. Rien de bien dramatique sauf qu’il me faut escalader les grandes piles de tubes d’acier. Ca glisse et le camion étant en dévers le toit devient vite lourd à pousser. Sans avoir le vertige je ne suis jamais très à mon aise perchée à 4 m de haut.

La manip terminée on parlemente, l’emplacement est malaproprié car ça gêne le passage. Décision est prise de m’envoyer de l’autre coté du chantier. Je montre mon mécontentement, notamment avec le mal de chien que j’ai eu à ouvrir le toit (il n’y a pas moyen de le verrouiller ouvert, de toute évidence il se refermera lors de la manœuvre)

En place un manutentionnaire se propose de m’ aider, il n’est pas déçu du voyage, le pauvre, quand je l’envois tirer le toit… Au moment de commencer à me vider ça s’excite à l’autre bout du chantier: une toupie attend depuis un moment et le béton n’attendra pas une heure de plus, la grue le vide donc d’urgence et moi je regarde ma montre, ça passe si vite. 11h30 c’est parti, impressionnant de voir manœuvrer la grue avec autant de délicatesse: à aucun moment on ne cogne les barres latérales.
L’angoisse vient des derniers casiers à sortir, faudra-t-il ouvrir le toit par l’avant? Si oui je suis très mal, le système sur cette remorque n’a pas l’air commode et je n’ai aucune envie d’aller grimper entre le traceur et la semi en équilibre sur des barres et à bout de bras pour ouvrir. Je prie aussi pour qu’ à midi tout le monde ne se casse pas manger…
Au final le grutier arrive à tirer doucement les casiers, sans me bousiller le plancher, victoire! Et en faisant une demi heure de rabe pour me libérer.

12 h 45 je sors enfin du terrain boueux, Dédé fait grise mine… Même en ayant retirer ma blouse de travail dehors, même en ayant fait gaffe avec mes chaussures, même avec 1000 précautions, j’ai réussit à pourrir l’intérieur de la cabine, misère!!

Je file à une cinquantaine de km plus au nord pour recharger, en m’accordant 15 minutes pour manger tout de même.
L’accueil est sympa, le chargement se fait à quai le temps que je prends un café et discute avec un normand.

15h30, il ne me reste plus qu’à rouler jusqu’à Cambrai au dépôt.
J’opte pour rester ici demain, au moins je serai au calme, avec douche et sanitaires. Pour le reste je suis autonome, et puis j’ai de quoi m’occuper. On me donne une voiture si je veux bouger, sympa!

En revanche je risque fort de planter en Italie le week end prochain. A la limite je m’en tape un peu car en 3 ans ce sera la première fois que je passe un week end dehors, de plus j’ étais prévenue.

en attente, au fond la grue pour me vider

cra cra comme endroit

le désastre une fois la boue séchée

Mercredi 11

La journée passe tranquillement mais surement: grasse matinée puis douche et café, ça passe la matinée.
Début d’après midi je traine la zone commerciale, sans grandes dépenses, juste quelques cd et courses purement alimentaires. Puis un peu de nettoyage de cabine, la journée est fini

Jeudi 12

Je m’en vais à la fraîche du coté de Maroilles, l’autre pays du fromage. Je livre une ferme à l’accès étroit, une chance que ce soit plat. La cour est bien boueuse, je rajoute un beau dégradé de marron à l’ensemble… Après je livre une laiterie, mini piquet de grève à l’entrée: deux palettes, une botte de paille, un termos de café. Rien d’alarmant, je passe, simplement ils vérifient ce qui rentre et sort de l’usine.
10 h 45 je suis en place à quai sur Valenciennes pour charger un complet pour l’ Italie. C’est à partir de maintenant que les choses sérieuses commencent, je suis dans les starting blocks pour une course comme la montre.

11 h 30, Prêt? Partez!
J’enquille par Maubeuge et la N2 déserte, puis coupe par une départementale pour rejoindre Reims et la route habituelle.
Bien que j’ai tout juste le nombre d’heure pour rentrer à la maison je choisi de ne pas perdre de temps et coupe sur l’autoroute juste avant Chalon.

on va voir les vaches...

les vaches qui font le Maroilles

piquet de grève à la laiterie, mais fair play les agriculteurs du nord

Vendredi 13

Départ 04 h 30, les pleins en vitesse, idem pour le grand crème et je mets le feu aux poudres pour rallier le Mont Blanc, puis la région de Cremona.

Sur l’ensemble du trajet je n’aurai perdu que 30 minutes en pauses diverses (pipi, retrait d‘argent, attente au tunnel, etc) et j’arrive à destination à 14 h 30 précises. S’il n’y a pas d’attente j’ai une chance de pouvoir recharger à 25 km plus au nord, mais il faut y être avant 16h. C’est chaud bouillant!
Surtout qu’à l’arrivée pour vider j’ai la mauvaise surprise de trouver porte close, et en regardant mieux les papiers je m’aperçois que j’ai une seconde adresse: il faut aller livrer à l’usine à 3km.
La situation n’est pas catastrophique, à part que je peine à trouver l’entrée. L’usine est immense, je vois bien les quais flambants neufs, mais je ne trouve pas l’accès dans la zone encore en travaux. A force de tourner et virer la pendule ne fait pas de sentiments.
Une fois enfin devant la porte il me faut attendre 5 minutes que la bascule se libère, puis m’inscrire chez le gardien, trouver le bon bureau qui se trouve à l’opposé des quais. Résultat il est 15 h 15 lorsque je prends place à quai. J’ explique au réceptionnaire ma situation et en 20’ montre en main il vide les 33 palettes.
De toute évidence c’est mort pour le rechargement, je bourre tout de même pour y arriver à 16h 20, par chance il n’y a pas grand monde sur la route.
Là le gardien fait la moue, appelle le bureau, et le verdict tombe « lunedi matina allé 8! » Mamma mia…

Le pauvre est désolé, mais pas autant que moi. J’ai pas assuré un cachou sur ce coup!
Mon chef tente en vain le coup de fil miracle, en allant faire demi tour dans la cour de l’usine je comprends que c’est mort: tout le matériel est bien rangé au carré et il n’y a plus âme qui vive aux alentours.

Reste plus qu’à trouver un endroit pour passer le week end. Sur conseil su gardien je reste sur le parking devant l’usine, c’est sécurisé et à deux pas du centre ville avec toutes les commodités. De plus il y a un supermarché à l’angle de la rue.

Tristement j’ établit donc le campement. En prévision j’avais pris de quoi bouquiner, puis il y a l’ordinateur, et le net.

jeu de brouillard

Samedi 14

Grasse matinée jusqu’à 10h, et je me rends en ville. C’est bien sympathique comme endroit et typique. Je traine devant mon capuccino et dans le petit centre avant de rentrer vers Dédé au chaud.
En milieu d’après midi arrive un gros camion rouge, le chauffeur est français, ça permet de papoter un bon moment.

village typique italien

Dimanche 15

Re balade dans la petite ville, que le temps commence à être long… Ce qui me manque le plus est une bonne douche!

Lundi 16

Dés 7 h 30 je vois que ça se bouscule au portillon de l’usine, je ramène donc ma pomme: pas question d’attendre. Le gardien me rassure en me montrant une note écrite en rouge avec mes immatriculations et le no 1 entouré, je pense que c’est la moindre des choses. A 8 h 02 je me pointe au « quai » de chargement et de suite on m’aide à me mettre en place. Il s’ agit en fait d’une plateforme qui descends le camion dans une sorte de fosse, le plancher de la remorque se retrouvant donc au niveau du sol. Là ou je peste c’est lorsqu’on me demande de sortir le cordon TIR. De tout le week end je n’avais que ça à faire et là je me retrouve à batailler à genoux avec mes cliquets de bâche pour passer en vitesse ce foutu cordon qui a bien du mal à coulisser dans certaines attaches, l’empressement certainement.

A 09h je ne demande pas mon reste pour quitter l’endroit et taille la route. Sans trop réfléchir je remonte sur Brescia qui n’est pas très loin, j’aurai peut être du passer « par en bas, par Piacenza » pour éviter Milan? Au final en ce milieu de matinée je passe comme une balle (ou presque). Novara, douche obligatoire… que du bonheur! Et en route vers le Mont Blanc, l’ A40, Bourg.
Je calcule mes heures, 9h, 10h de conduite? Bonne question, il faut anticiper l’imprévisible, lourde tâche. Alors que je suis dans ma réflexion mon chef prend de mes nouvelles et m’envois passer la nuit à la maison, l’ affaire est tranchée à mon plus grand soulagement.

On ne peut pas dire que je profite véritablement de ma soirée car la coupure ne sera que de 10h , mais ça fait du bien quand même.

Mardi 17

Du coup je suis un peu décalée et perturbée de mon rythme habituel, comme quoi j’ai quand même bien une certaine routine moi aussi, je sais que cela en fait sourire pas mal. Bref, le plein de petites culottes propres et quelques bricoles et c’est repartit vers le nord. Rien de bien exceptionnel sauf que je passe mon temps à répondre aux appels de phare de mes collègues qui sont sur la descente, ainsi qu’ aux chauffeurs de la boite concurrente (ils sont basés de l’autre coté de la rue à Cambrai) plus quelques autres boutiques du 59 qui saluent toujours. Y’a des jours comme ça ou ce n’est pas facile de passer incognito.
Je passe en vitesse au dépôt poser mes papiers et prendre un café, dire bonjour au chef et je file à mon rendez vous dans la région de Lens. Je suis un peu en avance mais je vide de suite. Du vite fait, apparemment les caristes ne croulent pas sous le boulot. J’ai tout juste le temps de retirer et rembobiner mon cordon TIR que je suis prête à repartir.
Suite des opérations: une bobine d’ acier à retirer à une cinquantaine de km, mais le rendez vous n’est qu’à 19h30, on n’a pas réussit à en obtenir un plus tôt. J’y vais donc tranquille, dommage que l’ ami Luc est au boulot (si si, faut pas croire) pour une fois que je passe devant chez lui et que j’ai le temps surtout.
J’arrive donc pour 16 h 00 à l’ aciérie, demande gentiment au gardien si y’a moyen de passer plus tôt, il me répond que c’est compromis car il y a pas mal de monde. Je m’en retourne voir Dédé et prépare ma trappe tranquillement puis tue le temps comme je peux. Vers 17h30 je trouve le prétexte d’aller à la machine à café pour voir l’ avancement, discute avec le gardien et à 18h il finit par me dire d’entrer, les pays de l’est ne sont pas à 15’ près…
Le chargement par le toit est classique sauf que la pince à la bonne idée de disjoncter au moment ou il ne faut pas: la bobine posée dans la fausse mais le pont descendu, c’est-à-dire que je ne peux même pas avancer pour me libérer. Je crains quand même le gros incident car le pontier tarde à revenir, mais rien de bien grave et je suis soulagée de voir le bazar sortir de ma remorque.

19h30, je prends de justesse une place qui se libère sur le parking extérieur de l’usine bien remplit. Pas facile d’y manœuvrer à pleine charge tellement c’est défoncé, sans éclairage, et les camions serrés. C’est ainsi que je bouffe 7 minutes de trop sur le disque, délinquante de vouloir dormir tranquille…

Mercredi 18

Je me lève tard vers 7h30, histoire d’ être debout à 8h car je n’ai pas la suite du programme. Cela arrive à 8h 30, direction le nord est d’ Arras pour prendre un lot sur un quai que je connais. Ce n’est pas très long, le chef m’ offre le café en prime, sympa.
10h, je prends la route de la descente. J’opte pour la région parisienne, le temps de parcours est similaire mais le terrain presque plat car je suis chargée au taquet.
Je mange lors de la coupure à Ressons, passe Paris à merveille en cette heure creuse, file jusqu’à Auxerre ou je prends la douche le temps de la seconde coupure. Puis je retrouve ma RN6 et le Morvan… je ne m’en lasse pas. Bien que passant à 5km à vol d’oiseau de ma chaumière il est hors de question de s’arrêter, plein gaz sur la Bresse.
Dodo juste avant Bourg, j’ai bien du mal à m’endormir, un coup de blues. Dire ce qui me tracasse est bien compliqué car je m‘en sais trop rien moi même, un peu de lassitude, l’envie de temps libre certainement, la solitude aussi…

 au dessus des nuages

autoport d' Aosta

Jeudi 19

Un grand crème au rade d’en face, ambiance habitués et potins de la région vont bons train. Je suis étrangère à tout ça, il faut que je file. Ce que j’aimerai cette autre forme de routine quelques fois.

A 7h 30 je trouve mon client dans une zone de Bourg en Bresse toute en travaux. Ni une ni deux je rentre tête baissée dans la cour ouverte, pleine d’ espoir. Aussi tôt un gars sort d’un bureau « malheureuse, surtout pas! » bon, d’accord, j’ai compris… Depuis l’ extérieur les apparences étaient trompeuses, la cour est minuscule, de plus la réception n’ouvre qu’à 8h. Au bout d’une dizaine de manœuvre j’arrive à me retourner sans rien accrocher et pars me garer plus loin. Le disque à perdu une dizaine de minutes pour rien, pffffff. J’aurai bien bu un café en attendant, mais forcément il n’y a rien dans cette zone. Je repointe mon museau à 8h00, ou plutôt mon cul cette fois car je rentre en marche arrière. Pas évident au milieu des travaux et surtout avec les automobilistes qui s’impatientent un peu.
Tout ça pour poser 4 palettes.

Un rapide calcul me dit que je serai entre 17 et 18h du coté de Reggio Emilia pour poser ma bobine, dur dur. En fait j’ai cruellement envie de rentrer chez moi, de retrouver mes chats, mes petites affaires perso. C’est à cela que je pense en gravissant le Col de Ceignes à 40 km/h puis jusqu’au Mont Blanc.
Coté italien je ne traine pas, sait on jamais! L’espoir fait vivre, ça sera trop juste et je me dis que je cours pour rien une fois de plus. De toute façon je ne rentrerai pas demain soir, à moins que?

Entre Parme et Reggio il y a une nouvelle sortie, je l’ai déjà prise mais sans savoir jusqu’ou même la nouvelle route qui est ouverte ensuite. Elle ne figure pas sur mon gps ni sur mon atlas. Perdu pour perdu j’ expérimente, au flaire. Avec un brin de logique je dois pouvoir rattraper une autre route un peu plus au nord, elle aussi franchement construite. C’est donc à l’aveuglette que je roule, me fiant aux panneaux. Bingo, l’idée était bonne à un rond point prêt ou j’ai vu ma direction trop tard. Pas grave j’ai fait demi tour 500 m plus loin. Ainsi j’ai évité toute la circulation de fin d’après midi et un détour. Et je suis à 17 h 15 devant mon client. C’est tout éclairé, la barrière s’ouvre même avant que j’ai le temps de descendre de la cabine, personne ne se précipite pour me dire de revenir demain, miracle?
Une fois sur la bascule le gardien me demande néanmoins 2 minutes pour vérifier qu’il y a bien un pontier pour réceptionner. Je guette son expression quand il raccroche le téléphone… « Porta numero 3 » Youpi!!!! Par contre le pontier me fait courir et me demande de ressortit sitôt la bobine envolée. Je repasse en bascule et on me bouscule, je serai la dernière pour aujourd’hui. Je termine de remettre en place toit, piquets, sangles et trappes dans le noir sur le trottoir. Ca parait con mais franchement c’est la misère. Je prends les ordres pour demain: 2 enlèvements dans le même village. Un coup d’œil sur la carte, ce n’est pas trop loin et il me reste une heure de conduite, c’est parti.
Le route est plus mauvaise que je pensais, pas bien large surtout. Il fait nuit et il pleut et c’est l’heure ou ça circule beaucoup, pas évidant. En traversant le village je ne trouve pas mes enseignes, pourtant l’une doit se trouver sur la route principale. Pas le temps de chercher, j’arrive au bout de mes heures donc j’avise un coin de parking dans la zone à l’entrée de la ville suivante. Il y a une station à deux pas, je demanderai.

Je suis bien fatiguée et ne demande pas mon reste pour dormir, mais quelle tristesse.

Vendredi 20

A 7h 30 je prends mon ptit dèj à la station et en profite pour demander ma route, l’adresse est inexacte et on m’indique le bon chemin. En arrivant sur place je trouve un immense parking devant l’usine, si j’avais su j’aurai pu dormir confortablement ici, gagner quelques précieuses minutes sur le disque. J’en ai un peu marre des adresses érronées.
A l’entrée le gardien me dit qu’il est préférable d’aller d’abord prendre la marchandise de l’autre usine, s’agissant de petits colis ce sera plus facile pour eux ensuite. Au passage il m’ explique l’itinéraire: le nom du bled n’était pas le bon. Le temps de faire l’aller retour je bouffe encore une bonne demi heure.
C’est la haine, tout ça à cause d’un fax rempli à l’arrache, je trouve ce genre de détail de plus en plus récurrent. Au final c’est toujours le transporteur qui rattrappe le coup, et le chauffeur qui se démerde comme il peut.

Je termine de charger mes gros éléments pour midi, ne reste plus qu’à rouler.
Mont Blanc, A 40, je file. Il me manquera la petite heure perdue ce matin pour rentrer, c’est cool.

travail à la chaine 

juste pour en faire raler les éternels insatisfaits  

Samedi 21

Il ne faut pas trainer, 9h de coupure et je traverse la Bresse en plein brouillard.
8h30, parking, maison, enfin….. mais sur les rotules

Dimanche 22

Lundi 23

C’est donc tout juste après mes 45h de repos légaux que je reprends ma course vers Paris. Je trouve que ça circule pas mal sur la N6, surement l’heure qui veut ça. Rien de particulier à signaler, j’arrive pour 10 h 30 chez mon client pour vider. Je pensais que cela serai un peu long mais je tombe sur un bon cariste qui me fait ça rapidement, et surtout qui n’a pas peu.
11h00 je squatte dans la rue, en attente de travail. Manifestement c’est la misère, ce n’est qu’à 15h que j’obtiens une adresse pour quelques palettes. Ce n’est pas loin, c’est donc vite fait. On me file une autre ramasse pour demain matin. Je vais voir pour stationner à proximité, l’usine en bordure de nationale n’ a pas de parking, il n’y a rien sur les kms alentour, c’est donc sur un grand refuge que j’ échoue. Il y a une tempête terrible, je suis bercée et le temps est humide. Bien que bien protégée et au chaud cela se ressent dans la cabine. Une fois de plus j’ aimerai être ailleurs qu’ici secouée dans tout les sens.

Mardi 24

A 7 h 30 je fais l’ouverture de l’usine, le temps de récupérer mes quelques palettes et de visiter 2 quais qu’une petite heure passe. Direction le nord, ça bouche un peu sur la francilienne, je perds un peu de temps. Je pose un lot au dépôt, fais ma coupure sur place pour être tranquille et pars sur Lens vider le reste. Je recharge en direction du Touquet, un complet dans une usine que je connais bien. Je redoute le vent pour le débâchage, par chance celui-ci retombe un peu pendant ce laps de temps, et surtout il ne pleut pas.

17h30, en route pour Marseille. A la sortie d’ Amiens je choppe un peu le bourdon, peut être parce qu’on m’a demandé si c’ était possible d’ être vide demain soir. Pour moi c’est une évidence que non, et franchement j’ai envie de rouler zen pour une fois. Néanmoins je bourre pour traverser la région parisienne, cette nuit ce sera ambiance parking de péage.

Je passe une sale soirée à me demander ce que je dois faire, je suis lasse.

Mercredi 25

En route à 6h30, je calcule et recalcule et retourne carte et gps dans tout les sens: et puis mince, je prends mon temps. Cela se résume par une méga douche à Auxerre, puis c’est au tour de Dédé à Chalon pendant que je mange tranquille au resto. Franchement son état me dégoutait trop, pas moyen de l’ approcher à moins d’un mètre sans me salir. Il y a pas mal d’attente mais tant pis, j’en profite pour lui faire le pare brise et tout l’intérieur.

Ainsi requinqué monture et équipage dévale sur Lyon et la vallée du Rhône. En 8h57 j’ atteint Avignon, c’est pas si mal je trouve. Certes en 10h je serai arrivée, mais trop tard quoi qu’il en soit.

Jeudi 26

Je vide dés l’ouverture, déjeune en vitesse ensuite au centre routier de Vitrolles. Les caravanes ont établis domicile sur le parking, quelle plaie. C’est aussi et surtout à cause d’eux que l’on nous réduit à néant les parkings dans les zones industrielles et autre. Puis direction l’aciérie…
Ces derniers temps ça passait très bien, trop bien certainement car on a fait un seul bureau pour deux entrepôts, donc on a doublé la file d’ attente. De plus certains ont des soucis, des bobines qui se sont perdues, un collègue pour qui la plaque d’immat ne correspond pas à celle annoncée, tout ça met tout le monde en retard, pour ma part 3 h. D’autant plus que la mauvaise surprise supplémentaire arrive au poste de garde de sortie: on a entré un poids théorique (et forcément faux) dans l’informatique, ce qui me bloque. La goutte d’eau qui fait déborder le vase: au lieu de résoudre ça au téléphone je dois retourner au bureau de chargement faire la modif: 30’ dans le baba.

Bref, je me casse dés que possible et roule vers Nice en prenant 30’ pour manger. Je la trouve longue cette autoroute et j’ai du mal à faire passer le temps.
Vintimille, Genova, Piacenza… j’arrête à Cremona. La station d’autoroute est bien évidemment pleine, ce sera refuge pour cette nuit. Une fois de plus cela me fout en rogne. Une fois de plus c’est la faute à pas de chance!

Vendredi 27

Je termine les 50 derniers km vers Brescia pour vider en une bonne demi heure. Mon rechargement est à 30km, dans le village ou j’ai planté l’autre fois, mais pas à la même usine. Alors qu’il n’est que 9 h 30, on m’annonce la couleur: début d’ après midi. Que dire, que faire? C’est pas grave, c’est juste mon week end qui en sera raccourcit, ça ne porte préjudice à personne et je prends sur moi. De toute façon personne ne m’ attend et je n’ai rien à faire de personnel.

L’ attente est ponctuée par ma nouvelle collègue qui vient rendre des palettes vides à l’usine. On n’a pas bien le temps de faire connaissance car elle doit rouler, néanmoins cela me fait plaisir.

J’ attends donc avec beaucoup de patience 13 h 30 que l’on m’ appelle pour charger, et je laisse passer un gars d’ Agen qui n’a que quelques palettes à mettre au cul de sa remorque, je ne suis plus à 15’ prêt…

En route à 15h15, je ne me fais pas prier. Je trace comme une balle au Mont Blanc et dors à Bonneville

Samedi 28

Vite vite on se presse pour arriver à 9 h 30. Je prends encore le temps de changer une ampoule et de faire un complément d’huile car Dédé est assez gourmand. Comme ça on sera tranquille pour partir.

Bon week end !

Dimanche 29

Lundi 30

05h15 on y retourne après un dimanche bien gris passé à ne rien faire, le genre de temps à déprimer.
Le jour tarde à se lever après Chaumont, il fait « maussade » sans pleuvoir réellement.
J’arrive just in time à 9h30 à mon rdv à Chalon en Champagne. La grande plate forme tourne au ralentit alors qu’en ces veilles de fêtes j’ai été habituée à des quais en effervescence. Je suis donc vidée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et aussitôt arrive une ramasse à faire à une trentaine de km.
Mon adresse est des plus évasive, mais la grande usine est indiquée partout, pas moyen de se tromper. Vu la taille du site il est surprenant de ne pas voir de gardien à l‘entrée, et de se laisser guider par un fléchage jusqu’à un bureau vide. Là un immense écran ou il faut rentrer ces références de chargement. C’est plutôt simple mais j’ai pas trop l’ habitude. Un ticket sort de la machine et il n’y a plus qu’à aller attendre dans un local prévu à cet effet que les consignes arrivent sur un autre écran. J’y coupe car un cariste passe par là et me donne un quai de suite.
A peine en place mes palettes arrivent sur un tapis roulant, le quai est désert de toute trace humaine. J’attends, presque à me demander ou est planqué le transpalette pour me charger moi-même...
Arrive tout de même quelqu’un qui me dit de patienter. Il est 11h45, il y a 10 palettes à fourrer dans ma remorque, ce serait si rapide avec un peu de bonne volonté, mais faut pas rêver. J’assiste au changement d’ équipe, sans se presser les gars passent au vestiaire poser blouses et casques et attendent en fumant leur clope que midi sonnent pour partir en courant. Les autres arrivent, fument leur clope, endossent leur tenue, prennent les ordres, et j’ attends midi et demi passé que l‘on me charge. C’est évidemment rapide. Pour les papiers de sortie il me faut signer avec un stylet sur un écran, les papiers (BL et CMR) sortent d’une imprimantes déjà signés, et basta….
Je suis quand même sur le cul de la froideur de l’endroit, si on avait supprimés les quelques humains encore présent le résultat aurait été le même et j’aurai gagné une bonne heure!!

Mais rien ne presse, il n’y a pas grand boulot apparemment. Je fais dons passer le temps comme je peux mais c’est dur. J’aurai bien fait une sieste car la fatigue se fait sentir. Mais il ne faut surtout pas pour pouvoir démarrer à tout moment. C’est en milieu d’après midi que j’ai ordre de déguerpir, ouf.

J’ai hâte d’en finir avec cette journée sans âme, je trouve les derniers kms bien longs jusqu’au dépôt. J’ éjecte ma carte du chrono pour aller la vider, et trie ma liasse de papiers à poser. Dans l’empressement je perds mes clefs, puis je ne remets plus la main sur ma carte, retourne la cabine, la haine. En fait celle-ci est tombée contre la roue à l’ extérieur, on a frôler la cata.
Il y a la queue à la pompe et j’en peux plus mais il faut absolument faire le plein. Forcément il n’y a que le petit débit qui marche, heureusement qu’il fait froid pour ne pas m’endormir.

Je trouve tout de même l’ énergie de finir mes heures jusqu’à Lesquin, le parking du centre routier est déjà plein à 20 h. J’opte pour un emplacement tout au fond, entre 2 frigos.

 

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