Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2010

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Mercredi 1

 

Jeudi 2
Vendredi 3
Samedi 4
Dimanche 5
Lundi 6
Mardi 7
Mercredi 8
Jeudi 9
Vendredi 10
Samedi 11
Dimanche 12

Lundi 13

Départ à 6h, avec déjà une petite heure de conduite avec Titine. Durant ses quelques semaines d’absence j’ai déménagé (un peu au pied levé j’avoue). Pour des raisons un peu compliquées Dédé ne m’a pas encore rejoint dans mes nouvelles contrées mais cela ne saurait tarder.

C’est donc avec ma sale gueule du lundi matin que j’enquille la RN6 avec sa bonne côte de Larochepot suivie du froid plateau de Bel Air avant la rapide courbe qui plonge au pont d’Ivry en Montagne. On reprend de l’élan pour attaquer la longue ligne droite toute bosselée vers Lacanche. Le prochain panneau à 70 annoncera la décélération qui nous amène au sommet d’Arnay le Duc, une bonne petite descente qui peut surprendre, avec sa courbe un peu sèche à l’entrée du village. Le jeu consiste à trouver le bon rapport depuis le haut pour ne pas freiner et jouer du retarder pour finir pile poil à 50 au pied de la pancarte. La traversée du village est tortueuse mais sympa, par les fenêtres éclairées on devine presque les bols de café fumants. Le dernier virage de la sortie d’Arnay casse toujours autant les pattes devant le raidillon qui suit. Ensuite il s’agit de s’élancer, mais pas trop car la prochaine courbe à droite, devant l’entrée de carrière, se négocie assez mal. Encore une côte, celle de Jouey et ces malheureuses quilles qui me font serrer les fesses s’il faut croiser au même moment. Elles ne font ralentir personne à en voir leur couleur noire de gomme et leur air penché. Après exactement 1h00 de conduite j’arrive à Saulieu, pile poil dans le timing. 10 ans maintenant que je pratique l’itinéraire. 1h25 au péage d’ Avallon, 2h05 la station d’Auxerre c’est l’heure du café… Je souris à l’idée que c’est certainement la dernière fois que je monte par ici sur l’intégralité du parcours, ça cassera un peu la routine, mais avec une pointe d’angoisse quand même et un pincement au cœur de quitter définitivement ma vallée.

11h, Brétigny sur Orge au sud de la région parisienne, je trouve facilement mon 1er client grâce au GPS sinon je serai sortie ailleurs. J’ouvre une ridelle et hop en un coup de fourche habile on descend une petite machine. Le temps de signer les papiers sur un coin de capot et c’est repartit. Mes plaques orange m’obligent à prendre l’interminable Francilienne pour me rendre au nord de Paris. Ca roule à merveille, ça change des bouchons de 8h. J’ai une petite boule au ventre en entrant à Garonor, une vieille zone mal foutue que je compare volontiers à la jungle. Je dois me rendre au bâtiment 26, le seul qui ne figure pas sur ma carte évidemment. Je suis épatée que le plan d’entrée soit à jour, néanmoins je suis perplexe en essayant de me tracer l’itinéraire sur le panneau. La peur n’évitant pas le danger je pointe manuellement l’endroit sur mon gps, qui me montre un accès direct, bingo j’y suis en 2 minutes. A peine je tends les papiers qu’on m’indique un quai, la marchandise était en effet urgente et on me remercie d’être là 1h plus tôt que prévu.

J’appelle mon chef pour mettre au point la suite des opérations, direction la côte ouest du 62 à pas moins de 270 km. Si ça peut le faire? En mixant autoroute et nationale on peut tenter, l’usine fermant à 19h.

Beauvais, Amiens, Abbeville, Aire de la Baie de Somme pour la coupure… ça faisait bien longtemps! Une aire touristique à 300%. Jolie certes, démesurée, des hectares d’espaces verts splendides mais seulement 20 places de parking PL (et sur cette autoroute une station tout les 100 km!!). Il y a 10 ans ça m’amusait, aujourd’hui ça m’attriste.

J’arrive en 9h05 chez mon 3éme client de la journée, stupéfaite d’avoir aussi bien roulé depuis ce matin. Décidemment les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Pour vider ma bobine il faut reculer dans un affreux trou noir, une sorte de fausse peu large. C’est au bruit que je m’arrête, il y a un quai métallique, fait rarissime quand on vide au pont.
Arrivée au cul de la semi je suis prise d’une grosse honte et le pontier éclate de rire: c’était pas un quai mais deux petites bennes contre lesquelles je me suis bien collées, ça en plus j‘ai bien insisté. Je cours pour ravancer un peu.

Sortie de là je file vers St Omer par une petite route qu’un gars en benne m’a conseillé pour gagner du temps. Au début je regrette un peu, mais en fait c’est bien un bon plan. Enervée qu’il n’y ait aucun stationnement dans une zone industrielle je termine sur un petit parking en bordure de route au milieu des champs de patates. Ca ne fait rien, la fatigue aura raison du bruit de la circulation. Et puis j’ai un sac bien garni de provisions et notamment les tomates du jardin de belle maman. C’est con, mais punaise que c’est bon après une bonne journée!

Mardi 14

En route pour 6h, afin de remonter tranquillement sur la région lilloise et éviter la cohue habituelle sur les derniers km de l’A25. L’ idée était aussi de prendre mon petit déj en cours de route. Pris dans l’ élan je loupe le 1er rade et au second (et dernier) il n’y a plus de place car 2 cacahuètes ont pris toute la place. J’arrive à 7h05 devant mon usine, attirée par les lumières je m’aventure au portail, qui est ouvert, la bonne aubaine! Dans la cour deux camions bâches ouvertes sont en cours de chargement et on me vide d’un fardeau de matériaux « entre deux » si bien qu’à 07h30 j’ai repris ma route avec en prime un café et un tour aux toilettes.

Direction Dunkerque pour poser un malheureux colis de 10 kg tout mouillé à l’aciérie. Comme convenu en arrivant j’appelle mon contact pour qu’il vienne chercher son dû sur le parking sans que j’ai besoin de me taper la queue au bureau des admissions puis du gardien. Manque de bol le gars me dit qu’il n’a pas le temps…. 45 minutes pour régler l’affaire!

Maintenant il faut redescendre en direction de Béthune dans une autre aciérie pour charger un lot. En route je me fais avoir par une déviation, de plus je l’avais lu sur le forum il y a quelques temps, quelle nouille! Sur place je passe direct à ma grande surprise. Dans le hall j’ étudie un moment avec le cariste la meilleure disposition des paquets dans la remorque. 2 bobines couchées et 4 bobines « à plat », toutes cerclées sur des supports en bois. Ma répartition me donne grosso modo 5 tonnes sur le tracteur et 15 sur les essieux, nickel comme j’aime. S’ensuit une bonne séance de sanglage, 8 au total serrées au maximum plus les patins antidérapants (de récup, mon petit stock perso me sert bien) sous les bois, prudence oblige. Derrière un chauffeur qui attend la place s’impatiente, désolée mon gars

La suite des opérations se fera au dépôt, la place est comptée et je ruse pour tout mettre. Non pas un souci de volume à proprement parler, seulement qu’il manque 10 cm pour fermer les portes… Je finis par opter pour le dépotage d’une palette de gros bidons et le gerbage d’une autre sur une bobine de faible hauteur. Je rajoute des sangles et go sur la descente.

Le poids se fait sentir dans les côtes mais la répartition me va à merveille, les ronds points se passent à l’aise. Je descends ainsi jusqu’après Reims car la fin de journée sonne. Stop sur un grand parking doté d’une célèbre baraque à frites. Elle doit sa notoriété, je pense, plus au parking qu’à la qualité de sa bouffe tellement les merguez de mon américain m’écœurent par leur graisse. Néanmoins, il faut le reconnaitre, l’endroit est ouvert jusque très tard en soirée. Quand y’a pas le choix ça dépanne bien.

Mercredi 15

A la fraiche et dans la nuit noire et humide on lève le camps, ça sent les mauvais jours.
Chaumont, Dijon, Chalon, le plein, la coupure, mince, on ne sera pas avant midi sur Bourg pour poser le premier client. Cela m’ennuie fortement, cela compromet ma seconde livraison sur Lyon. A mon arrivée à 12h25 ça grouille de monde mais quand le réceptionnaire me dit «oui mais il faut attendre… » je pense très fort « qu’il reprenne le boulot à 14h » , et bien non, juste 5 minutes qu’il termine son café. Oouuuff! Cela me laisse le temps d’ouvrir ma bâche et de défaire une partie des sangles qui gênent pour prendre le fardeau de 6m. Et une petite suée pour resserrer tout ça d’aplomb ensuite.

13h, en route vers Lyon, la vie est belle. Néanmoins pas le temps de badiner ni de manger (lors de ma coupure à 11h je n‘avais pas vraiment faim) juste une pomme et un café pris sur le pouce.
14h30, on approche de Bron et son centre ville avec une grosse appréhension. Sur le plan ça paraissait simple, en réalité les accès sont interdits au camions. Je repère ma rue qui semble en sens unique de ce coté, en « zone 30 », plein commerces, youpi!!! En même temps je gère une histoire perso de Titine au téléphone, je finis par laisser sonner car moi aussi j‘ai un métier quelques fois.
Du coup Dédé est bon pour refaire un tour de quartier gratuit, s’enfilant dans une rue avec le tramway au milieu, panique à bord dés qu’une voiture est mal garée et que de l’autre coté il y a une barrière. Je maudis les concepteurs de ce genre de truc, dans toutes les villes c’est la même angoisse.
De retour à l’entrée de ma rue Dédé reste en warnings sur un zébra et je vais voir à pied. L’atelier municipal que je livre est bien là (je craignais de tomber sur un chantier de la ville), un gars revient avec moi pour m’aider à me frayer un passage au mileu des voitures mal garées en me disant qu’au pire des cas il ferait intervenir les autorités…
Au final ça le fait doucement mais surement, je vide bâche ouverte à cheval sur un trottoir avec des passants qui forcément se plaignent de devoir prendre le trottoir d’en face.
Et pour ressortir du guêpier? Un gars m’accompagne jusqu’au périf qui n’est pas bien loin, soulagement de retrouver des voies plus adaptées.

Petite pause à la sortie de l’agglomération puis route vers Chambéry et l’Italie. Mes heures m’emménent jusqu’au restaurant de La Chambre. J’y mange mieux que dans mes souvenirs, et c’est bien moins pire que dans pas mal d’autres endroits. On va finir par croire que je suis difficile….

Jeudi 16

Réveil 4h45, c’est chaud, je n’en peux plus de me lever si tôt. Je traine un peu et le temps d’aller prendre un café au bar je suis à la bourre. 1ère mission: mettre un peu d’adiblue. Impossible, les deux pompes sont vides, rien de tel pour me gaver dés l’ouverture. Je calcule que si je ne charge pas trop loin, si je ne fais pas trop de tours et de détours ça devrait le faire. Pour info hier à Chalon la borne était HS, j’ai seulement pu mettre du gasoil.

Bref, nous voilà au tunnel du Fréjus, rien à signaler à la montée ni à la descente. Turin à l’heure de pointe, rien de méchant car je suis dans le « bon » sens, ça circule toujours plus vers Milan que vers Piacenza. Ma première livraison se fait au sud d’Alessandria, une ardresse déjà connue. On me vide en moins de 2 au coté le lot de palettes vides que je viens rendre.
La suite se trouve non loin de Piacenza, et il faut faire la coupure en route, si bien que je n’arrive qu’à 13h45. En fait il s’agit d’une grosse filiale d’un grand groupe et ça ne ferme pas. Le réceptionnaire est embêté car le hall de déchargement n’est pas libre et apparemment il y a un souci de ce coté là et quelques camions sont déjà en attente dans la cours. Le plus gros paquet ne pesant ’que’ 5 tonnes il me demande de débâcher sur le parking et il me vide avec un énorme chariot. Ainsi, pour une fois que je n’ai pas de bobine en fosse, ce qui va toujours plus vite, je grille tout le monde.

Cela fait bien mon affaire car le chef voudrait que je sois au plus tôt sur Bologne, je trace donc au plus rapide, ne m’accordant qu’une mini pose pipi à Arda, une énorme station service. En repartant je regarde ma jauge d’ adiblue, il va falloir aviser à acheter un bidon de ce précieux liquide sinon jamais je ne passerai en France avec le peu qu’il me reste. Et alors que je traverse la station un truc soudain me saute au yeux: une station AS24 flambant neuve!! Et toutes les pistes équipée de pompes bleues! Un vrai miracle, inespéré. Quand je dis que dans mes malheurs j’ai un pot incroyable… Pourtant je déchante vite, aucune pompe adiblue n’a de tuyau, peut être ne sont-elles pas encore en service? Je vais me rencarder vers un pompiste: mais si, seulement les tuyaux ne sont pas apparents, il faut faire glisser une trappe pour trouver le pistolet coincé à l’intérieur en hauteur. Bizarre comme système, d’autant plus que le tuyau est relié à un enrouleur assez raide à tirer.

Dédé ravitailler je file donc à Bologne prendre mon chargement complet dans une usine que je connais. Rien à faire, sinon ouvrir les portes et regarder les gros box s’empiler rapidement.

17h, mission accomplie, il n’y a plus qu’à trouver un parking en fonction des heures restantes, soit 40 minutes. Cela m’amène à Modena ou par chance je trouve une place sur l’emplacement des bus déjà largement squatté par d’autre camions. L’énorme station étant en travaux, la place est chére.
Il faut encore courir à la douche car à cette heure ci, 18h30, il y a souvent la queue.

Quand je reviens vers Dédé un chauffeur de bus désespéré me demande si je pars, non désolée. Celui-ci me fait gentilement remarquer qu’en France ça vaudrait une belle amende… que répondre à part qu’en effet, il a raison.

Vendredi 17

Départ au petit matin, aujourd’hui il n’y a qu’à … rouler!
Rien de bien phantastique, je mange à Susa puis fait le plein à la Chambre au passage. La pompe adiblue est toujours HS, heureusement que je ne comptait pas dessus. C’est tout de meme la zone.

Mes heures m’amènent en Bourg et Chalon, j’ai un peu de mal à dormir à 18h, pourtant il faudrait partir très tot demain. Dur dur

Samedi 18

J’avais mis le reveil à 3h30, j’émerge à 6h. Et M….
Démarrage en catastrophe, la coupure de week end ne sera pas bonne. Marre de cette satanée loi qui m’empêche de dormir!

Rapide café à Tournus en 10 minutes, et tout shuss j’enquille l’A6 pour ne pas perdre plus de temps.
Je sors à Pouilly en Auxois, Dédé va découvrir son nouveau parking. C’est dans la purée de pois que je fais les 10 dernier km, seulement 2 degrés au compteur: bienvenu dans les hauteurs!

8h15, ça fait bizarre d’avoir un immense parking du coup je ne sais pas trop ou me garer…

Mon chauffeur pour me ramener à la maison c’est loupé lui aussi, en attendant je bascule la cabine car il est temps de remettre un peu d’huile dans le moteur.

Dimanche 19

Lundi 20

Je retrouve mon Dédé bien seul sur son grand parking au milieu de nul part, la nuit est claire mais le thermomètre ne dépasse pas les 4 degrés. Webasto de rigueur pour réchauffer un poil l’atmosphère de la cabine. La sortie du parking est un peu raide car en pente, la prochaine fois on partira par l’entrée. Il y a un peu moins de visibilité quoique de nuit on voit les phares de loin et il n’y a pas grande circulation.

On y va mollo car je ne connais pas, ou très peu, cette nouvelle route. Je rejoints rapidement Semur en Auxois ou m’attend un petit kilomètre de pavés dignes du Paris-Roubaix. La descente de la petite ville est donc inconfortable et de surcroît glissante, il faudra passer par ailleurs les jours de mauvais temps. La route vers Montbard est toute en courbes sur une vingtaine de km, méfiance là aussi. Sortie vers Châtillon, un bon petit raidillon à gravir puis c’est de la ligne droite tout du long. Hormis la traversée en pleine ville de Châtillon et les ronds points à l’entrée de Troyes cet itinéraire n’est pas mauvais du tout et peinard, ça fait du bien de rouler sans être sans arrêt poussé au cul comme sur la N67 ou la N4 ou c’est limite la foire d’empoigne.

En 4h30 je traverse à l’aise Reims pour faire ma coupure.
Evidemment j’avais prévu large sur les horaires et j’arrive pour 10h30 chez mon client à St Quentin. Il faut attendre quelques minutes le quai mais avant midi je suis vide. Mon chef, me dis qu’il me rappelle, en attendant je vais me trouver une place tranquille pour tirer les rideaux, grignoter un bout et bailler aux corneilles. 14h, j’essaies de rappeler sans succès, tant pis. Le temps passe et je m’ennuie….

15h, « Ho mince, je t’avais oublié, vite, vite… » pff!! J’arrive in extrémis pour charger, par chance il n’y a pas grand monde sinon ça aurait été pour demain matin. Quoique je ne suis pas en retard pour un lundi vu que je charge quasi complet.
Il me restera pile poil la place pour rajouter 2 big bags à quai au dépôt.

18h, le plein, uniquement de gasoil car ici aussi la pompe d’adiblue déconne. C’est une malédiction??
Je prends la route tranquillement vers Parme soit 1200 km au programme.
18h50, il y a une petite place pour Dédé « chez Chantal » un vieu resto avant St Quentin.
A l ‘heure de passer à table nous ne sommes que 4 chauffeurs alors nous nous installons ensemble. La moyenne d’âge est de 55 ans environ. La discussion commence banalement puis se passionne pour s’enflammer devant un café au bar devant un panneau de vieilles, très vielles, photos de de camions d’un autre temps.
21h, chacun rejoint ses appartements respectifs car les paupières sont lourdes.

Mardi 21

On se léve de bonne heure pour descendre tranquillement.
A Chalon je profite pour passer Dédé aux rouleaux, puis nous continuons vers les Alpes.
Rien à signaler sinon une certaine routine…

Mercredi 22

Tout va pour le mieux dans le meilleur des monde sauf que je me tape crève du tonnerre. C’est la tête dans le coton que j’effectue la descente. Forcément ma boite de cachets est vide, heureusement j’ai quelques rouleaux de sopalin de réserve.
Mes oreilles me chatouillent, je craints l’otite qui arrive. Le passage au tunnel est laborieux, prendre de l’altitude fait très mal aux oreilles quand elles sont bouchées.

J’arrive sur Parme plus tôt que je ne pensais, arrivant meme à poser mon premier lot avant midi.
Au second client bien sur on me dit à deux heures. Je demande au chef de venir me réveiller quand ce sera mon tour car je n’en peux plus.

La sieste aura été profitable mais le débâchage au saut du lit c’est pas le pied

On m’envois déjà mon rechargement dans la région de Modena au fief de la céramique.
J’arrive à l’usine avant 17h donc on me charge même si je n’étais annoncée que demain.
18h, me voila chez Christian, la meilleure table de la région.
A la grande table des habitués l’ambiance est agréables, ce qui me fait un peu oublier mon rhume mais je ne tarde pas à aller dormir

jeudi 23

Vendredi 24

On me fait patienter jusqu’en fin de matinée pour trouver un complément.
Celui-ci arrive et se trouve sur la région de Cunéo, autrement dit il va falloir courir un peu.
Alors que je bifurque sur Alessandria le téléphone me stoppe net, apparemment y’a embrouille, on laisse tomber.

Finalement je prendrai un lot chez un client habituel à l’entrée de Turin, prévu pour demain matin.
Je pointe mon nez à 16h45, le cariste tend les mains au ciel, ok ok je fais demi tour. Mais il me rappelle, la marchandise est prête il n’a plus que les étiquettes à coller. 17h10 le tour est joué.

Je roule vers le Fréjus, mange à l’autoport de Susa puis repars vers la France

Samedi 25

En la jouant tranquille je rentre pour 13h, à moi le bon week end!
J’en profite pour manger chez le restaurateur chez qui me prête un coin de parking. La bouffe y est nickel, une bonne adresse. Dommage qu’il ne soit pas mieux placé

Dimanche 26

Lundi 27

En route sans perdre de temps vers 4h, la journée s’annonce chargée. Aussi je ne sors pas trop des sentiers battus pour aller rejoindre la nationale 6 puis l’autoroute en direction de l’est parisien.

Ca commence mal car je ne trouve pas mon chantier, remonte la rue et me retrouve en pleine ville à l’heure de pointe. Pour ne pas perdre plus de temps je contacte un collègue qui a livré tôt ce matin. Le gps m’a induit en erreur, la rue commençant bien plus bas que ce qu’il m’indiquait.
Je me retrouve donc à tirer ma bâche le long d’un boulevard, sur une voie de circulation, Dédé balisé par 3 quilles. Le cariste s’active et en une bonne demi heure le tour est joué.

Rechargement à 20 km plus bas. Evidemment je prends la sortie de la francilienne la plus proche de mon adresse. En entrant dans le bled des interdictions partout. Et puis M… à la fin! Vu que c’est indiqué « sauf bus » je m’engage, ça ne doit pas poser trop de soucis de gabarit bien qu’en effet ce ne soit pas bien large, mai spas envie de faire 10km de détour.

Pour repartir je suis l’itinéraire PL, un peu plus large, mais la croix et la bannière avec 50 feux.

Bref, je me hâte de quitter le guêpier de la région parisienne pour rejoindre le nord et St Quentin pour une livraison entre midi et deux.
La livraison suivante n’est prévue que pour demain matin, néanmoins je vais voir car j’ai tout juste les heures. A la grande porte de la prison de Bapaume je me fais gentilement refoulée, motif invoqué: pas de place pour mes palettes…
Ma foi, nous ressortons comme nous pouvons en marche arrière puis avisons un espéce de parking au bout de la rue.
Envie de me dégourdir les pattes je vais à l’entrée de la petite ville histoire de prendre un café. Le patron du bar ou je m’installe est fort sympathique et il me raconte ‘la belle époque’ ou il ouvrait jour et nuit pour les routiers, les camions s’entassaient sur les trottoirs.

au gnouff'

Mardi 28

A 8h sonnante je suis de nouveau devant la grande porte du sas de la maison d’arrêt. Il faut montrer patte blanche, déposer téléphones et ordinateur au poste de garde, le camion est fouillé et moi aussi.
Dans la cour derrière on m’ouvre le portail d’une autre cour. Le magasinier me vide par une porte ou deux hommes en tenue font le gué. Refouille a la sortie et nous voila de nouveau libres ne nos mouvements. Rien d’extraordinaire mais un poil stressant quand même comme ambiance.
Je file sur la région de Valenciennes pour faire 3 ramasses à la chaine. Tout se passe à merveille malgré une certaine crainte dans une grosse usine.
A Jenlain je tombe sur l’ami Fabrice qui sort d’une boulangerie les bras chargés de paquets de gâteaux, le gros gourmand que voila! Il m’escorte à ma dernière ramasse, m’aide à me mettre à quai et nous buvons un café en vitesse.
Le chargement ne me plait pas trop, 1tonne sur 5métres, puis 2t sur 7m, et pour finir 4t sur 1m60...
Je teste la tenue de route pour rejoindre le garage à une bonne vingtaine de km. Ouais bof, va falloir y aller en douceur.

Mauvaise surprise à l’arrivée, j’ai fait un trou dans le pneu avant droit de Dédé en léchant une bordure tout à l’heure. Par chance les pneus devaient être changés, coup de bol!!
Je passe donc l’après midi au garage pour l’entretien.

17h45, en route pour la descente. Mais les choses se corsent dés la sortie de la cour: 6 pneus neufs, un mauvais chargement, une route détrempée, c’est plus que périlleux. J’ai la sensation de ne plus avoir de direction, et aucune accroche. Coup de fil au bureau pour dire qu’il faut que je refasse mon chargement. La réponse est sèche et je le prends très mal.

Une fois tout remis en ordre je prends enfin la descente vers 20h30, fatiguée, énervée

Je fais tirer jusqu’à Chalon en Champagne, toujours sous la flotte, toujours sur le qui vive de la glissade

à l'atelier

Mercredi 29

La descente se fait sans temps perdu et les coupures faites à l’arrache sur des bords de nationales. Il faut rattraper le coup.

16h45, péage à l’entre de Grenoble, mon client se trouve à l’autre bout de l’agglomération. Vu que j’ai le no sur les papiers je tente le coup de fil, en vain, hors de question d’attendre 17h15 pour mes 4 palettes. On m’explique que demain ça ouvre à 7h30 mais les livraisons c’est pas avant 9h. Youpi!
Mon chef prend la nouvelle très gracieusement, et moi ça me saoule d’avoir bourrer pour rien.

Je squatte devant la porte de mon client, au mieux d’une zone sans nom. J’aurai bien pris une douche, faudra faire avec, ou plutôt sans.

jeudi 30

Oh miracle on me laisse entrer à 7h32! Mais faudra voir avec les caristes pour qu’ils me déballent entre deux. Avec un peu de patience je suis repartie pour 8h15, ça peut aller.

Tout schuss vers l’Italie, hors de question de s’amuser. Je m’accorde tout juste un café à la sortie du tunnel.
Sud de Turin, je trouve un peu de mal mon second client dans une zone commerciale, à l’arrière d’un bâtiment en construction. « allé doué » (à 2h) qu’on me dit. Pile poil je vais pouvoir faire ma pause et manger quelque chose.

Le dernier client se trouve entre Genes et La Spezia. 150 km à vol d’oiseau mais guère moins de 2h30 par l’autoroute de montagne, sans compter la traversée de Genes.

17h50 je vois enfin l’enseigne et une belle barrière qu’il va falloir essayer de se faire ouvrir. Meme pas le temps de poser pied à terre qu’elle s’ouvre et un gars me montre un emplacement de parking.
17h15, l’affaire est pliée, je suis VIDE!!

Mon chef ne sais pas trop ou m’envoyer, on opte pour le premier parking dans le sens de la remontée car je ne peux pas stationner ailleurs. Dans cette région les sorties d’autoroute sont directement en ville, et les usines sont dans des rues étroites.

Le parking que je trouve est sans commodités, la première station à 20 km ne dispose que de 4 ou 5 places de parking meme pas la peine d’y compter.

Du coup je reste là, punaise que j’aimerai une bonne douche!! D’autant plus qu’il faut chaud et très moite. On avise pour le bidon de flotte et la cuvette, au moins ça sauve à moitié

remorque réhaussée le temps du déchargement

descente sur Gênes: des ponts dans tout les sens

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