Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2010

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Lundi 1

 

Mardi 2

Après un week end de 3 jours faut rattraper le temps « perdu » alors c’est démarrage à 2h30 pour le nord via les chemins de traverse pour rallier la région d’Avesnes sur Helpe au sud de Maubeuge.
La petite usine ou je livre mes tubes d’acier est dans une petite zone au milieu des champs, desservie par un chemin ou ça ne croise même pas avec une voiture. L’entrée est tout aussi hasardeuse et j’ai la malchance d’y croiser un concurrent qui sort. Après maintes manœuvres on arrive à se dépêtrer du guêpier sans frotter de rétro ni rayer de carrosserie. Ca l’air de rien mais fait suer ces accès à 2 balles.

Une fois reculé dans le petit hall il faut encore réussir à ouvrir tout un coté de la bâche pour détacher les sangles, la croix et la bannière. Mais le personnel est bien sympathique et m’aide un peu, le pontier me dépote en une heure ce qui est tout à fait raisonnable.

Je pensais recharger à coté chez un client habituel, et bien non, je rentre au dépôt prendre quelques palettes qui trainent sur le quai. Une déviation sur la route principale, du coup je rentre par Valenciennes. Ce n’est pas que cela me retarde vraiment mais le chrono tourne plus vite que prévu!

Une fois pris mes palettes je file livrer ça sur Douai dans une grande base ou je passe sans attendre l’heure du rendez vous. Cela arrange bien mes affaires pour grimper jusqu’à Lesquin pour enfin pouvoir faire changer ma vitre cassée à la concession.

A la sortie je n’ai d’autre choix que d’aller me parquer au centre routier tout proche. J’y mange en vitesse car la fatigue se fait grandement ressentir.
Toute la soirée c’est le balaie habituel des voitures des pd, putes, et manouches (le camps est sur le parking annexe, ça montre toute la considération que les autorités ont pour nous, autant lâcher le loup dans la bergerie).

Mercredi 3

En route à 05h45 pour filer sur Dunkerque avec petit déj en route. Je suis partie tôt car j’ai un doute sur mon adresse. Mon intuition a été bonne, l’adresse était bonne au détail prêt de la commune… j’atterris donc à l’une des entrée du port ou il faut montrer patte blanche. De suite le verdic tombe: je ne suis pas annoncée donc il faut attendre 8h. J’adore ce genre d’endroit!
Me rejoints un collègue: même punition.
Lorsque nous avons le feu vert nous pénétrons sur le site. Le gardien nous a vaguement indiqué notre entrepôt, mais alors très vaguement… il n’a jamais du quitter sa guitoune!

15 minutes plus tard nous voila devant une porte et un interphone avec une liste de nom sans indications précises. Une dame qui passe par là nous dit d’aller directement au dépôt qui est plus loin.
Là il faut se frayer un chemin qui ressemble à un jeu de piste pour accéder par l’arrière du bâtiment à l’entrée des chargements. Un type nous accueille en nous disant qu’il faut aller chercher les papiers… au bureau d’où on nous à renvoyer! Je perds patience…
Bien sur c’est trop loin pour aller à pied, et la misère pour manœuvrer et sortir de là.
Devant l’interphone on tape des numéros au hasard jusqu’à ce qu’on daigne nous ouvrir, ensuite un couloir et une dizaine de portes: démerde toi pour trouver la bonne.
Papiers en main nous retournons à la porte du hall de chargement. Et là le même type que tout à l’heure nous informe que la porte est coincée et donc qu’il faut aller de l’autre coté pour rentrer en marche arrière. Punaise, ça gonfle sévère les conneries!
Le chargement d’une bobine d’acier prend en tout et pour tout 10 minutes sanglage compris, on y a passé 2h alors qu’on était les seuls.

Je redescends sur Lille pour prendre un complément, là c’est le boxon car les quais sont archis pleins (et surtout mal rangés), de plus l’accès en marche arrière depuis la rue est un peu tordue. Décidemment on ne fait rien pour nous facilité la vie!

Je ressorts à midi et demi et vais me parquer à nouveau à Lesquin, mon chef me rappellera vers 15h.
Pas de lot supplémentaire intéressant à prendre, on prends la route de la descente.

La nuit commence à tomber dés 16h30, quelle tristesse. Puis la pluie fine s’en mêle, mon rafistolage de visière finit par lâcher, quelle plaie. J’économise les essuie glace autant que possible, je ne peux pas faire mieux pour le moment

20h45, sortie de St Dizier, je me calle au fond d’un grand parking et ZZZZZZZzzzzzzzzzzz

Jeudi 4

Décollage à 05h45 les yeux à moitié collés. Petit déj à Chaumont dans un grand restaurant routier assez renommé. C’est beau, c’est grand, c’est tout neuf, mais le parking commence à être bien défoncé et surtout très dégueulasse bien boueux.

A chalon je prends le temps de laver car Dédé a pas mal ramassé et est tout crotté. De plus j’ai fait la bêtise de jeter des morceaux de petite peau de mon pamplemousse par la fenêtre, et il y en a plein de collé partout sur la portière.

Puis je file à travers la Bresse et vers les Alpes. A Valleiry alors que je prends un café en vitesse une dame viens me proposer de répondre à une enquête relative à l’A40 et le tunnel du Mont Blanc. Pour une fois le questionnaire est assez intelligent je trouve. Du genre de la nécessité ou pas d’un parking payant, des conditions d’infos sur le trafic, de l’accueil à l’aire de régulation, des services là bas et ailleurs, du passage aux péages, etc. L’ATMB se soucierait enfin elle de notre petit confort??

Je livre un client à 14h à Annemasse puis roule vers le Tunnel puis l’Italie. Je termine sur une aire de repos de Turin, in extrémis à la fin de mes heures.

Demain je vide et recharge complet dans le secteur proche, ça s’annonce pas trop mal

Vendredi 5

Je me mets en route de bonne heure, je crois que mon entrepôt ouvre de tôt. Bingo, à 7h c’est déjà ouvert. Je poireaute un peu car il y a du monde mais pour 8h ma bobine d’acier a été retrouver ses congénères.

15 minutes plus tard j’arrive à l’adresse de mon rechargement, j’aime ce genre de journée.
Mais je déchante devant la lenteur des choses, pleins d’éléments métalliques qu’il faut caler, empiler, sangler. Surtout que rien n’avait été vraiment préparé et je regrette que les paquets ne soient pas cerclés pour plus de sécurité. Papy qui me charge est très sympa, mais il serait mieux à la pêche vu son âge… son vieux fenwick aussi d’ailleurs.
Le chef, froid au premier abord, est aussi bien sympa. J’ai la vive sensation qu’il a eu un gros doute en voyant une femme faire son chargement mais qu’il a finit par prendre confiance en me voyant faire.

En milieu de matinée il me demande quand je pourrai faire la livraison… en me suggérant de la faire demain matin. Heu!!! Je lui dit qu’en chargeant très rapidement avec un énorme pourboire ça aurait pu être possible, mais vu les circonstances ce sera lundi matin

Je sors enfin à midi, rendez vous pris avec le destinataire en direct au téléphone car celui-ci doit réquisitionner un engin pour me réceptionner. Il me parle d’un grue, pourquoi pas mais ce sera pas le plus facile. Bref, on verra bien.

Je mange en vitesse à Susa puis remonte au plus vite car je vais être juste pour retrouver ma maison.

Ca le fait en 8h57, youpi!

Samedi 6
Dimanche 7

Lundi 8

03h du mat, un tout petit 3 degrés au compteur, aller courage!
Dés les premiers tours de roues je suis perdue, par ou on passe?
Je prends au plus pratique pour rejoindre la région de Soissons, tout en évitant la région parisienne.
Je m’en veux un peu du coté de Jouarre de ne pas avoir rejoints l’autoroute, punaise que c’est chaud à traverser à certains endroits. Faut dire que j’ai droit à la totale: voiture mal garée, camion poubelle, balayeuse, etc.

Je me fais un peu de bile quant à ma livraison, le client italien à qui j’avais laissé mon no m’a appelé samedi pour me demander si l’on pouvait reporter le déchargement en soirée ou demain. Il m’a expliqué qu’il n’avait personne pour m’attendre à l’arrivée (c’est son personnel qui doit me réceptionner)

Je n’arrive pas par la bonne route mais la zone toute neuve est indiquée à 10 km à la ronde, ça facilite la vie. Cette « zone du Plateau » porte à merveille son nom: exposée à tout les vents, le royaume des courants d’air. A la descente de ma douillette cabine je suis transie par le froid glacial.

A l’entrée de l’usine en cours d’aménagement c’est un intérim qui m’accueille, réquisition de dernier moment de la part du client. J’attaque à ouvrir les bâches à l’extérieur, regrettant de ne pas avoir pris de gants fourrés lorsqu’un responsable du site arrive et me dis d‘attendre un moment. Il revient 10 minutes plus tard et me propose de rentrer dans un hall pour vider au chaud, punaise que oui j’accepte!!
Et par miracle il y a justement là un pont tout neuf, le chef nous propose de sortir par le toit les 2 plus grosses pièces (qui ne sont pas aisées à prendre au chariot), sous réserve de trouver des élingues. Je m’empresse de fouiller mes fonds de coffres, ça sert d’entasser du bazar quelques fois car j’en ai justement une paire que j’avais pu récupérer il y a fort longtemps.

11h, mission accomplie, et de suite on m’ordonne de venir à coté de Cambrai chez un client habituel pour y charger ¾ de la remorque à destination de l‘Italie. Je sens qu’on ne va pas faire long feu dans le nord. Et ça ne me chagrine pas car il y fait vraiment trop froid.

J’attends 13h30 l’ouverture du client dans sa cours en compagnie d’un collègue, un ancien.
En temps normal j’aurai du charger dehors en ouvrant les 2 cotés, aujourd’hui les caristes ont pitié de moi et me rapatrient ma marchandise sur le quai. Il pleut à verse désormais et les bourrasques sont parfois relativement violentes.
Malgré cela je suis frigorifiée quand même!

Je passe rapidement au dépôt pour compléter avec une grosse machine. Je ne suis pas trop rassurée du sanglage effectué avec le chef de quai, malheureusement il n’y a pas beaucoup de prises possibles et d’un coté il y a de gros connecteurs qui semblent bien fragiles. Si ça vient à glisser un peu, ils prendront à coup sur. On ira piano jusqu’à Lyon.

Je roule la petite heure d’amplitude qu’il me reste. Les derniers kilomètres à travers la pluie battante et de nuit sont difficiles, je ne tarde pas à m’arrêter. Les yeux me piquent fortement, je suis même trop lasse pour me changer et aller manger au resto en face de ma place de parking.
Webasto à fond, une soupe et au lit.

là ou je livre, c'est tout neuf

trop lasse pour aller affronter la pluie

Mardi 9

En route pour 5h, le vent s’est un peu calmé, il pleut très finement mais ma casquette est à nouveau en vrac et le bout de mon essuie glace tape dedans, ce qui fait que le pare brise est mal essuyé juste en face de mes yeux, c’est la plaie.
A Chaumont après un rapide café je me décide à basculer la cabine pour réparer une énième fois ma casquette et en profite pour faire mon plein d’huile.

Je file sur Lyon, rien de bien merveilleux à signaler si ce n’est que la pluie disparait sans pour autant voir le soleil, si bien que je n’éteints pas les feux de la journée.
Je vide ma grosse machine qui n’a pas bouger d’un poil dans une entreprise du nord lyonnais.
Il ne me reste plus bien des masse d’heure avant de devoir m’arrêter. C’est dommage car j’aurai bien tiré un peu plus. C’est donc à 16h30 qu’il faut stopper, pour repartir très tôt demain, pfff

ça vaut ce que ça vaut, mais ça ne vibre plus!

Mercredi 10

Peu courageuse j’ai émergé à 4h28, en route à 4h50. Café à la première station, où seuls sanitaires et machine à boissons sont accessibles, le reste est fermé par un gros rideau de fer. On finit par s’y habituer mais je trouve ça désolant.
Bref, je ne m’attarde pas et poursuit vers le Fréjus. Pas mal de français qui comme moi fuient les festivités pour travailler.

Je me pose 15’ à la sortie du tunnel pour boire un vrai café frais et un vrai croissant, devant une vrai serveuse souriante et qui parle, en compagnie de vrais chauffeurs. Aux toilettes je trouve de la vrai eau chaude avec du vrai savon. Même ça en France on ne connait plus!

Une fine neige recouvre la montagne, et mon blouson, ça me met de bonne humeur. Loin de blanchir la route je croise quelques saleuses.

Route tranquille sur la descente puis à travers Turin bien que ce soit l’heure de pointe. Je ne suis pas véritablement pressée. Pause à la sortie de l’agglomération en direction de Milan ou je retrouve un collègue le temps de terminer la coupure.

Milan en fin de matinée passe à merveille ou presque, je trouve mon client à 11h45 dans une petite zone après Bergamo. Le réceptionnaire écarquille les yeux devant le nombre de palettes « quaranta doué ?!?», devant le bordel monstre dans le dépôt je comprends sa tronche, on stocke même dans la cours. Le gars me fait patienter 3 minutes et après 4 coups de téléphone il m’envoie vider chez le petit transporteur juste en face. J’ose demander à quelle heure on va me vider, de suite me répond on.
Du coup je suis vide pour 12h35, je me cale sur un parking au fond de la zone et mange tranquille.

A 14h mon chef me dit qu’il va étudier mon cas, j’en déduis que rien n’est encore prévu. J’attaque à nettoyer mon intérieur, balayette dans tout les coins et recoins et lavage à grande eau. J’attaque le sol quand le téléphone sonne vers 15h: direction Novarra chez un transporteur.

Milan traverse sans coup de frein, et à l’arrivée je déchante un peu: ma marchandise n’est pas encore là. Bizarrement je m’y attendais un peu. Un porteur arrive enfin avec mes cuves de matières dangereuses à 17h45. Le temps de trier, charger, faire les papiers qu’il est 18h30.

Je retourne d’où je viens, c’est-à-dire Bergamo pour prendre un second lot demain. Avec une heure de conduite restante c’est le dilemme de savoir ou m’arrêter. La station de Novarra est pleine, Rho idem, je m’engouffre sur Milan en priant. Vu l’heure c’est miraculeux, certes ça roule au pas mais ça avance quand même. Je me fraie un passage à la station à la sortie de la ville: impossible d’y caser 17m. Il y en a en long, en large, et en travers. Un jour il faudra que je filme ça (si papa noël m’apporte un vrai apn) car c’est spectaculaire.

Je m’arrête donc sur le premier refuge disponible avec 8h 54 de conduite.

entrée du tunnel au rouge

la neige se rapproche, d'ailleurs il en tombe

Jeudi 11

On repars à 6h30, c’est grandement assez tôt pour parcourir les 50 km qui me restent à faire avec la pause petit déj. En cours de route et en détaillant ma carte me revient à l’esprit que j’ai déjà été dans ce bled de montagne et qu’il y a une nouvelle route qui évite une traversée hasardeuse de Bergamo.

Du coup je suis à 07h35 dans la cour déjà ouverte de mon client. Il y a bien une voiture mais je patiente un peu avant d’aller frapper à la porte du quai. D’autres employés ne tardent pas à arriver et à 7h50 on me fait signe de me mettre en place. Mes 11 palettes m’attendent et en quelques coup de fourches l’affaire est pliée. 08h10, café offert en prime, je m’installe sur un bout de trottoir et appelle mon chef.
Je comprends vite qu’il va falloir être patiente, en France c’est férié et le boulot ne court pas les rues. Si j’avais su….

Midi, on me demande de redescendre sur Milan, on aura peut être plus de chance cet après midi.
Là je trouve un parking plus confortable sur l’autoroute et flane un bon moment après manger dans la station toute neuve. Ca ressemble à un centre commerciale, un truc de dingue, mais ça devient impersonnel comme endroit.
Je retourne chez Dédé et lui fait un brin de toilette pour passer le temps.
Dans l’après midi on me demande quelle place je peux faire dans la remorque en bougeant quelques colis, peut être une piste. Mais le plan tombe à l’eau rapidement: la marchandise ne peut pas être disponible avant demain après midi.

Je commence à calculer que de rester à ne rien faire c’est un coup à rentrer samedi quand même, pas cool.

17h: on abandonne l’Italie, je me rapproche de la frontière pour être dispo demain matin sur Chambéry.

Après Turin on annonce des bouchons au Tunnel, certainement tout ceux qui sont dans les starting block pour ne pas louper la fin de l’interdiction de circulation à 22h.

Bien que j’ai les heures je stoppe à Suza, rien ne sert d’aller s’empiler au péage.
Il est 20h et je peine à trouver une place sur cet immense parking, je termine tout au fond.
En allant manger au self je calcule grosso modo qu’il doit y avoir ici pas loin de 300 camions, en majorité des français (quoiqu’on en dise, je suis étonnée de ne compter que très peu de pays de l’est).
Miraculeusement la salle du restaurant n’est qu’à moitié pleine, mais bonjour le niveau sonnore! Je manger rapidement et regagne mes quartiers sans avoir vu aucun de mes collègues, qui pourtant sont plusieurs garé à l’entrée.

nos vieilleries s'exportent

une autre viellerie, n'empêche qu'elle tourne nous a mis un de ces vent!!

Vendredi 12

J’ai mal dormi, j’ai fait une sorte de cauchemar dans lequel on tentait de me piquer de la marchandise. Pourtant, je n’ai vraiment rien de miraculeux dans ma remorque!!
A 5h je lève le camps pour aller me mettre dans la file d’attente du convoi ADR pour passer le tunnel. Le gars du bureau d’enregistrement me dit que la navette est en France, du coup j’ai le temps d’aller prendre un café au bar, le chauffeur derrière moi m’emboite le pas.

Il pleut des cordes, mais il ne fait pas froid. Le camion se trouve vite enbué, quelle plaie! D’ailleurs je crois bien que ma clim est HS, dommage car bien pratique dans un tel cas.

Peu avant d’arriver sur Chambéry un message arrive: youpi c’est un complément! Changement de cap pour bifurquer sur Grenoble. Je charge quelques bobines de papier. Problème: mes joints de portes ne sont pas vraiment étanches et les 50 cm du cul de la remorque sont détrempés.
Le cariste me le fait remarquer, à juste titre. S’il pleut tout le week end, on est mal!
Au final le gars est bien conciliant, m’aide à bouger quelques colis afin de pouvoir avancer le chargement au plus loin. Sur le quai-je trouve quelques grands bouts de plastique pour protéger les 2 dernières bobines qui de toute facon sont au sec. Mais bon, mieux vaut être prudent.

11h, il n’y a plus qu’à rentrer tranquillement mais surement.

J’arrive pour 17h30 sur mon parking, et en profite pour aller prendre un verre au bar restaurant qui a la gentillesse de me prêter son parking

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

C’est un départ classique, matinal, mais relativement tranquille. Le premier client se trouve tout au sud de la région parisienne, j’hésite entre deux itinéraires: le plus simple semble truffé de ponts limite en hauteur, le second passe en centre ville. J’opte pour le premier et visiblement c’est le bon choix car le client est fléché dés la sortie. On annonce un pont à 3m90, ça va être limite mais en baissant un peu dans le pire des cas ça doit le faire. Arrive un feu avec obligation de tourner à droite, et stupeur au décollage au vert: il faut tourner sous le pont en question et avec la circulation j’ai bien du mal à écarter autant que je voudrais pour prendre au plus large. C’est chaud contre le pilier avec l‘angle de remorque, j’avance au pas pour vérifier la hauteur qui est tout juste. Au moment ou la moitié de la remorque est passée et que je ramène l’ensemble en ligne droit ça fait « boum », merde, j’ai mangé la bordure de trottoir ce qui a eu pour effet de me faire toucher le toit.
Le client est à 200m derrière le pont, aussitôt rentrée je constate les dégâts: 50 cm de bâche coupée et une fixation hs. Ca m’énerve de bon matin, la semaine commence mal. Aussi tôt à quai le réceptionnaire m’annonce que je ne suis prévue qu’à 13h30, je lui montre mes papiers ou rien n’est indiqué. Il me fait bien remarqué que j’ai de la chance car il n’y a personne et que je n’ai pas grand-chose à vider…

Ensuite c’est le contournement est de Paris est ses coups de frein, je cogite à mon accro dans le toit et au ciel qui menace, s’il pleut j’ai l’air con! De plus la marchandise qui est dessous craint pas mal, ce sont… des serviettes éponge de grande marque!!
Je me grouille d’aller vider avant midi au nord de paname dans une boutique ou je suis déjà venue il y a fort longtemps puis je profite d‘avoir mon chef en ligne pour lui annoncer ma bétise.

Pas question de trainer, je livre mes fameuses serviettes sur Cambrai, passe au bureau, et monte au garage décrocher et redescendre une autre remorque. Je ne reviens au dépôt qu’à la nuit tombée car j’ai du patienter qu’un collègue finisse son entretien pour récupérer la remorque qui était derrière.
Je lache celle-ci au dépôt pour en ratteler une autre chargée, à livrer juste au bout de la rue demain matin. Je fais la manip un peu à l’aveuglette car mon feu de travail est grillé.

sympa cette pub

une sortie d'usine pourave

Mardi 16

Depart à 7h50 après avoir pris renseignement auprés d’un collègue quant à la boutique ou je vais; malgrés que ce soit à 800m je tatonne à trouver tellement il y a un brouillard monstre, pas moyen de lire les enseignes à moins de 15 mètres. Un gars sort devant mon nez en me faisant de grand signe, c’est là!
Je me mets en place et débâche en attendant une petite grue pour soulever la machine.

On me donne mon rechargement complet sur Douai pour Marseille, plutôt cool comme plan.
Je connais l’usine mais ça fait un bail que je n’y suis pas retourné. Je retrouve sans mal le chemin, ça se trouve au centre d’un village. Cependant depuis l’entrée à changer, je ne sais ou tourner. Evidemment j’ai trop avancé, un marche arrière à 10m s’impose. Je prends soin de mettre les warnings et d’attendre un instant, 2 voitures me déboitent et j’entame ma manœuvre. Et là, un grand coup de klaxonne, et M… papy, les 2 pieds dans le meme sabot, collé à 50cm de mon pare choc n’a rien compris au film! Il n’a pas grand mal, une petite bosse dans le capot et un éclat sur un feu néanmoins il faut remplir un constat. Je m’en serai bien passé!!

A l’entrée de l’usine on m’annonce que je n’ai rendez vous qu’à 14h et hors de question d’espérer passer avant. C’est donc une longue attente qui s’ensuit. Finit par arriver mon tour, il me faut encore une bonne heure pour obtenir un quai, puis le double pour être chargée. Départ 17h, et tout le monde trouve ça normal. Résultat je me tape une bonne soirée sur la route. Quelques fois ça gave.
Je prends une demi heure pour manger dans un resto fraichement repris et tout fraichement repeint, la bonne occasion d‘essayer. Et Bah décue, l’éternel buffet made in conserve et les plats made in congèle.
On était 3 dans la salle… que ce jeune repreneur ne s’étonne pas d’avoir du mal.

Je termine vers 23h sur un parking inconfortable, à cette heure avancée faut pas demander la lune.

en attente de déchargement

une journée sans voir le soleil

Mercredi 17

Une gentille journée à rouler, enfin un peu de sérénité! Sauf qu’il pleut tout du long.

Jeudi 18

Pour éviter les bouchons je suis partie de bonne heure si bien que j’arrive peu après 7h30 à ma livraison. Je vendeur de matériaux est déjà ouvert, on m’envoie sur un parking annexe ou j’ai le temps de tout débâcher tranquillement en attendant 8h que le cariste arrive. L’exercice, même s’il n’a rien de très physique me fait poser le blouson et le soleil daigne enfin se lever. Il fait bon et ça me redonne un petit coup de pêche.

Sans surprise on me donne les consignes pour aller charger à l’acierie de Fos. Une pause pipi/café et c’est partit.
Sur place il y a pas mal de monde, hier ils n’ont pas chargé cause d’inventaire. Je me retrouve avec deux habitués, nous sommes les 3 seuls français, forcément ça rapproche… papotter faire passer le temps dans la file d’attente. Sous le pont nous filons tout de même un coup de main à un slovène qui a bien du mal à se dépatouiller avec ce qu’on lui demande, faut dire que ce n’est pas évident non plus.

Sortie vers 13h j’ai une faim de loup, j’ai pas trop déjeuner ce matin et manger très léger hier. Une cabanne à frites à 500m de la sortie de l’usine me tend les bras. J’ai pas trop le temps de trainer mais merde à la fin. Cette halte me fait le plus grand bien et la mamie qui tient l’étalage est sympa. Son sandwich de surcroit est très bon. Elle a même penser à un bidon d’eau pour se laver les mains. Je rigole avec un gars d’une cinquantaine d’année qui se plaint du froid emmitoufler dans son blouson. Ok y’a un peu de vent mais c’est grand soleil, je me moque gentiment des gens du sud.

Je termine la journée en tshirt derrière mes carreaux, cap sur nice ou ça bouchonne en fin de journée, puis le soleil finit par disparaitre à Vintimille. Je file dans la nuit vers Milan et termine à l’entrée de l’agglomération.

déjeuner en bord de mer

ou plutôt sandwich au bord du canal

Vendredi 19

La pluie a refait son apparition, je vide ma bobine d’acier dés 8h. Rechargement sur Varese, je me grouille à retraverser Milan d’est en ouest puis vers le nord.
Dilemme, mon adresse est aux abords du centre de cette ville escarpée et une sortie est obligatoire quelques km avant. Je me retrouve sur un genre de contournement et trouve un accès un peu au flaire. Ce n’est pas réellement interdit aux gros gabarits mais les rues se rétrécissent tout de même. La rue que m’indiquait le gps et sur laquelle je comptais se révèle être trop étroite et ce que je pensais être une petite zone d’activité est en fait un immense hôpital. Je finis en warnings dans un carrefour pour aller demander à une station service. Le gars se gratte la tête puis finir par dire que je n’ai pas le choix que de continuer tout droit puis au stop à droite puis à une patte d’oie serrer à droite, mais m’avertit de faire attention.
Le stop se trouve au haut d’une forte pente avec des voitures garées largement en dehors des emplacements. Ca tourne très finement. La rue commerçante qui s’ensuit est tortue et ça relève du sport de ne rien accrocher. Sur un trottoir je croise le facteur, celui-ci me confirme mon itinéraire, un peu plus loin sur la droite et aller tout au bout de la rue. Bingo, je trouve mon enseigne.
A la porte d’un espèce de pavillon une dame me reçoit sur le perron et me demande dans un Français très correct par ou je suis passée pour arriver de ce sens. Bah heu… par ou j’ai pu! Elle m’explique le passage pour aller charger à l’entrepôt qui se trouve ni plus ni moins dans les sous sol du quartier, impressionnant cet atelier sous terrain.
Là m’attendent 3 gars pour charger. 48 palettes de 1mx1m, il faut donc gerber et sangler. Ca ne me plait pas plus que ça car de chaque coté il reste 20 à 30 cm de vide, hormis les sangles rien n’est calé. Je le signale sur les documents, qu’il y a risque de basculement malgré toutes les précautions possibles.

Pour repartir on m’indique un itinéraire bien meilleur qu’à l’aller, sur la carte c’était loin d’être évident.

Mon ami Christian, qui lui non plus n’est pas au bout de ses peines, m’attend coté français. Nous nous retrouvons donc dans un restaurant de la Maurienne pour manger et dormir.

A l’arrivée mon chargement commence à faire des marques dans la bâche de droite, les palettes se sont un poil affaissée. Aussi je m’aperçois que j’ai fait la bêtise de mettre les cliquets de sangles de ce coté, il est donc dangereux d’ouvrir cette bâche pour retendre les sangles. Et si ça continue ça va être impossible de les retirer à l’arrivée

détour vers le marchand d'oranges et clémentines, toutes fraiches direct de Sicile

Samedi 20

Je reprends ma route en privilégiant l’autoroute, mais pas en totalité, pour éviter les virages et soulager mon chargement. Sur les derniers kilomètres je finis par sans une différence de charge coté droit, c’est là qu’on remarque à quel point les petites routes penchant fortement du mauvais coté. Heureusement mes planches retiennent les palettes et les empêche de traverser la bâche.
Un coup d’œil à l’arrivée sur mon parking, les sangles sont toujours bien en place, se sont bien les bas de palettes qui se sont affaissées. Donc rien à faire….

Je rentre donc vers 10h, quelle semaine pourrie!

Dimanche 21

Lundi 22

C’est à 14h que je pars, non pas par fainéantise mais parce que j’avais besoin de ma matinée pour un rdv de médecine. Aussi je ne livre que demain matin au nord de la région parisienne, pour que je puisse partir « dans l’après midi », sauf que pour le faire mon après midi se passera sur la route.

Sur Auxerre le temps s’assombrit, il fait quasiment nuit à 15h30. Tout juste 5 degrés et un vent piquant, de gros nuages ne laissent rien présager de bon.

En temps normal j’aurai du filer pas les nationales vu que j’ai le temps mais à cause de mon chargement bancal je fais moite moite.

La zone de mon client ne m’inspire pas alors je privilégie la dernière aire de repos, à une dizaine de km.
19h passées, fin de journée. J’ai mal à la tronche à cause de l’intervention que j’ai subit ce matin, je ne tarde pas à m’endormir heureusement.

Mardi 23

C’est anxieuse que je fais les dernier km vers mon client. Au péage j’entends un bruit suspect et vois de grand appels de phares derrière moi, punaise une porte de la remorque s’est ouverte!! Pas de mal heureusement, mais cela me surprend. J’arrive à 7h30. Sans même un bonjour on me dit « 8h », je patiente.
8h arrive, et les employés aussi, au compte goutte. Le temps que tout le monde s’installe, se dise bonjour, qu’on tire à la courte paille celui qui préparera le café, on s’inquiète de moi à 8h15. Tout ça pour m’entendre dire « allez directement voir au quai ».
Au quai on ouvre de grands yeux devant mes papiers « mais qu’est ce qu’on va faire de tout ça? ». Le genre de réflexion agaçante. Enfin je me mets en place, j’ai déjà prévenu que le chargement est bancal pour pas dire complètement dans la bâche. Contre toute attente on ne dit trop rien à ce sujet, le temps de trouver un petit fenwick et on arrive tant bien que mal à vider une par une les palettes. Pour moi c’est l’épreuve de réussir à défaire toutes les sangles sans détendre le rideau (qui maintient les palettes qui sont en appui dessus)

Bref, je quitte l’endroit soulagée et sans réserves sur les papiers à 9h30. Direction la région de Compiègne pour prendre un complet de big bag pour le coin d’Arras, à vider en foulée. Arrivée 11h, ressortie 13h45, pas manger, et roule…. !! Heureusement ça vide rapidement à quai, 17h je peux penser à recharger pour la descente.

Cap sur Dunkerque pour aller chercher une bobine. Il pleut très fortement et ça freine pour un rien, c’est pénible. De plus je me tape travaux et convois, route boueuse et glissante, la totale, ça n’avance pas.
A l’acierie c’est encore un pure moment de bonheur, entrée à 18h35, ressortie 20h20, paperasse sur paperasse, formalités, renvoyée de porte en porte. Bref, il faut encore courir pour redescendre sur Lille, même pas le temps de songer à prendre un café ou simplement aller aux toilettes car il faut prendre un lot avant 22h chez un transporteur. J’y suis à 21h 40 et par j’ai le plaisir de voir que le gardien était prévenu et il me donne le quai aussitôt. 21h55 je ressors, quand on veut, on peut!!

On m’a dit que ça serait bien si je pouvais encore rouler un peu… désolée, j’en peux plus, je squatte une ruelle de Lesquin. Meme pas la peine d’aller voir du coté du centre routier vu l’heure. Meme pas la peine de penser prendre un café demain matin avant de commencer.

Je m’affale direct, j’ai plus faim car il est trop tard et j’ai mal à mon visage toujours endolori.

Mercredi 24

Je pointe mon nez à 8h au bureau en même temps que les chefs qui me donnent la suite du boulot.
Première ramasse à St Quentin chez un transporteur. Les palettes sont mal foutues et prennent plus de place que sur le papier, ça aurait été trop compliqué d’y réflechir à deux fois avant, maintenant c’est à moi de faire avec. Ou plutôt sans la place prévue pour la dernière ramasse dans le 60, non loin de la N2.
Là j’arrive à 12h10, et on m’annonce « à 14h » à l’interphone. Plantage devant la porte pour charger en pole position dés l’ouverture car derrière ça va être tendu.
Là encore les palettes sont largement plus grosses et volumineuses que ce à quoi je prétendais, et cerise sur le gâteau il y en a une de plus que prévu. On gerbe tant bien que mal, je cale comme je peux avec ce que j’ai… le cariste me fait la réflexion que ça ne doit pas être drôle tout les jours en me voyant grimper, escalader, ruser, pour fixer mes planches.

15h, tout schuss sur la descente en coupant à travers pour éviter la région parisienne. Il pleut, il fait très froid, c’est triste. L’idée me prend de passer la nuit à la maison car je peux ralier mon parking en 9h pile poil. Mais je me ravise, il faut tirer au plus loin car on annonce du mauvais temps pour les jours à venir et la fin de semaine risque d’être tendue. Je mange en vitesse sur l’A6, à l’aire du Chien Blanc, c’est-à-dire à moins de 1000 m de mon douillet chez moi. Tant pis!

Je tire jusqu’au sud de Chalon, en faisant mes pleins au passage.

Jeudi 25

Il faut filer sur Lyon pour y faire 4 livraisons. La première se passe bien malgré que la sortie de la petite usine est délicate: il faut s’avancer au ras d’un pilier pour avoir un peu de visibilité, avec une courbe sur la gauche et je manque de me faire refaire le nez par un camion bleu qui déboule franchement trop vite. Je pense que le chauffeur a eu tout aussi peur que moi.
A la seconde livraison je m’en sors grâce à mon flaire: le nom de la rue est bonne mais pas la commune, merci le gps sinon je tournerai encore.
3eme livraison, il faut encore ruser pour trouver le nom de rue qui se rapproche le plus de ce que j’ai sur le papier car des lettres ont été inversées. J’y arrive à 11h50 sous une averse de neige. C’est écrit « livraison jusqu’à 11h30 » je sonne tout de même. Après un instant de doute le type me fait signe de reculer dans la cour, c’est cool.
Je mange au resto d’en face, classique, avant de reprendre ma course. Dernière livraison dans la ville d’à coté. Toute une aventure, je termine dans un lotissement face à un pavillon fermé. Après renseignement auprès d’un passant je tente ma chance dans une petite entreprise au fond d’un chemin adjacent. Niet! Le gars se renseigne, et dit d’aller voir chez un transporteur à 5 km de là. Bingo, un bungalow dans le fond d’une cour.

14h30 mission accomplie sauf que j’ai vu qu’un pneu de la remorque présente un petite déformation suite à une entaille. Pas catastrophique mais pas ça me chagrine. Mon mécano me dit de trouver un garage, ce que je fais dans les 10 minutes qui suivent, et moins d’une heure plus tard je peux enfin prendre la route de l’Italie.
Déception en prenant la rocade lyonnaise: un gros accident et gros bouchon, pas cool du tout.

Je descends néanmoins jusqu’à Suza.

Vendredi 26

Démarrage à 5h, je traverse Turin à la fraiche puis Milan sous la neige qui tombe ardemment. Vu que je monte un peu en direction de la montagne ça ne me dit rien de bon mais ça finit par se calmer et la route est nikel.
9h30, une longue file d’attente pour poser ma bobine. En temps normal en une heure ca passe, mais aujourd’hui pas mal de convois avec 4 ou 5 donc il faut le double de temps.

Il est presque midi quand j’attaque à redescendre, direction Alessandria à 150 km au sud.
Je n’arrête pas pour être à 14h au rechargement. Là on m’annonce qu’il faut patienter un peu, d’entrée le chef m’indique le local avec toilettes et machine à café ça veut dire ce que ça veut dire…
16h, je commence à perdre patience et ai une discution avec le chef qui du reste est bien sympathique. Il me promet de faire son possible et prends sur lui pour me faire charger « entre deux », c’est-à-dire que les caristes m’amènent les paquets un à un quand ils ont 5 secondes de libre. Bon an mal an je quitte les lieux à 17h40, maintenant il faut plus trainer.
Je mange à Susa en vitesse, il ne neige pas mais un vent assez violent et glacial s’est mis à souffler. Je termine sur le parking du tunnel du Fréjus pour la nuit.

Samedi 27

05h30, déjeuner au bar et je me renseigne de savoir pourquoi le tunnel est fermé: travaux jusqu’à 06h15.
Evidemment l’heure venue il faut que tout le monde redémarre, je retourne prendre un café. Quand je reviens un idiot est venu se collé à moi m’empêchant de manœuvrer, il faut encore attendre 5 minutes que celui-ci bouge ses fesses.

Je trouve la neige juste après Chambéry, ça le fait jusqu’à la Tour du Pin ou je n’y vois plus rien à la route. C’est donc entre 60/70 km/h que ralie Lyon. Pas courageuse du tout je reste sur l’autoroute jusqu’à Macon ou il ne neige quasiment plus.
Chalon, le plein et dilemme de prendre la nationale ou l’autoroute. Choix de la seconde solution pour éviter la grande cote de la rochepot pas toujours facile en cas de neige.
La seule portion que je ne trouve pas « au noir » est la montée du Bessey en Chaume, cherchez l’erreur!
A Pouilly il n’a pas du neiger depuis un moment et je rentre sans ennuis par la petite route jusqu’à mon parking. Je prends soin de me garer dans un coin facile pour repartir lundi, de purger mes bouteilles d’air car on annonce du froid.
Il commence à neigeotter en rentrant quand je laisse enfin Dédé à 15h. Une heure plus tard tout est blanc et à 18h tout est gelé. Pas cool

Dimanche 28

Lundi 29

Réveil en catastrophe à 2h30, et merde! Un œil par la fenêtre et remerde, il en est retombé une couche pendant mon sommeil. Et reremerde la voiture est prise dans la glace. Bref, je pars avec une demi heure de retard mais par chance le parking est relativement propre et la route aussi.
Je prends tout de même mon ¼ d’heure à la station d’Auxerre pour me remplir l’estomac, ainsi je peux affronter plus sereinement la neige qui recommence à tomber. Ca se gâte un peu sur Sens mais rien de bien méchant à condition d’y aller en douceur.

Arrivée sur la Francilienne, le souk complet pour je ne sais quelle raison car les voies sont dégagées et en aucun cas ça glisse, cependant certains se trainent à 50 par psychose je pense d’avoir un truc qui bippe pour dire qu’il y a risque de verglas dans les voitures récentes.

Je termine la coupure à Vemars, préviens de mon retard d’une petite heure car j’avais rendez vous.
A l’arrivée il n’y a pas grand mal et je vide presque de suite. Le chariot patine un peu dans la neige fondante, un bon coup de gel et tout le monde au chomage. C’est incroyable le nombre de cours non déneigées!

Après une courte attente il faut courir recharger sur Chauny des bobines d’acier. Dans l’usine je peine à trouver la bonne porte car rien n’est indiqué nulle part, à l’interphone personne ne répond c’est cool.
Après une petite enquête je trouve enfin l’endroit ou l’on me répond qu’il faut se dépêcher car on termine dans 30’. En effet ça urge car à 13h02 quand j’ai terminé le gars me demande même de bien refermer la porte et d’éteindre la lumière. Ca devient vraiment vraiment grave

Sans trainer je roule vers Cambrai puis Douai pour vider ma cargaison. Là encore ça me gonfle: le gardien n’est pas sur de m’indiquer la bonne porte. Je demande au bureau le plus proche, qui m’envoie au local logistique, qui me renvoi à un autre bureau, qui chinoise sur les étiquettes. Bref ça gonfle très sérieusement ces boutiques.
Dans le hall de déchargement il faut encore attendre un bon moment que le pontier daigne m’accorder 3 minutes… et là je discute avec un autre chauffeur qui connait le site et aime lire les cdb!!

16h30, enfin la sortie. Le gardien m’indique gentiment que je peux stationner à la sortie du village sur le parking du cimetière (il ne me reste qu’une dizaine de minutes sur le disque)

Je prends donc possession de l’endroit, me posant en plein milieu. Il fait froid, je ferme la boutique et vaque à de petites occupations. D’un coup j’entends le va et vient de nombreuses voitures et tire un coin de rideau, il y a de l’animation tout au tour du camion et visiblement je gêne tout le monde. Puis à ma grande surprise arrive une fanfare et … un corbillard… c’est bien ma veine!

surprenant

Mardi 30

Je me tiens prête pour 8h en attends avec impatience les instructions pour bouger. Elles n’arrivent qu’à 9h30 et suis dégoutée de voir qu’il y avait un resto routier à moins de 10 minutes, si j’avais su je me serai un peu moins emmerdée.
Chargement au ¾ sur Douai avant midi puis c’est à nouveau l’attente. A proximité de commerce je m’en vais me dégourdir un peu histoire d’aller prendre un café. Il fait froid, je vent souffle, la neige n’est pas loin. Passant devant un petit supermarché je décide d’aller faire quelques provisions, les stocks sont épuisés et vu les temps qui courent mieux vaut être prudent.

On finit par me dire de repasser au dépôt, de là on me renvois en région parisienne pour compléter demain.
J’arrive vers 19h, repère mon adresse, hésite à rentrer dans la cour ouverte mais finit par opter par un emplacement un peu plus loin et vais prendre un « repas » chez McDo. Je ne suis pas fanatique de l’enseigne mais ça change un peu.

J’écoute les infos, à priori ça va bloquer du coté de Lyon, je le sens mal pour demain sur la descente.

Dédé congelé

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