Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2011

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Vendredi 26

6h du mat', je n'ai plus entendu de réveil depuis Mathusalem. Il faut bien se rendre à l'évidence : c'est la fin des vacances qui sonne.

Un bisou à mon chéri et aller hop, tout le monde debout !

07h30 à la gare, TGV vers Paris, puis RER, la corvée de rentrée. Gare du Nord, une bonne heure d'attente au milieu d'une foule dont décidemment je ne fais pas partie. Le p'tit noir à 2, 30 pour patienter .

12h05 « nous arrivons en gare de Valenciennes » annonce une voie avec l'accent chti, nous y voilà donc. Je sors de la voiture 18 au milieu d'un tas de valises et d'embrassades et me rue tant bien que mal à la sortie de la gare pour grimper dans le bus pour Cambrai, départ 12h10. Rien, je cherche désespérément une indication quelconque genre abris bus ou borne, rien. Après un rapide tour de la cour de la gare je finis par apercevoir deux types en tenue sncf en train de fumer leur clope dans un coin. « Il est déjà parti ! il est 12h12» Cette exactitude me laisse pantoise et rêveuse.

Le prochain est à 13h10. Et il arrive où exactement ? « Normalement ici c'est son arrêt mais souvent à cause des voitures il s'arrête dans l'avenue en face, ou alors là bas au coin » Cool !

13h05 un bus arrive avec l'affiche « ne prend pas de passagers », se faufile difficilement entre les voitures garées malgré les interdictions. Le chauffeur me confirme que c'est bien mon moyen de locomotion. 13h08 ( !) nous voici partis en trombes pour arriver avec 10 bonnes minutes d'avance à Cambrai. Me voici définitivement fâchée avec la SNCF !

Une personne de la société vient me chercher aussitôt, me déposant à un garage ou je récupère un tracteur pour le ramener à la boite où m'attend fièrement mon DéDé (pour les néophytes, c'est le surnom de mon piège). Le temps de récupérer papiers, cartes et package (on profite des congés pour faire l'inventaire) , d'aller chercher une remorque chargée et c'est parti pour redescendre à la maison. Entre temps j'ai serré x poignées de mains, chacun y allant de son petit commentaire ou ragot de couloir. Mais d'une manière générale je trouve l'esprit bon enfant.

Sur la descente je n'ai pas vraiment la sensation d'avoir repris le boulot, c'est bizarre je me considère plus en ballade qu'autre chose. Ne voulant pas m'attarder pour manger je chope au passage un truc plein de graisse qu'on nomme « américain », limite infect.

La nuit tombe vite après Chalon en Champagne et c'est bizarre, plus l'habitude. Et la fatigue aussi un peu je crois. A la seule station ouverte sur ma route je prends un café, camion garé en vrac sous les pompes en compagnie de 2 frigomans qui cassent la croute au comptoir. Il y a presque là un air de nostalgie.

Les derniers kilomètres sont pénibles mais je décide de rentrer sans coupure de nuit, j'ai encore un week end de vacances devant moi !
 
Samedi 27
Dimanche 28

Lundi 29

4h, nuit noire, je croise un ancien collègue à l'entrée de mon parking. Lui aussi reprend la route.

Je suis partie en T-shirt et claquettes mais déchante vite : 8 degrés au compteur ! Pourvu que j'ai au moins un pull dans le fond de mon gros sac ?

Tout juste pris l'autoroute que le téléphone sonne, je ne suis décidemment pas la seule à rouler. Mon ami Gilles me tient compagnie jusqu'à Bourg en Bresse, on se raconte nos vacances. Grand voyage familial au soleil pour lui, farniente, famille et pas bougé de mon plateau de l'Auxois pour moi.

Dédé traine ses 25 tonnes dans les grandes cotes de l'A40 mais il ronronne bien. Avant les vacances il a eu de gros soucis coté turbo et injection et je craignais que cela ne soit pas tout à fait résolu.

10h00, parking de régulation du Mont Blanc : gilets jaunes. Ça commence fort ! Avec 3 semaines de vacances il n'y a pas grand-chose contrôler mais on épluche tout quand même. La séance me laisse le sentiment qu'on cherche les fausses attestations de repos on des trucs du genre. RAS pour mon cas, ouf !

On se presse au tunnel où manifestement il y a encore pas mal de touriste. La 3 ème vague, le 3 ème âge. Moins emmerdants mais moins pressés aussi. Au contrôle thermographique c'est la barrière de droite qui s'ouvre pour moi ho surprise. Cela veut dire en théorie qu'il y a surchauffe anormale sur mon ensemble. Après en avoir fait le tour je ne détecte rien d'alarmant. Que faire ? En théorie aussi la sécurité doit venir faire un tour pour voir, mais au bout de 10 minutes jugeant mon ensemble en état je repars sans avoir vu personne.

Côté italien je descends piano, en fait je ne suis pas trop pressée. J'arrive à 13h15 dans une petite usine pour vider un gros lot. Le cariste est vite débordé car il doit alimenter une machine en même temps qu'il me vide, vachement pratique.

Je file toujours tranquillement au sud de Vercelli pour déposer une pile de palette vide chez un petit client habituel, genre de livraison qui prend 3min30 le temps d'ouvrir et refermer une porte. Mais à 15h55 je trouve portail clos et cours déserte, mince… Mon chef n'arrive à joindre personne de son coté non plus. 17h, direction « La Susta » un petit resto bien tranquille à 7km de là.

Je passe ma soirée à dompter mon nouveau téléphone hi- tech, impressionnant que qu'on arrive à faire rentrer dans quelques cm cube de plastique.

Mon resto favori du moment à Morano sul Po, planqué derrière un champs de maïs

Menu light pour récupérer des excés des vacances

Mardi 30

7h15 : Capuccino-brioche au petit resto ou la serveuse qui m'a servi la veille m'accueille avec un grand «Bonjour » d'un accent presque parfait. C'est pas grand-chose mais ça fait vachement plaisir au réveil.

Dés 8h00 je vide ma pile de palette et descends aussi sec à 80 km plus au sud (région d'Alessandria) prendre un chargement complet de 33 palettes. Il me reste une petite palette à déposer sur Turin sur la route du retour. Le cariste ne voit aucune objection à me la gerber sur sa marchandise au cul de la remorque. En France ce genre de chose aurait provoqué un incident diplomatique de grosse gravité.

Je ne repars qu'en fin de matinée car mes palettes étaient à peine prêtes, no soucis car le rendez vous pour livrer en région parisienne n'est que pour jeudi matin.

Retour sous un beau soleil et la fleur au fusil en passant par Turin chez un petit transporteur qui livrera ma fameuse petite palette.

Le Fréjus n'a pas changé de place depuis la dernière fois, ni la Maurienne, ni la pompe de La Chambre. La route de Bourgoin Jallieu à Bourg en Bresse est quant à elle toujours aussi ennuyeuse.

20h30, station service de Bourg en Bresse, arrêt pour la nuit. Alors que je change une ampoule de veilleuse mon voisin de parking vient discuter un peu.

Par une belle journée d'été

Mercredi 31

Réveil 5h00, oh punaise c'est trop dur. Je calcule rapidement que j'ai pas envie de bouger de la couette et que… et puis merde on verra à 7h00

Je fais trainer jusqu'à 7h20, bon aller faut penser à bouger et vite !

Pas grand monde sur la nationale de Chalon et c'est tant mieux. Là je décide de prendre mon ptit déj et me gare machinalement au cul de 2 plateaux dont les chauffeurs discutent ensemble. Et je percute à retardement que ce sont mes 2 anciens collègues P'tit Nono et Bruno. Juste le temps de taper la bise et de me moquer d'eux qu'ils sont repartis car ils ont du boulot sur la planche.

Après le grand crème je continue joyeusement par la N6, heureuse comme tout car ça fait un bail que je n'ai pas grimpé La Rochepot , pris de l'élan à Bel Air, serré des fesses à Arnay le Duc, pesté à Saulieu, prié pour mes rétros à La Roche en Brenil, ramé au démarrage en cote du feu de Sainte Magnance et enfin soufflé en reprenant le grand ruban à Avallon .

Je mange un bout dans une cabane à frites avant Sens et file la boule au ventre vers l'est parisien. Non pas que je craigne une quelconque difficulté d'itinéraire mais plus que je redoute d'aller au casse pipe.

Evidemment à 15h30 on tord du bec à la réception d'une base de supermarché quand j'annonce que j'ai rdv demain matin. Mon souci est de savoir où dormir… Le gardien me suggère de rester au portail à condition de bien me serrer sur le coté, nickel ! Contre toute attente il me propose même de prendre une douche, le pied. Très bonne surprise de trouver un endroit spacieux avec une douche coté femme, tellement rare. En plus c'est propre et récent. Mais je déchante devant la température de l'eau froide. L'essentiel étant que ce soit de l'eau qui lave, non ? A la sortie et avec le contraste de température j'ai le nez qui saigne, pas top.

les vendanges battent leur plein le long de la N6

dormir devant la porte, ça fait prison quand même

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