Vendredi 26
6h du mat', je n'ai plus entendu de réveil depuis Mathusalem. Il faut bien se rendre à l'évidence : c'est la fin des vacances qui sonne.
Un bisou à mon chéri et aller hop, tout le monde debout !
07h30 à la gare, TGV vers Paris, puis RER, la corvée de rentrée. Gare du Nord, une bonne heure d'attente au milieu d'une foule dont décidemment je ne fais pas partie. Le p'tit noir à 2, 30 pour patienter .
12h05 « nous arrivons en gare de Valenciennes » annonce une voie avec l'accent chti, nous y voilà donc. Je sors de la voiture 18 au milieu d'un tas de valises et d'embrassades et me rue tant bien que mal à la sortie de la gare pour grimper dans le bus pour Cambrai, départ 12h10. Rien, je cherche désespérément une indication quelconque genre abris bus ou borne, rien. Après un rapide tour de la cour de la gare je finis par apercevoir deux types en tenue sncf en train de fumer leur clope dans un coin. « Il est déjà parti ! il est 12h12» Cette exactitude me laisse pantoise et rêveuse.
Le prochain est à 13h10. Et il arrive où exactement ? « Normalement ici c'est son arrêt mais souvent à cause des voitures il s'arrête dans l'avenue en face, ou alors là bas au coin » Cool !
13h05 un bus arrive avec l'affiche « ne prend pas de passagers », se faufile difficilement entre les voitures garées malgré les interdictions. Le chauffeur me confirme que c'est bien mon moyen de locomotion. 13h08 ( !) nous voici partis en trombes pour arriver avec 10 bonnes minutes d'avance à Cambrai. Me voici définitivement fâchée avec la SNCF !
Une personne de la société vient me chercher aussitôt, me déposant à un garage ou je récupère un tracteur pour le ramener à la boite où m'attend fièrement mon DéDé (pour les néophytes, c'est le surnom de mon piège). Le temps de récupérer papiers, cartes et package (on profite des congés pour faire l'inventaire) , d'aller chercher une remorque chargée et c'est parti pour redescendre à la maison. Entre temps j'ai serré x poignées de mains, chacun y allant de son petit commentaire ou ragot de couloir. Mais d'une manière générale je trouve l'esprit bon enfant.
Sur la descente je n'ai pas vraiment la sensation d'avoir repris le boulot, c'est bizarre je me considère plus en ballade qu'autre chose. Ne voulant pas m'attarder pour manger je chope au passage un truc plein de graisse qu'on nomme « américain », limite infect.
La nuit tombe vite après Chalon en Champagne et c'est bizarre, plus l'habitude. Et la fatigue aussi un peu je crois. A la seule station ouverte sur ma route je prends un café, camion garé en vrac sous les pompes en compagnie de 2 frigomans qui cassent la croute au comptoir. Il y a presque là un air de nostalgie.
Les derniers kilomètres sont pénibles mais je décide de rentrer sans coupure de nuit, j'ai encore un week end de vacances devant moi !