Vendredi 1 septembre |
Repos |
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Samedi 2 septembre | Je prends le départ à 22h, j'apprends le décés d'un collégue de Niort dans des circonstances atroces, la série noire continue. La descente se fait sans encombre, mon chargement est assez léger, j'avale les cotes sans mal. | |
Dimanche 3 septembre | A quai à Milan au lever du jour, ça ne traîne pas. Je rince ma semi puis repos. Papote avec les collègues, on mange dehors, la vie est presque belle ! | |
Lundi 4 septembre | Je mets en route à 7h30 pour aller charger des pâtes congelées sur Milan. Je suis la seule au chargement et je suis libérée vers 10h. J'ai le temps de rentrer très tranquillement. Après une halte à l'autoport d'Aoste je retrouve mon pote sicilien, il part pour l'Angleterre, ce qui nous permet de faire un bout de route ensemble une fois de plus. N'étant pas trop pressé non plus nous buvons le café à Bonneville et discutons un bon moment. Je le quitte à Bourg en Bresse, passe à Macon faire mes pleins de carburant et rentre au dépôt. Il est 20h. | |
Mardi 5 septembre | Repos | |
Mercredi 6 septembre | 23h30 il faut repartir. | |
Jeudi 7 septembre | Encore une descente avalée, je suis un peu fatiguée et pressée d'en finir. La circulation sur l'agglomération milanaise est dense et il faut garder l'oeil. 8h15 je me glisse à quai, 9h00 je lave et vais faire la sieste. Je passe la journée seule dans la grande cour du dépôt. A 20h je reprends la route de Cremona afin de dormir devant la porte de mon 1er client. Je crains que la journée de demain soit longue. | |
Vendredi 8 septembre | 8h passé le client me fait rentrer, le temps de prendre un café et il commence à me charger ses conserves. Ensuite il me faut aller compléter à une quinzaine de km. Le chargeur m'indique un raccourci à travers champs, je sers les fesses que personne ne le prenne en sens inverse vu l'étroitesse du chemin, limite non goudronné à certains endroits ! Tout se passe pour le mieux car à midi je suis de retour au dépôt à Milan. Je change de remorque et j'ai le temps de manger et prendre une bonne douche. 13h30 je me présente dans la zone voisine pour charger complet en congelé. Contre toute crainte toute la marchandise est arrivée, c'est merveilleux, 15h15 je ferme les portes. Je prends même le temps de boire un café avec le chef des bureaux. Lors que je retourne au camion je trouve le groupe frigo arrété, après 2 tentatives je désespére: Il tourne 30s puis cale. Le niveau de fuel est au mini, je me dépêche d'aller me ravitailler, mais le groupe ne démarre pas mieux. Le plan B est déclenché: assistance, ça urge.... Décision est prise d'aller à la concession d'Alexandria, ils sont compétent et c'est pratiquement sur ma route. Arrivée sur place je suis d'abord assez mal reçue, ils n'ont pas été prévenus par l'assistance, j'attends donc avec impatience le sacro-saint coup de téléphone, mon chef piaffe aussi de l'autre côté. Il est plus de 18h lorsqu'on s'intéresse peu à mon cas. Je pense à mes pauvres glaces qui doivent se sentir mal. Le verdict est rapide: le compresseur est mort. S'enchaîne une multitudes de coups de fil: La pièce disponible la plus proche est à Vérone, ou à Florence. Pas la peine d'y penser, la caisse est à 15 degrés depuis bien trop longtemps. 19h je mets les voiles pour retourner à Milan transborder le chargement dans la remorque que j'ai chargé ce matin. Avec la circulation je n'arrive qu'à 21h. Il faut mettre les semi à quai avec toutes les décroches-raccroche cela comporte car je suis seule. Avec l'aide de 2 manutentionnaires, l'opération est bâclée en une bonne heure de temps, en mouillant bien le maillot. Mais pas le temps de me lamenter, car il faut livrer à Lyon avant 13h le lendemain. Je roule donc jusqu'à minuit et quart (adieu l'amplitude) afin de n'être qu'à 4h30 de conduite du client. Je plante au péage d'entrée de Turin | |
Samedi 9 septembre | C'est un peu sur les nerfs que je m'endors et avec le frigo qui hurle en continu, pas question de le mettre en automatique. Je reprends ma route après 9h de coupure tambour battant. Je ne prends que 6mn, chrono en main, pour la pause pipi-café, et escalade au plus vite le Fréjus. Heureusement je n'ai que 6 t de marchandise. Après un rapide calcul je confirme que je ne peux pas être à destination avant, au mieux 13h30. Après débat avec le client qui n'est pas trop enclin à faire du rab, il cède et m'attends jusqu'à 13h45 maxi. Je garde un oeil sur la jauge de gasoil qui me fait des frayeurs elle aussi. C'est à 13h31 que j'entre en trombes dans la cour, et 10 mns plus tard j'en ressort, CMR signé sans réserves, ça peut avoir du bon d'être à la bourre! Étant dans une filiale du groupe j'en profite pour faire les pleins de carburants. Il était grand temps. Pause de 45 minutes obligatoire et je rentre à la maison. Prise de températures dans les marchandises, l'avis est mitigé, on verra l'ampleur des dégâts lundi... Il est 17h30 quand je quitte le dépôt et j'en ai un peu marre quand même. | |
Dimanche 10 septembre | Repos | |
Lundi 11 septembre | réunion en Normandie | |
Mardi 12 septembre | repos | |
Mercredi 13 septembre | Dés minuit je suis en route vers Milan. La descente est tranquille, voir même d'une triste banalité. Je vide en début de matinée puis la fatigue est tellement grande que je ne décoince guére de la cabine du reste de la journée. Je repars vers 21h pour me rendre à Turin. C'est un peu la panique à cause des travaux sur l'autoroute et des sorties fermées. Tant bien que mal je trouve le quartier ou je charge le lendemain matin. Je plante dans une zone industrielle perdue au milieu de rien. | |
Jeudi 14 septembre | Debout à 7h30 je trouve vite un bar pour avaler un café et demander mon chemin. Mon adresse est à l'autre bout de la petite ville mais avec de bonnes informations je trouve rapidement ma rue, ou plutôt mon impasse. C'est une petite boite familiale ou je suis vraiment trés bien accueillie par la mamma. En attendant l'ouvrier pour charger, on m'offre le petit déjeuner que j'accepte de bon coeur. Il pleut à verse et je me fait tripper pour tirer les palettes des coffres. 10h je ferme les portes et en route pour le Fréjus. J'arrive à la maison il est déjà presque 18h. | |
Vendredi 15 septembre | vacances | |
Samedi 16 septembre | vacances | |
Dimanche 17 septembre | vacances | |
Lundi 18 septembre | Toujours en vacances mais à 7h30 j'embauche chez ma grande soeur pour lui donner un coup de main pendant les vendanges. Ma 1ere mission est d'aller chercher un tracteur agricole de location à une quinzaine de km. J'ai jamais conduis un truc pareil et je ne suis pas fiére... Il me faut un moment pour trier les vitesses et les trouver dans l'ordre. Il me faut 2 bonnes heures pour l'emmener dans la vigne à une bonne quarantaine de km du garage. Ensuite ma soeur me montre la manipulation du gros John Deere qu'elle a l'intention de me faire conduire. C'est un monstre et je suis pas à l'aise. Ca l'air de rien mais c'est spécial! En fin d'aprés midi je pars avec le monstre chez le mécano pour un souci sur une remorque. Je trouve le temps long pour faire les 20km jusqu'à l'atelier à travers ls petites routes. Je suis soulagée quand on vient me chercher pour rentrer. Il fait déjà nuit. | |
Mardi 19 septembre | 7h30 je suis à pied d'oeuvre pour aller recherche ma benne chez le mécano. En période de vendanges il travaille jour et nuit. La route du retour est pénible car il y a beaucoup de trafic, tracteurs, convois de vendangeurs, etc... Je pense aux gamins qui vont etre en retard à l'école, moi aussi j'ai connu ça, le bus coincé derriére les tracteurs. Le bon temps! Puis à la sortie d'une courbe une voiture qui arrive un peu vite, je veux freiner mais tout pars de travers, je fait un "porte feuille" avec la benne, le tracteur percute un mur et monte dessus, panique à bord! La voiture c'est arrétée à temps, je redescends du mur et me gare plus loin, choquée. C'est la femme d'un collégue qui conduisait le bus derriére, elle me demande si ça va, elle a eu aussi peur que moi je crois. Ma soeur viens constater les dégats, le tracteur n'a rien, Les pédales de freins étant détachées, j'ai tout freiné du coté gauche, je les rattache, solidement! Il faut repartir car on m'attends dans la vigne. A midi l'ouvrier saisonnier se fait virer car il n'écoute rien, je récupére le petit tracteur, plus maniable pour moi. | |
Mercredi 20 septembre | On a trouvé un autre ouvrier, il a l'habitude des engins donc je garde mon petit tracteur blanc. Je fais encore pas mal de route car les 1eres vignes sont éloignée de la cuverie. On casse la croute à midi "au pied du rang" l'ambiance est bonne malgrés les longues journées, c'est cool! | |
Jeudi 21 septembre | On attaque le boulot qu'à 10h car ma soeur a désamorcé le tractopelle et il bloque le reste du matériel au milieu la cour! Je m'éclate à essayer de le faire démarrer, inspecte les commandes et reste perplexe. Non je n'essaierai pas de l'avancer du moindre cm! L'ouvrier de la veille nous fera faux bon, trop éloigné et ne veux pas dormir sur place pendant un semaine... je me retrouve seule comme chauffeur. | |
Vendredi 22 septembre | La journée est pénible car le dos commence à tirer. Le boulot est assez physique et on fait une moyenne de 12h par jours. A présent je m'en sors pas trop mal avec mon petit tracteur, notamment à la manoueuvre dans les endroits étroits et dans les coteaux. | |
Samedi 23 septembre | Je reprends un peu du poil de la béte. Le travail à l'air libre me fait vraiment du bien. Quand la machine à vendanger ne tourne pas trop vite j'arrive à m'alonger 15 minutes dans l'herbe, le bonheur des choses si simples. Entre deux aller retours je donne un coup de main à ma soeur à la cuverie. Je redécouvre un peu mon enfance avec les odeurs particuliéres de cet endroit et le village qui est en pleine ébulition du lever du jour à la nuit. | |
Dimanche 24 septembre | Il a plu dans la nuit, il va falloir faire faire attention aux glissades. Mon beau frére est déjà parti avec la machine, je file le rejoindre mais je le trouve en carafe sur le bord de la route: il a éclaté!! Le temps changer la roue on ne se met vraiment au boulot qu'à 10h. | |
Lundi 25 septembre | Encore une bonne journée, dejà une semaine de faite. En milieu d'aprés midi, je vide une benne à la cuverie et au moment de repartir je m'apercois que j'ai fait une grosse bétise: le tuyau qui emmene la vendange dans la cuve s'est décroché et une bonne moitié dcontenu de ma benne est en tas par terre. Ma soeur arrive au même moment.... il me faut retrousser les manches et jouer de la fourche et de la pelle pour tout remettre en ordre. J'ai le dos en compote mais prend mon courage à 2 mains. Puis je repars avec ma benne vide. Arrivée dans l vigne, une autre frayeur m'attend, la machine est dans une postion délicate, sur le point de se retourner. Il nous faut une bonne heure à la caler avec des pierres pour la dégager de ce mauvais pas. Nous finissons la journée à la tombée de la nuit. | |
Mardi 26 septembre | On a plus besoin de mon petit tracteur blanc alors je le raméne au garage. Je reprends le gros John Deere et arrive plus ou moins à le maitriser à présent. | |
Mercredi 27 septembre | Les journées se suivent et se ressemblent mais quel bonheur. | |
Jeudi 28 septembre | Pour accéder à la parcelle du jour il faut traverser un prés avec des vaches. Et la benne doit rester dans le prés et moi dans le tracteur à les surveiller du coin de l'oeil... je préfére être le l'autre coté de la cloture! | |
Vendredi 29 septembre | On met les bouchées doubles pour terminer les vendanges. Malgré tout il est 19h lorsqu'on finit. Une bonne douche et on fête ça avec un bon verre. | |
Samedi 30 septembre | Grasse matinée, c'est le dernier jour de mes vacances. |