Dimanche 1 octobre | Au milieu de la nuit, je suis ravie de retrouver le confort de ma cabine de camion. Mon accident de tracteur a déjà fait le tour de la boite... Je descends à Milan en pensant toujours à mes 15 jours de cul-terreux. J'arrive en fin de matinée, fait une rapide coupure de 9 h, raccroche une remorque chargée sur le parc et remonte. |
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Lundi 2 octobre | La remontée est un peu ennuyeuse, je m'arrête dormir une bonne heure côté français et débarque dans la cour à 5h30, pile poil l'heure prévue pour mon relais. Après une bonne sieste jusqu'à midi, je feuillette la presse locale et trouve une offre intéressante. je prends donc ma plus belle plume pour écrire à ce patron, on verra bien. La vie décalée avec les week-ends sur la route commence à me donner à réfléchir. Et sans savoir pourquoi, j'ai evie de changement dans ma vie. | |
Mardi 3 octobre | Repos | |
Mercredi 4 octobre | Je prends mon relais à minuit passé à Beaune. le chargement est ultra light, je dévore les côtes, comme par envie d'en finir et d'arriver au plus vite. Pas d'attente de convoi au Mt Blanc grâce à l'alternat des travaux, c'est le pied. Je suis vide de bonne heure et file à la sieste. Je n'ai pas trop envie de discuter non plus. Dans la soirée je vais à Bergamo me mettre en place pour charger à l'ouverture un complet de presse. | |
Jeudi 5 octobre | Reveil en fanfare dés 5h30 à cause des haut-parleurs du parking, toutes les 15 min environ on appelle des chauffeurs. Le chargement n'ouvrant qu'à 8h, je suis de mauvaise humeur. Le temps passe et on ne m'appelle pas, le gardien me dit de patienter encore. A 11h j'apprends que mon lot ne sera dispo que vers 16 ou 17h, je suis ne pétard, tout comme mon chef. A midi on me donne un autre no de commande mas il y a plusieurs points d'enlèvement. Je m'en tire pas mal car à 15h je prends la route. Mais je suis déçue de ne pas pouvoir tirer jusqu'à Mâcon pour faire une bise à Léo, c'est dommage. | |
Vendredi 6 octobre | Je mets en route à 7h et monte sur Paris pour vider en début d'après midi. Léo est loin devant et se moque de moi. Il s'en retourne dans sa Bretagne profonde et on ne boira pas le café sur les Champs! J'attends un peu pour vider, le quai est plein, j'ai jamais vu un quai aussi bordélique... je ne ressort qu'à 16h mais avec une pile de magazines pour la soirée! Je passe par Rungis pour laver l'ensemble puis monte à Roissy. Je n'essaies pas d'aller stationner dans l'aéroport car les parkings sont trop rares et pousse à Vemars, faute de mieux. | |
Samedi 7 octobre | J'attends 14h pour démarrer vers l'aéroport; je découvre que la circulation dans la zone de fret a été modifiée et que c'est une vrai misère. Mon chargeur n'est pas là, je piaffe d'impatience. ce n'est qu'à 16h que j'apprends que tout mes lots ne sont pas débarqués. C'est le marathon, je n'en termine qu'à 18h. Je file aussi vite que je peux à Rungis, mais les bouchons me ralentissent beaucoup. 19h20 je donne quelques palettes à un affrété italien qui m'attends depuis pas mal temps, 19h50 je suis à l'aéroport d'Orly ou le chargeur est pressé. À 20h je ferme définitivement les portes. Direction la maison. Minuit et demi je passe le relais. | |
Dimanche 8 octobre | Départ à 15h avec deux collègues en voiture pour Caen. J'avais oublier la joie de traverser la région parisienne le dimanche soir. Nous n'arrivons qu' après 22 h à l'hôtel. | |
Lundi 9 octobre | Réunion le matin et l'aprés midi. Retour à la maison dans la soirée. A ma grande surprise le patron à qui j'ai écrit lundi dernier m'appelle en fin de journée. Après une longue conversation au téléphone, son offre me parait correcte et vaut la peine que j'y réfléchisse sérieusement. | |
Mardi 10 octobre | Repos | |
Mercredi 11 octobre | Je pars peu avant minuit et descends tranquillement jusqu'à Milan ou je vide dans la matinée. Je coupe sur place et ne repars que dans la soirée à Cremona dormir devant la porte de mon client pour charger un complet de conserves de fruits le lendemain. Ils sont en pleine saison de production et je m'endors avec un ballet de camion qui ne s'arrête que très tard dans la nuit. | |
Jeudi 12 octobre | A 8h, malgré l'ouverture de l'usine, je suis contrainte de laisser passer un italien au chargement, sans trop savoir vraiment pourquoi. Je ne commence à charger qu'à plus de 9h et ressort papiers en main vers 10h30, en surcharge évidente de 2 tonnes au moins. Je trouve le temps long en côte et rentre tranquillement. 21h15 je pose l'ensemble dans la cour. | |
Vendredi 13 octobre | Repos. Après beaucoup de questions et de remise en cause personnelle je me décide à rappeler le patron de l'annonce. Rendez-vous est pris dans 15 jours pour un entretien. | |
Samedi 14 octobre | repos mais je pars de bonne heure, 21h15 je suis en route. | |
Dimanche 15 octobre | J'arrive à 5h30 au dépôt de Milan, me met à quai et décroche pour dormir tranquille. Puis il faut arriver à tuer le temps, pas facile... J'aperçois mon ami sicilien mais il est pressé de repartir et nous n'avons pas beaucoup le temps de discuter. 18h, je récupère des palettes vides, discute avec les collègues, casse la croûte, que c'est long de ne rien faire! | |
Lundi 16 octobre | Je démarre vers 6h30 pour éviter la circulation sur Milan. Je suis avant l'ouverture chez mon client car il faut que je rentre de bonne heure. Malgré une pulvé qui m'empêche de me mettre en place pour le chargement, je ne perds pas trop de temps. Je rentre avec mes 20t de pâtes congelées et arrive à 18h45 | |
Mardi 17 octobre | vacances | |
Mercredi 18 octobre | vacances | |
Jeudi 19 octobre | vacances | |
Vendredi 20 octobre | vacances | |
Samedi 21 octobre | Je pars vers 23h | |
Dimanche 22 octobre | Route de nuit vers Milan, ça devient triste à mourir. J'arrive à l'aube à Milan pour vider. Dés 20h je remets en route pour Piacenza, dormir devant mon client. | |
Lundi 23 octobre | 8h, à l'ouverture je me présente aux expéditions. Lechef me demande ce que viens faire car il n'a pas de commande pour moi! Finallement on ne m'a pas donner la bonne adresse, le lot est disponibe dans un autre entrepot à une vingtainede kilométres. De quoi bien commencer la jourée et bouffer des heures pour rien. Je pars de mon 1er chargement il est déjà 10h, je me dépéche de filer à Alessandria compléter. Malgré la file d'attente, le chef me fait charger en dehors des heures d'ouvertures, c'est trés sympa. Puis je remonte sur la France via le Mt Blanc. J'arrive au dépot il est déja presque 22h. | |
Mardi 24 octobre | repos | |
Mercredi 25 octobre | Je devais repartir dans la soirée, en début d'aprés midi on m'informe que le camion est annulé donc je reste à la maison | |
Jeudi 26 octobre | repos, je prends la route du nord de la France, en voiture | |
Vendredi 27 octobre | 14h30 je me présente chez mon éventuel futur patron. 14h40 j'ai les fesses sur un siége de Daf. J' accroche une semi sur le parc et me voila partie faire un tour sur les petites routes du coin avec le patron. Le parcours n'est pas des plus facile, en plus d'un pont trés bas et de routes défoncées et étroites je me tape des travaux, des coins de murs, de la ville, et une manoeuvre à contre main pour ranger l'ensemble. Il me dit que je m'en suis bien sortie et que l'expérience est bien visible. Ensuite c'est l'entretien derriére un bureau, on me teste un peu, on discute pas mal, le courant passe bien, je n'en ressort qu' à 18h... avec un bilan positif de la part du patron. La décision finale me reviens, à moi de faire le bon choix! | |
Samedi 28 octobre | repos | |
Dimanche 29 octobre | Je ne repars qu'à une heure du matin. Heureusement un collégue me tient compagnie au téléphone jusqu'au tunnel. Je lui raconte notamment mon entretien. J'arrive en milieu de matinée à Milan, ça me gave de rien avoir à faire de la journée. 20h je me casse sur Brescia dormir chez mon client. Deux collégues arriveront plus tard dans la soirée mais je n'ai pas la patience de les attendre. | |
Lundi 30 octobre | Un collégue me secoue à 8h pour boire le café. Je m'étonne qu'il soit seul. L'autre est resté par force au dépot à Milan,il attend la grue pour le sortir de la pelouse!! 8h30 je me mets en place pour charger. Puis je bois le café avec le chauffeur de Fast, sur son réservoir. Dommage que je n'ai pas mon appareil photo! J'en profite pour inspecter l'intérieur de sa cabine. Ca va, il la tient propre! 11h le chargement est terminé, je prends la route. J'arrive à 20h30 dans la cour. | |
Mardi 31 octobre | 10h30 je prends une voiture de la société pour aller récupérer un camion à Roissy. 15h je commence mes ramasses dans l'aéroport. Tout est pret, il faut juste attendre des docs douaniers qui tardent un peu. Je rappelle le patron du nord pour lui confirmer que je viens travailler chez lui. Puis je descends à Rungis. C'est le souk, je mets 2 bonnes heures pour faire le trajet. Le départ doit se faire à 20h mais à 19h45 on s'apprecois que tout ne tiendra pas dans la semi, donc on déballe la marchandise pour gerber au maximum. Je ne pars qu'a 21h. |