Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2006

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Mercredi 1 novembre

je rentre à 1h du mat. Mon départ du soir est annulé en début d'apres midi, une fois de plus. Jour férié oblige, il n'y a pas assez de marchandise pour charger mon camion.

Jeudi 2 novembre Ma décision est prise de démissionner, je profite de ma journée pour mettre à jour les comptes du CE, préparer la commande des bons d'achats pour les collégues et pas mal de bricoles. Je vois aussi mon planning de la semaine a venir et j'annonce mon départ définitif proche. A midi mon futur patron me rapelle, il m'attend le lundi 13... les choses se précipitent! 
Vendredi 3 novembre repos. Je poste une belle lettre à mon patron pour lui donner ma démission. Aprés avoir maintes fois retourner le probléme, j'ai besoin d'air nouveau, avec la nouvelle organisation et d'autres soucis plus personnels, je ne peux plus me contenter de ce qu'il me propose.
Samedi 4 novembre Le relais est prévu à 20h15, pour une derniére descente à Milan...   
Dimanche 5 novembre J'arrive au dépot avant même l'ouverture, me pose à quai, et drection la couchette. Quand je me réveille la semie est vide depuis belle lurette, je lave en vitesse et rejoints mes collégues pour casser la croute. J'attends avec impatience la fin de ma coupure pour atteler une remorque et prendre la route du retour.  
Lundi 6 novembre J'arrive à 5h dans la cour, descends mon sac en vitesse pour retrouver ma maison. Je repars à 20h pour la région parisienne avec un complet de petit électroménager. J'arrive pile poil en 4h30 dans la zone industrielle mais impossible de trouver une place de parking, je dépasse donc d'un quart d'heure et fait mes 45 minutes de coupure sur le bord d'un rond point! Aprés avoir tourné un moment je me gare pour la nuit sur un bout de trottoir en face l'entrée d'une grande usine, c'est le coin le plus rassurant que j'ai pu trouvé, tant pis pour le bruit!  
Mardi 7 novembre Je me pointe à midi chez mon client, le gardien me fait patienter un moment. Lorsque le réceptionnaire arrive il me fait comprendre que ça l'em... de me voir car il n'a pas de place pour stocker le chargement et me propose de revenir le lendemain. Sur ces bonnes paroles arrivent deux italiens avec la même marchandise, il frise la dépression. Finallement il arrivera à me vider mais les italiens attendront 24h. Puis je file à Roissy ou la marchandise attend depuis un bon moment. Je suis chargée en 10minutes, au moins là ça ne traine pas. Je finis à Rungis, il n'est qu'à peine 17h et j'ai trois bonnes heures à ne rien faire. Je prends des photos, me ballade dans le MIN desert, c'est la derniére fois avant longtemps que j'y met les pieds, l'ambiance si particuliére de l'endroit va me manquer, je le sais. A 18h45 arrive un collégue que j'apprécie et on va manger un kebab. Son camion est pret avant le mien, nous ne roulerons pas ensemble. Je pars vers 21h, il ne faut plus trainer en route.  
Mercredi 8 novembre repos, je commence à préparer mon gros sac de grand routier  
Jeudi 9 novembre la pression monte, je deviens anxieuse, dur dur...  
Vendredi 10 novembre Je pars pour mon dernier tour. Je vide en début d'aprés midi à Rouen puis je rejoints le siége à Caen. Je m'arréte à l'entrée de la ville pour un premier chargement de marée. Un client que je ne suis pas prêt de regretter! le quai est bien en pente, le trans pal électrique est bien sur déchargé, aucune des 18 palettes n'est filmée et aucune n'est vraiment droite. Bien sur c'est l'heure de la débauche donc pas d'aide... C'est un chauffeur qui m'aidera à mettre en place les derniéres palettes dans la semi. Un accident sur le périph de la ville me fait perdre beaucoup de temps et j'arrive malheureusementrop tard pour voir qui que ce soit de mes collégues. Juste le chargeur qui compléte ma remorque le temps que j'aille manger. La soirée est bien morne. Je déprime presque et commence a douter de mes choix.  
Samedi 11 novembre Je retrouve le sourire, ma chef m'a amener les croissants, si si!! Je lui paie le café. 9h30 je fais du gasoil avant de prendre la route. Mon directeviens me saluer une derniére fois, je lui explique pourquoi je pars, que le boulot de navette m'ennuie. Il est rassuré de savir que je ne pars pas fachée avec la société. Loin de moi ce sentiment. Le coeur un peu serré je preds la route. Je récupére une dizaine de colis sur une aire d'autoroute, le client me donne un sac de coquillages, ça aussi ça me manquera, ce genre de rapports avec les petits clients sympa. Je devait rentrer direct mais je suis déroutée sur Roissy suite à une erreur. J'arrive en même temps que la marchandise, je doit attendre le contrôle véto. Du temps perdu pour que deux blouses blanches pas trop pressées contrôle une étiquette... que le poisson soit pourri dans les caisse est le dernier de lers soucis, du moment que l'étiquette soit conforme! Puis je file au dépot, faire mon relais. J'y suis en début de soirée, j'ai le temps de prendre unne douche sur place en attendant mes collégues et le chef d'astreinte. Je met les bouteilles au frais au cul de la remorque en attendant, ce sera ma derniére ouverture de portes de frigo!!! Je laisse un petit mot d'adieu à ceux que je n'ai pas vu, et un grand merci pour les bons moments passés ensemble. La porte se referme sur presque 7 années. Je sais que certains viendront ici lire la suite....  
Dimanche 12 novembre Grasse matinée. Je n'ai pas trop le temps de gamberger car je prends la route en début d'aprés midi pour le nord de la France, dors à l'hotel sur place. Demain la journée sera longue.  
Lundi 13 novembre 9h précise je débarque avec mes gros sacs chez mon nouveau patron. Je suis de suite installée au bureau pour les démarches "administratives" et on m'explique tout les trucs interne à la boite. Au moins tout est carré au départ, j'apprécie. Cela prends presque toute la matinée. A midi je vais manger avec un chef, ce qui me permet de discuter et de faire connaissance. En rentrant je découvre le quai puis je vais à la medecine du travail (au moinc'est fait ça!) puis on me donne une voiture et un plan pour aller à l'atelier qui se trouve à 30 minutes environ. Je crains de m'égarer en route tellement c'est perdu. Pas de grand entrepot ultra moderne, je découvre, à deux pas de l'église et devant le bar du village, une petite cour avec un vieil atelier d'époque au fond, j'entends presque le ronronnement d'un vieu berliet qui sors de là.... Tréve d'imagination, je me présente au bureau, on m'attendait. Ici aussi les gens m'accueillent gentillement. Direction le fond du garage ou je trouve le mécano, un vrai avec la cotte sale. Il y a un tracteur dans l'atelier, la question me taraude: c'est celui là?? oui!! j'en fais le tour sans trop osé y touché, mon coté gamine émmervellée me trahis. Il commence par me déballer les coffres pour faire l'inventaire du matériel, j'allucine! Rien a voir avec ma petite caisse à outils d'avant, j'y en a 4 coffres pleins. Mais vais encore avoir la place pour mon sac? et je découvre l'intérieur... la place ne fait pas défaut! Je m'installe au poste de conduite, il me détaille tout, puis bascule la cabine, m'explique encore 1000 choses, c'est formidable. Puis il me montre une remorque taut liner qui est en réparation, m'explique l fonctionnement mais on est vite pris par le temps. Dommage car c'est là que j'ai le plus à apprendre. D'autres chauffeurs arrivent, j'en profite pour monter mes gros sacs à bord et m'installer trés succintement, je préfre faire cela plus tard, au calme. J'essaies de retenir le minimum important de tout ce qe j'ai emmagasiner depuis le matin. Je pars avec le patron en solo faire le tour du paté de maison pour vérifier que j'arrive à manier la boite sans trop de soucis. J'ai déjà eu du renault donc je m'en sors. Puis j'attèle la remorque que je dois emmener. Il fait déjà nuit, le temps de signer mon contrat (je l'avais oublié!), quelques derniéres consignes et en route. Il est 18h30, j'essaies de ne pas me planter pour sortir du bourg dans la bonne direction, empreinte une route de campagne pour rejoindre la nationale à St Quentin. Je ne sais pas trop ou je vais en fait. J'ai du mal à prendre l'engin en main, je stresse un peu comme une débutante. Reims, Châlons, Troyes... tout par la nationale, ça roule bien mas jne suis psure que l'itinérare soit le plus rapide. Je tire jusqu'à Bar sur Aube. Je déplie la couette et m'endors bien vite, demain sera encore une grande journée, j'essaie de pas trop y penser, chaque chose en sont temps.
Mardi 14 novembre 10h je quitte mon bout de parking, je commence à maitriser un peu mieux ma monture. Encore un peu de mal au démarrage, m'emmele les pinceaux mais me dis qu'il faut rester zen surtout. Je m'arrête réguliérement pour me dégourdir. Je calcule que je ne suis pas en retard, rien ne sert de paniquer. Je m'octroie une pause d'une heure à Beaune pour faire quelques courses. Je continue sur Chalon pour faire un complément de gasoil et file sur Bourg en Bresse, attaque le Cerdon. J'apprécie le 480 cv avec 20t de charge. Puis je regagne l'autoroute direction le Mt Blanc. Coupure à Bonneville. Un "ancien" collégue m'appelle déja pour prendre des nouvelles. Sa démotivation est grande, on parle de fermer le dépot, et je crois que la joie que je lui raconte ne fait que renchérir son mal être. Je termine mes heure jusqu'à Novara. Encore une bonne journée, je commence à ranger quelques affaires avant de faire un gros dodo.
Mercredi 15 novembre je ne me fait pas trop de soucis pour ma 1ere livraison car c'est un client que je connais bien sur Milan, je vide à quai, pas de panique avec les bâches, c'est ce qui me fait le plus peur. Puis je monte au nord de Trento, là aussi je trouve un quai pour vider, je suis soulagée mais je sais qu'il va falloir y passer à un moment ou à un autre. Puis on m'envois recharger à une cinquantaine de km. J'ai espoir de charger mes les bouchons et les travaux me font arriver à la fermeture de la boite. Tant pis ce sera pour le lendemain. Vu que j'ai du temps libre et une bonne nuit à venir, j'investis un peu plus la cabine et découvre encore plein de rangement. De quoi ranger tout ce qui traîne, enfin vider mes sacs complètement. Je déplie aussi la couchette supérieure, un vrai petit paradis une fois avoir fait l'acrobate pour y monter. Je relève les banquettes du bas et me fais presque un petit salon, trop cool ! Je m'imagine bien avec le PC portable et internet... sur le chat pour faire passer les longues soirées d'hiver !
Jeudi 16 novembre 7h30 je me mets devant le portail pour attendre l'ouverture, avec un peu de malaise à l'idée d'ouvrir les bâches. Le chargeur vient me dire de rentrer il va commencer à me charger. Mais le portail reste à demi coincé. Il m'invite à venir prendre un café en attendant le chef. Il m'indique aussi les sanitaires, douche etc. Sympa. 8h je me met en place dans la cour et commence à vouloir débâcher je n'arrive pas à défaire le levier pour libérer la bâche à l'avant, je suis mal, trés mal ! Aussitôt le chargeur me propose de l'aide, je lui explique que c'est la première fois que je le fait et que je ne connaît pas le systéme. Quitte à passer pour une imbécile... mais loin de là il est presque fier de me montrer comment ça marche ! Je me débrouille pas trop mal avec les poteaux et planches, le chargement est rapide. Je rebâche facilement, je vois qu'il est jette un oeil pour voir comment je m'y prends. J'apprécie le geste. 9h je reprends la route de Vérone puis direction Piacenza pour compléter. J'ouvre seulement les portes pour enfiler les palettes. C'est une petite boite ou on s'efforce de me parler en italien, avec le cmr on me tends un café, voilà pourquoi j'aime travailler dans ce pays. Franchement, pour un premier tour j'estime avoir eu beaucoup de chance de tomber sur des gens aussi sympa. Je reprends la route de la maison. Je dors vers Cluze, il est tard. Je m'endors ravie et heureuse. Pourvu que ça dur et que je prenne toujours autant de plaisir.
Vendredi 17 novembre Je pars de bonne heure, en pleine heure de pointe et il pleut. Le tracteur est un peu savonnette en comparaison du scania, je garde un peu plus de distance de sécurité. Faudra jamais l'oublier. Je sors à Belgarde pour prendre la nationale. A la sortie du péage je me plante de sens et dois faire demi-tour assez loin. Au même moment un camion de bois est en flamme au péage de Viry, toute la circulation est déviée dans Belgarde, c'est un peu le souk pour récupérer la nationale. Je découvre qu'en réalité un bled est interdit aux PL, je saurais pour la prochaine fois ! Je descends le Cerdon, toujours sous la pluie. Le paysage d'automne est splendide, j'en prends plein les yeux en essayant de ne pas quitter la route des yeux quand même. Je suis impressionnée de voir le nombre de petits transporteurs qui empruntent encore cette route. Je rejoins Chalon à midi pour casser la graine. J'ai perdu pas mal de temps, c'est le métier qui rentre ! Je mets l'ensemble au lavage car il est vraiment crade. Je discute avec un autre chauffeur qui me dit que j'ai un bel ensemble, ça me flatte. Et je crois qu'il a pas tord, pour un Iveco il est pas mal, malgré toutes les moqueries que j'entends. En début d'après midi je passe à mon ancien dépôt pour renseignement. Le chef me propose de garer l'ensemble ici pour la sécurité, cela me fait plaisir et en fait m'arrange bien. Puis je rentre chez moi avec le camion. A peine fini de manoeuvrer que mes 2 petits neveux accourent voir "le camion de tata" et le trouve trop grand pour moi. Bande de petits monstres !
Samedi 18 novembre Je passe la matinée à nettoyer de fond la cabine et installer quelques bricoles. J'en profite aussi pour faire l'inventaire du matériel à tête reposée et vérifier que je n'ai rien oublier dans les papiers etc.  
Dimanche 19 novembre Repos  
Lundi 20 novembre Je m'en vais à 4 h du matin, à la fraîche, pour le nord de la France. Livraison rapide sur Soissons en fin de matinée puis direction Arras. Pas mal de routes sont en travaux, donc je perds du temps dans les déviations, je n'ai pas choisi le meilleur itinéraire. J'arrive pile poil à mon rendez-vous grâce à Luc mon GPS privé ! L'entrée de la boutique est catastrophique par les petites rues. J'en bave un peu pour ouvrir ma bâche, une fois de plus, heureusement que le manutentionnaire me viens en aide. A la sortie j'attends Luc qui vient gentiment me faire une bise, m'offre un café et me fait éviter une déviation de plus pour rejoindre le client chez qui je recharge un complet le lendemain. Je plante dans un petit resto sans charme. Un collègue qui passait par là s'y arrête aussi, nous discutons un bon moment et j'apprends beaucoup de choses.  
Mardi 21 novembre Je me présente au chargement à l'ouverture, heureusement cela se fait à quai car il pleut des cordes ! Je passe au dépôt mettre du gasoil et prendre un document, je fais vite car la route est encore longue et l'heure tourne. J'arrive sur Chalon à l'heure du repas du soir. Mon Doudou adoré m'amène un Quick au camion qui fait office de salle de resto. Puis je finis mes heures en direction de Bourg en Bresse.  
Mercredi 22 novembre J'arrive début d'après midi sur Lecco. Avec beaucoup de chance j'aborde la ville par le bon côté. Je suis tout de même obligée de demander ma route dans une station-service car je tourne en rond dans le quartier. L'usine se trouve presque en centre ville, et il faut encore se faufiler dans des petites rues pour atteindre l'entrée des livraison. La cour est un mouchoir de poche, avec demi-tour sur place pour viser le quai. J'ai mal pour les pneus ! En ressortant je me plante à cause des sens uniques, m'obligeant à une manoeuvre périlleuse. Je redescends sur Milan mais c'est la mauvaise heure et ça cartonne sur la tengenziale. Dommage pour le disque qui en prends un coup. Je passe néanmoins dans un petit resto que je connais bien, à deux pas de mon ancien dépôt. Je suis en compagnie d'un belge et deux suisses avec qui je rigole bien. Je dors très mal à cause du vent.  
Jeudi 23 novembre Problème de réveil, il est déjà tard quand je descends de la couchette en catastrophe. Je file sur Modena, heureusement l'adresse est très simple à trouver. Je perds un bon quart d'heure au bureau de la boutique et je regarde la montre qui n'en finit plus d'avancer. Je me met en place pour charger, il est 11 h 30, j'ai de la chance. Le manut s'énerve car ma fermeture de bâche ne veux pas venir. Au bout de minutes a peine il me dit qu'il va manger et reviens à 13 h. Je suis sur les nerfs en me demandant si je vais pouvoir continuer ce boulot, on va certainement m'en vouloir. J'ouvre mon deuxième côté de bâche, le manut râle car il doit faire le tour du camion, pas aimable du tout ! A 14 h je prends mes papier et me dépêche de monter sur Piacenza changer de remorque. J'ai mis en retard un collègue. J'en suis navrée et malheureuse. Je n'aime pas être en retard pour une question de réveil. Je roule sur Vérone où je dors sans berceuse. Je suis triste que la journée ce sois mal passée.  
Vendredi 24 novembre Je pars de bonne heure pour livrer à l'ouverture. En route je trouve un collègue qui livre au même endroit. Étant en avance il me paie le café, vraiment sympa, me faisant presque oublier mes soucis de la veille. De plus je suis rassurée car je livre ma première bobine et me fait pas mal de soucis pour l'ouverture du toit et le désanglage, je ne connais rien du maniement de tout cela. Il sera très patient pour me montrer comment faire, enlever les poteaux de sécurité, refermer la trappe, etc. 1000 merci, une fois de plus j'estime avoir eu beaucoup de chance ! Ensuite on m'envoie charger sur Padova dans une boite que je connais déjà. Le chargement est assez long car en vrac avec des grosses piéces qu'il faut caser, et je tiens à ce que les bâches ne soient pas "gonflées" pour passer le tunnel sans ennuis. Je roule tant bien que mal jusqu'à Novara ou je tombe dans un gros bouchon. Je devrais dormir sur Santhia, tant pis, j'espérais passer en France de justesse.  
Samedi 25 novembre A 6h je mets en route et déjeune à la première station. A la régul du tunnel à Aoste, on est en train de mettre des cônes, je suis déviée sur le parking d'attente. Pas moyen de savoir pourquoi. Si seulement je ne m'étais pas arrêtée.... Mes espoirs de rentrer vers midi j'envolent au fur et a mesure que la montre tourne. Beaucoup s'énervent, il y a de quoi. Je reste plantée 5h de temps sur ce satané parking, à cause de probléme de différence pression atmosphérique entre les deux coté. Et encore, on a faillit y rester jusqu'au soir... Je n'arrive qu'à 18h à la maison, la journée est belle et bien bouffée.   
Dimanche 26 novembre Repos  
Lundi 27 novembre Rien ne sert de courir donc je ne pars qu'à midi. Je dois passer chez Iveco faire régler un phare, c'est la croix et la banniére. Même réponse partout "Pas le temps !". Je jette l'éponge, dégoutée. J'arrive en début de soirée au dépot, trop tard pour voir Patoche qui est passée par là quelques heures plus tôt. Tant pis!

Entre Bologne et Florence, on creuse de nouveaux tunnels

Mardi 28 novembre Je passe la matinée au conrôle technique: limiteur, réglage de mon malheureux phare, puis passage aux mines. Peu avant midi je pars faire une ramasse dans une boutique où charger un camion est le dernier souci du chef de quai. Je n'en ressort qu'à 15h, et c' est grâce à un autre chauffeur qu'une grosse bourde est évitée: partir avec son lot, et lui avec le mien! Dans un village je touche dans un grand fracas la porte d'un frigo qui vide comme il peut sur un trottoir. Plus de peur que de mal, il n'a rien, moi non plus, ouf ! Je transborde mon lot dans une autre remorque avec un collégue qui me montre la manipulation de la nouvelle remorque. Une fois chargée et rebachée, je m'apperçois que j'ai oublié des planches au pied du camion... Je suis bonne pour recommencer la manip. C'est le métier qui rentre dira-t-on. 16h30 je me dépéche de partir, le temps commence à tourner. Dans la soirée mon meilleur pote, routier aussi, que j'ai perdu de vue suite à un déménagement retrouve mon N°. Il me tient compagnie au téléphone un moment. Le grand hasard voudra que je coupe sur le même parking que lui sur Dijon.

Vu de chez mon client, un petit coin de paradis

Mercredi 29 novembre Debout avec le soleil je reprends ma route sans tarder, juste 10min pour un bisou a mon doudou au passage, je coupe par des petites routes pour rejoindre le sud du 71. Je livre avant midi un chantier dans un lycée, sous l'oeil ébahi d'une dizaine de fonctionnaires qui n'ont jamais du voir un camion ailleurs que dans un bouquin. Je leur laisse mon empreinte dans un coin de pelouse pour pouvoir ressortir de là, puis me trouve un bon petit resto sur Cluny. Direction L'Italie, il ne faut pas chômer.  En route je fait la rapide connaissance d'un collégue, pas le temps de flâner.Bride abattue, je descends jusqu'à Tortone. Dans une portion de travaux je mange quelques quilles pour éviter un porteur qui s'engage sans regarder, je bouffe aussi un panneau qui me laisse une griffe rouge sur le pare-chocs, je suis un peu énervée.  Je ne fais pas un pli dans la couette.

Rouleaux de 8t piéce 

Jeudi 30 novembre Levée bien avant le soleil, je redémarre. Brouillard comme seule les italiens savent le faire jusqu'à Bologne ou j'attaque la montagne. La suite est un régal à chaque tour de roue. La Toscane me manquais trop! Florence et ses travaux, là aussi c'est un immense chantier. Je descends jusqu'à Arrezzo (environ 150 km du nord de Rome). 13h: Pause panini- café à quelques km de mon client, l'occasion de demander ma route aussi. On juge le gabarit du camion, je sens que ça va être marrant. Sans rien demander, le gars de la station service prend le botin, appelle mon client qui lui répond que "normallement" ça passe. Je comprends vite pourquoi: rue étroite, balcons, et un pont ou les rétros passent juste et le toit à ras. Puis une grimpette d'une dizaine de km dans la montagne. On me déleste rapidement de ma charge, puis redescente à vide. Cette fois je dois baisser les suspenssions pour franchir le petit pont. Je poursuit ma ballade jusqu'à Cesena (150 km) par la montagne, je ne peux pas exprimer le bonheur de ce voyage. A la nuit bien tombée, alors que je pensais déjà à dormir, je dois aller à Bologne prendre un groupage, j'ai juste assez d'heures. Cela m'avance pas mal pour le lendemain. Je plante sans broncher sur le parking du client et m'endors une fois de plus, bien vite.

Virages serrés

 

Reggio Emilia