Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Avril 2007

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Dimanche 1er avril

Repos

Lundi 2 avril

4 h le lundi matin, on devrait faire une lois pour interdire de partir si tôt, je traîne un peu les pieds. Pour une fois cap sur la R.N. pour la région parisienne via Avallon. Premier café à Auxerre pour sortir du coma et un deuxième à Evry pour finir la coupure et attaquer les bouchons sereinement. Mon 1er client est un vrai bunker, interphone à chaque portes, et il y en a 4 avant d'atteindre le quai. A 10 h 00 je suis ressortie, juste pour la levée de l'interdiction de circulation, j'enquille l'A 86 puis l'A 1 jusqu'à Compiègne sans encombres. La grosse usine que je livre ne ferme pas à midi mais il faut attendre l'ordre pour accéder aux quais. Arrive le changement d'équipe, ce qui équivaut à une heure d'improductivité. Cela me permet d'avaler ma cuisse de poulet et ma salade riz tranquillement. Sitôt vide, sitôt rechargée à 500 m dans un garage PL. On ne m'attendait pas si tôt alors on s'active à terminer ma commande: une cabine de Prémium désossée. Puis je lézarde un moment au soleil, ça fait du bien une petite sieste, en attendant un éventuel complément. Le boulot est toujours calme, ce n'est qu'après le goûté que l'on me dit de prendre la route de Maubeuge. 600 kg de charge, c'est bon pour la conso. Je coupe à travers champs par St Quentin et La Capelle. 19 h 00 stop à 10 km de l'arrivée sur un petit parking en lisière de bois. J'aurai bien été me dégourdir les pattes mais la fatigue est plus forte et je ronfle comme un V 8 de chez Scania.   

les dents de la mer pour pneu de poids lourd

Mardi 3 avril

Vers 4 h du mat le froid me réveille, quelle idiote de dormir le toit ouvert! J'abandonne nounours et couette à 7 h 15. Le soleil qui se lève aussi commence à chauffer la cabine, le petit dèj se fait fenêtre ouverte, ça sent bon le bois et les oiseaux pépillent gaiement, j'adore. Le temps que les gars embauchent et en un coup de fourche je suis vide. Aussitôt mon chef me donne déjà la suite: 1er chargement pas bien loin, dans un petit village, l'église, 3 baraques et une vieille usine ou les ouvriers sont bien du cru. N'empêche qu'ils sont bien agréables. 2eme chargement à coté de Vervins, encore un minuscule patelin et une usine au bon d'une petite route, une équipe de chargeurs sympas et efficaces. Je ferme les portes à midi. Je rejoins la nationale et le premier parking pour faire chauffer la gamelle et attendre 14 h la confirmation de la descente. La R.N.2 jusqu'à Laon est bien plaisante. Avant Reims ça freine un coup, un camion a flambé et il n'en reste que la carcasse. La suite est banale: St Dizier, Chaumont, Dijon, Chagny. Doudou me fait la surprise de débarquer au camion avec une pizza délicieuse. En pleine digestion je poursuis jusqu'à Tournus, via la pompe car ça clignote rouge depuis un moment. 22 h 30, fin de chantier.

 

pourvu que le pont soit solide

 

Mercredi 4 avril

En route à 7 h 30, la Bresse se réveille calmement. La pause est rapide à Jaya, un petit noir au comptoir, une baguette encore toute chaude à la boulangerie d'à coté et roule. Il ne faut pas trop traîner aujourd'hui pour vider à Milan au plus tôt. L'adresse me chagrine un peu car la rue ne figure pas sur mon plan. Sur le Wap grâce à Mappy je trouve le précieux renseignement, je fais une grosse croix sur la carte. neige et brouillard au Mont Blanc, 0 degrés la haut. Méga sandwich au paté breton (si Pat56 savait ça) et crudités à Aoste en vitesse. Ça bouchonne au nord de Milan, et l'heure n'en finit pas de tourner déjà 15 h et l'adresse qu'il va falloir trouver. J'ai un doute sur la sortie à prendre, j'essaie la sortie précédente: le tour du quartier est vite fait, ma rue est derrière un pont à 3 m 80. Putain de voie ferrée! La sortie suivante est la bonne, carte sur le volant je sillonne le quartier et traverse la voie ferrée sous un pont en arche indiqué à 4 m 10, ça passe juste. Je me retrouve aux portes du centre ville sous les fils des tramways, dans les sens uniques avec voitures garées en doubles file. Demi tour dés que possible!  La dernière solution est de rentrer par une autre route qu'il faut aller chercher à l'extérieur de la ville. Le chemin le plus court n'est en effet pas toujours le meilleur. Je reviens donc dans le quartier par la bonne voie, je retraverse le chemin de fer mais par dessus cette fois. Ma rue doit être toute proche, je m'engage en croisant les doigts dans une rue portant la limite à 3 m 80, ça doit être l'autre face du fameux pont. Bingo, 50 m plus loin je trouve ma boutique. Je reste en feux de détresse au milieu d'un carrefour pour aller sonner à la porte du client. On me fait patienter une bonne dizaine de minutes. Je ne vois plus mon camion mais une bande de loulous l'a repérer, je n'ai pas confiance du tout. Soulagement lorsque le portail s'ouvre enfin sur un réceptionnaire qui examine mes documents. Après avoir regarder sa montre (il est déjà 16h30) il m'indique un autre portail. Faire demi tour au milieu du carrefour et faire 50 m en marche arrière au milieu de la circulation est un vrai cirque. Rester Zen, surtout... le déchargement est assez long, je ne suis libérée qu'à 18 h, mais heureuse d'être enfin dehors. Le gars me signale tout de même qu'il n'aurait du vider que le lendemain, j'ai presque eu envie de lui faire la bise! Je sors de la ville avec bien du mal et beaucoup de patience. Dernière mission: trouver une place pour la nuit. C'est chose faite à 20 h 15 peu avant Vérone dans une station service.  

la première fois j'avais pas capté

c'est chaud pour croiser la dedans! pourtant c'est sur un grand axe

Jeudi 5 avril

Ptit dèj à la station. Devant moi un couple français perdu au milieu de la cohue italienne. je les aide à commander et à prendre leurs consommation au bar, sans quoi ils auraient abandonner. Ils m'offrent mon capuccino brioche, preuve qu'il y a encore des gens gentils. Sans perdre de temps je file sur Rovigo. Un café à l'entrée de la petite ville, et je reprends la route avec les indications pour continuer. 9 h 15 je sonne à une porte dont l'étroitesse me fait douter que ce sois la bonne entrée. Un homme m'offre le portail à la main (les ritals sont pourtant les champions du portail électrique) et m'invite à rentrer. Les rétros flirtent avec les piliers mais ça passe. Je me pose sur la bascule. Rien d'électronique, un vieux système de poids et de leviers, une pièce de musée. Pas de téléphone non plus, le gardien part à pied à travers l'usine (c'est une ancienne aciérie) pour trouver un cariste pour vider la marchandise. C'est un jeune qui apprend le français et est tout heureux de pouvoir discuter un peu. Il me demande si j'ai pas un vieux bouquin à lui donner, je trouve un magazine qui dors dans le fond d'un coffre. Il est tout heureux. repassage à la vieille bascule dont j'aimerai bien comprendre le fonctionnement. Pour le coup de tampon sur les document, le gardien m'emmène dans le bureau, bien sur tout est à l'ancienne, pas d'ordinateur. Je sors enchantée de cet endroit, pourvu qu'il reste intact encore longtemps. Ensuite je dois descendre sur Modéna, je suis de corvée de carrelage. Vu que j'ai le temps je fais tout par la "nationale", je m'éclate comme une folle, je sais pas trop comment décrire la situation. Après avoir manger en route, je suis à 13 h 45 en train de tirer mes bâches, et à 15 h je repars direction Turin. La circulation est dense, voire pénible. Il est préférable d'attendre l'accalmie sur un parking et arriver dans la soirée dans la zone ou je complète demain matin.  

un bout de nationale italienne

 

 

Vendredi 6 avril

A 8 h 00 la petite boite ouvre, on me reconnaît, je suis déjà venue une fois ici. A 8 h 45 je mets les voiles pour ... la maison! le week end s'annonce bien, je suis ravie à l'idée d'en profiter. En fait je réalise qu'il y a des interdiction de circulation sur le territoire italien l'après midi même, à cause des fêtes de Pâques. Et les touristes débarquent en masse. A Chambéry et Lyon ça passe tout doux, je ronge un peu mon frein. Pourquoi ils partent de plus en plus tôt d'année en année? C'est la course aux places de parking pour la pause, y'en à pour 6 mois... j'aurai pu rentrer pour 16 h 30 mais je profite de l'occasion pour passer au lavage. Devant moi il y a deux porte verre très sympathiques avec qui la conversation va bon train. Par contre le chauffeur qui est derrière moi me "snobe" carrément, je le laisse pour ce qu'il est. Je n'arrive qu'à 18 h dans la cour. Vu que Doudou n'est pas en avance je nettoie mon frigo de cabine, ce n'est pas une partie de plaisir mais hygiène oblige. Et je suis contente d'avoir un camion propre pour mardi (si j'ai pas une crise de foie pour partir). Demain on repassera pour regarder si on peut réparer une fuite d'air sur mon siège, et remettre mes housses en place.

 

 

une usine ... comme les autres. Avouez que imaginiez l'enseigne d'une autre couleur!

Samedi 7 avril
Dimanche 8 avril
Lundi 9 avril

Mardi 10 avril

Faut être fou pour décoller à 2 h 30 avec à peine 4 h de sommeil, mais quand y'a pas le choix... autant dire que je traîne un peu des pieds pour rejoindre mon camion. La bonne vieille route de Dijon, Chaumont, Reims, St Quentin n'a pas changée depuis la dernière fois. La fatigue tant redoutée apparaît vers 6 h, un café et c'est reparti jusqu'à l'heure de la pause, ou je fait un roupillon de 50 minutes, je n'ai pas trop de temps à perdre non plus. C'est court mais ça aide. A 10 h je quitte St Quentin après y avoir déposé un lot et je passe par Cambrai pour remettre de l'ordre dans le chargement, faire le plein , des paperasses, etc. Il me reste le temps de manger tranquillement et d'arriver en avance à mon rendez vous en région lilloise. Le parking est plein, le bureau du gardien aussi, j'attends patiemment mon tour. Certains plaisantent, d'autres râlent, on envoie promener un chauffeur de l'est parce qu'il a du mal à s'expliquer. Ça me fait mal au coeur pour lui, c'est le typique accueil français dans les grandes boites. En disant cela je défends l'homme, et pas le système. Je préfère aller finir d'attendre dans ma cabine, on m'appelle à 15 h pour aller à quai. A 16 h 15, je suis sur le parking de la station voisine, vannée. Je déballe seulement mon gros sacs d'affaires pour la semaine en attendant le programme du lendemain qui ne tarde pas à arriver. Une soupe et au lit.

Mercredi 11 avril

Pendant le petit dèj' à la station j'aperçois deux collègues qui ont dormi là aussi. Je prends la route à 7 h 30 pour aller au premier enlèvement qui n'est pas bien loin, à l'imprimerie nationale. Il faut montrer patte blanche à l'entrée comme à la sortie. 3 tonnes de déclarations d'impôts vierges, je crains pas le vol de fret!!! Ensuite je file sur Valenciennes prendre une énorme palette de plastique, puis du bric à brac (moitié vrac, moitié palettes) un peu plus loin. Et pour finir deux ramasses dans un village une trentaine de kilomètres plus loin. Je coupe à travers pour m'y rendre. Je m'engage sans le voir dans une route barrée pour travaux, je suis bonne pour une belle marche arrière de plusieurs centaines de mètres avant de trouver de quoi reprendre le sens normal de marche. En redémarrant l'angle de la remorque lèche le châssis du tracteur, une fois de plus. Pourtant il n'y avait pas de cuvette en apparence. J'avale mon repas avant de finir mes enlèvements, le dernier étant des cartons en vrac de ... capitonnage de cercueils!! En tassant bien tout rentre, et à 14 h 15 je déclare "mission accomplie" à mon chef qui me répond que je me suis bien débrouillée, je peux prendre la route de la descente, la même que la veille en sens inverse et avec 20 tonnes de moins. C'est lors de ma pause que je vois que mon tendeur de bâche est tordu suite au frottement, et la plateforme devant la sellette (une grande tôle antidérapante) est arrachée et pliée. Je suis franchement dégoûtée et triste. Je redémarre au bord des larmes et descends d'une traite jusqu'à Tournus. Je prépare mon boulot du lendemain, 6 clients à livrer dans le sud. Le parking est très fréquenté par des "âmes seules", la vue de mon prénom au pare brise les font fuir, tant mieux, mais entendre le balai des voitures ralentir devant la porte du camion m'irrite.

Jeudi 12 avril

Après tout juste 9 h d'arrêt je repars par l'autoroute de Mâcon à Avignon avec seulement un petit quart d' heure d'arrêt pour une urgence et un café. A la sortie de Lyon je trouve un peu de pluie, ça tombe bien car il n'y a pas mieux pour laver le pare brise qui est plein d'insectes bien collés. Malgré mon arrivée à 11 h 45 chez le 1er client, il me réceptionne et me débarrasse de 3 mètres de plancher. 12 h 15 je reprends l'autoroute, c'est de bonne augure pour en faire un maximum dans l'après midi. Un sandwich à Lancon de Provence. Je mets 1 euro dans la machine à café, elle me donne mon godet et me rends 1 euro 10, c'est cool ça. La pluie se met à tomber pour de bon. A 14 h je suis dans la zone d'Aix les Milles à me prendre la tête pour rentrer en marche arrière dans une petite cour. Le patron qui arrive éclate de rire et me dit qu'il n'y a qu'une femme pour s'acharner comme ça, personne n'a encore réussi à rentrer. Un chauffeur en frigo qui attendait pour manoeuvrer à coté et qui a suivi la scène en rajoute une couche en me montrant en rigolant sa montre. Je lui lance une vanne " toujours pressés ces frigos du sud!". Le déchargement est relativement long car les colis sont en vrac et assez lourds. J'arrive néanmoins vers 16 h dans la grande zone d'Aubagne. C'est pas gagné non plus. Je trouve un distributeur de plans, cela me simplifie le travail, je coche mes adresses et décide de les faire dans l'ordre. Le premier est très rapide. Le vent commence à souffler et je mets plus de temps à raccrocher la bâche que le client à prendre sa palette. Les papiers m'échappent et s'envolent... dans l' égout! j'en ai sauvé un exemplaire, le gars me fait des photocopies. A 16h20 le second client de la zone m'envoie paître: il ferme à 16h30, les gars sont en train de débaucher, il a pas envie de s'emmerder pour mes 4 palettes. Je file dans le village voisin poser un autre lot de vrac, en croisant les doigts de ne pas m'y casser le nez. Le chef me dit "pas de problème, ma maison peut m'attendre une demi heure", je lui donne un coup de main à déballer. 17 h 30 je me risque à l'adresse suivante, un petit transporteur. Tout d'abord on m'annonce que c'est trop tard, je réponds poliment que tant pis et demande la permission de squatter le petit parking pour la nuit. Finalement un cariste vient me chercher et prend la marchandise. 18 h, j'ai livré 5 clients sur 6, frôlé le 6/6, c'est pas mal je pense. Sauf que je repense à mon accro de la veille que je n'ai pas encore osé signaler de peur de passer pour un chauffeur peu soigneux.

Vendredi 13 avril

7 h 30, il y a déjà un camion à quai chez mon dernier client (celui qui m'a refusé la veille). Devant la violence des caristes, le chauffeur m'offre un café en face. Je ressors vide à 8 h 30. Au programme de la journée: 3 ramasses. La première se fait à l'entrée de Marseille, dans un foyer. Pas facile de s'engager en pleine circulation dans l'allée étroite qui n'est ni plus ni moins que l'entrée d'une villa. Je tire les palettes au fond de la remorque. On m'offre un café pendant que l'on fait les papiers. Puis je la joue serré entre les arbres pour faire demi tour. Une seule catastrophe à la fois. Une demi douzaine de gars me regardent éberlués devant l'exactitude de la manoeuvre. Je leur demande de surveiller mon pare choc et surtout une avancée de toit. Alors que je leur dit merci l'un deux me lance "merci pour votre sourire"? Je ne sais quoi répondre mais cela me va droit au coeur. Je suis ravie s'il garde un bon souvenir de mon passage. Sans perdre de temps je m'engage sur les boulevards afin de traverser tout Marseille et me rendre vers le port chez un transporteur. La jeune fille qui me charge a un peu de mal, elle m'avoue tout juste commencer. Je lui dit comment placer les palettes, et lui donne discrètement un coup de main. A midi je me jette dans la gueule du loup pour revenir sur Aubagne compléter. Ca roule pas trop bien, ça déboule de tout les cotés, ce n'est pas une partie de plaisir. Je casse la graine devant la petite usine en attendant l'ouverture. On me charge rapidement mais toute la commande n'est pas prête donc il me reste un peu de place. Mon chef me demande donc de patienter un peu, des fois qu'il trouve un petit truc... Ca fait rager mais c'est le boulot! Je prépare mon carnet de bord puis regarde l'heure passer, la zone se déserter de tout les ouvrier qui sont fins fous d'être en week end. Et le mien qui s'en retrouve écourté d'une soirée, une nuit, une matinée. En effet, le disque ne me permet plus de rentrer aujourd'hui! 17h: feu vert, il pleut comme vache qui pisse et je m'engage sur l'autoroute. Mais je ne suis pas seule, loin de là: tout les parisiens qui remontent. Bouchon à Aix, Lancon, Orange... les stations grouillent de monde, même les toilettes sont inabordables, j'avoue qu'à ce moment précis j'ai la haine. J'ai envie d'en finir, moi je suis au travail, pas sur la route des loisirs. Je décide de m'arrêter avant Lyon, faut que je fasse décompresser la cocotte. Douche à Monthélimar et si on allait faire la bise à Kino? Il me trouve un coin tranquille pour la nuit, loin des touristes, sur Valence. merci pour le gastro, j'ai encore passé un moment bien agréable avec cet invétéré passionné.

Samedi 14 avril

5h30 je me sauve avant la foule, passe Lyon comme une balle via Fourvière, même si c'est interdit j'ai envie de grignoter quelques minutes chez moi. Vu que je suis chargée ultra light je rentre dans mon petit patelin avec mon gros camion. Sur la place du village ça va faire jaser lollllll A lundi, de bonne heure, et de bonne humeur!

Dimanche 15 avril

j'ai passé une partie de l'après midi à détordre ma plaque pliée et à ruser pour la remettre en place. Merci Doudou d'avoir, une fois de plus, réparé mes bêtises. Pour le tendeur de bâche on ne peut rien y faire.le départ étant prévu au milieu de la nuit, dodo de bonne heure. L' idéal serai de dormir à 18 h pour avoir 8 h de sommeil et partir fraîche, mais c'est bien impossible.  

Lundi 16 avril

A 2 h 00 il faut malgré tour se lever pour faire tourner les roues dés 3 h. Ayant rendez vous à 9 h près de Roissy, il me faut 4 h 30 de conduite, j'ai donc prévu de faire ma coupure de 45 minutes avant d'arriver, plus une demi heure en cas de bouchon et pour trouver mon adresse. Première pause à Auxerre pour le café. En remontant dans le camion on m'interpelle "scusa Madame, câbles?" Heu, pardon?? "problémo batterie, câbles?" Ok , je pige, je ne peux pas le laisser en galère. Cet italien croisé polonais est en panne de batteries, il a trouvé un collègue pour le dépanner mais ils n'ont pas de câbles. Je leur prête les miens, et aussi ma grosse lampe torche car ils n'ont qu'un briquet pour s' éclairer. En moins de 5 minutes le chauffeur retrouve le sourire et me remercie une dizaine de fois, j'ai fait ma BA du jour! Pour un lundi matin ça roule parfaitement bien sur le contournement est de Paris, je termine ma pause à hauteur de Mitry Mory et file livrer. A 9 h je ressors de la boutique, c'est cool. Je continue du coté de Cergy Pontoise, perds un peu de temps à cause d'un camion en feu puis pour trouver ma rue. Elle est tellement petite qu'elle ne figure pas sur le plan de la zone. Je laisse vider le camion qui est dans la cour d'en face afin de faire ma manoeuvre. Je suis libérée pour 11 h. J'essaies de joindre le bureau, en vain, car ça finit toujours par couper. Tant pis, sans ordre contraire je continue ma route, il me reste 3 palettes à poser demain matin à Dunkerque. Je monte par les nationales; en arrivant sur Abbeville je m'aperçois que j'ai confondu Calais et Dunkerque, la logique était de passer par Amiens. Après lecture précise de la carte il y a le même kilométrage, Ouf. Je tire les freins à 14 h à Hesdin pour manger, la fatigue commence à peser. Appel du bureau, j'aurais du faire une ramasse sur Paris... je ne sais pas quoi répondre et ne cherche même pas d'excuse. Mais je sens bien que j'ai fait une bourde! La route devient longue , je suis bien moins attentive que d'ordinaire mais je n'ai pas le choix que de continuer. Je continue tellement que je percute trop tard que j'arrive dans l'agglomération de Dunkerque, il n'y a plus de parkings, et je suis presque au bout de mes heures de conduite. Moi qui voulais dormir tranquille au milieu des champs, râpé. Je trouve un petit centre commercial avec un grand parking, au milieu d'une zone que je ne sais trop comment définir. J'avise le centre du parking, au milieu de 4 lampadaires, cadenasse ma remorque, on verra bien, de toute façon je ne peux pas aller plus loin. Dés que j'ouvre ma portière je suis asphyxiée par la pollution, tout est gris, même le bleu du ciel, c'est l'endroit le plus triste que j'ai jamais vu, ça sens presque la misère. 

camion en feu

Mardi 17 avril

Debout de bonne heure, je trouve le troquet du quartier pour prendre mon ptit dèj. Un chauffeur livreur m'explique la route du magasin que je dois livrer. L'accès n'est pas simple et je fais plusieurs fois le tour du quartier pour éviter des ponts trop bas. La livraison est rapide mais les horaires sont serrés: de 9 h 30 à 11 h 00, mieux vaut ne pas se louper dans ces enseignes "low cost". Ensuite chargement à la grande aciérie du coin d'une bobine. Le pontier ouvre la pince alors que la bobine ne touche pas le sol, 18 t qui tombe de 10 cm dans une remorque, ça fait un beau fracas! Tout le monde se précipite, pas de casse apparente, forte heureusement. Avant midi je prends la direction de Lille, j'en profite pour aller faire mon plein à Lesquin et manger un bout. Pas grand boulot encore, départ à 15 h seulement pour Paris. Gros bouchon avant la barrière de péage d' Arras: un petit camion contre un gros. Voir la civière et le sac plastique posé dessus me donne des frissons... quel métier de con. Je sors à Bapaume et roule sans encombres jusqu'à la hauteur de Compiègne ou je m'arrête une bonne heure afin de laisser passer le gros flot de circulation. Je continue pas l'A 1 et la Francilienne jusqu' à coté de Cergy Pontoise, comme la veille. Stop à 20 h devant mon client, au fond d'une impasse, devant moi les champs. Au moins je dormirai au calme. Il fait bon et vais faire un tour à pied sur un chemin de terre. Ça sens bon et ça fait du bien. De retour au camion je fais mon brin de toilette, appelle mon pote Ptit Nono, mon ancien dépôt fermera les portes fin mai...  

les mille pattes existent encore pour le transport de bobines, ici 40t de charge

Mercredi 18 avril

Que c'est agréable de se réveiller avec le chant des oiseaux. Je charge à 8 h 30 dés l'ouverture de la boutique puis m'engage sur la Francilienne pour la région de Brie Comte Robert. Un petit camion en panne me fait perdre une bonne heure, je ne comprends pas qu'un incident aussi banal puisse provoque un tel bouchon. Je m'accorde 15 minutes dans une station service située après une côte ou il est interdit de doubler. Les motards font la chasse et verbalisent à tour de bras. Le deuxième client me charge pendant la coupure de midi. Vu la hauteur et l'instabilité du chargement je prends le temps de sangler, sous l'oeil impatient d'un 3 t 5 qui attend la place. Désolée, mais chacun son tour. Je rejoins Nemours via Melun. Je klaxonne un couple de bipèdes à roulettes (des cyclistes) qui me coupe la route sur un boulevard, m'obligeant à piler. L'homme me montre le poing et me fait signe de m'arrêter, s'il y avait eu moins de circulation, je lui aurais causé du pays à cet homme là. Puis je file à la maison, après un bouchon à Saulieu (45 minutes quand même) à cause de travaux. Après 1 h 15 passé chez moi, je continue jusqu'à une trentaine de km d'Annecy. Ambiance montagne ce soir, mais il fait nuit et ne vois pas le paysage. Le parking étant en pente, je dors bien calée dans le fond de la couchette.  

économie de pneus

Jeudi 19 avril

En route après 9 h de coupure. Mon client est rapidement trouvé grâce au plan de la zone, et tout aussi rapidement vidé. J'hésite à m'arrêter prendre un café mais le petit bar du coin est pris d'assaut et il n'y a pas de place pour mon gros camion. Tant pis. A Rumilly je pose un autre lot de marchandise, après avoir fait le tour du bled pour trouver le bon entrepôt. L'énorme usine de casseroles est implantée partout, aux quatre coins de la ville. J'imagine que toutes les ménagères de la région sont bien équipées. Après une petite pause je poursuit sur Chambéry, le Fréjus et Turin. Lorsque j'emprunte ma sortie je vois qu'il y a un collègue devant moi, mais qui est resté sur l'autoroute. Je trouve sans mal mon usine; largue ma bobine en un clin d'oeil, remballe piquets et trappes de fosse. J'en attrape une bonne suée ; mais j'ai pris le coup et en bave moins qu'au début, même si c'est toujours aussi lourd. Dans la rue je croise mon collègue, il est sorti un peu plus loin (en effet sur la carte ça parait plus prêt) mais il a ramé pour trouver. Comme quoi bien souvent il faut avoir le bon feeling. Pour repartir je prends le chemin qu'il a du faire en sens inverse, c'est tellement galère que je grimpe sur l'autoroute dans le mauvais sens, m'obligeant à aller faire demi tour 10 km plus loin. Je me grouille de traverser Turin avant l'heure de pointe. J'arrive à 17 h 45 dans la région de Cuneo pour recharger 10 m de plancher. C'est tard mais le client, un atelier mécanique, préfère charger en fin de journée car la place est réduite. Pour placer la marchandise contre le tablier il me faut avancer puis reculer, car le pont n'est pas assez long et les plafonds pas assez hauts pour passer par dessus la remorque. Je ne lésine pas sur le sanglage pour être tranquille et termine à 19 h 30. J'ai consigne de rester dans le secteur mais les 3 restaurant que je trouve en direction du péage sont fermés, dommage car j'étais d'humeur à avaler une méga assiette de pâtes. J'échoue à la première station d'autoroute.

petite route de campagne

les vaches ne voient pas souvent de camion par là

Vendredi 20 avril

Je nettoie mon petit intérieur en attendant les ordres qui ne tardent pas à arriver: direction la Tour du Pin (entre Chambéry et Lyon) pour charger en début d'après midi. Je grimpe en fléche le Fréjus, en ne faisant tombé qu'un demi rapport, 8 t de charge, c'est cool. Il fait toujours aussi beau, je me régale, et je sais que je ne vais pas rentrer bien tard. Mon chargement est dans un minuscule village, demande ma route au bistrot avant de m'engager n'importe ou, mais les patrons sont tout nouveaux et ne connaissent pas. J'y vais donc un peu au flaire, du coté de l'ancienne gare, et alors que je roule au pas, un gars me fait signe, l'artisan qui attendait le camion. Il m'aide à tirer les quelques palettes qui sont énormément lourdes, les papiers, et il m'indique un petit chemin pour rejoindre la nationale au plus court. Je traverse le centre ville de La Tour du Pin, c'est chaud! J'arrive à temps au péage pour finir 15 minutes de coupure, et prendre la suite des instructions. Changement de décor: une petite rue de Villeurbanne, en périphérie de Lyon. La boite ferme à 17 h, il faut une heure pour s'y rendre sans traîner. J'investis dans un plan de la ville, ça me fera gagner du temps, et ce n'est pas perdu. Je me méfie des petites bricoles à prendre proche des centre ville, il peut s'agir de rues aux accès difficiles. C'est plus ou moins le cas, le plus dur est de prendre la rue dans le bon sens. La marche arrière pour rentrer dans la cour est serrée, en 2 minutes la palette est chargée au cul de la semi. C'est pas tout ça mais il faut ressortir de la ville dans la circulation qui s'intensifie. Ça roule doucement sur l'A 46, vivement que j'en sorte. Dans la grande descente de Rilleux la Pape je croise le grand Phil26 mais il ne me vois pas, il descend tête baissée sur la file de gauche. Je sors en direction de Bourg, les premiers villages sont longs à traverser. A Tournus j'en ai marre et grimpe sur l'autoroute, au péage je tombe nez à nez avec mon ancien collègue Yvan parti rouler chez les italiens. La guitoune de péage doit encore trembler de son coup de trompes! 19 h 15 je coupe le moteur à Chagny, ça fait du bien de rentrer. Juste le temps de remballer mes affaires et remplir quelques documents que Doudou vient me chercher. On mange quoi ce soir? J'ai la dalle.    

centre ville de la Tour du Pin: si j'aurai su j'aurai pas venu...

Samedi 21 avril
repos
Dimanche 22 avril
repos

Lundi 23 avril

Démarrage à la fraîche à 4 h pour la région de Fontainebleau. Le client  a un peu de mal à vider ces machines car elles glissent sur les pales du chariot élévateur.Il me libère à temps pour faire une autre livraison au sud de Paris, vers Clamart, avant midi. Grâce à l'atlas de Paris je trouve ma rue et mon no. Il s'agit d'un groupement d'entreprise, je fais donc du porte à porte pour trouver le bon bâtiment et la bonne sonnette. Deux gars descendent, pas des manutentionnaires. Je leur amène une armoire électrique de 200 kg, ils s'étonnent que je n'ai pas de hayon pour la descendre, c'était à eux de prévoir et prévenir. Je leur suggère d'emprunter le fenwick du voisin. Heureusement le cariste viens avec et leur pose le colis devant la porte. Et là mes deux loustiques se grattent la tête: ça ne rentrera jamais dans l'ascenseur....Une griffe sur le document de transport et je me sauve avant qu'ils ne me refilent le bébé (aller livrer ça ailleurs). Je ne vais pas bien loin car la voie est en cul de sac pour un camion comme le mien. Je fais donc un superbe slalom en marche à recul. Je m'en sort tant bien que mal, et me sauve après un petit labourage de pelouse et un panneau couché. Dépêchons nous de disparaître. A 86 pour contourner Paris, ça roule à 60/70 principalement à cause d'étrangers un peu paumés qui restent sur la file du milieu. Pour corser l'affaire je n'ai plus que 4 tonnes mal placées au cul de la semi, ça ballotte un peu. Évitons coups de frein et coup de volant sinon c'est le porte feuille facile. Je me pose un moment à Compiègne pour manger puis continue sur St Quentin dans un petit village. Le client est rapide, me voila enfin vide. Aussitôt j'ai ordre d'aller sur Vervins charge un complet pour l'Italie, chose rarissime. Je coupe à travers champs, dans la région les petites routes sont carrossables en camion. En attendant mon tour pour charger j'ai envie de m'affaler, je suis morte de fatigue. Je calcule que demain j'ai grandement le temps d'aller au garage, voire peut être de changer de remorque. A 18 h je suis chargée, je peut enfin aller dormir? Non! La livraison est prévue jeudi car mercredi est férié de l'autre coté des Alpes, donc interdiction de circuler, ce qui implique qu'il faut se grouiller de descendre. Je prends donc la route et échoue à 19 h 10 au péage de Reims, avec 10 h 10 de conduite, pas bon en cas de contrôle. J'aurai du aviser un refuge sur la nationale, mais je ne les trouvais pas assez large. Je trouve encore la force de discuter une demi heure avec mon voisin de parking, mange en vitesse et au lit. ENFIN

levé de soleil dans la Marne

Mardi 24 avril

En route dés 4 h, j'ai mal dormi à cause du bruit. Je quitte l'autoroute à Chalons en Champagne. 7 E 40 les 30 km, soit 0,25 E du km, même avec une surconsommation de 10l au 100 km la nationale reste largement rentable. J'arrive en 4 h 20 à Chalon sur Saône. Le plein, café avec Doudou, lavage, re café avec un collègue à qui je taxe quelques CMR, n'ayant pu passer au bureau mes stocks sont bas. Je rencontre aussi un ami perdu de vu depuis un moment bien qu'il n'habite pas loin de chez moi. Il roule en 3 t 5 frigo et est tout heureux de passer le permis lourd. Je reprends ma route vers Bourg en Bresse. Au col de Ceigne je mange un bout et vais prendre une douche. Coté restaurant elle est gratuite. Sans vouloir jouer la radine, c'est assez rare pour être signalé. On hésite pas à nous demander 1 E 50, 2 E voire 3 E ailleurs. Le reste de la route est banale par le Mont Blanc. Tant qu'on parle d'argent: 239 E le passage quand même... Je termine à 18 h juste avant de rejoindre la grande autoroute Turin/Milan. Il fait chaud et ce n'est qu'avec la fraîcheur du soir que je trouve le sommeil. Pas mal de bus s'arrêtent sur l'aire de repos, ça papotte fort au pied de la cabine.

idem

Mercredi 25 avril

J'emmerge à 3 h , décolle à 3 h 30. La restriction de circulation ne commence qu'à 8 h, et me laisse donc faire une période de 4 h 30 de conduite. L'avantage de l'heure matinale est de ne pas avoir à lever le pied, car jusqu'à Bergamo, il y a 100 km de travaux, plus la traversée de Milan. par contre les aires de repos sont pleines à ras la gueule. Plus je roule et plus je calcule que j'aurai le temps d'aller chez Franscesca, le resto qui nous servait de repére dans la région de Venise. Mais je crains la fermeture. Finallement à 7 h 30 j'avise une place de parking sur une aire de repos à Padova, entre un roumain et un espagnol. Je ne suis qu'à 150 km de mon point de livraison. Je fais une bonne sieste jusqu'à 14 h. A voir ma gueule enfarinée, l'espagnol me taquine. On tue le temps entre ménage, bavardage et bouquinage.

un peu plus près

Jeudi 26 avril

Debout 5 h, je tourne la clef à 5 h 30, histoire de passer Venise avant les bouchons. 7 h 30 je trouve mon adresse de livraison entre Pordenone et Udine. Un gars m'indique l'aire de déchargement et je tire tranquillement mes bâches en attendant le cariste qui embauche à 8h. A 8 h 30 l'affaire est classée. Impeccable pour pouvoir recharger sur Marghera (banlieue de Venise) avant midi. Mais il y a tout les transporteurs de l'est qui se pointent, c'est un grand point de passage vers l'ouest, provoquant d'énormes bouchons. Résultat: 1 h 15 pour faire 15 km, et pas moyen de contourner. L'adresse de chargement me donne des sueurs. On m'indique d'abord une usine derrière un camping, dans les petits chemins. L'usine n'est pas la bonne, mais je suis quand même dans le bon quartier. On m'envoie un peu plus loin dans la brousse. Mais je ne tourne pas dans la bonne direction. Un miracle a placé un petit transporteur au fond de l'impasse, juste pour que j'y face un demi tour. Non sans peine car un flexible se plie et m'empêche de continuer. Le tuyau n'est pas en trop mauvais état, une chance. A surveiller tout de même. J'obtiens enfin le bon renseignement et arrive chez mon client à 11 h 45. Le gardien lève les bras au ciel car je rentre par la sortie, m'en fout, il avait qu'à flécher la route. Sur place un collègue vient d'arriver, avec un peu de mal aussi. Mon périple est vite oublié devant la gargantuesque assiette de farfalles (pâtes en forme de papillon) à la sauce tomate et fromage que l'on me sert à la cantine de l'usine, ou nous sommes autorisés à manger (pour 6E, ça ne vaut pas le coup de s'en priver). L'escaloppe milanaise qui suis en "secondo" est délicieuse et un bol (ou plutôt un saladier) de crudités à l'huile d'olive  en "contourno". Un fruit et un café. Il n'est que midi et demi, mon collègue va faire une sieste, les gars ne vont reprendre le boulot qu'à 13h30. En fait, dix minutes plus tard nous sommes tout deux à quai et à 13 h 30 nous sommes prêts à prendre la route. Je descends sur Milan pour un éventuel décrochage avec un gars du nord. Celle ci se fera sur Brescia. Une bonne douche est inévitable, avec la chaleur et la poussière, je ne peux pas en faire l'économie. Vue mes petits bras, à chaque ouverture de bâche je suis noires jusqu'aux oreilles. Je termine tranquillement jusqu'au petit village ou je compléte ma nouvelle remorque demain. Après un repérage des lieux je trouve un petit parking ou un autre chauffeur francais casse déjà la croute. Je fais de même, je rédige mon carnet de bord en profitant du soleil qui se baisse, quelques paperasses, et au lit.

chargement de bobines de papier

Vendredi 27 avril

A 9 h je sors de la petite usine. En rentrant je me suis appercue que j'y étais déjà venue il y a quelques années, avec mon frigo. Au total je n'ai pas plus de 5 t, c'est cool. Je ne traîne pas pour rejoindre l'autoroute à Bergamo et filer au plus vite vers la maison. C'est le genre de direction que je trouve du premier coup! Le Mont Blanc ne pose pas de soucis. Sur un parking un jeune autostopeur me demande si gentillemnt de le déposer à Bourg que je ne peux pas refuser. Normalement je n'ai pas le droit, mais faut pas le dire. Chuuuuuut! Ce gamin a le courage de vivre sous une tente depuis deux mois car il vient de trouver du boulot, mais à 200 km de chez ces parents. Il espère prendre un studio en septembre, c'est tout le mal que je lui souhaite. Mon chef m'explique le programme de lundi: un petit tour de tourisme pour être à la maison mardi 1er mai. Ca finit de me mettre du baume au coeur. A 19 h je pose le camion sur le parking du village. Un petit garçon de 2 ans est aux anges, sa maman m'explique que la dernière fois y'a fallut faire 10 fois le tour de l'engin pour le contenter. lol. Un futur routier en herbe? Mon petit neveu débarque aussi ventre à terre sur son beau vélo tout neuf, ce soir y'a barbecue et gâteau d'anniversaire...   

copain d'un soir

Samedi 28 avril
repos
Dimanche 29 avril
repos

Lundi 30 avril

6 h pétantes Quentin (mon petit neveu de 9 ans) passe me chercher à la maison. Vu que je ne fais qu'un petit tour c'est l'occasion rêvée pour lui de m'accompagner. Pour éviter l'ennui j'ai prévu une bonne pause petit déjeuner après Dijon puis une petite avant Chalon en Champagne. J'arrive à 11 h à mon rendez vous au centre routier de La Veuve. Mon collègue du nord est déjà arrivé, nous échangeons rapidement nos remorques et j'entame la descente avant de faire le pique nique dans la cabine. Quentin est surpris de voir comment on peut s'installer confortablement. Ensuite il s'assoupit un peu, faut dire qu'il était debout bien avant moi, de peur de louper l'heure. Je pousse jusqu'à Chalon sur Sâone faire le plein et laver, mais les laveurs ont disparus le temps que je grimpe sur la piste. Au bout d'une quinzaine de minutes je lève le camps et rentre à la maison, il est 18 h.  

Quentin