Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2007

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Dimanche 1

repos

Lundi 2

Je suis sur les nerfs avant même de partir, putain de chargement, pourquoi n'a t il pas été mieux calé? Vers 10 h je sonne chez mon 1er client du coté de Lyon pour poser une machine. Vu la taille on me décharge rapidement avec un camion grue par le toit. Puis je continue vers Grenoble pour livrer une 2ème machine du même type que la première, mais celle ci a été chargée à l'avant. L'adresse est située vers le MIN, ce qui m'arrange bien car c'est le seul quartier de cette ville que je connaisse. La rue n'est pas large et je suis contrainte de stationner sur le trottoir en travers du portail en attendant l'ouverture de 14h. Il faut vider par le coté, le magasinier fait la tronche car il ne peut pas glisser les fourches du chariot sous la machine. Je lui suggère de prendre le truc sous une espéce de cuve, ce qu'il refuse de peur d'abîmer l'appareil. On va essayer de soulever le bazar avec un pont, il y a des crochets prévu au dessus. Le fameux pont n'est pas d'accès facile mais je m'attèle à la manoeuvre, il n'y a pas le choix. J'arrive avec beaucoup de patience à faire déplacer des voitures qui me gênent, mais le temps de faire 20 m en marche arrière, une greluche vient se garer juste là ou je dois faire riper les roues de la semi. Elle refuse de bouger, disant que c'est pas son problème et se casse. Entre temps j'ai crée un bouchon monstre, je n'ai plus qu'à aller faire le tour du quartier. Je suis au bord de la crise de nerf, en faisant demi tour dans un carrefour je dois piler pour éviter une voiture passant sous l'angle de la semi. De retour devant mon portail, la greluche pousse enfin sa caisse en m'insultant. Poufiasse! Il me faut reprendre mon calme pour rentrer tellement ça le fait au millimètre prêt. Le coup de patin pendant le demi tour a été fatal, mes dernières sangles ont cassées, et un bloc d'acier est contre le pied de la machine. On accroche enfin la machine au pont, mais il manque 50 cm d'ouverture au toit de la remorque pour tirer sans l'arracher. Ma colère revient. J'avertit mon supérieur qui n'est pas réjouit. Renseignement pris vers l'expéditeur, on peut soulever la machine en la prenant sous la cuve, j'ordonne au magasinier d'essayer. Forcement son chariot n'est pas assez puissant pour soulever la masse, je ne sais plus quoi faire. J'ai envie de tout planter sur place. Vers 17 h on me trouve la solution d'aller livrer le bazar demain matin sur le chantier auquel il est destiné, sur place il y a une grue. J'apprends aussi que le toit peut s'ouvrir de l'avant vers l'arrière, chose que j'ignorais totalement. Le mécano m'explique comment ça marche au téléphone. Je me rends dans le village vers 19 h, et trouve place dans la petite zone artisanale. Je vais à pied voir le chantier, l'accès n'est pas gagné. Je suis exténuée, fatiguée, je craque. C'est la crise de larme, je me sens médiocre et incapable. 

Mardi 3

J'ai peu dormi car les nerfs en pelote. Un café vite avalé et à 7 h 15 je suis sur le chantier à faire les 100 pas. Les gars n'arrivent qu'à 7 h 45, la manoeuvre me fait escalader les bordures de trottoir, mes blocs d'acier vont adorer... L'ouverture du toit par l'avant est simple mais acrobatique, il faut dégrafer par l'extérieur, à plus de 4 m de haut. Séance de gym gratuite dés le matin. La grue se positionne, on passe des sangles sous la cuve et le grutier tire tout doucement. Soulagement de voir les premiers centimètres glisser sans rien arracher. Soudain le gars repose tout. Il me dit ne pas vouloir prendre de responsabilité si quelque chose est abîmé. Je comprends, mais il faut me débarrasser le plancher au plus vite. Je lui promet de prendre la responsabilité, je ne suis plus à ça prêt. Il tire doucement, la machine s'envole à 10 m de haut, salut et bon vent! Je vais voir les maçons du chantier pour trouver quelques bouts de chevron afin de faire un calage vers l'avant de mes blocs d'acier. Une fois le toit refermé je mets les voiles. A la première station service je m'offre un petit déjeuné digne de ce nom et route vers le Fréjus. Coté italien je roule en douceur, pas question de donner le moindre coup de frein trop brusque. 30 minutes de pose à Novarra me permettent de décompresser un peu, la crispation me donne des douleurs dans les épaules. Milan passe assez bien, une aubaine. Je trouve le client pour vider les blocs métalliques vers 16 h 30, on me vide sans poser de question, ni de remarque quant à mes débris de sangles, juste quelques mots aimables que cela n'est pas toujours facile, que je suis courageuse. Merci pour cette discrétion. Pas de réserves sur les documents, ce que je craignais le plus. Je me sens revivre en fermant la remorque. De l'autre coté du téléphone on ne comprend toujours pas le pourquoi du comment, je ne cherche pas d'excuses. A quoi bon? J'assume, même si c'est amer. Je fais un détour par une station ou je connais une douche et me rends vers le marchand de petites tôles qui glissent, ou je charge demain matin. Le quartier y est calme pour dormir, et j'ai un gros retard de sommeil.

la voiture de mes rêves

Mercredi 4

J'ai quand même mal dormi, la pression a plus de mal à redescendre que je ne le croyais. A 7 h 30 je traverse la rue pour aller charger, il y a déjà pas mal de monde devant moi. Chacun son tour, le mien arrive tard dans la matinée, ce qui fait que je ne suis libérée que peu avant midi. Il me reste un petit complément à faire au nord de Milan. On pensait que j'irai en premier, j'ai du mal comprendre les instructions, je m'excuse. Mais cela ne change pas grand chose, faire l'inverse ne m'aurait pas fait terminé plus tôt. Je trouve l'adresse grâce à la technologie du wap, dans le fond d'un cul de sac. Le gars qui me reçois parle un peu le français, grimpe dans sa voiture et m'emmène à 3 km dans un autre entrepôt via des petits chemins. Bien qu'il n'y ait aucune circulation, deux personnes bloquent la rue le temps que je manoeuvre dans le portail pas très large. L'enlèvement était prévu pour 5 palettes, on poussant un paquet de tôles à l'avant je leur libère une 6 ème place. Sortie de là je rejoins Milan par l'itinéraire indiqué par le dernier client à travers les interdictions PL, si je me fais attrapé, je dirai qui m'a refilé le tuyau. Je dois donner la remorque à un collègue à Modane, coté français. Il y a un vent épouventable dans la montée, ça secoue la cabine dans tout les sens, vu mon poids dans la remorque celle ci ne risque pas de bouger. Mon collègue sera en retard, cela ne m'enchante pas. Plus je monte et plus je m'aperçois que je ne rêve pas: il y a de la neige un peu plus haut. A Modane il ne fait que 6 degrés. Je mange au resto de l'autoport puis attends 21 h que mon collègue se pointe. Une fois notre transaction faite nous allons boire un café. Le temps passe vite, je me couche à près de 23 h.

et oui c'est bien de la neige!

Jeudi 5

4 h 30 il faut se tirer de là à regret. Je ressors le pull et rallume le chauffage. Ptit dèj coté italien et me dépêche de traverser Turin avant la misère. Descente avec le soleil levant dans la tronche, ça me rapelle le bon vieux temps. Vers Carisio 6 camions se sont empilés dans l'autre sens, bonjour le bouchon. Milan est un souk infernal à cette heure, bien vu d'avopir fait la coupure avant. J'arrive vers 10 h 30 à Brescia, je ressort mon plan de la ville pour trouver mon chemin, aux abords de la ville. débâchage dans la poussière, c'est la première suée de la journée. A la sortie je trouve un collège qui ne videra qu'à 14h. On papotte le temps d'en griller une et je me sauve, j'ai encore un bout de route pour arriver à Parme. Mon chef me donne déjà mon chargement, pas de temps à perdre. Je zappe donc le repas au profit d'une course dans les rues de Parme. ma rue se trouve face au marché ou je venais régulièrement auparavent. Mais de récents travaux ont coupé la rue, il me faut faire un grand tour pour arriver par le centre ville. La boutique est minuscule, le chariot est fatigué, tout le monde transpire pour me débarraser les gros colis, mais ça se fait dans la bonne humeur. A 15 h je peux aller recharger. Il fait de plus en plus chaud alors je prends un petit quart d'heure afin de me rafraichir et prendre un café, j'ai besoin de prendre quelques forces car je sens que je vais passer un sale moment: chargement de petites bobine d'acier avec seulement 4 sangles qui me restent. J'angoisse en me présentant à l'usine. Il me faut déjà attendre un moment car mon no de commande n'est pas bon. Puis j'explique mon cas au cariste, d'abord grognon puis qui se radouci. Il me demande de lui faire confiance, il a l'habitude des chargements. Je râle un peu car il laisse des espaces trop important entre les paquets. En cherchant un peu je trouve mon bonheur en faisant les poubelles: des cales et chevrons qui feront bien mon affaire. Ensuite il me donne un coup de main pour attacher ce qui craint le plus. Je suis plutôt satisfaite en ressortant et fière d'annoncer que je me suis démerdée avec pas grand chose. N'empêche que je roule tout doux jusqu'à l'autoroute et garde de bonnes distances de sécurité. Arrêt douche obligatoire dés que possible. Je ne fais qu'une centaine de km puisse ce que je m'arrête à l'ancienne douane de Piacenza. Il est 19h, je dois à nouveau changer de remorque, mon collègue a pris du retard et n'arrivera qu'à 21 h 30. Le parking est bondé, il trouve tout de même un trou de souris pour poser la remorque qui m'est destinée. J'ai les reins en compote, c'est le soulagement d'enfin s'allonger. Je ne fais même pas cas des moustiques qui ont investit la cabine. Il fait chaud, presque 30 degrés.

le soleil en pleine poire.

Parme, j'aime pas trop me ballader sous les fils des bus électriques

Vendredi 6

A 6 h je met les voiles sur Mantova, en empruntant une bonne portion de nationale. Là encore je connais le quartier ou se trouve l'usine ou je vide. Tellement fatiguée hier soir je n'ai pas examiné les papiers, je croyais livrer des bobines de papiers, surprise en découvrant que je fais office de camion poubelle; il s'agit de vieux papier pour le recyclage. C'est rapide à vider mais il faut finir à coups de balai. Heureusement qu'il ne pleut pas! je me hâte de partir sur Brescia, toujours par la petite route. Ca n'avance pas et je perds patience. J'arrive juste avant midi au rechargement sur Vérone. C'est un groupage chez un transporteur, l'heure de départ est prévu pour 15 h. J'ai des craintes car ça ne va pas vite, mais à 14h 45 je suis partie, rien à redire. Milan le vendredi après midi est cauchemardesque. Je décide de couper à la station après la bifurcation vers le Mont Blanc mais elle est prise d'assaut par les touristes, je continue plus loin. Bizarrement il n'y a pas beaucoup de camions sur la montée. Pour cause de travaux je descents le versant français par la voie montante, c'est quand même plus soft que par le chemin normal: pas de virages dangereux, pente régulière et plus rapide. Je pousse jusqu'à Bonneville pour la nuit, pas assez d'heure pour rentrer. Il est 21 H.

ou finisse nos poubelles

un chargement un peu insolite 

Samedi 7

...

le convoi de frigo va partir.................................... Et si j'ai pas envie?

Pas question de flemmarder sous la couette, départ 6 h pour enfin retrouver mon Doudou vers 10 h. Cette semaine a vraiment été éprouvante physiquement et moralement.

Dimanche 8

A chacun son tour...

 

Lundi 9

Démarrage à 4 h pour le nord de Paris. Je suis à quai vers 10 h et en ressort vide à 11 h, c'est bon pour un lundi matin. J'ai la dalle et mange en attendant les instructions. Du coup je peux charger avant 14 h sur Compiègne, la boite ne ferme pas et j'évite la bousculade car je ferme les portes quand tout le monde débarque. J'ai tout de même perdu du temps car au milieu du chargement je me suis aperçu que l'ordre n'était pas le bon, malgré les consignes que j'avais donné. Le chef s'excuse platement. Halte café sur l'autoroute puis je sors à Roye pour rattraper Amiens puis Hesdin par les nationales. Je pousse jusqu'au village ou je vide demain. Il est 18 H 30, la journée a été tranquille, mais je suis quand même heureuse d'en avoir fini. 

 

Mardi 10

Il a flotté toute la nuit et il fait froid ce matin. Le temps d'aller prendre mon petit dèj au village et me voila trempée, la journée commence bien. Dés 8 h je tire les palettes chez le premier client. Le contrôle est d'autant plus long que le listing n'est pas complet. Coups de fil à droite et à gauche, le responsable du magasin reconnaît que c'est toujours le transport qui est pénalisé des erreurs des autres. Ce n'est qu'à 9 h 30 que le problème est résolu et que je peux mettre les voiles en direction du Touquet. Avec ma chance c'est jour de marché dans le bled, ça bouchonne et les piétons traversent un peu n'importe ou. Je poireaute sous la pluie à la porte des livraisons avant que l'on s'occupe de moi. Un jeune trou du cul prend mes palettes au cul du camion en ronchonnant. Il fait froid, les palettes sont trop hautes ou trop large, et pourquoi j'ai pas de tire pal ni de hayon, et pourquoi je reprends pas d'invendus, et pourquoi ci, pourquoi ça, à cause de moi il va finir tard. cela ne me réconcilie pas avec la distribution de magasin! Rechargement sur Hesdin, j'y arrive à midi et demi et profite à nouveau de ce que la boite ne ferme pas pour prendre mes commandes. Débâchage complet, sanglage, à 14 h je peux prendre la route du sud. Arrêt rapide pour manger, je voudrai passer Paris pas trop tard. Je chope juste le coup de bourre à la traversée de Melun, mais rien de catastrophique. Je fais mes 45' réglementaires avant de reprendre l'autoroute à Nemours, la serveuse de la petite station service est bien aimable. Mes livraison sont prévues pour jeudi matin, mais en mettant le turbo peut être que je peux commencer mercredi soir. Avec samedi férié, ça risque de bousculer vendredi... 21 h 30 je suis à la Rochepot avec 9 h de conduite, ça ne m'avance à rien d'aller plus loin alors je passe à la maison dormir vers Doudou.

 

Mercredi 11

dés 6 h 30 il faut aller faire tourner les roues, avec seulement 6 h de sommeil, c'est raide. Gasoil à Chalon et je trace. Nono mon ancien collègue qui est aussi un lève tôt me tient compagnie au téléphone jusqu'à Vienne. Montée du Grand Boeuf à 30 km/h. Dernière de cordée j'hésite à mettre les warnings. Dans mon rétro je vois un excité débouler à 130, il manque de me bouffer le cul, il a du y laisser de la gomme. Faire une voie lente aurait peut être été plus ingénieux. Je mange avant midi du coté d'Orange puis roule peinard deux petites heures. Café à Aubagne, c'est de bonne augure pour faire une livraison cet après midi à Toulon. Je découvre la traversée périlleuse de cette ville, déviation des poids lourd aux abords du centre. Je jongle avec les voitures du force constamment le passage. S'engager en 3 ème file en courbe avec la visibilité nulle derrière l'angulaire de la remorque, c'est chaud. J'arrive néanmoins saine et sauve à ma 1 ère livraison à l'est de la ville vers 15 h 30.La marchandise est un peu délicate à sortir, le cariste prend le temps de ne rien esquinter. A 16 h passé le tour est jouer. Je me rends au second point de livraison sans grand espoir, j'ai rendez vous demain 8 h. En effet à la grille une affiche "réception de 8 h à 13 h sur RDV" vive la grande distribution. Je squatte là, à l'ombre entre deux bâtiments, ça va bien aller.

Toulon, les quilles ou le trottoir au choix 

Jeudi 12

Boum boum, ça frappe au camion. Papiers s'il vous plait. le gars m'indique que je charge à un autre bâtiment. La journée commence donc par une joyeuse manoeuvre à contre main. je remarque qu'un bout de plastique dans la marchandise a été cassé hier. Mince, et le cariste l'a vu aussi. Il prends le paquet et 3 mètres plus loin il accroche le fardeau contre un mur. Patatra, tout est explosé. Je me retient de prendre un fou rire et lui file un coup de main a ramasser les morceaux. En attendant la suite du programme c'est café croissant débarbouillage au troquet du coin. 9 h 30: direction Marseille 10 ème. l'adresse sur la carte me laisse perplexe. Dés la sortie ça commence mal: petites rues, pas moyen de tourner nul part, et des ponts à 4 m. Je change d'itinéraire, demande ma route à un feu au benneux de derrière. Il y a une carrière pas loin d'ou je vais. Au carrefour suivant je me plante de voie, carte sur le volant j'essaies de me repérer, pas facile. J'emprunte une grande avenue, le Prado. Ho M... pas le choix que d'aller faire demi tour au pied de la statue du gugusse à poil, devant la plage. Je fais un grand tour pour retrouver mon quartier, puis serre les freins sur un trottoir. Je ne vais pas m'en sortir, j'appelle la boite ou je dois aller. Une dame me répond qu'elle a l'habitude, que ce n'est pas évident et je note les précieux renseignements. En effet ça tourne juste à certains carrefour, puis je grimpe dans la montagne. Arrivée à bon port la vue sur Marseille est imprenable. En attendant que les gars reviennent de manger je fait chauffer la gamelle et la déguste au milieu des cigales. Le chargement est rapide, je demande l'itinéraire pour redescendre, puis file en direction de Nice. Comme convenu je prévient mon destinataire qui m'explique vaguement ou passer. Mais je suis une déviation PL qui ne m'emmène pas du bon coté du village. Demi tour, le centre du village est exiguë et truffé d'embûches. Même l'entrée de la cour me fait transpirer. J'entends taper, descends voir, à priori rien n'a touché, je comprends pas. Je vide rapidement, on me guide pour ressortir. A nouveau un bruit peu catholique, le chef me dit que c'est simplement une bouche d 'égout qui claque à chaque fois. Ouf! Je rejoints péniblement l'autoroute, c'est la cohue. Ça frime dans les cabriolets, je me marre en regardant la couche de poussière sur leurs tableaux de bord. Pauvres petits bourgeois contraints de bouffer la pollution à plein nez. Dernière pause avant de passer la frontière italienne puis 2 h 30 de route à vide, jusqu'à hauteur de Cuneo. Je me plante devant la grille de la boite ou je charge demain. Il est 22 h, la nuit est douce, j'aère la cabine. Le patron qui s'en va vient me dire qu'il va me faire charger vers 8 h. Buona serra!

vue imprenable sur Marseille

Vendredi 13

A 7 h 45 on vent me chercher, c'est cool. Le chargement se fait par le toit, je cale et sangle au fur et à mesure. J'ai fait des noeux dans mes sangles cassées pour en avoir assez. Peu avant 10 h j'ai fini, impeccable. J'enquille une petite route pour rejoindre le péage, ça tourne plus que je ne le pensais, je teste l'arrimage du chargement! Je grimpe vite au Fréjus, mange coté français. Sur Lyon les choses se gâtent, les vacanciers partent de plus en plus tôt chaque année. Sur l'A 6 ça freine pas mal. Passé Macon j'appelle Doudou pour lui donner mon heure d'arrivée, à cause du passage du Tour de France je vais garder l'autoroute, j'ai pas de temps à perdre à cause d'eux. D'un coup je vois des hélicos tournoyer au dessus de l'autoroute, et Doudou me voit passer en direct à la télé. Je vois la queue du peloton passer sous un pont. Le péage de Chalon sud est saturé, je vais faire mon plein en vitesse, à 19 h je suis à la maison.  

c'est pas des moustiques mais des hélicos

m'enfin!

Samedi 14
 
Dimanche 15
 

Lundi 16

Décollage à la fraîche à 3 h 30, je dois vider à la première heure sur Fontainebleau puis faire 3 ramasses sur la région parisienne. Cela se passe magnifiquement bien, je ne tombe que sur des gens extras. Le dernier point d'enlèvement fermant à 14h, pas question de traîner. Un collègue à SMX me grille une priorité et s'installe à quai devant moi, pas de bol. Mais vu qu'il n'en a pas pour bien longtemps je le laisse faire et rempli de la paperasse en attendant. Puis je monte tranquillement sur Cambrai, dépose une bricole dans la zone au passe au dépôt. Il ne me reste que 10' de conduite alors je me cale au fond de la cour pour la nuit. Un collègue de Dijon me propose de l'accompagner à la gargote pour manger. Jack et lagaffe ont testé l'endroit il y a quelques semaines, je sais donc que je peux y aller! lol. En effet l'endroit est sympa, propre et à prix raisonnable. A 21 h je déplie la couette.   

clin d'oeil à Bata

Mardi 17

Réveil à 6 h, il a encore bien plu, je file sur le nord de Lille en prenant mon petit dèj en route. En 10' la première livraison est bâclée, et encore j'ai laisser passer un coursier avec ses deux colis. Je pointe à l'ouverture pour la seconde livraison, la mise à quai est un peu hard: à contre main contre un mur avec en prime une bordure de trottoir en biais, la pelouse y a déjà été mal menée. Le manutentionnaire a crevé un sac de poudre avec les fourches, je joue du balai. Ensuite je dois passer au garage changer mes sangles. Je perds du temps en sortant de Lille, puis sur des routes en travaux. Il est déjà 11 h lorsque je pose ma remorque et vais voir le mécano. J'ai droit à quelques petites remarques désagréables, apparemment je ne semble pas très soigneuse du matériel... Je mets dans ma poche et mon mouchoir par dessus comme aurait dit ma grand mère. Je ne m'attarde pas et passe prendre une autre remorque au dépôt, direction Hesdin pour charger un complet. Le cariste qui s'occupe de moi débute, ça ne va pas vite. Je finis par le secouer un peu car je vois l'heure qui tourne. Un collègue viendra lui prêter main forte, faut dire que ce n'était pas franchement facile non plus. rapide rafraîchissement au robinet d'eau et à 16 h 30 je prends la descente sur Paris. Je roule sans encombres tout du long et rallie Nemours à 21 h. Les vacances se font sentir car il y a encore quelques places de parking sur l'autoroute. J'ai du mal à m'endormir.

une petite route du 62

Mercredi 18

Je me loupe d'un quart d'heure à cause de la file au bar pour prendre un café. je ne croyais pas les touristes si matinaux. Par contre il n'y a pas foule sur la descente vers le centre. A Cosne sur Loire, sur un rond point je croise un camion avec un grand G, le soleil dans les yeux je ne reconnaît qu'au dernier moment l'ami Sumo. Petit coup de klaxonne, la bise sera pour une autre fois. A Clermont Ferrant je tente de faire une grosse toilette: pas moyen, une seule douche pour 100 places de parking sans compter les camping car. J'ai perdu un quart d'heure pour rien. Je retente ma chance à hauteur d'Isoire: 2 douches pour 10 places de parking, no problème, en plus c'est propre. J'en profite pour casser la croûte. Et je continue la descente, avec mes 4 tonnes de charge je prends un malin plaisir à "bouffer" les caravanes dans les côtes. J'arrive sur Béziers à 16 h 30, c'est tendu pour livrer cet après midi. Je tourne et vire un moment dans ma zone pour trouver la boutique, il est 16 h 45, les gars examine mes papiers, se regardent, regardent l'heure: dépêche toi d'ouvrir dans le fond la cour. Chouette. A deux gros chariots, ça ne rigole pas et moi je coure tout autour du camion pour débâcher et rabâcher en même temps. Résultat à 17 h 15 j'ai terminé. Je ne me prive pas de remercier les gars, ils n'ont perdus que 15', j'ai gagné une demi journée! Le temps d'aller me désaltérer (j'ai bouffé pas mal de poussière) et mon chef me donne la suite. Je me rends à l'usine et squatte le parking ombragé. Je vais faire un tour pour me dégourdir le long du canal du midi. C'est chouette mais un peu crade. je n'arrive pas à dormir, il fait très chaud. A 23 h 30 je mets le moteur en route pour avoir la clim et évacuer l'air chaud. Pas facile, faudrait que je monte un gros ventilo.

dur de trouver le sommeil

moquez vous de moi. C'était dans mes vache qui rit

Jeudi 19

A 5 h 30 je suis d'attaque, on m'a dit que l'usine ouvrait tôt. En effet à 6 h je rentre. Manifestement ma commande n'est pas prête, prévu en milieu de matinée. Mais vu la file d'attente, il fallait bien se présenter de bonne heure. A 9 h j'ouvre en grand mes bâches, et le chargement se fait. Le cariste appel un collègue pour que ça aille plus vite vu que j'attends depuis un moment, c'est sympa. Je dois vider sur Marseille. Mon chef me dit de faire gaffe au Tour de France qui est dans le coin, je garde l'autoroute. J'aperçois la caravane publicitaire sur Salon de Provence. Je ressort mon plan de Marseille, qui n'a pas eu le temps de prendre la poussière. je trouve facilement ma rue, avance doucement pour ne pas louper mon numéro. Sur le trottoir un type me fait de grands signes, c'est le client. Il est 13 h 30, j'ouvre mes bâches en plein cagnard. Le gars qui me vide m'offre un café avant de commencer à vider, c'est sympa comme accueil. Avant de repartir mon chef me passe un fax chef le client, c'est plus pratique pour avoir toutes les instructions. Moi qui pensais courir pour passer en Italie, il n'en est rien: chargement sur Toulon demain. Plus rien ne presse, je traverse Marseille et me plante sur une station service avant Toulon. Ça tombe bien, il y a une douche. En fin d'après midi je vais voir du coté du port de Toulon. L'accès se trouvant en plein travaux, je n'ose m'engager et traverse la ville, et trouve place sur une autre station. 10' plus tard me rejoint un collègue qui charge au même endroit que moi. Nous bavassons un moment puis allons dormir. Il faut encore bien chaud, le scénario est le même que la veille, la nuit s'annonce courte.

ce qui se passe quand une voiture double un PL dans un rond point

Vendredi 20

En route à 5 h 30 avec encore une fois 5 h de sommeil. Heureusement que c'est la fin de semaine. A 6 h je franchit le portail du port de Toulon. C'est une zone militaire, donc il faut aller montrer patte blanche au poste de garde. On trouve mon ordre de mission, on me demande une carte d'identité, je sors mon permis. Celui ci est refusé, il faut la carte d'identité pour prouver ma nationalité française. Forcément je n'ai pas ma carte sur moi, je ne peux donc pas rentrer. Aïe !!! Je contacte le responsable sur place de mon chargement, qui débarque vers 7 h. Bien qu'il ait une copie de ma carte (faxée il y a 3 jour par mon boss), il appelle un gradé, seul habilité à m'accorder le passage. J'attends en stressant 8 h que la personne arrive. C'est le soulagement quand il fait sa griffe sur le document. J'attends à nouveau que quelqu'un vienne me chercher pour m'emmener au point de chargement, interdiction de se déplacer seul. Le grutier vient juste d'arriver, il faut encore trouver un emplacement pour les camions (nous sommes 3). C'est un peu le bazar. le chargement de grosses chaînes se font tout doucement. L'heure tourne, c'est désespérant. En plus nous apprenons que le grutier termine à 11 h 30, et pas question de faire du rab.... Le dernier camion finit pile à l'heure, non devons repartir ensemble, escorte oblige. Il est donc midi lorsque je quitte Toulon pour la maison. Que de tant perdu pour pas grand chose. Mes collègue s'arrêtent manger sur Aix, moi je continue ma route. L'A 7 est bien chargée, même dans le sens de la montée. Plein de gasoil à Valence puis pause à Vienne. Lyon est bouché, je passe par le périphérique qui roule encore pas trop mal. L'A 6 est bondée aussi, je suis fatiguée et j'ai envie d'en finir. J'arrive à 20 h, du calme vite.     

sur le port de Toulon

Samedi 21
Dimanche 22

Lundi 23

Je pars "tard" peu avant 6 h pour Valenciennes. La route par Chaumont n'a changé depuis la dernière fois. Je chope la pluie en route et elle ne me quittera plus. Je suis à 13 h 30 au déchargement, ça ne traîne pas car on attendait la marchandise. Les chaînes sont directement mises sur la machine qui les traite, je pourrai pratiquement les recharger aussitôt pour les redescendre. J'attends un hypothétique rechargement, finalement je vais au dépôt en fin d'après midi pour reprendre une semi à vider demain matin. Je me fais noyer le temps de la décroche - raccroche, quelle plaie. Je vais dormir à Dourges, c'est le déluge. A 20 h 00 je ronfle déjà.

un morceau de la chaine d'un bateau  

Mardi 24

Le parking est une pataugeoire, je ne mets pas longtemps pour le traverser à pied pour prendre mon café au bar. Je n'ai pas loin à aller pour vider un premier lot à Seclin. Le cariste n'embauche qu'à 8 h 30, ce qui ne m'arrange pas. 510 colis en vrac à débarrasser à 2, ça occupe un moment, d'autant plus qu'il pleut toujours. Je ne reviens qu'à 11 h sur Dourges pour vider le reste. Je n'ai que 4 h de retard sur mon rendez vous, on a baratiner la bonne vieille excuse de la roue crevée. Le pantalon tripé et le cheveu en bataille, j'ai la gueule de l'emploi et le gardien prend presque pitié. Il ne me fait patienter qu'une petite heure, je m'attendais à pire. Je profite  de cette pause pour grignote un morceau. La journée n'est pas finit, on est mardi midi et pas un chapeau de vendu.Il faut charger au plus vite un lot sur Arras. La boite ouvre a 14 h, j'ouvre les bâches le temps que le manutentionnaire retrouve ma commande... qui n'existe pas! Je referme car on m'envoie à l'entrepôt logistique qui est en face. A la barrière je stoppe mon élan, il n'y a rien pour moi là bas non plus. J'explique le malaise à mon chef. Une bonne demi heure plus tard un gars vient me chercher, il y a eu mal donne sur le nom du client, il m'emmène 300 mètres plus loin à bon port. Comment perdre une heure. Le cariste est bien complaisant à me faire le chargement au plus compact, c'est à dire en perdant le moins de place possible, ça risque d'être serré pour le reste. Au dépôt je me presse de charger 1 tonne de nounours( ça en fait un paquet de palettes), bien calculé, ça passe juste, mais ça rentre. 17 h 30 je prends la descente 4 à 4 pour échouer à Langres pour la nuit. 23 h, ciao tout le monde!

coucher de soleil dans mon rétro

pluie de paille 

Mercredi 25

8 h, il fait grand soleil, enfin une bonne nouvelle. Je poursuis la descente et profite d'avoir un peu de temps pour passer l'ensemble au lavage, le Gros en a bien besoin. Je passe par la case douche aussi. Je suis les touristes vers le sud. Ils y vont tous, pourquoi pas moi? Sieste vers Orange, coup de barre oblige. Je vois 2 collègues vers Fréjus, l'un d'eux va aussi sur Nice, il m'indique un resto ou il va s'arrêter. Bien que je le perds de vue dans un bouchon à Antibes, je trouve le resto mais le parking est archi comble, en bordure de voie rapide. Je fais demi tour car j'ai envie de dormir au calme, l'endroit ne m'inspire pas. Direction le centre commercial que je livre demain matin. Le quartier est malfamé et pas de quoi dormir à proximité. Je tente le coup de dormir dans l'accés au sas de livraison: pas de place et me voila dans un cul de sac à 20 h 30. Que faire? Par chance un camion vient livrer, j'explique mon cas au receptionnaire qui comprend bien, et m'invite à suivre l'autre camion dans le sous sol du centre commercial. Il vide le collègue et regarde mes documents, le stockage du rayon bazard ne ce fait pas ici mais dans un entrepôt à quelques kilomètres. Il me fait un plan. Je n'ai plus d'heures sur le disque, je peux stationner à la sortie du sous sol en serrant bien contre le mur. Ca risque d'être mouvementé toute la nuit alors je décide de me rendre à l'entrepôt, tant pis pour le disque. Je dépasse de 15 minutes et stationne dans la petite zone vers 3 autres camions qui ont déjà les rideaux tirés. Je n'ai rendez vous qu'à 10 h, à moi la grasse matinée. A moitié tranquille, je cadenasse ma remorque, des fois que les nounours fassent une fugue pendant la nuit... 

pour le fun photo

les dessous d'un centre commercial

Jeudi 26

6 h 15 je suis réveillée par le soleil car j'ai laissé le toit ouvert pour avoir un peu d'air. 6 h 30 ça frappe à la cabine. Je tends mes papiers au gars qui me dit que si je veux vider avant l'heure c'est le moment ou jamais, les autres chauffeurs ne veulent pas casser leur coupure, je saute dans mon pantalon. Les yeux encore collés je me mets à quai (avec un peu de mal). Avant même que j'ai demandé quoi que ce soit on m'indique ou me débarbouiller et prendre un café. Quand je reviens les nounours sous tous en rang par deux sur quai, mes 9 h de coupure sont juste terminées, j'enfile un disque et roule vers Grasse. Je suis à l'ouverture au magasin suivant, ça ne traîne pas et suis vide dés 9 h 15, ça m'évitera de trop cavaler pour la suite. Cap sur l'Italie via Vintimille. Il n'y a pas trop de monde, c'est cool. sauf une caravanne du ...59! qui me trimballe à 70 pendant un moment dans les tunnels. Je suis à 14 h 30 sur Cuneo pour le 1er enlévement qui est rapide. Le second, à une cinquaine de km est chargé en fin d'après midi. Je n'ai plus qu'à monter sur Turin pour compléter demain matin. La journée c'est vraiment bien passée, je ne devrais pas rentrer trop tard. En route je croise une douche. 2E60 le jeton pour l'eau, ça fait cher. Le temps de me savonner je coupe le robinet, à ce prix là faut économiser. Et quand je veux me rincer, plus une goutte! Je suis mal, très très très mal. Sauvée par lavabo qui n'est pas branché sur la machine, mais peu pratique quand même. J'incendie la pauvre caissière en sortant. Pour aller au village ou je charge demain il faut prendre une déviation. Je m'aperçois trop tard que j'ai mal interprété les panneaux et je rame pendant 7 km sur une route bien étroite. J'arrive quand même à destination sans mal. Il est 20 h, miam miam et dodo.

traversée surprenante d'une forêt

pourvu qu'il n'y ait pas un autre illuminé comme moi en face

Vendredi 27

A 8 h je vais charger, c'est rapide et j'ai droit au café en partant. Pour une fois que je peux rentrer tôt je ne me fais pas priée pour traverser les Alpes. Comme espéré ça roule dur sur Lyon, vite vite, à la maison. 17 h je suis, pour une fois, l'une des premières à me garer sur le parking communal de Chagny. A moi le bon grand week end. On commence par un barbecue?      

je cherche l'inspiration pour écrire mon carnet!!!

Samedi 28
Dimanche 29

Lundi 30

Décollage matinal comme souvent le lundi matin. Ça roule pas mal en direction d'Auxerre, peut être l'une des conséquences des interdictions du samedi. Je pointe vers 7 h 30 sur Fontainebleau pour vider mes machines. Le réceptionnaire est toujours là de bonne heure, si bien que je referme mes rideaux lorsque les autres transporteurs arrivent. La circulation est tranquille sur la francilienne, je devrais pouvoir vider Arras avant midi et le reste vers Cambrai dans l'après midi. Mais en enquillant l'A 1 au nord de Paris on annonce la fermeture de l'autoroute pour relever un camion couché. Cela ne m'inquiète pas trop jusqu'à ce que j'arrive en queue de bouchon à 10 km de la sortie. Le cauchemar ne fait que commencer car un autre camion vient de se casser la figure 50 km plus loin. Sur la N 17 ça roule au pas, les touristes étrangers sont égarés. Il me faudra 4 bonnes heures pour parcourir Senlis / Roye, un record. Je n'arrive qu' à 15 h chez mon client dans la région d'Arras, car je me tape des chemins de chèvre. J'ai mes 10 h de conduite mais je décide de traverser Arras en direction de Cambrai pour m'avancer demain. Le bouchon est bien visible sur le disque, en cas de contrôle. J'apprends que demain j'ai le formateur avec moi, ce qui me fait faire la grimace. On verra bien.

Mardi 31

Je pars à 6 h 30 pour traverser Cambrai tranquillement et faire mon plein au passage. A 8 h 00 le formateur me rejoint devant le client que je livre. Le gardien lui interdit l'accès, au nom de la sécurité... débilité absolue! Je fais donc ma livraison seule. Nous filons au nord de Lille pour faire un 1er chargement, il m'indique les petites routes (que je n'osais pas prendre) afin de couper à travers champs. Le but est d'évaluer ma conduite car mon camion consomme trop. Mais à priori ceci est du à un problème d'injection sur partie de la flotte. C'est aussi l'occasion de me montrer que mon freinage n'est pas assez souple. Certainement une mauvaise habitude que j'ai prise car en effet j'ai eu du mal à la prise en main du Stralis avec ça. Nous passons néanmoins rapidement chez Iveco pour brancher la "valise". Il y a un défaut de paramétrage au niveau du couplage du retarder à la pédale de frein. Ceci expliquant cela, à faire réparer. Il est midi, nous prenons un sandwich dans une cabane à frite. C'est aussi l'occasion de discuter de choses et d'autres. Je découvre un vrai nostalgique de la grande époque. Nous complétons à quai sur Arras, puis au dépôt il faut vider, trier et transborder. Le temps passe vite, à 17 h 30 je commence à descendre. 21 h 30 je stoppe avant Chaumont.