Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2007

Retour menu

Samedi 1

Il n'y a pas grand camion qui se ballade de bon matin! J'arrive à 9h à destination. Ca fait du bien de rentrer! Sauf que le facteur me pourri le week end avec les impôts fonciers, histoire d'en remettre une couche: 500 Euros. Jeune, riche, célibataire, propriétaire... donnez moi une corde!      

le petit tour de la semaine

Dimanche 2

Lundi 3

Départ matinal comme je les aime à 3 h. Je prévois large à cause de la circulation sur Paris, c'est la rentrée! Détour par la N7 en fin de parcours, on nous interdit l'A6 sur la dernière partie pour nous arranger. A 8 h chez mon premier client, un marchand de distributeurs automatiques, je suis vidée de suite. Avec les papiers on me donne une grosse boite de barres chocolatées. Merci pour mon régime! On m' invite aussi à la machine à café "servez vous, c'est gratuit". Je n'abuse pas de l'accueil, un café me suffit. Le chef m'indique également mon deuxième client qui est en fait un second dépôt de l'enseigne. La encore l'accueil est sympa mais je ne m'éternise pas, dans l'espoir de livrer un chantier à Gennevilliers. Finallement ça roule très bien sur l'A 86. Il y a plusieurs chantiers dans ma rue, je stationne en warning à un feu pour aller me renseigner. On me fait rentrer au milieu d'engins de chantiers et je vide à l'aide de quelques paires de bras musclées. J'avais repéré un endroit pour faire un demi tour, mais entre temps deux bennes y ont poser deux beau tas de cailloux. Me voila mal! Le conducteur du tracto pelle rigole, et s'active à me déblayer la place. Vue que c'est quand même juste il me guide pour ne rien accrocher. Néanmoins je butte le pare choc avant contre un plot, ce qui me vaut une petite trace de peinture bleue sous un anti brouillard. Il est midi mais je vais quand même dans la zone voisine chez le client suivant. On ne réceptionne qu'à 16 h 30, c'est bien ce que je craignais! Je squatte le trottoir d'en face, mange et essai ma nouvelle connection internet, c'est le pied. Je pose mes 4 palettes dés que possible et pars à Garonor prendre un lot chez un transporteur. J'aurai mieux fait de faire la sieste car la fatigue se fait sentir et je m'ennerve. Sur le quai on m'envoies séchement voir ailleurs dans le dépôt d'en face. Après en avoir trouvé l'entrée, le gentil chef fouille la plateforme pour voir qu'il n'y a rien pour moi. Je retourne voir au 1er quai ou l'on me renvois promener. Je monte dans les bureaux trouver un responsable, qui me renvoies illico sur le quai... Ca me gave, une pimbèche finit par se souvenir qu'en effet y'a quelque chose pour moi. Elle me fait les papiers, et quand je demande si je peux charger rapidement elle me dit "on verra quand on aura 5 minutes". Je lui réponds vulgairement, ça ne me ressemble pas mais faut pas abuser. Mon chef intervient pour activer les choses. De plus on ne fait pas l'effort de chercher des documents d'accompagnements qui ont importants, je ne me prive pas de le signaler sur la lettre de voiture. J'explose mon amplitude pour sortir de la région parisienne et aller enfin dormir.

Mardi 4

Je pars à 6 h pour être chez le client dés 8 h à Cambrai, la journée est chargée. Comme prévu, sans les précieux documents on refuse de me vider "pour ne pas encombrer le quai" alors que je n'ai que 7 palettes. S'enchaine une multitude de coup de téléphone à la recherche d'une référence de commande. Ce qui me fait halluciner c'est que les boites ne savent pas ce qu'elles commandent. A 9 h 30, mon chef éxédé me donne l'ordre de me barrer. Maintenant on essaie de me retenir à quai, sous prétexte qu'un fax arrive. Mais le temps de fabriquer le papier je suis déjà à quai chez nous pour me débarrasser du lot. Je m'active pour monter au nord de Lille finir mes livraisons. J'arrive à midi, il faut attendre 13 h 30, ma journée est bouffée. Une fois vide je redescends prendre 3 lots à 3 endroits différents. Heureusement que le dernier est un habitué, il m'attend gentillement. Je rentre au dépôt pour la nuit, il est 20 h. Enfin du calme et une bonne nuit.

Mercredi 5

A 7 h 30 mon chef me donne les instructions: je vide une partie de mes palettes pour compléter dans l'ordre des livraisons. J'ai un gros soucis de calage entre petites et grandes palettes, je m'y reprends à plusieurs fois pour que ça tienne debout, à grand renfort de barres. Mon boss me propose d'avancer mes vacances de 15 jours, c'est à dire laemaine prochaine. J'accepte volontiers car je ressent une grosse fatigue depuis un moment. 9 h 30 je mets enfin les voiles vers le sud. Ça va être serré pour tout livrer. Une livraison au centre de Marseille m'inquiète car je découvre sur la carte que c'est une rue à sens unique. Demain sera un autre jour... En route je m'achète un transformateur pour recharger mon pc. Je vois aussi Doudou le temps de prendre un café. Je descends jusqu'au sud de Valence pour prendre le maximum d'avance pour demain.                

Jeudi 6

Dés le réveil je me loupe à moitié, juste un petit quart d'heure, je zappe donc le petit déj pour être comme convenu à 8 h 00 sur mon chantier de Pierrelatte. Mon contact aussi a du se rater car il n'arrive qu'à 8 h 20. Les paquets de rails sont facile à attraper avec le manitou, à 9 h 15 je suis libérée. Direction Cavaillon après une rapide pause café. L' adresse est un peu vague, je cherche un moment mon entrepôt. C'est finalement le gentil gardien d'une plate forme concurrente  qui me met sur le bon chemin. Théoriquement le rendez vous est à 12 h 30. Après une petite demi heure d'attente et une petite prise de tête avec le responsable, je referme les portes (et le toit que le maudit vent à réussi à soulever) à l'heure du rdv, c'est toujours ça de bon. La prise de tête venait du fait que j'avais gardé une palette d'un autre client au cul de la remorque, me permettant ainsi de caler le pied des grandes palettes instables. Monsieur ne voulait pas vider, à cause de la malheureuse palette qu'il devait manipuler. Comment faire un drame de pas grand chose! Bref, je n'ai plus vraiment le temps de manger. Néanmoins une "bonne" nouvelle est intervenue entre temps: mon client au centre de Marseille est inaccessible en semi, je poserai donc le lot ailleurs. Je file sur Aix, merci le wap de m'avoir dénicher l'adresse un peu à l'écart de la grande zone. Je découvre un minuscule centre d'activité composé de bureaux, avec soulagement j'arrive à me glisser en marche à recul sur le parking du client qui débauche tout ces employés pour dépoter les colis à la main. Cela se passe dans la bonne humeur, le patron me confie avoir de l'admiration en voyant l'immatriculation du camion. On m'offre même un café le temps de tamponner les papiers. La sortie du centre n'est pas triste, ne pouvant pas ressortir par l'entrée principale, je me fais ouvrir un petit portail. Je descends sur Vitrolles, trouve le petit transporteur a qui l'on a confié le lot pour Marseille. C'est le patron qui est au commande du chariot et je vide en 2 temps 3 mouvements. Je me débarrasse aussi de 3 palettes europe héritées à la livraison précédente (et non consignées). Tout heureux le boss m'offre une boisson bien fraîche, ça fait du bien! Il est 15 h, je m'en tire pas mal, direction Fos pour prendre une bobine pour Turin. Ça passe très bien car à 17 h j'en ressors. Sans plus attendre je vais me jetée dans les bouchons pour rejoindre Aix. Arrêt gasoil à Brignoles, je prends une demi heure pour manger et me connecter. Je serai franchement bien restée sur place pour la nuit, mais il faut tirer au maximum. Je termine à 30 km de Savone, il est 22 h 45.

Vendredi 7

Le moteur tourne a 7 h 45 et en avant toutes vers Turin. Brève pause capuccino brioche, il me faut me débarrasser de ma bobine au plus vite. Cela est fait avant 11 h et je peux filer vers la région de Varese. Je trouve rapidement l'usine, d'autant plus que j'y suis déjà venue il y a quelques années. Je ronge mon frein en attendant mon tour, de plus il me faut passer à deux quai différents. Chargée à 16 h, il me faut encore aller compléter chez un petit transporteur à une demi heure de route. Il faut vider, gerber, mesurer... pendant ce temps je tape la discut avec un chauffeur de Perpignan, lui non plus n'est pas rentré! A 18 h 30 le cariste a enfin réussi à tout caser, à la bonne heure. Je m'engouffre sur l'autoroute bondée, au secours pour m'échapper de l' agglomération milanaise. José, un ancien collègue n'est pas loin derrière moi, on devrait se voir à la coupure. Je prends juste 10 min pour acheter une part de pizza que je mange en roulant. C'est pas facile mais ça occupe un moment. Je suis la première mi temps du match de rugby en pointillé sous les tunnels. Arrive la mi temps quand je paie le péage du Mont Blanc. Le caissier, privé de radio me demande le score. La seconde partie du match occupe la descente coté français. Soudain je me rappelle mon rendez vous de dentiste de demain matin, pas question de traîner 5 minutes! Je finis à 23 h 15 après Genève. José a pris du retard car il s'est pris une prune pour la vitesse en Italie, je l'ai échappé belle. Avant de dormir je trie et range dans ma cabine. Je suis crevée...  

Samedi 8

J'ai du mal à sortir de la couette, j'écourte ma coupure de 30 minutes. Je sais c'est pas bien, cela est répréhensible. Mais si je ne veux pas annuler mon rendez vous chez le dentiste c'est le prix à payer. Mais quand on bosse plus de 60 h/semaine es ce un luxe de vouloir à se soigner? Je suis pile poil à l'heure car je n'ai pas quitté l'autoroute. Ça aussi c'est un luxe que l'on risque de me reprocher...  

Dimanche 9
Lundi 10
Mardi 11
Mercredi 12
Jeudi 13
Vendredi 14
Samedi 15
Dimanche 16
Lundi 17
Mardi 18
Mercredi 19
Jeudi 20
Vendredi 21
Samedi 22
Dimanche 23

Lundi 24

Je prends mon taxi à 14 h au péage de Nuit St Geoges pour remonter dans le nord. J'aurais bien fait une semaine de rabe à la maison, mais pas trop le choix... Mon collègue me dépose à 21 h au garage ou mon Gros m'attend sagement. Au premier coup d'oeil je suis ravie de voir qu'il a été bichonner: mon coin de par choc cassé remplacé, l'autre repeint ainsi que la coque de rétro changée. L'intérieur est nickel, apparemment on y a passé un bon coup d'aspirateur, il y a même un petit sent bon d'accroché. Après un rapide casse croûte, j'installe ma couchette et dodo au calme.

Mardi 25

Les choses sérieuses reprennent, je me lève à 5 h, décolle à 5 h 30. A Cambrai je prends une remorque avec 3 clients à livrer sur l'agglomération lilloise. Petit dèj à Dourges et j'attaque le 1er client à 8 h, le second à 9 h 30, le 3 ème à 11 h dans le fin fond d'un petit chemin. Tous sont bien aimables, c'est tellement plus sympa ainsi. Je profite de la pause de midi pour aller faire une ramasse dans une grosse usine qui ne ferme pas. Il me reste encore un quart d'heure pour manger vite fait. Puis on m'envoie sur Arras prendre un engin mais en repars bredouille, il y a eu embrouille entre le client et son destinataire. Direction Cambrai pour compléter ma remorque. En attendant ma marchandise je fais connaissance d'un collègue de Limoge, lui fait de l'Espagne. Je ne prends la route qu'à 18 h 30, un peu trop tard à mon goût. Il va falloir tirer tard alors pour une fois je m'arrête manger après St Quentin dans un tout petit resto. De plus mon frigo est vide. Je continue jusqu'après Chalon en Champagne, histoire d'assurer le coup demain pour descendre à Gap. 22 h dodo.

les vieilles usines de Tourcoing

pas larges les chemins par ici!

Mercredi 26

En route à 7 h, ça roule plutôt mal à cause des travaux à tout les carrefours. Café à Chaumont, je croise Lagaffe sur Dijon, je stoppe à Chalon sur Saone pour le plein et le lavage. Cela ne m'avance pas mais c'était nécessaire. A midi j'en repars vers Lyon, Grenoble ou je fais une pause café. Puis j'enquille la N 75 à travers les Alpes. Je ne connais pas du tout cet itinéraire, il est sympa, ça change de l'ordinaire. Mon chef m' avait avertit de faire gaffe aux ponts, en effet 3 m 90 c'est chaud. 17 h 30 à Gap, il me faut traverser toute la ville en pleine circulation, pas facile. 18 h 30 je trouve mon client qui est en train de fermer. Il me dit que c'est dommage, 15 minutes plus tôt et il me vidait. Je n'insiste pas, d'autant plus que sur ces palettes est gerbée une pièce en longueur qu'il faudra bouger et il me promet de me vider des 7 h 30 demain. Après en avoir obtenu l'autorisation, je me glisse devant son portail pour la nuit. En partant le patron vient me demander si je n'ai besoin de rien, cette attention fait toujours plaisir. Je passe la soirée sur le chat du site, ça permet de décompresser, vive la technologie!

Jeudi 27

A 7 h 30 j'ai déjà les bâches ouvertes, prête à vider. Le cariste manipule sans contester la pièce qui est gerbée sur ces palettes. A 8 h je retraverse Gap en direction de Sisteron puis Manosque. 9 h 30 au client suivant, un artisan en menuiserie qui me remercie de la rapidité du délai de livraison, c'est rare! Sur Manosque les choses se corsent, je n'ai pas trouver d'infos sur internet et personne ne connaît ni mon adresse, ni l'enseigne. Finalement ma route croise celui d'un facteur qui m'indique le magasin... en cours de construction! Le déchargement s'éternise car l'engin est disproportionner par rapport à la taille des palettes, de plus il tombe en panne sèche. Cela me fait arriver à midi à l'autre bout de la ville, trop tard. Pour patienter je vais à la cabane à frites voisine. Par chance à 13 h un gars arrive et me fait renter, je débâche le temps que du renfort de bras musclés arrivent, et en un clin d'oeil je suis débarrassée de ma pièce. Maintenant le temps est compté pour filer sur Marseille. Chez le grand transporteur que je livre il faut plus de temps à trouver le bon bureau qu'à vider. A la sortie du quai j'ai la joie de rencontrer Chouchen13 et sa femme à l'improvise. Si on avait voulu le faire exprès on aurait pas pu!! N'empêche qu'ils sont adorables, en espérant que la prochaine on ait le temps pour partager un café. 16 h 30 je suis à Fos pour prendre une petite bobine de 13 t. Ressortie à 18 h il faut mettre les bouchées doubles vers l' Italie. Néanmoins je prends une demi heure pour la douche et avaler quelque chose, la soirée va être longue. Je tire jusqu'à Savonne, il est presque 23 h. Encore une bonne journée de faite.

la nature est parfois surprenante (entre Sisteron en Aix)

Chouchen 13 et sa femme

Vendredi 28

Alors que j'allais décoller à 9 h mon chef s'inquiète de moi. Pas de panique, je serai vide avant midi. En effet à 11 h 30 je déclare mission accomplie sur Alessandria. Je recharge des rails d'acier sur l'entrée de Turin. Je profite du creux de midi pour y aller, dans ce genre de grosse boite le chargement est toujours long. En route je laisse passer un camion italien qui sort d'une station service. Le hasard veut qu'il aille au même endroit que moi. Une fois enregistrée je lui emboite le pas au sas de chargement. Lui rentre immédiatement, moi pas, c'est bientôt l'heure de la pause. Cela m'énerve un peu, mon bon coeur me perdra. Je ressort chargée et bien ficelée à 15 h 30, ce qui est raisonnable. Je peux rentrer, il me reste juste assez d'heure, c'est cool. Au Fréjus je vois deux collègues arrêtés, l'un d'eux c'est fait voler ces cartes, ils vont essayer de payer le passage avec la même. Sur Lyon on annonce la fermeture de l'A 6, en fait il n'en est rien et je passe tranquille par Maçon. Le détour par Bourg m' aurait empêcher de rentrer. 23 h 30 le Gros est bien garé, je me dépêche d'attraper mon sac dans le fond de la cabine et la tablette du coin salon me tombe sur l'oeil droit, j'ai très mal et n'y vois plus rien un moment. Plus de peur que de mal, la vue revient, c'est l'arcade qui a pris et je suis bonne pour un coquard. Vite à la maison.

Samedi 29
Dimanche 30