Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2007

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Lundi 1

Je ne pars qu'à 9 h 30 car je n'ai pas de livraison pour aujourd'hui. La route vers le nord est donc tranquille. Je ne chôme pas pour autant et passe au bureau en fin d'après midi. Dodo à 20 h dans la périphérie est de Lille. Pas moyen de me connecter à internet, dommage

 

Mardi 2

A 7 h 30 je suis déjà en place pour vider dans l'usine. Le déchargement par le toit est assez fastidieux: le pont n'est pas assez haut pour passer au dessus de la remorque, il me faut donc manoeuvrer à chaque fardeau. Je ne ressorts qu'à 10 h 15 pour prendre d'abord la direction de Valenciennes, puis bifurquer sur Cambrai. Il est presque midi quand j'arrive au 1er chargement, cela n'empêche rien. A nouveau il faut ouvrir le toit. Les pièces sont tellement énormes qu'il faut y aller tout doux pour les mettre en place. Ne me reste plus qu'à me battre avec les sangles, pas question que quoi que se soit ne bouge d'un cheveu. En milieu d'après midi je continue avec deux autres ramasses dans le même quartier. La première se fait en warning le long d'un boulevard. Les automobilistes n'ont aucune pitié à raser de prêt le camion, ils n'imaginent pas le danger. Puis je repasse au dépôt déposer quelques palettes et je prends la route de Soissons. Je me traine dans les cotes, prends doucement les courbes, ralentit dans les descentes. J'emmerde tout le monde! Je stoppe sur un petit parking tranquille dans la région de Château Thierry pour la nuit vers 20 h. Je ne suis qu' à quelques km de mon point de chargement pour demain matin. Je n'ai pas voulu m'engager dans les petites routes de peur de ne pas pouvoir ni stationner, ni faire demi tour. J'ai réussi à trouver pourquoi je ne pouvais plus me connecter. Manque de chance le forum déconne, le chat aussi, je reviens à la bonne méthode du bouquin pour m'endormir, "maison et travaux"  

Mercredi 3

Il ne fait pas froid, 17 degrés à 7 h 30, par contre c'est la purée de pois comme ça faisait bien longtemps que je n'en avais pas vu. Je n'y vois pas à 20 m sur une petite route sans marquage au sol. Heureusement que je n'ai que 5 km à faire. En ouvrant les portes je vois que l'on m'a entailler les deux bâches, vive les parkings tranquilles en rase campagne! Dés 8 h 30 je prends la direction de la descente. Vu que je n'y vois toujours rien à 50 m je grimpe sur l'autoroute puis coupe par Melun pour rejoindre Nemours. Ce n'est peut être pas le plus rapide, mais le plus facile avec mon chargement en lequel je n'ai pas confiance. Douche sandwich à Auxerre puis pose avec Doudou à la Rochepot. A Sennecey le Grand coup de fil de Nono, on vient de se croiser, comme d'habitude je n'ai rien vu. Je m'arrête au premier troquet, il fait demi tour, le temps de prendre un café. C'est pas tout ça mais il faut continuer sur Lyon, Chambéry  et la Maurienne. Il me manque une bonne heure pour passer de l'autre coté, tant pis il faudra se lever tôt demain. Il est presque 21 h, je fais chauffer la gamelle en regardant le forum et finit mon magazine.

Jeudi 4

Démarrage à 5 h 45, le plein, et escalade du Fréjus. Arrêt capuccino-brioche à la 1 ère station, auquel je rajoute des vitamines: un verre d'orange pressé (frais, pas en bouteille), pour 3 E 60. Turin se traverse bien vu l'heure, je termine ma coupure entre Turin et Milan. Cela ne m'avance pas mais les 4 h 30 sont trop justes pour arriver chez mon client au nord est de Milan. La route est pourrie, je roule encore plus délicatement. A 10 km de l'arrivée, je percute que je connais l'adresse ou je me rends pour y avoir demandé un renseignement il y a quelques mois. L' enseigne française bien de chez nous m'avait épatée. Dans les bureaux il y a une splendide collection de modèles réduits. A midi et quart le lot est posé, en route vers Bergamo par une vieille nationale ou les camions ne croisent pas partout. Je suis ravie d'abandonner mes pièces glissantes en début d'après midi, et surtout soulagée de retrouver mes sangles entières! Après avoir attendu deux petites heures j'ai la suite du programme. Si j'avais su j'aurai pas couru, mais on ne peut jamais deviner à l'avance. Le premier enlèvement prévu demain se fait dans la même rue ou j'ai fini. Je vais tout de même voir, il est 16 h 30 et il y a une dizaine de camions en attente. Le gars du bureau me dit qu'il est désolé, mais il faut revenir à l'ouverture demain. Pour tuer le temps je vais à une dizaine de km pour prendre un café dans une petite station. Le gars derrière le bar est bien sympa et parle français. Après m'être débarbouillé je reviens dans la petite zone, choisi le meilleur emplacement et entreprends de faire mon ménage, c'est l'occasion rêvée. Je teste ma connection depuis l'étranger, ça marche mais ce n'est pas violent, je me contente du chat. Das la soirée ça frappe au camion, mais il n'y a personne. Je m'aperçois que je suis sous un superbe marronnier, pourvu qu'il n'y ait pas trop de vent cette nuit!

Vendredi 5

Dés 7 h 30 je suis sur le pied de guerre, il y a déjà 5 camions à attendre. Quand la porte du bureau s'ouvre c'est la ruée, et le gars annonce "la signora della Delta prima!" Youpi! Il faut plus de temps à remplir tout les papiers qu'à charger, 9 h 30 je mets les voiles. Le deuxième enlèvement se fait à l'entrée de Milan, le cariste me charge ma palette au cul de la remorque le temps que je fais les papiers. Je peux continuer sur Novarra chez un transporteur pour refaire et compléter le chargement. Normalement ça devrait être rapide. Sauf que le dernier camion arrive à 16 h 30, le temps de vider, charger et caler, faire les papiers, je npars qu'une heure plus tard. Au bureau on me demande si je passe pas Grenoble. Pour quoi faire? On m'apprends qu'il y a une interdiction matières dangereuse le vendredi soir entre Chambéry et Lyon. Ravie de l'apprendre, je ne rentrerai pas dans la soirée à la maison malgré le passage rapide sous escorte au Fréjus. Je passe la nuit à l'entrée de Lyon ou Bill vient gentilement me payer un café.

Samedi 6

Sans perdre de temps je me rentre. En route je vois plein de champignons dans les prés. Doudou, prépare les sacs! Je pose le Gros à midi, la journée est bien entamée déjà.

Dimanche 7

Lundi 8

Le départ est bien pénible, j'ai encore les yeux collés lorsque je pars à 3h. Le brouillard ne met pas longtemps à s'en mêler. De peur de perdre trop de temps je grimpe sur l'autoroute plus tôt que d'habitude. Traditionnel café à Auxerre puis je continue. J'avais prévu large sur l'horaire car je suis toujours en plaques oranges et le lundi sur Paris on ne peut jamais trop prévoir. Je vide tranquillement mon groupage au nord de la région parisinne ainsi qu'un autre lot dans le même secteur. 12 h 30 je profite de l'acalmie pour redescendre sur Versailles recharger. Je mange le temps que la place se libère. Le cariste, un jeune black, peine un peu à charger car les palettes sont hautes et instables, la cour en dévers et une bonne couche de gravillons ne l'aide pas. Malgrés tout il reste calme et minutieux, je lui indique comment mettre les palettes pour les caler entre elles. Trop hautes, je ne peux pas passer de sangles. Je roule tranquillement jusqu'à l'autoroute, surtout sur les rond points. Ca roule mal pour rejoindre le nord de Paris, heure de pointe oblige. Je termine à Roye vers 19h.

Mardi 9

5h30 je lève le camp. Au bout de quelques km j'ai une petite frayeur à cause d'une benne qui tentait de déboiter un tracteur agricol. Je m'arrête plus loin prendre un café. Un chauffeur ennervé arrive, nous raconte qu'il a faillit aller au tas à cause d'une benne... A 8h je suis à Valenciennes pour vider. Le manutentionnaire est peu aimable et râle après les palettes (qui n'ont pas bougé d'un poil). Pourtant il a quelqu'un pour l'aider à les maintenir, un chariot tout neuf, et une belle cour plane toute bitumée. A 10h alors que je referme mes bâches arrive un autre camion avec le même chargement, limite en vrac. Le cariste hurle et moi je file au dépot reprendre deux lots pour Maubeuge. J'ai le temps de prendre une demi heure pour manger en route. Le premier client est un artisan, c'est une vielle dame qui me reçoit. Elle me donne les clefs du chariot élévateur et m'amène un transpalette. Je trouve les commandes, je ne suis pas trop douée avec ces engins. Il est bien vieu et n'est pas très souple mais je m'en sors tant bien que mal. Le petit magasin suivant en livré en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Je peux continuer sur la Belgique toute proche prendre un complet. A 17h30 je suis sur la descente et trace avec 3t jusqu'à Reims.

Mercredi 10

Pas de stress, j'ai le temps de faire. J'ai Nono au téléphone, nous élaborons un projet de resto avec les anciens de TFC. J'envois les textos, le téléphone n'arrête pas de sonner, tout le monde est partant c'est génial. Café à Chalon avec Doudou et je suis en tout début d'après midi sur Lyon pour poser mon chargement. J'ai encore un peu de temps devant moi pour aller en fin de journée prendre un autre lot pour le sud. 2t seulement, c'est bon pour la consommation de gasoil! Les gars de cette boutique toute neuve sont d'une politesse et d'une gentillesse incroyable. Nous sommes deux à charger pour la même destination, c'est étonnant car tout aurait pu facilement tenir dans un seul camion. Peut être parce qu'il s'agit de marchandise fragile et relativement sensible. L'autre chauffeur descend par Grenoble Sisteron, après avis de mon chef je prends l'autoroute de la vallée du Rhône par mesure de sécurité, avec consigne de dormir dans un endroit éclairé. Il me reste de quoi aller jusqu'à la grande aire de Mornas, soit la moitié du trajet. Je me paie un Quick, au moins pas de vaisselle à faire!

Jeudi 11

Je continue pèpère ma route vers Grasse. Mon client se trouve dans une petite zone ou les rues ne sont pas larges. Il faut descendre en marche arrière dans une cour, ce n'est pas évident, mais en y allant calmement ça le fait bien. Le cariste me dit que beaucoup de chauffeurs râlent et s'ennervent, faut dire que certains ont déjà accroché. Je suis vide rapidement, on me demande de passer coté italien, c'est cool. Je rappelle le bureau avec de bifurquer sur Cuneo, mais je continue sur Turin pour aller "à la ferraille". J'y arrive à 17h, on me laisse rentrer, j'ai bon espoir de charger dans la soirée ce qui m'avance bien pour le retour. J'ai grandement le temps de préparer mes sangles dans la file d'attente (je les étale au sol pour serrer les paquets entre eux en bloc). Puis arrive un français, la papotte fait passer le temps à part que c'est un grognon et se plaint à longueur de temps. Je peux même manger un morceau avant de rentrer dans le hall de chargement. L'autre ne mange qu'au restaurant, résultat il dormira le ventre vide! Je charge à partir de 20h, il me faut faire tout les postes car j'ai plusieurs références de produits. A 21h 30 c'est bon, je me cale dans un coin pour finir mon sanglage à la lumière. Là arrive mon collègue M, celui que j'aime bien. Il me donne un coup de main dans la bonne humeur. 22 h je peux repasser en bascule de sortie. M m'a indiqué un endroit sympa pas bien loin, un bar resto avec parking payant (la boite rembourse). C'est calme, le bar est ouvert jusqu'à minuit et les sanitaires avec douche gratuite restent ouverts.

Vendredi 12

En attendant l'ordre de partir (il me reste un peu de place), M débarque et nous allons déjeuner au bar. 9h30, je prends la route du retour tranquillement. Je ne traine pas, pour une fois que je rentre de très bonne heure! Sur Lyon mon chef m'appelle pour me dire de ne pas partir trop tôt lundi, je ne vide qu'à 3h30 de route de la maison, c'est trop cool. 17h je fais le plein à Chalon. J'aurai bien voulu laver mais il y a 4 ensembles en attente et on a accroché une pancarte au pare choc du dernier "je suis le dernier pour ce soir, désolé". Tant pis! 17 h 30 je me gare pour le week end.

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

Je pars tard, c'est à dire à 6 h 30. Ca commence mal car le brouillard est épais. Tant bien que mal il est plus de 10 h lorsque je débarque à Montargis pour vider mon complet de ferraille. Les gars prennent leur temps, s' ils n'ont pas fini pour midi, ils reprendront à 14 h. Mais bien sur, je n'ai que cela à faire! Je sors quand même  à midi et demi, pas le temps de manger pour être à 14h au chargement du coté d'Orléans. Pour corser l'affaire il faut trouver la bonne route, en majorité interdites au gros culs. C'est rapide à charger, sauf que j'attends 16 h la dernière palette. Bref, je pars à la bonne heure pour me taper toute la merde sur Paris. Je suis bien obligée de tirer au maximum, ce qui me fait arriver à 21h au nord de Roye.

Mardi 16

En route comme hier à 6 h 30, direction Douai. Il fallait bien ça pour arriver à 8 h 00 précise au rendez vous. Il y a déjà un camion en place qui doit charger, évidemment il n'y a qu'un cariste, j' attends. Il faudra deux bonnes heures pour que la place se libére enfin, je ne termine qu'à 10h45, la suite de la journée s'annonce speed! Plus de temps à perdre pour monter au sud de Lille charger un premier lot. On a beau se tordre les neurones à retourner les énormes caisses dans tout les sens, il manque un métre de plancher. La fille du bureau n'en revient pas, elle avait pourtant calculé... Pas grave, je me débrouillerai avec le reste. Je sangle tout ça, surtout pour faire plaisir à la fille, vu la dimension des caisses ça peut pas bouger. Je ressors à 13 h 30, un café pris sur le pouce et je descends au dépôt compléter. Par chance il y a quelques petites palettes qui rattrapent la place perdues, il faut néanmoins le temps de tout charger correctement. Au moment de partir on m'appelle au bureau, le client du matin ne veut pas payer l'attente et dis que je suis arrivée vers 9 h. Une copie de mon disque devrait lui clouer le bec! 16 h 00, en route pour la descente. Pause de 15 minutes après St Quentin pour envie pressante et café, puis 30 minutes à St Dizier pour enfin manger en vitesse. J'hésite à stopper à Chaumont, j'en ai marre mais calcule le boulot pour demain, il faut continuer. Dommage car j'aurai pu dire bonjour à Niglo. Je finis à 22 h 30 à Langres.

Mercredi 17

7 h 30 je suis en route, gasoil et café à Chalon en 15 minutes (avec Nono qui passait par là au bon moment) et cap sur les Alpes. Je tire au maximum pour terminer ma coupure après Lyon, puis trace sur le Fréjus. Je désespère devant la pendule. Je descends tout shouss le versant italien, 15 h 40 je suis à l'entrée de Turin, Aïe! Grâce à Mappy à 15 h 50 je trouve ma rue (je précise que le nom était écorché),mais à 15 h 52 je suis coincée. Des voitures mal garées m'empêche de tourner, je suis bonne pour une belle marche arrière sur une centainde mètres. Un livreur de cacahuète m'indique par ou passer pour accéder par l'autre coté de la rue. Le client prend ses palettes sur le trottoir, m'offre un café le temps de signer les papiers.16 h 20 je redémarre. Il me reste une livraison à faire impérativement ce soir, à 50 km: les 30 premiers km sur autoroute, les 20 derniers sur nationale. Ca barde, je croise les doigts et à 17h 02 je sonne chez le client. Une dame vient m'ouvrir, regarde les papiers puis sa montre et m'indique un portail. Soulagement absolu. Il ne me faut pas longtemps pour ouvrir les bâches, le cariste est rapide. 17 h 40 je suis dehors. Coup de fil à l'exploitation, dernière livraison à faire demain matin dans le centre du pays. Calcul d'itinéraire: 500 km donc pas le temps de flâner! Je finis avec 10 h 10 de conduite à 45 km de Piacenza, ça devrait le faire. La seule place de parking que je trouve est mal foutue, il me faudra sortir en marche arrière. Si quelqu'un se gare derrière ça va pas être triste à 5 h du mat! Je suis tellement sur les nerfs qu'à 22 h je ne dors pas. Un camion polonais de la grnade maison rouge s'est garé derrière moi. Je lui explique qu'il faudra qu'il bouge, il me dit ok mais je ne suis pas convaincue qu'il a pigé. 

sympa la déco

Jeudi 18

Réveil à 4 h 30, traditionnel capuccino brioche pour commencer sur un bon pied. Le polonais est toujours en travers derrière moi, tant pis pour lui, je vais frapper à la cabine. Stupéfaction de voir le rideau s'ouvrir aussi tôt, le bonhomme est habillé et démarre déjà. En fait il parle très bien français, il me dit qu'il m'attendait. Il recule, me guide pour ne rien accrocher puis prend ma place. C'est une chance inouïe d'être tombée sur un chauffeur aussi sympa! Je roule tranquille jusqu'à Reggio Emilia ou je sors de l'autoroute mettre un peu de gasoil par sécurité. Je connais la station, mais le péage à été déplacé, il me faut le temps de retrouver l'endroit, ça ne m'avance pas vraiment. Bologne passe assez bien malgrés les bouchons matinaux. Avant Cesena je fais une coupure de 45' et en pofite pour prendre une bonne douche. Il me reste une bonne centaine de km de 2x2 voies bien pourrie pour descendre vers Perugia. Tellement pourrie qu'à 70 on tient à peine le volant à certains endroits. Une portion est coupée, il faut prendre la vieille route de montagne. Magnifique, à part que je n'ai pas vraiment de temps à perdre. Je trouve sans peine ma rue, mais rame pour le no. Je trouve un chantier, livrant des machines, ça parait plausible. Les premiers ouvriers me disent que non, c'est pas là. Un autre m'envois au bureau, bingo! C'est bien là. Le temps de trouver une place, un engin, un gars, j'attaque à vider à 11 h 45 (il était temps!) pour terminer à 12 h 30. La sortie n'est pas triste, il faut faire enlever des voitures, surveiller un coin de toit. Mon chef me dit de remonter tranquillement sur Bologne, je ne charge que demain, notamment pour Paris 75. Pour fêter l'événement je m'arrête manger dans un resto, ou plutôt une station service avec restaurant, qui est courant en Italie. Bon mais relativement cher. En route j'ai déjà le nez dans l'atlas de Paris. Stop, pas la peine de stresser, chaque chose en son temps. 16 h je m'arrête à l'entrèe de Bologne jusqu'à 18h. Je continue sur Modena afin de dormir devant mon 1er chargement. En route je me tape un magnifique orage. 20 h 30: enfin un gros dodo.

déviation par la montagne

la campagne

Vendredi 19

8h je charge rapidement puis me rends à une trentaine de km compléter. Ce n'est pas près avant 11h, tant pis, de toute facon je suis trop loin pour rentrer à la maison d'une traite. 

Je quitte la région de Modena à midi, je file au plus rapide dans l'espoir de rentrer. Mas il me faut me rendre à l'évidence, ça ne va pas aller. Je tire les freins à Bourg en Bresse.       

Samedi 20

Debout 6 h 30 pour la dernière ligne droite. pause petit déjeuné à Tournus dans un vieu resto qui à réouvert il y a quelques mois. Même le samedi ça ouvre de bonne heure, un bon point pour lui. Malgré un coup de peinture fraiche l'ambiance est celle des années 60, l'accueil y est bien sympa. Apparement mes collègues ont l' habitude de s'y arrêter. Après Sennecey je croise mon ancien collègue Yvan avec son Daf à grand coup de renfort de klaxon et d'appel de phare. Je fais le plein à Chalon et profite de ce que la station est ouverte pour laver. Yvan et sa femme arrivent en voiture, ça fait du bien de les revoir! 10h je pose mon gros sur son parking, je file avec Doudou faire les courses.      

trop pressé de rentrer...

Dimanche 21

Lundi 22



J'aurais pu partir à 6 h pour être au nord Paris en fin de matinée. Mais comme tout les lundi matin il y a les déviations pour rentrer sur la capitale, de plus on annonce la poursuite des grèves des transports en communs. Belle pagaille en perspective donc je devance mon départ de 2h. La N7 entre Evry en Orly est un cauchemard, puis je m'engage au pas sur la route que je déteste le plus au monde: le périphérique parisien. Rien que le nom me donne des boutons. J'ai le temps d'admirer les talus, faute de paysage. Je suis à 11h précises porte d'Aubervilliers chez mon client. La mise à quai est catastrophique vu la place disponible. Le client ne veut vider qu'à 14h, heure initiale du rendez vous. Je retrousse les manches, emprunte un transpalette et le tour est joué à midi. Galère pour ressortir du guépier, je ne choisi pas le meilleur itinéraire pour ressortir direction Beauvais par la N1. Tout est gris dans les quartiers que je traverse, les gens ne sourient pas, on sent toute la misère. Comme mon petit village me parait douillet, pour rien au monde je ne quitterai ma verdure! Pas le temps de révasser, je monte au pays de Pierre Marie, à Beauvais. A 13 h 30 je décline mon pédigree au gardien de la grande usine. Je la visite très rapidement car on m'envoie chez un transporteur voisin vider. Il y a déjà un camion à quai et le cariste est un peu molasson, cela m'inquiète car je dois recharger avant 16h à une vingtaine de km. Le cariste tente de me draguer assez lourdement, tout ce que je veux c'est foutre le camps vite fait mais lui fait durer le plaisir, la situation est assez inconfortable. Traversée de la ville et route pour recharger, j'arrive de justesse à 15 h 45. Là le cariste ne chôme pas autours du camion, j'attends néanmoins les dernières palettes, cela me laisse le temps de sangler soigneusement. Je retraverse Beauvais à l'heure de pointe, puis me tape un bouchon dans des travaux. Sur la journée je totalise pas loin de 5 h de bouchons... Je me donne comme objectif de passer Amiens pour dormir. Le disque est noir, il est 20h et je n'en peux plus.

pas large pour la manoeuvre

Mardi 23



Je pars à 6h pour être à 8h au sud de Lille, à partir de Lens les choses se gatent, c'est le cauchemard sur les 5 derniers km. Résultat: 30 minutes de retard. Sur place il y a deux caristes pour vider, un de chaque coté du camion, c'est rapide. Jeu de piste pour ressortir du quartier, sens interdits, travaux sur reste, pas de panneaux sur les ronds point... Je suis heureuse de retrouvel'autoroute en direction de Dunkerque. Mais mjoie est de courte durée: ça vient de cartonner sévère, sortie obligatoire et galère qui suit. 3 h pour un Lille Dunkerque, la moyenne de la semaine va être basse. Je profite de l'heure creuse pour charger ma bobine d'acier, pas plus de 45 minutes. Il me reste 30 minutes pour manger. Retour à Cambrai pour complèter, il est tout de même 18 quand je mets les voiles. J'ai hérité d'un lot à vider avant 21h au nord est de Paris. On m'accorde le droit de filer par l'autoroute, sauf que je me plante dans la première bretelle, certainement la fatigue. Je sors à la première sortie est enquille une portion de nationale pour rattraper ma bétise. Tant pis pour la pause café, c'est tendu sur l'horaire. J'arrive à destination à 20 h 30, les gars sont sympathiques mais ils occupés. Ni une ni deux, un transplette me tend les bras et je pose moi même les palettes sur le quai. Le chef n'a plus qu'à contrôler et à 21 h, après autorisation, je me coule dans le fond de la cour pour un méga super gros dodo.

 

Mercredi 24



5h30, il fait nuit et froid. A la sortie du Tunnel coté italien il neigeote, beurk l'hiver arrive. Bientôt je m rends compte que la route a été salée, le chasse neige que j'ai vu sur le parking n'étais pas là pour la déco. Coté français les engins sont en train de rouiller dans leur garage. Après la neige c'est le brouillard, je lève le pied. Il est tellement épais qu'il y en a même dans les tunnels! 7h je suis sur Turin pour poser ma bobine. Le pontier n'arrive qu'à 7h 30 et à 7 h 45 je suis repartie, 23t en moins je me sens bien plus légère. Cap sur Modéna après l'arret petit dèjeuner. Ca freine sur Turin, travaux jusqu'à Piacenza, c'est chaud pour livrer avant midi. Finllement à Parme je perds une demi heure à cause d'un accident, je ne livrerai qu'en début d'après midi. Je suis de corvée de carrelage dans la région de Sassuolo, le fief de la céramique. Il y a pas mal de monde devant moi, je ne ressors qu'à 17 h 30. Je descends par la petite route à l'entrèe de Bologne pour charger une caisse demain matin. Je ne rentrerai probablement pas demain soir à cause de cela... 19h je squatte devant le portail, vive le calme.

 

Jeudi 25



Il est pas loin de 7h quand je décolle, l'heure d'aller me jeter dans les bouchons de la francilienne. Nemours, Auxerre, Chalon, bisou à mon Doudou, Lyon, Chambéry, je n'en vois plus le bout. 19 h 00, Modane plus d'heure. Une soupe et au lit.

contente de revoir des vaches

Vendredi 26

De bon matin je passe pour une andouille devant le client car je n'ai pas compris ce qu'il m'a dit et j'essaie de rentrer dans la cour alors que ça ne passe pas. On m'amène ma caisse dans la rue, puis je monte sur Piacenza prendre un petit lot dans une petite boutique. Je peine à trouver ma rue et je reviens à la bonne vieille méthode du pompiste qui m'indique sans hésiter mon chemin. Pause avant Turin, l'occasion de resserrer les attaches de ma bâche qui flotte un peu. Le Fréjus passe sans encombre et je retrouve enfin le soleil coté français. La vallée de Maurienne est bien venteuse, mais vu le poids, je ne risque pas de m'envoler. 19h je m'arrête à l'entrée de Lyon, petite journée!

Samedi 27

Après une bonne nuit je rentre tranquillement jusqu'à Chagny. Alors que je descends du camion arrive Michel, un ancien collègue. Celui ci vient de prendre sa retraite, mais donne un coup de main à un petit transporteur. Pas facile de lâcher le volant pour lui non plus! Finallement il est presque 11h, quelques courses en ville et à la maison.

Dimanche 28

Lundi 29

amplitude 14h, conduite 9h50, 616 km

Dés 3h il faut y retourner. Interminable route vers le nord par Chaumont, Reims, St Quentin. Livraison express avant l'entrée de Cambrai. La route étant barrée je prends une déviation, au bout il faut tourner sur un pont, pas si simple pour ne rien accrocher. Passage au dépot pour changer de remorque. Cela aurai du être rapide mais il y a un malaise pour décrocher: trop de poids à l'avant, je n'arrive pas à décoller le plateau de la selette, la remorque va lever du cul si j'enlève le tracteur. Je suis bonne pour une mise à quai afin de répartir la charge plus en arrière. Résultat je n'ai plus vraiment le temps de manger pour aller faire deux livraisons, sur Douai et Lens. 16h, je suis vide et complètement dans le cirage. Je m'en vais sur Béthune pour recharger demain. A force de rouler je ne sais plus trop ou je vais. Je crois m'être trompée quand miraculeusement j'arrive à l'entrée du village que je cherche. Direction la zone industrielle et la première place de parking est à moi. 17h, c'est pas l'heure mais j'ai la dalle. Je ne fais pas de vieux os.

 

on line in the couchette

Mardi 30

amp 13h30, conduite 9h05, 603 km

Après consultation de mappy, ma boite n'est pas dans la zone mais dans le village, je me fais un peu de souci mais heureusement celle ci est fléchée. Je découvre même un parking PL devant le commisariat, à deux pas du centre, c'est bon à savoir. Il faut attendre 8h l'ouverture et il y a dejà du monde devant moi. Toute la boite est boueuse, de la terre rouge, bonjour les chaussures et les tapis de sol. Je change sur une rampe extérieure, je sangle en paquet les gros rouleaux bien que le cariste me dise que c'est pas la peine. Ca ne bougera pas, mais ça évite d'avoir les bâches trop gonflées. 9h30 je m'en vais et stationne sur le parking que j'ai vu en venant. Je vais prendre un café en attendant mes instructions. Direction Roye pour compléter entre midi et 14h. Il me reste un peu de temps pour casser la croute puis boire un café au centre routier. Au bar je me retrouve face à Lagaffe et Jack (en photo sur un prospectus affiché, ils ont testé l'endroit). A présent il faut descendre sans perdre trop de temps. Ca roule assez bien sur Paris, à Melun c'est la sortie des bureau, je rejoint l'A6 à Nemours jusqu'à Avallon. Puis la nationale que je poursuit jusqu'à Chalon. Il est 21h passé, Doudou me rejoint pour manger au Quick.

:un vieu TUB magnifiquement restauré

Mercredi 31

amp 10h, conduite 7 h 56, 587 km

Il ne faut pas trainer pour livrer comme convenu vers 14h. Lyon freine pas mal, puis le vent se lève dans la vallée du Rhône. Arrêt à Mornas pour la coupure, je file à la douche. Gratuite mais l'eau est tièdasse, et il faut bien garer ses affaires pour ne pas les mouiller, y'a même pas de porte manteau! Plus loin je croise le petit bonhomme bleu (SMX) avec son beau Mercedes. Cap sur la région de Draguignan. Je livre le stade municipal d'un petit village, sur mon adresse on a spécifié "en bas du village". Donc je reste dans le bas mais ne trouve rien. Je m'adresse à la caserne de pompiers qui m'envoie un peu plus haut malgrès le gros panneau d'interdiction. La route grimpe en virages, entre la falaise et un muret, c'est chaud. Je trouve mon stade mais ne peut pas pénétrer dedans, marche arrière en pleine courbe pour m'enquiller dans un petit chemin qui donne derrière. On me vide dans un près, ou il faudra bien que je fasse demi tour. Cela ne me rejouit pas trop malgres que ce soit bien sec. Je demande à un gars de rester surveiller au cas ou je ne ressortirai pas. Soulagement lorsque je ressort de là. La descente de la petite route est chaude car je dois faire reculer des voitures à chaque courbes. Je craint ceux qui déboulent un peu vite et freinent d'urgence. Je redescends sur Le Muy et vais voir à ma deuxième livraison. Je tombe sur un homme bien aimable qui me dit que la réception est fermée, il me faudra donc attendre vendredi comme c'était prévu. Tant pis. Il m'indique le parking d'en face, une station avec sanitaires et douches. Ca me va à merveille. Il n'est que 16h. Un peu de repos est toujours bon à prendre.

quand on sort des sentiers battus