Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Avril 2008

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Mardi 1 avril

C'est pas une blague, ce matin, j'attaque avant 6h du matin. Il y a tellement de vent, et il meule tellement, que je n'ai pas le courage au saut du lit de faire les 500m qui me séparent du café. Je prends vite un jus d'orange à la station et je ripe. Je traverse Saragosse sans soucis, et la route de Madrid est bien deserte, niveau décor je passerai le plus beau by night. Je fais quand même une pause ptit dej, car de toutes façons je serai juste en heures pour arriver à Leganes.

Je me pointe à Leganes, il est presque 11h, et il faudra près d'une heure pour vider et controler les colis. J'avoue que les l'idée d'aller faire mon second client dans la proche banlieue de Madrid m'angoisse un peu, vu que je n'ai absolument jamais foutu un pied ici, et quand je regarde la carte, c'est un vrai paquet de nouilles (merci jeannot) les autoroutes autour de la ville. Heureusement pour moi, ça n'est pas l'heure de pointe, et j'arrive finalement assez facilement à destination. Une fois sur place, par contre c'est une autre paire de manches, à la fois pour se mettre en place et pour vider. Comme l'heure de la pause approche, autant dire que ça pulse pour vider, bien que je sois obligé d'ouvrir un côté pour gagner du temps . A 14h, c'est fini, et je n'ai plus qu'à sortir de Madrid, qui, soit dit en passant depasse de loin tout ce que j'ai vu jusqu'ici, la densité d'habitants ou metre carré doit être impressionante. Le grand periph fait 80km de long, mais il n'est pas encore totalement bouclé... En voyant toutes ces barres d'immeubles, je me demande si le jour ou la récéssion sera là, ce ne sont pas des bombes à retardement qui ont été construites.

Heureusement, pour finir ma journée, je quitte la pollution, et traverse la verte plaine de Segovia pour rejoindre Valladolid, j'arrive pour 17h sur place, mais je ne peux pas vider avant demain, puisque j'ai une douane à faire, de toutes façons, j'ai pratiquement 9h de volant, donc sans regrets. Il n'y a plus qu'à trouver une bonne douche et bosser pour FDR. J'ose esperer que mon chef ne lira pas mon CDB, sans quoi, il va croire que je ne fous rien de mes journées. En tous cas, vivement demain que je vire les plaques oranges.

Un des rares français, avec des paques françaises rencontré

J'pouvais pas la louper celle là!

Sur la route de Vallalolid

Mercredi 2

A 7h pétantes, je suis au gardien de l'usine Renault. Chaud mais pas fatigué. Je rentre et vais jusqu'à la douane, là ou je pensais trouver quelques turcs arrivés tous mouillés de chaud de Bursa, je ne trouverai qu'une pile de carnets TIR empillés, les remorques étant détellées. J'ai quand même une pensée pour Canabis34, qui a passé le noel 2007 à cet endroit grâce aux douaniers d'ici, 4 jours bloqués à cause du fait qu'ils arretent de bosser à 14h. Quant à moi on m'envoie au magasin, mais visiblement ça ne leur va pas, téléphone à droite, à gauche, en haut en bas. Finalement, on vient me chercher, et je vais vider dans une usine annexe, ou les photos sont interdites. De procédure en procédure, j'ai quand même mis 2h pour vider 8 colis, et bouffer 30 minutes de volant.

Qu'importe, il ne me reste plus qu'à aller recharger à Saragosse, je passe par Soria, c'est une vielle nationale, qui est superbe, enfin, c'est desertique à souhait. C'est un vrai régal, surtout à vide, ça va mieux, sur la fin elle assez dure et piégeuse, arrivé un peu avant ma coupure de 45, je trouve la remorque d'un porte voiture chargé, à contre sens de la route dans un fossé.... Un peu plus loin, je m'arrete pour la coupure, et je trouve l'infortuné chauffeur qui me dit que sa remorque s'est décrochée sans raison... La grue est là (ça fait 4h qu'il attend), la police est là aussi et en profite pour allumer tout ce qui bouge.

Je laisse là le pauvre chauffeur, et file sur Saragosse, ça roule bien, et coup de bol, le vent s'est une peu calmé, si bien que je galère moins que la dernière fois pour charger la feraille. A 17h00, je suis prêt à partir, sur la nationale il y a un monde dingue jusqu'à Lérida, mais je ne tombe pas sur des escargots, je fais encore un petit quart d'heure, pour vérifier mes sangles et je tire a un bon rythme jusqu'à Vic, j'ai vraiment du mal à croire comment il tire dans les côtes ce 440. A 21h15, j'ai trouvé une bonne place pour la coupure, il ne reste plus qu'à décrasser le camionneur et faire un bon repas vite fait.

Pause entre Soria et Sarragosse

Alors moi j'dis. Merci Rascal.

Jeudi 3

A 6h, direction le café. Il y a la dedans un monde fou, déjà? En fait, il y a là, un groupe de roumains dans un fourgon immatriculé à Hambourg qui se déchire au whisky. La serveur est passablement irrité, je croise les doigts pour ne pas tomber sur eux plus loin sur la route, car, visiblement, c'est celui qui a le moins bu qui conduit.

Sur ce, je monte dans le camion, et en faisant un faux mouvement, je déchire mon froc, juste là ou il faut pas. Sur de moi, je regarde mon sac, et croyant avoir un beinard d'avance, je n'ai qu'un short. Vu la température ce matin... Faut pas charrier. Je m'arrete quand même à la Jonquera, et vu que j'ai une parka assez longue... Je ne me ferai pas arreter pour exhibistionisme, quoique, à la Jonquera, ils ont dû en voir d'autres.

Je remonte tranquillement, et je stoppe à Valence-sud, ou ma Bibi m'attend avec un Jean tout neuf, je suis sauvé. Après la pause de 45', en reprenant l'autoroute, je me trompe de file, ou boum, le télépéage, forcement, ne marche pas... Je suis donc passé pour un naze auprès des ASF, oui mais je débute moi monsieur. Je finis quand même par arriver à Sonnay, je fais les pleins, décroche, raccroche et.... plaques oranges. Je suis chargé avec des cuves de vernis, si je m'ennuie pendant la coupure, je pourrai toujours faire mes ongles.

La plus belle remorque de chez Alainé

Vendredi 4

A Minuit, il est temps de mettre en route. J'ai eu du mal à dormir, je sais pas pourquoi, je dors trop ou je suis traccassé. Bref, pas important, première pause à L'Isardrôme, café douche. Je me cale à un petit 80, et je laisse les gens se défouler, en passant à Valence Sud, Jeannot, l'ingérable #3 m'appelle et décolle de Montéléger, il lui faudra quand même 120km, pour me rattraper. ça marche un Scania, il me double juste après Tavel. On fait un bout de route ensemble et pause café à Ambrussum. L'ancien commence à livrer juste après à Vendargues. Je continue tranquille pépère, et c'est long à 80.... Comme un jour sans pain.

La frontière est passée vers 6h30, je suis en place quand même pour vider à Riudellots juste un peu avant 8h, il faut y aller par un chemin en terre, ça vide relativement bien, si bien que je suis en place pour recharger à 9h à Fogars, encore un complet, mais pas en dangereux cette fois-ci, on va pouvoir décalaminer le FH. Vu que rien ne presse, je dors sur place. Le moral est comme le temps, au beau fixe.

19h, il est l'heure de rejoindre mon domicile conjugal. Allez, c'est parti mon kiki. Je ne suis pas tout seul sur la nationale, et ça roule pas très bien jusqu'à la frontière. Qu'importe, il fait beau et c'est le week-end. Par contre, une fois la frontière passée, il n'y a plus personne, ou presque.

Rencontre avec Jeannot, l'ingérable N°3, ça craint.

Déchargement juste à côté de la gare à Riudellots

La rocade de Figueras, et dire que dans quelques semaines, ça sera plein de touristes...

Samedi 5

A minuit je fais ma pause à Nimes, à la BP, mais c'est bien la dernière fois, tout y est fermé la nuit. Il y a des panneaux attention aux vols de partout, mais que fait la police? Je profite pour ranger un peu le taxi et fais le point sur mes affaires. A un peu moins de 2h, je suis à l'annexe de mon dépot à St Peray.

Je regarde une fois à gauche, une fois à droite, encore une fois à gauche, et c'est bon, je peux traverser la route et rentrer chez moi. Ouf, il ne m'est rien arrivé. Bon week end à tous!

Dimanche 6

Lundi 7

Et c'est reparti pour une nouvelle semaine. En plus il fait beau, beau d'accord, mais c'est gelé ce matin en partant, et je me demande si j'aurai des cerises cette année. A 8h, je reveille mon camion, et on décolle vers St Etienne. Il a dû neiger pas mal par endroits car je croise un tas de camioneurs dans leurs calandres sont bien blanches. A 10h, je suis à St Etienne pour vider, pour aller chez le client, il faut entrer dans le chaudron, faut deviner, mais heureusement, j'ai eu Alex pour un radioguidage. Une fois vide, je file à Andrezieux pour recharger, usine classée Seveso, pas de photos, mais chaussures de sécurité.

Il est midi juste passé quand je suis rechargé, et je commence la descente, premier arrêt à Sonnay pour faire le plein, poser une dizaine de palettes, je fais ça en vitesse avec Philippe, et comme tout va bien et que c'est lundi, je pars sans les papiers. 1/2 tour 2 ronds points plus loin. Je file ensuite completer la semi avec des cartons de fringues discount à Baix dans le plus beau département de France, le 07.

Il me reste juste les heures pour passer la frontière, et je vais dormir juste après Figueras sur l'autoroute. Pour un lundi, il y en a assez. Demain mon premier client est en plein centre ville de Mataro.... On va y aller cool.

Déchargement dans une ex usine à ferraille.

Neige sur le Pilat

Mardi 8

Pas la peine de s'affoler ce matin, mon rechargement n'est prévu qu'en fin d'après-midi. Je mets en route à 9h après un bon petit dej, j'arrive à 10h15 chez mon client, et comme je l'avais pensé, c'est tout petit. Le client m'amène donc dans un entrepot ou il stocke ses palettes. Il y a un container à quai, bilan 2h d'attente, en plus, je suis garé en double file, pas moyen d'aller boire une café. En 10 minutes mes 12 palettes sont sorties et je file à Barbera del Vallès, à 14h je suis vide.

Je reviens tranquillement à mon chargement un peu avant Hostalric. On me fait mettre à quai à 16h, mais je n'en sortirai pas avant 20h. Je suis chargé en pot de yaourth vide en céramique, c'est bien joli, mais ça bouge à mort ces palettes, alors piano piano en accélération. Je remonte jusqu'à Nimes EST, j'étais au taquet de l'amplitude, je dételle la semi, qu'un collègue prendra dans la matinée et me laissera la sienne.

Mataro

Chargement de pots de yaouths, vides.

Mercredi 9

En ouvrant mes rideaux, j'aperçois la semi que m'a amméné Lionel, super, une taut, mon colis est donc bien arrivé. Je pensais trouver du café au reveil, mais voilà, le relais d'Avignon a fermé ses portes, celà explique le pourquoi du comment du parking vide. je l'attelle un peu avant 9h et je mets le cap au sud. J'arrive un peu avant midi à La Jonquera, il y a une douane à faire, j'en profite pour faire mes courses et une bonne douche. J'arrive juste un peu avant la fermeture de mon client dans le port de Barcelo. En moins d'une heure la semi est vide, il ne me reste plus que deux fut de gas oil à poser à Nissan, en 1/4h c'est torché et je vais me mettre en place dans un entrepot de produits chimiques vers San Boï. Il y a un camion devant moi, il faut le vider et le recharger. C'est vraiment un entrepot old school ouvert aux 4 vents.

Finalement à 20h je mets les voiles avec mes plaques oranges, arrivé à Perpignan, je n'ai plus d'heures, je stoppe mon chimiquier à 23h.

Mon colis

Des jolis produits chimiques

Jeudi 10

Je démarre pour 8h et cale ma régule à 82... Tout le monde me double et je me repose. J'ai une ramasse du côté de Remoulins, en l'occurence des pierres pour des cheminées, mais voilà, des carrières il y en a de partout, et les routes sont trés étroites, bien entendu, les voisins ne se connaissent pas entre eux. Bref 20 minutes à tourner en rond autour de Castillon du Gard, qui soit y en passant est un village magnifique. Du coup, vu que j'ai le temps, je garde la nationale 86 jusqu'à Montélimar, et je livre en mileu d'après midi mes produits chimiques à Salaise sur Sanne et les pierres au dépot.

Ce soir je repars avec une tournée très cool, qui me permet de dormir dans mon lit, de temps en temps, ça fait pas de mal. J'arrive pile poil pour le 20h à la maison, et pile au moment ou se déclanche un big orage.

La petite route de Vers dans le Gard

Chargement de pierres

Vendredi 11

Ce matin, il tombe des cordes, et je mets en route à 7h30 direction trés loin : ZI de Valence, à 8h je suis en place, ça se vide en vitesse, rien que des emballages vides dans une usine. De là, je repars sous une pluie battante direction le sud. RDV est pris avec joel pour un café à Montélimar, vite fait sur le gaz. La pluie redouble de vigueur côté ardéchois et je croise les doigts pour ne pas avoir à defaire les côtés ce matin. Quand j'arrive à la ZI de l'ardoise le soleil est revenu, le cariste me met le tire pal dans la semi, mais pas moyen de tirer les containers de soude, du coup, obligé d'ouvrir les côtés, mais au sec. Une fois vide, je file vers le Pontet pour charger, mais il est trop tard, 12h15, du coup de dois attendre 14h. Quand il est l'heure de manger, Adrien26 n'est jamais bien loin, et il m'invite chez Ronald, un ami américain à lui, qui a ouvert un resto de spécialités américaines au Pontet.

Après mon rot Adrien, continue ses ramasses et je charge mes 6 palettes. Vu que j'ai le temps, je monte par la nationale, et coupe par Sauzet vu le boxon sur la nationale 7.

Arrivé au dépot, il y a du monde... ça sent le week-end. J'ai une bonne tournée, juste 3 clients sur Barcelone. Pour feter ça, je rentre tranquillou à la maison, il est 20h30.

Bon week-end à tous!

Pause café sur la rocade de Rennes avec Joel

Au resto de Ronald, un copain à Adrien

La Vilaine en crue

Samedi 12

Dimanche 13

22h pétantes, j'ai le droit de commencer la semaine, je fais rugir les 440cv dans la nuit. Bon j'éxagère, en fait je pars sans bruit pour pas reveiller les voisins. J'attape l'autoroute à Montélimar nord et je descends tranquillos, tout seul comme un grand. Jusqu'à Nimes ou je croise tous ceux qui ont été "lachés" à 22h au Perthus, c'est impressionnant ce flot de camion d'un coup. Il tombe des cordes sur le languedoc.

Lundi 14

A 2h j'arrive à l'aire de la Palme, la pluie s'est arretée, et le vent à pris le dessus, infernal. Un coup de Webasto et 1h30 de sieste plus tard et me voilà en forme vu que j'ai le temps je garde la nationale jusqu'à Gerone sud, c'est desert jusqu'à Parets dèl Vallès ou j'arrive à 6h30. On me fait attendre un peu et on me vide 6 palettes pour 7h, de là je file avant le boxon du matin à Sta Perpetua, là encore je vide aussitot arrivé. Ce matin, les espagnols sont touchés par la grace, il ne me reste plus que Terrassa à vider et à 9h30 je suis sur le parking d'un resto à 5km de mon rechargement. Un parking calme et goudronné. Incroyable.

A 18h30 je mets en route et une demi heure plus tard le cariste enfile les première palettes de produits chimiques, ça durera jusqu'à 21h30, mais il y a pas le feu au lac. Je remonte par l'autoroute vu que j'ai les plaques oranges. Coupure de 45 à Narbonne ou je tombe sur Momo de chez Dupouy, bonne pause café.

Martorell

Chargement by night, comme le primeur, mais en plaques oranges.

Mardi 15

A 1h je décolle de Narbonne et je remonte au rythme ADR jusq'à St Peray ou j'arrive à 5h. Je stoppe à la maison car je dois aller à la mairie pour ma carte d'identité.

14h je m'en vais de la maison, je monte par la 86 pour aller vider à Salaise, c'est le même temps que par l'autoroute, sauf que c'est plus joli vu que le parcours est 100% ardéchois. Une fois vidés et les pleins faits je suis à quai à Sonnay pourcharger un groupage pour Barcelone. Un peu avant 20h je décolle avec les plaques oranges encore une fois, j'arrive en 4h30 à la Palme mais juste juste. Il est minuit passé.

ZI de Salaise. Joli village.

Mercredi 16

Après ma boite de raviolis je mets en route vers 1h, pour une fois il n'y a pas de vent latéral, et il faut reconnaitre que c'est plus facile pour faire la vaisselle, par contre il y a toujours des types louches qui trainent sur ce parking, bizarement, habillés en noir avec des capuches, ça doit y aller les coups de cutter dans les baches. Mais les gendarmes gardent leurs forces pour prendre aux jumelles dès le lever du jour, c'est plus rentable. Quoiqu'il en soit à 4h j'arrive à Rubi et je fais ma coupure à quai.

A 13h je décolle après avoir récupéré mes papiers, j'ai pas trop de temps à perdre, le programme est tendu. Direction Subirats pour 4 palettes, j'arrive juste avant la pause, merci Alex, pour une fois (!) De là direction la zona Franca ou j'ai 2 dégroupeurs à livrer, le premier voulait sa came de bonne heure... il est encore en pause quand j'arrive et je reste une heure à quai pour 2 pauvres metres de plancher, le second, pas de bol, au moment ou le cariste va pour me vider, un chauffeur renverse une palette juste devant. L'heure tourne et je dois recharger avant 17h, j'explique le jambon à un cariste qui me vite en 2 temps 3 mouvements et je file charger des rayonages qui arrivent d'Inde, et ben si. Du coup à 17h30 je suis chargé, mais il me reste une palette à poser à Villadecans à 10km de là. En reprenant l'autoroute pour remonter, il y a un gros bouchon dû à un camion de la poste qui a perdu une roue.

A à peine 21h je suis à la Jonquera je fais mes courses au pas de charge, ça se dit les courses au pas de course? Je remonte ensuite tranquilement, je croise Jeannot à Narbonne, un mimi vite fait et je continue ma route.

Un cul de sac à Rubi

D'habitude, on me déroule le tapis rouge, là, ils se sont gourrés de couleur.

Jeudi 17

A Montélimar, je retrouve le petit Alain qui a récupéré mon ex-500. Il a enlevé tous les décals, ça fait bizarre, enfin ce que j'en dis... Le rétro gauche n'a toujours pas été changé, ma foi. A 2h30 je suis au bout des heures et j'installe mon campement à la Baume d'Hostun, pas trop loin du café.

A midi je daigne me lever et je traine jusqu'à la machine à café. Il fait beau, et ça, ça donne le moral. En revenant au camion tout regaillardi, je vois que ma roue droite au tracteur est particulièrement à plat, je tape dans les pneus, et je dois me resoudre à constater que ma roue intérieure est dégonflée. Merde. Je suis quitte pour retroussé mes manches, dans mon malheur j'ai de la chance, je suis à 10km de la maison TFM, coup de fil à Dédé Mortas qui mange et me prépare une roue vu que j'en ai pas. J'ai juste le temps de défaire tout ma bazar et Dédé arrive. Pour feter ça, on va quand même prendre un café, et on se quitte car, on a tous un truc urgent à faire.

Je devais livrer avant 14h à Tullins, finalement j'y arrive pour 15h. Le déchargement est particulièrement long et le matériel mal adapté, du coup, 2h pour décharger, en plus j'ai un chargement à prendre à St Egreve, et ça presse, enfin pas pour moi, mais surtout pour le pauvre Alex qui doit descendre sur Barcelone. J'arrive finalement à 19h au dépot, je donne un coup de main avec Stéphane et Alex, à 20h ma journée est finie. Je reste tout seul comme un grand au dépot, j'aurai pû aller manger, boire l'apéro, mais rien à faire, j'ose pas. Un jour j'apprendrais à me sociabiliser. Promis.

Je me suis bien marré pour remettre ma roue à l'interieur, j'ai eu du bol, personne n'est venu me déranger.

Déchargement dans une vielle usine à Tullins

Vendredi 18

Après une bonne nuit au calme, je suis reveillé en sursaut par la maison Ayme pneus qui vient réparer les dégats de veille. Bilan, un pneu mort, j'ai dû rouler à plat sans m'en rendre compte, une chance que je n'ai pas éclaté à l'extérieur. Après ça en environ 245 cafés, j'attelle une bonne vielle Chereau, direction Andrezieux Bouthéon, pour charger des produits chimiques. C'est vendredi, et donc, il y a pas mal de monde au chargement, du coup je sors de là, à presque 13h. Vu qu'il me reste encore un chouia de place, on m'envoie prendre deux palettes à St Priest, je fais quand même un stop à Communay pour passer à la Karsher. Les palettes sont chargées en 5 minutes et je prends la direction du sud, il y a déjà pas mal de monde sur la route, j'ai du mal à tenir le 90. Je passe au dépot, pour faire le plein et refaire le voyage.

Finalement à 18h30, la semi est pleine, et j'ai même pris la tire pal à Alex, la prochaine fois, je lui laisserai le tire pal et je prendrais son 610. A un peu moins de 20h, il tombe des cordes, et c'est encore pas ce week-end que je vais tondre. Je suis à la maison pile poil pour le journal de Claire Chazal, ou quelque chose me dit que notre profession va encore en prendre un coup. Je ne dirai qu'une seule chose : bon week-end à tous.

Un pro me met un pneu tout neuf.

Bouchons du soir à Tain.

Samedi 19

Dimanche 20

Arrivé sous la pluie, je redemarre à 22h et sous des trombes d'eau, ce qui change radicalement. Pas de moustiques ce soir, et j'aurai un véritable déluge pratiquement jusqu'à Beziers, après ça se calme. Personne dans mon sens, c'est long.... Coupure de 45 minutes à l'Aire de la Palme, petite sièste trés bien venue. Le dimanche soir, c'est toujours mortel.

Lundi 21

A un peu moins de 3h je mets en route, j'arrive pour 5h30 à Martorelles, j'en profite pour chercher calmement mon client, c'est dans un quartier de Martorelles, mi lotissement mi-zone industrielle, vu que je ne peux pas stationner, je vais me garer un peu plus loin, je dors jusqu'à 7h45. Le portail du client est toujours fermé à 8h, et comme Charles, j'attends. Forcement, en warning dans une rue étroite, j'ai droit à pas mal de noms d'oiseaux, mais moi pas comprir. Finalement mon client déboule à 9h, il y a une autre camion derrière moi, qui se charge de recueillir les doléances des automobilistes mécontents. En 15 minutes je suis soulagé de 10 palettes et je file à El Prat à côté de la Zona Franca, ça roule bien et j'attends pas pour vider, vu que ça enquille bien, je ne lache pas l'affaire et je vais finir à Villadecans, à 11h45 je suis vide, je stoppe vite fait à Auchan à El Prat, mais le tabac a fermé, ça m'arrange pas. A midi je suis en coupure à Sta Coloma. Il fait chaud.

19h, je me lève et je suis accosté par une femme qui vient de se faire immobiliser son camping car par la police, plaque d'immat en carton de Torino, un phare eclaté et la caisse qui tient avec du scotch, elle me taxe une clope, puis en veut deux, me demande des sous pour payer le sabot, je l'envoie peter. Les mains noires dégueu, une tongue sur deux, des yeux de camée, une loque, j'aurai presque pitié, je vais voir le chef d'expédition, on prend RDV pour 21h. Je vais au bistrot du coin prendre un petit dej composé d'un café et d'un bocadillo chorizo, c'est pas pire qu'un bacon and eggs. Là, je vois la cradingue qui déboule et paye sa conso avec un joli billet de 50€. J'ai bien fait de pas prendre pitié, pour une fois. En plus, j'ai eu un moment un doute pour mon portefeuille que j'avais laissé dans la cabine, mais non, il était intact. A 21h, je charge mes produits chimiques et pour 21h45 je décolle, calage de la régule à 83.

Une rue un peu étroite pour stationner à Martorelles

Vielle ZI à San Boi

Coupure à la total à Narbonne

Mardi 22

Minuit passé j'arrive à Narbonne, pour une bonne douche, mais pas de bol elle est tiédasse, bon tant pis, à la dure comme à la dure. Je reprends mon bonhomme de chemin toujours à 83 et j'arrive chez Chanabel à 6h15, on dort bien la bas... Sauf que comme un con, j'ai oublié de couper le webasto avant de m'endormir et que je suis reveillé en nage à 8h30....

15h, il est temps d'aller me soulager, 22t de liquide corrosif, ça fait du bien, de là, je vais dételler le frigo à Sonnay et récupérer une belle taut, ha!!! ça va mieux.... A 18h30, j'ai le feu vert, et j'enquille l'autoroute, au niveau de St Rambert je vois un Delsile qui me double comme une fusée, il faut dire que je roule à 80... Et c'est PtitPierrot77, on fait un visu en 15 minutes à Pont D'Isère, ça passe vite, mais on a pas eu le courage d'aller jusqu'à la station pour le café. Je continue mon bonhomme de chemin vers l'Espagne, pause à Narbonne.

Rencontre à Pont d'Isère avec Titpierrot 77

Mercredi 23

Passé minuit et Narbonne, il n'y a plus personne sur la route, c'est bizarre, j'arrive à la zona Franca à 3h et je trouve une bonne place près du café.

A partir de midi, je fais 3 livraisons, tout est dans le secteur, ça va relativement pas trop mal, déjà chez le dégroupeur, pas de vrac, en plus il me prète son tire pal, je mets les 3 prochaines palettes du client suivant au cul, et le cariste me les attrape direct, il me reste plus que les 2/3 de la semi à vider sur le port. Je dois recharger pour 15h à Fogars à un peu plus d'une heure de là, j'arrive léger à la bourre, mais pas de mal. Le chargement se passe en une heure, ce qui me laisse le temps de faire une pause à la Jonquera, c'est un merdier total aujourd'hui, en repartant il me faudra presque 45 minutes pour arriver au Boulou à 6km de là, et dire que c'est que le début des migrations....

Dans un dépot Nissan

Si Pat56 aimait un peu moins la pluie, il vérait qu'il y a du taf ici.

Le stockage des pièces détachées Mercedes à Barcelone

Jeudi 24

45 minutes de coupure à Montélimar, il y a des travaux, bientot des douches toutes neuves. J'arrive tranquillement à 2h passé à St Etienne, je dors juste sous les tribunes du Chaudron.

Aucun bruit ne sera venu troubler ma coupure, par contre, il me semble qu'au vu du nombre de capsules de bières au KM², il ne doit pas en être tous les jours ainsi. A 13h30 on me vide tranquillement pendant que je bois mon café, une fois vide je laisse ma semi vide à Jeremy à Givors, et je récupère un complet d'essence pour Barcelone qu'il a déjà chargé. Je fais le crochet via Sonnay histoire de mettre un peu de gasoil et un coup de lavage rapide. J'avais décidé de dormir à la maison ce soir, mais l'idée de me lever à 2h du matin ne m'enchantait guère, du coup je mange vite fait et je coupe à Agde sur le même parking que Papy Jeannot. Un parking bien pourave, plein de trous. En plus, nous sommes les 2 seuls couillons. Le temps de papotter 10 minutes et on va au pieu, il est à peine minuit.

Le Chaudron

Le vigile du dépot Duarig à Saint peray

Vendredi 25

8h, je tire les rideaux et l'ancien et déjà debout. Et bien sûr le resto est fermé pour congés. Trop bien les bons plans de l'ancètre. Heureusement, j'ai du Nescafé, mais plus de sucre. Il y a un Intermarché à côté, on file à pieds des fois qu'il y ait une machine à café, mais non, rien. On nous permet quand même d'attaper un kilo de sucre, 2€ la plaisanterie quand même, ou se croirait au temps du marché noir. Une fois de retour, on prend notre Nescafé et il est l'heure que je laisse le dinosaure aller vider à Pezenas, moi je file vers le soleil.

30 minutes d'arrêt pour dédouanement à la Jonquera, il y a un monde fou sur la route, j'y comprend rien. Aussitôt arrivé chez le client, je suis à quai et vidé. Oh la la... ça c'est cool. Par contre, toutes les sorties de la zone sont bouchées, bizarre, j'avais bien vu un énorme bouchon sur l'autoroute, mais dans l'autre sens. Ma foi. Je coupe à travers, et je me pointe à me rechargement à 15h, sur place le chef me dit qu'il faut attendre 17h30. Vu qu'il n'y a pas un pet de place je vais me planter ailleurs.

De retour vers 17h, on me charge et j'ai bon espoir, de courte durée puisque le dernier groupe réfrigérent est encore en cours de montage, bilan, départ à 19h15, mais au moins j'aurai bien rigolé avec les gars de la boutique. J'attrape encore des bouchons, en fait c'est dû au grand prix sur le circuit de Catalogne. quel merdier! Je monte quand même jusque Narbonne.

22h15, fin des hostilités.

Les Bons plans café avec Papy Jeannot

Douane à la Jonquera

Chargement de groupes froid

Samedi 26

Il fait un temps magnifique ce matin, j'ai passé une bonne nuit. Il est 9h quand je mets ma pièce d'un euro dans la machine, et la station est déjà envahie par les touristes, ça me saoule et je vais boire le café dehors. A 9h30, je mets en route, je monte direct à Saint Peray, pas mal de trafic, et les glands de l'année prochaine sont en avance, 2km de bouchon à Montélimar pour un car en panne encadré par 2 voitures bleues avec des gyrophares.

A 13h j'arrive enfin au calme dans ma banlieue de Saint Peray, je suis accueilli par Bibi et les chiens. Bon week end à tous!

Narbonne, rencontre avec les mecs du foot. Ils font du foot à Toulouse?

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Dimanche 27

Lundi 28

Avant de partir ce matin, je suis allé à la mairie chercher ma carte d'identité, ça rigole plus, je suis un vrai français maintenant, je suis plus un sans papiers. A 9h, mise en route des 440cv, et direction Genas. A cette heure-là, j'évite tous les bouchons, résultat 1h37 plus tard j'arrive à Genas. 8 coups de fourche et je suis soulagé des 2t de mon chargement. Je descends à vide à Sonnay, récupérer 9 palettes de fûts au dépot, et ensuite repas avec Didier, Alex et Stéphane à Sonnay. De temps en temps, c'est bon de se la couler douce, en plus c'est lundi, et il pleut. En début d'après midi je vais charger un arbre à Jarcieu. Je ne serai pas en surcharge, tant mieux. Je monte tranquillement bien bercé par le va et vient incéssant des essuies-glace tout le long du parcours, j'attrape même de la grèle vers Bourges, dur dur pour les cultures. Je trouve un des rares parking de l'A85 juste avant Tours, il est déjà 22h30. Non di diousse que ça passe vite.

Chargement d'un arbre à Jarcieu

Gros orages sur Vierzon

Mardi 29

7h30 je décolle et préviens le client que je serai en retard, au moins, pas la peine de se stresser, d'autant qu'il pleut toujours autant et que la route pour aller à Grand Lucé, n'est pas la meilleure. Un peu avant 9h je me pointe dans les rues étroites du village, et manque de bol, l'école ne commence pas 8h30, mais 9h, du coup je croise plein de mamans dans leurs 4*4, et c'est short pour se croiser. Une fois en place, il ne reste plus qu'à attendre le Fenwick, j'en profite pour aller prendre un café un croissant. Une fois le Fen sur place, il faut moins de 5 minutes pour sortir l'arbre. De là, je file sur Laval et avant midi j'ai fini ma petite tournée. J'ai un chargement juste au-dessus d'Ancenis, moitié boxes de pommes, moitiés des vides. Dommage il flotte toujours autant et je peux pas profiter du paysage.

14h45, la semi est rechargée, j'enquille l'autoroute jusqu'à Bourges, j'avais encore pas pris de bout en bout cette nouvelle autoroute, ben dis donc, la nuit ça doit être languissant, et surtout, faut pas se louper au niveau des parkings. En plus, c'est marrant, à des moments on passe en 2*1 voies, mais j'ignore si ça a une influence sur le prix final du trajet. J'en doute en fait. Quoi qu'il en soit, à 18h45, je me pose à Bourges au Centre Routier, il y a un raffut d'enfer dans la salle, du coup, je vais m'isoler dans la cabine, au calme.

ça manque pas d'eau dans le quartier

Livraison au chateau de Grand Lucé

Pas de doute, la Bretagne est proche, photo à la PAT56

Mercredi 30

5h le reveil sonne, une trés dure journée s'annonce. D'abord se lever et prendre le petit dèj au Centre routier. Ensuite à 5h45 prcises je lache les cheveaux dans la nature, me voilà seul sur la route, oh, pas lontemps puisque dès le premier rond-point je tombe derrière un gars qui roule encore moins vite que moi, et ce, jusqu'à St Pierre Le Moutier ou Alain26 m'attend pour le café. On descends ensemble tranquille par la nationale, bien calés sur la canal SFR, passé Moulins, il n'y a plus personne. On fait un stop à Feurs histoire de remplir un peu nos caisses à bouffe, un stop à Andrézieux pour le gas-oil d'Alain, et ensuite, tout shuss jusqu'à Chanas.

On va manger avec Alain et les collègues de la bonne maison Duarig, un repas bien mérité et surtout dans la joie et la bonne humeur, d'autant qu'il y a du beau monde autour de la table. De retour au dépot, je peux charger ma semi pour vendredi et surtout mettre un bon coup de lavage au tracteur qui ne se remet pas de son tour de Bretagne. A un peu moins de 19h, j'arrive à Saint Peray, ou une bonne assiette de ravioles m'attendent. C'est dur la vie.

Chemin du retour avec Alain26 comme guide

Un bon Ardéchois!