Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mai 2009

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Vendredi 1

Samedi 2

Dimanche 3

Ce week-end aura été plus que parfait, notre repas annuel, s'est trés bien passé, c'est vraiment une joie de voir tous ces gens qui se retrouvent autour d'une même passion et ce désir d'amitié! Malheureusement le temps passe à une vitesse folle, et c'est donc avec le sourire aux lèvres et une bonne fatigue que je décolle de mon QRA à 22h légèrement passées.

Au péage à Valence sud, je vois en vitesse Stef2monak qui malheureusement n'a pas pû être des notres, la prochaine fois j'espere! La routine reprends vite ses droits sur l'autoroute, dans le sens de la remontée par contre ça roule encore trés fort. Je pense à Steph qui monte avec les parisiens, dur dur.

Lundi 4

Passé Beziers, j'en peux plus, je stoppe pour une severe sieste de 2h bien tassées. Ca fait du bien, mais je sens bien qu'il en manque, on rattrapera ça ce soir. J'avais dit à Aurélien que je serai chez lui à 6h, mais je me ramène avec un bon 15 minutes de retard, le principal c'est d'arriver entier il parait. On brasse donc les 2 palettes qui me manquaient jeudi, et on taille la bavette autour de la machine à café... J'arrive donc pour l'ouverture à mon premier client à Parets Del Valles, malheureusement il y a un complet devant. Pour gagner du temps je propose de me les descendre au hayon, mais niet, pas moyen, donc j'attends au pieu une petite heure. De là, je fonce à Santa Perpetua de la Mogoda, pour 4 palettes de film, là encore, le cariste est pas décidé, il palabre avec ses collègues, au bout d'un moment j'en peux plus, je l'attrape par les cheveux et il vient me vider. C'est que j'ai du boulot! A Les Fonts de Terassa, encore 3 palettes, il faut compter environ 15 minutes de procédures administratives et 2 minutes pour vider, mais j'ai eu du bol, durant mon attente, 4 camions sont arrivées simultanément.

Il commence à faire tiède, on frôle les 25°, la clim est la bienvenue, une fois à Terrassa, je tombe sur le patron qui est assez peu agréable, et les caristes d'oridinaire si cool, ne mouftent pas, du coup, je dois vider 3 palettes dans leur dépot à 3 rues de là, et le reste à quai, j'en chie un peu avec mon dos en compote... Je dois attendre le petit Alain26 qui me refile 5 de ses palettes qu'il n'a pas pû vider en descendant. Donc, je fonce faire un dernier client près de l'aéroport, et je trace me mettre en coupure sur un parking bien tranquille, en attendant mon pote. 13h, le camion peut aller se reposer!

Alors que je pensais faire une petite sieste après le départ d'Alain26 (qui descends sur Valencia le salaud), j'ouvre un oeil, et je regarde mon téléphone, merde, 22h! Whaoh! Donc, je mets en route le taxi, et 15 minutes plus tard, je suis face au bistrot dans la ZI de Cornella, et je dois redormir 9h. Heureusement, je suis dans un bouquin génial, "L"ombre du vent" de Zafon.

Ramasse chez Canadas

Un sacré programme à venir

Chuis DEG, j'ai loupé the picture of the year

En pelerinage à Sant Vicenç Dels Horts

Mardi 5

Cette fois-ci à 7h30, j'emmerge pour de bon, je pense que j'ai récupéré de mon très marathonien week-end. Direction le café qui me tends les bras, pendant le petit dej, mon client déboule on discute un peu, et je vais me mettre en place. 2 secondes plus tard, ma palette est sortie et je file vers Celrà, tous les bouchons sont dans l'autre sens, tant mieux. Le soleil est de la partie, ça fait du bien tout ça!

Arrivé à Celrà, c'est le bronx. Hier, c'était férié ici, du coup, il y a plein de camion, et à l'usine ou je livre, déjà en temps normal, c'est long. Donc, je vais m'inscrire, je laisse mon téléphone et je file sous la douche à Celrà Oil, un petit coup d'internet vite fait, et je retourne voir ou ça en est. J'attends encore une grosse 1/2 heure, et enfin je rentre pour vider, 5 palettes, ça trace! Par contre, ça coince encore au bureau, et je comprends que la fille est débordée, elle fait tout ici, standardiste, enregistre les camions, la bascule, elle court dans tous les sens, pendant que ses collègues sont plutôt nonchalants à côté. J'ai obrservé le truc, je crois bien que c'est pour ça qu'elle fait toujours un peu la gueule.

Enfin, une fois que j'ai mon CMR tamponé, je vais me mettre en place pour recharger mon lot de congelé, pile poil pour la pause casse-croute. Il y a des jours comme ça. Enfin, pour 15h je suis chargé, je vais vite faire les papiers au bureau à Bordils rapide coucou à Aurélien et Nico en passant, et je trace vers la France.... Tracer, je sais pas si c'est le verbe qui convient, étant donné le gros bouchon qu'il y a au Perthus, Sarko est en meeting à Nimes, il y a donc filtrage à l'entrée. Ils sont au garde à vous les douaniers aujourd'hui.

Donc, à 21h30 j'arrive chez TDV, le dechargement est rapide ce soir, si bien qu'un peu avant 23h, je suis en coupure au dépot. 9h02 de volant, tout ça à cause de Nico et son bête meeting.

Les touristes arrivent...

Et les bouchons aussi

Pfff

Ils construisent aussi des montagnes les Espagnols

Mercredi 6

Donc, ce matin, j'attendais de savoir si j'allais charger à Andrezieux. Finalement, il n'y a pas assez de quantités, je reste donc à quai, et je me mets en tête de changer la barre d'aile que j'avais pété à Mataro au tout début ou j'avais le White Diamond. Le temps que je pige comment ça tient tout ce bazar, il m'aura fallu une heure.... Alors qu'en fait, il faut 5 minutes pour changer tout ça.

Une fois ça fait, et ben... J'ai plus rien a faire à part attendre. Donc je traine ma misère entre la douche, un peu de forum, et un tour au SuperU d'Epinouze. Il y a un resto assez marrant d'ailleurs sur le parking, mais j'avais pas mon APN, pour la première fois de ma vie, j'ai mangé une salade chèvre chaud lardons.... EN SANDWICH ! Et pour me rendre la monnaie, il a fallu soustraire 6€30 à mon billet de 20, une véritable aventure.

Au milieu d'après-midi, Dridri déboule et on rigole bien. Enfin, à 18h30 la semi est chargée et je peux travailler un peu, cap vers le sud, sous un magnifique ciel bleu et avec le soleil de côté, la route est vraiment belle au printemps. Il y a un parking sur deux fermé après Montpellier, du coup, impossible de se poser pour 45 minutes. Je sors donc à Sigean me poser au péage pour 3/4h. Dans l'autre sens, je croise un nombre hallucinant de camions, surement à cause du férié de vendredi.

Bricolage au reveil

Dridri Lebogossduvinsix au lavage

Mornas

Mon tas de feraille avant d'aller au pieu

Jeudi 7

A minuit, je redecolle de Sigean, le trafic s'est bien calmé, en tous cas dans mon sens, c'est bien mort, c'est un régal. J'arrive à 2h30 chez mon client à Santa Perpetua de la Mogoda, il fait doux, il n'y a pas de vent. mmmmhhh je vais bien roupiller!

11h30, il fait déjà chaud, j'exagère pas. Café, et pain au choc pour demarrer avant de sortir mes 8 palettes bien lourdasses. J'y vais molo de toutes façons. Une fois les papiers signés je file à Terrassa, j'arrive en pleine pause café, ou apéro, enfin, j'ai pas pigé. Sauf que j'ai tourné en rond en quete du cariste. Finalement, une fois là, il se magne de vider, sans doute qu'une autre pause casse croûte se profile à l'horizon. Il ne me reste plus que Subirats à poser, il y avait longtemps qu'on ne faisait plus ce client. En tous cas, moi j'aime bien y aller la bas, il y a de supers douches dont je profiterai allégrement étant donné que j'ai fini ma dure journée. Il est tout juste 14h30.

Je n'ai donc plus qu'à remonter bien trenquilement, sans me presser, natio à 80 pas plus. Je me pose à Celrà, au bout quand même de 2h de route, oui, mais il fait 30° donc, il faut pas forcer. Je passe une petite heure au cybercafécelraoil et je me remets en routas, toujours aussi lentement jusqu'à la Jonquera ou je me rearrete presque une heure, il faut dire que j'avais encore jamais pris le temps de passer au Cervol voir le gars qui fait de la broderie sur les polos. C'est fait.

En repartant, mon oeil est attiré par un Scania 143 avec pare buffles et surtout une plaque de transit jaune. En fait il s'agit d'un anglais, Karl qui est là avec son chauffeur, Jay. Il est descendu à vide à Badalona pour charger pour Ryad aux Emirats, à 40 ans, il est le boss de sa boite et c'est son 4e tour vers la bas. Un jeune dinosaure en somme, puisque d'après lui, il ne resterai qu'une quinzaine d'européen de l'ouest à faire encore cette destination, qui est couverte par ASTRAN. Donc, on a discuté un bien long moment, pourtant trop court, si j'avais sû, je ne me serais pas arrété au Cervol! Je dois vite repartir, car à 22h, rideau! Une fois sur l'a9, je tombe sur Ludo qui remonte sur Valence, café rapidos et je me pose à Perpignan au poellon. Quelle journée de OUF !

Karl donne une augmentation en monnaie de singe à Jay son chauffeur!

Mes copains au reveil, repas FDR espagnol

J'aime bien quand j'ai rien a faire, c'est la que je suis le moins mauvais

Quel courage!

Un qui s'est évadé du Circuit de Catalogne

Vendredi 8

Alors qu'à 20km de là à La Jonquera tout est ouvert, il y a du bon café et tout ce qui faut pour demarrer du bon pied dimanche et fériés compris, ici, c'est fermé. Donc, perception de la casserole, pipi dans les gravats et brossage de dents au bidon. A 10h30, je vais me mettre en place pour charger, j'y retrouve quelques connaissances. Il fait moite ce matin, le chargement ne traine pas trop, et je pars à peine complet un peu avant midi.

Direction l'Espagne, c'est le bazar, ça doit coincer au Perthus, à la montée par contre : carreau, personne. Quelques frigos et puis c'est tout. Je trace jusqu'à la Shell à Montélimar ou je termine ma coupure. Quand je redemarre, il y a un espagnol qui lance un break à la CB, je modulerai avec lui jusqu'à Chapponay, j'ai l'air malin, lui va vider un complet de citrons à Varsovie, ça fait envie.

Il est 18h quand je suis vide, et j'ai pas envie de camper ici jusqu'à 22h. Je prends donc les chemins de traverse et un peu plus d'une heure plus tard, je pose mon taxi au dépot et je rentre avec le Trafic à environ 160km/h de moyenne. (je dis ça pour faire peur à mon chef)

Chargeage à Perpignan

Il fait moite dans le Languedoc

Valentin, le romano-espagnol en route pour la Pologne

Samedi 9
Dimanche 10

Lundi 11

 

A la tête que faisaient ce matin au reveil mon fils et ma belle fille, j'ai compris que c'était lundi. C'est quand même cool de voir que les jeunes ont le même problème qe moi avec le lundi. Les petits vont vers leur bus, oui, pasqu'ils ont honte que je les laisse au lycée avec le fourgon Duarig. La prochaine fois, je taxerai la Saab, on vera bien!... Vers 8h30, je me pointe au dépot, et pour m'occuper, mon chef à une idée géniale, faire un transfert d'une benne neuve vers un carrossier à Moirans. J'avais le choix pour le tracteur, j'ai donc opté pour le Fh12-420, je me suis fait plaisir pendant deux bonnes heures, par contre, j'ai bien failli faire une boulette car je ne savais pas que la benne n'était encore pas fixée au chassis, donc, in-extremis, j'ai sanglé, et j'ai pas fait le mariolle en route.

Dans la matinée, j'ai quand même eu des news de mon autre fils (spirituel, celui-là) Adrien, qui a pris un coup de manche de rateau dans la tête par un voisin de barbucue qui a du mal a supporter les jeunes, encore un réac de merde.

De retour au dépot, je pose le FH, et je recupère mon mien à moi.... Ahhhh que c'est bon de reprendre son camion, ça sent ma transpiration, je suis chez moi! LOL! Donc, je pose ma brave Cargoboule que je troque contre une bonne vielle Koguelle, et je file dare dare sur l'Arsenal de Roanne. Une fois sur place, je peine à trouver le poste de chargement, il y a là une logique toute militaire, donc, j'ai du mal à piger. Une fois mes 5 caisses chargées, je file avant la fermeture dans une fabrique de sacs papiers à Firminy, ou je charge 4 palettes. La secretaire se dépèche, car elle à peur de rentrer en retard, si jamais vous allez là bas, faites la pas attendre, sans quoi elle se fait devisser la tête par son mari. C'est pas une vie!... Finalement, ma 3e ramasse est annulée, je serai en retard, donc, je rentre directos au dépot, et la traversée de St Etienne est étonnement fluide.

Une fois au dépot, je largue les 4 palettes pour le jeune et semillant, et discret Alain26. Moi, je pinaille un peu pour mon chargement, et je sens bien que mercredi/jeudi, je vais pas arreter d'ouvrir les côtés. Au final, ça me fera 4 livraisons, mais, je ne terminerai le chargement que demain dans le 73, je vais donc me mettre en place bien tranquille pour demain à St Helene du Lac, ou je me pose au calme pour entendre la black session de Rodolphe Burger, je me suis régalé.

En avant.... MARCHE!

St Etienne a mangé des dragées FUCA

Faites plaisir à Régis, offrez lui une invit

 

Mardi 12

C'est donc après une bonne nuit passée dans cette zone industrielle de Ste Helene du Lac, mais dépourvue de parkings PL, que je mets en route a 7h58, vu que j'ai RDV à 8h. Là, je tombe sur un gars qui me dit qu'il est au courant de rien, et qu'il faut attendre 8h30 que le chef arrive. J'empoigne donc mon sac, et mauvaise pioche, la douche est cassée. De retour au camion, un cariste vient me voir, je lui file mes numéros de commande, lui non plus, n'est pas au courant, et pourtant, c'est le chef. On est donc dans le caca. Finalement, au bout de 20 minutes, on arrivera à trouver une solution, et la caisse de 2.40 sera posée à l'arrière. Je file donc sous les orages vers Aix les Bains charger le 2e caisse, là, aussi, le cariste n'est au courant de rien, il faut donc que je fasse la navette à pied (200m à chaque fois) pour aller au bureau car le cariste n'a pas le droit d'y aller, pourquoi? mystère.

Une heure plus tard, je tends mes sangles, tire le rideau, le cordon TIR, et me vlà parti avec mes CMR et ma feuille pour la GB tamponnée. Vu que je ne suis pas lourd du tout je passe par Rumilly et Frangy, mais je fais quand même gaffe car la route est bien grasse vu qu'il pleuvasse. Je récupère l'A40 à Frangy et roule ma poule. En passant, je vois que les travaux de la nouvelle voie SNCF avancent bien, c'est chouette de voir comme ça des vielles lignes rennaitre. Je découvre aussi, une énorme ruine au bord du lac de Sylans que je n'avais jamais remarqué, comme quoi, on a beau connaitre une route par coeur, on y découvre toujours quelque chose de nouveau. Passé Nantua, le ciel se dégage, et le beau temps revient avec son cortège de mouches eclatées sur le parebrise et de gendarmes embusqués pour traquer ceux qui roulent à 130,5km/h. Je me pose pour me decrasser à la shell à Auxonne. En sortant de là, je tombe sur un gars de chez Maes, avec qui on boira environ 10 cafés en un temps record.

Le reste de la journée s'effectue donc sous un soleil, de plomb, enfin beau quoi. J'ai bien conscience que le décor qui m'entoure est bien le plus beau de l'année, les champs de colza sont d'un jaune qui pète, je n'ai qu'une envie, y poser mon camion contre et appuyer sur le declancheur. Passé Reims, le ciel se couvre, et c'est sous la pluie que je me pose à 19h36, au bout de mes heures au péage archi desert de Tergnier au il passe une voiture toutes les 20 minutes aux heures de pointe. J'ai pas sommeil, mais pourtant demain, il faudra se lever avant les poules. Donc, j'en profite pour établir mon plan de bataille pour demain à Londres.

..... J'arrive pas, à choisir mon fond d'écran!

A LA RECHECHE DE LA CAISSE PERDUE

Ouf, on les a trouvées, vite, il faut les mettre à l'abris

Ma qué jouli tamponne

Une soucoupe a atteri près de la gendarmerie, Louis de Funès his back

Mercredi 13

J'ai pas fermé l'oeil de la nuit, enfin pas avant trés tôt ce matin. Ce bouquin me prends tout mon temps... Du coup, quand le reveil sonne à 4h15, je ne sais pas trop ce qui m'arrive. Je me prépare donc mon petit dèj de célibataire, il y a un truc que je vous ai pas dit, tous les matins, je mange des crèmes de marrons ardéchois, c'est le secret de ma forme. Tout le long de mon trajet, la pluivasse m'accompagne, arrivé au tunnel, pas d'attente, j'ai bien fait tous les contrôles, j'ai pris aucun risque. Il n'y a pas grand monde dans la navette, en tous cas, je suis le seul français.

Une fois debarqué, je mets pied dedans, cap pour la très proche banlieue de Londres, dans une miniscule ZI de Abbey Wood, un truc bien galère à trouver, la rue étant sous un pont, niveau trafic, j'ai eu du bol, ça a pas trop mal passé, et je dois attendre le boss pour vider, qui est en retard. Une fois mon bazar sorti, je file dans un autre quartier de Londres, là encore bien au centre, et je passe par le Woolwich Ferry, il y a pas mal de camions qui passent là, il me semble savoir que le Blacwall Tunnel est desormais interdit à la montée. Le quartier de Lea Bridge est bien animé et coloré, comme un con, je tourne une rue trop tôt, et je me retrouve en plein quartier résidentiel, grosse montée d'adrédaline, je suis juste bon à refaire le tour du quartier, et je ferai un savant 1/2 tour au beau milieu d'un carrefour, sans un coup de klaxon. Je prends enfin la bonne impasse, et je dois traverser un parc pour rejoindre le chantier d'une centrale electrique ou je suis accueilli par un rasta, un indien, un Londonien avec un accent à couper au couteau, et un Français de chez Areva. Pas de pinaillage pour vider, le chantier était bloqué à cause de la marchandise que je viens de livrer.

Pour reprendre l'ouest, jai tenté le centre de Londres, ça a bien passé, et c'est vraiment typique, j'ai absolument rien pigé à la signalisation, j'ai vu marqué "Charge" je suppose que ça ceut dire "payer?", d'un coup à un carrefour, je vois la direction de l'A40, mais j'ai pas le droit de tourner, tant pis, je prends le gauche, les flics sont en face, on vera bien, j'attends encore... Une fois sur la M4, je me fais une bonne sieste reparatrice, et j'arrive environ 30 secondes avant la fermeture du mon client, en plein centre ville. J'ai eu chaud, mais il m'ont vidé, bien sympas los companeros. Ma capital temps a fondu comme neige au soleil, et avec tous les bouchons qu'il y a pour sortir de la ville, je me pose avec 6 minutes en plus au premier service que je trouve sur la M5, ça pue la pisse, le ciel ne s'est toujours pas levé, juste à côté il y e un héliport qui fonctionne plein tubes, mais au moins, je ne suis pas en bordure de nationale!

A Abbey-Wood, on ne se prends pas la tête (notez le short, alors qu'il pleut et qu'il fait 12°)

Woolwich Ferry pour traverser la Tamise

Tourism in London

Le Corback fait sa coupure

Jeudi 14

Contrairement à ce que j'aurai pensé, la nuit a été on ne peut plus calme. Je décolle donc de bonne humeur, mais sans douche, enfin, j'aurai pû mais je pense que serais sorti de là plus sale qu'en y entrant. Donc je passe Birmingham juste avant les bouchons, pour ceux qui sont dans l'autre sens, c'est déjà la pagaille. Une fois sur la M1 par contre, c'est le boxon avec une zone de gros chantier qui dure pas loin de 20km du côté de Nottingham. Ma dernière livraison, une usine de pièces hydroliques, est facile à trouver, surtout quand on a le plan et le GPS, mais en plus, l'accès est large, et les gens sympas.

Aussitôt vide, j'ai déjà ma première ramasse à Coalville, une centaine de Km plus au sud. Il ne faut pas delirer non plus, ça a beau être plus au sud, je ne verai pas le soleil pour autant. Arrivé sur place, je suis bien accueilli par le gars a l'expedition, ici, c'est encore plus cradingue qu'immaginable, mais les gars sont bien cool. 3 colis à charger, ça va vite, mais sur les 3, il y en a un qui pèse quand même 6500kg, alors, ils sortent l'artillerie lourde, et c'est un maousse Fenwick qui me charge. De là, je vais faire ma 2e ramasse à King's Lynn, il fait toujours aussi moche, la traversée de Leicester et ses 947 Rds points est un peu pénible, surtout qu'à un moment donné, j'ai réussi à me gourer histoire d'en ajouter 3. Par contre la route qui traverse par Peterborough est bien typique, et finalement assez roulante.

Une fois en place, je me gratte la tête pour organiser mon chargement, ça sera ma semaine TETRIS dans la taut. Je rentre donc les 11 palettes de jouets comme je peux. Une fois ça fait, il faut déjà faire un peu le point avec les heures... J'ai donc les cheveux qui se dressent sur la tête, presque 7h de guidon. Donc, c'est cramé pour descendre à Dover ce soir, surtout que traverser London à 18h, merci bien. J'envoie donc un SMS à PM qui connait tous les Truckstops de son pays, et donc j'échoue sur la M11 un peu avant le sinistre periph londonien. Je n'y tiens plus, et je vais quand même à la douche, bien que ce soit moins pourri qu'hier, c'est quand même bien misereux, gratuit, mais misereux, il y a de quoi être grincheux!

M1, même pas aux heures de pointe

Ramasse dans une usine à Coalville

Leicester

Du côté de Ely, dans la campagne

Vendredi 15

Il est 4h30 quand je me fais violence et que je file boire un genre de café à la station voisine. Dès mon retour, je mets le v8-2 en route et prends la direction de Londres sous une espèce de même pas pluie, ni bruine, je sais pas, vapeur? Bref, bonne surprise, le Dartfod est gratuit a cette heure-ci, toujours ça de pas dépensé. Malgré qu'il soit tôt le trafic est quand même soutenu, une fois sur l'autoroute de Douvres, par contre c'est beaucoup plus calme. Arrivé dans la ville de Douvres, je me fais violement doubler par deux Belges completement félés dans le premier rd point, j'ai pas pour habitude de raler sur ce plan là, mais là... J'embarque par la LD Line direction Boulogne, c'est on ne peut plus calme dans ma file.

A l'heure prévue, on embarque sur le Côte D'Albatre, qui avant faisait Dieppe, l'équipage est le même, très sympa, je ferai la traversée avec Samuel, un gars bien cool de chez Chatel, en fait, au total, nous étions 3 camions!

Une fois débarqué à Boulogne, je me sens un peu perdu, dans le temps, je venais souvent à la gare de marée, ou prendre la Opale pour Douvres, mais une fois les repères repris, rien n'a bougé ici. Je mets un peu de gas-oil, et je file sur l'A16 pour charger à Ailly/Noye, une palette d'échelles. J'arrive en plein pour la pause, et rien n'est prêt. Mais comme tous les picards du monde, ils sont bien cool, donc, je patiente gentiement à la machine à café. Aussitôt de retour sur l'A16 direction Paris, j'attrape une énorme averse qui ne me lachera plus jusqu'au péage, passé Pontoise, c'est le retour du soleil. Comme prévu, j'arrive avant 16h à ma dernière ramasse à Aubergenville à côté de Flins. Pour la dernière fois cette semaine, j'ouvre le côté pour enquiller des longueurs de 3m, plus deux palettes. Décidement, c'est ma semaine de chargement casse-tête chinois, j'espère que rien ne va se casser la gueule d'ici le dépot.

Il est pas loin de 17h quand j'enquille l'A13 direction Paris, à ce qu'il parait, c'est interdit, mais, il y a pas que les parisiens qui ont le droit de vivre, nous aussi, on aspire à passer le week end tranquille. Pour éviter quand même les ennuis, j'évite l'A86 et coupe par Rambouillet, bien que ça merdoie, ça va à peu près et je me pose sur le parking tranquille de la BP après Orléans, ou je tape un brin de causette avec Pedro qui prépare des pâtes qui embaument tout le parking tant elles sentent bon.

La descente vers Dover en venant de Folkestone

Sur le ferry Côte d'Albatre, il n'y a pas foule, c'est cool

Chuis dans le vent...

La Picardie avant l'orage

Il y a de sacrés taupes à Aubergenville

Samedi 16

4h, courage Phil26, ta tondeuse n'est plus qu'à quelques centaines de KM. Je l'imagine, toute seule dans le garage si sombre, frétillante d'impatience à l'idée que je l'empoigne pour un aprés-midi torride sous le soleil ardéchois. Cet après-midi, je lui dirait que je l'aime et qu'elle m'a manqué.

Bref, je ne suis pas du matin, ça se saurait. Néanmoins, la route est franchement deserte, et je dois avouer que ma première période de volant jusquà l'aire du Forez après Balbigny aura été plutôt agréable, d'autant que le soleil aura été de la partie, un pur moment de bonheur sur la N7, oui, des fois, ça arrive. Une fois au dépot, je dois me séparer de ma taut, et je dois poser ma salopette de bachéman, pour enfiler ma casquette de King of the frigidaire. En vérité, je vous le dit, ce que j'aime dans ma vie de routman, c'est de pouvoir faire un peu de tout, car, la route et moi, on fait un vieux couple, et je ne supporte pas la routine.

En fin de matinée, j'aperçois passé Cornas (village ou ils font aussi du vin, mais moins bien qu'à St Peray) j'aperçois donc le chateau de Crussol, ce qui signifie que je peux lacher l'ancre et me poser pour quelques heures à la maison, prépare toi ma jolie tondeuse, ça va être ta fête, et oui, je suis un mec de l'apreme!

6h du mat sur la N7, miam !

Il a pas fait semblant de pleuvoir sur le Bourbonais

Oh, un train!

Dernière coupure avant le we

Dimanche 17

Le week end aura été court, mais, mieux vaut ça que ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain. A peine mon barbecue familial terminé, je saute dans le camion, la cassure entre le monde du farniente et celui du travail est nette, ça rigole plus. Coup de klaxon en partant (j'ai bien un voisin qui tond à 8h du mat le dimanche!). Bref, immédiatement, c'est la routine, quoique je suis sauvagement agressé par une horde de moustiques, il y en avait tellement que ça faisait du bruit tous ces impacts cumulés. Du coup, je n'y vois plus rien, bien que d'un autre côté, il n'y ait pas grand chose à voir.

Arrivé sur Beziers, je tombe dans un orage, du coup, mon parebrise reprend sa fonction initiale, et je ne suis plus obligé de conduire avec la tête au dehors pour y voir clair. Dans le sens de la montée, il y a vraiment beaucoup de camions, et les parkings sont pleins, je n'y comprends plus rien. Mais y a t il quelque chose à comprendre?

C'est quoi c'te embrouille? On m'a piqué ma place.

Lundi 18

A 2h passé, je me pose au Village Catalan, mais on m'a piqué ma place habituelle, c'est un scandale. Je suis bien naze, et je dors sans me faire prier. 3/4 plus tard, j'ai avalé un mauvais café dans cette station pathétique mais presque. Pour une fois je monte le Perthus presque à la régule, avec tout juste 2T dans la semi, le 440 fait le malin... Maintenant que vous et moi on commence à ce connaitre, je parle à mon camion, il m'arrive même de l'insulter quand je sens qu'on va se faire doubler par un Mercedes. Bon, c'est pas tout ça, mais la fin du voyage est longue quand on a pas fait de sièste, heureusement Dieu, dans son infinie bonté à inventé Sonic Youth et son magique DAYDREAM NATION. Je traverse Granollers comme une balle, et un peu avant 5h, je me pose pour couper à quai chez mon client.

Il fait une chaleur suffocante dans la cabine, et je suis reveillé en nage... Juste à côté du client, il y a deux bars ou je m'échoue pour le petit dej, du vrai café, un vrai donuts, et j'ai plus qu'à patienter que la coupure se termine. Clim à fond pour m'avancer dans mon boulot du site. Dès ma coupure terminée, CMR signé, je file charger à Juia, à peine arrivé sur la piste de lavage, le cariste vient me trouver pour me donner mon quai, et 20 minutes plus tard j'attaque la remontée, fort de mes 32 palettes de viande. rapide stop à La jonquera pour prendre des clopes, et le bonheur total, je trouve des "Café Crème Arome Filtre". Je stoppe ensuite faire une sieste de 30 minutes sous les pins à Loupian, car on est pas des sauvages.

A 21h30, je suis en place pour sortir mes palettes et pateauger dans le sang de cochon (64 fois). Une fois vide, il est trop tard pour laver, donc, je fais le crochet par le dépot mettre un coup d'eau.

Agressé par des moustiques

Bouchon à Granollers, mais depuis, le nouveau pont à ouvert

Peyriac de Mer

Mardi 19

La route vers Grenoble est bien deserte, ce qui m'arrange bien, plein phares tout du long. A 1h, je suis au bout de mon taf, et je me pose à la Agip après le péage de Veurey. C'est génial, il y a des places de libres!

9h plus tard, je peux mettre en route, après un rapide café dans la station, ou le personnel fait la gueule, je ne m'eternise donc pas, et ne leur raconte pas mes meilleures blagues. La traversée de Grenoble est une formalité, oui, il est 10h30. Le premier enlèvement à Crolles ne traine pas, j'ai tout juste le temps de discuter avec Michel qui fait des ramasses pour DSV. De là, je vais me mettre en place à ma seconde ramasse, mais le nom de la rue ne me dit rien, au milieu des HLM d'Echirolles. En fait, il s'agit des anciens entrepôts Allibert ou je venais souvent charger du temps de Michel Comte. Il y a encore le nom ALLIBERT marqué sur la façade, ça fait bizarre, cet entrepôt qui me paraissait grand, est finalement bien rikiki avec tout ce qui s'est monté depuis ailleurs. A ce moment-là, ils expidiaient de partout, les allemands chargeaient pour l'Allemagne, les Hollandais pour la Holande, et les Polonais (rares) pour chez eux. Bon, j'arrête de me lamenter. A 15h, mes armoires electriques sont en place, j'ai plus qu'à terminer avec une ramasse à Voreppe dans une grosse usine chimique. Le métrage annoncé est finalement bien superieur, et le cariste qui ne voulait pas gerber les 2 premières palettes sera finalement bien obligé sur les ordres de son chef, comme quoi...

Une fois de retour à la grande maison Duarig (après m'être fait semer par Arthur sur l'A48), il faut tout refaire le voyage, heureusement il y a des bras et surtout the king of the fenwick Philippe. Une fois chargé, je suis déjà hyper à la bourre. Donc, je vais quand même me jeter sous la douche. La semi est chargée à bloc, et de plus en ADR, je roule donc tranquillement mes 4h30, ce qui me mène au péage de Sigean ou ma place est déjà prise par un Campillo, tant pis, je me pose en double file, de toutes façons, je ne gène pas.

Reveil au pied du Vercors

Feu Allibert

 

Mercredi 20

La coupure terminée, je démarre pour 8h30, avec 2 clients à faire avant midi, je pense que c'est mort, mais bon, on vera bien. Ce matin, le ciel est tout poisseux, très humide. Une fois arrivé au Boulou, tout va mieux, le soleil sort, ce qui est bien agréable, au Perthus ça commence tout doucement à s'empiller direction La Jonquera. Finalement j'arrive à 11h15 chez mon premier client, un transporteur à Granollers qui s'est installé dans un dépot immense et tout neuf. Pour y acceder, il faut gravir une longue côte à au moins 10%, et le mise à quai, se fait dans un rd point, c'est neuf, mais mal foutu, comme d'hab. Il m'aura fallu 10 minutes pour être enregistré, 10 minutes à poireauter, 2 min de déchargement, et enfin 10 minutes de contrôle (pour 10 fûts). Mais bon, le tout dans la bonne humeur quand même. C'est donc avec une bonne heure de retard que je me pointe avec mon groupage dans la zone fret de l'aéroport de Barcelone. Finalement, on m'a rien dit, et j'ai été vite vidé.

Pour l'après-midi, le programme est light, je poireaute en attendant l'ouverture à Villadecans à 3km de l'aéroport, j'avais fait mettre les palettes au cul, du coup, deux coups de fouches et je repars à 15h02, et oui. Je file donc à Subirats finir de vider le reste, il y a pas mal de palettes du coup ça traine un peu, mais je ne suis pas pressé. Une fois vide, je prends le temps d'une bonne douche. J'ai plus qu'à aller tranquilement me mettre en place à Sant Celoni. A 19h la journée est finie, je me jette sur le PC, j'ai du boulot en retard.

Reveil brumeux à Sigean

Encore un accès bizaroide

Livraison dans la zone de fret de l'Aéroport

Jeudi 21

Dès l'ouverture à 8h30, je me mets à quai. La journée commence bien, il faut attendre. Finalement à 9h, le cariste commence ses allers-retours. Rarement, j'ai vu un mec aussi mou et maladroit. Ce pauvre cariste est là, tout seul dans cet entrepôt, mais il est mou, mais mou, comme une chique molle. Je serre les dents, mais au fond de moi, je boue, j'ai envie de le jeter en bas du quai, prendre le fenwick, charger et me casser. Mais, comme je ne suis pas pressé, je me la ferme.

Enfin, à 10h je peux décoller, je traine ma misère jusqu'à Celrà ou je stoppe faire deux heures de forum. Au moment ou je vais pour decoller, Arthur debarque, on boit un coup, et on se sépare car il va charger à la viande. De mon côté, je musarde jusqu'à la Jonquera ou je me pose à SOL Jonquera. 14h30, la journée est finie...

Avec le jour férié, c'est blindé sur le parking de Sol Jonquera, je fais quand même un tour a pattes du parking, il y a 2 autres français de chez CORSI, et c'est tout. Donc, je m'enferme dans ma cabine. Mes voisins font un tel rafut que je n'arrive pas à dormir, de plus il fait chaud, et ça sent la pisse. Je me paye quand même un super repas à base de spaghetti au piments.

Chargement à San Celoni

Je suis cerné!

 

Vendredi 22

A 1h30, je peux décoller, tout le monde dort, mais quelques Kamioneros ont laissé tourner leur moteurs, sympa pour le voisinage, malgré tout, j'ai la pêche, d'autant que j'ai fait du tri dans mes CD. Malheureusement passé Nimes, la fatigue me prend par la main, et me fait stopper à Tavel. Réveil réglé pour 5h30, mais, le manque de stress et de sommeil aidant, je ne l'ai pas entendu j'ouvre un oeil à 7h30, il pleut, c'est quoi ce délire? Je cours donc attraper un café à moitié habillé et je trace vers Valence ou je fais un stop chez Volvo.

De là, cap vers Jarcieu, ou je croise le petit Alec de Toulouse qui est sur le camino du retour. Une fois au dépot, on vide tout et je recharge aussi sec en ADR. Je passe quand même un bon au moment au lavage, d'autant qu'il y a un super savon et je rentre vers ma maison ou le nettoyage de la piscine m'attend.

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Je pensais être en week-end, mais un des clients a fait une petite boulette, du coup je dois aller filer 4 de mes palettes à Aurélien a Pont d'Isère vers minuit qui va se faire une joie de les livrer demain aprème à Barcelone.

Tout le monde dort...

Ahhhhh l'Ardèche!

Samedi 23

Dimanche 24

22h pétantes, c'est parti, pas une minute à perdre. Une fois sur l'A7, je constate qu'il y a encore du monde à la remontée, et même, beaucoup de monde, j'ai pas le souvenir d'avoir vu un aussi gros bouchon depuis vraiment longtemps. Quand je recupère l'A9 après Orange, le trafic est même arrété jusqu'à pratiquement Roquemaure, soit 9 bons kilomètres. Incroyable, il est pourtant près de 23h30 lorsque je passe là.

C'est vrai que le week-end a été particulièrement beau, et que tout le monde en aura profité au max. Je ne peux cependant pas m'empecher à mes collègues qui remontent du sud vers le nord, et qui auront bien des difficultés dans quelques jours à expliquer le pourquoi du comment, ils auront sans doute dépassé un peu les heures de conduite. Mais ça, tout le monde s'en tape étant donné que le chauffeur est un bandito potentiel. De mon côté, je n'ai pas à me plaindre, c'est un désert total que j'ai face à moi.

Sympa les retours de week-end de crise

Lundi 25

Je passe la lugubre station de la Palme, et je me pose pour dormir, une fois n'est pas coutume à la trés tranquille aire "du chateau de Salses", sans doute une des meilleures en tranquilité de l'A9.

A 11h, je peux repartir, il fait déjà moite ce matin, je crois qu'on appelle ça des entrées maritimes. En tous cas, c'est désagréable. Je craignais le passage tardif au Perthus, mais ça n'a pas été si mal. Passage obligé à la Jonquera pour des formaliés douanières, tout juste 20 minutes, ça dépote. Je peux enfin tracer ma route vers le sud. Le ciel reste toujours voilé, et la température à du mal à grimper au dessus de 25°, il fait si humide que j'attrape une toute petite averse sur le contournement de Barcelone. Contournement que je franchis avec délice pour une fois que je n'ai pas à y faire de livraison.

En l'occurence, ma première livraison se fait dans un complexe chimique de Vila Seca, au niveau de Tarragona, tout juste en face de Port Aventura. C'est un peu comme si, en France, on avait bati DisneyLand à côté de Feyzin. Il y a bien longtemps que je ne cherche plus à comprendre, je me contente donc d'ouvrir les portes et d'attendre qu'on me soulage de mes 6 GRV de produits corrosifs. Alors que bien souvent dans les grosses usines on a à faire avec des gens pathétiques mais presque, ici, règne une bonne ambiance, en 10 minutes je suis déchargé. en sortant de là, je vois que j'approche des 4h30, et ce que je craignais arrive, je dois couper 30 minutes juste au niveau du péage de l'Hospitalet de l'Infant, je suis à 2000m du café, les boules.

Au fur et à mesure que je vais vers le sud, le temps se dégage un peu, le trafic est plus clairsemé, et le thermomètre grimpe tout doucement. Le morceau d'A7 jusqu'à Castellon est assez languissant pour un lundi, bien que ce soit moins morose que l'a26 en France. C'est bête, mais en ADR en Espagne, on ne peut pas prendre les nationales, donc je trace jusqu'à Benidorm, ou je recoupe 45, ce qui me laisse le temps de me faire à manger. Je suis toujours épatté de voir combien Benidorm et ses cages à poule peuvent attirer les touristes, il parait que les Anglais en sont fan. Bizarement depuis Valencia, j'entends des stations fixes sur le 19, de ce que je comprends certains sont sur Reims. Bizarre non? Enfin, pour conclure cette journée, je termine mes heures au niveau d'Orihuela, ou je trouve une place in-extremis, il est 23h15 quand je ferme ma session, je peux aller taper mon CDB et roupiller.

Passage à la aduana

Face à ça, il y a Port Aventura

L'Ebre

Le péage de Valencia...

Mardi 26

9h01 de coupure plus tard, il fait un super soleil, il est 8h30 quand je décolle, pile poil pour tomber dans les bouchons du matin de Murcia. Bon, il ne faut pas exagérer, c'est pas Barcelone, mais quand même. Une fois Murcia passé, je peux profiter pleinement du paysage, à chaque fois je suis épaté par la traversée de Lorca. La secheresse ne se fait encore pas trop sentir, on voit du vert un peu partout, tant mieux pour la terre... Passé Lorca, je quitte la civilisation pour attraper l'A92 qui traverse une région montagneuse et desertique de Baza, le trafic est nul et le paysage grandiose, je mitraille tout et n'importe quoi. Je fais exactement comme si c'était la dernière fois que je mettais les pieds dans le sud.

Quand je passe Guadix la ville troglodite, je me dis que ça meriterai bien une viste, mais voilà, pas le temps, il faut tracer, alors, je trace. Enfin tracer... Il y a de sacrés coup du cul, et bien que je sois pas très lourd, je rame un peu jusqu'à atteindre 1390m d'altitude au col de la Mora, il fait tout juste 17°. 20km plus bas, j'arrive à Granada, la chaleur et la poussière sont au RDV, je devais être pour midi à Cenes de la Vega, finalement j'y arrive avec un quart d'heure de retard, je dépose mes palettes tout seul au hayon, et une fois que j'ai tout rangé, je me rends compte que j'ai laissé une palette de trop. Donc, j'ai plus qu'à tout redeployer et reprendre ma palette. OUF, je l'ai échappé belle. De la, je file à quelques encablures à Churriana de la vega, mais j'arrive pendant la pause de midi, et coup de bol, je tombe sur Dan un chauffeur de chez TransPons avec qui je vais manger. A 15h enfin, je finis de vider avec l'aide de mon collègue du moment, car le cariste prévu ne vient pas, du coup de dois galerer pour entrer dans une cour en gravier, et surtout tirer les 7 palettes dans le gravier. En tous cas, merci du coup de main, le collègue, reste sur place en attendant la fin des essais pour ses bagnoles.

Enfin, je peux virer mes plaques oranges, et je vais à mon rechargement, en plein centre de l'Andalousie, j'ai la banane, la route qui s'annonce va être belle, toute taillée au milieu des oliviers, pas un feu, pas un rond point, du soleil, pas un rat, le pied total. 1h30 de volant de pur bonheur! Arrivé à l'usine d'huile d'olive à Cabra, on me fait mettre à quai, et comme toute bonne usine espagnole qui se respecte, rien n'est d'aplomb, ça monte tellement que je patine pour me mettre à quai, et même une fois chargé, pourtant lourd, je patine aussi pour repartir, (en marche arrière bien sûr) jusqu'au bureau ; là, je vais attendre plus d'une heure pour les papiers, pourquoi? Mystère. Je suis bien lourd, et je ne fais donc pas le mariolle sur la route qui remonte vers Jaen, d'autant que les palettes sont pas trop bien faites et que la route est défoncée, mais magnifique. Je me pose vers 22h à Bailen, là ou il y a le truckstop BP, je ne le reconnais plus tant la zone industrielle autour a poussé, la dernière fois que j'y suis passé, je descendait au Maroc avec Phil84, on roulait en Turbostar, c'était en 93...

 

Ah..... Enfin !

Entre LOrca et Granada (c'est pendant 3h comme ça)

Sur la route de Cabra, 1h30 de surf au milieu des oliviers

Rechargement d'huile d'olive

Mercredi 27

Il est 9h30 quand j'entame ma lente remontée vers le nord. Lente, c'est le mot qui convient, je suis bien chargé, et en plus pas spécialement pressé, donc, bien que je n'appuie que le strict minumum sur la pédale de droite, je vois ma conso grimper en flêche. Il faut dire aussi que la N4 est vraiment dure et défoncée. Les travaux avancent à un bon rythme dans le défilé de Despenaperros, bientôt ce passage mythique mais mortel sera un vieux souvenir... A force de grimper, je vois de moins en moins d'oliviers, et je dois me faire une raison, l'Andalousie est derrière moi.

Je quitte la N4 à Manzanares et traverse le payasage pelé et agricole de la Mancha. Là aussi, les travaux battent leur plein, la 310 sera bientôt en 4 voies, en attendant, bonjour poussière. La traversée de Villarrobledo, ponctuée d'une serie de carrefours mortels, à en juger par le nombre incroyable de couronnes de fleurs sera là aussi, un net progrès. Cette route, on dit que c'est la route des Marocains, et c'est vrai qu'ils sont nombreux chargés en primeurs ou en confection. C'est pourtant une belle natio, bien rectiligne, avec de temps en temps un virage ou un piège, et ici et là, on distingue des carcasses de camions, dont certains ont fait la joie des riverains venus se servir. Pour savourer jusqu'au bout, je garde la 310 jusqu'à Iniesta, c'est justement par là, qu'elle est restée la plus authentique, avec ses vieux garages, ses vieux parkings en ville en terre.... J'ai qu'une trouille, ne jamais repasser par là en camion.

Mais voilà, il faut bien se faire une raison, et je dois au bout d'un moment retrouver la N3, rien à signaler sinon qu'il y a des travaux de partout, et bien sûr, du soleil. A Torreblanca, je quitte l'autopista pour faire quelques achats, et oui, c'est la fête des mères bientôt. Je fais ensuite le point sur les heures, encore 3h à faire, ce qui me mène, en 2h50 à la porte de Barcelone, ou je trouve difficilement une place. Quand j'arrive par là vers 23h, je vois des feux d'artifice de partout, merde, comment ils savaient que j'arrivais? En fait, je crois bien que c'est pas pour moi, c'est surtout que les Barcelonais ont battu les Anglais au ballon, voilà, le pourquoi du comment, quelque chose me dit que la bière doit couler à flot sur les ramblas et que demain, ça va être folklo dans les usines du coin.

Et oui, bientôt la fête des mères!

Défilé de Despanaperos, au bout, c'est plus l'Andalousie

Ciao mec!

N310..... Que du bonheur

Jeudi 28

Encore un reveil à l'aube ce matin, le temps de boire le café, à 8h30 je décolle. Le camion est là, échoué en vrac au beau milieu du parking, j'ai l'air un peu con, ça change pas. Barcelone est traversée vite fait bien fait, il y a des tas de bagnoles avec des echarpes du Barsa coincées aux vitres, pendant que le foot gagne, les gens oublient la crise, c'est bon pour le "petit peuple". Dès Figueras, le vent se lève, et c'est une véritable tempète à La Jonquera ou je suis bien obligé de stopper car ma belle fille n'a plus de yaourth cereales kiwis (introuvables en france). Une fois au Perthus, ça contrôle dur, les douaniers sont de sortie, et comme prévu, j'arrive sur Aigues Mortes un peu après 14h. En fait le silo ou je livre était un peu galère à trouver car vraiment en dehors de toute logique. Oui, livrer des bouteilles d'huile d'olive dans un silo, c'est strange, mais moi je me pose pas de questions.

De toutes façons, j'ai le temps, je dois filer mes 16 palettes à Lionel qui est encore bloqué à Port St Louis. Je me cale donc à la cabanne bambou pour l'attendre. Une bonne heure plus tard, il arrive, et on prend une bonne suée pour transvaser le chargement, heureusement il me paye un double coca glaçons à la fin. Il ne me reste plus qu'à retourner sur Perpignan, sauf que ma jauge à gas oil s'éclaire, les 440cv ont soif eux aussi. Je sors donc à Vendargues pour aller chez Edouard Leclerc ou le gasoil est bon (c'est du 2009, excellente cuvée) et pas cher, et miracle je tombe sur Régis le beau gosse. Du coup, vu qu'il est pété de thunes, il m'invite à manger une boite de raviolis dans la galerie marchande du centre commercial, je décline son offre, et on se rabat sur une pizzéria voisine du magasin. Alors même que nous sommes en plein débat philosophique, on voit passer un FIAT450 bleu piloté par un jeune garçon à l'accent aveyronais. Régis empoigne virilement son téléphone sans fil et deux minutes plus tard Malibu12 est à notre table. On passera là encore un trés bon moment, surtout qu'on a pas arrété de dire du mal de nos connaissances communes, et nos patrons en ont pris aussi pour leur grades, je dis ça car je sais qu'ils ne lisent pas nos CDB!!!!

Mais voilà, l'heure tourne, et il faut bien s'y remettre, Régis doit être demain apreme à Reggio de Calabre, ça va être chaud, Alex dort dans la zone, et moi je dois rejoindre Perpignan. Mais la RSE ne me le permet pas, et suis au bout de mes heures au péage de Sigean. 23h fin des opérations, je vais vite au lit, je lis un super bouquin.

Bienvenue en France, le pays des contrôles

ça, c'est Chouchen

Dans les vignes à Aigues Mortes

Une bonne soirée avec Alex et Régis

Vendredi 29 .

Il est 10h quand je décolle péniblement de Sigean, a un moment donné, je dois bien faire gaffe à ne pas continuer au delà de Perpignan sud et me retrouver à Almeria... Dès que j'arrive chez le client, je me jette sous la douche, j'ai tout juste le temps de me laver, vite vite, il faut aller à quai. Le chargement ne traine pas, et il y a du bon dossier, que des cerises et des prunes. Je ne m'envolerai pas cette fois-ci. A même pas midi, me voilà parti.

En route je croise Chouchen qui dit bonjour aux moustiques, et qui va livrer sur Jerez de la Frontera, il a de la chance. Ce week-end va être encore chargé sur les routes, il y a déjà des bouchons, un gros carton sur Gallargues, juste au moment ou j'aperçois vite fait Bebel26 qui reveient de Tarragona, un coup de 19 vite fait, ça fait toujours plaisir. Enfin, je me pose 45 à la Shell à Montélimar, et de suite après, je dois dire des bétises dans le poste quand je croise Rascal, pourquoi faire, je n'en sait rien. Aussitôt arrivé à Chapponay, je suis déchargé, ça pinaille pas.

J'ai eu du bol, entre le temps ou je suis arrivé sur l'A46 maintenant ça bouchonne dans les deux sens. Je passe donc en vitesse au dépot, ou Stéphane m'attends pour me recharger, là encore, ça pinaille pas. Avant de repartir le lave en vitesse, et cap sur St Peray ou je me pointe à un bon 22h.

Rechargement à Perpi

Big bouchons, encore

Samedi 30
Dimanche 31

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