Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2009

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Mardi 1

La douche aura été bonne, et ça me file la pêche! Il ne me reste plus qu'à croiser des doigts pour que j'arrive en moins de 4h30 à Givors, alors, je ne perds pas de temps. Heureusement, avec juste 14t de charge le 440 ne peine pas trop. Le jour se lève quand j'arrive vers Belleville, et je trouve le temps bien long jusqu'au péage de Villefranche, il y a des fois ou c'est dur! Je passe par l'A46, bien que ça m'enchante guère, mais avec les plaques oranges, j'ai guère le choix. Arrivé sur Lyon, le trafic s'intensifie, mais ça passe bien quand même, à 6h30 passé, je me pose sur le parking de mon client à Givors, le long de l'A47 qui est en train de se charger trés trés fort. Je ne regarde pas le spectacle bien longtemps, et je me jette au lit pour profiter de la fraicheur relative dans mon lit.

A 15h, je me presente au guichet, le temps de voir que la machine a café est en rade, je dejeune avec un CocaCola. Une heure plus tard, je suis sorti de là, je peux balancer mon casque et mes manches longues obligatoires pour vider. Il fait bien bien lourd, et par moment de grosses gouttes tombent. Au début, je pensais que c'était ma sueur, mais non, c'est bien l'orage qui se profile a l'horizon. Je fonce a St priest pour faire une ramasse de groupage, il faut bien heure pour charger, heureusement, il y a la machine a café pas trop loin. Ensuite je file au dépot ou je decroche la bonne vielle Kogel, pour une autre Kogel, moins vieille et déjà chargée avec 3 clients. Dijon, Nurburgring, et Eynatten, super, je m'attendais pas à cette destination!

Je prends quand même le temps de ma douche, je fais mes pleins, et au moment de partir, l'orage eclate pour de bon cette fois-ci, et sur la petite route de Beaurepaire à Vienne, c'est un vrai deluge accompagné d'un festival d'eclairs, mais je profite vaguement du spectacle, je roule bien peinard, car ça glisse depuis le temps qu'il n'a pas plu, j'ai pas envie de me casser la gueule. Une fois sur l'autoroute à St Quentin Fallavier, il ne pleut presque plus, et je suis plus relax. Je monte comme ça, bien peinard, et je me pose à 500m de mon client à Dijon, il est tout juste 1h du mat. J'espere que la nuit sera calme!

Coucou Régis!

Le magnifique parking de Givors

Le coin "intimité" de DHL

 

Mercredi 2

Après donc une bonne nuit, mis a part un mec en benne qui s'est amusé dans cette rue bien large de venir froler ma cabine a chacun de ses passages, mais que j'ai pas pû identifier, je me pointe chez Pum à 10h. Le carsite, alors que je suis en train d'essayer d'entrer sans defoncer son portail, me fait signe de loin, de degager, n'étant pas assez bon pour sortir de là en marche arrière, je vais quand même au bureau voir ce qu'il en est. Là, l'accueil est bien plus courtois, café offert, mais seulement, il y a un problème, l'adresse de destination est mauvaise, mes 3 tubes de 12m sont à livrer dans le 02. C'est balot. Coups de fil à droite, à gauche, en haut en bas, et finalement je vais les poser chez les transports Cordier à Is sur Tille, je suis accueilli chaleureusement par le boss, mais j'ai pas vu son vélo, ni Dedieu21 non plus. De plus, j'avais pas la tête à le baratiner, j'étais de mauvais poil aujourd'hui. Une fois en place pour vider, j'en profite pour tout sangler mon voyage, étant donné que je vais en Allemagne, et que l'Allemand est procedurier. A propos de procedure, j'ai reçu une lettre recomandée aujourd'hui, vous allez dire, on s'en fout, mais avant de dire quoi que ce soit, figurez vous que le gouvernement allemand, m'a envoyé une lettre recommandée avec accusé de recption, comme quoi, je leur devait 0€ à la suite de mon dernier PV teuton. C'est formidable hein? Balancer 5 ou 6€ pour une lettre comme ça! Je vous dis, ils sont proceduriers Ach!

Bref, une fois mes palettes sanglées, je peux aller me prendre une bonne douche, c'est facile, il y en a une dans chaque batiment, alors j'ai pris 6 douches pour les tester, une par batiment, celle de l'atelier, est vraiment cradingue, celle du depot des boites de conserves, nickel. Vu que j'ai le temps, je reprends la N74 et je stoppe a Langres faire quelques courses afin de ne pas mourir de faim ce soir, ou etouffé par un schnitzel mit pomme frites. A Langres nord, il faut reprendre la sordide A31, qui est truffée de flics qui contrôlent les delinquants de la route, bon les delinquants, les autres, les vrais, peuvent voler a leur aise, c'est pas grave. Je veux bien que les policiers aient des ordres, mais là... Enfin, moi je m'en fout, je suis calé à 83 en ADR, j'essaie de faire le moins chier possible mes collègues dans les longues interdictions de doubler après Toul.

A Pont a Mousson, je stoppe prendre la vignette et la MAUT, à priori, je me suis pas gourré. En tout, sur les 150km qu'il y a entre Toul et Luxembourg, j'ai vu 5 radars, en plus des radars automatiques. Mais, c'est bon pour la securité. Dans mon sens, le Luxembourg est passé comme une lettre recommandée allemande à la poste, et même en Allemagne, ça roule nickel. J'arrive un peu avant 21h au circuit de Nurburgring, et je pinaille un gros 20 minutes avant de trouver le parking PL. Tout est bien indiqué, sauf ça. J'en profite pour ouvrir un côté et dessangler mes 7 palettes, ça sera toujours ça de gagné pour demain matin.

Elles est belle la 74

Pas de vélo a l'horizon

Nouveau code de la route sur l'a31, interdiction aux PL de doubler, interdiction aux VL de se rabattre

Il veut dire quoi ce panneau?

Jeudi 3

Donc, comme prévu hier soir, à presque 10h, je rentre, il fallait attendre les gentils organisateurs, il fait tout juste 13° sur Nurburg, tant mieux, je vais pas transpirer pour faire mes va en vient avec le transpal. En plus, pour ce coup-ci, c'est facile, mes teams sont regroupés par palette, j'ai pas à trier les males des femelles. Si bien, qu'une heure plsu tard, je peux déjà replier le hayon et fermer les portes. Vu que j'ai pas envie de payer la MAUT, je coupe à travers par la nationale pour rejoindre la Belgique, le tout sous la pluie et le vent. Une fois en Belgique, la route 67 qui mène a Eupen, est VRAIMENT pourrie, j'ai du mal a croire ça possible ici. Une fois à Eynatten, il y a plus qu'à vider et se creuser la tête pour tout caser le chargement. Tout ça aura pris 2 bonnes heures, mais j'ai quand même le temps de passer boire le café avec the very best of Wim. La dernière fois que j'ai vu Wim j'ai perdu toutes les photos, c'était la semaine ou je me suis fait torpiller la cabine, et même si je suis encore trés touché par l'élan de générosité dont vous avez tous fait part, je croise les doigts pour que ça se reproduise pas!

Je repars donc un peu avant 18h de Liège, et la traversée se fait assez facilement, pas de bouchons, car les bouchons de Liège sont celebres. Hum. Tout le long de la traversée des Ardennes, il pleut, et le thermomètre indique tout juste 11° au niveau de Baraque Fraiture, incroyable. Arrivé au Luxembourg, là encore, c'est nickel, ce qui fait que je passe la frontière juste a l'heure de la levée des interdictions de depasser sur l'A31, et oui, on dirait comme ça, mais tout est calculé!!! A Metz, j'ai le choix, -Phalsbourg-Strasbourg-Mulhouse, ou Nancy-Epinal-Mulhouse, je tente bien de joindre des emminants specialistes du coin, mais ça repond pas, alors, je decide tout seul : Nancy. Il me manquera tout juste 10 minutes pour arriver a la station Total de Remiremont, je coupe donc mes 45 tout seul sur un bout de trottoir.

Entre temps, j'ai eu le coup de fil de Fly qui m'a dit que le Bussang était interdit de 22h à 6h. Et maintenant, je suis là, alors... Alors, je prends le risque, ils ont qu'a le marquer à Metz ou sur la carte Michelin, je tente le coup, il y a juste 10km d'interdits. Et j'ai rudement bien fait d'y passer, j'ai pas fait l'idiot non plus, les villages sont traversés tréééés coooool, j'appuie pas sur la pedale de droite pour pas embetter. Le seule reflexion qui m'est venue à l'esprit, c'est : Que les gens manquent pas d'air, de se payer des baraques le long de la nationale, puis après coup faire le forcing pour interdire les bruyants camions. Mais bon, vu que personne dit rien, ici, à Lyon, ou ailleurs, les maires auraient tort de se priver d'autant de voix potentielles. Enfin, bref, à minuit et demi, je me cale à Mulhouse.

L'entrée du Nurburgring avec son grand 8

Tiens, un rayon de soleil!

Route nationale allemande

Wim le prof de photo!

Il y a de belles couleurs dans les ardennes

Vendredi 4

Dernière ligne droite de cette semaine, déjà! Je me pointe a la reception de chez Hemmerlin, très sympas leurs bureaux, et accueil courtois. A peine je suis a quai, que je cours tester leur superbe douche du temps que le cariste face ce qu'il juge bon! Et voilà, à 10h15 je suis bien propre, papiers signés et le lot est posé, que demande le peuple? Les instructions de mon chef sont claires : reviens à la maison. J'obéis donc, et entame la descente, en route, du côté de Dôle, mon oeil est attiré par un Actros blanc venant en sens inverse, de loin, je vois la porte de droite du tracteur entrebaillé, je me suis dit, le pauvre, il a dû prendre un sacré shoot dans la cabine, et plus je me rapproche, et je comprends ce que je vois, c'est simplement, le coéquipier qui est dans le sens inverse de la marche, a cheval sur les marches du camion en train de pisser un coup! Incroyable mais vrai, je crois que j'aurai tout vu! Quelle honte!

J'ai quand même un peu de boulot, passer chez Scandex prendre quelques palettes pour l'Espagne. D'après ce qu'on m'a dit, le vendredi, c'est la panique, et c'est vrai. Dur dur pour se mettre a quai avec toutes ces remorques, mais bon, je prends mon temps. Une fois à Jarcieu, je pose tout, et même cette jolie taut pour prendre un frigo gris. On enquille avec le chef 7 clients à livrer à livrer, je suis fatigué d'avance. Je passe au lavage quand même, et à 21h30 je suis enfin auprès de ma blonde! Bon week-end, les garçons et les filles, et profitez des derniers rayons de soleil de l'été!

Sympa la maison Hemmerlin

Croisure vite fait avec jerome le spirit of the race!

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, il faut se remettre au travail. Il est a peine 1h du mat quand je mets en route, c'est parti pour un contre la montre. A cette heure là, bien sûr, c'est calme, mais on voit bien que c'est la reprise les parkings sont déjà pleins de camioneurs qui ont passé le week end dans le quartier. Je me suis fixé l'objectif de passer Granollers avant 8h du matin, et le rush du lundi. Et même avec ça en tête, j'ai eu un mal fou de sortir du lit après mes 45 minutes de coupure à Perpignan.

Le jour se lève quand je passe le Perthus, et je regrette amerement d'avoir eu la flemme d'aller checher un café tout à l'heure au pays catalan. Alors, je fume, je bois, je mange des chewing gum pour m'occuper. Comme prévu, le trafic s'intensifie, mais je passe bien Granollers ou je pose ma première palette juste avant 8h, ce qui fait que je peux filer au CIM Vallès sur ma lancée, presque sans ralentissement. Là, par contre, il faut attendre, j'ai pas mal de colis en vrac, ça tombe pile poil pendant les bouchons du matin que je passe dans la couchette! Quand je repars de là, il est 10h passé, et ça roule nickel pour aller sur Sant Boi de Llobregat ou je pose en vitesse 4 palettes chez un transporteur. Comme on dit, il faut battre le fer quand il est chaud alors je file par la côte direction Tarragona poser encore 4 palettes à La Pobla de Montornès, là je transpire un bon coup pour me mettre a quai, il y a des pièges de partout, l'endroit idéal pour accocher, en tous cas, j'ai eu du bol, ils ne receptionnent pas l'apreme, j'ai bien fait de partir tôt. Mon client suivant est à 10km de là, mais renseignements pris, il faut faire le grand tour car la route est vraiment etroite. Je ne tente pas la diable, surtout avec ma forme du lundi, et je me pointe un peu avant 15h à Masllorens un tout petit petit pueblo, ou l'accueil a l'usine est très sympa.

Je fais le point sur les heures, et le capital temps en a pris un coup, alors, je trouve un immense parking près du péage de Valls, je vais être tranquille, à 15h30, ma journée est finie. Un vieil ami Marseillais m'a prété sa série du vieux feuilleton "la Route", pas de Scania, pas frontières lointaines, mais juste des hommes amoureux de leur Bernard qui font du primeur entre le sud et Les Halles. C'est d'ailleurs assez drôle car finalement, les préocupations des chauffeurs des années 60 ont peu varié 40 ans plus tard! En clair, je me suis régalé. Vive les coupures!!!

Le lundi matin à 2h, il fait nuit

Gava

Excellent voisinage

Mardi 8

J'ai une forme olympique ce matin! Café, yaourth, et me voilà parti dès l'aube, il est à peine 8h du mat. Oui, c'est tôt. Une bonne demi heure plus tard je deboule chez St Gobain à Montblanc, l'usine est immense mais deserte. Et pour cause, dans 15 jours ils ferment pour 3 mois. Pas de boulot. Alors mes 4 palettes de film, ils s'en foutent comme de l'an 40, mais comme il faut bien s'occuper, ils vident quand même. Enfin, c'est moi qui tire les palettes, faut pas charier. Il ne me reste plus qu'à aller sur Mora d'Ebre, passé Reus, place à la no man's land attitude, personne sur la sinueuse N420. Si on ajoute a ça, un temps magnifique, c'est un vrai delice! Arrivé à Mora, j'ai le choix entre 2 poligono industrial, forcement, je prends le mauvais. Et comme par hasard la rue ou je vais est toute récente, et rien n'est indiqué. Vu que je livre des sacs de tri selectif pour la commune, c'est en voyant de loin un tas de poubelles de toutes les couleurs que je me suis dit que j'étais pas loin. Une fois en place, le gars avec qui j'avais parlé en donnant mes papiers est surpris de voir un français, en fait, c'est un breton qui s'est installé ici depuis 8 ans après avoir silloné les routes d'europe. Il s'est reconverti en chauffeur de BOM à 1500km de Rennes.

Reste maintenant à remonter vers Girona, de toutes façons j'aurai pas les heures, je stoppe donc à Carrefour à Villafranca del Penedes, je remplis le coffre a palettes de cochonneries en prévision des 18 ans de mon merdeux qui approchent à grand pas, et oui, il faut marquer le coup. Après Barcelone, des panneaux indiquent la fermeture de l'autoroute après Girone nord, et, effectivment en passant dans la ZI de Celra, je vois une enorme colonne de fumée noire. Une fois en place, je peux a loisir ecouter le 19 pour suivre l'évolution de la situation. De ce que j'ai compris, il y a eu un très grave accident, suivi d'un enorme incendie avec un camion citerne (?). 2h30 plus tard, je suis chargé, et je ne prends pas de risques je coupe par la departementale pour rejoindre Figueras. Je stoppe 15 minutes à la Jonquera acheter du Ricard pour payer mon droit de parking à St Peray, et je fais le point sur mes heures, il reste 3h07 a rouler. Et donc, après en avoir bien bavé dans la montée de l'Escalette, je me pose juste après Millau avec 3h06 de volant. Des fois, je kiffe la life!

Mora d'Ebre

ça marche un 440! Et en plus, ça nage!

J'attends au son de la fontaine, c'est cool.

Le viaduc de Millau by night

 

Mercredi 9

Mais c'est que t'as encore bien dormi Phil26! Suffisement loin de l'autoroute, le pied! Donc il est à peine 8h quand je mets en route les 440cv. Le challenge est simple ce matin, livrer avant midi à Saint Maurice du Lignon, il y a pas bien de kilomètres, mais avec le poids et la N88, va falloir la jouer fine. Alors feu! Heureusement, il y a très peu de monde, et je traverse Mende à la régule (si vous connaissez le coin, c'est pas vrai). Baraka encore puisque je passe sans m'arreter la longue section en travaux avant Langogne, ou je croise mister Malibu12 qui va au pays du Cassoulet, il connait pas sa chance celui là. Et donc, après avoir fait freiner la schmitz dans pratiquement toutes les courbes de la 88 et traversé la encore Le Puy à la régule, je me pointe à 11h20 à St maurice, (pour info, la cote du Pertuis après Le Puy, je l'ai terminé à 35!). Pile poil, comme j'avais averti dans la matinée à la reception. A peine arrivé, on m'ouvre le quai, et comme un bonheur n'arrive jamais seul, je n'ai absolument pas le droit d'aller sur le quai. Ne rien faire, c'est là ou je suis le moins mauvais!

Une heure plus tard, je suis vide, et le camion fait nettement plus le barbeau pour aller à Andrezieux recharger. J'arrive en pleine pause pizza, je ne ressortirai de là qu'à 15h. En passant à Lorette, je vois une banderolle "Serge Lama sera ici le 1/10/2009", la banderolle est fixée sur un pont, donc, le 1er octobre, si vous passez sur l'A47, faites des appels de phares pour saluer Serge Lama. Au passage, je vous livre une info, Regis est fan de Lama, ses voisins l'appelent Régis Lama tellement il l'imite bien. Je me moque, mais moi aussi, j'aime les chansons de Serge Lama, surtout : "Alexandrie, Alexandra! rah" Une fois au dépot, toute l'équipe du quai de Duarig composée de Philippe et moi même, se jettent sur les transpalettes rouge Ferrari de la société, pour vider et recharger 3 clients à livrer au nord de Barcelone, ce qui a de bien, c'est que je peux les faire comme je veux, mais dans l'ordre.

Bref, un peu avant question pour un champion, je décolle et je roule les 3h17 qu'il me reste, ce qui me mène à Fabrègues, ou miracle, je trouve une super place, super calme, mais je dis pas ou. A 21h c'est la fin des opérations et j'écoute Laurent Lavige qui commence par me gaver avec une enieme pub pour le nouvel album re-re-re-masterisé des Beatles. J'aime pas les Beatles.

Severac le Chateau

Hey salut Alex!

Faut bien que je m'occupe pendant les attentes!

Jeudi 10

Aussi incroyable que celà puisse paraitre, ce matin, je suis parti à 6h01. Et encore plus incroyable, il faisait nuit. Et c'est donc comme ça, que j'ai assisté au lever du soleil, c'était beau. Je passe la frontière sans m'arrêter, aujourd'hui, il faut pas faire de tourisme, donc, je trace. J'arrive comme prévu à 9h30 chez mon premier client à Canovelles. J'ai deux palettes à poser, il y a déjà un camion en place, 3 attendent dehors, et l'équipe composée du patron et de son esclave doit partir dejeuner. Comme j'ai une bonne tête, il me prend vite fait avant d'aller bouffer, ce qui provoque bien sûr la colère d'un des chauffeurs qui est vite calmé par le boss, puisque sa commande n'est pas prête. OUF. Je file donc soulagé de ne pas avoir paumé 2h vers la bonne maison Alstom à 10km de là. Mais... le chef ne veut pas de mes fauteuils de wagon, il en a déjà un plein entrepôt. Il téléphone dans tous les sens, et finalement, 45 minutes plus tard, il me vide quand même. Reste donc à livrer Mr Norberto Dentressanglo, là, c'est du gateau, les caristes sont en pause, mais quand ils rataquent ça trace a mort. Si bien qu'à midi, je suis vide, ce qui fait que je suis dans les temps pour recharger à Sant Celoni.

Et oui, demain, c'est férié ici, alors il fallait pas se louper. Il est donc à peine 14h quand je sors du quai, bien chargé, le 440 boude, quel feineant celui-là! Je trace donc au maximum, je m'arrête juste à Vinassan prendre un quart d'heure pour la douche. La montée de l'Escalette est bien laborieuse, et de plus il fait quand même assez chaud, c'est dans ces moments là qu'on peut se dire que la mécanique, c'est vachement bien foutu. Je termine mon periple à l'aire du Larzac mais côté descente, de là, on est bien plus tranquille... Ici, il y a de l'air, en pleine nature, c'est le panard absolu. Je traine pas trop, demain, il faut que je me lève encore plus tôt qu'aujourd'hui. Je suis un fou!

Prendre les vacances en septembre, c'est pas idiot

L'escalette, c'est un peu ça

Il est bien le parking du Larzac!

Vendredi 11

J'ai encore bien fait de mettre le reveil ce matin. J'ai pas trop compris ce qui se passait quand il a sonné. Alors pour la 5e fois cette semaine, j'ai sorti ma casserolle, mis une cuiller de Nascafé, un sucre dans ma tasse, fait chauffer ma flotte mangé mes 2 yourths et quand ça a été le moment de sortir du camion me passer de l'eau sur la figure tout c'est remis en place avec tout juste 10° ce matin dans le Larzac!

A 5h30, me voilà parti! Il n'y a pas grand monde devant, et derrière c'est pareil, même dans les côtes ou je me traine à 40, personne ne me rattrape. Pour la première fois, je passe le tout nouveau pont qui rejoint la route de Mende après la Canourgue, comme me l'a dit Malibu12, ça fait que descendre, effectivement. Par contre dans l'autre sens, je pense qu'il vaudra toujours mieux continuer la 88 jusqu'au bout. Par contre, je voulais passer un coup de gueule, j'ai passé Mende aux heures de pointe, il était 7h10, pas un arrêt, pas un bouchon, même le feu était vert. C'est lamentable de ne pas avoir de bouchons dans une prefecture. Heureusement, la prefecture du Rhône pense à nous! Vu qu'en 4h30 je ne pourrais pas arriver à Montbrison, je voulais stopper à Pradelles, mais c'était fermé, alors j'ai fait tirer jusqu'à après Costaros ou il y a un routier, comme j'arrivais, un car partait emmenant avec lui ses retraités et aussi tous les croissants, le pain, bref, j'ai dû me contenter de 2 cafés. Au Puy, je croise Ramon, le copié collé de Malibu12, un petit coucou bien sympa! A 11h, je me suis ramené chez mon client, 20 minutes plus tard, j'étais soulagé de mes 24 palettas bien lourdas.

Voici venu le temps de recharger, j'attaque avec 7 palettes de gateaux à St galmier, chouette, c'est pret, bim bam boum, je charge. De suite après, je vais prendre 5m de groupage à Andrezieux, là encore bim bam boum, c'est prêt. Reste une dernière ramasse à St Paul de Mons dans le 43, là par contre, c'est pas prêt, en plus j'ai bien perdu 15 minutes à cause des travaux qui font faire un détour sur la 88. J'ai ai profité pour grignotter un bout. Cette fois, ça y est, j'ai plus qu'à rentrer au dépot, je chois l'option, Montfaucon-Annonay, mais c'est pas la meilleure je me ramène quand même à 17h, juste pour filer quelques palettes à mon frère Alain26, une fois que je suis chargé, je fais le point sur les heures, et je vois que je suis baisé, j'ai pas les heures pour rentrer à la maison. Alors, je laisse le camion au dépot, et Magali me sauve de la depression en me prètant sa ZX clim. Je dois en prendre soin, dedans ça sent la lavande, le tableau de bord brille, j'ai pas interet à faire l'idiot.

Par contre, dès que je me suis connecté sur le net, j'ai pris les nerfs en voyant que l'interdiction de doubler sur l'A7 au Boeuf devenait definitive. Ras le bol de ces conneries.

C'est déjà l'automne dans le 43

Hey! Salut Ramon!

Fais la belle toi à droite, ça va pas durer!

Oh les mecs, c'est l'Euro maintenant!

Samedi 12

Dimanche 13

Ce soir, j'étais pas plus motivé que ça en partant. J'ai cherché ce que j'ai pû sur le net au sujet de l'interdiction du Grand Boeuf, et ce que j'ai lu m'a passablement enervé. Il m'en faut peu, il y a plus grave dans la vie, c'est vrai, mais quand même. Je mets en route la ZX sport au moment ou commence le journal de 20h et je monte tranquille au dépot, en me disant qu'avec les 30 minutes qu'il me manquait vendredi soir, je bouffe deux heures de mon week-end, enfin, heureusement qu'il y a la ZX! A 22h, je suis sur le départ, et je suis assez surpris par le nombre de bagnoles qu'il y a encore sur la remontée. On se croirait en aout.

Passé Valence, je rejoins Ludo sur la module, ça fait du bien de papotter, et lui aussi, ça le gave toutes ces histoires d'interdictions, je me sens moins seul!

Repos du guerrier

Lundi 14

Ludo quitte l'A9 à Beziers pour aller sur Castres et pour ma part, je coupe une petite heure bien calé au fond de la couchette à Narbonne, ça fait du bien, c'est sûr!

Malgré la sièste j'ai un mal de chien a rejoindre Barcelone. Tout le long du trajet il y a des eclairs, et il a enfin plu un peu, ici, c'est pas du luxe, c'est sec comme un coup de trique. Petite pause café salvatrice après Girone, et la fin du trajet est nettement plus facile. A 5h30, je me pose à quai à Montmelo ou je dors très mal étant donné le bordel ambiant, dans la matinée il y a des grosses averses entre coupées de soleil, c'est bizarre comme truc, mais on est loin du déluge turc.

Une fois la coupure finie, je refais le même chemin en sens inverse. Je dois quand même m'arrêter pour recharger un complet de cochons en puzzle à Juia, il y a pas mal de monde en attente, et pour une fois, ça ne traine pas pour moi, le temps de laver et charger, ça a pris 45 minutes, par contre, il me faudra attendre pratiquement une heure pour les papiers, mais la secretaire est rigolote, et puis elle fait le maximum, alors, je profite de cette attente pour refaire le monde avec les quelques chauffeurs présents autour de la machine à café.

Quand je suis parti, il ne fallait plus trainer, alors, je fais au mieux. Pas d'arrêt à La Jonquera, c'est bête, mon frigo est presque vide... Une fois les Pyrénées passées, le beau temps revient, c'est drôle, en général c'est l'inverse, par contre, il y a un fort vent latéral. Je stoppe casser une croute à Loupian. Dans la descente de Sète, je vois une lueur fluo, et oui, malgré la nuit, la gendarmerie prend les delinquants aux jumelles, il me doubleront à une vitesse folle, toute sirène hurlante au niveau de Fabrègues, je me demande quand même s'ils ne se font pas eux-mêmes plaisir. Comme prévu, je débarque à minuit à Pont d'Isère, ce soir, je ne touche pas au transpalette, il y a deux gars sur ma semi, impec.

Orages à Barcelone

Exclu FDR, barre ACM pour R11

ça fait comme ça, quand je passe!

Mardi 15

Une fois vide, je remonte vers le dépot tranquilou par la nationale, contrôle de gendarmerie à St Vallier, mais j'y echappe, dommage, j'aurai demandé des nouvelles de mon PC! Une fois au dépot, je lave la semi à la brosse a dents, je decroche et je vais me caler au calme au fond du dépot, je croise les doigts pour réussir a fermer l'oeil.

Durant ma nuit, il s'est mis à pleuvoir, et même mieux, j'ai dû mettre quelques buchettes dans la chaudière car, il faisait presque frisquet sur le matin, quel bonheur, qu'es ce que j'étais bien au fond du duvet! J'y aurai passé la journée si j'avais pû, mais voilà, il a fallu que j'aille bosser. A 13h après mon café donc, j'ai mon programme d'aventurier. J'attelle la plus belle taut du parc, une blanche, et je file sous la pluie charger un complet ADR à Givors, en même pas une heure c'est chargé et je fais le chemin inverse, toujours sous la pluie. En revenant au dépot, je suis immediatement pris en charge par l'équipe de l'après-midi composée de Philippe et Fabrice pour vider la semi. Pendant ce temps, Philippe, l'autre, pas moi, ni celui qui vide, encore un autre (oui parce que pour bosser chez Duarig, il faut s'appeller Philippe), Philippe donc, me change mes extincteurs neufs, pour des extincteurs encore plus neufs. La classe. Une fois vide, je pose a belle Guillot Bourne, pour recuperer le frigo d'outre Rhin.

Stephane, qui veut toujours avoir raison me dit que ça rentre tout ce que j'ai a charger. Moi, je dis que non. Je suis pris en charge par l'équipe de chargement du soir, composée de Fabrice et Philippe, et de moi, et finalement, tout rentre, c'est bien ce que je disais, ça rentre tout, il s'affole toujours pour rien le chef. Me voilà donc parti en fin d'apreme, toujours sous la pluie, si on tend l'oreille, on entend la nature qui dit, merci, merci ça fait du bien. Mais personne n'y fait attention. Passé Montélimar, la pluie cesse, il y a même quelques rayons de soleil du côté de Mornas, et ça fait des jolis couleurs trop magnifiques, si magnifiques qu'on dirait que c'est pas vrai. En descendant je reçois un coup de fil d'Adrien26 qui va à Malaga et se moque de moi parce que je fais de la Catalogne, mais il n'y a pas de sot metier! Et c'est comme ça, que je me suis posé à minuit, le long de mon premier client à Torroella de Montgri, sur un parking bien calmos.

Allez, au boulot!

De mieux en mieux!!!

Mercredi 16

Quand je mets en route ce matin, il fait un temps magnifique, mais pas chaud. Le cariste se lamente sur son Fenwick contre cette température polaire. En tous cas, j'ai pas froid pour tirer les 20 palettes de film! Direction mon 2e client à Celra, d'habitude dans cette usine de produits chimiques, il faut attendre la vie des rats, qu'on ai une ou 20 palettes, aujourd'hui, ça passe nickel. Miracle. Je continue donc sur Salt ou j'ai 5 colis a poser, l'adresse ne me dit rien qui vaille étant donné que c'est en plein centre de cette ville adossée à Girone, alors je me fends d'un coup de fil, on m'annonce que le receptionaire m'attendra dans la rue, il a tenu parole et me fait coucou!! A peine je suis descendu du camion qu'un policier municipal commence a gratter son carnet à souches, mais quand il voit qu'il faut peu être donner un petit coup de main, il ralenti le pas. Je ne m'eternise donc pas et je file à Les Franqueses, 4 palettes à sortir encore, et une ramasse chez un transporteur a deux rues de là, en 30 minutes le tout est baclé, incroyable. Il ne me reste plus qu'à aller poser mes 6 dernières palettes chez Azkar au CIM Vallès. En temps normal, c'est horriblement long, alors, une fois à quai, je me jette sous la douche. Quand je sors, le chef tape du pied car il a attendu pour me rendre mon CMR, dans ma tête je me suis dit que ça faisait pour toutes les fois ou les chauffeurs ont moisi en attendant une place à quai.

A 14h, donc, ma semi était vide, c'est génial non? Alors, je dois aller chercher une palette encore à Sant Joan Despi, et encore une à la Zona Franca, ce qui fait 3 au total dans la semi, à ce rythme là, je suis encore pas chargé, mais je suis sauvé, puisque ma ramasse suivante me completera la semi en groupage. Je tombe sur Adrien la star, on coupe un petit quart d'heure ensemble avant qu'il aille au sud de l'espagne, et moi, au sud de la zona franca. Comme prévu, il y a un peu d'attente, attente que je mets à profit pour faire une bonne sièste. A 18h30, je ferme les portes et direction La France, je craignais les bouchons du soir, et finalement, ça passe comme une lettre a la poste. Quand j'arrive à La Jonquera, il se met à pleuvoir, mais ça dure pas trop longtemps, juste le temps de faire les courses.

Aux infos, j'entends que 7 milliards d'euros vont être debloqués pour mettre les chauffeurs au chomage, mais c'est pour dans 10 ans. Leurs calculs portent sur 2 millions de camions en moins sur les routes. Par contre, rien n'est prévu pour acheminer les marchandises vers les gares, et vice versa, bon, alors ça se fera en camion, qu'on vera toujours autant autour des grandes villes, ah, c'est bête ça! Quoi qu'il en soit, je voulais couper pour la nuit à Ambrussum, mais j'ai pas trouvé de place, ni après Gallargues, encore moins à l'aire de Milhaud, du coup, je me pose à Nimes Margherite, et j'ai mis 10 minutes sur l'amplitude, et voilà la connerie du jour!

Punaise, vivement dans 10 ans, ça tombera pile poil a la fin du crédit de la maison, je ne me prendrai plus la tête!

Je crains le pire quand je rentre ici

Adrien26 toujours au milieu

Là, il y a du chargement!

Jeudi 17

Il est 10h quand j'attaque la journée, je suis dans les temps, ce qui me permet de monter à Genas sans me stresser la vie, pause café, et tout le tralala. 3h plus tard je suis dans la cour du dégroupeur, et on me fait mettre à quai de suite, le dechargement est rapide, par contre le contrôle, c'est une autre histoire.... Il me faut donc reprendre l'A46 en sens inverse, et revenir vite fait au dépot, vider en vitesse mes 3 dernières palettes, et je file faire un big voyage de légumier, sous le soleil!

J'ai donc 2 ramasses à Moras en Valloire, des pommes, des poires... Derrière moi, une Clio fait des appels de phares, c'est la miss Zouille qui rentre en ambulance chez elle après son coup de pas de bol de mardi. On se fait donc un mimi vite fait, déjà et d'une elle est pressée de rentrer se reposer, et de mon côté, j'ai encore une ramasse à quelques kilomètres de là, et on m'attend à Chanas pour vider. Au total, ça fait 21 kilomètres le voyage, le tout en moins de 4h30, quelle prouesse! Vu que je n'ai rien d'autre à faire, je rentre au dépot, demain mon taxi passe aux mines. A 19h la journée est bouclée, pile l'heure pour l'apéro.

Ils sont fous ces anglais

A mon avis, celle-ci est payée

Bien contente la Zouille!

Petit legumier

Vendredi 18

Reveil de bonne heure pour ce dernier jour de la semaine, je pars avec le Fh12 d'Arthur qui s'est pété la clavicule, dur dur. En tous cas, ça fait tout bizarre de changer de camion. Esthetiquement, c'est les mêmes, et pourtant tout change. Je mets le cap vers St Etienne, ça roule bien moins que ce que je pensais. J'ai un colis de 10kg à poser à Roche la Molière, j'étais pas en surcharge!!! De là, je file à Andrezieux charger des sièges de wagon, mais le chargement est bien long, c'est assez mal organisé comme boutique en fait, ça traine tellement que j'arrive tout juste à charger ma deuxième ramasse à Ste Sigolène avant midi.

Il me reste 2 mètres à charger, et je dois redescendre à Andrezieux, ça c'est couillon, mais par contre chez ND, ça traine pas pour charger. En redescendant, je stoppe à Roussillon reveiller cette grosse barrique de Rascal, qui n'a même pas deux minutes pour me payer le café, il m'a sorti une vielle excuse en carton preofessionelle...

Quand à moi, je retrouve avec bonheur mes meubles, et je peux à l'aise taper la sièste, étant donné que mes palettes n'arrivent qu'à 18h30. Donc, je prends racine au dépot, je pense que je vais demander la double nationalité : Saint Perolaise - Jarcieusoise. En attendant, c'est sous un temps bien morose que je rentre dans mon foyer, doux foyer en début de soirée! Bon week end les petits amis!

Le temps se brouille a St Etienne

Mister fada

Samedi 19

Dimanche 20

J'ai pas pour habitude de me plaindre, mais ce soir, c'est horriblement dur de partir. Ce week end on a fété les 18 ans de mon minot, on a bien rigolé, mais dur dur, j'ai encore mal aux cheveux. C'est donc au rythme du pachiderme que je descends vers la Catalogne. Dans mon malheur, j'ai de la chance, mon programme est ultra light, pas la peine de faire tirer au max, je me pose 45 à Narbonne. En trainant ma misère à la machine a café, je vois que Michelin a sorti une nouvelle serie zoom sur la Catalogne, alors, je m'empresse de depenser 5€30 pour la N°147.

De retour au camion, je me plonge dedans, j'adore lire les cartes, c'est passionant! Passé Narbonne, je retrouve un fort vent latéral, ce qui n'arrange en rien ma trajectoire peu rectiligne ce soir!

Elle me file le bourdon cette station

Lundi 21

A 2h, je me pose enfin près de mon client à Vilamala, et dodo!

Je suis reveillé tôt à cause du bruit dans la rue ; j'ai eu la bonne idée de me poser près du bar, certes, mais aussi juste a côté d'un loueur d'engins divers et varié, un coup c'est un tracto qui demarre, après un gros manuscopique, bref tout y est. Alors, je me fais violence et part au bistrot. Mauvaise pioche Phil26, il y a une grosse panne d'elctricité dans le quartier, donc, pas du café. La semaine commence bien! Après la coupure, je vais au radar poser mon premier client, en 10 minutes c'est baclé, les 5 palettes de film sont sorties en vitesse par une petite minette.

De là, direction Celrà, un peu d'attente, mais rien de bien méchant, il faut dire qu'on me vide juste avant la pause, et quand les estomacs parlent, le fenwick a tendance a accelerer! Bizarre. De là, je fais 4km pour aller me poser à la viande, et je tombe pile poil au moment ou tout le monde va manger. Je passe donc un bon moment avec Dur et Ludo. On rigole bien sur une des serveuse qui a des seins enormes et un decoltté insolent, a un moment donné, trop, c'est trop, et elle en fait vraiment trop, c'est risible! Du coup, pas de pourboire!!!

Vu la lenteur de mon chargement, je peux a l'aise faire une petite sieste digestive, à 18h20, je suis enfin chargé et je monte à bon rythme, ça commence a aller mieux. Il y a des manifs de paysans et des flics un peu partout, merci Alain de m'avoir prevenu, à Gallargues, ils ont balancé quelques palettes d'agrumes par terre, il y a Un MLT et Medina dans la merde, pour pas grand chose au resultat. Au dernier moment, juste avant Bollène, je vois un gros chien qui vient de se faire shooter, je ne peux pas faire autrement que de lui rouler dessus, ça me fait mal au coeur, j'adore les bêtes... Une fois arrivé à Pont d'Isère je vois que ça a giclé de partout, c'est degueu et j'ai de la peine pour cette pauvre bête.

Casco, manchas largas, ptin, j'ai chaud!

Un durdur à la viande

2 palettes par terre, ça va pas changer la face du monde, c'est un peu gratuit comme opération

Mardi 22

Les gars du quais sont en pause café, alors, je dois attendre un peu, une fois qu'ils attaquent, ça va vite par contre. Une fois vide je rentre vite fait au dépot, lavage de la caisse, je decrcoche, et un peu avant 2h, je suis calé au fond du dépot au calme. J'arrête pas de penser a ce pauvre chien.

Pas d'affolement ce matin, j'ai rien a faire. Enfin, si, déjà une bonne douche et preparer mes palettes pour le superbike de jeudi avec Philippe. Et puis surtout, envoyer un SMS à mon Léo préféré qui a ses 18 ans aujourd'hui. C'est con, mais ça fait bizarre, pourtant, ma femme et moi on s'y attendait, mais on a un peu deprimé chacun dans notre coin. Dur et Aurélien m'embarquent pour manger, ça c'est fait, et surtout, ça fait du bien aux boyaux de la tête. De retour, je profite pour nettoyer le tracteur qui est maculé de sang et du reste du chien de cette nuit, c'est vraiment degueu. A 15h, enfin, je decolle pour charger un complet de pommes à Moras en Valloire, pour vider direct à St Maurice l'Exil. Il faut livrer dans le village chez un stockeur, mais quand j'arrive il y a le portail qui est fermé et le chien qui monte la garde. Quand je dis qu'il monte la garde, c'est un grand mot. En tous cas, je sais pas trop comment faire, si j'ouvre le portail et que le chien se barre, ça va être ma fête. Finalement, c'est l'expediteur qui m'explique comment faire, il suffit d'enfermer le chien dans l'atelier. Je rentre difficilement me mettre à quai, c'est pas large, et une demi heure plus tard, la patronne debarque et me dit : "tous les chauffeurs le savent qu'il faut enfermer bijou!" Ah bah oui, mais je suis trés con, et je savais pas! Enfin, c'est pas grave hein?

Une fois vide, je rentre au dépot charger mes palettes pour l'Italie, à 20h30 je decolle tranquille Emile. Les contrôles ADR sont vite passés, et à minuit et demi je me pose pour prendre un bon café à Oulx.

Chargement de pommes à Moras en Valloire

Moras, c'est pas large, et c'est trés beau, je suis payé pour dire ça

 

Mercredi 23

Vu que je ne suis vraiment pas pressé, je passe quand même Turin by night et je me pose juste après Rondissone en vrac sur la station Esso, pas trop loin de l'Autogrill, il est déjà 2h du mat.

Je craignais de mal dormir, garé en vrac, et puis non, j'ai pas été embété, sauf par la chaleur très tôt ce matin. J'ai donc attendu un long moment avant le fin de la coupure. Ensuite, j'ai pris le direction de Milano, bien calé à 80. Déjà, l'A4 est longue et ennuyeuse, mais là, c'est pire. De toutes façons, j'ai pas grand chose à faire aujourd'hui, alors, je peux trainer. Vu que je ne suis pas pressé, la tengenziale de Milan passe comme une lettre a la poste, à 13h30 je suis a ma douane à Tavazzano, pile poil l'heure pour casser une graine.

Une heure plus tard, je redemare pour ma dernière étape direction Bologne. Pour passer le temps, je prends un peu la nationale jusqu'à Piaceneza et ensuite, je me cale toujours à 80 sur ce morceau d'Italie plus plat et ennuyeux que la Hollande. La température est proche du 30, ici aussi ce sont les derniers beaux jours. En fin d'après-midi j'arrive à Imola je peux me poser tout près du circuit, mais problème pour demain, je ne pourrais pas rentrer avec le camion, il va falloir tout tirer à la main, et je suis loin des stands, à moins qu'un miracle ne survienne d'ici demain, j'espere, sinon, je vais en baver.

Reveil en vrac

hummmm des pates

hummmmm du raisin

Jeudi 24

Comme je le craignais, aucun compromis n'est possible, je dois laisser le camion dehors et tirer les palettes. Le team le plus éloigné est a pas loin de 800m sur un faux plat, c'est génial! Heureusement les palettes font pas plus de 400kg, mais je n'en vois pas le bout, vu que j'ai 10 teams à livrer, il y a juste le team Yamaha qui a pû trouver un fourgon et recuperer ses fûts au cul du camion, je fais donc mes allers et retour, sous le regard désolé des gardiens. En plus, il fait déjà vraiment chaud, quand je termine, je suis déjà sur les rotules, et j'ai pas fait un seul kilomètre avec le camion! J'ai eu le temps de reperer les lieux, et aussitôt fini, je me jette sous la douche, ça fait du bien!!!

Quand j'ai repris figure humaine, je peux accomplir ma mission, aller sur le monument d'Ayrton Senna, déjà, il faut le trouver, mais c'est connu des vigiles, mais c'est à au moins de 2km de mon parking, je ne suis plus a ça prêt, et quand je promets, je promets. Il y a un beau monument, des fleurs, mais impossible de prendre en photo LE virage. A midi, je peux decoller, direction Monza, et vu que je ne suis pas sûr du tout de vider, je roule encore aussi peinard qu'hier. Mais, je veux quand même tenter ma chance, je coupe juste 15 minutes à Parme.

Alors que mon parcours jusqu'à Milan s'est bien passé, il faut que je tombe sur un bouchon d'enfer, pile direction Monza. Déjà, pour pas faire la queue a la sortie, j'ai fait mine du mec perdu, et ça a marché, j'avais juste 12 Fiat Bravo à ma gauche et 14 Panda à droite, plus 3 vespa qui sont passés par dessus le camion, classique. Et c'est toujours dans ces moments-là qu'on voit le capital temps s'envoler. Souvent les 2 premières heures de conduite sont longues, mais passé 3h45 de volant, pfuiiiit le temps s'accelère. Et, de bouchon en bouchon, je me pose pile à 4h30 de volant à l'entrée du circuit de Monza. Du coup, je ne sais toujours pas si je vais pouvoir vider, 30 minutes donc à stresser comme un con, alors que je suis à 800m des paddocks.

Une fois la demi heure la plus longue de ma semaine passée, je vais vers les Paddocks, et là, surprise, je tombe sur des mecs super sympas du team Renault, qui sont trés potes avec mon client, qui lui arrive demain midi. Ils me trouvent les clefs du box, et je peux poser en toutes securité mes 6 palettes de fûts, super chouette, merci, c'est cool, mimis, et en plus ils paient un coup à boire! Donc maintenant, je me contrefous qu'il y ait des bouchons, je suis bien cool, et je me pose au marché de Milan, il est tout juste 20h. J'ai pas beaucoup roulé aujourd'hui, mais ce soir, je suis eclaté.

... Et merci au team Renault

Tiens, un confrère!

Il y a pas du maniaque là?

Salut Ayrton!

Finalement, j'étais bien tranquille parqué loin de l'agitation

Mes fûts en sureté

Vendredi 25

A 10h donc, je suis prêt a attaquer les ramasses, bon, c'est pas Perpignan, j'en ai que 4. Juste à côté de moi, il y a Thierry Piumatti que j'avais pas revu depuis un bail, on discute un bon moment. Lui aussi il a du taf, alors, on traine pas trop. Il fait déjà bien lourd et moite, pas de vent, beuark. C'est donc bien tranquille que je fais mes ramasses, et bien qu'il y a un moment que je ne suis pas venu, certains clients me reconnaissent et me paient le café, j'ai même droit à un colis. A 13h, donc, je suis presque complet et je decolle, toujours tranquille, puisque je ne suis prévu qu'à 20h à Grenoble.

Je stoppe à Susa, le prix de la douche a augmenté, 3€, mais la pression de l'eau est toujours aussi faible. Dans la montée vers le tunnel il tombe quelques gouttes, mais pas assez pour bien nettoyer le pare brise, très peu de monde au tunnel, ou je roule a 70 sans rattraper personne, et sans que personne ne me rattrape non plus, donc, je refais une petite pause à Modane, il n'y a personne, le desert! Sur la nationale 6, il y a quelques travaux, mais rien de mechant, à 19h45 j'arrive au MIN de Grenoble. Le temps de boire quelques cafés, et c'est parti pour vider, une heure plus tard je suis vide, et je fonce au dépot ou Philippe, Tony, et Stephane m'attendent de pied ferme pour charger. A 23h30, je suis de retour à la maison, semaine bouclée! Bon week end les petits!

Ciao Thierry!

Pas facile de se mettre a quai

Au MIN de Grenoble

Samedi 26

Dimanche 27

De quoi, c'est déjà fini le week end? Oh bou diou que ça passe vite! Aussitôt sur l'autoroute, bien encombrée dans le sens de la montée, et oui, toujours les mêmes qui prifitent des derniers beaux jours, aussitôt sur l'autoroute donc, j'examine mon nouveau téléphone. Et oui, j'ai un méchant téléphone, dessus il y a tout : la télé, la radio, ditributeur de café, mixer, detecteur de radars, bref tout, sauf que je trouve pas le trou (ah ah ah, trés drôle) pour brancher l'oreillette, évidement la notice est a la maison, ma moitié à l'autre bout du fil essaye de me traduire le samsungien-ardechois, et au bout de 300km la tête penchée, je comprends que j'ai laissé un bout de l'oreilette dans la boite. Ah j'vous jure! J'ai vraiment pas inventé l'eau chaude moi! Mais il est déjà l'heure de se quitter, c'est le moment de la pause café à l'Aire du pays Catalan.

Lundi 28

Dernière ligne droite jusqu'à Barcelone, je suis chaud comme la braise, remonté comme un pendule, et pour une fois j'en bave pas trop. Car, je peux vous l'avouer maintenant, en général, la nuit du dimanche au lundi, je suis dans le gaz total de Girona à Barcelone. A 3h j'arrive chez Mr Norbert. Ses valets sont là, mais, ils sont debordés, alors, j'ai plus qu'à couper à quai. Merde.

A midi, donc, ma coupure est finie, mais je suis debout depuis bien longtemps. J'ai eu le temps d'aller tester le restau en face de ND, n'y allez pas, non seulement la fille est pas aimable, mais en plus, c'est degueu, pourtant de dehors, ça fait bien propre et tout.. Enfin, c'est pas grave, j'ai plus qu'à tracer faire mon deuxième et dernier client à Canovelles, aussitôt arrivé, aussitôt dechargé, il pinaille pas Mr Gordi. Comme tous ces derniers lundi, je dois aller recharger des cadavres de cochon. J'ai hésité à passer par Cardedeu, et du coup, je me suis tapé un big bouchon au niveau de la Roca à cause de travaux, et oui, on prend pas toujours les bonnes décisions. Dès que j'arrive à Celrà, je me jette sur la piste de lavage, et attente. Il y a là Nico avec son FH trop magnifique, on discute un moment entouré par les TDV.

Un peu avant 18h je suis chargé, juste quelques minutes derrière mon patron, alors je n'essaie pas de le rattraper, non, je voudrais pas qu'il voie comment il arrache mon 440 dans la montée du Perthus. Je fais ma pause casse croute au calme à Loupian. Arrivé à Orange, l'A9 est coupée pour travaux, il faut aler faire 1/2 tour à Orange sud, 15 bonnes minues de perdues, enfin, on y peut rien, c'est comme ça. A 23h45 j'arrive chez TDV, Nico et Aurélien sont là aussi, je suis entouré de patrons, alors je me laisse payer la clope, le sandwich et le café. Une fois ce ptit monde parti, je lave vite fait et je rentre vers le plus beau village du monde : Saint Peray, retrouver mon petit monde à moi, en semaine, c'est rare!

La maison de tonton Norbert en Espagne

Mais oui Nico, il biche ton FH16!

C'est pas en Camargue, mais vers Sigean

Mardi 29

A midi, Stephane m'appelle, mes instructions sont claires : viens vite au dépot, mais reste chez toi. Ok, compte sur moi. A midi et demi, les choses ont changée, il faut que je vienne au plus vite et que je reste pas chez moi. Donc, allez, bisous à la miss07 et en avant Jarcieu. Une fois au dépot, je pose le frigo et je recupère une des plus vielles taut du parc, une ancienne Samro à Giraud, bien verte. J'avais un petit soucis en l'attelant, mais heureusement le dur était là pour me donner la main. C'est toujours quand il faut speeder que ça merdaille. Je vais à 30km de là, charger des tuyaux en plastiques à livrer hier matin.

La commande presse tellement, qu'elle n'est pas tout a fait prète. Alors donc, j'ai tout le temps pour demonter le côté bien grippé de la semi. A 15h30, je mets les voiles, lourdement chargé avec 800kg de tuyaux en plastoc, la traversée de Grenoble se passe comme sur des roulettes, incroyable. Une fois à Bourg d'Oisans, j'enquille la montée vers L'Alpe d'Huez, il y a 25 lacets sur 10km, et des moments ou ça monte à 10%, il y a des mecs à vélo, punaise, ils sont fous, surtout qu'on a tous au moins un copain qui a une voiture pour depanner, enfin, je comprendrais jamais les sportifs. Un peu avant d'arriver, je dois appeler le client qui vient de suite à ma rencontre avec son 4*4 et je dois le suivre. Et là, incroyable, on passe entre les télésièges, on enquille une vielle route de chèvres et on monte, on monte, puis le goudron s'arrête, et c'est de la piste, le camion a bien de la peine à monter tant l'adherence est mauvaise, heureusement, il fait beau. Enfin, presque au sommet, on arrive sur le chantier. A peine j'ai tiré le frein que les 2 ouvriers comment a defaire les cliquets de la taut, 5 minutes plus tard je suis vide papiers signés. Mais je dois faire la coupure, pas grave, ici il y a de l'air, je suis bien.

Une demi heure plus tard, je peux faire 1/2 tour et revenir sur mes pas. Je ne peux m'empecher de faire quelques photos, je crois que c'est pas demain la veille que je reviens par là. La descente est presque plus penible que la montée, a vide avec le VEB le tracteur se transforme en savonette. A 20h je me pose bien planqué dans la ZI de Crolles, j'ai une faim de loup, et du boulot en pagaille pour FDR.

La montée de L'Alpe d'Huez sous le soleil

Moyen le chemin des chèvres!

J'ai les oreilles bouchées

La hauuuuut sur la montagneu, l'étais un vieux chaleeet

Mercredi 30

A 8h30 donc, je suis prêt a charger mes 19t de corrosif. La secretaire deprime, et a visblement besoin de parler un peu, l'usine est menacée de fermeture d'ici la fin de l'année, ça donne un peu les nerfs, et du boulot en moins aussi à transporter. Pour une fois qu'il y a un endroit ou ça va bien, ça ferme! Faut pas chercher a comprendre. De là, je vais donc tranquilement après les bouchons du matin vider au dépot, et accéssoirement decrocher la vieille SAMRO. Plus donc qu'à recuperer le frigo habituel, et aller faire une ramasse à Reventin chez le celebre transport franco-danois. Mais, il faut attendre, donc, j'attends....

En tout 2h a poireauter pour 9 palettes, pas mal! Retour au dépot pour vider et recharger sous les ordres de mon chef pour les 4 jours à venir : Arthur, donc, je me laisse faire, c'est tellement plus simple! J'ai juste le temps de laver vite fait, et je trace à la maison faire ma coupure. Duex fois à la maison cette semaine, la classe! A 19h la journée est finie...

C'est le binz ici!

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