Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Fevrier 2010
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Lundi 1

J'ai bien essayé de roupiller un peu, mais c'est loin d'être évident, on vera donc plus tard. Grosse surprise, après Figueras, il se met à neiger, pas bien longtemps, mais juste assez pour blanchir la route, ça fait bizarre par ici. Après ça s'arrête, le ciel se dégage rapidement, ouf! J'ai eu peur que ça continue. Delphin dort comme un bébé, c'est pas très motivant comme musique! Après barcelone, c'est mon coéquippier qui prend la suite, enfin, bref, en gros toutes les 2h on se relaie. Le jour se lève un peu avant Zaragoza et la route est magnifique et ensoleillée en direction de Madrid, pourtant on trouve encore un petit peu de neige au niveau du col d'Alcolea, il faut dire qu'on à quand même à 1200m d'altitude. Il y a vraiment peu de trafic sur la N2, et pourtant on est au début du mois, c'est pas déagréable de rouler sur une route dépourvue de camion, c'est juste inquiétant.
Arrivé sur Madrid, on trouve sans difficulté le dépot ND de Léganès, pour le louper il faudrait être miro, tout de suite on nous fait mettre à quai, par contre j'attends presque une heure pour avoir le CMR signé, ça va que la fille de la reception est souriante et mignonne, si ça se trouve elle juste là pour sourire et éviter que les chauffeurs s'agacent! Après cet intermède de dur labeur, on retourne au charbon, plein ouest direction Badajoz, à la recherche d'une station Shell, on a déjà bien roulé, il faut songer à commencer à donner à boire à mes 380cv. Ma carte des stations shell est vraiment pourrie, pourtant elle est de cette année, on en trouvera finalement une, ou en plus il y a des douches. Le plombier à pas dû trop se casser la tête, puisqu'il faut pas tirer de l'eau chaude à deux en même temps, on appelle ça synchronisation. Enfin, on trouvé de quoi se laver, c'est déjà ça.
Reste donc à terminer les heures, ce qui nous menera à moins de 2km de la frontière du Portugal dans un restaurant après Badajoz, on aura donc fait une étape de presque 1600km aujourd'hui, je pense qu'il y en a assez, pas besoin de berceuse ce soir!
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A peine le jour est levé que le taureau à mis ses ventilos en marche

Delphin on line

Pause petit dej dans la pampa

Neige!
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Mardi 2

Ce matin, reveil trés trés trés tôt : 4h30. Passage par la case café, et nous voilà partis. 5 minutes à peine après être partis, on passe au Portugal, le trafic est pratiquement nul. Vu qu'on est pas en retard, on prend la nationale 4, qui roule particulièrement bien et qui a la bonne idée d'être gratos. Il y a pas mal de gastros sur la route et les parkings sont bien pleins. Au portes de Lisbonne le trafic se fait un peu plus dense, mais le pire est je pense évité ça commence juste à ralentir quand on frôle l'usine Wolkswagen. Coup de bol, à la première station service, la fille parle un français impeccable et notre client est juste à 500m de là. Coup de bol encore, on arrive pile à l'ouverture de la boutique, il y a personne devant, on se met à quai direct, mais il faudra quasi 2h pour vider et recupérer le CMR. Tout ça nous aura permis d'éviter les bouchons du matin et arriver presque sans soucis à notre rd point de RDV avec le transitaire.
C'est donc avec un soleil magnifique qu'on attend la venue imminente d'un éventuel transitaire. Pratiquement une heure plus tard, il appelle catastrophé, il lui manque des éléments que seul le client peut fournir. Branle bas le combat on essaie d'avertir un max de personnes, et on voit notre avance fondre comme neige au soleil de Lisbonne. Finalement, c'est bien après 14h que nos papiers arrivent enfin, on fera jamais l'heure au circuit! On a l'air fins! Mais on a fait au mieux, c'est un soleil radieux qui nous emmène au sud du pays, malgrés ça, je dis à mon coéquippier qu'il va pleuvoir et ça le fait doucement rigoler. On rentre en trombe sur le circuit, j'ai juste à montrer ma casquette ELF pour que le vigile me laisse entrer : NO FUEL, NO RACE sera donc la phrase du jour... Wani le représentant suisse de la maison est là qui nous attend. A peine arrivés qu'on déplie tout le matos, mais la nuit arrive vite aussi, alors demain sera un autre jour. Ce soir, douche froide, et après un gros gros gros dodo!
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Bouchons du matin à Lisbonne

Delphin se dore au soleil

Sur la route de l'Algarve
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Mercredi 3 et Jeudi 4
Nous voilà fins prêts pour camper, dès 8h les clients arrivent et il faut les servir. Mais c'est bien moins violent que pendant une vraie course. Durant mes allers et retours entre les teams et notre stand, j'en profite pour casser les pieds à tout ce qui de près ou de loin ressemble à du personnel du circuit pour raler que la douche est froide que c'est insupportable et que y en a marre. Et, alors que je cherchais un balais et un seau pour faire le ménage, j'ai du aller faire une demande à l'accueil, là, j'ai remis le couvert et, bingo je suis tombé sur une charmante secrectaire, mais surtout sur le responsable de l'entretien. D'abord il m'a dit que j'étais un charlot que l'eau chaude marche très bien, mais je me suis pas laissé faire, il a fini par venir avec moi constater, et m'a dit qu'il allait s'en occuper. Entre temps la pluie est arrivée, mais bon, on me croit jamais! Et les 2 jours se sont écoulés relativement rapidement, mais le soir j'étais bien crevé avec les fûts de 200l. Le miracle a toutefois eu lieu dans la mesure ou l'eau chaude s'est mise à couler, un pur bonheur! Le jeudi soir on a dû remballer sous une pluie diluviene, et pas mal de vent, c'était pas le pied, mais on peut rien y faire! Il a fallu aussi que je me sépare de Wani, qui est parti rejoindre des montagnes et ses vaches qui font du chocolat, et Delphin qui part en vacances à Shangai. Enfin, il va surtout la bas pour decrocher des contrats de transport entre Jarcieu et la chine...

Le jeudi à 19h, j'étais donc prêt à partir, toujours sous la pluie. C'est donc sans me presser que je monte par la natio à Lisbonne, dans la semi, il me reste juste les invendus et quelques fûts vide, autant dire qu'il y a pas lourd! Je stoppe quand même prendre un bon petit café dans un petit village qui se nomme MIMOSA. De retour au camion, j'ai un appel en absence. C'est d'ailleurs un monde ça, je peux passer 24h le téléphone sur moi sans qu'il sonne, je le pose 5 minutes le temps d'un café, et paf! Un appel manqué. En fait j'ai croisé l'ami Carlos avec son taxi, et il me pousse à aller voir un chauffeur qui à un AE à quelques mètres de là ou je suis arrété. C'est quoi cette histoire?? Et finalement, je vais rencontrer un équipage vraiment trés chouette, José Miguel et Cristina qui sont les fondateurs du plus gros forum de camionneurs portugais : villarformoso.com ! Je suis vraiment super heureux de les rencontrer, c'est à peine croyable, le monde est vraiment tout petit, eux sont en route pour recharger en Espagne pour la GB.
Moi qui voulait faire un pause rapidos, c'est loupé! On passera presque 2h à parler et se trouver plein de points en commun, ça fait bien plaisir, la conclusion, c'est un peu : routiers européens, donnez vous la main! Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et je dois absolument aller au plus vite me poser au port de Lisbonne en vue des formalités douanières de demain. Je me pose sur la parc à containers, et au fond de moi, je doute d'être au bon endroit avec ce tatillon transitaire... Il est déjà 1h30 quand je commence la redaction du CDB, la pluie a enfin cessé.
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Un temps superbe sur le circuit

Rencontre avec un confrère, José-Miguel à Mimosa
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Vendredi 5

Décallage horaire oblige, ça n'est qu'à 10h que j'arrive a joindre la bonne personne, on vient me checher rapidement les papiers, mais je vais attendre quasi 3h, sans savoir combien de temps ça va réelement durer, pour tuer le temps, je regarde le défilé des antiquités qui roulent dans le port, du 113, du 143, du 112, des FL10 et une pièce magnifique : un F89 bruyant à souhaits. Maitenant que les essais sont terminés, il fait beau, c'est comme ça, on y peut rien.
C'est donc juste un peu avant 14h que Arthuro déboule avec les papiers, je peux enfin décoller, je traverse une nouvelle fois le Pont Vasco de Gama et j'entamme la remontée plutôt que la barbante autoroute, je prends la N4 dès la sortie de Lisbonne, au final, je vais perdre 15 minutes grand maximum, mais ça vaut vraiment le coup. La route est un peu destroy par endroits mais le décor, les maisons, les villages valent vraiment le coup d'oeil. Si je m'étais écouté, je me serais arrété visiter chaque village, en plus par ici on est pas anti routiers, tout le monde s'arrête au beau milieu des villages, sur les places, dans les rues, de partout! Le temps m'est malgré tout compté, donc, je dois me faire une raison et avancer, mais j'ai quand même repéré deux trois bricoles à visiter, et nottement Estremoz ou il y a de grosses fortifications. Mais tout le long les maisons sont simples et pimpantes, j'ai le sentiment que par ici, ça se la raconte pas, tout le monde fait avec les moyens du bord, mais le resultat est là : c'est joli.
Aussitôt passé Badajoz et la frontière, je dois stopper mettre du gasoil, il y une Shell pile en face de moi, pas une seule hésitation. Après ça, il me faut avancer au max pour demain, je ne perds pas de temps, 90 tout le long, de plus il y a très peu de trafic et je contourne Madrid de trés trés loin, et il est déjà bien tard. C'est donc au plus haut point de la N2 que je termine ma journée, à Alcolea Del Pinar (ça ne s'invente pas) Il fait un froid de canard, maitenant que le moteur est coupé, c'est au vieux Basto de prendre la relève, il est déjà 1h30...
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Arturo debarque avec les papiers, ça sent le week end!



Elle est trop sympa cette N4 !
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Samedi 6

Cette nuit, il a gelé comme il faut, c'est plein de givre autour. 10h30 départ, après un bon petit déj et une douche brulante! La Guardia Civil est déjà sur le pied de guerre, et s'occupe du cas d'un Espagnol, je ne sais pas ce qu'il y a mais ça gesticule dans tous les sens. Allez fils, plus que 1100km et on met les pieds sous la table! C'est donc un grand moment de bonheur sous le soleil que de traverser la N2 vers Saragosse, il n'y a rien de particulier à voir sauf des immenses étendues de rien, de vide, et de panoramas, de plus il y a très peu de trafic, il y a presque plus de bagnoles de guardia civil pretes à sortir le carnet à souche que de voitures de civils tout court!... Je rêve d'aller musarder sur des petites routes desertiques la bas au milieu, mais ça sera pour une autre fois, il doit y avoir des photos western à faire!! Par contre, il y a fort vent bien désagréable pour rouler et me rappeler que c'est encore l'hiver.
Traverser Bacelone le samedi après midi est une formalité, il n'y a pas les casse bonbons habituels du coup j'arrive pile poil à l'heure du RDV pour recuperer ma sauterelle. Tony prend donc les commandes, il est déjà descendu avec Arthur et son AE, là au moins, il conduit un vrai camion! Une fois passé Perpignan, les choses redeviennent normales, et il se met à pleuvoir, avec le vent de côté, c'est magnifique... A Montpellier, je reprends les commandes, ça équilibre les heures pour tout le monde vu que je pose le petit Tony chez DAF à Valence pour qu'il remonte un attelage, on a une organisation digne de la SNCF chez Duarig! Encore une vingtaine de minutes à rouler et me voilà à la maison, il est tout juste minuit, chez mon voisin, c'est bourbier land!
Bon petit week end!!!
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Alcolea Del Pinar

Medinacelli


J'ai connu des samedi pires sur la route!

Il est fin heureux Tony au volant d'un FH !
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Dimanche 7 |
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Lundi 8

De quoi? De qu'es ce? Déjà lundi?? Bon allez, OK, c'est parti mon kiki! Première opération passer voir Fred pour se faire payer le café et la clope, et aussi faire réparer mon hayon. Il y a un vieux court circuit dans la masse, ça fait de jolies étincelles la nuit, mais ça n'est pas le but recherché d'une télécommande de hayon. Donc, du temps que Fred démonte entièrement la semi, le tracteur j'observe attentivement sans pouvoir faire grand chose. Finalement, il s'averera que c'était un bête fil dans la prise de la télécommande qui s'était usé, provoquant le court jus, c'était idiot, mais si on avait sû, on aurait commencé par là! De là, passage aussi chez Volvo pour me payer une paire de bulles toutes neuves, vu que celle de droite m'a salement quitté un jour de Mistral et que celle de gauche est fendue, et retour à Jarcieu. Il fait un temps si magnifique que je passerai bien l'après-midi à nettoyer l'ensemble, mais malheureusement il faut travailler, donc, lavage rapide et je vais ensuite poser mes palettes mes fûts et tout le reste à Givors.
En une heure je suis vide, et je prends la direction de St Etienne, toujours sous le soleil, ça change! Arrivé à l'usine à Andrezieux, il y a un camion à quai, et un autre devant moi en attente, ça devrait aller vite, mais c'est sans compter qu'il y a un tout jeune cariste qui débute, il y a l'autocollant "A" sur le fen, alors ça traine, traine, traine, ni peu, ni assez. Je vois l'heure tourner, l'amplitude se faire manger. Le jeune cariste ronchonne qu'il a envie de faire sa pause clope, interieurement, je ronchonne que j'ai envie de me barrer tout court. C'est donc à 18h que je lève le camp, au même moment que les gens des bureaux, autant dire que j'ai pas attendu les papiers, et me voilà parti le frigo en route sur 15, parce que je sais pas ce que c'est comme produit, mais c'est de l'ADR qui veut être au chaud. La traversée de St Etienne malgré l'heure se passe bien, par contre, au Puy, il y a 5 ou 6 feux à passer, c'est pas compliqué, je les ai tous eu au rouge! Ah que c'est agréable de relancer à chaque fois la machine et de se faire surprendre par le feu suivant... Quoi qu'il en soit, il se met à neigeouiller après Costaros, mais tout va bien, la route est bien salée, et puis il y a pas trop de monde, j'ai juste été embété par un gugusse que j'ai laissé passer, puis qui, une fois devant savait plus avancer, au bout de 5km il a laché l'affaire. Après Rodez, c'est de la neige fondue qu'il se met à tomber, puis de la pluie fine tout court, et à 1h du mat je me pose tout près de mon client à Castres, pile poil dans les temps, mais de peu!
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Fred au boulot, même un lundi
Voilà le fil qui faisait tout claquer!
The sun is shinnig in the forez
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Mardi 9

Reveil, toujours sous la pluie, puis je vais m'inscrire dans cette sinistre usine de produits chimiques. Au contraire de la plupart des usines, ici, on te serre la main, on te dit bonjour, un petit mot sympa, il y des casques et lunettes pour ceux qui en auraient pas, bref, c'est humain malgré le décor. C'est la seconde fois que je viens, mais c'est quand même surprenant. Je dois attendre un contrôleur qui vient prendre ma température, du moins celle du chargement. Bien évidement, c'est impec, et à 10h je me mets en place, ça ne traine, ni pour vider, ni pour signer les papiers.
De là, direction Castelnaudary, ou je n'aurai pas le temps de me poser chez Alain, bon tant pis. Pourtant, je sais qu'en 4h30, je n'arriverai pas chez le client suivant. Je tente quand même, mais au niveau de La Selva, j'ai déjà l'alarme des 4h15 qui s'affiche, allez, je laisse tomber et je vais deguster un bon café solo, sous la pluie, ici aussi. Quand j'arrive à l'usine à Granollers, il y a 2 camions déjà en place, le carsite m'annonce 1h d'attente, et merde. Une fois les 2 conquistadors sortis je peux à mon tour rentrer, mais comme de juste, ça pinaille pour vider. En remontant au camion, j'ai la suite du programme, mon chargement de soir est reporté à demain matin 5h. Quelle journée de con! Mais je ne suis pas le seul pour qui ça n'a pas marché aujourd'hui aussi, mon pote Alain, s'est fait chouraver les deux feux complets de la remorque cette nuit à Ambrussum, faut le faire, des feux même pas à leds, moches comme des feux de Samro. Mais il aura quand même passé 3h pour se les faire remplacer à Vendargues. D'ailleurs, Alain me charge de faire passer un message, si tu es les voleur et que tu lis ces lignes, Alain a récupéré ta pince coupante et serait assez heureux de te la rendre, car tu l'a bêtement oubliée cette nuit.
Je rejoins donc Alain à Celrà pour lui filer mes 2 dernières palettes, car sinon il aurait eu que 3 client à Bercelone, et ça lui aurait pas suffit, quand à ma pomme, je vais laver la caisse, et me mettre en place quai 9 en attendant que la nuit passe. Pour demain, ça promet, je dois faire le petit poucet en montant...
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Une belle réhabilitation d'un batiment militaire à Castres

Il fait froid au Perthus
Ils sont bien gentils ici, mais c'est looooooong
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Mercredi 10

Comme prévu, à 5h le chargement débute, juste le temps que je termine mes corn flakes. Dire qu'hier, s'ils avaient pris la peine alors qu'il y avait du monde de charger... Ma foi. En même pas 30 minutes la semie est pleine, le frigo est en marche, la pluie a cessé, mais il y a pas mal de vent et ça meule. J'arrive par le mauvais côté de la ZI à St Esteve, du coup je visite la zone, heureusement qu'elle est pas trop grande. J'ai juste 2 palettes à poser, et je file juste avant le rush du matin. Toujours ce vent bien pénible, les marchands de toits de tautliner doivent voir leurs actions monter en ce moment, ils remplacent presque les bornes kilométriques. C'est donc avec un franc soleil que je livre à côté du MIN de Montpellier et de Vendargues, ça va vite pour vider, je perds juste un peu de temps parce que je sais ni quel quai prendre, ni à qui m'adresser. Il me faut encore aller à Générac, là, c'est pour 4 colis. La fille à l'accueil est glaciale, je devais être là à 11h, mais il est 12h15 déjà. Bon, heureusement les gars du quai sont un peu plus cool et tout s'arrange à la machine à café.
Cette fois-ci, c'est plein nord, et le vent de face dans la vallée du Rhône est limite tempétueux, la température ne fait que baisser et le ciel se couvre, si bien qu'il tombe quelques flocons quand j'arrive à Pont d'Isère, là je pose quelques palettes chez le voisin à TDV et le reste ensuite chez TDV. Au bureau, il y a un petit jeune qui me dit bonjour, c'est le petit Corentin Thiers que j'avais pas reconnu, son père conduisait le magnifique 143 de la Valentinoise, dans la famille on est passionnés de père en fils. Reste plus qu'à monter laver en vitesse le frigo, et c'est bien pénible vu que l'eau gèle au fur et à mesure, ensuite je me mets vite à quai, je charge et coupure. D'un coup, je vois debarquer un gros DAF avec deux enormes chauffeurs à l'interieur, et oui, le team Transfun est au complet!
Le froid est à la limite du soutenable sur le parking, cette nuit, le webasto va pas chomer.
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Il est en forme Manolo ce matin!
Pourquoi il y a toujours un idiot pour se garer ou il faut pas?
Sympas les prix!
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Jeudi 11

Quand j'ouvre un oeil à 1h20 ce matin grâce à mes 2 reveils judicieusement suffisement éloignés de moi pour que je sois obligé de me déplacer pour les éteindre, au reveil donc, mon premier reflexe est de jeter un oeil à la température : -5°... Pfuiii Reveil quand même en douceur avec le café et il est quasi 2h quand je décolle, seul dans la nuit, un peu comme Zorro mais sans ma cape et mon épée. Juste mon petit fh. Cap donc vers St Etienne, car la route est sèche, 107.7 ne dit rien, Levaillant non plus, donc je ne suis pas inquiet. Et pourtant... Passé le péage il se met à negeouiller, mais rien de méchant, j'y vais molo quand même surtout sur Balbigny. Le passage des crètes que je redoutais tant ne se passe pas trop mal, j'essaie de ne pas être trop stressé mais à force mes bras se crispent, c'est ça le pire. Je croyais être tiré d'affaire après Lapalisse, et c'est exactement l'inverse qui se produit, il neige à plein temps, j'ai un mal fou à distinguer la route du bas côté, heureusement le trafic est quasi inexistant, juste de temps en temps un convoi de camions égarés. Le camion patine un peu pour monter St Gérant le Puy, et finalement sa passe. Cooool Phil26, coooooool, quelques bribes de CB histoire de deconner et se detendre un peu, certains sont bloqués à Moulin direction Montmareau.
J'ai déjà presque 4h30 après Moulins, la situation s'est bien améliorée, je stoppe ronflir 3 quarts d'heure, soit en eviron 45 minutes. Aussitôt après avoir repris la N76, je suis talonné à quelques centimetres par un autre camion, mais une fois passé Sancoins, le route redevient délicate, même très délicate, ce qui a heureusement la bonne idée de faire ralentir mon "collègue" que je vois très vite disparaitre, et réapparaitre aussi tôt que la route redevient meilleure, on est pourtant pas à l'abri d'une cagade, surtout qu'il commence à y avoir du trafic après Blet, la température descend en dessous des -10, le vent rabat la neige sur la route, si bien qu'on roule sur une bonne couche de glace par endroits, et je voudrais ici saluer ceux que j'ai pû croiser cette nuit et ce matin, j'ai pas vu un seul fou! Tout le monde a tenu ses distances, et pas un camion au fossé! Bravo! L'arrivée sur Bourges et son contournement sont quand même pénibles, appels de phares au Ptiot54!! Une fois sur l'A71, je peux un peu me reposer, mais pas longtemps puisque dès que je sors à Romorantin, ça revient un peu le même cinéma jusqu'à Blois. Au passage, la zone commerciale était deserte, le chef du magasin Auchan devait être comme un fou en voyant son magasin vide de clients, le jour idéal pour faire ses courses! Mon déchargement ADR est ultra rapide à Blois, le carsite avait qu'une envie, retourner près du radiateur!
Pour finir, j'ai rechargé un complet de pommes chez deux expéditeurs dans le 37, j'ai donc gouté aux joies des petites routes de l'arrière pays, heureusement que ça roule pas vu l'etroitesse de certains villages. Il est à peine 16h quand j'ai terminé, et il s'est remis à neiger...
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Un café à St Etienne, avant de galerer
N7 après Lapalisse
-10 dans le Berry
Somewhere dans le 37
Neige aux pommes !
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Vendredi 12

Première bonne nouvelle quand je tire les rideaux : Il ne neige pas. Je prends donc mon temps pour dejeuner, le temps surtout de mettre mes yeux aux bons emplacements. Dès que j'ai mes 9h01 de coupure, je démarre à 0h56 (si si je vous jure!) dans la nuit tourangele qui porte bien son nom, surtout à la fin. Cette nuit je fais pas le fou, autoroute au max. Mais à ma grande déception, il se remet à neigeouiller dès que je passe Tours, malgré tout pas mal de camions dans l'autre sens, ce qui signifie que ça doit rouler, je guette surtout les mecs du sud, il y en a, c'est bon signe. D'après radio menteur, l'accès à Clermont est déconseillé par A71, ils invitent les chauffeurs poids lourd comme moi à passer par Brive via l'A20, puis l'A89, il existe aussi une option par Bordeaux, Narbonne, puis Millau, mais ils l'ont pas proposé. Par contre aucune info concernant Thiers, c'est pas le même reseau... Alors, je sors à Bourges, comme tout le monde. Les bords de la N76 sont toujours pris par le verglas dû aux congères, les rétros se frolent par moment, ça fait flipper, quand je passe St Pierre le Moutier il se remet à neiger comme il faut, et très vite le trafic qui commence à s'intensifier, ralenti. Rensignements pris sur Lapalisse c'est toujours l'hemoragie, tant pis, je passerai par Macon, aussitot après avoir passé Moulins, je tente de trouver une place sur la RCEA de merde, mais les refuges sont pleins, et recouverts d'un épaisse couche de neige, finalement, je trouve une micro place in extremis avec 4h33 de guidon. Merde chier con.
Une bonne heure de sommeil plus tard, ça s'est pas calmé, par contre, il y a plus de trafic maintenant. Alors que je m'apprête à mettre le cligno à gauche, passe un citernier suivi par environ 250 camions. J'attends encore 5 minutes pour demarrer, mais je vais bien vite rattraper le convoi, on va se trainer comme ça jusqu'à Digoin, c'est long, alors qu'en fait ça pourrait rouler pas trop mal, il y a des fous et ceux qui font des excés de prudence, c'est pas meilleur. Après Digoin ça roule nettement mieux et je prends le temps d'une pause kawa avant de descendre sur Macon. De toutes façons, il faut que je traine pour éviter le plus gros du trafic sur Lyon. Par mon Fab63, j'obtiens des infos sur Clermont, il y a vraiment beaucoup de cm, tout est bloqué, ses clients paysans sont en panne de paille, et ça râle, par contre si j'avais suivi les conseils de 107.7, je serai bloqué à Clermont... Comme prévu, je passe Lyon a peu près tranquillement, mais par le fourvière car l'A46 était bloquée, les CRS m'ont regardé de travers à l'entrée du tunnel, j'ai eu chaud.
A 10h je me radine chez notre constructeur de pommes national, et dodo à quai, pour un mini redepart ce soir. Immédiatement Nicolas se rue sur la machine à café pour que je sois content et me file aussi du macaron car c'est bon pour les nerfs. Autour tout est blanc, c'est bien plus joli maintenant que je suis en coupure! 9h plus tard me voilà reparti dans le nord isère encore pas endormi, je suis attendu de pied ferme chez Chabas pour poser 8 palettes, et ensuite chez un producteur de pommes pour y ramener des paloxs vides, de jour l'accès est hardos, de nuit c'est pire et je galère presque plus pour sortir que pour rentrer, enfin, il est 22h bien tapées quand je me ramène à la maison pour un long weekend de la St Valentin!!! Bonne bourre les copains!
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Matin blaffard sur la RCEA
Whahhhhh

Fin du parcours....
....Et enfin, le reconfort!
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Samedi 13 |
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Dimanche 14 |
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Lundi 15

Ah que ça fait du bien un bon week end!
Je reprends donc en douceur après mon café de midi, à 14h je suis en place sur la fosse chez Volvo pour la vidange. Rien de particulier à signaler, sauf ce problème de surconsomation. Le dernier coup on m'a changé les douilles des injecteurs, là, il va falloir changer la vanne de l'EGR, mais pas aujourd'hui, il y a pas la pièce. De toutes façons, il faut pas trop que je traine, j'ai 2 ramasses à faire sur l'Est Lyonnais. Galère pour trouver la 1ere à Corbas, c'est un tout nouvel entrepôt à DSV mais il y a encore pas le nom marqué dessus, je reste la bas une bonne heure vu que rien n'est prêt, de là, je vais completer au groupage à Genas. Malgré le froid qui règne sur ce quai, la bonne humeur est de mise, il y a même des anciens ITALEXPRESS bou diou, ça nous rajeuni pas!
Selon mon calcul la descente va être hyper tendue, je suis un peu pessimiste quant à mon heure d'arrivée à Rubi. Pour gagner du temps, je mets du gasoil à Feyzin, juste au moment ou le pompiste tire le rideau, il était moins une! Vu que je n'ai vraiment pas lourd, ça roule très très bien, j'ai juste l'impression d'avoir un 660, de plus avec le nouveau réglage de boite qu'on m'a fait, c'est nettement plus agréable, à suivre... Quand je me pose pour le café à Beziers, c'est blindé de chez blindé. Comme d'hab, la patrouille des gendarmes est à la caisse de la station. Quand la coupure est finie, j'attends pas une minute de plus et je file, toujours à fond de régule, c'est à dire 88 GPS. Après Le Boulou, il se met à pleuvoir, et la pluie ne me lachera pas jusqu'à Barcelone. Vu que j'ai pas de poids ça a tendance à naviguer un peu, chaleur en attrapant la bretelle de l'autoroute de Manresa, ou il y a déjà un voiture au fossé! A 4h30, j'ai plus qu'à me poser à quai, il était moins une! Pile poil!
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Et qui c'est qui va n'avoir de la bonne nuinuile toute jolie?

Il y a encore la déco de Noel sur les gouttières
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Mardi 16

Il aura plu toute la nuit, tout le matin, bref, tout le temps, j'ai été secoué comme un prunier par les délicats caristes Barcelonais. Au final, il y a des reserves sur certains colis. J'ai un peu de mal à avaler ça, du coup je demande à voir, parce que "pinchado" ça peut vouloir dire que les colis ont été ouverts, et je suis pas d'accord, une palette est déjà repartie dans un autre camion, mais une autre est encore là, le cariste sodomise les mouches sur ce coup là, j'ai fait une photo, et il y a que dalle... Comme prévu, une fois tout OK, je remonte vers Gerone pour recharger le cochon d'aujourd'hui qui fera le saussisson de demain. Non seulement le ciel ne se dégage pas, mais la pluie redouble d'intensité, on se croirait au choix en Normandie, en GB, ou en Catalogne.
Quand je me mets à quai, je suis surpris de voir Ludo mon boucher, et oui, j'ai déjà mes habitudes de petit vieux, et Ludo est jamais à Celrà le mardi, c'est quoi c't embrouille? Il a chargé des jambon en pendu, et je regarde comment il s'y prend pour arranger son chargement, tout un art! Moi je suis nul, juste bon, et encore, à faire de la palette. En moins d'une heure, je me retrouve chargé et les papiers sont faits, c'est sûr, demain, il pleut en Catalogne! Je laisse donc Ludo le Boucher et Jean-Paul le touriste et j'entamme la montée tranquilement puisque je suis, pour une fois, dans les temps. Vu que j'avais pas grand chose pour m'occuper en montant, j'ai calculé le nombre de fois ou mes essuies glaces me sont passés devant le pif, j'ai trouvé le chiffre de 21623, mais je vous l'accorde, ça n'a aucun interêt. Je suis arrivé donc à Pont de l'Isère Nord, pile à l'heure que j'avais annoncé, c'est à dire, entre 23h29 et 23h31. Comme prévu aussi, le quai n°8 était libre, non vraiment, il y a des fois ou le travail est rudement bien organisé, fin du fin, on m'a même donné la paluche pour vider, vraiment c'était la classe!
Reste donc plus qu'à monter à la vitesse d'un retraité de la poste en Citroen BX jusqu'au dépot. Là, il a fallu sortir la Karsher et effacer les traces du génocide porcin, quand je vais pour plier bagage, Nico debarque, et s'envole avec Aurel et son SCANIA trop magnifique vers la GB, avec les pluies verglassantes annoncées, je leur souhaite bien du courage au ptits jeunes qui n'en veulent.
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Tu peux pas le louper!
ça? pinchado? tu charies mec!
Ludo le boucher!

Aurel sur le départ....
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Mercredi 17

Il est pas loin de 11h quand je finis par emmerger, il fait jour, donc, je suis dans les temps. Je branche mon GPS et je me rue à la machine à café, écoutant d'une oreille distraite les critiques et autres moqueries de mes supérieurs hierarchiques à mon égard, certains appeleraient ça "harcelement moral", moi je m'en fous, je bois mon café, heureusement, Mag et Nath sont la pour relever le niveau! 4 cafés et une douche plus tard, Noel me tend non pas les bras, mais un fax contenant ma mission hyper compliquée du jour, en l'occurence : charger des pêches congelées à Salaise pour la région natale de notre idole nationale dans tous les bistrots branchés : Patrick Sebastien, ça c'est génial. Je vais donc à Brive La Gaillarde!
Je pose donc le "mood diamond" sur la piste de lavage afin d'en refaire un "white diamond", et il y a vraiment un gros chantier. Ensuite cap vers Salaise, et coup de fil du transporteur n°1 du 29 : Vonvon29 qui va livrer dans mon village, je lui explique rapidos le chemin, puis lui pose la question qui tue dans chaque appel au portable : t'es ou? Après un rapide calcul fait de théories et de suppositions à deux balles, il s'avère que si ça veut rire on peut bouffer ensemble. Et il s'avère que ça a ri, puisque mon chargement s'est fait en 2 , 2. Que Vonvon a pas chopé de bouchons à Givors, resultat des opérations on arrive en même temps ou presque au resto à Salaise. Depuis le temps qu'on cherchait a se capter, voilà, c'est fait, et merci aux italiens de vendre les choux fleurs moins chers que les bretons obligeant Vonvon à changer ses destinations et venir par ici. Comme on est des professionnels, on mangé vite fait et parlé de l'essentiel, on a pas passé plus de deux heures à table, efficacité, rentabilité maximum! Il faut aussi avouer que par chance on est pas non plus hyper pressés. Mais il a quand même fallu se quitter, j'espère qu'on se revera dans moins de 5 ans.
C'est donc avec la banane et la patate que je prends la direction de Clermont Ferrand. Je passe St Etienne juste avant le rush, et ensuite c'est calme plat et je m'ennuie un peu, quand d'un coup, j'ai un choc, je vois une borne kilométrique qui porte le nom de A89! Je deduis donc que A72 St Etienne-Clermont a été debaptisée, c'est bizarre ce truc, ou ça a toujours été le cas, ou la la, faut que je lève ce terrible mytère qui me turlupine, enfin, j'aurai du temps ce week end pour y penser. A Clermont je recupère cette fois-ci la vraie N89 et j'y vais molo puisque c'est encore trempe, et je me pointe chez Madrias à Donzenac il est déjà 22h30. Il y a de la place pour mon camion qui est bien content de trouver plein de franjins à lui, c'est plein de 440 ici!
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Des pêches fumantes
The Vonvon touch
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Jeudi 18

8h je me pointe au bureau, la pluie a enfin cessé, il y a presque du soleil. La journée débute bien, je vide bien chez Madrias, mais dans une autre dépot à 5km de là, paumé de chez paumé, un viel entrepôt. Pour y acceder, je dois prendre une route en travaux, pas de bitume sur quelques kilomètres, le camion est immédiatement recouvert d'une épaisse couche de boue. Un peu comme les camions de chantier. Arrivé sur place, on me vide direct, et pourtant leur entrepôt est blindé ici aussi, les gars sont vraiment très cool, ça change et ça fait plaisir de travailler avec des êtres humains. Une fois vide, je dois aller chez l'acheteur dans un tout petit bled, récuperer les emballages vides, mais pas de bol, c'est tout en travaux dans l'usine, si bien que les caisses sont dehors et encore pas paletissées. Finalement, il aura fallu quasi 2h pour 10 palettes.
Malgré tout, je ne suis pas spécialement à la bourre, alors je coche la case "tourisme" sur mon GPS, et je me fais le pelirinage old school via la N89, j'avais oublié à quel point elle était dure cette nationale, j'ai encore en mémoire des voyages pour Mélédo par ici, dur dur... Après Egletons, par contre je reprends l'autopista, parce que il faut pas abuser des bonnes choses, jusqu'à La Bourboule, ou cette fois-ci le soleil est de la partie et le décor autour est superbe avec la neige. Quel chance d'être camioneur quand même, on voit de belles choses!... Je trace comme ça, bien tranquillos jusqu'à Andrezieux pour un complement, car c'est bon pour l'environement de ne pas rouler à vide, ou à moitié chargé, c'est selon. Et je fins par déposer tout ça au dépot, ce soir je finis de bonne heure, j'ai juste à attendre Hubert demain matin qui m'amène mon voyage pour ce week end.
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D170, la route de l'impossible
Et ben, je suis encore pas à quai!

J'ai été bien inspiré de laver hier
ohhhhh!!!!

ooooohhhhhhhh!!!
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Vendredi 19

Grosse journée donc. Cette nuit, je me suis encore battu avec le webasto, je me suis reveillé en sueur à 5h du mat, obligé de tout ouvrir et voir qu'il tombait des cordes, j'ai jamais pû me rendormir, si bien que quand le chef est arrivé ce matin, il m'a dit : Tiens, t'as réussit à te lever! Quel exploit! Alors, je me suis précipité sur la machine à café, histoire de me mettre les idées en place.
A 7h30 heureusement, Hubert est arrivé, relevant le niveau de la boutique, et surtout, ça m'a permis de lever le camp, et rentrer à la maison, non sans avoir écouté les recommandations du chef : sois gentil avec les clients, coiffe toi le matin, et pense à te brosser les dents. A 10h je suis à la maison pour un petit week-end, et je n'ai plus qu'a profiter de la vue bouchée par les nuages sur le Vivarais.
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Le camion à Dridri part en Ousbekistan
Les voleurs prennent de la hauteur!
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Samedi 20, Dimanche 21, Lundi 22

5h ça y est c'est reparti, bon par pour beaucoup de kilomètres, il y a pas le feu au lac ce matin. Je peux donc descendre pépère vers le circuit du Castellet. Je me traine donc sur la nationale, c'est agréable de savoir qu'on a vraiment le temps. Quand je me pose à l'aire de Peypin pour mon kawa du matin, le soleil est de la partie, mais il y a un fort vent, ça promet. Il est 11h quand je me pointe au circuit, je dois aller chercher mon acréditation, la fille de l'accueil parle un anglais parfait sans accent, je me dis que pour une Varoise, elle assure! Mais quand elle s'adresse à moi, je comprends que c'est la cousine de Céline Dion, d'accord, tout s'explique.
Reste donc à installer le campement, Ferruccio arrive pile au bout moment pour me donner la main. On va donc passer 3 jours a se les peler, mais aussi à bosser, à rigoler et s'occuper comme on peut vu qu'il y a pas de wifi. Dimanche et lundi on a testé la cafet du circuit, c'est assez drôle cette cafet ou l'on se sert, mais ou il y a grave du monde en tenue qui fait des grands sourires, quand on est un plein de blé ça doit pas surprendre, quand on est un plouc comme moi, c'est génant. Le soir, c'est sans se faire prier que je me remets à l'abri au camion, le lundi après-midi, il aura fallu remballer, et par 2 fois, il aura fallu redeballer pour servir 2 retardataires. Ferruccio part rapidos retrouver la chaleur Zurichoise, quand à moi, le soir, je me ramène à la maison pour une bonne soirée au fond de mon canapé.
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Ahhhh Café!!!

Trop sympa la piaule chef, normalement t'as la facture mardi.

Le campement pour 3 jours

Ferruccio se met aux brunes

Il y en a qui croient que je m'amuse!
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Mardi 23

Ce matin, j'ai décollé en même temps que le tracto de mon voisin, la mini pelle de mon voisin, le Daily benne hors d'age du copain de mon voisin, bref, j'ai vu que du beau monde au reveil. Arrivé chez Volvo trucks Goteborg à Portes les Valence, je detelle et immédiatement on s'occupe de ma vanne EGR qui "serait" la cause de ma surconsomation. Enfin bon, on tatonne, j'espère qu'on va trouver la soluce avant 2012, sinon, ça sera trop tard. En moins de 2h l'affaire est torchée, je regarde la vielle vanne sans que ça me dise grand chose, verdict au prochain plein de GO. A propos de GO, il y a certes la grève encore, mais j'ai pas vu de mouvements de foule autour des stations, loin s'en faut, j'ai fait le plein à Elf Valence et puis je suis monté tranquillos à Givors, arrivé là à midi, j'ai plus eu qu'à attendre en mangeant une vielle salade thon maïs.
13h30, je peux rentrer, le plus long étant de faire les papiers, une fois fini, je monte à Pont Eveque la banlieue EST de Vienne. J'aime pas aller à Vienne, c'est moche, c'est malfoutu, ça m'enerve, mais bon, des fois, il y a pas bien le choix. Heureusement pour moi, ça va pas mal pour charger, on me file un des CMR les plus moches que j'ai jamais eu, ben, oui, c'est la crise, alors on garde la photocopieuse pourrie. De là, cap vers la bonne maison DUARIG. Je dois attendre des palettes, à côté de moi Fredo, qu'on surnomme déjà Schtroumf dormeur, écrase comme il faut. De mon côté, j'ai froid, j'ai la crève et je suis pas en forme pour tout dire, je m'occupe comme je peux avec mon APN, et je mitraille le dernier né de la boutique, un magnifique DAF 105.510 pour Alain, il a même une caméra à la place du rétro dans la casquette. Pas la peine de fantasmer plus, je dois remonter sur la quai, mes palettes arrivent et quand je pars, j'entends des soupirs de soulagement, j'entends même un "ah quand même, c'est pas trop tôt" seule bien sûr Nath a vu que j'avais des baskets neuves. Merci Nath.
Le calcul, est vite fait, il me reste 4h30 d'amplitude, c'est facile hein? J'aime bien les comptes ronds, alors je calcule ou je vais atterir en 4h30, vu que je vais à Castres et que je connais pas trop le coin. Alors je me tracasse pas, 82km/h bloqué et en avant vent. Je suis si bien... bloqué entre le siège et le volant... La terre entière me double, je fais des appels de phares, des fois on dit merci, des fois pas, des fois je prends une semi qui se rabat sur ma gueule, des fois pas, c'est génial. Et donc, en 4h30, j'échoue un peu après Beziers ouest dans une ZI de Maureilhan au tout début de la 112, pinaise, ça c'est super.
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Les FH ont du gout, ils se sont mis face à l'Ardèche

J'aime pas Vienne

Ah ces frigomans, toujours en train de ronfler

Desormais gilet obligatoire à Jarcieu, et klaxon interdit!

Fredo emerge, il est 19h
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Mercredi 24

7h31 le reveil sonne, 7h32 je me dis que je vais bientôt être en rade de Nescafé, 7h34 je beurre les tartines, 7h38 je me brule avec mon café, 7h45 j'ai tout rangé, mes dents brillent comme des jantes Alcoa, et j'attends 8h que la coupure soit finie en écoutant Stéphane Guillon, qui n'est pas la moitié d'un con. 8h, c'est bon, je suis en règle, go to The Poussarou. Oui, ben évidement sur la 112, faire une conso potable, c'est pas bien possible, mais qu'es ce que c'est beau!!! Je connais même un type qui a écrit un livre rien que sur ce passage de la N112, alors c'est pas une preuve que c'est beau? Personne n'a encore écrit un livre sur l'A46 ou la RCEA!!! Je passe donc ce fabuleux paysage, tout en écoutant la pitoyable prestation d'un parvenu à la radio, il s'appelle Didier Migot, ou Migaud, enfin, on s'en cogne, c'est le remplaçant de Seguin, ben il y a longtemps que j'ai pas entendu un peteux pareil à la radio, Régis la star, qui a toujours un calembour en poche a dit qu'il avait une langue en ronce de noyer... Qu'il est drôle ce Régis! Presque plus drôle que Trinidad au fou du roi, c'est pour dire. Bref, je m'éloigne, tout ça pour dire que c'est encore une fois sous des trombes d'eau que je me radine à l'usine classée SEVESO de Castres. 26 minutes pour attendre un relevé de température, 2 minutes pour sortir mes 4 palettes de je saisplusquoilamyde. Aussitôt posé, je reprends la route direction Castelnaudary, ville mondialement connue pour son péage, et dès que je passe Revel, il se met à faire un soleil magnifique qui donne la banane, il est 11h50 quand je me pointe chez Alain à Bram, j'ai la bave aux lèvres.
Ah c'qu'il était bon ce cassoulet!!! J'en pète de joie! Mais bon, j'ai vu un peu juste pour les heures, mon client étant quand même au sud de Barcelone, ça va être chaud patate! Heureusement j'ai de la chnace que ça roule nickel tout le long, que je sois plus en ADR, que je sois pas trop trop lourd, bref juste de quoi tenir une moyenne honorable pour un bon vieux 440FH, et je me pointe donc sous un soleil magnifique et un petiot 20°c sans vent à Subirats avec 4h18 de guidon, oui, il s'en est fallu de peu, mais c'est bon. Une fois mes palettes sorties, je me serre sur le côté, et je vais me prendre une bonne douche 4 étoiles à la salle de pause, oui, je pense qu'ici, c'est une des meilleures douches de toute la Catalogne, mais encore faut il le savoir. Quand je fais le point sur les heures, je vois que mon capital temps est déjà serieusement écorné, j'irai pas bien loin ce soir... Je pensais arriver à Torreblanca, et puis même pas, j'échoue un peu avant Alcalà de Xivert le long de la N340 il est tout juste 21h. Encore une bonne nuit en perspective!
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Le Poussarou

A table! con, c'est bon.
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Jeudi 25

Hier soir, quand je me suis posé, j'ai été faire un tour rapidos au resto, c'était sinistre, lugubre. Ce matin, j'étais plein d'espoir en allant prendre mon café, mais la situation n'a pas évoluée, c'est toujours aussi morose la dedans. Autant le d ire tout net : le restaurant Zaragoza a dû connaitre des jours meilleurs, le proprio en a plein les baskets visiblement. Je ne m'eternise donc pas, et à 8h je demarre. Comme prévu j'arrive un peu avant 10h chez le client, il y a personne avant moi, je vide direct mes 14 big bags, il y a des jours comme ça! Avant d'aller recharger, je fais le crochet par Euromaster car il m'a semblé manquer un peu d'air au tracteur, et en fait non, j'ai juste eu l'air con. Mais bon, j'ai l'habitude!
Mon rechargement est à 20km de là, en direction de Madrid, la zi est facile a trouver, et aujourd'hui j'ai la baraka, j'attends pas pour charger. C'est une fille qui enquille les palettes de produits d'entretient ménager dans le frigo à un bon rythme, mais à la fin, il manque une palette qui est en cours de montage, il y a pas long a attendre, et j'ai déjà mon CMR. A 13h je suis sur le chemin de la remontée! Y'a bon!!!! En plus je dois trainer pour monter, donc, je traine, et je stoppe à Torreblanca pour casser la croutas. Je tombe sur Jean-François de chez Euroline qui revient du Maroc, il y en a qui ont du bol! Je bois donc ses paroles et l'inonde de questions, le pauvre. En attendant, on a bien mangé, je me suis gavé d'un genre d'aioli avec du pain, mais je m'en fout, j'ai personne à embrasser sur la bouche ces prochaines 36h. Je continue ensuite mon périple jusqu'à Carrefour Olerdola, mais je trouve rien de ce que je voulais, mais tout ce que je voulais pas, en même temps je fais le point sur les heures et tout ça me mène jusqu'à La Jonquera, ou je trouve une place assez facilement finalement. Par contre c'est vraiment de plus en plus mal fréquenté, je ferme bien tout à clef, mais je suis bien inquiet pendant que je suis sous la douche. Je me dis que le jour ou le parking sera gardé à SOL JONQUERA on y gagnera en sécurité! Putain, je deviens débile ou vieux?
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Las ruinas de la carretera

Enfin des palmiers

Désolé hein! 22° c'est juste juste...

Le DAF à Jean-François

Il y a de quoi lire derrière les bennes, on a le temps dans les côtes...
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Vendredi 26

Ce matin, j'étais reveillé à 7h31, parfaitement! J'avais mis le reveil à 8h31, mais vu que toute la semaine, il était réglé sur 7h31, voilà. Pourquoi 7h31? C'est une vielle habitude je règle jamais à l'heure pile, ça m'enerve, alors que 7h04, 23h12, ou 4h59, ça a vachement plus de classe. Donc, je traine un peu, et je regarde le parking se vider petit à petit, je fais le petit jeu pour deviner la nationalité des chauffeurs, jogging mocassins ou sabots, c'est des gars de l'est, un mec en tee shirt tatouages sabots c'est un allemand ou autrichien, un fashion victim chaussures neuves, c'est un rital, trop drôle mon jeu. Ici, l'habit fait le moine. Quand il ne reste plus que les bouteilles de pisse, ça veut dire que le parking est vide et que je peux aller dejeuner au calme.
Un peu avant 10h, j'ai feu vert du chef. Je devais recuperer une semi vide à midi à Perpignan pour la charger à Port Vendres, et le chef a changé son fusil d'épaule, je monte donc bien pépère, moitié natio, moitié autobahn. Vu le soleil, les keufs sont de sortie, il faut être vigilent. Je roule peinard, je mange juste une ligne blanche sur quelques centimètres pour doubler un tracteur, vu aux jumelles, en passant le gendarme me fait le signe de panpan culcul, mais pas de grossièretés entre nous, je m'arrête pas. Pause casse crôute à Tavel dans la guarrigue et au calme. Mes instructions pour la suite sont simples : Rentrer à ch'baraque! Je fais donc la crochet par Donzère pour la gasoil, je sais pas quoi penser de ma conso. Quand je reprends l'A7 je tombe sur Alain avec son nouveau 105 qui me paye le café pour feter l'evenement, et juste pour 17h je suis dans la cour, mon voisin me traite de fonctionaire. Bon et long week end à tous les pitchous et pitchounes.
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N9

Allez, dernière étape!

Je rêve de coller autant d'autocollants, à l'ancienne!

Un Pingoin va à Nice
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Samedi 27 |
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Dimanche 28 |
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