Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Mai 2010

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Samedi 1

 

Dimanche 2

Le week-end aura été court, et pas de tout repos, mais j'ai été enchanté par l'édition 2010 du repas FDR, l'ambiance joviale et amicale, beaucoup de rires, des retrouvailles, et peu être bientôt un mariage ou deux pourquoi pas!? Quand je décolle à 23h, je suis déjà épuisé, mais avec un super moral, et malgré tout le sourire! Il y a des tas de gens vraiment bien dans notre profession! Aussitôt sur l'autoroute, je comprends que ce dimanche soir ne sera pas comme d'habitude, il y a bien plus de camions qu'à l'accoutumée, et par manque de chance, je ne suis pas tombé sur les meilleurs!...

Lundi 3

C'est vrai que je régule assez bas, ce qui fait que quand je me fais dépasser, je lève le pied juste quelques secondes pour aider le collègue qui dépasse, mais l'inverse, ne se produit pas forcement! A Montélimar sud, je m'ecarte pour laisser entrer sur l'autoroute un gars du 26 avec un Scania tout neuf, le mec accélère à mort, et je me retouve comme un idiot au milieu, et le type reste scotché grosso modo au niveau des portes, finalement, au bout de quelques kilomètres je peux me rabattre, merci collègue. Quelques kilomètres plus loin, c'est un Patinter Bulgare qui déconne, il roule un coup à 85, un coup à 95, dès que je commence à doubler, il accélère, pourquoi? comment? On ne le saura jamais! Et finalement après Mornas je tombe encore sur un prix nobel de chez Ducros messageries, palme du transport 2009, mais bon.... Heureusement après Orange, il y a moins de monde. C'est pas dans mon habitude de critiquer les collègues, j'aime pas ça. Mais il y a des jours ou je comprends pas ce qui se passe! On est tous dans la même galère, on a tous un moment ou un autre un type qui roule plus vite de quelques centaine de mètres / heure, mais personne ne s'aide, je ressens même de la haine parfois de la part de certains, c'est à pleurer.

Je me pose dormir 3/4h après Fabrègues, dans le gaz total! En mettant le reveil, je me suis rendu compte que j'ai laissé mon portable à la maison, et surtout je me suis dit : ne va pas te coucher, reste bien sur le siège, et j'ai bien fait je crois, j'aurai jamis pû sortir du lit! C'est donc dans un état lamentable que j'arrive à Toulouse à 5h30, et je me jette au lit pour 2h de sommeil profond, comme de juste! Bizarement, je n'ai pas senti le camion bouger, et pour cause, quand je me lève, j'ai pas un kilo dans la remorque. Christian le cariste, m'explique que tous les camions sont arrivés tard because le samedi férié... Shit de shit! Du coup, je repars de là à 8h45 en pleine bataille de bouchon sur la rocade toulousaine! J'en profite pour écouter la radio, et j'apprends qu'en 2030, l'age de la retraite sera porté à 63 ans. C'est con, 2030, c'est l'année de mes 60 ans! Bon, d'ici là, il peut s'en passer des choses, il y a encore des crises à venir, il y a des gouvernements qui vont sauter, des systèmes aussi, déjà, les chomeurs se mettent à roncher, ça va chier! Une fois à Perpignan, je peux souffler un peu le temps de vider, ils se sont mis à trois dans la semi, il fait pas chaud du tout, on a perdu pas loin de 20°, et arrivé à Gerone, c'est un véritable déluge qui tombe. Mon chargement de cochon congelé terminé, je peux enfin me poser et taper ces quelques insignifiantes lignes.

Pendant que je mange mes tartines de miel bio avec mon café sans sucre, je jette un oeil à la température ambiante. Whaoh 9°, et il pleut. C'est donc sans transpirer que je cours me brosser les ratiches, et à même pas 23h je repars sur une route détrempée. Après le Boulou, non seulement il pleut, mais en plus il y a un fort vent bien pénible, une fois que j'ai grompé l'Escalette, je fais un petit quart d'heure de pose face à la machine à café.

Les éoliennes, c'est comme les camions, faut les basculer pour les reparer

Deux jolis copains

C'est beau un FH

Pluie froide à Severac....

Mardi 4

Avec ce vent, toujours de côté, je fais pas le mariolle sur le viaduc de Millau, j'ai beau avoir un gilet fluo, des pompes de sécu, un rince oeil, une lampe anti étincelles, j'ai pas de parachute. Non seulement la pluie ne cesse de tomber, mais la température aussi, c'est pourquoi je me paie encore un (dernier) café sur l'aire de l'Aveyron, on sait jamais. A peine passé Mende que la pluie se transforme en neige, et avec ce qui tombe, ça ne tarde pas à recouvrir les champs et la route, comme j'ai de la veine et qu'il est très tôt et que je suis relativement bien chargé, je monte presque sans patiner la Pierre Plantée, et c'est soulagé que je parviens en haut! Petit à petit, le trafic redemarre, certains roulent trés trés trop prudement, il y a pas mal de neige certes, mais le sol n'est pas gelé, du coup à chaque passage de véhicule, c'est noir derrière. Les chasses neige sont bien présents et font bien leur boulot, c'est pas des charlots comme dans la vallée du Rhône par ici! Du coup, je passe Le Puy avec une grosse demi heure de retard par rapport à ce que j'avais prévu, mais avant le boxon du matin quand même! A 7h30, je suis à quai à St Maurice de Lignon chez souchon le roi du saucisson de cochon avec lequel il faut boire un canon!

D'habitude ici, ça va assez vite pour vider, mais ce matin. Non. En plus il faut que je récupère grave de palettes europ. Finalement, il aura fallu 2 bonnes heures, et malgré l'heure c'est encore franc le binz arrivé à St Etienne. Il faut dire qu'il pleut, qu'il y a quelques cartons et que St Etienne fait parti de ces villes oubliées en terme d'infrastructures routières. Avant d'aller me mettre en place pour ce soir, je vais mettre un peu, beaucoup de gasoil à Leclerc et j'en profite pour acheter mon pain. De retour chez ND, je detelle et vais vite me caler entre 2 SAMRO. Je vais bien roupiller vu la température!

Ce soir, j'attends encore le dernier moment pour mettre en route, au bureau on me deconseille fortement la N88, il burle grave sur le plateau, et la neige ne cesse de tomber, je vais donc devoir faire le tour par Brive si je veux être dans les temps et en règle. Par chance j'ai pas lourd du tout, tant mieux car le 440 est faché avec les côtes. Tout le long du trajet, il tombe des trombes d'eau, j'ai même droit à du brouillard au dessus de Clermont! J'arrête pas de regarder mon calendrier, on est bien le 4 mai.

....Neige à la Pierre Plantée

Ah le joli mois de mai en Lozère!

Boxon à Firminy

 

Mercredi 5

J'avais oublié que sur l'A20, il n'y a presque pas de parkings, j'arrive donc rik et rak au bout de mes 4h30 à la station Shell avant Cahors, enfin par là je crois, j'étais à deux doigts de couper sur un refuge, à l'italienne! Je me suis mis relativement loin de la station, et il fait si froid que je fais demi tour en allant checher un café. C'est toujours 1€30 d'économisé... Le reste du trajet est une formalité, tout en descente.... J'arrive comme d'hab à 5h à la plateforme de Villeneuve les Bouloc, quai n°3, posage de l'enveloppe, et jetage dans la couchette pour 1h30 de sièste, courte, mais compacte. Christian vient taper à la porte, j'ai plus qu'à faire mon CMR, et à 7h30 je suis reparti, pour une fois, j'ai pas droit au bouchon sur Toulouse, mais j'y aurai droit en arrivant à Perpignan, quel con, j'aurai dû sortir à Perpignan sud!!! On va dire que c'est le vent qui m'a tapé sur le cervellet. Etant donné que je suis en avance, ils se jettent pas sur la semi, et ça m'arrange pas! Au bout d'une heure, je suis à deux doigts de peter une durit, c'est à ce moment là qu'est arrivé Fredo01 avec les croissants et la Ricoré, du coup, ça m'a calmé. Et c'est bien entendu au moment ou on commence à discuter que le dechargement se termine. Je ne m'éternise donc pas, et fonce au max à Juia, vite au lavage, vite à quai, et vite au dodo!!! Pfuuuu...

Cet aprème, il aura fait que pleuvoir, et encore une fois, il fait pas chaud du tout, c'est bien comme ça qu'on dort le mieux. A 22h le reveil sonne, ce qui signifie que c'est le moment de faire chauffer le café et beurrer les tartines. 15 bonnes minutas plus tard je mets en route, à côté de moi il y a Papy Ken avec son IVECO flambant neuf qui roupille, je fais le moins de bruit possible en partant parce que je suis gentil. Con, mais gentil. Au bout de 2h bercé par le ronron du Thermo King, j'en ai déjà marre, et ça tombe bien puisqu'il y a une station Total à Narbonne dont on dit qu'il dispose de douches.

Pour le moment on peut encore balancer les mégots

Ils en bavent les oiseaux

Trop drôle le jeu de mots

Punaise mais c'est habité la dedans? (ce camion est garé là depuis decembre!)

Jeudi 6

Me voilà desormais bien coiffé, et en règle vis à vis de la sainte rse, j'ai plus qu'à monter à Pont d'Isère en zappant entre France Inter, France Culture et Rire et Chanson, bon, ça n'a rien à voir, mais c'est là que je puise mes meilleures blagues, celles dont Sweden fait des envois massifs par SMS, en signant, LOL Fais tourner. En route, j'étais plongé dans mes pensées, ce qui est rare. Enfin, je regardais les camions dans l'autre sens, et je me disais que j'en croise certain depuis des années, sans que je sois capable de mettre un visage sur ces plaques lumineuses. SEC34, CASCADEUR, MARK57, DIDIER, NICO, GERALDO, LE SURVIVANT, REMY, JORIS et tant d'autres dont j'ai bouffé les noms, tiens une nuit, je les marquerai tous dans un calepin, juste pour rire. Enfin bref, on se croise comme ça, sans finalement se calculer, c'est dommage je trouve alors qu'en même temps on fait finalement tout pour sortir de l'anonymat! Je suis d'accord avec vous, il y a des moments ou je ferai mieux de penser à rien!!! Et mine de rien, c'est comme ça que je suis arrivé un peu avant 5h à la tédévienne des viandes et abats à Pont d'Isère, vidage de la semi, rechargeage des autres semis et lavage de la semi aux petits oignons par le très sympa Ludo.

Une fois nickel, j'ai plus qu'à faire 1/2 tour gauche, vu l'heure, ça roule très bien sur Valence, je me pointe pile à l'ouverture de la ELF pour faire le plein. Par acquis de conscience, je passe chez Fred, des fois que, et, incroyable c'est ouvert bien avant 7h, j'en profite donc pour regler une dette et me faire payer clope et café parce qu'il est pété de thunes le bougre! A 8h je suis à mon rechargement à Montélimar, un complet de cartons, mais c'est pas tout à fait prêt, alors, j'attends gentiement, de toutes façons il y a pas le feu au lac. C'est à 10h que je décolle finalement, le gars qui charge est vraiment trés sympa et compréhensif, il a fait son maximum, je le sais! Et c'est suffisament rare pour le signaler, de là, je vais en vitesse chercher les papiers dans un autre dépot, et je descend tranquillou par la natio. Vu qu'il ne pleut pas, à chaque rond point, fleurisse les contrôles routiers. Bientôt, il va falloir ré-imprimer les talons de PV en francs, bah oui, ça va finir pas eclater tout ça!!! Puisqu'on s'applique à decricoter une europe que les artisans ivres de paix et de reconstruction ont mis tant de temps à créer après guerre! Oui, parce qu'il en fallait du courage en 50 pour faire ami ami avec les "boches". Alors bientôt le retour des T2, la révision à Villamalla, les attentes à plus en finir aux douanes italiennes? Bientôt le retour des sabots à poils et des porte monnaie multi pièces avec la petite chainette? On va bien rigoler quand on va poser notre pièce de 5f sur le comptoir et demander un café!!! Bon allez, j'arrête mon délire à Tavel sur le meilleur parking de l'ensemble des autoroutes mondiales.

J'ai bien dormi, presque pas de bruit, pas de frigo qui tourne, ça fait de bien! Donc à 20h30, je remets tranquilement en route. Je roule peinard, quand je me rends compte que cet enfoiré d'Alain26 qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de bloquer ma messagerie SFR finis sa coupure au même moment ou je vais passer à Narbonne, je fais donc le crochet pour me faire payer le jus. Oui, parce que s'il avait pas payé le café, j'aurai pas fait le detour. Quand tout est OK on remet les voiles par la nationale bien tranquille, je voulais continuer par la nationale boire un coup au Dallas, puis à la Palomba Blanca, mais voilà, c'est jeudi soir, et monsieur veut pas trainer! Si on avait été lundi ou mardi... Ah, c'est pas simple de rouler avec un fonctionaire!

Narbonne Vinassan

Lavage

On voit bien la limite 26/84

Vu à Tavel

La classe!!!!

 

Vendredi 7

La pauvre s'ennuie derrière moi, et oui, je traine, il avance pas mon taxi, mais c'est pour mieux profiter du paysage. Je bifurque donc à Montmelo et vais me poser dans la zone juste à côté de mon client, il y a grave de la place, c'est calme, et je vais faire une grosse sièste, ça c'est sûr! 2h10, fin des opérations pour cette courte et agréable journée.

A 11h je vais me présenter avec mes papiers, un bon quart d'heure plus tard, une semi libère le quai et je le remplace, pendant le déchargement, on entend les F1 tourner comme des malades sur le circuit voisin, les Montmeliens vont pas passer un week end au calme! D'autant que quand je repars de là, c'est plein de flics de partout qui font le trafic et guident les accros de la F1 vers leurs parkings. De mon côté je remonte, et vers Hostalric, j'en ai déjà marre et je sors de l'autoroute. Avant d'aller charger je fais un petit stop casse croute et douche parce qu'on est pas des chiens!!!

J'ai bien fait de trainer, quand je reviens, il n'y a plus personne à quai, et on me charge direct. La classe! J'ai un copain, qui fait toujours l'inverse, et à la fin, il dit : merde, fais chier j'ai pas bouffé!...

Un viel ami à moi est encore sur Barcelone, et par contre pour lui ça merde. Je fais mes calculs vite fait, je me rends compte qu'à 22h, il sera pas arrivé à la maison. Moi j'ai un peu plus le droit de rouler avec mon Thermo King of The Road, alors, je me dis que je ferai mieux de l'attendre, ou cas ou les keufs viendraient à le bloquer. J'ai donc poireauté 2 grosses heures à Narbonne, et puis, on a fait le reste du chemin ensemble. Bon on a croisé quand même pas mal de taut, normal, tout le monde a envie de rentrer à la maison, et finalement, aucun 22! Tant mieux. On se quitte à Valence, et je vais poser ma semi chez TDV, je la récupererai lundi matin si je m'oublie pas! Il est 1h quand je me pose à ma maison chérie! Bon week-end à tous!!!

Si l'Europe pouvait balancer un peu de blé qu'on en finisse!

Pour Mag : Imprime la photo pour gagner du temps

Joli tags

J'attends mon pote

Samedi 8
Dimanche 9

Lundi 10

Ce matin, je suis parti de bonne heure et de bonne humeur. C'est à dire dans le gaz, sous la pluie en solo direction Pont de l'Isère pour y récuperer ma belle semi Germanique. La bas je me fais payer le café par Seb le chauffeur du camion remorque trop magnifique de TDV. De là, je retourne d'où je viens, l'Ardèche me manque déjà! Oui, je monte livrer à Vernoux en Vivarais. Chargé à bloc, c'est un peu un chemin de croix, oui, grimper la côte du Pin, dominer la vallée du Rhône ça se mérite. Pour celui qui s'interesse un peu à la végétation, cette route est interessante, car, suivant que les virages sont exposés au sud ou au nord, la végétation y est différente, c'est pas des conneries, venez vérifiez vous même, mais ne comptez pas faire du 20km/h de moyenne. J'arrive pile poil à 7h, il y a déjà un camion à quai, mais le temps que je donne mes papiers, il repars.

La redescente est nettement plus facile, mais toujours sur une pluie grasse et dans le trafic des Ardéchois qui vont travailler de l'autre côté du pont chez ces feignants de Drômois, bien incapables de se lever le matin. Je ramène les europ à TDV et de là, je file prendre 5 palettes au dépot et un peu de gasoil. J'ai eu le client au téléphone, ils arrêtent à 11h45, mais ils m'attendent, c'est cool. Autant dire que quand je pointe la bas, ça traine pas. De là, je fonce me mettre en coupure chez ND ou j'apprends qu'il y a une grève, mais tout le monde bosse.

Il est 22h quand j'attele et recupère mes papiers, finalement, il aura fait beau toute l'après-midi, mais aussitôt parti il se met à pleuvoir, et la pluie ne me lachera pas durant tout le trajet. Je suis pas trop lourd ce soir, j'y vais donc molo, ça glisse. Je roule tout le long avec un Bergo, et vu que je suis pas trop pressé, je peux faire le crochet et les 5 ronds points pour me poser 45 minutes à Sévérac le Chateau.

La magnifique côte du Pin que la terre entière nous envie

Péage de Reventin, ça va toujours pas mieux

....Et un peu plus de mayo et ils retombent en 2e division

Mardi 11

Quand la coupure est terminée je continue mon chemin sous un véritable déluge, toujours accompagné de Yvan de chez Bergo, on y va molo, de toutes façons rien ne sert de courir dans des conditions pareilles! Coucou à la "miss" comme d'hab après Baraqueville, pile poil à l'heure! Arrivés à Toulouse c'est bien évidement le binz avec la fermeture du periph, du coup, je garde la N20 jusqu'à St Jory, vu l'heure, ça passe nickel. Une fois à quai, il ne me reste plus qu'à taper un petit roupillon. ça, c'est bon!!!

C'est juste un peu avant 8h que je repars, et ajourd'hui le periph de Toulouse passe super bien, et puis il y a un peu de soleil, ce qui ne gâche rien, je roule donc bien sereinement jusqu'à Perpignan, pour une fois j'ai eu la baraka, mais c'était sans compter des travaux juste à l'entrée de la zone qui bloquent tout le monde, on dirait qe c'est fait exprès!!! En même temps, aujourd'hui, je suis pas pressé, alors je m'en fous un peu. Il faudra quand même une bonne heure pour tout vider et faire les 400m qui me separent de mon rechargement, le temps de casser une croute vite fait qu'il se remet à pleuvoir, décidement, on ne s'en sort plus!

Bien que j'étais rechargé à 21h, j'ai attendu 2h de plus pour demarrer ma journée, Ludo34 et Niko11 étaient là, et comme ils sont généreux ils ont payé café, croissants et tartines, ils sont plein de pognon ces jeunes! Je les laisse donc partir vers Marseille avec tout plein de gentil clients à livrer, de mon côté je fonce sur Narbonne ou je me pose 20 bonnes minutes en vrac à Vinassan.

Christian chaud bouillant

Un peu de soleil, c'est si rare

Un jour, moi aussi, je serai payé à faire des photos au bord des routes

Mercredi 12

A peine sorti de la douche, je me fais aggresser par un chauffeur de car de chez SOLMAR, un de ceux qui tournent comme des avions avec 60 pelots à bord, et ouais, je me mets ou je peux! Jusqu'à preuve du contraire, il est pas plus prioritaire que le reste de la populace, et m'a menacé de me crever les pneus, essaie connard! Bref, la dessus je m'en vais bien tranquilement sans brusquer mes 9005 courgettes, mes 6300 tomates et mes 560 aubergines qui dorment tranquilement dans le frigo. Arrivé à la base Inter à Pierrelatte, on m'annonce de l'attente, 3 camions avant moi! Mais en fait, 30 minutes plus tard je suis à quai, ils ont mis exactement 17 minutes pour sortir mon complet, papiers signés, les mousquetaires sont décidés ce matin! Donc je remonte tranquillos à vide, et me tape une bonne pause café à la Ners à Montélimar avec Arnauld et Fifi, ce qui va sérieusement entammer ma sieste matinale, mais on s'en fout, je me pose le long de chez Fred Truck Service, mécanique générale café sandwichs et me jette dans la couchette.

30 minutes à peine plus tard, j'ai une vision d'horreur! A quelques centimètres de moi un AE et le chauffeur qui me fait des grimaces à filer la trouille à Freddy, non, je ne rêve pas, c'est bien Stef2monak, bon, du coup je me lève en plus il me montre ses dernières vidéos avec son joli camescope, contenu des films, ben des trains bien sûr!!! A 8h Fred debarque et se rue sur mon tracteur, un peu comme les mécanos de F1, sauf que là, il y a pas les jolies nenettes autour! De là, je vais en vitesse charger en face du jus de fruit frais, et coup de bol, je fais connaissance avec Nicolas de chez JM. J'ai bien essayé de négocier un pack de jus de fruits, mais on m'a dit, niet, ça, c'était avant. Avant, oui, mais avant quoi? Bref il ne me reste plus qu'à aller poser ma remorque à pont d'isère, et filer à ma casbah chérie, ou un boulot enorme m'attend!

Arnauld en mode pause

aaaarrrghhhhh

Jeudi 13

Il y a pas à dire, ça fait du bien de rentrer de temps en temps, surtout pour pas repartir à l'aube. Il est 13h quand je mets en route, il fait toujours aussi moche dehors, mais il ne pleut pas. Donc, une fois ma semi attelée, je monte au dépot avec la ferme intention de laver, car il y en a grand besoin. Aurélien et Dur dur sont là aussi, ils remontent en primeur, et ont eu la même idée.

En fait, c'était une très mauvaise idée, puisque arrivé à St Etienne, il se met à pleuvasser, et je ramasse toute la merde des travaux de la future a89 à Balbigny, allez, c'est mort, tout à refaire! Il y a pas mal de monde sur les routes finalement, moi qui pensais être tranquille, c'est raté, et vu que c'est férié, ça roule trés lentement, de plus, il y a de la surveillance à chaque carrefour, c'est pénible. Niveau camions, pas grand monde, juste les frigos. J'ai mangé ce soir le long de la N76, près d'un troupeau de vaches, j'avais envie d'un steack, mais c'était fermé à Mornay! A bourges je reprends l'autobahn, et c'est bien plat, bien long jusqu'à la sortie Etampes, par contre, c'est bien la misère pour arriver à Auneau, toutes les routes qui y mènent sont interdites aux PL, il faut donc y aller par la N10 (merci coco72), j'arrive donc près d'un immense mega pôle frigorifico logistico, sur le parking, il y a au bas mot 30 frigomans en attente, enfin, vu l'heure, tout le monde roupille. Heureusement que je savais à quoi ça ressemblait Auneau centre, car j'y livrais des fleurs chez COMTE, sans quoi, j'aurai été déçu...

Je sais pas ce que c'est, mais elle est magnifique!

Les habitués

C'est ça un taureau piscine?

Vendredi 14

9h, je vais me présenter au gardien. Manie du coin ou du gardien, il attaque toutes ses phrases par "il" Il peut me donner son numéro de téléphone? Il a son BL? Il me donne son N° de tracteur? Bon, c'est bizarre, moi je tu ou vous aux gens, mais pas il. Enfin bref, vu u'il y a du people avant moi, je peux tranquilement faire pipi sur la roue du camion à côté et me brosser les dents avec l'eau du dégivrage du frigo. Mais non, il y a des sanitaires, mais c'est un peu pourri, alors que pourtant, c'est pas vieux. Nicolas de chez Jm est déjà vide, on aura juste le temps d'echanger quelques mots, et j'ai même pas pû faire de photos, prochaine fois!! Quand je suis vide, je trace à Lisses dans le neuf un pour charger de la presse, j'arrive pile pour le RDV, ça roulait nickel, j'attrape mon téléphone, 5 appels en absence de l'affreteur inquiet. Aussitôt à quai, ils attaquent à charger, et les papiers sont prêts, à midi je lève le camp, il y a pas lourd, ça c'est bon!

Hormis un leger bouchon sur l'A104 dû a un bricoleur qui a fait un tête à queue avec sa remorque chargée en sable et sa 205, je tiens une super moyenne. Alors, comme j'ai bien bossé, je fais un bon stop Karsher à Beaune. Quand je vais être vide j'ai un voyage à charger à Rive de Gier, je sens donc que je vais rentrer samedi matin, mais voilà, l'A46 passe nickel, tout à la régule! Il y en a un paquet qui ont dû faire le viaduc!! Du coup une fois que j'ai vidé et que je me suis mis en place au chargement à Rive de Gier, je me suis dit que je pouvais tenter le coup de rentrer à ch'maison. Le chargement de produits frais se fait plus tôt que prévu et bien que je sois complet, c'est pas lourd du tout. Je mets donc le paquet, passe vite fait au dépot mettre du gasoil, et j'arrive à St Peray dans les clous, juste, juste, juste... OUF!!! Bon week-end à tous! Et à la semaine prochaine pour de palpitantes aventures...

Il trouve pas que c'est joli le 28?

Mon rêve

Vision d'horreur : l'A46 un vendredi à 18h

Il y a plus un seul magnoume ici...

Samedi 15

Dimanche 16

Et voilà, c'est reparti pour une petite semaine! 22h30 je me transforme de père de famille normal en chauffeur routier classique. J'ai très beaucoup le temps ce soir, c'est agréable. Première surprise lorsque je passe par dessus l'A7, c'est encore tout bouché direction Lyon, il faut dire que c'est un des rares week-end longs de 2010, tout le monde s'est jeté dessus, un peu à la manière de banquiers sur la dette greque. Ce qui est encore plus surprenant, c'est que même sur la N7, il y a grave du monde! Je récupère l'autoroute après Mornas, et enfin, ça s'est un peu calmé à la montée. Pause café à Tavel, ou le vent glace l'athmosphère.

Même sur la N7 ça roule grave

Lundi 17

C'est toujours dans un rythme tranquille que je continue ma route, et je me fais enrhumer par Steph73 avec son magnifique FH, on fera une grande pause kawa à Montpellier Fabrègues ou je peux admirer ce camion que je me contente de croiser d'habitude. Nous sommes vites rejoins par Babar qui retourne sur Perpignan. Quant à moi, je me pose à Montredon les Corbières pour y livrer mon groupage de produits frais, et dodo en attendant la suite, bercé par les rafales de vent!

Finalement, au reveil j'ai mes instructions très simples : Aller recharger du cochon en vrac pour livraison foulée à Pont d'Isère, alors, en avant vent! Le soleil pourtant de la partie aujourd'hui a bien du mal a rechauffer l'atmosphère. Arrivé à Juia, je lave un coup la semi et une fois à quai, il ne faudra qu'un peu plus de 35 minutes pour charger, mais autant pour avoir les papiers! Au moment ou je vais pour décoller Ludo mon boucher se lève, je suis quitte pour lui payer le café. C'est comme ça, des fois, il faut faire preuve de générosité. Aussitôt sur l'autoroute, je fais face à des rafales de vent qui auront raison de ma conso sur la montée. De toutes façons, ce mois-ci, c'est mort, j'aurai torché du mazout! Quand je pense à tout ce que BP largue sur les côtes de la Louisiane, je me dis que c'est du gachis. Bref, je suis annoncé pour minuit à Pont d'Isère, alors, je traine pas, à fond de régule, 88km/h. Je me pose casser la croute sur mon terrain de camping favori sur les hauteurs de Narbonne Vinassan, ce parking est toujours désert alors que tout le monde s'empille en bas, c'est assez drôle en fait ce besoin que le routier a de rester groupir.

C'est donc, le ventre plent, et sur une autoroute au trafic bien calme que je rejoins la vallée du rhône et la tédévienne, ou je me pointe face au portail, à 23h55, minuit à quai, oui, je sais, c'est la classe, pas la peine d'en rajouter. Bon, en fait, c'est surtout que je rajoute toujours 20 bonnes minutes à l'heure que je pense arriver, comme ça, j'ai de la marge, voilà mon secret. Bon ok, c'est naze.

Manolo, il est comme Free, il a tout compris

Merci pour l'info

Belle ligne!

Mardi 18

3/4 d'heure plus tard, je suis vide, plus qu'à monter pépère jusqu'à notre centre logistique sud isère à Jarcieu. Aussitôt arrivé sur la piste de lavage, les laveurs nettoient l'intérieur du frigo nickel chrome. 20 minutes leur seront nécéssaires pour rendre un aspect quasi neuf à la caisse de la schmitz qui compte déjà 250.000km, en plus, pour finaliser le nettoyage, il y a un nouveau parfum "fraise" bien agréable. Un coup de sifflet, c'est propre, et je me pose porte 5 pour roupiller. 2h fin des opérations pour aujourd'hui.

Je me lève péniblement avant 11h, douche cafés et prise de contact avec la kommandantur. J'ai un complet à sortir à Vaulx en Velin pour livrer demain au dessus de Gélida. Pinaise, je descends au sud de Barcelone, ça rigole plus! Alors pour feter ça, je me fais encore plus beau que d'habitude, je mets mon plus beau smoking, je me parfume, enfin, bref, j'assure le bout de gras. A 13h30, je mets en route après un dernier coup de rouleaux sur le camion, il faut que ma plaque TIR brille. Une fois dans l'usine, je vais me rencarder, le cariste est pas au courant, et finalement il revient en me demandant si je sais lire? Je me dis, merde, Phil26 tu t'es encore gourré d'adresse, et en fait non, c'est juste que le voyage est à charger le 19, et qu'on est le 18. Bon, heu, il y a quoi après la honte? Du coup, j'attends un autre voyage. 10 minutes plus tard ça sonne. Chargement d'electro-ménager à St Fons pour Nimes, à vider au hayon. Putain!!! Je demonte ma plaque TIR et file la mort dans l'âme à St Fons. Là, il n'y a personne dans la cour, bon, je m'approche et une petite pancarte indique qu'ils ont déménagé à Chaponay. Bien... 1/2 tour droite, direction A46, en avant, maaaarche!

Aussitôt arrivé, le chargement attaque. Pas de quai, transpalette. 1ere palette, des machines à lever en vrac, juste posées les unes sur les autres, des frigos moitié éclatés, des cartons déchirés, ouh là là... Le tout made in China of course! J'en suis à imaginer comment je vais mettre des reserves là dessus. A la fin du chargement, un gars vient me demander à quelle heure à Nimes demain, et je comprends qu'il est l'acheteur monté spécialement à Lyon faire son marché. Alors, je me dis, à baratineur, baratineur et demi, je le tane pour vider ce soir, mais il est pas chaud du tout, et au final, il me dit appelle avant d'arriver à Nimes, et on vera. Un peu avant 17h, j'enquille l'A46, et ça roule nickel. Vu que c'est pas lourd du tout, régule tout le long, grand boeuf compris, ou je double une file de bien 500m collègues à l'arrêt, bloqués derrière un Belgo-Slovaque en surcharge avec un AE qui a dû louper un rapport. Pas de képis, ouf. (a savoir qui est le plus en infraction dans ce cas-là). Vers Tavel, j'appelle le client, répondeur. Merde. Je rappelle au péage à Nimes, ça répond pas, je laisse un message, et finalement, coup de bol ils ont ramené leur scooter au magasin au fond d'une vielle impasse pourrie que je trouve du 1er coup grâce au GPS. Finalelment on déplie le hayon, et on attaque à vider, des copains à eux sont là, ça va vite, enfin, je m'en fous, le principal pour moi étant de vider. A 22h, je replie le hayon, Heu-reux!

Du coup, me voilà, dans les clous pour demain, j'ai même le temps de prendre un peu la natio histoire de me detendre un peu, de me payer un café en route, oui, parce que mine de rien, j'ai stressé comme un con aujourd'hui, je devrais m'en foutre, mais j'y arrive pas.

Visite de Vaulx en Velin

Crussol, de loin, ressemble à un Terril

Déchargement au Hayon à Nimes

Mercredi 19

Je me suis quand même fait une grosse frayeur sur la N9, j'ai vu voler un gros truc dans ma direction et un gros "boum", je me suis arrété un peu plus loin à la lumière, et j'ai rien vu. Je pense que ça devait être un gros oiseau qui s'est suicidé, ou qui a perdu sa trajectoire à cause des poussières du volcan Islandais, ou plus probablement à cause des monstrueuses rafales de vent. Il est 2h bien tassées quand je me pose à ma station préférée au calme. Je suis bien naze quand je me couche, même pas le coeur à lire!

10h30 ma rue est toujours plongée dans le calme, je décide donc de plonger sous la douche. Un bon café, un gros Donuts dégoulinant de sucre et de confiture dont je préfère pas connaitre l'origine, mais ai je le choix? Je prends bien le temps ce matin, rien ne presse, et c'est bien agréable. Je peux à loisir trier les photos que les contributeurs m'ont envoyé cette semaine, en les recadrant, en ralant parce qu'une est trop floue, ou avec un gros moustique sur le pare brise, je m'occupe aussi à rediger cet insignifiant CDB, des jours c'est une corvée, d'autres fois, c'est rigolo quand on a un truc à raconter, sauf que là, j'ai rien à dire de particulier. Enfin, si, quand même, Aurélien me rejoint pour manger à midi, enfin 14h. Bien entendu, comme tout patron qui se respecte, à la fin du repas, il a dit, laisse petit, c'est pour moi... C'est cool d'avoir des copains patrons quand même. Du coup, je me suis dit que je vais finir par sponsoriser son camion.

Il est donc 15h quand je laisse Aurélien vaquer à son occupation favorite : dormir. Je lui laisse ma place toute chaude et je vais charger à 2km de là, à Juia, jolie petite bourgarde Catalane. On a du mal à imaginer que c'est une des communes d'Espagne ou on a découpé le plus de cochons, on doit pouvoir connaitre le nombre de ces petits animaux, qui ont definitivement quitté le devant de la scène sous les horribles couteaux des bouchers. Les plus célèbres d'entres eux, sont bien entendu les "3 petits cochons", mais aussi, le "cochon qui rit" sans oublier le celebrissime cochon "naf naf" et notre idole à tous, Babe. Pourtant, il était intelligent ce cochon, certains de ces morceaux ont finit en saucission d'ardèche, d'autre en caillette des limouches, et le pire, en jambon pour hard discount. Le mépris total. C'est donc profondément ému, et frigo hurlant que je quitte ce sinistre lieu pour reprendre la route direction la France. Mes 4h30 de volant me mèneront à Tavel, 1er rosé de France qui se marie si bien avec de fines tranches de saucisson à l'apéro, et avec des olives vertes aussi. Bref, c'était bien pénible avec ce vent de côté, de face, de dessus, ras le bol. Vivement qu'il pleuve un peu.

Dialogue de Suédois

Il y a déjà le feu!!

Washing Machine

Jeudi 20

De passage par la case Jarcieu pour mettre un peu de benzine, je fais aussi le crochet par les rouleaux, comme ça, vite fait, et au moins, comme ça, c'est fait, pour ne rien vous cacher, j'avais aussi envie de faire caca, en face de moi, il y avait l'officiel des transports avec en couv une pub : 99% des clients satisfaits du télébadge!!!! Ils ont pas dû interoger les bonnes personnes, et du coup j'ai encore plus fait caca, ce qui me fait dire que l'officiel des transports à des vertus deconstipatrices, moins cher que les dragées FUCA. Et je continue mon périple, détendu. Coup de chaleur quand même au péage à Vienne ou mon badge (justement) n'a pas fonctionné sur la voie ultra rapide mise en place à grand coup de pub sur 107.7, elle aussi élue radio préférée des français à 99%. Et c'est comme ça, qu'à 1h45, je me suis posé juste à côté de Cochonou.

Aussitôt les 9h reglementaires de repos terminées et mon petit dej avalé, je vais me présenter auprès de Mr Cochonou, qui chante en boucle avec sa chemise à carreau, ....Cochonou, le saucisson pur porc comme on l'aime chez nous! Non stop. En boucle. Je rigole comme ça, mais en fait il est super gentil, d'autant plus gentil, qu'en plus il m'a prété sa raclette à la fin pour que je rince vite fait. De là, je fonce à Andrezieux charger deux clients en produits chimiques pour la Catalogne, à la base, je devais garder le voyage et passer par Mende (j'avais prévu une vielle sieste d'avance sur la N9), mais vu que j'étais pas complet, il a fallu repasser par la case Jarcieu. En route, je me fais doubler par un fourgon dont le paillelote klaxonne comme un mongolien, je jette un oeil à gauche, c'est c'est abuti de Chouchen qui fait un plan drague, comme à Fredo, café viteuf à l'aire des routmans, et je fonce au dépot vider la semi.

Sur le quai, il y a un voyage de jus d'orange qui vient du sud de l'Espagne qu'un transporteur Espagnol a posé là. Voyage que le receptionnaire d'une centrale de hard discount de merde dont je dirai pas le nom car j'ai pas envie de leur faire de la pub en plus, a refusé, retour à l'expéditeur au motif que les packs sont emplilés sur des rangs de 9, or, eux, ils les veulent sur 10 sur leurs 1/2 palettes pourries. La logique pour les empiller, c'est bien 9, pour une fois, les espagnols ont fait ça bien, mais sur 10, ça déborde de partout, il faut être 2 pour faire les palettes, un qui tient les packs, l'autre qui filme les rangs à mesure de la progression. Je voudrais être une mouche quand ils vont defilmer ça dans les magasins!!! Finalement, je laisse ma semi vide à quai, comme ça, Nico, Philippe et les autres pourront charger au fur et à mesure! De mon côté, je recupère la super magnifique taut à Lionel avec son super joli autocollant FDR au cul, il assure Lionel! Le voyage idéal, pas lourd, et complet, du bon boulot en fait. Croisure vite fait avec Alec sur l'A9, et grosse discussion autour du thème : les profiteurs, les amis "interessés", ceux qui ne pensent à toi que quand ils sont dans la merde, au chomage, vides, ou même en chagrin d'amour, on a bien rigolé suivez mon regard! Le must que j'ai appris aujourd'hui, reste quand même l'histoire de ce chauffeur, pillier d'une entreprise de transports, le genre qui bave sur tout ses copains, la 50 aine bien tassée, et qui aime aller en Italie. Jusque là, rien de folichon, sauf que, s'il y va pas, et que d'autres y vont, il est si jaloux qu'il y va quand même, à vide et sans aucune instructions. Dieu merci pour cette société respectable et respectée, leur dépot est à Turin. J'ose pas imaginer le jour ou ils ouvrent une agence en Sicile!

La bagnole du patron

Chouchen d'en bas

Chouchen d'en haut

T'inquiète Lionel, je prends soin de ta semi

Quel blagueur ce GPS

Vendredi 21

Vu que je ne suis pas trop à la bourre, je prends un peu la nation entre Figueras et Barcelone, ça roule bien cette nuit, c'est vraiment trop cool, si seulement les accés à Barcelone étaient toujours comme ça, ça serait le pied. Je vais me caler direct dans le port de Barcelone tout au bout du boout du port inflamable dans un tel calme que j'ai honte d'en profiter! Il est tout juste 0h30 quand j'écris ces lignes et dodoooooo.

Temps vraiment magnifique ce matin sur Barcelone, pas un gramme de vent, un avant goût d'un matin d'été. Je vais donc poser mes papiers, Greg le futur millionaire est là aussi, du coup le temps passe très vite. Après un bon petit dej, on finit par vider, et à 10h30 je décolle armé de ma tautliner, Greg de son côté va charger du cochon à Girona. J'ai hésité un peu pour la route à prendre, je voulais passer par Mora d'Ebre et couper à travers, mais j'ai joué la carte de la sécurité en passant par Fraga, oui, on est vendredi quand même, et je voudrais pas rentrer trop tard non plus samedi. Aussitôt quitté la N2, je vais vite me rendre compte que la route qui mène à Caspe, est le paradis des pecheurs, puisqu'elle longe l'Ebro, c'est vraiment magnifique le mélange des couleurs, terre, végétation méditeranéene et eau. Mais la route est pas vraiment droite et plate, il vaut mieux y passer à vide!

Quand j'arrive chez mon client, c'est encore fermé, j'attends pas bien longtemps, mais pour une nouvelle plutôt contraignante. L'ouvrier m'annonce que la commande est prévue pour mardi. Mardi, whaoh belle coupure en perspective!!! Finalement, j'appelle au téléphone le big boss de la boite dont j'avais le numéro sur le fax, et j'explique "el jamon". Il m'a dit, bon, on lance les machines. Là, le même ouvrier averti par son boss vient me voir et m'annonce 6h d'attente. Mieux vaut 6h d'attente que 72h planté non? Alors feu. Je vais décrocher un peu plus loin, et vu que j'ai que ça à faire, je vais à l'unique superette du village acheter de quoi manger pour la semaine prochaine. Mais ici, c'est le trou du cul du monde, la superette a pas de concurrent à moins de 50km, il manque plein de produits et les cartes bancaires etrangères passent pas, la honte à la caisse!! Du coup, je suis allé viteuf retirer du liquide pour enfin avoir mon sac à provisions. J'ai quand même du bol puisque le seul distributeur du village fonctionnait. De retour au poligono El Castillo, je pose sous des pins, à l'ombre, clim à fond, pour faire une petite sieste, il fait 33° ici!!! Une heure plus tard, on vient me chercher, j'attelle la semi dans le gaz, je me ets en place et on attaque à charger les premières palettes, finalement le chargement durera jusqu'à 20h30, et miracle il y a une douche ici! Pourrie, OK, mais avec de l'eau chaude et de la pression. Les cartons, ça pèse vraiment rien, autant dire que je ne me pose pas la question 10 ans après avoir passé Lérida, je coupe à travers par les montagnes russes, Manresa, Vic et j'atteris en juste un peu moins de 4h30 à Figueras, ou, coup de bol je trouve une place pas trop pourave.

Ptit dej avec Greg07

La croisière s'amuse

Pause photo à Mequinenza

Ils ont interet à pas broncher les cartons!

Ma position à 21h

Samedi 22

8h30, reveil, déjà samedi!!! Il fait beau, il y a des touristes qui viennent blablater jusque sous mes portes, ça y est, ça commence!... Bon ce matin, ménage, tartines, café, dans l'ordre ou le desordre, c'est pareil. Je tourne et retourne mon trajet dans tous les sens, il faut que ça passe en 4h30, il y a pas à tordre!!! 9h30 le 440 hurle sa joie de vivre au milieu des camping caristes teutons qui rentrent au bercail.

Dans l'autre sens, ça roule beaucoup, je regarde les plaques d'immat qui descendent, 30, 34, 66, ils sont archi pressés et de loin je les voit se faire des appels de phares, c'est assez pitoyable en fait, tout ça parce que passé la frontière, l'automobiliste moyen de base, celui qui se chie dessus sur sa rocade en France, laisse son cerveau dans le coffre aussitôt à l'etranger, un manque total de savoir vivre, dans le tas de tout ces idiots, rejoins un peu plus tard par ceux de Rhône Alpes et les Bourguignons, on trouve les mêmes qui fustigent le tout routier et veulent vivre écolo, mais font sans se poser de questions 1200km sur un week end de trois jours, j'en mettrai ma main au feu. L'A9, L'A7 est vraiment saturée à la descente, ça fait mal au coeur de se dire que ça va durer jusqu'au mois de septembre...

C'est donc en 4h25 que je suis arrivé à Donzère, j'ai eu chaud! La semi est vidée en 20 minutes, le cariste revenu exprès repart aussitôt, dès que mes 45 à moi sont finies je vais me poser une vingtaine de minutes au routier à Donzère face à un grand café et un casse dalle. Une grosse heure de route encore plus tard, je suis enfin dans mon havre de paix, ma Bibi m'attends de pied ferme pour faire les courses... Bon week end les choupinous!

Nous voilà partis pour 4 mois de bonheurs

Vide!!!

T'inquiète, je connais le chemin!

Dimanche 23
Lundi 24

Mardi 25

C'est déjà nettement moins difficile de demarrer la semaine un mardi. Même en partant à 6h du mat, c'est pas trop dur. Surtout qu'il fait bon ce matin, attaquer la journée en short, de quoi donner la banane à n'importe quel ronchon. J'ai un programme qui change un peu ce matin, et c'est pas plus mal. L'autoroute direction Grenoble m'est pratiquement reservée, il y aura juste un peu de trafic en traversant St Marcellin, je coupe à travers les montagnes pour rejoindre St Etienne de st Geoirs, à vide ça va pas si mal. Je suis à l'heure prévue, mais il y a quand même 4 semi avant moi, je patiente donc avec un gobelet de café, et je sens que la journée va être finalement tendue. Il est 9h45 quand je décolle, le chargement de tuyaux ne pèse pas, je ne vais pas loin, mais j'ai 4 clients à faire sur Grenoble, et bien entendu j'en connais aucun.

J'attaque donc ma première livraison une grosse demi heure plus tard, au gaz de Grenoble, un truc comme ça, 4 mecs, un tuyaux chacun, ça c'est du boulot! Au suivant derrière le MIN ça va pas si mal non plus, mais il y avait un camion avant moi, et les minutes ne cessent de s'egrener. J'arrive juste avant la pause de midi chez mon 3e client à Echirolles, là aussi ça va très vite, en plus les filles de l'accueil sont trés sympathiques, à force de voir des gens faire la gueule, on en oublierai qu'il y en a des sympas. Par contre mon dernier client est fermé, je suis bon pour poireauter 90 minutes, ce qui me laisse le temps de commencer à ouvrir les côtés, casser un graine, et coincer la bulle clim à fond.

Finalement, c'est à 14h30 que le cariste daigne venir, un mauvais de chez mauvais! Grande gueule en plus, maladroit (il a viré une palette et explosé une autre) le pire, il a fait appeler son responsable en disant de venir voir le boulot... C'était assez drôle finalement de voir ce même responsable venir s'excuser d'avoir un bourrin comme cariste. Du coup, j'ai été presque en retard pour un chargement de medocs prévu avant 16h à Champ/Drac. Là, c'est un bordel monstre! 4 quai, 4 camions, 1 carsite qui se déguise aussi en préparateur, secretaire, le gars pète un plomb à la moindre question. Et dire qu'il y a du chomage dans notre pays!!! Et encore une fois, c'est la prise de tête car je dois encore ramasser à St Martin d'Hères, je vais y arriver finalement bien tard, et c'est un tourneur qui va me charger, au courant de rien, le pauvre! Il ne me reste plus qu'à rentrer à Jarcieu, deteller la semi à Lionel, et ratteler une autre déjà chargée en ADR et coincer la bulle ici, amplitude morte.

Promenade dans les noyers

Je fais dans le tuyau

Les bidasses en folie!

Mercredi 26

J'ai un peu de mal à me lever ce matin à 4h, alors je reste encore 1/4h au pieu. Finalement, je me fais violence, direction la provence ce matin. Il y a pas mal de monde en direction de marseille et c'est assez pénible en fait. De plus, c'est le vent du midi qui a pris le relais, il fait bien lourd, et la pluie ne tardera pas! Je passe au niveau de Bollène en même temps que Alain de chez Lubac, mais il a pas le temps de boire le café, il a du boulot lui! C'est pas une feignasse cet homme là! Alors finalement, mon café, je le boirai tout seul au bistrot à Port St Louis comme un touriste. Après ce sympathique petit dej, je vais me mettre en mode déchargement dans ce vieil entrepôt délabré au fin fond de Port St Louis, on me vide, et on me recharge.

Une grosse heure plus tard, je suis déjà dans le sens du retour, je refais exactement le même chemin en sens inverse, c'est nul on est d'accord, mais on choisit pas! De retour à Jarcieu, je vide et je récupère un voyage qui change de l'ordinaire à destination de l'EST. Comme j'ai un peu le temps Nath me fait le contrôle bisannuel des papiers, cartes, extincteurs, la totale. C'est vrai que c'est chiant à faire, mais c'est bien pour être sûr d'être nickel.

Calculs faits, il me reste 1h30 à rouler, je vais pas aller bien loin. Passé Beaurepaire le ciel s'assombrit de plus en plus, il y a des orages tout autour, et ces gentisl orages vont attendre que je me pose sur le parking à Dagneux pour eclater. Je finis bien tôt ce soir, comme ça je peux caser les 11h de coupure.

Port Saint Louis du Rhône

Pas de backshish avec Nath, pas moyen!

ça va craquer!

Jeudi 27

4h30 encore ce matin, et je suis en selle. Pas grand monde sur la partie la plus soporifique du trajet en Bourg et Dôle, c'est long, mais long, comme un jour sans pain! Une fois sur l'A36, il y a un peu d'animation, et surtout de gros chantiers qui font pas rigoler! A 8h je me pointe au centre d'essais Peugeot à Voujecours, il est interdit de prendre des photos, alors bien entendu, j'en ai pas pris. Par contre, moi qui suis jamais au courant de rien, j'ai vu une nouvelle Peugeot, au début, j'ai cru que c'était une Audi, en fait, non, c'est nouveau, ça vient de sortir. J'ai demandé à en avoir une qu'on la mette discretos dans la semi, mais ils ont pas voulu! Enfin, je suis tombé sur des gars bien rigolos, c'est le principal.

De là, moins drôle, je vais finir de vider mon voyage chez les transports H de sausheim, drôle de boutique, drôle d'ambiance, mon bonjour est resté dans le vide, j'ai eu l'air con, un peu plus que d'habitude quoi! Heureusement, les gars du quai sont aimables, ce qui m'a permi de rapidement mettre les voiles en direction de l'Allemagne, pays ou je projette un jour de m'installer, non, je deconne. Au passage à Ottmarsheim, je prends la MAUT, arnaque Germano-Allemande, et je stoppe au premier Autohof afin de me decrasser. Ausstôt reparti, il se met à tomber des cordes et je regarde avec compassion les pauvres femmes courbées dans les champs en train de ramasser des fraises, car ça doit être la saison par ici dans cette morne vallée du Rhin. Et je me dis que je ne connais pas ma chance d'être à l'abri. Ma première ramasse à Ettenheim se fait par le côté et sous abris s'il vous plait!! De toutes façons, ici, il faut tout sangler donc il aurait fallu ouvrir. a 13h30, je suis prêt à faire les 100km qui me séparent de ma seconde ramasse à Freudenstatd, sauf que à 40km de mon but, je tombe dans un énorme bouchon, dont il me faudra plus d'une heure pour faire 1/2 tour, un boxon terrible sur cette petite route. Depuis l'autre côté de la rive, j'ai vu le massacre, un face à face bus avec une amabulance, hélico sur place, des tas d'ambulances... Dans la bouchon, il y avait aussi un Bettoli du 33, on a modulé vite fait et son s'est perdu. J'ai mal dû comprendre le flic à la circulation, et j'ai rejoint Freudenstatd par une route rikiki mais superbe.

Je suis arrivé juste avant 17h au chargement, c'était fermé et c'est le big boss en personne qui m'a chargé. Je ne saurai jamais si c'est qu'il a été prevenu, ou si c'est un coup de bol qu'il y avait un client avec sa remorque qui venait chercher aussi un enorme monte charge. Une fois tout sanglé, je fait chemin inverse en direction de Freiburg, et je me pose sur un des rares mais tranquille parking du coin juste après Haslach!

C'est la guerre ou quoi?

Un best seller en Allemagnie

Je suis bien discipliné hein?

BIG CARTON

Je fais le touriste là, mais je brillais pas en faisant les photos...

Vendredi 28

Alors que l'Espagnol ne fait rien de la journée, et s'amuse la nuit venue, l'allemand lui, fait exactement l'inverse, sauf qu'il s'amuse pas, du coup, la route le long de laquelle j'ai dormi était deserte dès 22h, pas un bruit. On aurait dit que la circulation y était interdite! Ce matin, je remets les gaz frais comme un gardon de 3 semaines. Et bien qu'il soit 4h du matin, il y a déjà quelques teutons en route, ou déjà au travail. Ils sont fous ces allemands, pas étonnant qu'il gagnent la guerre à chaque coup. J'ai voulu faire le bon citoyen allemand en stoppant à la première tankstelle sur l'A5, et pas de bol, pas de borne MAUT. Et moi je fais quoi? Si je me fais gauler autant se faire harakiri tout de suite. Alors, n'écoutant que mon courage, je fais le bandito et coupe par Neuf Brisach ce qui augmente de 10km mon trajet, mais au moins, le 68, c'est déjà un peu la maison enfin, je me comprends.

Le programme est pittoresque aujourd'hui, je dois faire une ramasse au dessus de Pontarlier, je quitte donc l'autopista après Sochaux et coupe par la magnifique route des vaches (ici pas de chèvres) via St Hyppolite (le cousin de Casimir) et Morteau (le cousin éloigné de Herta). Je surveille mon tachygaphe électronique SIEMENS, et au detour d'un virage alors que j'avais 4h de routas, je vois "l'auberge de la grotte" située au lieu dit la grotte, et comme par hasard, il y a une grotte à côté. Je me vois déjà degustant un sandwich comté saussice de Morteau café, mais voilà, c'est fermé. Vu que je sais pas ce qu'il y a plus loin, j'attends là, 45 minutes comme un con. Une fois en règle, je démarre, et bien sûr, à 10 minutes de là, il y avait un resto routman ouvert. Pas grave, je vais en vitesse charger au lieu le Frambourg des présentoirs pour Barcelone. Et retour vers la civilisation direction Beaune, avec toujours cette envie de COMTé, j'adore le COMTé, mon salaire passe dans ce fromage si vous voulez tout savoir, je suis donc un peu comme le jeune puceau qui erre dans les rues de Pigalle, d'Anvers ou de St Pauli, excité comme une puce à l'idée de manger un bout de COMTé. Et là, bingo, miracle, un panneau m'indique "La marmotte du Jura" produits régionaux, bar, oh pinaise, Phil26, frein à main, et GO!!! Quelle déception, café éventé, et COMté dont on aurait dit qu'il sortait de chez LIDL, du coup je me suis cassé dégouté. Et je parle pas de l'accueil. Pas de bon point pour le tourisme local, j'ose pas imaginer ce que les etrangers peuvent penser en stoppant ici!

Alors, j'ai continué mon bonhomme de chemin jusqu'à Beaune là ou il y a les transports BIT, et là ou je devais donc livrer, en moins de 10 minutes c'était torché, mais j'ai attendu pas loin de 2h pour avoir mes papiers tamponnés, il faut dire que Fred est un passionné, et que moi aussi, alors... Il aurait fallu 2h de plus à papotter, mais voilà, je devais faire encore une ramasse à Chalon/Saone, alors, j'ai dû quitter la bonne maison BIT, mais avec le sourire! La ramasse à Chalon se fait rapidos, il ne me reste plus qu'à aller me mettre au repos au truckstop à Macon, la N6 étant fermée, il y avait une déviation qui fait passer par Manziat, ça m'a rappelé plein de souvenirs! Le soir, j'ai un pote qui vient me rejoindre sur mon lieu de campement, et comme il est très pauvre car il habite dans le 01, je lui offre le couvert, mais pas le gite!

International road MORTEAU-LAUSANNE

Fred à la maison

Encore un patron qui se barre avec un parachute doré!

Hey on dirait Régis

Samedi 29

Ce matin, grasse mat, c'est samedi, alors il y a pas trop le feu! Je demarre un peu avant 5h, à Villefranche, j'hésite, Fourvière ou A46, et finalement, j'ai pris l'A46 tout le long, et tout a 90, j'avais décidé comme ça, et je m'y suis tenu, incroyable comme les copians sont disciplinés, j'ai un peu honte, mais des fois, c'est bon d'avoir honte!

Quand j'arrive au dépôt, il fait bien jour, pas chaud, pas froid, le temps idéal pour laver le camion au balai vu que les rouleaux sont en rade ce matin, et puis, ensuite, je dois deteller la taut et reprendre mon frigidaire à roulette allemand, ACH! Les vaganzes zont vini petite filoute, voilà ce qu'elle m'a dit cette connasse quand j'ai remis les flexibles. Alors gringo, c'est parti pour la dernière ligne droite de la semaine, direction Saint Peray The most Beautiful Village People of the world, avant de rentrer je me suis bien sûr arrété prendre croissants et fleurs, demain c'est la fête des mamans, on a tous une maman chérie quelque part!!! Bisous à toutes les mamans qui lisent ceci!!!

La lune est dans l'eau, il va pleuvoir

Le Rhône est calme, mais il pue, il va pleuvoir

Mon camion est super propre, il va pleuvoir

Dimanche 30

Ce soir je pars en apprenant une excellente nouvelle, Aurélien a remporté le prix de beauté. Enfin, c'est plutôt son Scania qui a remporté le prix dans la catégorie TUNING à Magny Cours. C'est pas parce que j'aime bien Aurel, mais franchement, c'était mérité, et il a mis la barre haut, le salaud. Je pourrais jamais rivaliser! J'ai donc eu pas mal d'infos, d'anecdotes rigolotes, bref je me suis bien marré. Pas grand monde ce soir pour descendre, je m'ennuie un peu, et c'est pas la forme olympique des grands jours. Il y a en plus un fort vent latéral bien pénible qui donne en plus pas envie de descendre du camion pour prendre un café sinistre à la station.

C'est pour ça que je me pose sur un des rares parkings a peu près abrité au chateau de Salses, je me permet une sieste d'une heure car je le vaut bien. Du moins, je vaux pas grand chose ce soir.

Il fait jour tard en juin! Et que c'est beau St Peray!!

Lundi 31

Une heure plus tard, je me lève d'un bond, saute dans mes chaussures et redemarre au radar, toujours, et aussi la flemme de descendre prendre du café, alors j'alterne les stations de radio, et finalement, c'est un CD de Placebo qui finira par me remettre les yeux en face des trous. A Figueras, ou le vent a cessé, je me décide à aller chercher un kawa solo, et finalement, le reste du trajet jusqu'à Rubi ne sera qu'une formalité, et bien entendu, c'est au moment de roupiller qu'on a le plus de mal à s'endormir.

Dès que la minute des 9h de coupure tombe, je mets en route, ici, le gardien est con comme un balai. Il fait des gestes desarticulés depuis sa cabane, au lieu de sortir et venir s'exprimer correctement. Gilet, casque, mais en short, tant mieux. La cour est assez étroite, et je vais assister à une scène assez pitoyable en définitive. Bon, je vous explique. Il y a un jeune chauffeur hongrois, qui galère à mort pour se mettre à quai. Vu comme il transpire, il y a un moment qu'il doit faire marche avant, marche arrière. Au quai voisin, il y a un chauffeur Hispano-Roumain qui ne bronche pas, et bricole son pare choc. Dès que j'ai posé mon CMR, je vais voir ce pauvre Hongrois, qui n'y arrive décidement pas, même en le guidant, il pige rien. Alors, je lui propose de mettre son SCANIA en place, ce qu'il accepte immédiatement. Jusque là, rien de transcendant, c'est juste un tout jeune chauffeur, et quand ça veut pas y aller, ça veut pas. En retournant vers la machine à café, le chauffeur d'à côté me dit en désignant le Hongrois "Es un cabron" ce qui signifie en gros, que c'est un âne. Puis, le roumain donc, m'explique que lui, il a touché son parechoc contre la protection de la borne à incendie... Dans ma tête, je me dis, qu'il est quand même gonflé celui-ci de se moquer d'un chauffeur qui arrive pas à se mettre à quai, alors que lui même vient de frotter, enfin, peter tout court son parechocs... Comme je suis gentil, je lui dit, bon, c'est lundi, c'est normal, t'es pas en forme.... Mais le pire, c'est que 20 minutes plus tard, alors qu'il venait de liberer le quai, il n'arrivait pas à fermer les portes de la taut. Et pour cause, en reculant, il avait aussi tordu ses charnières contre un IPN. Moralité, il faut jamais se moquer des autres, et encore moins quand on est sois même une buse.

Une fois vide, je vais le coeur alégé de 20T recharger à Celrà un complet pour Lille. Mais je suis vite calmé, car en fait, je pose le tout à Pont d'Isère. Quand j'arrive, Dur Dur est sur le point de partir, vu qu'il est mort en amplitude, je lui ramènerai son CMR en passant parce que je suis trop gentil. En repartant, j'apprends que demain, je dois aller voir le medecin du travail à 9h du matin. Pfuuuhhh...

Cette manie de toujours se garer dans les angles!

Encore une bonne utilisation du chaleco!

Salut mon boucher!

 

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