Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2010

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Jeudi 1

Punaise, déjà juillet, déjà 2010 torché à moitié, déjà les vacances, bientôt Noël, et déjà 5h, vas-y Phil26, secoue ta graisse! J'empoigne donc mon volant et je m'aggrippe car ça pousse fort dans les côtes un 440 bien chargé, et je serre encore plus les fesses dans la descente, ou je me retrouve bloqué par la Policia, sans savoir pourquoi, pour quelques minutes. Mystère. Je sors vite fait à La Jonquera porter les papiers et je me sauve bien avant le rush du matin. Je passe Barcelone alors que le trafic commence à être bouché, mais pour ma part, ça passe pas trop mal, je prends ma pause petit déjeuner après L'Hospitalet, il fait déjà chaud. Je me suis fait doubler par un camion français avec plein de destination exotiques dessus mais j'ai pas pû en savoir plus, dommage.

C'est un peu avant midi que je pose mes 4 premières palettes à Onda ville célèbre non pas pour ses motos, mais plutôt sa céramique, de là je file à Lliria à l'ouest de Valencia, mais je galère comme il faut pour trouver l'usine, personne connait, même pas les cruchots, c'est un peu normal, l'usine est toute neuve, alors, ça dit rien à personne. Mais le proprio ne doit pas être fier de lui car son nom est marqué nulle part sur le batiment, c'est en cherchant à pied que j'ai vu le nom sur le transfo electrique! Pour son quai, le patron ne doit pas être bien fier non plus, c'est une vraie saloperie, enfin en Espagne c'est un grand classique. Par contre, le dechargement est rapide et les gens plutôt sympathiques, ce qui ne gache rien.

En repartant, j'avais repéré une 4 voies direction l'A3 pour Madrid, ce qui fait économiser quelques kilomètres, et surtout des minutes précieuses, car, il ne m'en reste pas des masses, j'ai calculé pour aller jusqu'à San Clemente. Mais pas de bol, la 4 voie se finit en queue de poisson un peu comme une blague de Sim, du coup je suis obligé de traverser deux bleds, avec les plaques oranges, je me suis fait tout petit. Je suis nettement plus soulagé une fois sur l'autovia de Madrid, et je regarde s'écouler les minutes. Heureusement je n'ai que 5T, du coup, je passe partout à la régule, et quand je me pointe au restaurant ASADOR Ruta Ibérica Carnes a la brasa botegas et ducha fresca, j'ai 9h55, on dirait que c'est fait exprès! 6 mois donc après mon dernier arrêt ici, la douche est toujours froide, mais vu la température extérieure c'est moins grave. Je passerai une bonne soirée avec Pascual un chauffeur de chez BORT de Castellon qui parle mieux le français que certains footballers professionnels. (Mais je pense qu'il doit être moins bon au foot).

Bloqués, pourquoi? Mystère!

Jolies destinations

Après le vélo à moteur electrique, le vélo à moteur diesel

Le barbecue de mes rêves

Onda

J'ai faim!

Vendredi 2

Alors là, ce matin, je me suis vraiment fait violence j'ai démarré à 3h15, oui, je suis fou, mais j'ai quand même calculé mon coup. D'abord, pour aller à Granada, d'ici, en 4h30, ça passe pas, et puis je voudrais arriver la bas avant qu'il ne fasse trop chaud, car quand ça cogne, ça cogne. Alors j'ai roulé comme j'ai pû un coup sur la file de droite, un coup à gauche car il n'y avait personne. Je me suis arrété quand même à Bailen au petit jour pour mettre du gasoil. Et j'ai vu un Transprisma 75IP57, je me suis dit, il me semble que, alors par précaution j'ai regardé les photos de SCANIA du site, et oui, c'est la camion à Jorge. Un petit toc toc toc, la cabine bouge, et moi prêt à lancer un tonitruant "allez Jorge bouge ton cul viens boire le café!" Mais la tête que j'ai vu ne m'a rien dit, j'ai barraguouiné un "oups, euhhh désolé, no es Jorge?" Bon caractère au reveil, il a eu le sourire! Mais c'était bien son camion. Je savais que Jorge devait quitter la boite, mais j'aurai pas cru que ça se fasse aussi vite. Alors, j'ai bû mon café tout seul, avec Jorge à l'autre bout du fil qui rigolait comme une baleine.

Après Jaen, c'est un festival de couleurs, au fur et à mesure que je descends, la température grimpe, et arrivé à Granada il fait déjà 30°, il est tout juste 9h du matin!!! Les emplacements pour decharger ont un peu changé à Cenes de la Vega, mais c'est presque mieux, la fille de la station me donne toutes les indications et ça va pas mal. C'est la saison des essais de bagnoles par ici, à en juger par les 4 Prevost que j'ai croisé en arrivant. C'est drôle de voir quand même de la neige au dessus de la Sierra nevada, boujour les écarts de température. Une fois vide, je fais demi tour pour revenir pratiquement d'où je suis venu je recharge du jus de fruit à côté de Ciutad Real, à Daimel. Vu que je vais couper 24h la bas, je me prends une sérieuse douche à la BP à Bailen et à 13h je suis dans cette usine ou c'est la foire d'empoigne, en plus, c'est vendredi. Déjà.

Merde, c'est pas Jorge!

Un paysan serieux

Vide!!!!!

J'hésite...

No comment

La classe!!!

Samedi 3

Il fait déjà lourd dès le matin. Je fais un peu le ménage mais sans me presser, et aussi, le tour de la zone industrielle, miracle, un bar est ouvert au beau milieu de la ZI le pire, c'est que c'est blindé. Quand je reviens au camion, il y a Manolo et Tomas qui entreniennent leurs camions juste à côté du mien, petite boite de 3 camions, et visiblement bonne ambiance! Tomas, le patron est très fier de son ancien Pegaso Tecno et me montre fièrement la photo!... Ils me proposent un vélo pour aller me ballader, mais au foot les français sont nuls, j'ai pas envie qu'on dise la même chose de notre niveau en cyclisme!

A 14h30, je mets donc en route, sans stress puisqu'ici, on peut rouler après 22h le samedi, direction Madrid. Le temps est si lourd que parfois il éclate un mini averse, de cette pluie qui salit immédiatement le camion. Fine, mais emmerdante. La traversée de Madrid est une formalité, il n'y a strictement personne. A Guadalajara, il y a un TFMO qui cuit dans sa cabine, mais je le vois au dernier moment, dommage, j'avais le temps de boire un coup, pour une fois! Une fois sur les hauteurs, il fait un peu meilleur et il n'y a presque aucun trafic, il y a juste la police qui veille, moins on est nombreux, plus on a de chances de se faire contrôler, ça me rappelle un samedi de la fin novembre de l'an passé... Même les parkings sont vides ou presque. Là ou il y a le plus de monde, c'est à Alcolea Del Pinar, normal, c'est là qu'il fait le plus frais. Je coupe mes 45 à Arcos de Jalon, mais je ne m'y arreterai plus, de loin ça a l'air bien, de près, c'est moisi. Finalement, j'échoue à Zaragoza pour une sérieuse douche et un repas copieux en plein match Espagne-Paraguay face à Mick, un chauffeur Anglais tatoué jusqu'aux oreilles, et qui plus est, un ancien Giraud de Sonnay, mais pas moyen de faire une photo! Il faut dire qu'il apprecie le rouge le samedi soir...

A peine reparti, le coup de sifflet final a dû rettentir, puisque à droite à gauche, on voit des feux d'artifices!!! Oui, c'est la teuf ici, voilà ce que c'est que d'avoir de bons joueurs, on devient fiers de notre étendard. Bon, à titre personnel, je me fout autant du foot que de mon premier slip. Un gros orage éclate sur Zaragoza, prudence avec tous les mongolien pleins de bière qu'il y a autour, passé Alfajarin, la N2 redevient deserte, et ça roule nickel, tout ce que j'ai en tête, c'est que je ne veux pas couper le long de la N2, je veux arriver sur la C25, y dormir au frais, et si possible au calme. Et je vais avoir une chance inouie, puisque je vais trouver dès le début du C25 à Sant Ramon, le parking de mes rêves, desert avec un petit bar juste à côté ou l'on fête encore la victoire, je vais boire un verre et dodo, il est déjà 2h du matin, la température a enfin baissé.

24h tranquille emile

La route de Madrid et ses bouchons

Régis en vacances en espagne

ça a le prix de 2 4*4, mais c'est pas un 4*4

Arcos de jalon

Dimanche 4

J'ai bien fait de m'arrêter dans ce trou paumé, il n'y a eu personne pour faire du bruit cette nuit, c'était cool, j'ai même pû dormir carreaux ouverts, le TOP! Je me suis reveillé à l'ouverture du bar, à 10h, pile poil. Et puis, armé de mon chapeau de paille et de mes tongs, je suis allé marcher, flaner, mais il y a vraiment rien ici, sauf deux bars. J'ai donc ensuite patienté gentiement pour mettre en route jusqu'à 14h30, histoire d'avoir un peu de marge pour monter.

Le temps était bien lourd, si bien que j'ai attrapé de gros orages entre Vic et Girona. Les motards du dimanche n'en revenaient pas, abrités sous les ponts ou les stations à essence, vive la moto l'été! A tout hasard, je me suis arrété à Gerone au tabac, mais c'était fermé. Mais j'ai laissé tourner 2 minutes le camion sur le parking, jusqu'à ce qu'apparaisse l'un des buralistes les plus connus en europe. D'ordinaire, il est bien sapé, là, vieux short, teeshirt préhistorique et tongs. Il m'a fait passé par chez lui, histoire de pas ouvrir le rideaux de fer, et j'ai pû repartitr, pas de pitié pour les croissants! A peine reparti, un énorme orage éclate, là, c'était vraiment du serieux, j'y voyais rien du tout, pas mal de bagnoles se sont arrétées un peu n'importe ou, et puis ça s'est calmé du côté de Bascara. Il fallait voir tous ces motards, de retour du circuit de Catalogne... Je me suis ensuite posé sur le parking de Padrosa, pour y établir mon plan de guerre, il était 17h.

Donc, n'ayant jamais été pris dans le flot des espagnols du dimanche soir à 22h, je savais pas trop comment ça allait se passer, tout ce que je savais, c'est que je voulais pas être noyé au milieu de la masse. Surtout qu'en 4h30, je peux pas remonter direct chez moi. Vers 19h, après ne pas avoir payé le parking, puisque j'avais 20€ d'achats au supermarché Padrosa, j'ai demarré, j'ai passé le péage de La Jonquera, no soucy, puis au Perthus, no soucy également, idem au péage du Boulou, et j'ai échoué au village Catalan, ou j'ai encore patienté une paire d'heures. Et un peu avant 22h, j'ai mis en route, avant tout le monde, au moins j'étais vraiment peinard !

Le centre routier de sant ramon

sant ramon sud

Péage du Boulou, 30vl = 30 minutes

Lundi 5

C'était vraiment trés drôle cette nuit de croiser les copains qui descendaient, j'ai même croisé cet imbécile d'Adrien, qui partait avec mon barbecue sous le bras et son fiston! La grande classe mon Dridri avec ses lumières partout, je suis vraiment un rigolo à côté! J'ai donc fini par échouer sur mon parking vers 2h du matin, mes affaires étaient déjà prêtes, j'ai pas trainer pour faire les 150m qui me séparaient de ma moitié préférée!

Mardi 6

Pas la peine de partir trop tôt ce matin, puisque j'ai RDV à la SOCARA à 11h. Donc à 8h30, j'ai demarré mon taxi pour cette petite semaine. Ben oui, on est pas des chiens tout de même! J'ai hésité à sortir à Vienne pour couper à travers, et puis, vu que le voyage avait pas bougé jusque là, je me suis dit que c'était pas la peine de faire le con sur les 20 derniers kilomètres, alors, j'ai gardé l'autoroute. D'ordinaire, je suis le premier à dire que les bases, c'est de la merde, qu'on y est considéré comme des moins que rien, mais là, je peux rien dire. L'accueil à la Socara à Saint Quentin Fallavier, est poli, j'ai pas attendu, alors que je suis arrivé avec presque une heure d'avance sur le RDV, et une fois à quai un gars est venu m'aider à sortir les palettes de jus de fruits, surpris que je sois pas roumain. Pendant le temps qu'on sortait les palettes, un autre collait des étiquettes et controlait. Aussitôt fini, j'ai eu mon CMR, merci, au revoir. Et oui, des fois, ça décoiffe!

Je dois prendre l'A46 dans l'autre sens, j'ai 18 palettes de produits chimiques à charger à Andrezieux. Je roule comme une bombe, vu qu'il y a personne, même sur l'A47, je crois que j'ai battu le record en roulant à 88 la journée sur cette portion d'ordinaire si chiante à faire. Mais, ça n'a servi strictement à rien. Quand je suis arrivé, on m'a dit, t'as le temps de manger gars! Et, le Von Bergen à côté, rongeait son frein là depuis 10h du matin. On a donc discuté le bout de gras un moment, en regardant les polonais, bulgares et autres roumains aller vers le quai, sans jamais se presser, bon, c'est peut être eux qui ont raison de toujours s'en foutre... Finalement mon compagnon d'infortune est rentré à 14h, moi à 15h30, en 15 minutes j'étais chargé. A côté de moi, un polonais chargeait pour je ne sais ou en Russie, moi, c'était 3 clients en Catalogne. A ma grande surprise, une fois chargé j'avais une ramasse à faire à St Priest, je me suis dit, putain, 4 fois l'A46 aujourd'hui!! 8 palettes de papier pour le 34. Là, j'ai attendu une trentaine de minutes, tout était prêt, les papiers, les palettes, mais le cariste non.

De retour à la base logistique de Jarcieu dont les travaux d'extension en débuté. Oui, mon chef veut pas que je le dise, mais on va avoir non plus 40, mais 80 portes de quai, et des accés directs pour les kayaks et les vélos d'apartement pour les livraisons, ou un truc comme ça. Enfin bref, j'ai eu connaissance de mon programme après avoir refilé mes palettes à Dur Dur. Montpellier je le garde et devant je mets du Livourne, c'est pas la route, mais je préfère pas me poser de questions. J'ai terminé mon harassante journée de travail après bien sûr avoir nettoyé mon camion à la brosse à dents, mes dents à la Karsher et je me suis posé sur l'aire de Nimes Margherites, au calme.

Socara

On est contents pour toi choupette

Mmmmmmhhhhhh

Mercredi 7

Quand je me suis reveillé ce matin, je me suis regardé dans le retro. J'avais le crâne dégarni, des rides, du poil qui sortait de mes oreilles et j'entendais à peine le bruit du frigo garé à côté. Quand je me suis reveillé ce matin, j'étais vieux, j'avais 40 piges, les boules. Mais tout au long de la journée, j'ai eu plein de SMS d'encouragements, certains des expéditeurs de ces messages étaient même encore plus vieux que moi!!! Alors je remercie tout le monde, vous êtes tous des amours adorables et je vous fait des mimis, même à ceux qui s'en foutent aussi!

J'ai donc commencé ma journée à Garosud, qui est située à l'exatact opposé de Garonor. J'ignore si Garouest et Garoest existent, mais bon. Pour livrer l'imprimerie, j'ai suivi les panneaux "livraisons", ce qui est somme toute, logique. Mais arrivé au lieu de "livraisons", on m'a envoyé de l'autre côté car, ça a changé, tout le monde le sait. Oui, mais moi, je suis trés con. Bon, heureusement ça a été assez rapide pour vider, et de suite, j'ai eu mon complément. Je suis donc allé à Beaucaire pour charger des fosses pour récuperer les eaux de pluie, plus les accésoires, plus de la pouzzolane. Sur place le chargement a été super rapide, et tout le monde très cool, les endroits comme ça se font rares, et ça fait plaisir. A midi à peine, je repartais et aussitôt sur la 113, je vois un enorme bouchon direction Nimes, heureusement, c'est pas pour moi, je dois livrer avant 16h à Vence.

J'ai donc juste fait une petite coupure après Aix, et je suis radinné à 15h à Vence. Je faisais pas trop le malin, car je ne suis pas un pro du 06, et je me méfie toujours de ces coins aux routes mal adaptées aux semi, et où, il y a toujours du trafic, et des gens bien peu patients. Mais finalement, ça a été, j'ai juste patienté que la semi de moellons soit vide pour pouvoir commencer à ouvrir un côté. Pendant le déchargement, le cariste a pris un coup de sang, sans doute la chaleur moite de cette après-midi, il a fait valdinguer son téléphone après qu'il ait vu qu'il y avait 3 énormes palettes de pouzzolane. Pourtant, c'est beau la pouzzolane dans un jardin, une rocaille, ou même dans un vase... J'ai été con, j'aurai dû en gratter un sac. Une fois fini, CMR tamponné par les trés rigolotes secretaires, je vais me jeter dans le trafic Niçois et un peu plus tard sous la douche la plus chère qe j'ai jamais payé à l'autoport de Vintimille : 4€!!! A ce prix là, pas de marbre, juste une douche à peine propre, mais bon, pas le choix! J'ai fait deux, trois courses pour ce soir, et j'ai terminé mes heures à Recco sur le même parking que la dernière fois il était déjà 21h! Au menu ce soir : Tomates parmesan, tortellinis au pesto!!! Vive le camping!

Action sociale! LOL

Vence ça craint, y a des voitures cramées en ville

La voiture à Barbie

ça a pas bien changé par ici

Un tunnel, un pont, Un tunnel, un pont, Un tunnel, un pont, Un tunnel, un pont, Un tunnel, un pont, Un tunnel, un pont.

Jeudi 8

Je décolle pile pour 8h, la température est pour le moment supportable. Par chance, personne ne me gène pour rejoindre la Spézia, ce qui est fort agréable. Aussitôt arrivé au dépot à Livourne, on me vide immédiatement, et 20 minutes plus tard, je suis reparti. Surprise je vais chargé les bobines de papier au même endroit que la dernière fois à Pescia. A la différence que cette fois ci, il fait beau et que je sais pas ou passer, ce qui est bien agréable! Alors, plutôt que de faire le tour "habituel" je suis passé par Pontedera. J'ai pas gagné de temps, mais juste économisé 4km et un peu d'autostrade et surtout vu autre chose!!!

C'est un portail bien fermé que je trouve à Lanciole Crespole, ça ferme à midi, et c'est midi!!! J'en profite pour faire un peu de CDB, et surtout manger un bout. Ici, c'est un peu en altitude, à l'ombre, on est bien. Si bien que je vais même faire une petite sièste après avoir écouté Il jiornale à la radio. J'ai entendu les mots, Bettancourt - Sarkozy, comme quoi une affaire insignifiante et franco française fait aussi les choux gras à l'etranger. Cette affaire ne doit pas être si anodine que ça. A 14h on me fait entrer et charger. Aujourd'hui, le cariste était bien en forme puisqu'il a enquillé une bobine de plus que la dernière fois, soit, 20 bobines.

Encore une fois, pour retourner vers Pescia et la civilisation, j'ai un cul monstre puisque je ne croise personne, hormis un grumier qui charge le long de la route, c'est beau, et pourtant il n'a qu'un Stralis. J'ai un peu le feu au derche étant donné que je voudrais bien rejoindre deux petits jeunots qui deviendront bientôt des pros de l'Italie : Sweden et Miko57. Bien entendu une fois arrivé à leur QG de Orbassano, ils font des blagues foireuses car j'aurai mis trop de temps pour venir. Je préfère pas répondre, passr très vite à table et dormir très tôt, car je fais pas des coupures de 18h tous les jours moi!

C'est sympa l'italie

Vendredi 9

Punaise, 5h30, j'ai mal à la tête. J'hésite à aller taper à leur porte pour savoir s'ils ont bien dormi, et puis comme je suis pas en avance, je mets en route. La tengenziale à cette heure là est un régal (comme anthony, oui Anthony Régal), et en tête, j'ai un objectif, rejoindre Saint Rambert d'Albon en moins de 4h30, mais je vais vite me rendre compte que ça sera plus que juste. La traversée de Grenoble passe bien aussi, alors que pourtant, il est 9h! Les vacances ont du bon parfois, et je stoppe juste après Beaurepaire sur la route d'Anneyron avec 4h de route, sous les arbres.

3/4h plus tard, je redemarre, et j'ai bien fait de pas tenter le coup, un peu avant Anneyron, il y a de gros travaux sur cette petite route, qui m'auraient fait perdre de précieuses minutes, le must, c'est que quand j'arrive chez le client, un Belleri sort juste au même moment, pas de temps mort pour le cariste! Quant à moi, je me prends une bonne suée pour ouvrir et refermer la semi, je regrette mon frigo! Non, je rigole! De là, je vais charger une moitié de semi à St Clair des Roches. Personne à l'usine, je rentre direct. Pas de bol, un cariste s'est foulé une cheville, enfin, rien de grave, mais ici on ne prend aucun risque. Une ambulance vient escortée par les pompiers, même le cariste qui marchait presque normalement est incrédule quand il se retrouve sur une civière avec la jambe "garotée"... Son collègue est pire que fou, car il sait qu'il a une liste de chargement bien longue, et qu'il devra faire tout seul.

De retour au dépot, je dois attendre sagement Christian l'australien avec ses palettes, alors, j'ai le temps de laver le taxi. A propos de taxi, c'est ce que je fais ce soir puisque je ramène mon frère spirituel Alain qui est en vacances. Mais c'est sans compter le gros bordel sur Valence, alors, je dois couper à travers par les chemins que je faissais justement pendant mes ramasses chez Lubac. Je pose donc mon pote à sa bagnole, et je rentre au bercail, j'ai battu le record, 2h30 pour rentrer, contre 1h d'habitude!!! Bon week end les amis, buvez frais et soyez forts!

Brouillard dans la vallée, soleil à Oulx

Impressionant la caillasse à St Michel

Pendant que José livre des petits rouleaux de PQ, j'en livre des gros

Merci Nico de m'avoir prété ton camion!

Samedi 10
Dimanche 11

Lundi 12

Avec ces chaleurs, c'est bien difficile de dormir, enfin, moi j'ai du mal. Autant dire qu'en partant ce matin à 2h, j'avais quasi pas fermé l'oeil. Pour réussir à m'endormir, j'ai même dû regarder la finale du mondial à la télé. Mais ce matin, c'est un peu spécial quand même, car, je descends mon fils à Figueras rejoindre sa dulcinée et ses parents bien sûr qui se dorent sous le soleil de Rosas. Il y avait bien longtemps que mon fils n'avait pas fait un long trajet avec moi. Je pense que ça doit remonter au concours YETD à Nogaro en 2005!!! D'emblée, il a remarqué un changement, en effet, vu que j'ai une régule basse (ça aussi, ça l'a fait triper) je me fais doubler, forcement. Comme je suis bien brave je lève le pied la plupart du temps et bien sûr appel de phares auxquels très peu répondent gentiment, il y a même un collègue à Sumo qui... Bref, passons. Arrivés à Narbonne, on stoppe pour une demi heure d'un sommeil salvateur. Au reveil, il fait jour, et aussitôt un café bien degueu avalé on fait la dernière étape vers Figueras, on s'était fixé RDV un peu avant 8h, et on arrive tous en même temps. Aussitôt le petit dej avalé, je laisse mon colis dans les bras de sa chérie et je laisse ses braves gens retourner faire trempette.

A peine, j'ai mis en route, je retrouve avec une sale sensation, celle d'avoir abandonné mon merdeux. C'est complètement idiot, je pars chaque semaine à l'arrache, comme si que j'allais chercher un paquet de clopes au tabac du coin, et là, j'ai un horrible sentiment de solitude, pire de lacheté. Des fois je fais des fixettes, je vous jure!!! C'est donc morose que je vais passer la journée qui pourtant se déroule sous un soleil de plomb, au fond de moi, j'éspère que ça ira mieux au fil de la journée, mais non. Quand j'arrive à Celra, je jette un oeil sur le PIMK qui continue sa lente agonie, cette fois-ci ce sont tous les feux de la remorque qui y sont passés, je suis étonné que les rétros soient encore en place. Dans la rue de l'usine ou je livre, personne en attente, y a bon! Mais je vais vite déchanter, la secraitaire m'annonce 1 heure de moisissure. Ma foi. Effectivement, 1h10 plus tard je rentre avec mon casque, mes manches longues, en 5 minutes les 4 palettes sont sorties! De là, je file à Llinars dèl Vallès, ça fait pas un gros détour, c'est long de l'autoroute dans une zi bien cachée, et pourtant immense. La plupart des locaux sont inoccupés, mais là ou je livre, c'est bien le boxon, on peut pas reculer à cause du stationement, et vu que je dois sortir les palettes au hayon, je prends une bonne suée pour escalader cette saleté de bordure typiquement hispanique, heureusement c'est pas lourd et il y a que 6 palettes, pour "s'excuser" la fille de la reception me donne un flacon d'eau de toilette, moi je livrais que les emballages.

Pour aujourd'hui, il ne me reste plus qu'une livraison à la zona franca, 4 palettes de produits chimiques, mais dans une cour ou l'on peut manoeuvrer, et j'ai même pû attendre à quai, et non pas dans la rue que ce soit 14h pour vider. Il fait une chaleur du diable, la clim a bien du mal à faire baisser la température dans la cabine. Aussitôt vidé, je fais le point sur les heures, reste 2h10 pour aller à 10h. Bon, ça va me permettre de bien sortir de Barcelone. Bizarement, après Tarragone, le temps se couvre et la température chute, j'ai presque froid avec 31° quand j'arrive à El Perello sur cette géniale station ALAS dont le prking ferme à clefs la nuit et dotée d'une magnifique douche superbement carrelée, je kiffe à donf! Il est donc tout juste 16h30 quand je boucle ce lundi. Mais il fait bien trop chaud pour arriver à trouver le sommeil malgré tout, alors, je jette mon dévolu sur un livre passionant dont j'ai la chance de l'avoir eu avant sa parution.

Dur dur le petit matin...

Les retrouvailles!!!! Que du bonheur!

Je crois qu'ils ont gagné!

Une nuit Alas!

 

Mardi 13

Après finalement une bonne nuit réparatrice, j'ai bien du mal a me lever ce matin. Mais, je ne suis pas le seul, le pompiste aussi, car le portail qui devait ouvrir à 6h, ne bougera finalement qu'à 6h45, ce qui me laisse le temps de prendre le petit déjeuner peinard. J'enquille donc gentiement la nationale que je garde jusqu'à Vinaros histoire de ne pas perdre trop de temps quand même. J'arrive un peu avant 9h à Onda pour y laisser 3 palettes urgentes. Si urgentes que je vais devoir attendre quand même! Ma foi, de toutes façons, je suis pas plus à la bourre que ça, et il fait suffisement chaud pour que ça me donne un pretexte de ne pas courir. Aussitôt déchargé, je file à Paterna dans la banlieue ouest de Valencia. De toutes façons, il n'y a pas de banlieue est à Valencia. Là, je galère comme il faut pour trouver ma rue. Le pire, c'est que je vois le poligono ou je dois livrer, mais impossible de comprendre comment y acceder. Après avoir fait 3 fois le tour, je tombe sur deux indigènes qui m'expliquent qu'il y a un tunnel... Quel con ce Phil26! 2 minutes plus tard, je suis dans la rue, et je dois.... attendre.

Au bout d'1h30, on vient me chercher afin de me mettre à quai, et comme rien n'est jamais d'aplomb de ce côté-ci des Pyrénées, il faut escalader deux trottoirs pour finalement atterir à quai, mais bon, ça va assez vite pour vider, et ici on peut rester en tongs, on va pas se plaindre! Aussitôt, j'ai la suite de mon programme, je vais charger du marbre au dessus de Vinaros. En fait ça m'arrange pas mal d'aller par la bas, car, le village de Traiguera se situe au bout du CV10, la 4 voies inachevée qui est parralèle à l'A7, et je ne la connais pas, là, je suis vide et je suis obligé d'y passer. Et finalement, même à charge ça doit pas mal aller, ça peut être une bonne alternative un jour de gros trafic par exemple, au vu des travaux, d'ici peu il y aura même un raccordement vers Torreblanca. Enfin bon, à 14h j'arrive à l'usine, et il faut... attendre 15h30 que le chef revienne. Donc, j'attends et finalement, le chef me dit qu'il faut attendre 17h car tout n'est pas prêt, autant dire que j'ai eu le temps d'ouvrir les côtés sans me presser!

Il est presque 18h30 quand je repars, j'en ai profiter pour prendre une bonne douche, parce que ça le faisait plus du tout là!! Et toujours d'un pas nonchalant je suis allé jusqu'à Tarragona bien chargé avec mon joli marbre. Le tout c'est de trouver un coin à peu près calme, car demain, pas la peine de se lever à l'aube! Enfin une mission dans mes cordes!

C'est les routiers qui sont sales, ou ça manque du poubelles, ou d'entretient, ou les 3?

Il faut en escalader des trottoirs pour vider ici!!

Du joli marbre pas lourd

La Schmidt à Tarragone

Mercredi 14

Et on dort trés bien à côté du centre funeraire, il faut bien l'avouer. Donc je me suis bougé à 10 pétaradantes, de toutes façons ici, c'est la pause à 9h, et effectivement quand je vais m'annoncer tout ce petit monde sort de la cantine surchauffée et ou ça pue. Le container de retour que j'ai à prendre est vite identifié, j'ouvre en vitesse le cul de la semi, et pif pof, c'est posé, la papiers, bim bam boum, 15 minutes plus tard je suis déjà sur la voie express, non mais!.. Il fait déjà une sacré tiède ce matin, il va falloir éviter les efforts inutiles, en plus c'est férié, il faut ménager sa peine. C'est justement ce que je vais faire chez un groupeur de la zona franca, il y a environ 6 et 3 et 2 palettes à charger sur 4 m, bon allez, hop, j'ouvre les côtés et on gerbe sur le marbre avec Fenwick doigt de fée, je sais pas son nom, mais sous ses airs de buveur de bière invétéré, le cariste est champion et volontaire, c'est agréable de bosser avec des gens efficaces parfois. Au bout d'un moment, alors que je suis trempé de sueur, un Allemand débarque avec son V8, et se met à quai, pendant que j'en chie comme un français en tongs, sur la siège passager il y a un jolie blonde qui reste impassible à mon numéro d'équilibriste amateur. Enfin, au bout d'une haure trente d'efforts, je referme la semi, j'attrape mon sac et fonce à la douche, et qu'elle n'est pas ma suprise de voir que ce vieil allemand se ballade avec un manequin tout droit sorti de Kiabi, alors je le charrie un peu, et m'explique :

Aujourd'hui, c'est Daisy, demain, ça sera Monique et ainsi de suite, et oui les amis, il leur achète une perruque à 1€, et voilà, la femme la moins chère du monde, la moins chiante surement aussi! Bref, sur ce je vais sous la douche, le boss me previent, pas d'eau chaude! N'ai pas peur mon petit canard, je vais la rechauffer la flotte! Punaise, la douche est pas terrible, c'est un peu crado autour, mais malgré ça je crois que j'ai connu un moment d'intense bonheur! Comme quoi...

De là, j'ai le temps, je dois aller prendre encore 3 ou 4 ou 5 palettes à Santa Perpetua, ça sera prêt à 16h ou 17h ou 18h, j'adore, en tous cas, heureusement que je suis pas pressé, car c'est le bronx pour rejoindre l'A7, un convoi exceptionnel a éclaté un pneu. Bref, arrivé la bas, je m'annonce quand même mais ça sert à rien, et je vais me planquer à l'ombre au calme. Je passerai sur l'accès bien pourave dans ce batiment pourtant neuf, ici, c'est un paradis un rêve, oui, je bricole rarement mais il me manque toujours une vis, un écrou un boulon, ici, ils les ont tous. je leur en aurait bien demandé une de chaque, mais vu qu'ils étaient aimables comme des portes de prison, je me suis ravisé. A 18h finalement je me suis lancé dans le trafic, plein nord! Et j'ai attendu 2 plombes chez Padrosa pour pouvoir décoller, avant le rush de 22h, j'ai été stoppé presque au sommet, 15 minutes avant 22h, et tout a vite été bloqué, touristes compris. J'avais encore en tête les 90 minutes de bonheur qu'il nous avait fallu avec adrien l'an passé pour sortir de la Jonquera le 14/07. Ensuite, j'ai eu plus qu'à aller au bout de mon amplitude, ce qui m'a mené à Nimes Margherites, il ne faisait plus que 24° à 1h du mat, brrrrr!

Un vieux chauffeur allemand avec sa cops

Fallait oser

Sièsta à Sta Perpetua

T'en veux du boulon?

Jeudi 15

Ce matin encore, je suis reparti à 10h, c'est une excellente heure pour demarrer un journée je trouve. Mais au moment ou je mets en route, je suis loin de me douter que je vais passer une trés bonne journée, et il m'en faut vraiment peu, finalement. J'étais traccasé en remontant parce que je me demandais bien comment faire pour deballer tout mon merdier au dépot, mais c'était sans compter que je suis arrivé pile en même temps que Philippe, le roi du calembour, de la blague carambar mais aussi du Fenwick, son secret, je sais pas ce que c'est mais je pense que c'est : zen. Moi ça m'épate, parce qu'à chaque fois je m'enerve, et je casse tout ou presque. Je pensais laisser pas mal de clients au dépot et me la couler douce cet aprème, que neni, j'avais encore du pain sur la planche, et malgré ça, j'ai pas pû repartir sans me jeter dans le bain, car même ici dans les terres froides Iséroises, j'ai pris une sacré suée.

En partant donc à 14h30, avec quand même 3 livraisons cet aprème, je me disais que c'était mal engagé. D'autant qu'on annonce sur 107777777 du haut niveau de bordel sur l'A46. Coup de bol, ça bouchonne juste après la sortie St Priest, et c'est à la régule (ou presque) que je me mets à quai chez Perronet, 'le transport de haut niveau' (c'est écrit sur les camions). En 3 minutes, ma palette est sortie, papiers tamponnés signés et avec le sourire! Vu que j'ai la baraka, je fonce via le periph, car je ne suis pas trés sado maso sauf à la maison sur une petite zi face à Rillieux. On m'avait dit, tu veras, la bas, il sont trés sympas. Et j'ai vu, ils sont trés sympas, la encore 3 palettes posées à l'arrache, merci les mecs, tshaw! Ensuite, j'ai prévenu le transporteur chez qui je devais poser 22 pal de marbre, je me suis annoncé à 17h15, et grace aux explications de la charmante secretaire de la boite, je suis arrivé à Montalieu à 17h15, la classe. Par contre, ça n'a pas fait sauter de joie le boss que j'arrive à cet heure là, j'ai dû patienter qu'ils finisse de charger ses camions. Mais, j'ai apotté 1 plombe avec un des chauffeurs très sympa, qui s'appelle Nicolas, un amoureux du bled, comme moi!

Une fois vide, le 440 avait retrouvé le sourire, il ne restait plus que 10 palettes de je sais pas quoi trés léger pour Izernore. Autant dire que le col de Ceignes, je l'ai pas senti passé, que je me suis posé vite fait à l'usine. Là, une superbe limousine m'attendait, et j'ai passé une merveilleuse soirée chez des amis, ou j'ai pû enfin deguster des produits du terroir, dont la célèbre saussice de Morteau, j'en bave encore!!! Tout ça s'est terminé fort tard dans la nuit...

Ahhhhh une nouvelle interdiction, ça manquait!

Ah non, ils vont encore gacher la vue, la pollution visuelle, ça existe aussi!

Philippe le roi du Manitou

Déjà en panne!

Montalieu Vercieu

Vendredi 16

Mon chef qui avait bien compris que j'aurai du mal a emmerger ce matin, a bien insisté pour que je vide à 8h pétantes. Je me suis dit, Phil26, pépare toi psychologiquement à bosser fort aujourd'hui. Ah les salauds, ils m'ont pas loupé! Vu que le chef était pas là ce matin, c'est Noel, qui m'a fait marné, et c'est pas un cadeau, noel, noel, cadeau, non? vous voyez pas? Bon laissez tomber, c'est la chaleur. J'ai donc fait ma première ramasse à Montluel, une grosse clim, chez Carrier. J'ai poireauté un moment, et je peux dire que les climatiseurs Carrier, c'est pas terrible, il fait une chaleur d'enfer sur leur parking. Bon, allez, celle là aussi, elle pourrie de blague? Du temps que j'ai poireauté, j'ai fait la connaissance d'une fille très comme il faut, gaelle, Gazoline38, pas maquillée comme une voiture volée, pas de talons, très sympa, heureuse de toucher un FH pas neuf et de faire de l'inter, une fille normale comme on les aime sur FDR! De là, je suis allé vers Montanay, sur A46, en sonnant au portail, c'était marqué 11h30 fin des opérations, à ma pendule, il était affiché 11h45. Une fois rentré surprise totale, on m'a chargé entre midi : "et oui, c'est vendredi, on fait pas chier les chauffeurs ici..." La boutique s'appelle ATC, c'est du chimique, pas de photos, mais ils meritent ces gens!

Alors je suis retourné a St Quentin Fallavier charger presque complet. Une fois fait, je me voyais déjà rentrer au dépot, mais non, encore deux ramasses à faire, à gerber, vla le boulot!!! A la fin, il me restait 1g d'energie et 50cm de plancher, j'ai pas insisté, j'ai plus rien dit, j'ai coupé les téléphones, j'ai débranché la balise de localisation et je suis rentré au dépot. Parfaitement.

Là, il y avait notre meilleur aborigène, et Lionel, et Nico, ça a été nickel pour vider. Seul le chef, trainait la patte, le pauvre, opéré le matin, sur la quai l'aprème! il est marteau le chef, moi je serai chez moi à me faire dorloter par bobonne!!! Finalement au bout d'un moment j'ai quand même mon programme, mais il faut que je laisse le camion ici, car j'ai une ramasse lundi à Félines, la route qui va chez Mister Escoffier à Charnas pour aller sur le 66... Mais pas de bagnole pour rentrer, finalement je rentre avec l'autobus Duarig, il y a pas clim, et mon fromage Jurassien souffre la martyr, pour abreger ses souffrances, j'ai roulé à 180 tout le long sur la nationale 7, défoncé le portail de la baraque et je me suis jeté direct dans la piscine. Pour finir, j'ai conclu l'affaire avec du rosé, du pain, du comté, du morbier, de la tomme du jura et du bleu de Gex, le bonheur total qui redonne l'envie de vivre à fond! Grosses bises à tous, on vit une époque formidable, Seb, Delphine, le ciel vous le rendra!

Un comble, on crève de chaud sur le parking à Carrier!

Comme c'est bizarre ça!

J'ai chaud!!!!!!!! Alors je fais des courants d'air

Mon autobus pour rentrer

Samedi 17
Dimanche 18

Lundi 19

L'autobus était bien à l'heure ce matin, 5h45, faut dire aussi que c'était moi le chauffeur, alors!!!! Aucun bruit ce matin dedans, impec, je rejoins donc Jarcieu à Mach2 vu qu'il n'y a personne ou presque. Face à moi, un FH, 121dew38, il est là, il piaffe d'impatience, mais il attendra que je prenne mon café et que je dise bonjour aux copains! Ensuite, on est monté à Félines, juste en dessous de Peaugres le célèbre zoo, pour y charger en urgence une paire de tuyaux, 3 palettes et un transpal. Il aura bien fallu 1h30 pour faire tout ça. Une fois sur l'A7, ça roule à un rythme soutenu, mais je ne suis pas trop embété, bizarement, vers Tavel, j'ai les crocs, alors je me cale au calme et à l'ombre pour faire un sort à une délicieuse salade.

Tout ça me permet d'arriver en forme à St Laurent de la Salanque, superbe magnifique village Catalan, tout près de la grande bleue. Je me contenterai de visiter la centrale d'épuration et ses odeurs, mais bon, c'est la que je dois livrer, on choisit pas. Sur place, il n'y a pas de Fenwick, et je dois mon salut à deux jeunes ouvriers du chantier qui vont déballer la semi en 20 minutes, ils sont plus rapides qu'un Fenwick, bravo! Il ne me reste pas grand chose à faire aujourd'hui, sinon que de rouler. J'ai hésité un moment (très court en fait) entre l'autoroute et la natio pour rejoindre Orthez. En plus, dans la semi je dois à peine avoir 1500kg, donc, allez, c'est l'occasion de passer par la 117.

Il est vrai que le décor est magnifique, c'est presque aussi beau que l'Ardèche, mais avec les campings cars et autres caravaniers, il y a des passages plus que rock n roll, le clou du spectacle reste le passage étroit et sauvage du défilé de Pierre Lys un peu avant d'arriver à Quillan. Il est juste dommage (et bon, vous allez vous en foutre que la voie SNCF ai été déférée pile à cet endroit serait une attraction touristique superbe). Après Quillan, la route est nettement moins mauvaise en direction de Foix, et le décor a nettement changé. Je me pose à l'arrache sur un bout de parking juste avant St Girons avec 9h02 de guidon, juste pour faire chier. 19h45, fin des opérations, un plat de pates et à la niche le chien!

C'est vraiment un boulet Adrien, il faut tout lui expliquer! Tu manges ici, tu fais caca là, et tu dors la bas...

Jhonny disait toujours : Ah que c'est beau l'ardèche!

Saint Paul de Fenouillet à l'heure de la sièste

Il vaut mieux faire Rivesaltes-Quillan que l'inverse...

La classe!

Mardi 20

C'est complètement dans le gaz que je me prépare ce matin, je trempe mon téléphone dans mon café et je cherche l'heure sur ma tartine, une tuerie! Juste un peu avant de partir je mets en route, et je finis de m'habiller, pas un bruit dehors, il fait 15° ce matin, j'ai qu'une envie, retourner au pieu. Quand j'ouvre le rideau de mon côté, j'ai une vision d'horreur, un type à la tête pratiquement au niveau de mon carreau, une tête déformée, cachée sous une capuche, un peu comme un moine, sauf que c'est pas un moine, le type est entouré d'une dizaine de chiens. Visiblement, il faut que j'ouvre mon carreau, il veut du feu. Le type est finalement bien cool, juste un laissé pour compte, qui à l'air jeune et sans doute bien largué avec en plus un physique à la Quasimodo. J'ai été tellement surpris que j'ai même pas pensé à lui laisser mon briquet ou un euro ou deux, je m'en suis voulu toute la journée. En attendant, j'étais bien reveillé après! Je me suis juste arrété à l'arrache prendre un expresso un peu avant Orthez ou j'ai débarqué à 7h30. Au téléphone, j'avais Sweden, qui en a ras le bol d'être la victime des critiques les plus éhontées dans le CDB de ce traumatisé de la vie qu'est Régis. On a prévu de lui casser sa petite gueule de rocker, pas tard.

A peine 10 minutes pour vider la quincaillerie à Orthez, à 4 dans la semi, ça a dépoté! Trop sympa les gens ici!!! Je suis donc bien dans les temps pour faire mon second client à Anglet dans le 64 la aussi. A peine rentré dans la cour rikiki du client, il sort de suite avec un air de celui avec qui ça va pas le faire. Bonjour, c'est pour quoi? Heu ben, j'viens livrer des couronnes en plastoque. Bon, alors, il faut sortir, je te vide pas avant jeudi. Heu ok, bon, mais il y a vraiment pas grand chose, en 3 minutes c'est baclé!!! Non non non non, après ils prennent l'habitude, c'est comme ça, il faut sortir. Bon. Finalement le fournisseur et Noel se mettent d'accord, je vais tout poser chez mon dernier client à un batiment de là, dans la même rue, à Anglet. Là, je vais poireuter un peu, oui, le client veut bien rendre service à ce trou du cul d'à côté, mais il en profite pour réclamer une ristourne sur sa commande à venir, c'est le jeu ma pauvre Lucette. En attendant, je poireaute une grosse demi heure pour vider, et au final, il faudra 10 minutes pour tout décharger, dans la bonne humeur et je me suis fait payer le café en plus!

Je dois recharger à Borja, du côté de Zaragoza, et vu que je ne suis pas trop à la bourre, je vais me transformer en un délinquant, car j'ai toujours voulu voir à quoi ça ressemble la N10 interdite aux 7t5 plus au sud, et ben j'ai vu, c'est bien joli, mais pas moyen de trouver une place en camion. J'ai repris l'autobiroute à St Jean de Luz, et ensuite à fond de régule via l'Autovia de David Bruno, je chope un torticoli à chaque fois que je croise un MarcoTrans. Vu qu'il en passe un toutes les 3 minutes, dur dur! Après Pampelune, le thermomètre grimpe non stop, jusqu'à 38°, pas de soleil, il fait bien lourd et avec un vent chaud, beuark!!!! Je dois attendre un peu avant de charger, j'en profite pour me jeter sous la douche, et une heure plus tard, je suis reparti, il ne me reste plus beaucoup à rouler en direction de Barcelone. A 17h30, ma journée est terminée, je me gare bien le plus loin de la nationale, et un bon repas plus tard, je me terre dans la cabine et je dis vive la clim!

L'océan vers St Jean de Luz

L'Euskadi Français

Pas de DB à l'horizon

Dans le desert, si si si :

http://www.bardenas-reales.net/

Ma qué calor!!!

Mercredi 21

Il est 4h quand le reveil sonne. Il fait bien frais, juste le moment ou on dormirai le mieux, mais.... Le travail passe avant tout, et puis j'ai mes 11h de coupure. Si en plus je ne veux pas me cogner trop de bouchons sur Barcelone, j'ai interet à me magner le derche. J'ai quand même pris le temps de prendre mon café parce qu'on est pas des sauvages tout de même! Comme je ne suis pas trop lourd, et qu'il n'y a pas grand monde je peux rouler au taquet sur la N2. Autant le dire tout net, je me suis bien régalé, fuerte, fuerte!!! A quelques centaines de mètres devant moi, il y a un companero qui en fait autant, il m'ouvre la route, c'est bon ça!! Le soleil de ce matin que j'ai en pleine poire grâce aux trés innéfficaces pare soleil Volvo, m'incientent à m'arrêter à La Panadellà. D'un autre côté, j'avais prévu de m'arrêter là, et nulle part ailleurs parce que c'est moi qui commande à bord. 8 minutes plus tard, je suis déjà reparti, et toujours à bloc. Après Igualada et le tunnel de El Bruc, le trafic commence à s'intensifier, mais je lache pas la pédale de droite pour autant. J'attape juste un bon bouchon au moment de sortir à Sant Joan Despi, à 8h10 je suis contre le portail.

Les 2 palettes de médocs sont rapidement chargées, et je peux tracer à ma seconde ramasse dans le port de Barcelone, ou il commence à faire déjà bien chaud : 28° à 9h du mat, et toujours ce vent brulant du sud. Je reste une bonne demi heure à quai. Il me semble que c'est les anciens batiments à TNT, mais j'en mettrai pas ma main au feu. Bizarement quand je ressors, c'est toujours bloqué sur la Ronda Littoral. Vu que je dois aller charger à Mollet dèl Vallès, j'ai hésité à couper, car c'est à 15km de là, mais il faut faire un détour de 30km... A la CB j'entends parler de "retencion (bouchon)" ; Terrassa ; 4 camiones... Et effectivement c'est déjà bloqué à Molins de Rei, soit à 20km de là... Bon, je ne me sens pas d'attaque pour 20km de bouchon, et j'ai le feu au derche, étant donné qu'à Mollet, ils ferment à midi jusqu'au lendemain. Alors, je fait le tour par les hauteurs via Terrassa, devant moi, comme fait exprès, il y a un antédéluvien Nissan chargé ras la gueule, obligé de tomber la première, et, c'est sûr il fonctionne au gasoil. Finalement je retrouve l'A7 fluide ou presque, j'ai perdu au mieux 20 minutes, mais je suis à l'heure, impec.

Aussitôt chargé, je suis nettement plus détendu, alors je m'offre une pause chez Padrosa l'ami des routiers de l'est et un peu de l'ouest aussi. Douche, et Internet gratos... Et puis il a fallu tout couper pour finir les heures. J'échoue à Loupian à 17h30, pas la peine d'aller plus loin, il y a pas mieux qu'ici pour être au calme, bercé par le bruit des cigales que tout le monde aime, sauf certains rockers ventres jaunes.

Ptit dèj à La Panadella

Le soleil se lève sur la Catalogne

Très peu pour moi!

En Catalogne on moissone au tracto pelle

Loupian ksi ksi ksi ksi ksi ksi ksi ksi ksi ksi (je le fais bien le bruit des cigales quand même!)

Jeudi 22

Les cigales dorment profondément quand je demarre à 4h ce matin. Oui, 4h vous vous rendez compte!!! Le timing de ce matin doit être serré, car pour aller à Champ/Drac il faut traverser le Drac, certes, mais surtout Grenoble. Et ce matin, ça roule comme sur des roulettes! Montpellier, Nimes, Orange, Valence, tout à toc! Et même la rocade de Grenoble, il va pleuvoir aujourd'hui!!! 4h de route pile poil et je me pose au stade, pardon, au complexe sportif. Aussitôt arrivé à Champ/Drac donc, on me vide les rouleaux de gazon synthétique pour les petits sportifs Chenillards, oui, on dit pas un Champ Draquenois, mais un Chenillard, bon, tout le monde s'en fout en fait. Une fois vide, je fais une coupure sur un parking pourri mais il y a une stelle en l'hommage de resistants, mais les dechets s'ammoncelent tout autour, c'est lamentable. De là donc, je file finir de vider à La Terrasse, il y a deux camions avant moi, mais au final, ça va pas mal.

Et je suis parti pour une après-midi de ramasses, le père Noel va s'occuper de mon cas encore aujourd'hui. J'ai attaqué dans une bonne vielle usine à Goncelin, avec des rouleaux d'alu, un truc comme ça. Il reste encore des vraies usines, grandes, ou les gens sont normaux disent bonjour, et arrivent à composer une phrase sans placer le mot sécurité en guise de ponctuation. A propos de sécurité c'est assez drôle les messages à la radio nationale, ça parle du tour de France, mais que de la sécurité le long des routes, attention aux têtes des petits, attention, ne courez pas après les coureurs, il y a aussi la pub pour les jeux à gratter, attention, jouer peut devenir dangeureux, si vous vous sentez mal, il y a un numéro vert... J'en peux plus de la sécurité à la con! Manger avec un couteau peut faire mal, tomber du lit est dangeureux, manger épicé ça pique, le feu ça brule, la guerre ça tue... Bref, ras le bol. De Goncelin donc, je suis retourné à Crolles charger du matos d'escalade, trés trés sympa ici, on sent la boite détendue, bien que ça ferme à midi, on m'a chargé 15 palettes alors que je suis arrivé à 11h50, mais le gars m'a dit, pfouah t'en fais pas, je reviendrai un peu plus tard de manger, no stress. Pourquoi dans certaines boites ça va bien, et pourquoi dans d'autres c'est la merde complète? ça vient pas des gens, mais seulement dans l'ambiance dans laquelle on les fait bosser!!! Ensuite, je suis retourné à Claix, pour une palette, mais c'était une erreur, j'ai juste passé une heure dans une imprimerie pour rien, sauf que j'ai lu plein de conneries, à commencer par le manuel de la calibreuse HD847b, le programme des festivités 2011 du festival de la montagne, bref, que des conneries. Retour à Grenoble pour 4 palettes, reçu comme un clébard parce que j'avais pas la pompes de sécu! Argh! Après négociation j'ai pû savoir le n° de mon quai avant de mettre les security shoes. Et puis, la journée est encore pas finie, je monte au dessus de Voiron, à Paladru, ville qui borde le lac du même nom. Accueil plus que sympa, en plus, il a fallu qu'il me gerbent des palettes à gogo, il fallait 4m, j'avais 30 cm de plancher... Très cool les gens de la montagne, mais ça m'a couté un café et un oasis... (chef si tu lis... j'ai pas pû faire de note). Et puis, je suis redescendu me jeter dans un énorme orage que seul l'été peut fabriquer.

Une fois à la base logistique de Jarcieu, on me vide immédiatement tout, et je recharge 3 palettes pour demain, regional encore, il me reste tout juste de quoi descendre à Salaise sur un parking tranquille Emile, ou, ce soir, me pote rascal vient me rejoindre afin de philosopher. Car nous aimons la philosophie, nous les routmans!

Champ sur Drac

Une stelle jonchée de détritus...

Le Lac de Paladru

Tout le monde aura reconnu St Etienne de St Geoirs au mois de Juillet

Un bon coin pour papoter comme ça, à la fraiche!

Vendredi 23

Hier soir, entre autres grosses conneries, Rascal m'avait dit, reveille moi à 6h40. A 6h38 donc, mon reveil sonne, je saute dans mon short, et deux secondes plus tard, j'entends toc toc toc, j'ouvre le rideau, et hooooooooo surprise, Rascal a amené un plateau tartines, café, ouahhh c'est génial de demarrer la journée comme ça! Sans dec, le dernier qui m'a amené le café au lit (ou presque) sur la route, ça date!!! Mais pas de bol, on a quand même été obligé de partir bosser. On a donc roulé un bout ensemble sur canal bouseux (7) et nos chemins se sont séparés à Ternay, village magnifique et archi connu pour son bouchon (mais personne ne va jamais visiter Ternay, tout comme Tchernobyl ou Hiroshima). Arrivé donc à Chassieu (à la régule malgré qu'il soit 8h) je charge un GRV non dangeureux en 15 minutes chrono. Reprise donc de l'A46, à la régule en duo avecun rebel du 72, on a bien roulé!!! Je sors de l'a6 à Villefranche nord pour livrer deux palettes à Arnas. A part le fait que j'ai un peu galéré pour trouver ce "petit" client dans la zi, et que je me suis pris la tête pour y entrer en marche à recule, la suite est assez drôle. Une charmante dame m'indique que c'est pas ici que je dois livrer mais à Gleizé, bien entendu, je lui explique que c'est pas prévu comme ça. Entre en scène un homme, qui avec sa grosse voix me dit que c'est comme ça, qu'ici il y a rien pour me receptionner. Je sms le boss qui me dit de ramener les palettes au dépot. Puis s'en suit un coup de fil assez rock n roll, et je comprends que c'est pas la 1ere fois avec ce client. Finalement après avoir obtenu une rallonge, je suis le client jusqu'à Gleizé et je visite Villefranche, c'est très joli, surtout si on compare la ville avec sa barrière de péage. Mais dans son entrepot, il y a pas de fenwick, il faut aller pleurnicher chez le voisin, bref, le client moisi.

J'ai plus donc qu'à mettre le pied dedans jusqu'à Chambéry, car je sais que je suis pas en avance. Là, le recptionaire saute du quai, vient à ma rencontre, ni bonjour, ni merde, il me dit, oh, c'est avant midi qu'il faut livrer, "ils" le savent, faut pas deconner. - Pour info, depuis ce matin, j'ai fumé que deux clopes - Je lui demande, s'il est capable de repeter ce qu'il vient de me mettre dans la tronche. Il me répond alors : mets toi à quai, je vais te vider de suite. Comme quoi... Aussitot débalé, je me sauve et me pose tranquille à l'autogrill d'aix les bains.

Comme la journée est pourrie, ça continue après-midi aussi. Il me reste mon container chargé ce matin à Chassieu, vous suivez? A livrer dans une centrale à béton. Là, le responsable m'accueille, ah, 3 semaines que je l'ai commandé ce container, tu devais arriver hier matin dernier carat. Oui, mais j'ai chargé ce matin msieu. Bon, pas grave, il me designe une dalle en béton (une dalle sèche quand même) et me dit, t'as qu'à le poser là. Mais bon, moi j'ai ni transpal, ni hayon. Là, j'ai cru qu'il allait faire une crise cardiaque, et il s'est jeté sur son téléphone passer un savon de Rumilly à Chassieu, et l'heure à tourné le temps qu'une solution soit trouvée. Finalement j'ai posé chez les transports Ferlay, très sympa, pas de gilet fluo, bien bonjour, des gens normaux. Et puis il a fallu que je trace via Frangy pour faire une ramasse à St Vulbas pour la GB. Et finalement arrivé à Pont d'Ain, ça a été annulé, j'ai loupé de peu Le Baron qui rentrait au bercail, et j'ai coupé par le magnifique village de Loyettes.

Alors que dans la Rhone Valley, tout est bouché, j'ai bien roulé par l'itineraire bis. Arrivé au dépot, j'ai détellé la taut à Jean-Bernard à contre coeur pour reprendre la mangnifique Frappa made in Ardèche, ça fait balaise de tirer un frigo!! Et c'est à 21h30 que je suis rentré à la maison. Fourbu.

Le groom de Salaise/Sanne, et oui!

La bonne douche de Montluel, un jour je vais la prendre ici!

On fait comment chef pour vider?

Nantua et son lac

Le dernier JMC, attention, ça va dépotter!

Samedi 24

Dimanche 25

C'est à 22h pétantes que je quitte pour la dernière fois de l'année de travail mon domicile conjugal péréféré. Il y avait bien longtemps que j'étais pas parti un dimanche à 22h. La dernière fois, c'était le 30 mai. J'en veux pour preuve mon fils qui a été surpris pensant que jusqu'à la fin de mes jours je ne partirai plus le dimanche soir, sans compter mon fidèle Elliot, qui a dit un "bowouf", je suis le seul à le comprendre, ça signifie, t'es con ou quoi? 15 minutes plus tard, je suis à la régule sur l'A7. Absolument rien à signaler sur la descente, si ce n'est ce stupide chauffeur Polonais avec un Mercedes tout neuf que j'ai depassé lentement jusqu'au niveau de sa cabine et qui s'est amusé à ne rien lacher, d'autant que je m'étais écarté à la sortie de Gallargues pour lui faciliter la vie... Il m'a tenu comme ça jusqu'à Vendargues, soit 15km, et j'avais passé pratiquement le cul de la semi, j'en ai eu tellement marre que je me suis rabattu lentement jusqu'à ce qu'il finisse par freiner avec son tas de merde. Entre la pleine lune, et ses appels de phares, j'aurai pû couper les miens!!!

Enfin, bon, c'est pas grave! Je stoppe à Montblanc pensant revoir mon pote, mais non. C'est juste le Yéti, qui deboule sur la station comme un tsunami sur les côtes japonaises. Et il en connait un rayon sur les joponaises le bougre.

Avec le Yéti à Beziers

Deux couillons de la lune!

Lundi 26

3/4 d'heure plus tard, on repart, et je laisse le petit Yéti vaquer à ses livraisons de légumier sur Narbonne. Je trace jusqu'à La Jonquera, ou je profite du calme relatif du trafic et du fait qe je suis pas lourd pour taquiner un peu la nationale 2. Aussitôt après avoir repris l'autoroute, je me prends un bon café à La selva. Il y a des vigiles qui se balladent avec leur lampe torche reveillant tous les touristes qui dorment du sommeil du juste. Bienvenido en espana!... A 5h30, j'arrive à Palau, au nord de Barcelone, à mon tour de me jeter pour une heure dans la couchette.

Aurélien m'avait dit que ça ouvrait à 6h30 la boutique, pourtant, c'est marqué 8h. Il avait raison le jeune!!!! Vu que la palette est au cul, le cariste ne met pas 2 minutes à la sortir et à signer le cmr. De là, je fonce plein d'espoir et les yeux plein de cacas me mettre à quai chez ces abrutis de azkar. Je dis abrutis parce que c'est le genre de transporteur qui n'a que très peu de respect pour les transporteurs extérieurs, et encore, je dis pas tout, sinon, vous ne me croiriez pas. La température ne cesse de grimper dans la cabine, et quand je vois qu'il est déjà 10h30 et que pas un seul colis a été sorti, ça confirme ce que je pense. Au quai d'à côté, il y a un Gallo Trasporti qui enrage aussi. On va se planquer entre deux semis pour fumer une clope vu qu'ici, c'est rigouresement interdit, tout comme l'accès aux chiottes et aux douches.... Finalement je ne serai vide qu'à 13h30. Mon amplitude étant morte et enterrée, je moisi là, jusqu'à 16h.

Depuis vendredi, j'avais mon retour, du travail simple comme seul est capable de faire un Phil26. Charger un complet de produits d'entretien, avant 20h, à St Llorenc d'hortons, à 60km de là. A 17h donc, je me pointe avec mon plus beau sourire ultra ducados pour charger. Reviens demain matin à 6h. Ah bon? Au bout d'un moment j'attrape un responsable qui traine sans son gilet jaune (ah le fou) sur le quai. Il m'explique qu'ils ont pas assez de palettes pour charger. J'ai bien les nerfs, et je me dis que définitivement, les espagnols sont des cracks au ffot, à vélo, et même en F1, par contre au boulot, ils ont besoin d'un sacré coach! Donc, je dois attendre 20h pour être sûr que je chargerai pas aujourd'hui. Oh putain les boules!!! Vivement les vacances, ça commence à me saouler grave. A 20h donc, on m'invite à dégager de la cour de l'usine. A ce qu'il parait, on charge demain à 6h.... On prend les paris?

Quel brin cette boutique!

L'Anioa

Et une bonne coupure au calme, une!

Mardi 27

Ce matin donc, je me suis pas présenté à 6h, non, parce que j'y croyais pas. Mais juste un peu avant 7h, là, on me dit de vite me mettre à quai. Porte 3. Quand je mets en route le camion, je vois mon temps de coupure : 10h46. Je me dis, merde, je vais attendre 14 minutes de plus, au moins, c'est fait. Au bout de quelques minutes la vielle peau du bureau se place devant mon camion en vociférant je ne sais quoi pour que je me magne. Ah ben ça, c'est le monde à l'envers, je suis bien gentil, mais faut pas me parler trop fort le matin. Je lui explique le jamabon de la veille et la laisse partir faire caca dans sa caisse. Quand l'afficheur marque 11h je vais me mettre en place, mais j'attendrai un bon 20 minutes qu'un cariste arrive. Le chargeur stopera juste 15 minutes pour la pause, tout va bien. Je pars donc avec mes 33 palettes de produits d'entretien, heureusement, c'est pas trop lourd.

Ausistot sur l'autoroute je tombe sur un big bouchon, tout juste dû aux curieux qui regardent l'accident qui a eu lieu dans l'autre sens, l'A7 est coupée, derrière il y a 10km de bouchon compact, dur dur pour ceux qui descendent. Devant moi, il y a un NORCARGO, on a exatement la même régule car on se suit tout le long. De mon côté je stoppe au bout de 4h de route à Loupian car j'ai une envie de taboulé, et ça tombe bien, j'en ai dans le frigo. Je fais pile 45 minutes, et je redecolle dans un trafic fluide mais soutenu. Passé Nimes ça va nettement mieux, et c'est desormais un bien désagréable vent de côté qui m'accompagne, les caravaniers ne sont pas à la fête!

Bizarement, à quelques centaines de moi, il y a toujours ce NORCARGO, il a dû s'arreter 45 minutes pile lui aussi! Mais nos chemins se séparent à Chanas, et oui! La Suède, c'est reservé aux chauffeurs de chez Asotrans! Arrivé au dépot, je prend connaissance de mon planing pour ce soir. Il faut d'abord vider mon frigo dans une taut et je repars fissa fissa charger dans une ferme juste dans le village voisin. Dans la cour il y a un magnifique Saviem qui ne demande qu'à être rénové! Ici je charge des fleurs médicinales dans des paloxs, ce sont des fleurs qui soignent la grippe, toutes les grands mères le savent, l'echinacea purpurea c'est excellent! Ce qui me surprend, c'est surtout qu'il y ait des productions comme ça en France, jusqu'alors j'aurai ma main au feu que tout ça venait de pays lointains! Je charge donc pour Die, ou on ne fait pas que de la clairette, mais ou on se soigne Bio. De Lapeyrouse à Die, il n'y a pas le choix, je suis obligé de longer le Vercors, et c'est pas fait pour me deplaire, j'adore cette route! De plus avec la lumière qu'il y a ce soir, c'est un véritable enchantement, la route est deserte ou presque, c'est un festival de couleurs, au loin je vois le magnifique village de Vaunaveys c'est beau à pleurer, et des soirs comme ça me reconcilient avec mon travail! La nuit tombe pile quand j'arrive à Die par le nouveau pont qui enjambe la Drôme. Le dernier coup qui je suis passé là, il neigeait à gros flocons, ça sera pas le cas ce soir!! Le frigo lui, tente tant bien que mal de rafraichir les paloxs qui ont passé l'après-midi au soleil...

Le Montserrat

La banlieu nord de Lapeyrouse

Un chargement de palox d'echinacea purpurea

La montagne en face, c'est, les monts du matin. Bizarement, c'est le soir qu'on les voit le mieux!

Mercredi 28

J'ai passé une excellente nuit, au frais et surtout au calme, si on oublie le fait que le frigo à tourné à donf toute la nuit. Un peu avant 8h on me fait mettre en place pour vider. Comme l'humeur est bonne, je me permet de charier un peu les employés, car, en bon candide que je suis, je me dis qu'ici il ne doit y avoir personne qui doit attraper la grippe! Mais bien sûr que si!!! Même des arrêts de travail pour courbatures alors que c'est aussi une des productions de l'usine! Par contre, à production bio, conditions de travail bio, 4 jours de travail par semaine, et une ambiance vraiment très coooool.

Aussitôt reparti, je me rends compte que ça va être chaud patate pour vider avant midi mes 5 dernières palettes de couches à Marseille. La destination finale c'est mayotte, comme si qu'on pouvait pas livrer ça en direct! N'importe quoi! Je passe donc sans arrêt devant le bar de Vercheny ou on y fait de la clairette, mais aussi du café, des bons croissants et tout et tout... Je me suis vraiment fait violence pour pas m'y arrêter!!! Tout au plus j'ai pû profiter de soleil rasant sur la magnifique vallée de la Drôme. Ensuite, c'est calme plat sur l'A7, je regarde simplement les minutes défiler... Finalement, je me pointe à 11h40 dans la zone là ou il y a la STEF et d'autres petits bonheurs qui font la joie des routiers. De suite à quai, 2 fenwick pour sortir 5 palettes, papiers signés, je regarde la pendule : 11h57! Tout s'explique!... Je sors de là avec une énorme envie d'un sandwich merguez, une lubie, enfin, pas tant que ça, à Marseille on mange les meilleurs sandwichs de la planète, et surtout c'est peu cher! (LOL). Mais pas de baraque à fritas sur ma route, sauf au rond point de la fossette, mais Marseille et ses ENORMES casses dalles sont loin, et je reste sur ma faim. D'un autre côté tant mieux pour ma ligne. Une demi heure et un rot plus loin je suis à quai à St Martin de Crau pour y charger 26 palettes de brugnons bien jolis, bien ronds pour livrer foulée à Chambalud village dont tout ceux qui ont galéré un jour pour s'y croiser se souviennent. Un truc drôle quand même, un peu après Salon, il y a la Subaru qui est embusquée, un pandore avec les jumelles qui traque celui qui roule à 132km/h. D'un coup, je vois la même Subaru me depasser à une vitesse vraiment folle, pile au moment, ou un autre groupe de justiciers fait la même chose qu'eux mais plus au nord! Je me demande à quelle vitesse ils les ont pris, d'autant que la Subaru s'est regarée au parking plus loin pour re re garder aux jumelles. Quel boulot de fou, on se rend pas bien compte parfois! Un peu plus haut je tombe dans un bouchon à Valence sud, ce qui me permet de raconter plein de conneries sur le 19 avec un FRA bloqué juste derrière.

Arrivé à Chambalud, c'est la débandade, tous les quais sont pris, les frigos sont pleins, je vais attendre un bon petit moment, mais je vais passer une heure à papotter avec le chien de garde très sympa des lieux. En fait, c'est une fille, mais il faut pas le répétter au York de ma femme qui est très jalouse aussi. Une fois vide, je fonce au dépot me mettre en coupure et recharger un complet de glace, sorbets et desserts que seul un isotherme fiable comme Frappa, fabrication ardéchoise, donc de haute technologie à base de chataigne et de lait de chèvre peut fabriquer... Et puis aussi, le chef n'a pas pû se resoudre à ce que je parte avec un complet, alors il a réussit à caser quelques colis... dans le coffre à palettes (isotherme fiable aussi) pour Barcelone. Il est 21h quand mister Alain26 ramène sa fraise, et vu que c'est le seul qui veut bien bouffer avec moi dans cette boutique, on part together en fourgonette se faire une ventrée à Salaise.

Le Diois, c'est si beau que tu dis : whahhh

Alors, vas y Dis Whah

Bordeland in Marseille!

Merci, j'avais un trou de memoire

Hum hum, faut donner l'exemple les amis!

Mon ami du jour!

Jeudi 29

Quand j'emmerge (difficilement) à 4h ce matin, j'entends un ronron caractéristique, je me rends bien compte que c'est pas le bruit du SLX, mais bien celui du camion trop magnifique d'Aurélien, que même les suédois reveraient d'avoir. Je pense qu'il est pas loin de la couchette le pitchou! Enfin, ce matin, il pleut, normal, j'ai lavé hier. Mais c'est bon pour la planète un peu d'eau et l'athmosphère est nettement plus respirable. J'attrape un gobelet de café sans sucre (garé pile sous le panneau interdit aux PL, mais j'ai pas la tête à faire 2km à pinces pour un gobelet) à St Rambert et je file vers le sud de notre beau pays qui gagne en athlétisme et qui va faire regner bientôt l'odre sur les aires des nomades. Ahhhh mais ça va pas se passer comme ça!!! Comme on dit, le sage montre le soleil, le benet regarde le doigt! Malgré le fait qu'hier soir on se soit couchés bien tard, j'ai étrangement la patate ce matin, il faut dire que mon esprit est exclusivement fixé sur les travaux à venir chez moi, je fais et defait les plans dans ma tête... Il va ressembler au palais du facteur Cheval à la fin mon four à pizzas! J'écoute avec attention les infos de matin, c'est trop drôle en ce moment, c'est presque surréaliste tout ce qu'on peut entendre comme conneries! On vit vraiment une époque moderne et superficielle.

Finalement, je debarque chez de célèbre marchand de glaces de Perpignan. La dernière fois que je l'ai livré, j'étais affrété Michel Hurel, c'était un tout petit batiment. Là, ça a salement grandi, et c'est pas plus mal. Sur place je rencontre un chauffeur hallucinant que me dis que son fils qui sort de l'école a été embauché dans la même boite que lui, là ou c'est (drôle?) c'est que son fils lui demandait à chaque fois la route pour aller chez les clients, au bout d'un moment, le père lui a dit, il faut que tu te demerdes, j'étais sur le cul!!! Quand je pense que ou que mon fils aille, je lui fait environ 5000 recommandations, on est à l'opposé! Le dechargement est assez rapide, suffisement pour que j'ai encore le temps de finir mon taboulé et d'être quand même à l'ouverture à 15h à St Cugat Del Vallès. Je pensais avoir l'air con avec mes colis dans le coffre à palettes, mais en fait, c'est pile la largeur de l'entrée de chez mon client. Il est pas con mon chef, c'est peu être pour ça qu'il est chef, pas vrai chef? Je suis donc rapidement vide et après un nespresso offert par la maison, je peux commencer à remonter.

Le ciel s'est passablement assombri, et je ne vais rencontrer qu'une succession d'orages et d'averses plutôt fortes. J'ai une pensée pour les campeurs et je regarde toutes ces pauvres filles qui longent la C35, à moitié à poil qui tentent tant bien que mal de se cacher sous leurs parasols. Elles ont pas un métier facile... Il est donc 17h quand je me pose à mon ancien QG de Celrà, le soleil est de retour, il faut vite que j'aille me desalterer!!!! Ce soir ils montrent des images impressionantes des intempéries, il y a des dégats!!!

Deux petits amoureux

Pause taboulé au calme

ça va peter pas tard!

Vendredi 30

Zéro, zéro zéro, zérooooo zéroooo zérooooo, zéro, zéro, zéro zéro, zééééroooo, zééérooo!!!! Et oui, c'est le dernier jour de mon année scolaire, ce soir, je suis en vacances!!! A moi les merguez, les soirées avachi sur la table de la terrasse a me faire bouffer par les moustiques!!! Mais c'est pas le tout, il faut quand même bosser un peu. J'ai donc demarré tranquilement par un solide petit dej et une liquide douche. J'ai papotté encore un peu avec un Couple de Bulagres de chez Perea. Ils bossent depuis 6 ans en Espagne, vivent en Bulagrie, et envoient l'essentiel de leur salaire au pays pour les etudes des enfants. Les enarques Bulgares de demain seront des enfants de routiers, ça fait pas un pli.

A 10h, j'ai mon programme : Charger de la bidoche congelée à Celrà , remonter au dépot, rentrer, fini, basta tempiane! Mais je vais vite dechanter car un collègue n'a pas les heures pour aller vider à St Priest, alors une fois la semi en place, je récupère la sienne et je remonte fissa fissa. On dit, qui part en Renault, revient à vélo, moi je pars en frigo, je reviens en Samro, sauf que c'est une Kogel, mais bon, c'est pour la rime. Quand je dis que je suis monté fissa, fissa, c'était vrai jusqu'à St Jean de Vedas, et là, je vais vite dechanter, car le trafic est trés dense jusqu'à Valence, j'en ai ma claque et j'ai perdu déjà bien 50 minutes par rapport au temps habituel, mais on est le 30 juillet, c'est vendredi, rien de bien surprenant. Bizarement, passé Valence, ça roule vraiment nickel et je suis accueilli les bras ouverts à St Priest sur le chantier de ce stade couvert privé. En une heure la semi est vidée, il me reste 2h20 pour rentrer, si tout va bien, ça va le faire!

Et ça l'a fait, les derniers bouchons de la sortie du periph sont resorbés, je rentre donc pied au plancher au dépot pour laisser la semi à quai, finir ma paperasse, decrocher et rentrer maintenant sereinement à la maison, il est déjà 23h et des boulettes, je suis heureux, je suis en vacances, je vais enfin pouvoir sortir ma betonière chérie!

La classe!

J'en ai marre!

Ahhhhh que du bonheur!

Samedi 31

Et oui, les vacances à St Peray, c'est ça!!!!

Repose toi bien mon gros tas de boue!

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