Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2010

Retour menu

Vendredi 1

Aujourd'hui, est un jour formidable, oui, c'est le jour de la paye. Quel dommage que les payes soient virées, on a même pas la joie de palper ces montagnes de billets de 500€ qu'on touche à la fin du mois, c'est que de l'argent virtuel, enfin bon, tant pis. A 10h j'étais lourdement chargé jusqu'au toit, le feu vert de la RSE s'est mis au vert, et j'ai pû enfin partir direction Perpignan. Periph de Toulouse fluide, un souci de moins. Arrivé à Perpignan, je suis accueilli grand sourire par l'équipe des dégroupeurs, tout sourire, il y a encore des gens vraiment cool, ça fait plaisir car ça se fait rare.

Une fois vide, surprise, je vais charger du cochon mort à Juia, je ne m'y attendais pas du tout, j'aurai aussi bien recharger du carrelage, mais non, là, c'était du cochon grouik grouik. Alors, armé de mon superbe magnifique FH, et ma semi [sans nom] j'ai region la sous prefecture de la Catalogne par la nationale, parce que je fais une overdose d'autoroute. Bocadillo chorizo frito light (100% de matières grasses) à Medina, et chargeage. En général, ça va lentement, trés lentement, mais aujourd'hui, nul ne sait pourquoi, ça va vite, trés vite, si vite qu'à 17h, je repasse la frontière dans l'autre sens. Si je donne les heures de passage à la frontière, c'est juste pour faciliter la tâche du calcul des frais de route à mon chef.

Par le plus grand des hasards, je stoppe ma journée à Narbonne Vinassan, là haut sur la colline, et que vois-je? Un magnifique DAF 105-460 super space cab avec sa remorque SAMRO a flêche telescopique, mais oui, je n'ai pas la berlue, c'est Alain26, ça alors! ça fait drôle de rencontrer un vrai routman, qui revient du sud de l'Espagne... Je suis tellement impressionné, que j'écouterai ses palpitantes aventures autour d'une assiette à l'Arche.

Mission de surveillance de Barbecue, metier à risque

La semi fantôme

Action réaction!

Samedi 2

Ce matin, quand je me suis levé, c'était génial car en fait c'était samedi. Et le samedi, c'est vachement bien, même quand on se lève à 3h30. Le gros bettravier devant moi a mis en route, et je l'ai suivi, du moins j'ai essayé!!!! Le drame est arrivé quasi 2h plus tard lorsque nous sommes arrétés à Tavel. "Station fermée la nuit pour cause d'insécurité" Oh nooooooon, comment que je vais faire desormais? Que vais-je devenir? Des années à m'arreter ici à l'arrache attraper un gobelet de café pourri, et là, c'est fini? Bon, vu que nos cafetières sont rangées pour le week-end, on décide de prendre le petit dej à Donzère...

Alain26 en vrai routman continue par la nationale 7, moi, en vrai fénéant je reprends l'autoroute, oui, mais j'ai pas que ça à fout', je dois encore aller vider chez TDV, le mousquetaire de la distribution de viande. Ce matin, je suis pris en charge par Seb et comme c'est le binz total ce matin, je reste à quai un petit moment, c'est Sylvain, le frère de Seb qui mettra un coup de flotte dans la semi, et en partant, je tombe sur Steph, le frère de Sylvain et de Seb, c'est compliqué non? Et, la prochaine fois, je ferai une photo des 3 frères, qui quand on y pense ont un côté Dalton.... Bon, je ferai cette connerie un peu plus tard! Il est dons quasi 11h (tu notes chef?) quand je me pointe à Saint Peray, charmant village de la vallée du Mialan encore sec en cette début octobre.

Zezette aussi à des ampoules grillées

ça c'est Crussol!

Avec Sylvain, pas de traces, Sylvain un homme efficace!

Dimanche 3

Lundi 4

En montant dans le camion à 9h, j'avais un message! STOP changement de programme! Du coup, j'ai plus qu'à faire 1/2 tour en retourner à la maison 1h de week-end en rabiot, mais à 10h j'ai dû me faire une raison et attaquer la semaine. Il y a un vent du sud horrible ce matin encore, et la température frôle les 30°. J'ai un big voyage à faire, je charge des pommes à Chambalud pour Bellegarde Poussieu, soit 11km. J'arrive pile poil au moment ou Patrick lève le camp, et pareil au déchargement. De là, je dois faire encore une dizaine de km pour aller recharger, des pommes encore, mais en palettes, à Moras en Valloire. J'ai le temps ça sera prêt qu'à 14h30, je me pose au calme tout près de la magnifique gare endormie d'Epinouze, le lieu est abandonné, et envahi de petits chatons affamés qui me regardent manger, je leur balance donc une boite de sardines chacun, aussitôt leur repas terminé, l'orage éclate enfin.

C'est donc sous des trombes d'eau que je me mets en place à Moras, le pire sera pour sortir puisque le village est coupé en 2 par des travaux, impossible de faire 1/2 tour, je ne devrai mon salut qu'aux gars du chantier qui sont venus avec leur peletteuse me faire de la place et me guider, le tout sous la pluie, merci les gars!!! Pas besoin de partir à l'autre boût du monde pour se faire des frayeurs. Je vais donc vider mes pommes à St Maurice l'Exil, et une fois vide, je recharge en face, encore des pommes à destination de Bellegarde Poussieu, il y en a qui font du trafic de drogue, de clopes, là, c'est les pommes, un sacré mic mac. Pendant que je vide là, Alain26 vient me faire un petit coucou en se moquant de moi vu qu'il descend sur Madrid. Pfeuh, je m'en fout d'abord, parce qu'une fois vide, je retourne à la maison DUARIG poser cette Frappa neuve et trop magnifique pour la plus pourrie du parc, mais celle-ci, je l'aime bien, elle a du vécu, et j'ai fait des tours sympa avec.

Dans la semi, il y a vous devinerez jamais quoi : un complet de pommes!!! Mais pour Althens les paluds, la classe. Le temps de passer vite fait à Auchan acheter de quoi becter, je me pose au calme pour demain matin, il est déjà 23h, et je suis bien raide mort, j'ai pas l'habitude de bosser comme ça moi!

Journée de la pomme

Un miron affamé

Mes sauveurs

Le temps est à l'orage...

 

Mardi 5

Je suis reveillé depuis un petit moment, mais c'est quand même bête de peter une coupure de 11h, oui parce qu'on dira ce qu'on voudra, organiser une 11h, c'est pas aussi facile qu'on croit. Alors, à 10h, je me bouge enfin ma graisse pour me mettre en place. Ici, ça va bien pour vider, le cariste est efficace, et en plus il a une balance incorporée à ses fourches, aussi vide, aussitôt pesé. Je recharge complet en palox, retour à l'envoyeur. Il n'y a pas trop de monde à la remontée sur Chanas, le soleil est aujourd'hui de la partie, ce qui ne gache rien. Arrivé à Chambalud, on prend les mêmes et on recommence, je repars de là avec un complet de pommes, mais à ma grande surprise, je le vide au dépot. Enfin, c'est plutôt Arthur qui me vide parce que moi, je suis un chauffeur de longue, pas un cariste. Je suis bien trop fénéant pour ça! Au final je décroche pas la vielle Frappa, et je recharge à quai 3 clients pour Barcelone, rien d'exceptionnel, du boulot facile, tant mieux, en plus, je pars tôt, c'est cool.

A peine sur l'A7, je reçois un SMS : "c'est toi? sur l'A7?" "heu oui, c'est moi!" En fait, je suis rattrapé dans la montée du boeuf par un, plutôt une Madrias, et bingo, c'est Sandy. Du coup, on s'arrête un petit moment à Latitude45, trop content de revoir la blonde de FDR qui vient juste de toucher un FH tout neuf, après son accident dans le 77, j'ai vu les photos, elle revient de loin la petite qui boitille encore un peu. Madrias ont été aux petits oignons avec elle, comme quoi, il y a encore des boutiques humaines, qui savent reconnaitre les qualités des gens. Et puis, ça a la merite de faire taire toutes les mauvaises langues, c'est fou comme les gens peuvent s'inventer des scénarios après un accident... Gros pouce en bas aussi pour celui qui était en tort, et qui s'est quasiment enfui comme un voleur, heureusement qu'il y avait des temoins...

Malgré tout ça, on traine pas trop, je vais finir par être à la bourre! Il y a toujours les travaux à Gallargues qui me font perdre du temps, si bien que je suis desormais si rik et rak, que je peux même pas attendre Alec le "gros légumier" à Narbonne. A propos de Vinassan, c'est vraiment une plaie cette station vers le sud! Les 22 sont bien là pour faire évacuer ceux qui se garent mal, mais comment faire autrement ici? J'échappe de peu moi-même à un constat avec un bledard qui reculait sans m'avoir vu, heureusement j'étais au volant avec le contact, j'ai klaxonné si fort que j'ai dû reveiller les habitants du haut Larzac. OUF. La dernière étape jusqu'à Granollers se passera par contre comme une lettre à la poste (mais une grosse lettre hein, c'est lourd les produits chimiques), et j'échoue par là au calme dans une bonne vielle ZI vers 1h du mat.

Althens des Paluds avec la super Frappa!

Café à Latidude 45 avec miss Sandy qui a retrouvé le sourire

Mercredi 6

Grand beau ce matin, grande forme! A 10h, je vais me pointer au cariste, il y a personne, c'est rare, ils me vident direct, avec 4t de moins, ça va nettement mieux. Direction la capitale catalane, c'est encore le bronx ce matin, mais il n'y a aucune raison, juste que les gens ici planent plutot que de conduire, c'est des fois un peu étrange les ecarts de vitesse qu'on peut trouver! Il me faudra près d'une heure pour contourner et arriver dans le port inflamable, bien entendu, il y a des travaux dans le port, ça faisait longtemps. Aussitôt arrivé chez mon client, je me pose, je m'inscrit et je vais moisir à la machine à café.

10 minutes plus tard, le gardien vient me chercher, quai 3!!! Cool, ça drope ce matin. Mais je vais rapidement dechanter, puisque à côté de moi, il y a 2 autres semi quasi completes, et bien entendu qu'un seul cariste à la reception. Bien entendu, à chaque palette qu'il sort, il tape la discut, un coup avec Juan, un coup avec Manolo, un coup José, sans compter que les chauffeurs s'y mettent aussi, ils font chier les containers ici, non seulement ils viennent en voisins, mais en plus ils sont prioritaires. Je sors de là delesté de mes 17t de produits chimiques, à 12h45, c'est un peu moisit pour aller ramasser à Molins de Rei, mais je tente le coup quand même, l'adresse est facile a trouver, c'est une contre allée le long de la N340, mais l'accés dans la cour est difficile, c'est plein de camions, si bien que je dois reculer à contre main avec des bagnoles qui se sont agglutinées derrière, je ne dois mon salut qu'au chauffeur Bulgare de SERTRANS qui m'a guidé. Je suis donc quitte pour refaire le tour grtauit, mais ils vont me charger avant la pause dejeuner avec 5 palettes de capsules, ouf. Reste à monter à Terrassa ou j'ai 2 palettes à decharger encore, et en reprendre 4.

A 15h donc, on se met en place, et l'affaire va prendre pas loin d'une heure, il me reste 10m de plancher quasi. Surprise ma prochaine ramasse se situe à Frontignan dans le 34, pour demain matin. J'ai grave le temps, je fais donc une bonne pause douche internet à Celra en passant, et je monte tranquille, (la montée du Perthus à la régule quand même!) et je me pointe dans la ZI de Frontignan à 22h, ça sent la mer ici...

Port de Barcelone

Molins de Rei

Jeudi 7

Vu que mon chargement était prévu à 8h30, je vais me rencarder avec mes petites papattes. Je dois revenir à 9h, le responsable n'étant pas là. Bon, café, tout ça, et de toutes façons, il y a un Slovaque avant moi. C'est finalement à 10h que je finirai par me mettre en place, et charger les rouleaux de film plastique au transpal à main. Ce n'est qu'une fois la dernière palette chargée que j'en connaitrai le nombre exact, car, c'était assez flou avant le chargement. C'est bizarre, mais c'est comme ça. Heureusement qu'ici les secretaires sont non seulement charmantes, mais très souriantes, ça attenue le reste. Je mets vraiment en route un peu avant 11h, et remonte direct à Jarcieu pour vider tout ça, je stoppe juste un petit quart d'heure vite fait à Tain.

En sortant du quai, il est déjà prés de 16h, et je me rends compte que je suis resté en travail trop longtemps, je suis bon pour refaire 30 minutes de coupure. Je ne suis déjà pas du tout en avance... Pour courroner le tout, gros bouchon avant le rond point de Chanas, un pauvre Grec est tombé en panne juste au "cedez le passage" cabine baissée, gros merdier j'opte pour prendre le rond point en sens inverse en fait, mais vu la densité de trafic, c'est hardos. Malgré tout, j'arrive assez facilement à St Priest, ou 4 minutes seront suffisantes pour poser 2 mini palettes. Par contre, il ne me reste que 20 minutes avant la fermeture de mon client suivant à Neyron, juste à la sortie Caluire sur l'A46. Coup de fil à la boutique, on peut pas attendre après 18h... Il me reste une dernière cartouche, la bouteille de Ricard. La secretaire rigole, de mon côté je fais au mieux, sachant que le periph est vraiment bloqué, je fais le tour par l'A46 ou ça roule pas plus mal que si c'était pire. Je me pointe avec 30 bonnes minutes de retard, un gars est resté, un soiffard vraisemblablement amateur de Ricard! Merci merci! Soulagé donc, ma boulette de l'apreme est rectifiée, il me reste le plus facile, monter du côté de Besançon. Je coupe donc 45 à la BP à Macon, et je quitte l'A6 à Chalon sud et je passe par la N73 interdite parce que c'est plus joli, surtout la nuit. Il est près de 22h30 quand je retrouve cette satanée zone à Serre les Sapins, je ne me souviens jamais de comment qu'on fait pour y aller!

C'est pas Régis!

Que d'émotions!!!

Le pauvre a pas trouvé meilleur endroit pour tomber en rade

Situation bloquée à Lyon

Vendredi 8

Déjà vendredi, punaise ça passe vite! Comme prévu je me mets en place chez le client pour y déposer sa caisse au hayon, bien sympa la bonhomme, café tranquille! Aussitôt vide, j'ai un message qui m'invite à prendre la direction de Pont de Veyle pour prendre 9 colis. Je me vois déjà balancer 9 petits cartons au cul de la semi et ne pas me casser la tête. Mais un peu plus tard, je reçois la suite en détail, il s'agit de 9 barres de 9m, dans un frigo, ça va être pratique. Entre Besançon et Macon, je suis passé 4 fois aux jumelles, là, c'est plus de la prévention, plus de la repression, c'est du harcelement, et j'en ai ras le bol de ces conneries...

Je me pointe donc au stade de Pont de Veyle, les barres sont là, dans la boue qui m'attendent gentiement, finalement, il y en a 11, et c'est pas trop lourd en fait, ce sont ces barres sur les quelles ont pose des filets pour éviter que les ballons s'échappent. En même temps que je charge, j'apprends que j'en ai deux autres à prendre sur un autre chantier à Genas. Une fois sur Genas, c'est la galère, c'est en travaux de partout, j'arrive pas à choper le chemin pour aller au stade, c'est donc le gars du chantier qui vient me chercher, il faut prendre un sens interdit sur 500m, bon, pas grave. Pour finir ma journée, je vais ramasser à Mions un gros lot pour l'Angleterre, des grosses bonbonnes que je peux mettre par côtés.

Arrivé au dépot, c'est le drame, je dois vider la GB à quai, et attendre Adrien pour lui refiler les barres de foot qu'il aille se prelasser dans le Diois. Ensuite, il faut que je detelle la vielle Frappa pour en attraper une neuve, et attendre que mon groupage arrive à quai. Impossible de connaitre l'heure d'arrivée, alors, j'attends. Et ce n'est qu'à 21h que je finirai par decoller, et retour directos à mon home sweet home!

Pont de Veyle

C'est pas 6 points un sens interdit?

Aurel passe le contrôle!

Samedi 9
Dimanche 10

Lundi 11

Comme souvent je décolle de la maison à minuit, dans un silence total, excepté le chien du voisin qui m'engueule. Il doit le savoir que j'ai quelques minutes de retard lui, j'ai beau essayer de le faire taire, du moins de la faire taire (il y a qu'une femelle pour gueuler comme ça!) peine perdue. Je mets en route et j'enquille sous les aboiements. Aussitôt sur l'autoroute je peux savourer le dernier album d'Interpol, il a eu pas mal de (mauvaises) critiques, et pourtant, c'est je pense leur meilleur album. Avec presque 4h30 de volant, je m'octroie une pause plus que méritée à Arzens à base de café, rigolades et viennoiseries. Je suis à quai un peu après 6h chez ND31, et je me jette au lit.

Quand je sors de là à 8h, c'est vraiment le boxon complet pour traverser la ville rose : Trafic dense+pluie+lundi+manifestation de forains sur la rocade auraont raison de la patience de milliers d'automobilistes ce matin. Après Caracassone, c'est la pluie qui redouble d'intensité, et j'entends encore la phrase mytique de Steph11 : "Il pleut jamais sur l'Aude, c'est pas l'Ardèche ici". C'est donc au moment ou la pluie est le plus fort que je rejoins les amis des Galgos au péage à Lezignan histoire de remplir le coffre à palettes de croquettes, paniers ect, plein de dons pour ces chiens martyrs en Espagne. En 6 minutes les croquettes sont dans le coffre à palettes et je fonce à Perpignan vider le groupage. Par le plus grand des hazards, je tombe sur Thomas, le très sympathique 'Volvo95' du forum. Un petit jeune qui n'en veut, et qui me tiendra compagnie le temps du déchargement.

La dernière ligne droite vers Girona se déroule sous des trombes d'eau, même l'autoroute est inondée par endroits, un 4*4 de travaux est littarelement englouti dans la boue, demain, c'est férié ici le soleil va revenir, la boue va secher ça fera un joli fossile dans un million d'années! Aussitôt arrivé, je lave rapidos le plancher, je charge et dodo bien mérité!

On partirai ne serai-ce que 30 minutes plus tôt, on éviterai ça!

Des croquettes pour les GALGOS !

L'A7 est inondé...

Mardi 12

Il est presque minuit quand je decolle péniblement, j'étais si bien au fond du duvet!!! Vu que c'est férié aujourd'hui, il y a trés peu de camions qui roulent, alors, je monte par la N2, c'est trés agréable d'être seul sur ce bout de nationale, c'est plutôt agréable. La pluie continue encore de tomber un peu sur Perpignan, mais c'est moins violent qu'hier. Pour pas changer une équipe qui gagne, je me pose à Vinassan, et le temps d'une douche rapide, débarque avec son DAFXF105-10 Alec, le gros légumier du sud-ouest de Toulouse, café rapidos et 46 minutes plus tard nous voici bien calés sur le canal 31 en route vers des régions hostiles et inhospitalières. En fait on pressés tous les deux cette nuit. Séparation en sanglots du côté de Remoulins, quand à ma pomme, je me pose à 5h45 quai 10 chez TDV.

Une fois vide, je profite du calme relatif du trafic pour remonter à la case base logistique de Jarcieu. Je donne un coup de jet pour éffacer les traces d'hémoglobine. Surprise, je decroche le frigo et récupère la taut à Philippe dit Mister Blagues. Pour changer un peu, je suis chargé pour Sittingbourne dans le Kent, ça c'est chouette, ça va me changer un peu. En plus, il y a pas lourd du tout, et c'est très bon pour ma feuille de conso. Mais les heures ont déjà bien tourné, reste 2h pour monter au plus haut. Je décide donc de ne pas regarder les panneaux et passe via le tunnel de Fourvière. Et j'ai rudement bien fait, il y a un big carton en bas de Rillieux, et c'est donc tout bouché! Bingo! Je me pose donc en coupure à Macon la salle (ça fait pas très joli comme nom hein? ça fait un peu Peggy la cochone) Bref, déjà midi, carton plein pour le 45t virtuel, et donc dodo mérité!

20h30, je peux lacher les cheveaux qui trepignent d'impatience. Le Bessey en chaume est une formalité à monter, j'avais encore pas regardé le CMR, mais j'ai en tout 685kg dans la semi. Du boulot de cacahuète en fait!! Je fait mon premier arrêt une heure plus tard à la station de Pouilly afin de prendre une cure de vitamines sous la douche, chaude qui plus est! Le bonheur d'un chauffeur routier tient à peu de choses en définitive. Sur l'A6, c'est une succéssion inintérompue du travaux, de basculement de chaussée. A un moment donné du côté d'Auxerre, il y a un gros connard qui s'est amusé à shooter des quilles, bien évidement, j'en ai pris une pile sur le parechoc, je verai plus loin que ça m'a bien pété le parechoc avec une belle rayure....

Oh un grand fou!

Un transpalette qui en a vu d'autres!

Lyon fluide!!!

Macon La salle

Mercredi 13

Traverser la capitale à 1h du matin est un régal, bien que ce soir, ça roule encore pas mal. J'ai dans l'idée depuis hier soir de prendre la A16 à partir de St Denis, car je me demande bien ce que ça vaut, mais c'était sans compter la fermeture du périph qui va me faire perdre une bonne demi heure sur mes plans, car, une chose une autre, je me suis perdu comme un con, et je me suis retrouvé à passer par Taverny par la A115, avec là aussi, une déviation. C'est bien fait pour moi, j'avais qu'à faire comme d'habitude et monter par Arras.

Je vais vraiment regretter de passer par là, car je m'ennuie comme rarement j'ai pû m'ennuyer! Les 240km qui séparent Paris de Calais sont interminables! A un moment donné, je suis resté seul en plein phares si longtemps, que j'ai mis un moment à percuter pourquoi le routman d'en face me faisait autant d'appels de phares... Je pensais qu'il m'avertissait d'un danger imminant, mais non en fait! Quel naze ce Phil26!!! C'est donc à 5h30 que j'échoue sur le terminal du Tunnel, et là bizarement il y a un monde fou. Il me faudra 2h pour enfin monter sur une navette. Il y a seulement 3 trains par heure, et une grève des... douaniers Anglais! Incroyable mais vrai! Des Anglais en grève!!!

Avec tout ce temps perdu, les gens sont irritables, c'est pas tant le retard chez les clients qui stressent les gens, mais plutôt les infractions sur les heures à venir. Si bien qu'au moment de debarquer deux Polonais sont à deux doigts de se mettre sur la courge dans le bus, juste pour une légère bousculade dûe au roulis du bus pourri. 45 minutes après avoir débarqué, je me pointe sur le chantier de la sous station de Sittinbourne, en deux coups de fourches je suis vide et après avoir longuement négocié j'ai pû couper mes 9h sur place. Ouf. Petite parenthèse, j'ai donc revu le jeune representant français ici, qui était bien content aussi, car on avait bien rigolé la dernière fois, mais aujourd'hui, pas le temps pour lui de faire le con.

A 18h pétantes, je suis en règle, et il me faut décoller. Déjà et d'une, j'ai un boulot un peu tendu demain, et de plus, le gardien attend mon départ pour pouvoir fermer "the gate", et surtout se la couler douce. Alors donc, je trace sous un ciel voilé comme seul l'angleterre sait fabriquer. A peine une heure de route plus tard je suis sur le terminal de Shuttle, et comme ce matin, c'est le boxon, mais je ne me plainds pas, j'ai échappé de peu à un contrôle VOSA et au scanner. 2h plus tard, je me retrouve à Coquelles après une traversée avec un Belge de Neufchateau, trop content de trouver un francophone, denrée finalement assez rare ces temps-ci. Je prends donc contraint et forcé l'A16 pour aller vers Le Havre. Mais j'en ai vite ras le bol et je quitte dès que je peux le grand ruban aux Hayons et récuperer la N29 deserte.

Mal m'en a pris en fait, je me suis fait flashé un peu avant Yvetot, il y a un radar à 70. J'ai dû y passer à 72 par là, car c'est le vitesse que j'ai vu quand j'ai pris la lumière dans les yeux, saleté de radar, j'y avait pas fait attention, on vera si je reçois du courrier très bientôt. J'échoue donc un peu avant 1h du mat à Gonfreville, au calme!

Pfffff

2h plus tard, enfin!

Terminus!!!

Une belle aire de jeux à Sittingbourne, mais pas aux normes NF

Jeudi 14

Ce matin, je serai bien resté au pieu. Pas de bruit, une température nickel pour rester sous la couette, mais par contre un programme tendu, ça m'a motivé à me lever pour m'inscrire. Je commence donc par moisir un moment dans un bureau pour m'annoncer, ensuite, je recommence l'opération chez le sous traitant voisin. Pourquoi on fait comme ça, aucune idée, mais il y a des boutiques qui aiment les procédures et la paperasse. Aussitôt le 45T en ordre, je me mets en place, et ça drope pour charger! Il est 10h30 quand je quitte Le Havre sous un petit crachin. Le soleil, lui fera son apparition vers Rouen, il ne me lachera pas de la journée. J'ai RDV avec Véronique pour recuperer des croquettes pour ces pauvres Galgos espagnols. On ne mettra pas longtemps pour charger, pas de café, rien, pas le temps dommage! Je monte par les Andely en travaux pour rejoindre les hauteurs et la N15 Je dois être en place pour 14h à Villeneuve la garenne. J'y arrive pile poil, il fallait tout!

Là encore, ça pinaille à mort pour les papiers, et sachant qu'ici ils arrêtent à 15h, ils sont à fond! Une fois chargé, je jette un oeil à la pendule : 14h59! On rigole pas avec les heures supp ici!!! Sur place il y a un chauffeur de chez Delcroix qui vient me faire la discut, c'est Alain, un des milliers de lecteurs de FDR, ça fait toujours plaisir! On en traine pas trop, car, le but, c'est d'éviter un maximum de bouchons pour sortir de la capitale de la France. Arrêt café quand même vers Orsay car on est pas des sauvages. Je me tape ensuite un bon petit bouchon sur la Francillienne, mais une fois sur l'autoroute de Lyon, tout va mieux.

Aussitôt sur l'a77, ça redevient desertique, et c'est tant mieux!!! Je roule mes heures au maximum, et j'echoue sur le centre routier de Lapalisse, ou il fait un froid de canard!

ça sent la thune

Opération croquettes pour les Galgos sous le soleil avec Véro Anquetil

Je suis en train de me gourrer de file!

Vendredi 15

Reveil dans la froidure du sud allier ce matin, et direction le café, la tête en vrac. Un seul sujet de discussions de bon matin, le gasoil! Et ben! Quand il y aura plus de carburants, on restera à la maison, c'est bon pour la planète, un petit répis... Mais je ne philosophe pas trop longtemps, un brin de toilette plus tard, et je file en direction du sud de la France, je guette Ludo42 sur la route des crêtes, mais il se cache! Je me pointe à 11h15 au port pétrolier de Givors, c'est bien trop tard pour vider, ça arrête à midi ici. On fait quand même les papiers pour que je puisse rentrer vider direct à la reprise des opérations à 13h30. Sur le parking, j'engage la conversation avec Ahmet un chauffeur de chez GOKBORA avec son Fh13-460 tout nouveau tout beau, et un parechoc qui traine à 10cm du sol, bonjour monsieur le trottoir!

Le temps passe bien vite, et malgré le fait que je ne parle pas un mot du turc, on a passé un moment sur FDR, malin la clé SFR, et bien sûr un petit kawa pour rechauffer les coeurs! Le cariste me fait signe depuis la barrière, je rentre enfin dans l'usine. Moins d'une heure plus tard, je ressors avec 4 petites palettes de fûts à l'avant. Je dois ramasser à quelques centaines de mètres de là, dans un entrepôt voisin des transports Chevallier, des caisses Chep empillées, les palettes font 2m50 de haut, et je les pose contre les futs qui font moins d'un mètre, heureusement, j'ai une barre, mais j'y vais plus que molo dans les freinages et les accélérations foudroyantes de mon 440. Une fois chez les Kings de la pomme, je suis soulagé, rien n'a bougé, mais ici, vider 8 palettes, c'est long, c'est encore plus long quand Nico tombe en rade de bouteille de gaz pour le chariot, qu'il doive aller faire la queue à la station service du village pour en acheter une, faire son tiercé et tout le reste. J'arrive un peu avant la nuit au dépot!

Je vide en vitesse, rend la taut à Philippe le boute en train, et je récupère ma bonne vielle Frappa chargée pour Valence. Valence en France hein!!! Suivi par mon fidèle pote depuis des années, je pose mon taxi chez Fred pour l'entretien, ou il y a un magnifique FH500 Duarig en cours de préparation, je sais pour qui il est mais je veux pas lui couper l'herbe sous le pied, et mon taxi me ramène dans mon foyer adoré!!!

Pourvu qu'il y ait pas un trou du cul pour planter une base logistique ici!!!

Il pète grave le camion à Fabrizzio

Mon escorte à moi!

Samedi 16
Dimanche 17

Lundi 18

Pour varier les plaisirs, je ne suis pas parti ni dimanche soir, ni lundi matin tôt, mais à 12h40, et en autobus. Et oui, c'est comme ça. Il y a une nouvelle ligne de bus qui me rapproche un peu de la zi de la Motte, mais après 34 années d'existence, cette zi n'est toujours pas desservie par les bus. Je me cogne donc 30 longues minutes de marche à pied, vent dans le dos avec mon sac et mon PC en bandoullière, l'avantage de tout ça étant que, cette semaine, j'aurai la crève, mais je saurais comment je l'ai attrapée!!! Une demi heure plus tard donc, je jette mon barda dans mon petit camion qui m'attends. L'ami Dos, a fait du trés trés bon travail, il n'y a rien à dire! De là, je vais en vitesse recuperer la bonne vielle Frappa pour la vider chez Gondrand. Comme il y a pénurie de Gasoil, je fais le crochet par la station ELF et je fais le plein en compagnie de Mich07 qui va vider à 1km de chez moi, ah, il s'y connait en bons clients le Mich!

Quant à moi, je fonce sur Andrézieux après avoir fait un crochet au dépot pour y laisser une paire de palettes chargées à Bourg les Valence (élu le village le plus tarte de l'année). A Andrézieux, c'est un peu la panique, il y a des camions en retard, d'autres annulés, bref, la mouise, si bien que je ne repars de la bas qu'à 21h et des boulettes. L'avantage, c'est qu'il n'y a strictement personne sur la route quand je repars, je peux en découdre avec la N88. Autre bonne nouvelle du jour, l'opération GALGOS s'est bien terminée, LN, Véro, le quai Duarig et Eric auront fait du bon boulot pour donner un peu de réconfort à ces pauvres chiens maltraités... Passé Costaros, je crois avoir des visions, mais non, les bas côtés sont déjà blancs de neige, ça promet!!! Mais la route est sêche, par contre il ne fait pas un temps un mettre un Galgos dehors par ici : -1° et un vent!!! Comme j'ai des habitudes de petit vieux, je me pose au silo de Baraqueville casser une croute au calme, et regarder une par une tomber les 45 minutes de la coupure réglementaire.

Oh les mecs, je suis pas en avance!

Brrrr

Mardi 19

La dernière partie du trajet jusqu'à Toulouse est sans doute la plus facile, la plus courte, et la plus ennuyeuse aussi. On passe d'un trajet qui demande une attention permanante, à une autoroute longue comme un jour sans pain et soporifique. Arrivé chez ND, je me pose direct porte 3, les papiers au bureau et je me jette dans le duvet. Renseignements pris, je ne suis pas le seul en retard, tant mieux.

Je redecolle donc d'ici, 9h plus tard, et toujours pas plus à l'heure... Mais le degroupeur de Perpignan est prévenu, avec eux, jamais de soucis de toutes façons. Bon, il faudrait pas non plus exagerer, mais quand même. A cette heure là, la traversée de Toulouse est une formalité, et je me pointe un peu avant 16h au quai à Perpignan et le dechargement demarre aussitôt, je fais quand même gaffe à pas benner une palette de peinture, surtout que la plaque de liaison est completement destroy. Une fois vide, je fais les 200m qui me separent de la maison Chabas voir un peu ce qui m'attend. Pour commencer, j'ai 2 ramasses faciles. D'abord chez Mugui avec 17 palettes d'oranges qui viennent d'Afrique du sud! En sortant du quai, je tombe sur Joris et Remy de la maison Mortas qui sont eux aussi en plein boulot de légumier. Nous sommes tellement stressés par le boulot que nous irons juste boire un coup et bavarder un certain temps. Ils ont de la tchache ces jeunes. De retour vers Chabas, je tombe sur les bras cassés du transport, Steph11 et Ludo34 qui font du tourisme, recafé donc, et je me fais violence pour aller faire ma dernière ramasse.

Une fois parti, je préviens le chef de mon départ, il me dit :"Vendredi matin Glasgow?" Bien évidement, je pense d'abord à une blague foireuse, mais en fait, non, c'est bien un truc serieux, bien sûr j'accepte, trop content. En route, je suis escorté par la maison Kellogs, qui n'attend qu'une chose me mettre une craquée dans la montée de la n9 après La Palme. Mais bon, avec un R620 et une Lamberet vide, c'est normal. Je laisse ce petit monde à Narbonne et je renquille l'autopista. Comme j'ai le temps et que ça me saoule, je sors à Roquemaure et je me pose à minuit sur le parking des mousquetaires à Pierrelatte.

Le froid arrive...

Le team Céréal Kellogs

Mercredi 20

3h d'attente et de sièste mélée plus tard, je suis à quai. Il ne faut que 20 minutes à deux transpalettes pour vider les 26 palettes de la semi. Si ailleurs dans les centrales, c'est au chauffeur de vider, ici, on ne touche à rien. Et au contraire de ses concurents, le mousquetaire ne sous traite pas sa logistique de produits frais, il fait tout lui même, le mousquetaire, il est pas là pour rigoler, le mousquetaire, c'est pas une tarlouze. Je profite donc du peu d'amplitude que le dieu RSE veut bien m'accorder afin de me glisser sous les draps chauds de mon lit douillet à Saint Peray en Ardèche.

A 14h, je décolle. Après avoir passé un coup de fil à la ELF de Valence, mais ils sont en rupture de tout. Donc, je file directos au dépot. Lavage de l'attelage, décrocheage du plus vieux frigo de la maison et accrochage de la plus vielle taut Duarig. Pas bol, il reste que celle là de dispo, et bien évidement il y a la main rouge qui fuit comme un panier. Philippe débarque en 2 temps 3 mouvements pour me remplacer la main recalcitrante. Il est presque 17h quand je me pointe à Rive de Gier dans une usine qui fabrique des poteaux d'eclairage public, ici, ils appelent ça des fûts. Le cariste me charge avec un engin un peu bizarre mi-camion mi-fenwick, en tous cas, il maitrise son affaire le jeune pour enquiller les fûts de 12m de long. Je charge donc 2 paquets, ça prend tout le plancher, 3 sangles et en avant. Il y a même pas 2T dans la semi, y a bon banania. Je sors vite du merdier du 42 profitant que c'est mercredi et que ça roule pas trop et je me pose à Carrefour à Roanne pour acheter de quoi passer le week-end, on ne sait jamais.

Fort de mes 1800kg de charge, je peux me la raconter au passage des crêtes, j'ai mis tout le monde d'accord. Suréxcité le Phil26, et encore, j'ai la tête comme une pastèque avec ma crève! A Moulins, je tombe derrière un Almeida, c'est Arnauld, alors on module un bout, jusqu'à St Pierre le Moutier, il monte sur le 77, je trace pour ma part au maxi des heures et je me pose 30 minutes du côté de Cosne/Loire. Je traverse la capitale de la France à minuit, c'est cool. Il y a quand même des bouchons dûs aux pauvres franciliens qui tentent de trouver du carburant sur les stations qui bordent le periph. Par contre, pas de pitié pour les détours : A86 fermée, A3 fermée. C'est donc au dessus de Roye que je stoppe mon attelage sur le parking avant Assevilliers, il y a des places de libres, et pourtant, il est 2h du mat!

Bizarre ce truc!

La très riante N82

C'est encombrant ces machins là

Jeudi 21

9h01 de coupure plus tard, je suis fin prêt. Objectif, passer London et sa M25 avant le rush du soir et monter le plus haut possible. Il me faudra pile poil 2h pour entrer sur le terminal du tunnel sous la manche. Par contre, j'ai compté 40 minutes de volant à faire du sur place pour enfin me poser sur le wagon. Coup de bol, je suis le dernier de la navette de 14h09, et un quart d'heure de gagné, un. Les odeurs et l'état du wagon de la navette ont raison de mon appétit. Après 16 ans d'allers et retours, il serait peu être quasi temps de penser à refaire certaines voitures... Peu importe en fait, à peine une heure plus tard, je sors de là. A fond.

Comme prévu, le M25, passe sans trop de mal, juste quelques legers ralentissements, mais rien de grave. Je pousse un OUF de soulagement quand j'enquille la M40 direction Birmingham. Curieusement, il y a un beau soleil aujourd'hui, c'est bucolique autour de moi, mais j'ai pas trop le loisir de tourner la tête vers la bas, ou vers la bas, parce que le trafic est malgré tout assez dense, il faut être attentif. Le trafic se renforce au fur et à mesure que j'appoche de Birmingham. Il y a quelques ralentissements dûs à des travaux et un à cause d'un accident assez impressionant. Dans l'autre sens, ça bouche aussi, mais ce sont des curieux. Etrangement, la traversée de Birmingham annoncée comme "congestionnée" passe plutôt bien. La dernière fois que je suis passé, c'était tout en travaux, mais là, c'est fini, et de plus, la bande d'arrêt d'urgence est donnée à la circulation aux heures de pointe. Par contre à la jonction avec la M6, c'est un peu le bronx, mais on a vu pire! Je me pose sur le premier service que je trouve sur la M6 et je me paye un expresso, si si, un expresso, ils se mettent à en faire ici!!!

Après avoir fait le point et mes 45 minutes d'arrêt reglementaire, il me reste soit 2h de route soit 3h, j'ai le choix, je fais comme je veux aujourd'hui! Le temps que j'arrive sur Liverpool, l'heure de pointe est passée et je traverse les abords de la ville "by night" et à la régule... Passé Lancaster, je vois une belle pancarte m'indiquant "truck heaven" je tente le coup, et pas de bol, ça me fera 9h12 de volant, ça enerve ça! Mais d'un autre côté, ici, il y a une douche presque potable, je fais pas le difficile. Demain, il fera jour. A priori.

A l'ombre dans abre dans le nord de la somme

Nord Pas de Calais, sous le soleil

En voiture Simone

Ils sont prévoyants les Anglais

 

Vendredi 22

Ma journée a demarré par un petit dej typique du pays. Et quand j'ai mis en route, il fasait encore nuit aux alentours de 8h, 7h ici, et c'est une demi heure plus tard que j'ai passé le foutu pli de la carte Michelin 713. C'est aussi par là, que je suis longuement suivi par une voiture, qui finit par me doubler... POLICE, il campe un moment devant aussi, je me dis que je vais me faire plumer, et puis non. Sachant que nous on a les frigos du sud, ici, il y a les frigos du nord, et certains n'y vont pas avec le dos de la cuiller. Ce n'est qu'après Carisle que je peux decouvrir le paysage du sud de l'Ecosse, le tout accompagné d'une pluie fine et persistante qui m'empechera de faire des photos, et c'est sous des trombes d'eau que j'arrive à Glasgow. Je suis un peu perdu je l'avoue, et après bien des hésitations je parviens à mon client à côté de Falkirk à 20km au nord de Glasgow, c'est tout en travaux par ici aussi. Après une série de coups de fil, le cariste me donne le feu vert pour ouvrir le côté, en 5 minutes c'est bouclé, visiblement, ils étaient attendus mes fûts... Comme c'est l'heure du thé, j'en profite aussi pour couper et repartir à 0, on sait jamais.

Retour sur Glasgow ou je charge dans une ZI de la banlieue à Coatbridge. Ici on fabrique des hauts parleurs design, je voudrais bien avoir les mêmes chez moi. Il y a déjà un camion avant moi. Un gars vient me chercher et me fait traverser les ateliers pour prendre "a cup of cofee". A ce propos, ici en Ecosse, je retrouve quelques bonnes habitudes de courtoisie, surtout en route, qui s'est un peu perdue plsu au sud du pays. A midi, je sors de là, et je dois prendre mon temps car ma seconde ramasse n'est prévue que demain à Satburn by the sea a 15km de Middlesbrough. Prendre mon temps, ça me connait, j'avais reperé sur la carte une route, à priori touristique, et j'ai pas été deçu du tout, j'en ai pris plein les yeux. Par chance en plus, la pluie a cessé, et je m'offre une bonne pause à la frontière officielle Scotland/England a Carter Bar. Il n'y a rien d'autre que deux gros cailloux, du vent, des moutons et une baraque à frites.

Malgré moi, je dois consentir a retourner sur le plancher des vaches et dans la circulation. Alors que j'étais en plein bouchon au niveau de Newcastle, le chef me demande de charger ce soir, car un autre camion a pris du retard. Je fais au mieux, et aussitôt arrivé, je suis chargé avec de lourdes pièces pour Caterpillar. Je fais encore 20m et je coupe ici 24h, sur un parking pourri certes, mais à peu près calme et surtout, gratos. J'ai tout prévu, pour demain, shopping au village voisin, promenade à la plage à 5 minutes à pieds...

Merde, il fait nuit

Au sud de Glasgow

OK

Le TDV local

Ils ont de sacrés pulls les moutons Ecossais

La vraie frontière Ecosse/Angleterre

Samedi 23

Je m'étais dit qu'aujourd'hui, j'irai à pieds au bord de mer, que j'irai faire un saut au village voisin, mais, c'était sans compter le temps de merde qu'il aura fait toute la journée! Un vent d'enfer, de la pluie en forme de douche froide, et un froid de canard tout court. La seule chose que j'ai réussi à faire, c'est rejoindre la machine distante de quelques dizaines de mètres, et c'est tout. J'ai compté les heures, puis les minutes pour qu'enfin mon tachy affiche 24h00 de repos. Le trafic en cette fin de samedi après-midi est bien moins dense qu'hier soir à la même heure, et j'avoue ici publiquement que je me suis fait plaisir pour la descente, personne ou presque sur l'A1, à la régule tout du long!!! C'est tellement rare en GB! Pour être tranquille, il faut donc tracer la nuit du samedi au dimanche. Les seuls camions que je croise sont les innombrables Eddie Stobart, et les rois de la distribution de chez TESCO. En 3h30 de conduite à fond les manivelles, j'arrive au service de Peterborough, mais le KFC est si loin que je me rabats vers la station pour prendre un café.

Mes 45 terminées, je continue ma descente sur Londres, ou le trafic s'intensifie un peu, en route pour la première fois, un Anglais en bagnole de sport me fait une vielle queue de poisson, pourquoi? Comment? Je me pose encore la question. Le M25 avalé, je suis enfin sur la M20, tout shuss vers le tunnel, ma jauge à gasoil commence à tirer un peu la tronche, et clignote même en arrivant sur Ashford, ça me fait stresser, pas ou peu d'attente au shuttle, il y a plein d'IRlandais de chez Adare sur la navette, disons même que les 3/4 du train leur sont reservés, mais les chauffeurs sont Polonais, et trés bruyants, la traversée qui dure 40 minutes va m'en paraitre le double.

24h ici

24h02, allez, GO!!!!!!!!!!!!!!!!

La M25 comme on aimerait la voir tout le temps

Dimanche 24

 

Quand je déboule à Coquelles, il est déjà 3h du mat, le parking est blindé, des roumains bloquent l'accès à la station, putain de merde. Je vais faire un saut à Transmark, et là je trouve 100l de gasoil à la Total. C'est déjà ça. Les parkings sécuriés ou non, sont pleins à craquer, les camions les uns sur les autres. Hors de question que je passe un dimanche là comme ça. J'ai même pas envie d'aller fouiner une place du côté de la place de Suède. J'enquille l'A26, et je trace jusqu'à Roye, ou, comble du bonheur, il y a de la place, il y a même : MA place. Il est déjà 6h30 du mat, pas besoin de berceuse pour roupiller!

Je vais donc passer une journée de farniente sous le soleil de la Somme. Il y a quand même quelques français à midi, et les heures passeront rapidos. Heureusement qu'il reste cette station, qui est mon point de chute favori depuis des lustres, bien que trop critiquent sa gastronomie...

BP Roye, toujours le même con garé à l'envers

Lundi 25

A minuit, je quitte la Bp endormie, 20 minutes plus tard je me pose à la Shell à Ressons, la station est fermée à double tour, les pompistes fermés dedans, je toque à la vitre avec ma jolie carte Shell, on m'ouvre et je peux mettre 250l de précieux liquide, ouf. Après de longues négociations je peux rentrer prendre un café et surtout pisser un bocal, c'était ça, ou je faisais pipi sur les pistes! Quand je traverse la capitale de notre pays qui me deçoit de jours en jours, je suis agréablement surpris par le calme olympien qui traine sur l"A86 que je passe à la régule, le pied! Il y a par contre des files d'attente aux deux stations de Pompadour, pauvres franciliens. Pour fêter ça, je me pose 15 minutes à Nemours, là, c'est ouvert, mais les deux pompistes s'ennuient grave, tant il n'y a personne sur la route.

Une sièste plus tard, je me pose chez les transports Bouvard, les voisins, de Régis de Pont de Vaux le bourreau des coeurs à 150km à la ronde. Pas de chance, un Anglais qui vide la même chose que moi, est arrivé quelques minutes avant moi. Les boules. Quand c'est mon tour, je me rends compte que non seulement il meule, mais qu'il y a un sacré vent, comble de malchance un camion de chez eux arrive et je me gèle encore plus longtemps les glaouis. Aussitôt vide et taut fermée, je fonce à la BP à Macon, prendre une douche bien chaude un café brulant et surtout du bon gasoil. De là, je file poser mes 4 dernières palettes chez Geodis à Genay.

Quand je suis vide, il est déjà presque midi, et c'est mort pour recharger. En plus, je me galère comme il faut pour trouver cette saleté de rue à Miribel ou tout est interdit aux PL, si on y ajoute des déviations... Je finis par trouver cette boutique spécialisée plastoc, des sacs de taquets qui servent pour les maçons, c'est pas lourd, tant mieux, mais le chargement a été si long qu'il ne me reste que quelques minutes d'amplitude pour trouver une place potable. Pour une fois, je dis vive la crise, car je me pose au calme sur le parking d'une boutique qui a dû tirer le rideau il y a pas longtemps, il fait un vent d'enfer, ça me servira de berceuse.

Pause à Nemours

Pont de Vaux, vous connaissez?

Mardi 26

3h reveil, 3h20 départ, il fait toujours du vent, mais un peu moins. Vu le poids, je ne décroche pas du 90 tout le long du trajet ou je me paye un petit kawa à la total de Montélimar ou pas mal de collègues commencent à se reveiller. Je livre juste le long de l'A9 à Baillargues, par chance, ça ouvre tôt, et je suis en place dès l'ouverture. Le cariste est super sympa, mais le pauvre n'arrête pas de se faire engueuler par son chef, qui a l'air d'être con comme un balai. Entre deux palettes, il me glisse un "et dire qu'il va falloir tenir jusqu'à 62 ans comme ça!!!" Des moments, mon boulot me gonfle, mais c'est le genre de situation qui me conforte dans l'idée qu'on a du bol de faire le metier qu'on fait.

Mon rechargement est exotique, je dois aller à Port St Louis, ou on débarasse un entrepôt qui doit être dépollué et rasé. Surprise à 1km du rond-point de la Fossette tout le trafic s'arrête, dans l'autre sens, personne non plus. Après des appels à la CB, pas de réponse, et finalement, au bout de 20 minutes, j'apprends que c'est l'EDF qui fait des travaux, puis le trafic se debloque et j'arrive tranquille au Port Pétrolier. Malgré le fait que les employés savent qu'ils en ont plus pour longtemps ici, ils plaisantent encore plus que d'habitude, une bonne manière de ne pas pleurer surtout... Un peu avant midi, je quitte les lieux, dommage, c'était cool de traverser Port St Louis, ça faisait un peu vacances. En route j'ai mon programme : rentrer à la maison et vider demain vers 11h à St Clair du Rhône, et non pas chez Laure Sinclair comme l'a compris le vigile.

A 15h je me pose dans mon havre de paix personnel, ou le vent d'hier à déplumé mes pauvres petits arbustres.

Blocage au rond point de la Fossette

THE END...

Mercredi 27

Aujourd'hui je demarre pas trop tôt, parce que je suis pas capable de me lever tôt. En partant de St Peray, il y a un bus qui me fait des appels de phares, c'est mon pote Alain (en fait, mes seuls vrais potes dans la vie s'appelent tous Alain, c'est plus simple). Je m'arrête donc lui faire un mimi pendant les 6 minutes de repos qu'il a à son Terminus à Cornas. Je le laisse donc faire mumuse avec son GX317 et je continue sur la superbe, verdoyante, buccolique et incroyablement belle N86, dite aussi, autoroute de l'Ardèche, et je couvre les 60km pour arriver à St Clair du Rhône en 1h et 15 minutes non stop. Là, je suis accueilli par un "c'est inadmissible d'arriver à 11h30, on te videra pas, faudra attendre 13h30" Sachant qu'il faut environ 15 minutes à n'importe quel bras cassé pour sortir 20 palettes... Bref, passons, je suis enervé comme un poux. C'est surtout le "c'est indamissible" qui m'a enervé, j'aurai préféré un va te faire foutre, mais indamissible, c'est péteux je trouve.

Bref, le temps qu'ils se remettent en route, je suis vide à 14h30. Je dois recharger à une heure de là avant 15h, sachant que je n'ai pas un avion, ça va pas être possible. Mais finalement, le chef fait attendre le client, je fais de mon mieux pour limiter le retard, je passe le long du dépôt, sans pouvoir bazarder la semi que j'ai avec moi, arrivé tout mouillé de chaud, j'ai une mauvaise suprise, je dois charger des tourets. D'abord, j'ai jamais chargé des tourets, ensuite je vais à Manosque, vu la route que j'ai à faire, j'ai interet à ce que ce soit bien calé, et j'ai des sangles pourries, et pour couronner le tout, la semi à un plancher spécial (le même qu'il y a dans les frigos), et il faut clouer des chevrons, on fait quoi chef???

Finalement, on va clouer quand même sur le plancher, pas le choix, et plus le temps de prendre une autre semi. Un peu plus tard, c'est Alain qui me file 3 de ses meilleurs cliquets, et enfin, je peux partir vers une destination de rêve : Le super U pour y faire quelques achats. Et enfin, je peux faire une de mes routes préférées du coin, la nuit tombe après St Marcellin, pas grave le camion connait le chemin. Je casse une croute vite fait après Die ou la température est déjà proche du 0. J'ai pas été bien malin, car l'auberge du col de Cabre était ouverte, je me suis donc arrété prendre un café, il était 21h45! Et dire que dans bien des restos on peut pas manger après 20h30! Je me suis donc posé vers 23h le long du mur du marchand de matériaux ou je dois livrer demain matin, à la fraiche.

Un coucou rapidos à mon pote Alain!

Sarras c'est joli, normal, c'est en Ardèche

Au fonc, on voit la neige sur les Alpes

Nuit noire à Luc en Diois

Jeudi 28

Il fait un froid de canard ce matin, c'est la larme à l'oeil que je rejoins la machine à café encombrée de tous les artisans du coin qui demarrent aussi la journée. Une heure plus tard je suis debarrasé de mes 10m de plancher, il ne me reste que mes 3 tourets à l'avant qui n'ont pas bougé, ouf, soulagé le Phil26. Merci encore Alain de m'avoir dépanné avec tes sangles! Hier soir, j'avais prévenu de l'heure le second client sur Manosque aussi. RDV est pris le long du Auchan de Volx. Mais je dois attendre, car le demarreur de la pelle qui doit me vider est HS. Au bout d'une heure le gars arrive avec son C15, et je le suis dans un dédale de chemins pas très larges. La gars est seul, il faut que je le ramène à sa pelle avec la C15, et que je l'attende au camion, encore 20 bonnes minutes. Et puis je me mets en place, et la pelle desamorce. Pfuuuu, finalement, téléphone dans une main, clè de 19 dans l'autre il se dépanne et on peut vider. Grosse galère quand même, ça descends et les tourets, ça roule, mais c'est lourd.... C'est de l'interieur du godet que j'accroche les chaines!!! C'est confortable un godet de pelle! Il est presque midi quand on termine... 3 tourets en 3h, ça fait une sacré moyenne!

De retour au camion, les pieds pleins de boue, je dois aller charger à APT, et je dois donc prendre la N100, que je ne connais pas en camion, car on m'a toujours dit de pas la prendre à cause des arbres, mais là, j'ai pas le choix du tout. Et c'est dans un village très étroit, alors que je ne m'attendais pas du tout à croiser une semi et que j'étais pas serré au max à droite. Quand le chauffeur du Stralis Alainé arrivé à ma hauteur, il baisse son carreau, et me lance un "héééé phil de fierdetreroutier!!!" photos rapide donc d'Anthony, avec une file de voitures derrière qui s'allonge... J'arrive en pleine pose de midi à APT, ça tombe bien, j'ai les crocs aussi. Je charge les 2 palettes pour l'iTalie, et je file à ma seconde ramasse au Pontet, sur la rocade je laisse passer Teddy avec son v8 qui a les nerfs d'avoir paumé 5h chez un client à Sorgues. Je prends 2 palettes au Magasins Généraux, dont l'avenir est plus qu'incertain, reponse mardi me lance le cariste qui regarde avec moi, médusé, cette roumaine au volant d'un DAF d'une boite autrichienne écouter de la TECNO si fort qu'on entend plus le bruit du Fenwick! Il ne me reste plus qu'à poser mon maigre ramassage chez Gondrand à Valence, et de rentrer au bercail pour 18h, et je suis en ....................... WEEK-END!!!!! Elle est pas belle la vie?

Ouf, ça n'a pas bronché!

Dans le pays de Cezanne

Vla l'aventure...

N100, c'est pas large

Ils se garent n'importe ou ces pilotes

Vendredi 29
Samedi 30
Dimanche 31

Retour menu