Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Decembre 2010

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Mercredi 1

Déjà le dernier mois de l'année, punaise que ça passe vite!!!! Levé à 2h30, j'écoutais gentiement les infos à 107.7, stockage pati pata, grosses chutes de neige, ma foi. A 3h pile, je mets en route, personne sur l'A9, mais alors, personne. Courageux comme je suis, je sors immédiatement du superbe reseau ASF pour prendre la direction de l'Ardoise, puis de la N86 à Bagnols/Cèze. La route est propre, il pleuvine et tout va bien, je suis deseperement seul, et à part de la friture, j'entends rien sur le 19... J'ai donc plutôt bon espoir de me rapprocher au max de ma destination finale. Mais voilà qu'au rond point à la sortie de Pont St Esprit, un Kangoo de la gendarmerie me barre le passage. Ils ont pris mon permis, noté mon nom, m'ont tout rendu et invité à me garer juste là au rond point dans la ZA. J'ai donc pris la direction de la ZA, mais celle ou il y avait ancienement la Vivacoop. Je savais que comme ça, je pouvais rejoindre le pont de Pierrelatte, mais... Mais je me suis bien fait niqué la tête tout seul puisque depuis que la Vivacoop a fermé plus aucun camion ne doit passer par le centre du village, et je peux rien faire face aux réaménagement du centre ville, j'ai plus qu'a repasser devant les 22, la queue entre les jambes. Par chance, c'est pas les mêmes, ils ont été relevés entre temps, le coup de bol!!! Cette fois-ce, j'ai perdu, je m'arrête.

En deux heures de temps, la ZA s'est remplie de camions, elle est pleine à craquer. Il y a pas mal de containers marseillais. Alors les gendarmes nous autorisent à reprendre la direction du sud, oui, msieu l'agent. Je fausse donc immadiatement compagnie à mes compagnons, et je coupe par Pierrelatte, passe par derrière pour rejoindre Montélimar sud, pas de blocages, mais vu que ça bloque à mort à Montélimar sud, je stoppe tout à la Ners, il est déjà 9h! Par chance Alain26 est pas loin derrière, il passe comme moi, et nous sommes donc 4 personnes de bon esprit, un gars du 63, et un espagnol aussi. Didier nous rejoins un peu plus tard, et nous prenons plus que le temps d'apprecier un bon repas chaud, tout en regardant les files de camions empillés sur l'autoroute, on est bien mieux ici.

Finalement les policiers nous font partir à 14h. J'en profite pour signaler, une fois n'est pas coutume que les 2 filles de la police nationale étaient non seulement mignonnes, mais en plus super sympa! C'est rare, car Didier était planté un peu plus bas, une des policières a attrapé son téléphone pour que son collègue veuille bien le laisser rouler jusqu'ici. Bravo à elle. Si la N7 roulait bien, on a fait l'erreur de prendre l'autoroute, je la requitte donc sans regret, je deteste conduire dans cette ambiance là, ou tous les gens sont enervés, freinent deboitent, font n'importe quoi, alors que ça fait pas mieux gagner de temps. En montant donc par la natio, j'arrive à Maclas à 17h20, et pas de suprise en sonnant, demain 7h msieu! A côté de moi, il y a un chauffeur Russe qui comprends pas bien ce qu'il passe, je me suis donc occupé de la traduction, il a appris un mot en français : Pastis.

En France, il est possible de rouler sur la neige, la preuve

Plantés avec Alain à la NERS

Pourquoi j'ai été sur l'A7? Hein? Pourquoi?

Les joies du deblayage manuel (ou a la mano)

 

Jeudi 2

Ce matin, dès 7h je rentre enfin pour me mettre à quai, mais surprise, il y a déjà un camion qui a pris la place. Pas cool ça. J'explique donc gentiement la situation, et le Lahaye finit par s'enlever, chacun son tour non??? Comme je suis pas chien, je vais aider "La denrée" à vider pour diminuer un peu l'attente. Quant à Alexandre le russe, son camion refuse de demarrer, et il y a déjà du monde qui attend la place à quai, il a du bol le russe, j'ai des pinces!!! Un café plus tard avec Didier, je file en direction d'Andrezieux-Bouthéon, mais j'ai pas eu le courage de passer par le col de la République, je fais le tour par la vallée. A l'usine, il y a deux fois plus de monde que d'habitude, je crains le pire pour l'attente, et puis, non, le quai ou je charge est tranquille, j'attends moins d'une heure, c'est beau. Il y a un soleil magnifique ce matin, jamais j'ai trouvé cette ZI aussi jolie avec les reflets de la neige.

J'ai chargé des produits chimiques, et il faut que ça voyage au chaud. Il y a même un client à livrer samedi à Halifax, c'est pas gagné vu la météo. Pour l'instant tout du moins, ça roule bien, je stoppe à Carrefour à Roanne pour completer mon frigo de bouffe. Le paysage est vraiment superbe, la route au noir, je mets le même temps que d'habitude pour rejoindre Moulins ou je rencontre Mr Ludo42, le spécialiste de la route des crêtes, autour d'un bon café. Un peu plus tard c'est Nicolas de chez JM qui debarque, mais je peux pas trop trainer, d'autant qu'on m'annonce du boxon avant St Pierre le Moutier. Effectivement, il est tombé un peu de neige et du coup, c'est grave la panique, une bonne heure de perdue. Je respire un peu une fois sur l'A77, mais pas bien longtemps, car la voie de gauche est mal deneigée, et sur la voie de droite, il y a beaucoup de gens qui roulent à 30 ou 50 km/h alors que c'est propre. Il faut donc passer son temps à gauche en serrant les fesses.

Pour le restant de la journée, mon objectif c'est de sortir de la capitale de la France, que beaucoup appelent Paris, ou la grand poubelle. Arrivé au sud de Paris vers 20h30, je me suis dit que j'avais peu être une chance... Et le miracle est arrivé, je suis passé par l'A86, et à la régule de partout, pas freiné nulle part, incroyable, bizarement dans l'autre sens, c'était pas la même chose du tout, surtout au niveau de Rungis. Je stresse quand même, malgré ça les minutes tombent inéxorablement, mon desir le plus cher étant d'arriver à la BP de Roye pour y faire ma 24 par anticipation, oui, c'est nouveau, ça vient de sortir.

Maclasse!

La N7 vers St Martin d'Estrau

Avec Ludo42 à Moulins

On a pas le cul sorti des ronces

Vendredi 3

Moi qui pensais m'ennuyer aujourd'hui, je me suis lourdement trompé. Déjà, le matin, il y a Hugo61 qui est passé en coup de vent, puis c'est DavidBruno qui est arrivé aussi, tout guilleret de rentrer à la maison. Bon, pour lui, l'affaire a été vite réglée, David, bouge pas, j'ai peu être de changement... 1h plus tard, le pauvre David, n'avait plus qu'à prevenir sa belle qu'il allait pas rentrer. Quel metier à la con parfois... Gros repas au chaud, et surtout sièste obligatoire. Il fait vraiment un froid de canard ici, -4° au meilleur de l'après-midi.

Comme David monte à Derby, on a esperé un temps qu'on allait pouvoir monter tous les deux comme des kings à la CB, mais non... Ses collègues qui arrivent de Zaragoza, sont un peu à la bourre.

24h avec David Bruno

Il caille!

Samedi 4

Je suis donc parti à 1h du matin, tout seul comme un grand, en me faisant bien chier pour sortir en marche arrière de mon emplacement, vu qu'un Veynat s'était garé en vrac derrière. Un complement de gasoil plus tard, j'enquille l'A1 deserte ou presque, la température a encore chuté, mais la route est bien propre. Je suis même pas motivé, hier je pensais rouler avec David, du coup j'ai pas assez roupillé et je suis naze. Malgré le fait que je me suis toujours promis de ne jamais m'arreter sur l'A26 au delà de Lievin, j'ai craqué pour un café à la shell avant St Omer. Montre en main, 3 minutes pour choper le gobelet et ressortir, garé à 5m de la porte de la station sur la piste à Gasoil. Putain, je vois de gens derrière la semi, je cours (en prenant soin de mon gobelet encore plein quand même), et je gueule, tout le monde se barre. Sauf un petit dernier, déjà enfermé au chaud dans le frigo (ou il fait 15°, si si). J'ai même pas eu à hurler, je lui ai juste dis de sortir, et il est sorti sans se rebiffer, il m'a fait de la peine. Je lui aurait donné mon café s'il avait pas courru si vite. En arrivant au tunnel, j'ai fait donc vérifé la semi au Co2, on sait jamais, puis j'ai été m'inscrire pour l'ADR. En discutant avec la blonde à l'accueil, elle m'a dit que jusqu'à hier aprème, il a fallu 3h d'attente pour passer, car côté Anglais, ça bloquait.

Pour ma part, j'ai mis presque 3h pour sortir de là, puisque 2 navettes ont été annulées, et qu'une fois à quai à Ashford, le camion devant moi, a pas pû redemarrer, un SCANIA forcement. Ici, il pleut ce matin, il reste toutefois une épaisse couche de neige noireatre sur les côtés qui temoignent de merdier que ça a du être par là durant ces dernières 48h. Ce qui m'enerve, là tout de suite, c'est que j'avais calculé de passer le Dartford avant 6h, là, ça va pas le faire, et il va falloir raquer les 3£70 du péage. Vu que nous sommes samedi, ça passe très bien, la M25 à la régule, sauf dans les travaux ou ça ralentit un peu. La montée par la M1 est plus que languissante ce matin, et je me pose roupiller au lever du jour (enfin si on peut appeler ça la jour) vers je sais plus ou, tout ce que je sais, c'est que j'ai pas mis longtemps à fermer les yeux.

Au fur et à mesure que je monte, la température baisse, et il y a de plus en plus de neige, surtout du côté de la forêt de Robin des Bois à Sherwood. Quand je sors de la M62 du côté de Halifax, je suis pile dans les temps, sauf que, je trouve pas mon chemin, les routes pour rejoindre mon client sont toutes interdites aux PL. J'en finis par me demander si on peut réelement y aller en camion de +7t5. Alors comme un débutant, je l'appele, et le type vient me récuperer en bagnole. Il fallait passer par un petit village, surtout, il fallait oser s'y engager. En 15 minutes je suis dechargé. Là ou je rigole, c'est que mon groupe tourne à 15° depuis jeudi, et que le cariste a posé les IBC dans la neige, froide par définition. J'ai fait marquer la température de reception, l'honneur est sauf. Reste plus maintenant qu'à rejoindre le Redbeck Motel, une très bonne adresse que Steph29 m'a filé. Je suis le seul camion du parking, c'est pas ce week-end que je pourrais faire l'interview d'un Bulgare!

ça fait 1h que c'est vert, et on bouge pas!

Le long de la M1

Dans les environs de Halifax

Ah j'ai rudement bien fait de laisser tourner le groupe à +15!

Dimanche 5

Hier soir, je m'étais dit vers 17h, allez, Phil (oui je me parle tout seul parfois, pas vous?) Va roupiller une heure et après tu vas finir un peu ton taf pour FDR. Et puis quand j'ai reouvert un oeil, il faisait nuit, quand j'ai réouvert le second, c'était marqué 22h43, quand j'ai réouvert le troisième, 1h58. Là, je me suis dit, lâche l'affaire, dort, tu vaux plus que dalle, roupille.

A 7h30, soit 14h plus tard quasiment, j'avais une pêche d'enfer! Direction donc le restaurant pour un typical breakfast. Et là, j'apprends qu'ici, depuis que ça a ouvert, ça n'a jamais fermé. Comment expliquer ça. Que depuis que le patron a décidé de faire restaurateur, le restaurant n'a jamais cessé de servir des saloperies immondes à manger. Pourquoi? Tout simplement que l'architecte a oublié de mettre un verrou sur la porte d'entrée! Incroyable hein? Bon, certes, de chez nous, ça fait un peu loin pour prendre un café un 1er mai sur le coup des 4h du mat, mais quand même.

Autre chose, la douche était nickel, j'avais un sourire d'enfer en me disant que j'étais dans un des pays ou il y a les sanitaires les plus immondes de la planète (mais j'ai pas fait de photo de moi tout nu sous la douche). En plus, il y avait du soleil, et du wifi, bref, rien à dire.

Tranquille Emile

Une très bonne adresse!

Lundi 6

Moins 10 ce matin. Non, c'était pas l'heure, je me lève jamais à moins dix, mais le température. Ahhh ça pique! J'ai vite compris pourquoi je grelottais dans la nuit, le vieux basto s'était éteind, ras le bol de tourner. Pour me rechauffer un peu, je vais deguster un excellent breakfast, j'avais demandé sans haricots, du coup c'est des tomates qu'ils ont mis, au reveil! Heureusement après ça, j'ai eu droit à ma douche brulante, et puis le jour a finit par se lever. De mon côté j'ai décidé de quitter ce havre de paix pour m'engouffrer dans le bouchon du matin, ça sera d'ailleurs le seul de toute la journée, et 20 minutes plus tard je suis chez mon client à Normanton à 5km de là. Devant moi, il y a déjà un camion, un Alainé, mais c'est pas un Maconais, c'est un Polonais, bien gentil du reste, il s'est fait decouper la bache dans la nuit en dormant ici dans la ZI. Le dechargement au transpalette à la propritété de me rechauffer, c'est déjà ça.

Pour recharger, je vais un peu plus au nord à Sherburn in Helmet, en dessous de York. Si le nom du bled est exotique, la zone elle ressemble a tous les centre logistiques de la planète, sauf qu'il y a plein de batiments FOR SALE, ou FOR RENT, et du coup, tous les accés ne sont pas deneigés, si bien que je roule sur une épaisse couche de glace. Quand je me pointe chez mon client, la commande n'est pas tout à fait terminée. On m'avait annoncé des "chaines sur palette", je pensais à un lot de chaines pour SM, mais non, je suis revenu sur terre, c'est des grosses chaines soit pour engins, ou grosses machines, tant pis. Il faudra une grosse heure et demi pour charger les 17 caisses, l'avantage, c'est que je vais avoir un peu de poids, on sait jamais.

3h après avoir approché le reseau autoroutier, la M1 est toujours annoncée coupée entre les J20 et J21, ce qui me fait dire que ça a dû taper vilain, et qu'il ne doit pas faire bon vider dans le coin de Milton Keynes aujourd'hui. Pour ma part, c'est pas l'A1 que je descends, sous un froid, mais trés présent soleil. C'est plutôt agréable, d'autant que la neige est présente de partout, c'est très joli. Passé Cambridge, changement total, je tombe dans un mince brouillard givrant qui ne me quittera plus, je passe Londres juste avant le boxon du soir, et je vais bien pinailler au tunnel ou c'est noir de monde. J'ai pas le feu au lac en fait, je dois completer demain sur Calais. Je debarque côté français vers 21h, je n'ai qu'une hâte entendre la douce voix de ma belle.

ça pique

Chargé jeudi, encore pas vide...

Les chauffages tournent à donf!

La ZI de Sherburn, épaisse couche de glace

Boxon au shuttle : Tracks problems

Mardi 7

Première chose ce matin, ouvrir les portes de la semi. Personne, pas de clandé. Bien oui, je charge dans la grosse usine en face de l'IDS, pas la peine de leur ammener des touristes. Je rentre donc la dedans, il est 9h du mat, et je manque à deux reprises de me casser la figure car ça glisse à pieds. J'ai essayé de faire patiner le camion, rien. Il faut du temps pour s'enregistrer, du temps pour faire la paperasse, mais pour charger, ça va assez vite. Ce coup-ci, le semi est bien pleine, on va pouvoir bosser une peu. C'est donc dans la froidure que je quitte Calais avec pour destination surprise, la BP Truckstop. Mon indicateur de température reste bloqué sur 0 depuis ce matin, j'ai beau tapoter dessus, ça bronche pas.

Aujourd'hui, le chauffage est en rade dans les douches, j'ai du mal à me depoiller, et ça fait de la buée quand je respire, bref il meule. Avec le foid j'en connais une qui est toute petite! Bref, je passe sur les details sans importance, et un peu déçu, je quitte la station, avec la ferme intention de passer la RP avant le rush du soir. Il est 13h et des boulettes, mais quand même. Je croise pas mal de véhicules avec une bonne couche de neige sur la calandre. Effectivement dès la sortie pour Compiègne quelques petits flocons viennent se coller sur mon magnifique pare brise de FH. Puis ils deviennent de plus en plus gros, et proportionelement à leur grosseur les files blanchissent, le trafic ralentit, et ça devient vite le bordel après Roberval. Etant seul maitre à bord après dieu, je mets mon indiicateur de direction à droite au péage, ce qui a pour effet de me permettre de sortir de cette saleté d'autoroute.

Sur la N330, il y a pas trop de trafic, mais la route est franchement degueu. Déjà un gars en pulvé peine à monter un faux plat dans l'autre sens. Je lui dit de reculer pour prendre de l'elan, mais il a peur... Oui, finalement, ils ont raison les prefets de nous bloquer. Dans mon sens, ça roule pas trop mal, 60/70, avec le poids que j'ai sur l'avant, ça accroche de toutes façons, mais je reste bien sur mes gardes, car je ne prends plus mon pied sur la neige, ça me gave en fait. Bizarement juste au niveau de Meaux, la température remonte à 1 puis, 2° et la neige se transforme en pluie. C'est bien, ça va rincer le camion qui en a bien besoin. Je me paye une bonne pause gastro à l'aire du chataignier, et je rejoins Fredo01 à Auxerre pour le café. On va faire le restant du trajet bien calés sur le 7, pas besoin de cette saloperie de téléphone! Et après avoir bien papoté, on se sépare à Tournus. De mon côté, j'échoue dans la zi à Mions il est déjà 22h!

On s'affole pas ici

Un jour ce camion a été blanc, un jour...

Bordel sur A1...

....N330 fluide!

La DDE sait bosser!

Mercredi 8

Je rentre donc dans la cour des transports SAINTHON, faut les trouver, en fait, ils louent chez Ducros. Enfin, bon, les 4 palettes sont vite dechargées, et de là, je descends mettre un peu beaucoup de gasoil car mon taxi est un soiffard. Il pleuvasse pour monter sur le charmant village de Luzinay.

Je m'attendais à vider dans une groooosse boutique, et en fin de compte, c'est un tout petit rikiki truc, si petit que je pensais m'être gourré d'adresse. Mais non, c'est bien là. C'est la secretaire technico commerciale qui a grimpé sur le fenwinck, et qui a commencé à faire le ménage dans son garage avant de déballer. Sous la pluie bien entendu, mais pas affolée. Je suis un peu sur le cul quand même, non pas que je sois macho, mais il est quand même rare de voir se faire déballer par un bout de femme en tailleur. J'ai donc fermé mon clairon, et j'ai tiré les grosses caisses sans moufter. Des fois qu'elle me mette une gauche! Une fois vide, surprise, je dois aller recharger le groupage à Andrezieux, et donc couper la haut. Le temps de deteller et tout le bazar, je termine ma journée de chauffeur à mi temps à 13h.

J'ai essayé de dormir, mais ça été dur cet apreme, en plus, il faisait presque chaud, si si, et ça a mis en forme les chauffeurs ND qui n'ont fait que klaxonner durant l'apreme, jusqu'à ce que je pousse ma gueulante, mais ça sert à rien en fait. Le soir, c'est mon pote Alain26 qui vient s'echouer par là, et pour finir, on est parti bouffer au macdo, une salade, pas plus. A 22h et des boulettes, j'ai raccroché ma superbe Schmitz adorée, et j'ai pris seul comme un grand la direction de Toulouse via Le Puy.

Coucou Hubert

Dechargement dans le garage

La classe!

Jeudi 9

Toute la nuit, je vais être accompagné par une douceur relative, et une route sêche, ce qui est bien agréable par ces temps qu'on dit hivernaux. Café à Severac, croisure avec la "Miss" vers Albi, tout va bien tout le monde est dans les temps. Je me pose à quai à Toulouse alors qu'il est à peine 5h du matin, et que Paris fait la grasse mat.

Quand je suis reparti vers 8h30, j'ai immédiatement mis le poste sur radio France-Bolchévique. J'ai entendu des horreurs sur le ministre Brice Hortefeux, notre bon chef de la Sekuritat, notre chef de notre belle polizei à nous. Les journalistes (enfin, on devrait plutot parler d'espions à la solde des communistes) se moquaient du lui, en disant que tout allait bien et que c'était un bobard. C'est honteux, moi, j'ai passé Toulouse à la régule ce matin, pas un brin de neige, rien, on peut dire que les services de la DDE ont fait fort ici, pas une trace, ils ont même poussé le vice jusqu'à monter la température à 10°. Bravo Brice, t'as bien bossé, la france peut être fière de toi! C'est pas de la faute à Brice, si les francilliens vont tous bosser aux mêmes heures (pour des salaires de merde en plus), oui, ils font tous des kilomètres incroyables tous les jours, préférant vivre dans des lotissements cage à poule, alors qu'il y a de si beaux appartements à Paris... Non, les gens sont pas raisonnables.

Un pote à moi m'appelé, bloqué qu'il était à Tours. Il ralait, alors que c'est avant tout pour sa sécurité s'il est là!!! Incroyable. en plus la croix rouge était là, café, sandwich club (la classe quoi)! Les gens ne sont pas reconnaissants, ça me fait gerber! Brice, Marine, Adolf, heureusement vous êtes là, vous nous donnez confiance, on sait que grâce à vous on a rien à craindre. Je suis donc arrivé entier à Perpignan, pas un flocon, pas une plaque de verglas sur 250km, alors? Qui dit mieux?? Aussitôt arrivé, aussitôt à quai. Les gars de MPE, m'ont vidé, au pas de course, en fredonnant la Marseillaise, c'était chouette, j'avais envie de les embrasser, mais je me suis retenu car il y a des caméras de surveillance. De là, après les avoir salué, j'ai été me mettre en coupure en face afin de charger de beaux légumes, de beaux fruits plein de vitamines venus d'Espagne, l'autre pays de la liberté et de la tolérance!

C'est un peu après 20h30 que j'ai finit par mettre en route. J'étais le dernier je crois bien, mais il en faut bien un. De toutes façons, j'ai le temps. Un vent violent a fini par se lever, et il fait un froid de canard du coup. Quand je passe au niveau de Tavel, il est si violent qu'il finit par s'infilter à travers les joints de portes. Pour une fois, je stoppe faire mes 45 à la Shell à Montélimar, en vrac sur les pistes comme tout bon légumier qui respecte ses collègues qui roupillent plus loin. Là, je tombe avec le Transco que je dois rejoindre à Lyon, mais aussi sur un bandit de la route qui roule en gaz avec un Premium, je vous en dirait plus bientôt j'éspère.

J'aime bien cet endroit

La nouvelle semi à Babar

 

Vendredi 10

Je debarque pour la première fois au nouveau marché de Lyon. C'est pas folklorique du tout, pas de camping cars, pas de traves qui jonchent les trottoirs, pas de boite de nuit autour, c'est très aséptisé, mais c'est très propre. Il y a un moment que je voulais voir à quoi ça ressemblait, alors je suis allé visiter avec Yannick de chez Transco, très sympa. A propos, j'en ai profité pour zieuter un peu la nouvelle cabine MAN, c'est vraiment pas mal... Bref, au fur et à mesure que l'heure avance et qu'on se rempli de café, je revois des têtes connues en bas à Perrache, c'est rigolo. A 5h30, la semi est vide, je quitte donc tout ce petit monde pour vite aller me mettre au chaud sous la couette à Givors au Port Petrolier. C'est nettement moins joli! Mais j'ai sommeil!

En tout début d'après-midi je vais rejoindre la machine à café, m'inscrire et tout le reste. Aussitôt les 9h fatidiques de coupure terminées, je fonce me mettre à quai avec mes manches longues et mon casque pour charger 22 palettes d'aditif pour la Turquie. Mais... je vais pas là bas, non, je ramène ça chez nous. L'A7 est toute bouchée à cause d'un big accident, je prends donc la N86 et ça roule guère mieux, ça sent le week-end. Comme je sais pas manier le fen, c'est le pauvre Philippe Rire et Chanson qui doit deballer dehors, ça lui fait les pieds. Le pauvre avait si froid qu'il a même pas réussi à sortir une blague potable. Une fois vide, je recharge un groupage facile, Beziers et Peniscola! Le tout, sans chounier!!! Rapide passage au lavage derrière la maison Chevalier, et je fonce à la maison, ou non seulement je suis attendu mais il y a du roti au four!!!

Magnifique!

Ouch, ça sent la bagarre

Cagade sur notre belle N86

Bientôt NOEL je crois

Samedi 11
Dimanche 12

Lundi 13

Je vais pas vous raconter ma vie, mais d'ordinaire quand je pars à 1h, j'essaie de roupiller un peu avant. Hier soir impossible, tourne vire, impossible de fermer l'oeil. Je pars donc à 1h, enfin, un peu avant, et je vais vite le regretter car à peine sur l'autoroute, j'ai envie de roupiller, c'est con, je vais quand même pas dormir à Valence sud!! Je me fait donc violence et j'enchaine les CD de Sonic Youth, il y a longtemps que j'avais pas revisité tout ça. Ce qui me chagrine, c'est qu'ils viellissent et certains sont même illisible sur mon poste de daube. J'échoue pile à l'heure (c'est un hasard) à la base Carrefour de Beziers, avant c'était excel, maintenant DHL. Bon, ça change pas grand chose, à ma grande surprise, on me fait rentrer direct, quai n°4. Il faudra une petite demi heure pour vider les 6 palettes de gateaux. Il faut dire qu'ils se mettent tranquilement en place, et qu'on est lundi. J'ai donc tout loisir d'attraper un gobelet de café brulant, et c'est avec la pêche que je me pose au dernier parking avant le village catalan, merde, il manquait pas grand chose.

Une heure et demi de sommeil, c'est pas du luxe. Le trafic commence lui aussi à s'intensifier, surtout dans l'autre sens. Mes calculs me font dire que je devrais passer Barcelone juste après le rush, et ça n'a pas loupé, au taquet. De plus, vu que je roule avec pas plus de 3T dans la semi, je peux faire une super moyenne, il y a longtemps que j'ai pas vu ça. A tel point que j'arrive à Peniscola en 9h de volant, j'ai quand même recompté deux fois, mais c'était bien ça. Le dechargement est rapide, là aussi, 6 palettes, mais ce sont des monstres, c'est des matelas pour les camping cars, en 20 minutes l'affaire est bouclée. Je pensais avoir un peu de soleil, mais je me pose avec un ciel bien bas sur le parking vide de Juan y Paqui. Je suis bien naze, mais content de ma moyenne! C'est rare! Pour fêter l'évènement, je me paye une bonne bière et un sandwich au chorizo frit, et oui, je recule devant rien! 14h, fin des opérations pour ce lundi!

1er de la semaine à Carrefour Beziers!

C'est marrant la plaque SP sur la limou

Dechargeage à Peniscola...

Mardi 14

Pas uen minute à perdre ce matin, café, brossage de dents, donuts, coiffage, c'est dans le desordre, mais on s'en fout, et à 7h30, je décolle, il a plu ce matin, plan orsec sur la région de Castellon. Il y a un trafic déjà intense mais pas de ralentissements. C'est déjà ça. Le jour finit par se lever quand j'arrive dans la ZI de Riba-Roja le long de l'A3, chez ND Valencia on fait les choses bien, je savais déjà à quel quai me mettre, l'affreteur m'ayant laissé un message tard hier au soir. Le boulot est simple : transvider le frigo qu'un chauffeur a decroché, pour recharger le mien avec 26 palettes d'agrumes pour la GB. Bon, je serai bien monté en direct, mais je parle trop mal le Polonais. Le chauffeur a pas trop bien detellé, si bien que dès les premières palettes sorties, le cul de la Frappa touche le quai, ça me fait mal au coeur de voir dans l'état que vont être les tampons. Je signale au cariste, et que s'il veut je vais la baisser ; no passa nada! En clair, il s'en fout comme de l'an 40 et rentre la dedans avec son gros Fenwick, aucun respect pour la carrosserie Annonéene! Si Norbert voyait ça, il serait furax!!

Une grosse heure et demi plus tard, me voilà bien chargé, et tout thermoking hurlant, j'entamme ma remontée, le soleil est de la partie, c'est cool. Je stoppe encore un coup à Torreblance, il est midi, il y a personne et je peux me prelasser sous la douche avant de prendre une petite collation, la classe! Comme j'ai du poids et pas vraiment beaucoup de temps de manoeuvre pour être à Cavaillon demain à 8h je roule pas trop sur la natio, je recupère l'autopista à Peniscola, il faut être raisonnable. Arrivé à La Roca je suis rattrapé par Fabrizio et son magnifique 500, comme il est pété de thunes il me paie le café à Figueras, heureusement il m'a attendu, je pouvais pas suivre la cadence avec sa bombe. En descendant du camion, la différence de température est saisissante, 15 à Torreblanca, 7 ici et avec un vent d'enfer.

Je terminerai mes heures à Vinassan, on pourrait croire que c'est fait exprès, même pas. Pendant que tout le monde se gare en vrac, il y a les petites places tout au fond, bien cachés, tout autour de moi, il y a que des citerniers, ils en connaissent un rayon en glandage ceux là aussi!!!

Mmmmhhh

Mmmmhhhhhhhhh

Mmmmmmhhhhhhhhhhhhhh

Miam!

Mercredi 15

C'est à peine su j'ai fermé l'oeil cette nuit, le vent qui secoue la cabine, le bruit des quelques camions qui se garent et... le sentiment d'être volé, je sais même pas pourquoi, mais je faisis que de me reveiller pour surveiller mes reservoirs. J'étais presque soulagé quand le reveil a sonné à 4h. A 4h40, il y a tout juste 10 minutes que je roule quand je tape une quille dans la zone de travaux à Beziers, j'ai rien fait, même pas freiné, ni déporté, rien vu, juste eu le temps de lacher un "PUT......!" Arrêt un peu plus loin, il y a des dégats, la plaque minéralogique et le parechoc explosés. Fait chier. Il vaut peu être mieux ça qu'un vieux coup de volant et 20T de mandarines éparpillées sur l'autoroute. Bref, je passe Avignon juste avant le bronx du matin et je me cale chez TFND à Cavaillon vers 7h30, je vais vite me reconforter à la machine à café.

Personne n'est au courant de ma livraison ici. C'est agréable hein? Moi qui pensais avoir un tapis rouge, rien, que dalle! Ce n'est qu'après avoir eu l'affreteur espagnol qu'on me fait mettre à quai, après, ça va vite. 9h je décolle avec cette saleté de Mistral de face. Il souffle si fort qu'il y a un panneau qui empiète sur la voie de droite dans les travaux à Bollène, je passe vite fait chez Fred pour me faire poser une plaque, le parechoc attendra. Comme l'a dit si justement mon bon pote Alain, en fait, c'est utile un pare buffle, faudrait juste appeler ça un pare quilles, car niveau buffles sur l'A7 on est plutôt épargnés. En remontant donc, je charge 6m de plancher à La Roche de Glun pour Peniscola, et je monte completer au dépôt.

Il fait si froid que j'ai pas envie de laver, moi même, je suis pas resté 10 plombes sous la douche. J'ai attendu donc de pied ferme l'arrivée de Jean-Bernard et surtout de ses palettes. Depuis la fenêtre, j'ai vu Adrien26 qui lavait son attelage, c'est un warrior ce type. Juste bon pour attraper une pneumonie. A 16h, enfin, JB debarque et 15 minutes plus tard, je lache mes 440cv dans la nature. J'irai guère bien loin ce soir, heures et amplitudes ayant déjà bien morflés. Je me pose tranquille à Nimes. Plus loin, c'est trop craignos!!!

Coucou les enfants!

Oh putain les boules

Jeudi 16

C'est bien avant le chant du coq que je suis parti ce matin. Il était à peine 4h du mat, frais comme un gardon, le mistral a à peine molit dans la nuit. D'après 107.7 le pire est à venir ces prochains jours, l'A89 est ouverte que sur la voie de droite, mais pas encore de blocages de PL. Demain ça sera le grand rush vers les montagnes, qu'es ce qu'il va se passer si des milliers de camions sont bloqués par un prefet quelquonque? Ah ça va être rigolo!!! On vera ça demain soir en fait. Pour l'heure, je mets cap au sud, mais la température a bien du mal à chuter. Non seulement côté espagnol il y a toujours du vent, mais il est encore plus violent que chez nous. Tout ça ne donne pas envie d'aller trainer à La Jonquera. Vu qu'en plus ça blablatte sur le 19, je continue gaiement mon chemin avec entre autre un pote à Vla steph.

Je me pose au bout de 4h du guidon, juste au niveau de Cardedeu, vu l'heure de toutes façons, je veux pas aller "bouffer" des heures dans les bouchons matinaux barcelonais. J'entends encore David Bruno me dire hier soir "ha non, je vais pas aller dormir à la Jonquera..." resultat des courses, il s'est quand même fait tailler la bache sur la N2 à la sortie de Girona. Il me rejoint donc sur mon vague parking, et le temps passe vite à palabrer, de tout et de rien. Nos chemins se separent à El Papiol puisqu'il va vider chez SEAT et moi je file chez mon client préféré à Cornella, il y a un bail que j'y avait pas été mais je me suis souvenu du chemin. Les bouchons sont presque terminés quand je déboule vers 10h. Si l'accés est toujours aussi hardos pour un mauvais chauffeur comme moi, ça va trés vite pour vider, c'est déjà ça.

Pour une fois, je ne me suis pas gourré dans mon calcul puisque je me pointe en moins de 4h de route à Peniscola pour la 2e fois de la semaine. J'ai bien fait de me lever tôt, ils arrêtent à 15h ici... Je fais presque du régulier!!! Mais bon, on sait bien que c'est le hasard, pas une semaine ne se ressemble. Pas de boulot par ici, je dois remonter au max. J'hésite ; autoroute? Natio? Et merde, à vide je vais quand même pas prendre l'autoroute, on vera bien. Finalement, ça roule pas trop mal, et je me pose à Altafulla, il est 16h30, la journée est déjà terminée, il fait encore un peu soleil, mais froid, pas la peine de compter faire bronzette!

Bien joué David!

Cornellà....

55 secondes de bonheur  

Vendredi 17

En mettant en route ce matin à 5h, je me disais que je partais bien trop tôt, que de toutes façons j'aurai jamais les heures pour rentrer, mais bon, je tente le coup quand même. Par goût du risque je garde même la nationale 340 jusqu'à Villafranca Del Penedes, chuis un fou. Les mossos sont déjà au boulot, à presque tous les ronds points, ils arrêtent les travailleurs du matin, on prend pas de risques, surtout, continuons d'emmerder les gens honnètes. Sur Barcelone, ça passe forcement nickel, bien que le trafic se charge peu à peu. Par contre une fois sorti de la banlieue, pour moi ça le fait plutôt bien direction Vic, c'est même le desert pour arriver à Rippoll. J'avais envie d'un café, mais rien n'était ouvert, alors je me suis ramené à 7h15 chez le client pensant moisir contre le portail, mais c'était déjà ouvert. La blonde décolorée du bureau déjà là, le cariste bourru en place aussi, bref, je suis le premier! Tout de suite à quai, génial. Pendant ce temps les camions arrivent peu à peu, et la cour se remplit, ça devient le bronx, j'ai eu le nez fin pour une fois!

Une heure plus tard, je peux repartir, feu vert du chef : "direction maison" qu'il a écrit. Malgré tout je fais pas le con dans la longue descente qui m'amène sur Olot, pas envie de mourir un vendredi, ça serait bête quand même. Le retarder manque un peu parfois. Quand j'arrive sur Figueras la température redevient enfin positive et la vent a mollit un peu, ça fait du bien. J'ai bien faillit faire un relais sur Perpignan et redescendre sur Girona pour charger du cochon, et puis ça a été annulé. Ouf. Alors finalement, je vais arriver à la maison dans les clous avec la RSE. Moi qui me voyais rentrer samedi... Pour une fois, tout s'est bien passé, bien mieux que pour la plupart de mes collègues dans l'est, j'ai la rage pour eux!

Ripoll

Tiens salut Aurel!

Le temps se gâte!!!

Samedi 18
Dimanche 19

Lundi 20

Il est pas tout à fait 5h quand je m'élance ce matin. J'écoute encore une fois attentivement les journaux du matin à la radio, tous tiennent le même discours en fait. Pas un mot sur le fait de la légereté avec laquelle nos routes sont déblayées, pas un mot non plus concernant les collègues qui ont été pris en otage durant tout ce long week-end. Tout ça m'enerve profondement, alors que je devrais m'en foutre, mais non, ça m'enerve. J'arrive pile à l'ouverture de l'usine CAT à Grenoble, bien avant les encombrements du matin. Une fois dans la fosse, je peux à l'aise aller négocier un café. Ici aucune machine ne fonctionne avec des pièces, il faut un badge, c'est chiant, mais c'est comme ça.

A 7h30, je suis vide, mais je sais pas ce que je fais, une bonne demi heure plus tard, finalement, j'ai mon programme : aller à Andrezieux pour faire le groupage Toulouse/Perpignan cette nuit. Vu l'heure j'ai le temps de passer vite fait au dépôt mettre un coup de rouleaux. Il est déjà 12h30 quand je termine ma petite journée. Semi posée quai 42, j'ai plus qu'à me mettre à l'ombre et écouter la radio, mais surtout dévorer le livre génial de André Cabaillon, un régal!

Maintenant que tout est calme, je peux enfin décoller, la semi est detellée sur le parc, j'ai plus qu'à raccrocher, plomber et banzaï. J'ai hésité pour savoir ou passer, et finalement, je tente le coup par la N88. Déjà au Pertuis, la température a chuté à 0. Prudence donc, le pire en fait est après Pradelles et jusqu'à Mende ou ça brille pas mal, j'ai pas fait le king, j'ai pas dû dépasser le 70 du moins, jusqu'à Mende, je me suis rattrapé après.

Sur la n85

C'est beau un camion de paille..

Le chaudron d'Andrézieux

Mardi 21

Après le café à severac, je compte les points, un bon 15 minutes de perdues par rapport à d'habitude, mais bon, on a rien cassé. En tous cas, j'ai pas croisé plus de 5 camions du Puy à Severac, seul les habitués courageux, Pedretti, Sarazin et les légumiers de Bergo Fruits. Le reste du trajet jusqu'à Toulouse est presque une formalité, ça repose un peu les nerfs. A 5h30 j'arrive enfin, je suis le dernier il parait, mais il y a moins de camions que d'habitude, ça sent la trève des confiseurs. Une bonne douche plus tard et je suis presque rechargé, whaoh, ça rigole plus!

Pour une fois, je repars vraiment tôt, ça m'arrange bien, déjà la rocade de Toulouse est passée "carreau", c'est la vacances, ça roule moins aussi, et le jour se levera du côté de Carcassonne, on vera pas le soleil aujourd'hui je crois. Je me pointe pile à l'heure du café à Perpignan, aussitôt à quai, on me déballe, ici ils comptent relivrer certains clients avant midi, de mon côté je vais boire le café avec quelques collègues de chez Transco, ils ont eu des jolis paniers garnis pour Noel les veinards!! Comme prévu, je passe de l'autre côté des Albères pour recharger, oui, c'est pas le Tahir qu'il faut gravir ici, mais le Perthus, je me cogne une colonne de camions qu'il est impossible de depasser à cause des travaux, ça va être le cas, jusqu'à Gerone, et je vois mes minutes s'egrainer, trés trés vite. Tiens, ça y est les essais avec les TGV ont demarré côté Espagnol, ça fait bizarre d'en voir par ici, les travaux ont commencé il y a si longtemps, qu'on finissait par deseperer.

Côté Espagnol, il pleut et les routes sont boueuses et trés glissantes, je debarque donc piano piano chez le marchand de cochons, 10h de route pile poil, je languis de recharger et me reposer, vu la météo, je devrais bien dormir!!!

Pause café decompression à Severac

On passe au milieu de la douane au Perthus

Claaaasse!

 

Mercredi 22

A minuit donc, je suis frais comme un gardon pour décoller. Si la pluie a cessé, il n'en reste pas moins que la route est bien humide, et boueuse. Comme d'hab, je remonte par la C31, et je ne peux m'empecher de penser aux mossos qui m'ont serré le dernier coup, j'avoue que j'ai envie de balancer mes ordures par terre, qu'on soit quitte avec la Catalogne... Je suis un peu rancunier, j'ai encore mes 200€ en travers de la gorge. Arrivé à La Jonquera, il y a des flics de partout, je vous rassure, c'est pas pour emmerder les voleurs, non non, ils ont rien à craindre, ils font seulement des contrôles routiers. C'est sans risque si on choisit bien sa victime, et ça paye à tous les coups! Comme à la foire!!! Pour changer un peu mes habitudes, je m'arrête prendre la douche à Vinassan, c'est cool l'eau est chaude cette nuit!

Rien de particulier sur la montée, sinon qu'il pleuvasse et que j'ai un bon vent dans le dos, ça c'est bon!! Je me pointe un peu avant 6h30 à Pont d'Isère faire le premier client, et le second, en fait c'est le groupage, j'ai juste 8 palettes à poser. Si bien que je dois couper 45, je me dirige donc prestement vers Les Chassis afin de deguster un bon chocolat au lait accompagné de bon pain ardéchois, enfin, je suis pas sûr. Arrivé à Maclas, par contre, c'est pas la même chanson, j'ai attendu, attendu, attendu!!! A la bascule, puis à quai, c'était l'heure de la pause. Que dire que faire?? Pas de mauvaise surprise une fois vide, je file sur St Etienne via le col de la République, gasoil vite fait au Leclerc d'Andrezieux, il est même un peu moins cher que partout ailleurs, lavage rapidos de la semi pleine de sang de cochon qui pue, et je décroche quai 42! 13h à peine, journée bouclée!

22h30, pas de pitié pour les croissants. Entre deux averses, j'attele, je recupère les papiers et je décolle. Vu qu'il fait 12° je suis pas trop inquiet pour les deux cols à 1200 avant Mende. Par contre, hier, j'ai oublié de mettre la pression sur la cariste et ils ont chargé n'importe comment, je me retrouve avec des bobines bien lourdes sur le cul de la semi, il pleut à verse dès que j'enquille à Firminy. Au Puy, je suis passé par la déviation PL, là ou la DDE a fait sauter l'ancien pont à 3.70, bon, je sais pas si on gagne du temps, du moins on en perd pas la nuit. Toujours aussi peu de monde sur la natio, tant mieux, je peux rouler en phares sur 95% du trajet, je me pose à Severac pour un café bien chaud.

J'aime bien le palmier en version NOEL

Ptit dej aux chassis

ça va être chaud les marrons pour passer

Jeudi 23

Les deux dernières heures pour arriver à Toulouse ne eront pas les plus facile, de grosses averses avec un vent d'enfer, c'est vraiment avec soulagement que je récupère l'autoroute à Albi. En 15 minutes je suis déchargé à Toulouse, ça a pas trainé, mais pas de bol, il y a pas mal de camions en retard ce matin, du coup je vais rester 3h à quai. D'un autre côté, c'est pas non plus dramatique, la rocade de Toulouse, même aux heures de pointe reste fluide en vacances scolaires. Malgré l'arrivée du jour, le ciel reste toujours autant bouché. Juste avant Perpignan, j'apprends que mon voyage de primeurs est annulé, merde, je vais faire quoi?? Même pas 10 minutes plus tard j'ai un autre chargement, de la presse à St Esteve pour Decines, ouf. Ils étaient décidés ce matin chez MDM, un cariste, deux transpal, vide en 20 minutes! J'ai plus qu'à tracer à St Esteve, à midi et demi je suis rechargé avec des catalogues qui ne tarderont pas à aller à la poubelle! Dodo!!!!

9h de coupure plus tard, je sors de chez le client, le vent du nord s'est levé, il souffle en tempête, du coup je reste sur la nationale, je voulais dejeuner au relais st roch à Fitou, mais bizarement, c'était fermé. Du coup, c'est à Vinassan que je vais m'arrêter un petit quart d'heure. Toujours autant de vent, c'est infernal. Ce soir il y a pas mal de bagnoles dans tous les sens, d'après radio Alec ça a été bien le binz dans la vallée du rhône cet apreme. Plus je monte, plus la température baisse, quand j'arrive à Décines, il tombe de la neige fondue, je voulais vider direct, mais bien que la cour soit vide, ils ont pas voulu, t'as RDV à 12h! Bon, pas grave, je vais roupiller!

ça drache sur le pays d'occ

Pourquoi il y a toujours un grumeau quand c'est interdit de doubler? Pourquoi?

 

Vendredi 24

La neige était annoncée mais ce matin, elle est pas bien génante, il y a du vent, et ça colle pas. Je finis mon argent de poche à la machine à café en attendant mon heure. Dès que c'est OK je fonce me mettre à quai, et une demi heure plsu tard, les gars ont vidé les 132 cubes de la poste. J'envoie le texto magique : "vide à Décines" "reviens depot" ouhah c'est cool!!! Une heure plsu tard je me pose sur la machine à laver, le camion est vraiment très cradoc, je fais ce que je peux, j'ai froid en plus il neigeouille des floconinets avec un vent bien viril du nord de la scandinavie. Le chef débarque à 14h avec sa 2cv, je prends 33 europal, et à 14h15, il me fout à la porte et ferme la boutique!!! Le parc est plein de camions, tout le monde est en mode repos. Pour ma part, j'ai plus qu'une heure de route pour rentrer et je me magne, je dois essayer de me faire beau pour ce soir, je compte bien voir le père noel cette nuit!

Joyeux noel à tous, passez de bonnes fêtes!!!

Café à Mornas, pour changer, mais j'aime pas cette station

La Poste!!!

Reveillon chez un copain du père noel!

Samedi 25
Dimanche 26

Lundi 27

C'est bien reposé que je repars ce matin, le reveillon le jour de noêl se sont passés nickel, vive la famille!! Pour ce matin, le programme est tranquille, il devrait l'être toute la semaine. Il fait un froid de canard ce matin, -7° au compteur, le FH a un peu toussé au moment de partir, j'ai rien dit, le pauvre a reveilloné tout seul. 20 minutes plus tard je suis chez Andros à Valence, le chauffage fait à peine son effet, et je dois attendre, si l'usine est deserte, du côté du frais ça charge au max, et bien sûr beaucoup sont en congés la patience est donc de rigueur comme le froid ce matin. Nicolas et son fils de chez JM passent pendant que j'attends, et vu que j'ai pas un gramme de monnaie, je me laisse faire pour le café, à charge de revanche bien entendu. Finalement c'est vers 11h30 que je ressors bien chargé avec de la compote. J'hésite un peu pour monter sur Auneau, Roanne et N7, Macon Moulins, tout par autoroute, finalement, les dés sont jetés, je passe par Roanne. On vera bien... En plus, contrairement à ce que j'aurai pensé, il y a vraiment beaucoup de caisseux dehors, que du grumeau, pas de bol pour moi... Par contre, trés peu de camions aujourd'hui. Je me pose à Roanne au Carrefour remplir un peu mon frigo à moi, de quoi tenir la semaine.

Je rejoins ensuite Mister Ludo42 pour me faire payer le café au double D, sans sucre!!! Mais l'heure tourne trés vite dans ces cas-là, et c'est pas le moment de trainasser. Le soleil aura quand même fait une brave apparition, et sur le décor enneigé c'est vraiment magnifique. A Bourges, je rejoins l'A71, ça va reposer un peu la mécanique et le chauffeur, toujours autant de monde en direction de la capitale de la France, c'est bien pénible. Encore une demi heure de coupure sur un petit parking tranquille, j'observe les gens, ils ont des comportements bizarres. Il courent pour aller pisser, courent pour remonter dans la voiture, j'ai l'impression de mater un film en accéléré, ou alors, c'est moi qui suis une chique molle. En attendant, il faut faire un sacré crochet pour aller à Auneau vu que toutes les routes sont interdites aux PL. Je me pointe là avec 45 minutes de retard sur le RDV, mais j'avais téléphoné avant, ça a passé nickel, du coup à 21h30 je suis vide, en coupure sur le parking de la base en attendant demain. Moi qui craignait avoir bouffé du temps, en fait, j'ai tout fait en moins de 9h. C'est bon, affaire classée.

Il est pas le dernier pour charger Nico!!

mmmh des bonnes compotes

Neige et soleil à Lapalisse, c'est choooli

La bête à Ludo se tient à l'ombre

Mardi 28

C'est Holliday on ice ce matin! Il pleut avec -1° degrès, je suis bien content de ne pas avoir à circuler. D'après les infos, c'est vrai merdier dans le coin, je vais vite m'en rendre compte en allant boire le café avec Nicolas, on patine en marchant. Je marche donc tout doucement, comme un petit vieux, j'ai pas envie de me casser une patte. C'est vers les 10h que j'ai le feu vert pour charger, ici, tout est automatique, il faut juste donner un coup de main au jeune qui charge, mais ça va vite en fait. Je suis complet en yaourths, mais pas moyen d'en gratter ne serai-ce qu'un seul. Il y a un peu de poids et c'est tant mieux, ça accroche au bitume, heureusement la temérature redevient positive peu après Chartres, mais la pluie ne cesse pas pour autant. Entre midi et deux, je casse la croute juste après Orléans, le parking PL est envahi de bagnoles, on se croirait en plein mois d'aout. En passant à Villeneuve sur Allier, je vois un gros Scania R730, et pas loupé, c'est Thomas78 de Kellogs transports, juste le temps de se toucher la paluche dans les bouchons et tchao, croisure ultra rapide!!!

Et plus loin, c'est Ludo42 qui me rattrape avec les 510cv de son DAF, bon, forcement, il est à vide le lascar... On prendra le temps d'une bonne coupure à Lapalisse, et on est rejoint par l'Araignée et sa benne. Ludo rentre à sa maison juste avant Roanne, et je finis mon trajet tout seul comme un grand à Givors. La pas de surprises, il faut attendre pour vider, attendre pour les papiers. Il est pratiquement 22h quand je sors de là. Je fais le crochet par le dépot pour le gasoil, comme ça, c'est fait, et je descends me mettre en place à Portes pour demain, il est minuit et demi quand je me mets en coupure. C'est bizarre de checher une place potable pour roupiller quand on est à 10km de la baraque!!!

Pluie verglassante ce matin, ça brille!

mmmhhh des bon yaourths

N154

Mister Thomas78 à Villeneuve/Allier

La bête à Ludo presque by night

Mercredi 29

Houahhh j'ai bien dormi! Mais j'ai la flemme de faire cuire mon café, je vais donc avant charger faire un crochet chez Fred pretextant une bricole pour me faire offrir le kawa, chuis deg, ils ont bouffé tous les croissants, il craint de plus en plus ce garage!!!! Mais non, je rigole, il restait des pains au raisins. De kà, je fonce charger chez Fruival, aujourd'hui, pas de compotes mais du jus de fruits. C'est juste un peu plus lourd, à 11h je décolle, du moins je fais ce que je peux avec les moyens du bord. Je suis pas en avance, en plus, je dois faire le crochet par Jarcieu city ce qui me fait perdre une demi heure, et oui. Vu la cons d'enfer que j'ai réalisé au tour précédent, je décide de garder l'autobahn de bout en bout pour monter, juste pour voir la différence et faire l'expérience, oui, j'aime faire des experiences. Passage par le tunnel de Lyon Fourvière car c'est le plus court et c'est bon pour ma planète chérie, je suis un chauffeur eco-responsable, je souffle toutefois une fois passé la BP de Dardilly.

Maintenant sur l'A6 je peux profiter du paysage sereinement. La Saône à debordé à gauche, à droite, c'est joli, par contre il y a vraiment beaucoup de trafic de bagnoles et c'est pénible. Vers Chalon je double un BM qui me fait plein d'appels de phares, bizarre pour un BM LOL, et 2 secondes plus tard mon ail-fone sonne, c'est Duduche que je viens de doubler, j'atteris. RDV est donc pris en haut de Bessay pour prendre un café, rapidos, juste 30 minutes pour pas se mettre en retard et terminer la coupure surtout. Dans la descente les autorités surveillent, et, alors que les bagnoles font n'importe quoi, ils prennent en chasse un camion qui était juste derrière moi, pas spécialement près pour le contrôler. Pas de trève des confiseurs de ce côté là, en espérant que le pauvre n'ait pas eu de disques pourris durant le mois pour cause de blocages, il s'en sortira esperons-le sans moindre mal. Le brouillard va donc m'accompagner jusqu'au bout pratiquement. Bien que ça bouchonne un peu sur Evry, je passe la francilienne à la régule, et il est 20h et des poussières quand je me pointe à Auneau pour vider, une heure plus tard je suis à table face à une assiette de pates au curry comme seul rivoire et carret sait faire.

Je suis bien entouré!

Ben dis donc, ils respectent pas trop les intervalles au Fourvière, heureusement que je passe pour verifier

Duduche et son White Edition

 

Jeudi 30

Il fait toujours aussi froid ce matin, j'attends le dernier moment pour demarrer, ben oui, il faut garder de l'amplitude pour ce soir, on sait jamais. Resultat des courses quand je mets en route un peu avant 10h, le camion demarre, mais tout juste. La commande est prête, je charge donc des jolis yaourths comme avant hier en fait. Pas pénible le boulot, mais un peu rengaine en fait, un boulot de pré-retraité. C'est impressionant comme tout est automatisé ici, il manque juste une machine à café et surtout une douche potable. C'est finalement vers 11h que je quitte la bonne ville de Auneau lulu. Je suis trop content de ma blague. Comme je suis de nature curieuse, j'ai coupé à travers, direction Voves, c'est très étroit dans les villages mais au moins, c'est pitoresque, le brouillard est toujours là quand je reprends la N154 puis l'A10. Arrivé au centre routier de Bourges, je constate avec amertume que c'est fermé, et que donc, c'est mort pour la douche, quel con, pourquoi je me suis pas arrété sur l'autoroute???

Je traine donc 45 minutes le temps de faire un graillon, et je file tout shuss à la Total de Lapalisse ou Ludo42 me rejoins, comme de juste. Café rapidos et enfin, je peux me jeter sous une douche tiedasse dans une salle peu chauffée, mais bon, je fais contre mauvaise fortune bon coeur. Le brouillard revient en force après Lapalisse, il est même fort pépé (ptin chuis en forme avec les jeux de mots!) et avec le trafic du soir, c'est vite pénible, sachant comme ça éclaire mal le Volvo. Arrivé à Givors, c'est raté pour vider direct, on m'annonce 2 bonnes heures d'attente. Par le plus grand des hasards Fabinou, dit le Fab63 passe dans le coin avec sont R730-500, trop content de voir mon poto qui va vider chez Pedretti. Il est presque 23h quand je repars de Givors et je vais me poser sur l'aire du Péage de Roussillon, il y a de la place et je peux faire le difficile.

Un bled dans le 28

Bien, bien.... le centre routier de Bourges!

N76, c'est cool quand il y a personne

Mon Fabinou préféré!

Avec son R730-500

Vendredi 31

Pour cette dernière journée de l'année, c'est le premier jour du mois ou j'ai pas dormi avec le vieux Basto. Le programme est simple, voire trop simple, passer au dépot charger un complet pour Barcelone. Bon... On ne change pas une équipe qui gagne. Je découvre les papiers du chargement une fois à quai... Cornella del Llobregat, mon client favori! J'ai interet d'être en forme lundi!!! Vu l'état du taxi et que j'ai pas mal le temps j'en profite pour faire un bon vieux lavage et rentrer à la maison!

Alors à tous, un bon reveillon, et à l'année prochaine pour de nouvelles aventures palpitantes!

Personne à l'aire des routmans

C'est looooooong!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un grand voyage chargé en 2010, livré en 2011

Bon reveillon mon pote!

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