Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2011

Retour menu

Vendredi 1

Quand j'ai demarré ce matin, j'écoutais les infos d'une oreille distraite. Il faisait beau, déjà presque chaud, on est le 1er juillet, c'est le début des vacances, il y a ce petit parfum d'insouciance dans l'air, vers les 6h30 du mat je croise pour la 3e fois mon ptit jéjé de chez Lubac, je roule depuis 8 minutes. Quand tout à coup un tsunami médiatique deferle dans mon poste de radio préféré, DSK est innocent, faut vite le liberer, cet homme est un héros. Oulah oulah, on se calme! Un héros juste parce que le fille qui lui a fait une plume plus ou moins conssentie était une menteuse? C'est vraie, c'est pas une sainte la meuf, mais à la base, le DSK il a pas dû lui demander toutes ces précisions, il fallait battre le fer quand il était chaud! En Amérique, si une menteuse se fait violer, c'est elle la coupable à la fin! Incroyable mais vrai! Putrain, deux poids deux mesures de partout dans le monde. Gerbant. Si moi je coupe en deux une voiture d'un mec bourré alors que je suis pas en tort et que j'ai depassé les heures légales de volant, je perds mon permis et je vais en cabane, c'est quoi ce bordel??? Les journalistes d'inter ce matin était pour la plupart proches de la jouissance, même le petite copine à neuneu Montebourg en pouvait plus! J'étais donc vraiment en colère, jusqu'à ce que je me souvienne que le 1er du mois c'est la paye, et que surtout en arrivant à Celrà chez mon client, il y avait ce magnifique Pegaso que je croise si souvent, je peux enfin faire la connaissance del chofer et voir la bête de près, un camion de 1972 qui sert encore tous les jours, magnifique! José le boss à un age certain, et possède encore deux autres exemplaires à domicile, un jour j'irai chez lui, promis! Il dispose d'un stock de pièces. J'aime les gens droits comme ça, pas comme ces conards de politiciens qui sont des bons à rien.

Ce matin, ça traine pas pour vider, j'avais RDV à 8h, je suis rentré à 8h30 et Luis m'a vidé mes 16T en un temps record. Puis soulagé de ce lourd fardeau je suis reparti direction Barcelone par la natio. Au moment ou je passe le péage à La Selva, Dridri passe juste au dessus de moi, cool, moi qui avait envie de boire le jus ici justement! 30 minutes de coupure et nous voilà repartis, lui contine sur Badalona, moi je vais à Parets vider deux palettes de médocs. Dans cette usine ça va en général bien pour vider, et la fille du bureau est jolie mais surtout toujours de bonne humeur, et avec le sourire, je lui ai fait remarquer tellement c'est pas courant en Espagne, un jour je ferai une photo d'elle! L'heure de pointe du matin est bien loin déjà, et ça roule nickel pour rejoindre St Joan Despi, j'aime bien faire ce client, ça va super vite et la mise à ce quai qui mesure 30cm de haut est pas trop laborieuse. Les limitations de vitesse ont a nouveau changé en Espagne, de 120 c'était passé à 110 et depuis aujourd'hui c'est repassé à 120 sur toutes les autoroute et autovia du pays soit environ 700.000km concernés et combien de panneaux à re-remodifier? Combien ça a du couter cette connerie??? C'est avec un trafic encore super fluide que je déboule chez mon dernier client à Artes. J'y arrive 15 minutes avant la pause dejeuner qui dure de 13h à 16h, je flippe. Je flippe encore plus quand le gardien m'envoie vider dans un autre entrepot, et par un miracle absolu, la fille qui vide les palettes est sympa et ne me fait pas glander 3h pour 7 palettes, ouf muchas gracias guapa!

C'est donc détendu, et surtout ravi par cette tournée sans prise de tête et avec de la jolie route que je reprends le chemin de Girona par la C25 en travaux. Arrêt chorizo frito à Gurb, une demi heure pas plus et je rejoins laborieusement Juia, ou je lave viteuf la semi, Adrien est déjà à quai, et moi ça va aussi trés vite alors que je m'étais préparé mentalement à dormir sans avoir sommeil en plein cagne. Du coup on repars ensemble, je serai à peine resté 45 minutes ici, un record! Comme Adrien26 a envie de faire un gros caca, et que moi j'ai envie de prendre une enorme douche, on stoppe chez Padrosa, et puis j'ai fait caca aussi finalement et j'ai acheté des yaourths à la fraise et il me semble que ça interesse plein de gens. On a pas trop trainé non plus, je voulais acheter de quoi faire un barbec ce soir, et puis on a laissé tomber pour se décider à se poser à l'ex Caille qui chante, devenue la Braise Occitane. Peu de chauffeurs ce soir, c'est tranquille, après un petit apéro, on décide de passer à table. Mais on se rend compte avec nos voisins routmans de table qu'il y a pas de menu routier le vendredi soir. Vu qu'Adrien et moi sommes extremement radins, et qu'on a du mal à lire les prix de la carte tant ils sont élevés, qu'on décide de riper, tant pis on sera en retard demain, mais faut pas nous prendre pour des americains. Finalement on a echoué à 5 minutes de là au centre routier, ce soir karaoké, soirée dansante, le resto est blindé, l'accueil chaleureux on passera une bonne soirée en regrettant que les 4 autres collègues ne aient pas suivis.

ça y est, c'est les vacances!

SuperJosé!

Des milliers de panneaux à modifier

Juia! Tout le monde au soleil, ombre interdite!

ça coule....

Samedi 2

Dur dur pour decoller ce matin à 5h. Très diffcile! 10 minutes après être partis on stoppe à Vinassan, on tombe sur un des 4 gars qui s'est fait "baisé" hier soir, bilan 25€ et encore en y allant molo sur la carte. C'est du vol, c'est abusé. Après le café ça va nettement mieux, d'autant qu'on est pas les seuls à bosser ce matin, il y a Vonvon, Aurel, nous et plein d'autres, bonne ambiance autant à la CB qu'au phone! Si dans notre sens ça roule vraiment trés bien, en direction des plages c'est pas le même jambon. Disons que ça va devenir le merdier pas tard. A Orange tout est déjà planté, et c'est que le premier week-end de juillet, qu'es ce que ça va être les prochains week-end?... Le pire c'est que les prochains week-end on devra regarder les vacanciers depuis les parkings de 7h à 19h, personne dit rien, tout le monde s'en fout puisque 90% des gars bloqués sont des étrangers et de l'est de surcroit.

On finit par arriver un peu avant 9h à la Tédévienne, tout le long du trajet on a perdu des litres et des litres de sang, j'avais jamais vu autant couler, c'est deguelasse sur les semis, on se rend compte des dégats une fois arrivés. Le dechargement traine un peu, c'est samedi, c'est la panique, mais heureusement on peut laver parce que sinon, ça serait une catastrophe écologique dans mon quartier qui serait infesté de mouches. Sylvain nous fait donc un petit lavage dont il a le secret, et une demi heure plus tard je parviens à St Peray envahis de touristes qui ont deserté l'autoroute. Je me magne de rentrer, avec ma meuf on a envie de faire les soldes!

Et c'est parti!!!!

Sylvain dans ses oeuvres

Si vous avez du pain, vous pouvez saucer

Barrez vous!

Dimanche 3

Lundi 4

Si on m'avait dit comment que j'allais passer un lundi de merde pareil, je serai resté au pieu avec bobonne ce matin. Mais heureusement, je suis parti la fleur au fusil en bon candide que je suis. Saint Peray est en vacances, ça roule nickel ce matin, il faut dire aussi que c'est que 6h30. Même pour remonter au dépot ça le fait, avec en prime un magnifique lever de soleil sur les montages ardéchoises les plus belles de la planète. Comme je suis de nature méfiante, je coupe par Anneyron pour éviter le rond point de Chanas toujours encombré le matin quoi qu'il arrive à cette heure là. Coup de gasoil rapide, et je pars quand même à la bourre. Mes ennuis ont commencé à cette saleté de rond point de Chanas, jusqu'au péage, et ensuite c'était le merdier complet de Chasse à Solaise, on se serait cru un 1er septembre à la rentrée! Je sais encore pas pourquoi c'était bouché à ce point, tout ce que je sais, c'est que je me suis pointé à 9h au lieu de 8h30 au centre de recherche à Solaise. A 9h20 on m'annonce qu'il n'y a ni cariste ni personne, à 9h44 j'ai le responsable qui me dit, bon, t'es à la bourre, mais si t'avais pu arriver plus tard, ça nous aurait arrangé. Parfait, je sens bien que ça va être la galère, je récupère tous les plus vieux fûts du quartier, mais rien n'est sur palette, il faut trier, donc, comme Charles j'attends. Le plus comique, c'est que Philippe débarque pile à l'heure lui qui était prévue pour lui, 10h30, alors on patiente à deux, ça va plus vite. C'est finalement à 12h30 que je sors de là bien content. 10 minutes plus tard, je suis sur le parking du port pétrolier, et Mouloud me fait rentrer direct pour vider, ouf, enfin débarassé de cette cagade.

Comme j'ai pas tellement attendu ce matin, je monde à Andrezieux pour charger 9m de produits chimiques pour la Catalogne. En théorie je devais charger pour le 27, mais ça a été annulé. A l'usine, je vais vite m'inscrire et je surveille les numéros d'appel en même temps que j'enchaine les parties de solitaire sur mon PC, sans doute un des meilleurs jeux vidéos jamais édités à ce jour. (si on exepte le tetris), depuis un moment je vois le N°29 qui s'affiche, mais je vois personne bouger. Dans ma tête je me dis, putain, c'est pas vrai, qu'es ce qu'il glande ce connard? Au bout d'un moment, il y a le gardien qui passe sur le parking,

"t'as quel numero toi?

Ben le 27!

T'es sur?

Merde, je suis le connard! J'avais bien le 29! Faut juste que j'apprenne à lire!" (Freud aurait dit que j'avais fait une fixette sur le 27 aujourd'hui, sachant que je devais charger pour le 27, et donc ce chiffre était resté dans mon fort interieur, dans mon :" moi emotionnel") Enfin, je crois.

20 minutes plus tard, je suis dehors et je peux enfin remettre mon short, ça va mieux. Pour finir, je me suis recogné un gros bouchon à Givors, histoire de encore un peu plus m'achever! Arrivé au dépôt, on déballe tout en vitesse, et on recharge 3 clients pas trop mauvais pour la Catalogne, mais il faut pas trainer car je dois descendre Philippe (encore un autre) à la Batie Rolland avant 19h30 la bas. Donc du temps qu'il finit de charger, je me jette sous la douche histoire de baisser le stress. Par chance, ça roule pas trop mal pour descendre, alors comme on dit, il faut battre le fer tant qu'il est chaud! On se pointe à 19h30 pile dans cette grosse boite de TP, ou à la vue du frigo on prend peur : "qu'es ce que vous foutez ici? On vient checher un tracteur!" Ils ont eu peur qu'on le charge dans le frigo en fait. Je laisse donc Philippe avec son 1933 et je trace vers le sud. Je vais au max de mon amplitude, ce qui me fait poser à Ambrussum, je me suis mis sur les pistes à l'écart, j'avais pas envie de me garer au milieu du troupeau, ce soir, je veux me reposer au calme.

Chanas pfuuuu

Ternay pfouhhhh

Givors arghhhhhhh

Véhicule gratuit, oui, c'est bon ça!

EXCLU FDR : Philippe et le dernier Mercedes

Mardi 5

La théorie se confirme, c'est quand on est le plus mal garé qu'on dort le mieux, la preuve, j'ai eu un mal fou à me lever à 6h et demi ce matin. J'ai courru en slalomant entre les touristes en tongs attraper un pain au choc et un café. 9h13 de coupure et j'étais en route! Grand soleil ce matin, et je me dis que les jour se suivent mais ne se ressemblent définitivement pas. Je sais pas pourquoi mais je la sens bien cette journée. J'écoute attentivement les infos, pluie en Bretagne, soleil au sud, tout va bien. Par contre pour DSK tout va mal, je crois qu'il ferait mieux de rester aux states et d'essayer de remplacer le boss de Playboy, celui qui reçoit invariablement la presse en peignoir, la classe absolue. En théorie, je devrais échouer chez mon premier client en moins de 4h30. Aurélien est devant, mais ce gros rapace à pas le temps de payer le café à La Selva. Vers 9h, j'ai reçu le SMS qui tue : Mention "Assez bien", et oui, mon ptit merdeux a eu son bac! Putain, je suis trop content, ni sa mère, ni moi on l'a! C'est pas grand chose, mais nous on est particulièrement fiers, et d'autant plus fier que mon garçon avait été particulièrement destabilisé par son instit en CP et CE1, et oui, il avait le gniake d'apprendre en maternelle, ma Bibi à moi lui apprenait à écrire, mais en primaire je sais pas pourquoi mais il avait tout perdu, ses cahiers c'était des vrais torchons et toute sa scolarité a été laborieuse, mais là, il l'a son putain de BAC! C'est donc gai comme un pinson que je debarque à Canovelles, là ou d'habitude ça va si lentement pour vider, fait exprès aujourd'hui ça va très vite, en 15 minutes les 9 palettes d'emballages sont dechargés, j'ai plus qu'à sortir du quai et finir mes 30 minutes dehors dans la rue.

La 2e livraison à Les Franqueses est toute proche, et par chance, là encore ça va très vite, il me semble qu'il y a du personnel en plus, on était quand même 3 camions dans la cour, un record! Si bien qu'a à peine 13h j'avais finit. Il ne me reste plus qu'à monter à Sant Boi de Llucanès, tout petit bled paumé de rien du tout dans la pampa. C'est vraiment comique pour monter là haut, la seule solution c'est d'y aller molo et surtout guetter les éventuels Sebastien Loeb qui ne manquent pas de rouler sur cette magnifique route. J'en ai même croisé un qui faisait des grands geste en voyant le camion, genre t'as rien à foutre là! Ils sont marrants ces gens. C'est la seconde fois que je viens dans cette usine, et les gens y sont particulièrement aimables, c'est la campagne, c'est normal, j'aime la campagne. Bien sûr la mise à quai est un peu galère, et le cariste m'a félicité, je pensais qu'il se foutait de ma gueule, mais non apparement, il y en a qui mettent 20 minutes pour rentrer dans le quai. Bon, je mets plutôt ça du côté du hasard!

Une fois vide, je dois monter à Campdevanoll charger des pièces en feraille pour Grenoble, il me faut donc serpenter par la même route pour rejoindre la C17, dans un virage sans visibilité j'ai croisé une grosse toupie, frayeur, mais ça a passé et avec le sourire, ouf. Il y a 2 camions avant moi au chargement à Campdevanol, mais ça va assez vite, et encore, le gars juste avant moi avait tout un tas de tasseaux, de sangles au beau milieu du plancher, mais il a pensé à enlever son merdier que une fois à quai. Je repars de là un peu après 16h, il ne me reste que 2h et des boulettes à rouler. Le trafic est plutôt calme, même dans Figueras, par contre j'ai un soucy avec l'EGR, j'ai plus de puissance, le turbo ne monte pas à fond, j'ai l'impression de rouler avec un G230 dans les faux plats pour arriver à La Jonquera. J'en profite donc pour laisser reposer la mécanique et aller me rafraichir sous la douche. Quand je repars, le turbo a repris sa fonction normale et je monde comme d'hab le Perthus à 50 une fois en haut. Vu les heures qu'il me reste je me pose sur le parking desert du vieil autoport du Boulou, au calme, mais il fait horriblement chaud! De l'autre côté de la route, j'entends le ploufffff des gens qui plongent dans leur piscine, la vie est injuste.

Toujours de jolies VO ici

Euh, non, je suis déjà pris!

Comité d'accueil Espagnol

Sant Boi de Luçanes

L'autoroute de Sant Boi

Figueras

Mercredi 6

4h le reveil sonne depuis déjà un moment, il faut que j'y aille. Dehors il fait frais, la clim ne sert pas à grand chose. Le vent de face est de la partie sur l'A9, c'est chiant. En passant à Vinassan j'attrape au vol un gobelet de café, la discussion à la caisse tourne autour du triste accident de la veille. En revenant au pas de course au camion, il y a un gars du 38 qui vient de se poser comme moi sous les pistes, mais en descendant de son taxi, sa porte s'est réouverte, je lui fait remarquer en le croisant, réponse : "c'est bon, j'en ai rien à foutre" C'est après tout Phil26 mèle toi de ton cul, après tout, s'il se fait voler, tu t'en fous! A part un magnifique lever de soleil sur le Ventou, ce matin, c'est un défilé de phares jaunes, ça flashe dans tous les coins, pas de distinction de marque ou de nationalité, c'est rigolo et ça fait plaiz, le premier qui en voit un, degaine! Mais bien que ce soir drôle, il faut songer à faire la pause RSE, ploum ploum, au pif je choisis Montélimar.

Et qui que je vois debouler sur MON parking? Le ptit Benji32 avec son AE, du coup il me paye le café, le croissant et oeufs au bacon tout en apprenant qu'on fait exactement le même voyage, c'est tripant non? Malgré tout, je peux même pas l'attendre, car au bout il y a qu'un seul quai et si on arrive tous au même moment le gardien perd son calme très vite. J'attrape quelques gouttes de pluie en passant par Valence, sur l'Ardèche il fait beau, c'est normal, les dromois n'ont que ce qu'ils meritent. Quand j'arrive enfin à Grenoble sans bouchon, si on exepte deux ou trois vrais grumeaux sur la rocade, le quai se libère pile poil. Et Pendant que ça vide, Benji finit par debarquer aussi. On juste le temps de terminer la conversation entammée à Montélimar et je dois debarasser le plancher, circulez il y a rien à voir!

Etant donné que Noel, oui le chef Noel a horreur des kilomètres à vide, (d'après lui c'est pour éviter qu'on se perde) il m'envoie charger un lot de 14 pal ADR à 6,7km de là, au Pont de Claix, site chimique dont on se demande pourquoi il n'est encore pas délocalisé. Je me pointe là pile à midi, après avoir fait la queue comme à la sécu je finis par m'inscire, la décolorée de service m'invite à revenir dans 30 minutes avec les cartes grises, l'adr et tout le bazar car il y a 5 camions avant moi. Un sandwich au paté plus tard, je refais la queue un peu comme du temps de l'URSS au supermarché. Tout est nickel, bravo, chope tes deux badges et en avant. J'essaie de pas me paumer dans l'usine, en général je me paume toujours dans ces usines à la con, et puis non, j'attends un peu et dès que la place se libère, pouf à quai. Immédiatement un type sort du bureau avec son APN à la main et me dit que je peux riper, il me charge pas. J'ai cru au départ avoir fait une connerie, mais non, c'est juste qu'ici, on charge pas les frigos, c'est comme ça. Retour à l'accueil pour rendre les badges, recuperer mon ADR et bien sûr faire la queue un peu comme chez le fleuriste un jour de la fête des mères vers 11h30. Là, j'essaie de garder mon sang froid en expliquant qu'on a pas voulu me charger. La décolorée au bureau ricane et dit à sa collègue: hi hi hi Bernadette, il vient charger avec un frigo hi hi hi hi. Ben oui, et alors? Ah ben ici, on charge pas les frigos tout le monde le sait! Ah ouais, ça sert à quoi que je t'ammène les cartes grises? C'est écrit dessus si c'est une bachée un frigo ou un tank! Ah oui mais bon, on a pas que ça à foutre on en charge 140/jour. Je resterai bien entendu discret sur le reste, car j'ai pas été gentil, mais bon, un peu ça va, deux heures de paumées ça fait chier. Du coup je sors de là bien enervé, et je vais prendre 4 palettes pas très loin, ça va vite, on m'a juste demandé les pompes de sécu, j'ai menti et ça a passé. Ben quoi, maintenant, il font des pompes de sécu qui sont jolies!

De retour au dépot, j'apprends que je suis en coupure ici, car mes palettes arrivent tard. Dors à quai!!! Comme j'ai du bol aujourd'hui, il y a plein de copains et ça rigole. Nath en profite pour tout contrôler dans ma cabine, les extincteurs, la pression des pneus, tout! Le soir on va manger à Sonnay avec Alounet et Cyril, et en me couchant, je me rends compte qu'il est 23h30 et que je me lève à 1h! Vite je dois dormir 9h en 90 minutes.

Rouge le matin, pluie en chemin disait mémé

Bingo!!!!

Mais mais mais, c'est Benji le gerçois!

Beurkland

Il y a des stressés sur terre

Madame Nath Dehereux

 

Jeudi 7

1h00 le reveil n°1 sonne, 1H02 le reveil n°2 sonne, 1h05 le reveil n°1 resonne, 1h07 le reveil n°2 resonne. 1h10 je manque de tout envoyer ballader dehors, j'ai aussi des textos et des messages de repondeur en même temps, c'est quoi ce binz? Je me jette au gasoil pendant que j'essaie de piger, je suis encore en tongs et à peine habillé, m'en fous, il y a personne. Personne pour arriver au péage, en plus je suis pas trop lourd, le grand boeuf est gravi sans peine. Je jette des regards desepérés au GPS, ça va être chaud patate pour arriver au RDV de 8h à Celrà, mais on vera bien. Je prends quand même un kawa à Pont d'Isère, dehors c'est "camping" des centaines de touristes dorment dans l'herbe, exactement là, ou on pisse toute l'année. Ils se doutent de rien les gens! J'irai bien les reveiller pour le leur dire, mais je sais pas si ça les interesserai, en plus je parle vraiment mal l'allemand, si j'attaque la conversation par shnitzel ou chiese, ça pas aller je le sens. Je reprends donc mon bonhomme de chemin, et j'arrive entre deux coups de fils, un tour du dernier Interpol à l'Aire de Lapalme, il était temps. Les waters sont dans état proche de l'Ohio, la femme de ménage va être ravie ce matin.

Finalement je me suis pointé pile à 8h à Celrà. On m'a fait passer devant deux Bulgares qui étaient pas contents, mais n'avaient pas RDV. Je peux pas être maudit à chaque fois quand même. Le dechargement se fait dans la liesse générale, car c'est facile à compter 10 containers. Je remets rapidos les plaques à l'envers vu que je suis vide, et je vais passer autant de temps à ce que la miss daigne tamponner le CMR qu'à vider les palettes, incroyable. Pour fêter l'evennement je vais me payer un bon café, et je monte ensuite à MachIII à Campdevanol pour la seconde fois cette semaine. Le temps est couvert sur les montagnes, il fait un tout petit 18 en haut du col à 1100m je crois. Comme aujourd'hui j'ai la baraka, il n'y a personne dans la cour, je me mets à quai direct, et je me jette 45 minutes au pieu le temps que ça charge. Les papiers sont rapidement fait et je dois calculer au plus juste les heures pour demain. Je peux encore rouler 2h30 et à peine plus d'amplitude, au lieu d'apprecier le paysage, je fais des savants calculs. J'ai un peu hésité à tenter la coupure de 11h à La Jonquera et puis j'ai été raisonnable, j'ai tracé jusqu'à l'autoport du Boulou, en solitaire avec du wifi à donf. Il fait nettement moins chaud qu'il y a deux jours, il y a un petit vent bien agréable qui fait que je n'ai aucune mouche qui traine autour de mes steack hachés. J'ai passé une bonne partie de l'aprème à répondre à des tas de des messages tous plus sympas les uns que les autres, et je vous fait des mimis à tous!

Dans la maison en face, il y a une piscine, mais aujourd'hui, pas de plouuuuf! Il fait pas assez chaud, il y a une justice quand même!

Café Pont d'Isère

Un Espagnol qui bosse

Un espagnol qui fait ses courses

Des espagnoles qui se sont fait voler leurs fringues

Castelfollit de la Roca (on est bien capables d'aller y livrer un jour chez Duarig)

Vendredi 8

Ce matin, départ à 4h dans le gaz, dans le total gaz!!! J'en ai marre de me lever tot!... D'un autre côté, c'est vendredi, il faut que je me rapproche de mon domicile conjugal. En partant du Boulou, j'ai pas voulu prendre l'A9, mais passer par la vielle natio, dans mes souvenirs, c'était un longue ligne droite. C'est toujours une longue ligne droite, sauf qu'il y a des ronds-points de partout, c'est très chaint. Ce coup-ci, c'est les vacances, ce soir à la radio on annonce le pire niveau bouchons, on vera bien. Pour arriver à Montélimar j'ai mis 4h, j'ai eu l'impression d'y passer 3 jours. Je me jette immédiatement sous la douche, c'est pas propre ce matin, mais moi non plus je suis pas propre.

Sur le parking ou je suis garé bien entendu en vrac, il y a les gendarmes qui surveillent les camionneurs, je pars quelques minutes après eux, et je l'aurai parié, ils sont embusqués derrière un buisson sur le parking suivant, moi je m'en fous, je suis nickel, mais c'est pesant d'être surveillés à ce point. Quand je me pointe sur Grenoble il tombe quelques gouttes de pluie, juste de quoi salir les carreaux. Pas de bol il y a pas mal de camions avant moi ce matin alors j'attends, et ce matin, en me mettant à quai j'ai un peu tordu la protection du hayon en rentrant dans la fosse, fallait bien que ça m'arrive un jour mais ça fait chier. Un peu plus tard, Fabrice me rejoint, et à midi, je lève le camp pour aller récuperer une palette de medocs à Champ sur Drac. Je profite de l'attente pour casser une graine. Un chauffeur s'evertue à sonner alors que c'est fermé, je lui fait signe mais il comprend pas. Quand c'est le moment de rentrer à 13h j'ai pas compris comment il a fait pour s'y prendre pour rentrer à quai, tout ce que je sais, c'est que j'ai eu le temps de charger, faire le CMR et boire un café pour qu'il termine sa manoeuvre. Bizarre le gars! Encore une ramasse un peu plus loin à Bresson dans une imprimerie et je rentre au dépôt. J'arrive en même temps qu'Alain26, enfin, il arrive un peu avant moi et je me fais souffler la place au lavage, correct.

Stéphane mon gentil patron a vu la scène. Du coup, il me donne le choix de choisir mon voyage. J'ai laissé la tournée Italienne de côté pour Alain, surtout que ça recharge à Pescara, alors j'ai choisi 5 clients super géniaux à Barcelone, j'ai même pu choisir mon retour, cochon ou feraille, j'ai choisi feraille (car il fait plus frais pour dormir la haut). Il est vraiment super inteligent mon patron, et puis qu'es ce qu'il est joli!!! On dirait un Scania v8, si si, il ressemble à un v8 Stephane. Et comme en plus il est de parole, il a tout préparé les lots, gerbé les palettes pour que tout soit bien chargé, sans qu'on ait à refaire 3 fois le voyage, d'ailleurs ça arrive jamais qu'on vide et recharge tout 3 fois de suite, car il se trompe jamais le chef! Et comme il me l'avait promis, je serai rentré pile dans l'amplitude à la maison. Il a appelé les ASF, fait bloquer le trafic à Vienne, et du coup c'est une A7 ultra fluide que je trouve, c'est sympa ça aussi non? Pendant ce temps là, Adrien et Alain passaient par l'itineraire bis, à les boulets!!! Je me suis ramené à 18h52 à la maison, il faisait chaud, l'eau de la piscine était à 30°, la classe. Sur ce je souhaite à tous un bon week-end, peu être de bonnes vacances, je salue aussi mon beau gosse de patron, j'éspère qu'il se reposera bien ce week-end, car il en a grand besoin, le pauvre, on est insupportables avec lui.

PS : et qu'on me traite pas de lèche cul hein?

Jolie vw

Grenoble et son terril

Magne toi!

Merci Stéphane !

Samedi 9

Dimanche 10

Allez, hop, je quitte ma tenue de pizzaiolo, pour m'habiller en routman. Salopette, casquette, Gitane Maïs, pompes de sécu, je suis fin prêt. Je slalome sur le parking de mon voisin, non pas que je sois bourré, c'est juste que j'essaie d'éviter les flaques à cause des orages d'aujourd'hui. Oui, des fois il pleut aussi sur l'Ardèche. Il pleut pas longtemps, mais des fois, c'est violent. A 23h00 pétantes me voilà en route vers de nouvelles aventures internationales et sans aucun doute palpitantes.

Lundi 11

Le trafic est encore soutenu cette nuit, autant à la descente qu'à la montée, il y a même pas mal de camions, alors que d'habitude je vois personne. Il y a que des étrangers, le 19 est desert. Mais c'est pas grave, car j'ai de la bonne musique à écouter cette nuit, en l'occurence un album conseillé par Jean-Marc Peter-bit : The chameleons (c'est le nom du groupe) il y a 3 albums et qu'un seul de vraiment écoutable, dans la lignée des Joy Division. Par contre ma Bibi préférée s'est arraché les tifs pour le trouver sur Internet. On avait cherché au rayon CD de Auchan, mais y avait pas, on a juste trouvé Lady Gaga. Les heures défilent bien tranquilement et pour changer un peu, je me pose à la station Shell de Beziers afin de decompresser un peu, car j'ai une vie stressante. 45 minutes plus tard je ne suis plus stressé, j'ai vu personne mis à part des touristes endormis qui se grattent la tête en essayant de comprendre comment fonctionne la machine à café, d'autres qui petent en faisant pipi, et d'autres encore qui dorment emitoufflés dans leurs duvets sur les bancs de la station.

Le reste du trajet est pénible après la frontière, dans les travaux tout ce que la terre compte comme casse couille s'est donné RDV devant ma calandre, il y a même un gars avec un van et des cheveaux dedans qui a completement paniqué et s'est arreté sans warnings au milieu des quilles, perdu, la trouille que j'ai eu! Enfin, il a pas été sourd le type, j'étais furax!!! Heureusement passé Girona, il y a plus de travaux et ça roule nickel, j'arrive comme je l'avais calculé juste avant 6h chez mon premier client carrer Potossi à Barcelone. En 20 minutes le premier lot est débalé, contrôlé, tout nickel, je fonce vite faire le second avant que le trafic demarre, je m'enfile dans l'étroite place et je me jette pour une heure de sommeil au fond de la couchette. A 8h, ça tape à la porte, je me mets vite à quai la tête dans le fion et 5 minutes plus tard je suis reparti, par contre c'était tout bouché pour rejoindre Terrassa à cause là encore de travaux, mais pareil, chez le client, ultra rapide. J'en enquille encore un à Parets avec des caisses de joints en plastique et reste la cerise sur le cake, une palette de medocs pour Parets chez la souriante Sylvia qui fait toujours pas la gueule!

10h45 je suis vide, incroyable mais vrai! Il ne me reste plus qu'à rejoindre Campdevanol sous un soleil de plomb, il fait déjà 30°, ça promet pour cette apreme. Il y a quelques camions dans la cour quand j'arrive à l'usine. Il y a nottement cet équipage Slovaque de chez Donivo, un jeune et un ancien, les deux s'engeulent tout le long du chargement, j'entends de loin les planches en alu de la taut qui voltigent par terre, des éclats de voix, et au moment de sortir le camion du quai, le jeune qui veut pas donner les clés à l'ancien, oulalah quelle ambiance!!! Finalement, une grosse heure plus tard je suis dehors, vu que j'ai plus d'heures je me cale juste en face de l'usine, le long de la nationale. Je suis raide mort et je m'ecroule dans la niche clim à fond.

Au reveil, il y a un camion Slovène à côté de moi. Il engage la conversation dans un mélange d'allemand et d'espagnol. On part donc au bar et pendant que je sirote mon café, j'essaye de comprendre ce qu'il me raconte, j'ai l'impression d'entendre Germinal version 2011. A 23h je mets les voiles, cap sur Olot puis Figueras, particulièrement en forme ce soir, plus une route deserte, égalent des sensation proches de l'orgasme sur cette route. Oui, j'ai pas honte de le dire, j'arrive encore à prendre mon pied quand il y a moyen de cavaler.

Pourquoi il y a toujours un guignol garé là, ou il ne faut pas?

Le sourire de Sylvia, dès le lundi!

Et oui, ça fait pas de bruit un 440

Vacances charter en espagne le long du c25, un plan malin!

La feraille à Campdevanol, c'est ça

Mardi 12

Il est passé minuit quand je passe le péage de la Jonquera, comme chaque nuit, la police contrôle les SAIZ-TOUR qui font les navettes entre la Roumanie et l'Espagne, et ce soir, ça n'a pas l'air de rigoler. Tout le long sur la côte, le temps est bien poisseux, il y a de l'air marin. C'est à dire que ça pègue à mort, si on ajoute ça à la chaleur, c'est pas très sexy, j'ose pas imaginer ce que ça peut donner sous la toile de tente au camping. Quoi qu'il en soit, à la surprise générale, je stoppe me decrasser à Vinassan, car je le vaut bien. Decrassage au pas de course, l'objectif pour moi, c'est de passer avant 7h à Grenoble, après ça m'énerve.

La remontée est bien tranquille, par contre il n'y a pas eu de réele pause du trafic à la descente, la migration a bel et bien débuté, chaque année c'est la même comédie, on devrait pourtant y être habitués! Je me pose à Marguerites finir les 30 minutes face à un vieux gobelet de café, la station est deserte, j'en profite pour vite allumer le PC et taper mon CDB. Au moment ou j'enquille l'autoroute, j'ai un message d'erreur qui devient recurent, "moteur dégonflé". C'est l'EGR qui fait des siennes, il me semble manquer de puissance mais c'est pas flagrant, du moins, si, ça s'averera flagrant un peu plus loin dans la cote de Remoulins que je finis à 35km/h, soit 20 de moins que d'habitude. Je stoppe à Tavel, je coupe tout, la batterie et j'attends 1 minute. Quand je repars, le camion est reparé, tout va bien, surement une merde electronique. Comme prévu je me radine à 7h pile chez Caterpillar, il y a personne dans la cour, alors je jette l'attelage à quai, et les caristes sur ma semi et moi sur la machine à café, chacun son truc! A même pas 8h j'ai terminé, j'ai liste de ramasses, whaoh, ça va être tendu du slip! Mais au pire, si j'ai pas les heures pour rentrer on viendra me recuperer en route, c'est cool.

Direction donc Champ sur Drac, qui comme son nom l'indique est au pied des montagnes, la bas, je prends une palette de medoc pour la charmante Sylvia de Parets Dèl vallès, puis toujours au pas de course, je file vers Crolles, la rocade passe nickel, sauf qu'au bout il y a un gros carton, que tout est bloqué, je passe donc laborieusement par la vieille natio et je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée, d'autant qu'il y a des travaux sur la natio, bref, c'est le binz, et il fait déjà bien chaud sur Grenoble, 25° à 9h. La marchandise est quasi prête j'en profite pour me jeter le 58e café de la nuit. Quand je sors de là, le bouchon sur l'A41 commence seulement à se resorber, j'ai bien fait de sortir! Je fonce à Echirolles dans la cour des anciens batiments Allibert qui me rappelent tant mes débuts chez COMTE, je passais des journée entières pour charger des armoires à pharmacie bien moches pour la NL. Le cariste m'aborde en me disant de revenir cet aprème, que les chargement c'est l'apreme. Je vais quand même au bureau, vite quai 16, le carsite il veut pas charger car il préfère laisser ça à ses potes de l'apreme. OK d'AC! Je fais le point sur les heures pendant ce temps-là, et ça devrait cadrer, chaud. Par chance, il y a un trafic fluide sur Grenoble et surtout sur la route aux 5897 ronds points qui mène à Jarcieu. Je décroche quai 5 et je vais me caler au fond de la cour. Il y a du vent, pas de bruit, je dors comme un bébé, il est déjà 13h!

Petit matin sur le Vercors

Sur la route de Crolles (au bout, la dent de Crolles)

Je kiffe la life au calme

Le bestiau à Cyril

Mercredi 13

Décollage ce matin à la première minute de ce mercredi, et premier stop au gasoil, il avait soif le salaud, il faut dire qu'il fait chaud, c'est normal. Un petit mimi à Dridri la feignasse et à Cyril, et je me tire sous les éclairs. Dès que j'enquille l'autoroute il se met à tomber des cordes, mais ça ne m'empêche pas de stopper à la total de St Rambert. Je tombe nez à nez avec les gendarmes en patrouille et surtout sur René le légumier de chez Mesguen, mais je ne traine pas, car j'ai pas envie de trainer. Vu le peu de trafic, je gène pas grand monde dans le boeuf, je gène même personne en fait, c'est pour dire comme c'est mort. Tout le long du trajet, il pleuvine, il fait frais et je me prends à rêver de m'allonger de longues heures dans une couchette bien fraiche. Mais c'est pas le moment de fantasmer. Après Nimes, la situation se corse, il se met à faire d'impressionantes bourrasques de vent, associées à de fortes pluies. Par chance tout le monde est prudent, et le trafic est faible heureusement, arrivé à Fabrègues ça se calme et de mon côté j'en ai plein les bottes, je stoppe là 46,30 minutes en sirotant mon café tout en lisant le palpitant forum FDR.

Côté météo, ça empire encore après Beziers et jusqu'à la frontière espagnole. Le ciel est lezardé d'eclairs, le vent est ultra violent, c'est la route de apocalypse. Je pense à ces pauvres Allemands, Norvegiens, Sudéois ect ect ect, qui doivent se demander ce qu'ils foutent là. J'attape un dernier gobelet de kawa au village catalan, je suis HS au lever du jour. Après, ça va nettement mieux pour rejoindre Girona. La pluie a cessé enfin, mais la route reste humide, mélangée au kilos de poussière des travaux je me rends compte une fois arrivé que le camion est franchement deguelasse, au moins je laverai pas pour rien le prochain coup. J'avais RDV à 8h30 ce matin, et non 8h, j'ai mal lu, enfin, c'était vraiment MAL écrit. Comme j'ai perdu beaucoup de temps et que du coup je suis pressé je demande à Luis de bien vouloir decharger prestement. 8 minutes pour sortir les 11T, les roues de Fen sont HS desormais, mais j'ai pas perdu de temps. De là, je file à Parets dèl Vallès, au PK 16,650 de la C17. Oui, c'est bien joli mais c'est de quel côté, direction Vic ou Barcelone? Je tente donc au pif, et j'ai du bol, c'est direction Vic. Comme un malheur ne vient jamais seul, je dois attendre pour vider, pourquoi, mystère! C'est une enigme, c'est comme le Sudoku, pour un non initié c'est incompréhensible, les espagnols donnent des explications Sudoku! Il me faudra pas loin de 2h pour vider 10 pauvres palettes.

La suite est carrement exotique, en effet, je vais faire du cabotage. J'aurai bien aimé charger pour Almeria ou Huelva, mais je me suis contenté d'un complet "Montornès-Granollers" soit environ 9km, et oui! Fort heureusement ça ne traine pas chez les transport La Fuente Juan. Chargement complet plus papiers 30 minutes, incroyable. Au transpal electrique, et avec un vrai quai pas trop pourri, incroyable encore! 15 minutes de route plus loin (et sans faire de coupure!) je me pointe chez les transports Norbeto Dantressanglo i hijos. C'est l'ancien dépot à Doman, ça grimpe trés fort pour y arriver, le pire c'est de redemarrer en côte avec la boite auto, terrible! J'ai mis gentiement le couteau sous la gorge du cariste, en plus je suis bien fou parce que le gars il a des bras gros comme ma tête! Sois tu me vides direct, sois demain matin. Il a dit OK, direct, je me ronge les ongles en voyant l'heure tourner et finalement je suis vide et papiers signés à 14h40, il me reste 21 minutes de cette merde d'amplitude. J'ai plus le temps de faire la fine bouche, mais je trouve quand même in extremis un parking sans ombre, mais calme dans le centre de Granollers. C'est déjà ça.

A gauche un bosseur, à droite un glandeur

 

Feu d'artifices sur A9

C'est humide à Gerone

Là, y a du voyage

Un vélo de feinéant

Le super quai à Doman après une super côte à 12%

Au calme, mais pas d'ombre!!!!

Jeudi 14

Et oui, c'est férié, mais je bosse quand même. Enfin, grasse mat tout de même ce matin, et surtout j'ai dormi trés trés fort, et oui, il pleut sur la catalogne, je suis au fond du lit, et si j'avais pas eu cette sévère envie de pisser je serai encore au pieu. Mais voilà, l'affreteur de chez TDV m'a demandé d'être à 11h au chargement. Donc, il est 9h30 quand, au bout d'une énorme coupure je decolle, mais surtout pas vite car ce matin avec la pluie ça glisse grave, presque autant que si on avait savonné la route. Par chance mon chef ne m'a acheté qu'un petit 440, et pourtant ça glisse quand même, mais pourquoi j'ai pas un G290?? Je monte pépère par la natio, et au plus je monte au plus le temps s'améliore, normalement c'est l'inverse. Je me ramène pile à 11h à grouikigrouikland, et je m'annonce, Douarigue muelle diez! Pinaise, c'est bon ça!!! Mais c'était sans compter qu'il y avait rien de prêt et que je suis resté 3h à quai. Le must, 'est que je suis sorti du quai pile au moment ou la meuf des papiers sortait, c'est bête, et j'ai du re-attendre 45 minutes.

Comme d'hab je remonte par Ultramort, charmant nom de village ou on a envie de passer des vacances le long du C31, mais le village suivant, Verges, doit être plus animé, surtout si on a pas les sous pour aller à Mikonos. Je tente sans sucès de joindre le bureau à pont d'isère pour m'annoncer, bon on vera plus tard. Sur la région de Figueras le vent est de la partie, en pleine poire, j'oublie la conso, en plsu c'est du cochon obèse que j'ai du charger, j'ai l'impression d'avoir une roue bloquée, je maudis maintenant le chef de m'avoir pris un 440, mais pourquoi j'ai pas un 700 comme tout le monde?? En route, je reçois un texto magique de mon patron : "vide, lave, et maison jusqu'à lundi!" Immédiatement j'appele ma femme qui est ravie car j'ai du taf au jardin, en fait Moby Dick notre poisson a demandé à ce qu'on déplace des plantes. C'est génial. Finalement vers 17h je parviens a joindre la tedevienne pas contents, je vais arriver tard. Encore un peu plus tard, je rereçois un texto du boss "possible faire un tour de pêche demain?" bien sur je dis oui, parce que je suis gentil. Je previens ma femme, le boss rapelle, non mais en fait pas demain matin les peches, demain soir, après avoir été chez Volvo. Ma femme qui s'appelle Bibi est rodée, et n'est même pas surprise. Limite ça la fait rigoler.

L'avantage quand on arrive tard, comme ce soir, c'est qu'il y a grave du monde pour vider, j'ai qu'un chose à faire regarder les palettes passer, j'adore ça! Je lave vite fait, et aux dernières nouvelles, je fais pas de pêches demain, je vais que chez Volvo le matin. En attendant, je me ramène à presque 23h à la maison, vive les jours fériés!

Pluie=bouchon en Catalogne

Je me suis fadé "the grumeau of the year"

Et oui! Mais non!

Vendredi 15

Ce matin, avant de partir, j'ai envoyé un mail au boss. Je décolle chez Volvo, je decroche? Oui oui oui oui decroche, à midi fini journée. En revenant de me laver les dents, j'avais un autre mail : Prends la semi, j'ai deux palettes à prendre à valence. Bien, trés bien, c'est ça l'avantage de bosser chez Duarig, le programme il est comme celui de la SNCF, ça change jamais, c'est du sur. Quand je me ramène chez Volvo, je suis sur le cul, c'est pas un mécano qui va s'occuper de ma vanne EGR, maus UNE mécano. Alors là, je suis tellement sur le cul de voir une fille en bleu de travail que je lui ai demandé, mais t'es une vraie fille?? Je suis un gros blaireau, on est d'accord, mais j'avais jamais vu ça encore. Et sans deconner je trouve ça vachement bien! Je dis bravo à Volvo! Donc, c'est la petite Axelle qui va diagnostiquer, demonter, remonter, bref faire le boulot comme les vieux crasseux qu'il y a au garage à Valence. Je dis vieux crasseux parce que je les aime bien en vérité. Une fois le boulot finit, la petite Axelle se tire en courant se changer, et moi je me tire sans speeder attendre que ça reprenne le boulot chez mon client. Au passage je vais faire un mimi à Fred et à Dos, deux autres vieux ronchons.

Une fois les palettes chargées, je repars vers Jarcieu, avec un gros "?" pour la suite. J'ai réussi a gratter la place à Alain au lavage, lui s'est empressé de gratter les bons lots à son chef. A lui le Catsellon, et 6 ou 7 autres clients, ça lui fait les pieds, mais moi j'ai un complet, encore un record, un Auberives-Donzère à faire en 72h, la classe, le voyage le plus long de la planète!!! Je vais vite charger les palettes de pêches, enfin du moins que les cartons vides, sans les pêches, mais en partant du dépôt, c'est le drame, je vois ma prise hayon qui traine au sol, whahhh les boules, on frole l'incendie electrique. J'appele vite fait speedy Tony qui em rejoins avec sa fourgonette supersonique chez le client pour remettre tout ça d'aplomb, et oui, tout s'use! Il est 19h quand je repars de là, et une heure plus tard je suis dans mon doux village, dans mon sweet home. Lundi je vide à 7h30, après peu etre que je vais à vide en Espagne, peu etre que je charge à Montélimar, peu etre que je vais faire des ramasses, ou peu etre que je vais aller me faire foutre!!!

Ahh que d'émotions!!

Merci Tony!

Axelle aujourd'hui

Axelle dans 50 ans

P'Tain, c'est calme!

Remorque PIMK

Chauffeur PIMK

Samedi 16
Dimanche 17

Lundi 18

6h du matin comme tout homme normal, je demarre ma semaine. Je jette mes affaires dans le camion, je rangerai le tout plus tard, j'ai froid. J'avais oublié cette sensation, mais ce matin, il meule, un tout petit 12° quand je demarre, il y a une légère brume qui se détache des montagnes du Vivarais, c'est beau, pour un peu j'irai m'installer sur ma terrasse pour encore mieux apprécier le spectacle, mais non, faut tafer. En même temps, j'ai pas un boulot tuant ce matin, je rejoins l'autopista comme d'hab à Valence sud, il y a déjà du monde, principalement des touristes bien entendu. Je croise le petit Benji, qui est pile à l'heure pour son RDV de 7h à Valence, il a bien roulé le Gersois! Comme j'étais sur mon élan, j'ai presque failli louper la sortie à Montélimar sud, j'étais parti pour descendre à Barcelone avec mes caisses vides. Quand je me ramène au GAEC à Donzère, ça bosse déjà, si bien qu'à 7h30 je suis déjà vide. Ma mission suivante est ultra palpitante, je reviens sur mes pas prendre de grosses couronnes pour l'irrigation à Bourg Lès Valence, que je vais decharger dans la foulée chez notre voisin au dépot, ça va trés trés vite. Mon chef qui a tellement peur que je me perde, m'a reservé un super voyage, un La Côte St André-Loriol à vider dans la foulée avant 13h30. J'ai à peine le temps de prendre un café, faire un mimi à toutes les jolies filles du bureau, et accessoirement écouter les critiques acerbes de mon chef, qui aime me critiquer, me dévaloriser, mais je m'en fous, car la bave d'un gros sac de crapeau, n'atteind pas la blanche et frêle colombe que je suis.

La chargement dure un peu quand même à La côte St André, c'est des gros sacs d'aliments pour betail, la commande est pas prête, il y a rien de filmé, et on me charge comme ça vient, enfin, je me charge car quand même mon chef m'a fait prendre un tire pal electrique car il sait que j'ai le dos en compote. A vue de nez comme ça, il y a du poids, et ça se confirme sur la bascule, je suis quasi à 44t. Et oui, on a le droit maintenant sous certaines conditions. Pour le coup à titre personnel, rouler lourd ça m'a jamais bien branché surtout que je vois pas vraiment l'interet, et encore moins sur des petits trajets comme ça, je monte par Roybon, et je peux dire qu'il en a bavé le 440, dans la descente vers St Marcellin, ça va nettement mieux, presque trop, je suis obligé de freiner même!! En attendant, la route est vraiment belle, j'ai bien fait de pas retourner sur Chanas, d'autant que le temps de parcours doit être grosso modo le même. Je finis par atterir à 13h30 pile à Loriol, 1h35 pour faire les 100km, ça va. Devant il y a un Breger qui pose 3 pal, je passe juste après, le dechargement est ultra rapide, merci le tire pal electrique, merci patron. En sortant qui je vois? Mon Aurélien qui vient d'attaquer sa coupure au centre routier de Loriol, alors comme il est plein de tunes, il me paye le sandwich et le café, et puis je file car j'ai du boulot, je fais pas que des complets moi. Je dois prendre 2 pal à Montélimar, oui, c'est ma journée regional, c'est un peu comme la pentecote, on bosse gratos pour les petits vieux, là, c'est ma journée de merde. Mais vla t'y pas qu'alors que j'arrive à Montelimar je reçois un message qui me dit de faire 1/2 tour? Puis plus un message qui me dit de filer quand même, pour prendre 30 pal pour Barcelone? Heureusement que j'étais sur l'autoroute, sans quoi, j'aurai fait 2 fois demi tour.

Sur Montélimar, c'est grave le binz, et chez le client aussi, il y a du monde. J'en profite pour vite aller papoter chez le voisin, Ripley du forum, qui m'a recupéré de jolis boutons pour la Twingo du fiston, puis je charge en vitesse, et après une petite pose café à Nimes d'ou j'ai vu passer le gros Yéti qui est bien trop radin pour payer son coup, je me suis posé en coupurasse à Fabrègues sous les arbres du parking interdit aux PL, c'est là qu'on est le mieux! Quelle journée!!! Il me reste plus qu'à ranger tout mon bordel resté en place depuis ce matin 6h. Je deteste le lundi.

ça c'est ptitpomme le lundi

la joyeuse traversée de Roybon

C'est joli par ici!!

La classe!

Mardi 19

C'est vraiment bizarre, mais ce matin, j'ai même pas eu du mal à me lever quand le reveil a sonné à 3h30. Il faut dire qu'il fait moins chaud, tout de suite, on dort mieux. Le suédois moyen travaille bien, car il dort mieux que l'andalou de base. Par contre le suédois de base, est nettement moins bon dès qu'il s'agit de faire la fête après 22h en semaine c'est probable aussi. De retour du café, je mets en route, à 4h01 précises, soyons précis, c'est trés important la précision, c'est mon côté suisse. Je suis bien tranquille ce matin, zen, à quelques minutes derrière moi il y a Aurélien la vedette, on prend RDV au village catalan pour le café du matin. Quand j'arrive là, ce sont 3 bus qui viennent aussi de s'arrêter, je reste donc bien tranquilement au camion en attendant la star. Tout à coup, alors que j'étais plongé dans les news du matin de Facebook, avec autant d'annonces incroyables sur le mur que : "Christiane Dushmoll a de beaux pieds" "Sophie La Crémière : mange des haricots en boite" Ou encore "Joris Dupont va arroser ses diamond drach", si vous n'avez pas facebook, n'y allez pas, c'est un repaire de fous. C'est donc tout à coup que j'entends un bruit rauque, le bruit qui fait dresser les oreilles les plus hermetiques au son d'un moteur Diesel, le bruit d'un v8 en libre, et c'est bien sur cette andouille d'Aurélien. Ni une ni deux, il empoigne son lourd portefeuille rempli de Pesetas pour me payer, café, croissant et confiture car il sait vivre. Du haut de ses 19 ans, ce grand dadet a du savoir vivre; de loin on regarde un troupeau de jeunes vierges poser en photo devant le camion à Aurel. Après ça, et le départ des 3 bus, je constate qu'une tornade est passée dans les chiottes, de partout au sol, du papier, des dechets, incroyable, même en me forçant j'arriverai pas à faire autant de merdier. Ce matin, la femme de ménage ne viendra pas pour rien.

Immédiatement après être reparti, la pluie nous accompagne, ça alors! Et non seulement elle nous accompagne, mais surtout elle ne nous lache pas, du moins jusqu'à La Selva ou ça se calme un peu, et sur Barcelone, il fait plutôt beau. Je laisse Aurélien qui est libre comme max aller chez les fous de Azkar, moi je vais juste un peu plus loin à Barbera vider mon lot de 30 palettes. Je suis tout seul à quai, le cariste est décidé, et une heure plus tard je suis vide, le cariste me propose même une agrafe pour mes papiers signés, il est aussi souriant et aimable que Sylvia de Parets, mais bien moins joli! Etant donné que je ne suis pas un chien galeux, je rejoins Aurel chez Azkar, en voyant ma tronche et le camion, le gardien ouvre la barrière sans rien me demander, je peux aller squatter la douche à l'oeil, la claaaaasse!!! Comme d'hab, ici, c'est la merde, moi je m'en fous, j'ai rien à faire là. Je suis juste resté au cas ou Aurel aurait été coincé par l'amplitude, j'vous dis, je suis pas un chien galeux!!! Il y a aussi le Dédé qui est là, il y a presque plus de Duarig chez Azkar que de Azkar tout court.

Au bout de 3h, j'ai ripé, Aurélien n'a qu'a se demerder tout seul, et moi je file tel le zephyr en direction de grouikgrouik land le pays ou on taille le lard de cochon 24/24. Plus je monte, plus le ciel s'assombri, et devient franchement menaçant, et au bout du compte, il me tombe sur la tête, il se met même à tomber des grelons quand j'arrive à Celrà, il fait 15°, je me pince en regardant mon calepin, nous sommes bel et bien le 19 juillet. Immédiatement je stresse comme un con en pensant à mon garçon avec sa copine à Rosas sous la toile de tente, et pas moyen de les joindre. Au final on s'est retrouvés à 3 DUARIG au cochon, Durdur, Aurel et mezigue, il tombe encore des cordes quand je repars, et finalement je parviens à joindre la petite famille, ça va, ils gèrent, je peux à nouveau penser au travail, ouf. En remontant, du côté de Figueras, c'est le vent qui prend le relais et nettoie le ciel, je tire au max de mon amplitude pour que demain je puisse monter à Pont d'Isère sans faire 45 minutes de coupure, ce qui fait que j'échoue sur l'aire du chateau de Salses, il fait même pas chaud, c'est cool non?

Il est en libre Max!

Soleil à Barbera

Menaçant à La Selva

Carrement méchant à Celra

Beau à Figueras, tout ça en 50km!

 

Mercredi 20

Quand le reveil a sonné ce matin à 3h30, je me suis levé direct, j'étais au volant j'attendais, pourtant j'entendais toujours le reveil, et je ne le l'arrétais pas. En fait je rêvais que je m'étais levé, et ça, il m'a fallu presque 40 minutes pour m'en rendre compte... Du coup quand je me suis mis au volant, j'avais déjà 9h15 de coupure, j'ai demarré et je suis parti. Sans café bien sûr, que dalle, Tout ça parce que hier j'avais dit que je serai en place à 8h. J'ai beau m'appeler ".com" je tiens mes promesses. Je suis donc monté bien tranquille, de toutes façons ça roulait nickel ce matin, si on excepte la flotte, car n'oublions pas que nous sommes en été. Je me suis pointé à 8h05 dans la cour de TDV, et tout le monde s'en foutait de ".com" alors j'ai pris un café quand même et je me suis mis à quai sans courir, on est jamais à l'abri de glisser sur un bout de lard. En une petite demi heure j'étais vide, et j'ai pris le café avec un ancien collègue de chez COMTE qui fait de l'interim maintenant, et puis je suis remonté sous la pluie toujours au dépot me mettre en place pour laver.

Accueil chaleureux de tout le monde au bureau, et surtout de mon chef, qui m'a donné le fax de mon chargement : "tiens va charger ça gros sac, tu rappeles après". Se faire traiter de gros sac, par son big bag de patron, c'est fort quand même! Une fois la semi à peu près propre j'ai pris le chemin de Vienne par Beaurepaire, il faisait un temps de merde encore et 15° en haut au col, bigre, ça fait pas bezef. Et comme prévu, la commande que je devais prendre n'était pas prête, celle de Dur non plus. Alors on a attendu tranquillement, et finalement, le Dur est parti avant moi, et en faisant le tour du camion, je me suis rendu compte qu'on m'avait forcé le bouchon du reservoir à droite, ah putain! Les enculés! Y en a vraiment marre! Tu roules on te fait chier, tu dort on te fait chier, ouhhhhh ça commence à me gaver! Donc, une fois chargé, je fais le crochet par chez Volvo à Lyon, histoire de definitivement peter le bouchon et en mettre un neuf, du coup je me retrouve avec encore une clé supplémentaire!

Retour donc au dépot, 2 fois par jour desormais! Là, je dois charger des grosses palettes pour Granollers, et bé, ça va bien m'arranger pour demain, déjà qu'ils sont pas rapides pour vider chez les fous. Enfin, on vera bien, demain c'est que jeudi de toutes façons! Merci à Franck et Philou pour le coup de main laborieux, et à big bag pour la coup de main spirituel! Un coup de gasoil et je file vite vers le sud car le soleil revient un peu rechauffer l'athmosphère. Je vais au max du bout du bout de mes heures et ça me fait atterir pile poil à l'aire de Montélimar, je vais me cacher au fin fond du parking interdit aux PL sous les arbres, j'entends à peine le bruit de l'A7, je me crois presque en vacances!

The Rhone Valley

ça, c'est fait!

L'été sur l'A46

Parking sympatoche à Montélimar

Jeudi 21

Il y a grave du monde dans la station total quand je prends mon café, faut même faire la queue pour payer mon pain au choc sous célophane. Boudiou!!! Il a augmenté en plus le pain au chocolat, merde, 2€50, c'est abusé!!! Il y a juste un gars perdu comme moi au milieu de la foule, on refait le monde 10 minutes, et je fais ronronner le 13L Volvo, une pure merveille de la mécanique. C'est bien simple, je pense que le D13 de Volvo, devrait être classé au patromoine de l'UNESCO comme étant là 9e merveille du monde, juste avant le forum FDR bien entendu. Bref, pas grand monde ce matin, enfin, je parle de camioneros, heureusement, quelques phares jaunes, des ptits coucous par ci par là, ça occupe, vive la vie en jaune!!! Ce matin, j'ai bizarement la pêche, c'est surment d'avoir bien dormi sous les arbres à Montélimar, en paix!!! En plus, il semble que le ciel, s'est un peu dégagé, on voit les étoiles. Dans mon calcul, je comptais descendre jusqu'à La Selva, mais j'ai confondu mon D13 de 2011 avec un F12 de 1994, si bien que je revois mes prévisions à la baisse (et pas qu'un peu) et je me pose pour un café solo à la station après Figueras. La connection WIFI marche pas, tant mieux, ça me laisse un peu de temps pour ranger mon merdier. J'ai honte d'être autant bordelique, mais j'y peux rien, c'est ma nature peinture.

Depuis la cabine, je vois un car anglais qui pose ses passagers au café, jusque là, c'est normal. Par contre le chauffeur m'a vraiment inquiété, il a fait au moins 3 ou 4 fois le tour du parking, à vide, tourne vire, j'ai rien compris, les chauffeurs à côté de moi regardaient aussi en se disant la même chose. Peu etre qu'il est payé à l'heure et qu'il roule aussi pendant les coupures!!! Je me suis donc ramené à 8h et des boulettes chez mon client à Granollers, coup de bol, il y a personne, alors Baracuda me donne le choix entre le quai 1 et 4, je prends donc celui que la semi choisi. Encore une fois (la dernière fois c'était le 14 juillet) Baracuda-le carsiste-aux-gros-bras) me dépote mes palettes, mais en ronchonnant un peu quand même, en marmonant un "jefe es un cabron" je lui glisse la pièce de 1€ qui arrange tout et hasta la vista. De là, soulagé de mes 14t je fonce tel le zephyr, tel la misère sur la monde au CIM Vallès, plein d'espoir, mais en arrivant chez les "cancres de la logistique" il y a déjà une belle lignée de camions en attente. FUCK OFF! Finalement, je suis à quai assez rapidement, mais le dechargement ne débute pas, et j'attends avec les autres chauffeurs, je suis rejoins par Durdur, pour lui ça pinaille aussi. Ils sont bizarre dans cette boite, ils decrochent et vident leur semis d'abord, les autres qui doivent repartir peuvent bien crever. Finalement, je vais rester là 8h, donc, j'attends une heure de plus et je rattaque une nouvelle journée.

Je recharge 19 IBC à Canovelles, le chef qui est très fort à fait attendre le client, si bien qu'à 20h30 je mets cap vers le nord. Le temps s'est déjà à nouveau couvert, il fait des petites averses mais rien de comparable avec mardi. Les travaux ont bien avancé, mais il en reste encore pas mal à la montée si bien que vu qu'il y a quand même pas mal de monde ça plante, ça accélère, c'est pénible. Je suis passé sans m'arrêter à Vinassan, ça a été dur, mais je voulais faire mes 45 au plus haut. Il y a eu un gros carton dans l'après-midi, c'est même encore bouché au niveau de Loupian, et tout le long, il y a des camions en coupure de nuit sur la bande d'arrêt d'urgence, ils vont passer une sacré nuit les collègues. Une fois n'est pas coutume, je fais mes 45 à Ambrussum, visite de l'autogrill. Bon, c'est un autogrill.

Hola José!

On s'aime entre phares jaunes!

ça tire sur les suspensions

Le bordel chez les fous

 

Vendredi 22

46 minutes de trop de coupure plus tard, je repars. Je dis : de trop, car vraiment j'aime pas cette station, on a du mal à s'y garer, et puis j'ai vu personne à blablater. Dans la station, c'est blindé de roumains qui rentrent au pays, le pauvre caissier ne sait plus ou donner de la tête. Je reprends mon petit bonhomme de chemin, et passé Nimes, il y a plus personne sauf à la descente. Mon Alec me tient un peu la jamabe cette nuit, j'aime bien parler avec lui au téléphone, il commence sa phrase, je pose le téléphone, et je le reprends 20 minutes plus tard pour répondre un "oui mais...." et c'est reparti! Non, je suis méchant en fait. C'est pas 20 minutes, mais juste 10!... Encore un petit café à Valence ou la station est encore ici remplie de touristes, j'en ai marre de l'été et on en est encore pas à la moitié. J'échoue sur le parking de l'usine à Andrezieux à 5h30 pile du matin, il y a des gars qui sont en train de faire chauffer pour partir, moi je me jette dans le lit, et quand je dis jeter, c'est vraiment le terme exact!

Après une petite dizaine de café à la machine, je finis par m'inscrire vers 14h, et trois quarts d'heure plus tard mon numéro d'appel finit pas s'afficher et je rentre illico presto pour vider. Si pour charger ici c'est des fois la cagade, pour vider ça va toujours bien, 20 minutes pour sortir les 19IBC, je kiffe la life! Quand je repars, il se met à pleuvoir, surprenant!!! J'ai juste une ramasse à faire, 4 palettes en plein centre de St Etienne. Je flippe un peu quand même, mais St Etienne fait parti de ces villes industrielles dans l'ame, et effectivement, à 2 pas du centre il y a cette usine, un vestige qui reste dans un quartier d'usines réhabilités en musée ou bureaux, j'aime assez le concept. D'ailleurs vous verez que le jour ou les batiments Prologis tomberont en ruine, on fera rien pour les réhabiliter!!!

Pour sortir de St etienne, c'est bien le binz, pensez donc, un vendredi à 16h!!! En plus avec de gros orages, c'est la fête du slibard sur l'A47, mais tout le monde est prudent, sur ses gardes, si bien que même si ça roule doucement, on arrive sans encombres sur l'A7, la encore ça roule doucement mais prudement! Là, ou je vais perdre le plus de temps c'est au péage à Chanas ou un couple de retraités avec une 406, vous savez le genre de petits retraités avec les coussins brodés sur la plage arrière, n'a rien trouvé de mieux que de payer l'autoroute avec un stock de pièces de 10 centimes, j'ai cru devenir fou. Arrivé au dépôt mes palettes sont déjà là, et mon petit chéri Alain et Philippe Rire et Chansons me donnent un bon coup de main pour charger. J'ai chargé un produit tellement pourri qu'il est interdit au tunnel, si bien que pour aller à Milan lundi, je passerai par nice! 18h30 retour à la casbah ou ma moitié m'a préparé un super plat mijoté dont elle a le secret! A lundi la route!

St Etienne Centrum

Vestiges industriels

L'été sur l'A47

Il est gentil avec ses travaux le maire du village.. C'est le BORDEL!!!!!!!!!!

Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

Dernière ligne droite avant la fin de mon année laborieuse 2010/2011, vais-je passer en classe superieure? Aurai-je un v8 à la rentrée? On vera bien, je croise les doigts, mais ça va être chaud. Je suis donc parti de bonne heure et de bonne humeur à 3h07, car j'aime l'ardèche, j'eu préféré partir à 07h07, mais c'était pas possible étant donné le programme. Le temps est bien calme ce matin, bizarement, il ne pleut pas. Quelques camions égarés déjà vu l'heure, des gars motivés du 01,71 qui sont partis à 1h du mat les pauvres. Je compatis. Arrivé à Orange, j'hésite, droite ou gauche pour rejoindre Nice? Allez, à gauche toute comme dirait Jean Luc Melanchon. Le fou de Oslo, lui il aurait dit l'inverse, c'était vraiment pas brillant les infos ce week-end de quoi choper le bourdon pourvu qu'on ai reservé 2 semaines en juillet à la plage naturiste du Cap D'Agde, un coup à déprimer vraiment vu la météo. Pour mon confort personnel et mon café, j'hésite, Lançon ou Aix? Finalement j'opte pour Aix, mais mal m'en à pris, à Carrefour Aix, on ne peut pas acheter de pain au chocolat entre 5h55 et 6h10, changement de caisse, même en posant une pièce de 2€ et gardez la monnaie, niet! "y en qui le font, moi j'le fait pas!" Un arrêt pour rien donc, sauf que j'ai pu voir que le parking était en cours d'agrandissement, c'était pas du luxe. Je termine ma première période à Cannes, enfin, sur l'autoroute hein, j'ai pas poussé le bouchon a aller en centre ville me poser chez ces voleurs de la cote d'azur pour un café à 5€, je suis pas aussi con quand même.

Bien évidement, quand je repars, ça commence à circuler fort direction Nice, et ça bouchouillone même un peu au niveau de Saint laurent du Var, ensuite, ça a été à la régule tout le long, enfin, à la régule faut pas exagerer non plus, avec mes 16T de charge, j'ai grimpé la Turbie à 50, ouais, 50 quand même!! Le soleil est de la partie ce matin, vu d'en haut c'est beau la côte d'Azur quand même, mais faut pas trop s'approcher, surtout si on est qu'ouvrier. Une fois au pays des macaronis, je me sens déjà un peu mieux, sauf que je dois me rendre à l'évidence, j'arriverai pas en moins de 4h30 à Barreggio, même en envoyant grave de la buchette, d'autant qu'il y a pas mal de trafic ce matin, et que je tombe sur pas mal de camions qui roulent bien moins vite que moi, ça arrive parfois. Alors il faut être malin, laisser un peu de mou, et accélerer à bloc pour profiter des 200m d'air libre entre chaque tunnel pour depasser. J'écoute bien attentivement le 5 ce matin et apparament les carabinieri profitent du soleil à la plage, tant mieux pour moi. Etant donné que j'en ai particulièrement déjà marre arrivé à Alessandria, je m'octroie une bonne pause caffe et une micro sieste car on est lundi. Je debarque à 14h à Bareggio, personne sur la tengenziale ou presque, ça roule! En plsu j'attends pas pour vider, ça c'est cool. Une fois debarassé de mes 5 palettes d'huile et de 1€ (oui je me suis encore fait niquer, ici, il faut mettre l'apoint dans le distributeur de café sans quoi on se fait systématiquement enfler de la monnaie), je fais le point pour ma seconde livraison. D'après le dieu Gépéhesse il faut moins d'une heure de routas, et il me reste 1h30 à faire si je veux.

Je lance ma dernière pièce de un euro en l'air, pile je reste ici, face je tente le coup. Face, je tente le coup. J'essaie d'avertir le client pour mon heure d'arrivée, mais tous les numéros que m'a filé mon gentil patron sont foireux, on vera bien. Comme à l'aller ça roule trés bien sur la tengenziale, et j'arrive comme prévu à Zelo sous un temps bien lourd dans la cour d'un tout petit transporteur ADR, on peut stocker un Piaggio dans la cour, il y a donc 4 semis. Il va falloir jouer à Tetris pour ressortir. Le dechargement est ma foi assez rapide, d'autant qu'on m'a filé un coup de main, je sors comme je peux vite de là me poser sur le parking le plus proche, il est 16h17. Et si vous avez bien suivi, ma coupure de 11h comptera pas pour une histoire de 10 minutes d'amplitude. Va fan culo!

On va à St Trop? Non, trop cher mon fils!

C'est Pô!!!

J'adore les cours comme ça quand il reste 10 minutes de conduite sur la carte.

Mardi 26

C'est à 7h30 que j'ai mis en route ce matin, sans café puisque le bar était fermé. Grande forme ce matin, d'autant qu'il fait beau. J'essaie de rejoindre au plus court Treviglio, mais par ici, c'est interdit aux PL de partout, des fois c'est justifié sans doute, mais la plupart du temps non, alors je me fie aux marques de pneus au sol, et ça s'avère bon puisque je débarque à 8h15 dans la cour de l'usine, 10 minutes de plus que ce que j'avais vaguement calculé. L'usine est immense, encore une imprimerie de prospectus. Sur le parking, il y Nicola de chez Gagne qui moisit ici depuis la veille 16h30, sacré coupure. On va boire le café du temps qu'on nous appelle, j'attends pas bien longtemps puisque 15 minutes plus tard je suis à quai. Le temps que le cariste colle ses étiquettes et retrouve ses palettes, et surtout charge, ça prend une grosse heure. Je passe donc le plus clair de mon temps à la machine à café et à lire les centaines de graffitis faits par les chauffeurs contre le mur des expéditions, j'adore ça, il y en a plein qui ont marqué leur passage, c'est tripant! Je quitte donc le gars de chez Gagne et l'imprimerie, direction la France, labyrinthe encore pour rejoindre l'autostrade! Ce coup-ci, on sent bien que l'économie tourne au ralenti car j'ai passé Milano à la régule, même le virage de Certosa, normalement c'est que entre 1h et 2h du matin que c'est possible! Je trace jusqu'à Carisio car il est midi passé et histoire de m'enfiler un panino et surtout me jeter sous la douche.

Il y a tellement longtemps que je suis pas repassé par le Mont Blanc que je ne me souvenais plus comment c'était foutu, et c'est vrai que la vallée d'Aoste c'est trés joli, rocailleux, mais joli, typique quoi. En bas, il y a la "régule" il s'agit juste de prendre un ticket distribué par un gars qui doit trouver les journées bien longues quand même. Ensuite pour rejoindre la plateforme du tunnel, c'est une suite de trés longs tunnels, avant c'était joli on passait le long d'Aoste et tout, bon, pour rien vous cacher le dernier coup c'était en 92, j'avais un 36 Turbostar et je revenais chargé de Grèce avec des oranges et j'étais avec ma Bibi préfére, c'est dire si ça date! Et vous pouvez dire aussi, ptin, quelle mémoire il a ce con!!! J'ai pas de mémoire, mais je note plein de trucs sur des calepins, comme au moyen age. Une fois sur la plate forme, les frigos doivent patienter pour passer en convoi, donc je patiente et fais la connaissance d'un gars de chez Vercesi, apparement ça roule encore chez eux, mais la paye ne suit plus. Après une demi heure d'attente, on décolle enfin, convoi de 3 frigos, ça fait pas beaucoup! Le tunnel est nettement moins large qu'au Fréjus et j'arrête pas de penser à Gilbert et les victimes de l'incendie, c'est idiot peu être, mais ça restera longtemps gravé dans les mémoires cette tragédie. Côté français, ça descend toujours aussi dur, surtout vers la fin en fait, mais en y allant tranquille, ça le fait bien. Je vais au bout de mes heures, et je me pose au col de Ceignes ou il n'y a presque personne. J'avais envie de lire un truc, et je sais pas pourquoi, j'ai acheté un France Routes, merde j'ai vraiment gaspillé 5€, quand je pense que certains d'entre vous gaspillent 5€/mois pour ça...

Dès que la coupure est finie, je jette le FR, et je me jette au volant pour attaquer la longue descente vers Bourg. Une fois en bas, je rattrape un Casset Guy, qui roule à 85, et qui rattrape lui même un Mauffrey qui roule à 80. Immédiatement, je pense à Richard qui se dirait que c'est cool, pour une fois qu'il peut doubler un moins rapide que lui.... Et bingo, quand je depasse la Casset, c'est mon Richard! Incroyable! Bien sûr je suis pressé, et lui aussi, du coup on se double comme des étrangers, c'est con la RSE parfois. De mon côté, encore une fois je vais au plus loin, et moi qui comptais aller jusqu'à la station à Auxerre, c'est mort, j'atteris au Buisson Rond, il me manquait 5 minutes pour la station, dommage pour mon café de demain...

Des catalogies pour le monde entier

J'aime!

L'A4 Milanaise fluide!!!!

La tour de Pise moderne

A l'ancienne!

ça fait une semaine que j'essaie de comprendre, HEEEELP!

Monte Bianco

Pulvérisé par Richard

Mercredi 27

Quand je me suis posé hier soir, il y avait 2 autres camions. Et quand je me suis reveillé ce matin, on était 4, soit 50% de plus. J'aime quand les parkings sont vides, c'est là qu'on est le mieux. J'ai donc roulé les 5 minutes qui me manquaient hier soir, et je me suis posé pour un petit 15 minutes de coupure à Auxerre que j'ai mis à profit afin de dépenser 1€10 de café ainsi que deux pains au chocolat. D'après Dieu GPS, il me faut un peu moins de 4h de route pour rejoindre le Petit Quevilly, sauf que, au milieu du trajet il y a Paris la capitale de la France à traverser. Et vu l'heure, je vais arriver en plein dans la bronx, que faire donc? Je suis annoncé pour 11h, si je coupe 30 avant Paris, je vais être aussi à la bourre et si et si, alors, ne faisant confiance qu'en ma bonne étoile, je fonce à travers la Bourgogne tête baissée, un peu comme un Panzer à travers la Lorraine vers la capitale. Il faut dire aussi que c'est les vacances et que c'est plus calme, il ne faut pas se fier à la météo, on est bien fin juillet, malgré les 17° qu'il y a quand j'arrive dans les cuvettes de Chilly ou ça bouche, mais sans plus. Une fois sur l'A86 direction Versailles, ça roule à nouveau carreau, nickel. En route, il y a même l'affreteur Alsacien qui m'appele car il est inquiet, je lui ai répondu, te fais pas de mourron, j'ai un Volvo, mais il y a eu un blanc. Bien sympa en tous cas l'affreteur. J'ai fini par me pointer pile à l'heure, bien que j'ai pinaillé pour trouver le transporteur. Décidement, je me perdrai toujours dans le 76.

Finalement, c'était vraiment pressé, sauf que il manque de personnel ici, alors je vide les palettes que je recharge dans les autres camions qui vont relivrer, ouais, c'est vrai en plus. Mais pour dire la vérité, on me l'a pas imposé, c'est en voyant le pauvre gars prendre des appels toutes les 2 minutes que j'ai eu pitié, retourne au bureau gars!!! Le tout se fait dans la bonne humeur, rien de tel, dans ma tête je me chante que "je suis, routier tier tier tier, j'fais un beau métier!!!!" Une fois vide, je traine pas à la machine à café, étant donné qu'il n'y en a point et je fonce toutes voiles dehors vers la plage, la mer, dans un village qui fait rêver : Gonfreville l'Orcher. J'arrive pile au moment de la reprise, mais ma commande n'est pas encore sortie des racks. Tant mieux, du coup je peux manger ma salades de pâtes dont je suis extremement friand.

Ici aussi, j'aime bien venir charger, ils sont tous bien cool, en même pas une heure tout est bouclé. De là, je trace à travers la riante campagne Gonfrevillaise pour récuperer le reste des papiers, me voilà en route, il me reste plus grand chose à rouler. Mais avant tout, je dois aller mettre un peu de mazout dans le reservoir, car de gasoil mon 440 est extrement friand aussi. Je vais donc en bas du pont de Tancarville ou il y a un ELF discount, en bas, il y a controle DRE, j'y ai échappé de peu en fait. Mais je peux pas avoir du bol tout le temps, puisqu'un faux mouvement à fait que je me suis aspergé de gasoil, y compris mon magnifique short kaki, celui qui tient pas chaud, je suis vener. Petite douche à la Esso vers Fecamp, avec de la flotte cette fois-ci, et je trace jusqu'à un peu avant Amiens. Il fait bien moche, frais, et le parking est vide. Pour dire la vérité, mon gentil fiston m'a acheté un jeu de simulation de gestion de lignes de bus. Quand je m'y mets dessus, je peux plus decrocher. Si bien que j'éteinds la lumière, il est déjà 1h du mat et j'ai rien foutu pour FDR, je suis un connard.

Bourgogne

Il y a pas que moi qui me perd...

Gonfreville Plage

Aux confins du 76 et du 80, ça biche

Jeudi 28

Si vous avez lu la journée d'hier, je vous disais que j'étais un connard de m'être couché à 1h du mat, sauf que à peine couché, j'ai eu une rage de dents qui m'a duré jusque 3h du matin. Autant dire que je pétais pas le feu en me levant à 7h30 ce matin. Ce soir, walou, pas de jeu, fini, j'arrête je redeviens adulte, mon merdeux, il va voir ce qu'il va voir quand il va rentrer, je vais lui mettre la tête entre les deux oreilles. Je rigole, je blague! Après le café, je me rends compte que c'était pas les yeux embumés que j'avais, mais il y a bel et bien du brouillard et il meule. Dans la station, je vois des gens en pull, en imper, et il y a qu'un seul guignol qui se croit à Alméria en short et tongs, c'est moi! Pour finir de me reveiller, je fais le crochet à Roye via la natio et je me disais que si je devais venir vivre en Picardie je crois que j'aurai du mal quand même. J'avais Alain26 au téléphone qui me disais que j'étais mauvaise langue, car hier il a fait soleil entre 15h et 15h30, à Radio Picardie ils ont même balancé un message d'alerte, protegez vos enfants du rayon du soleil, pensez à bien vous hydrater, prenez des nouvelles de vos vieux etc etc...C'est le desert aussi à ma station préférée du monde, j'ai droit à la meilleure douche, la 19, celle avec tous les tags contre la porte mais j'ai encore oublié mon marqueur.

Me voilà enfin prêt pour ralier la Belgique, toujours sous une sorte de crachin. Surprise du chef, une fois vide à SPA, je dois retourner d'ou je viens pour recharger le même voyage. Hé bé. Je m'arrête vite fait prendre 4 jours de taxe en écoutant le pompiste raler après ces gars qui roulent en BM et qui se posent pas de questions à la fin du mois. Il a raison, mais de temps pour philosopher je n'ai point. J'ai RDV avec mon chef Arthur à 14h, et si je suis pas à l'heure, il est capable de me peter les dents, déjà qu'elles sont mal en point, je ne prends aucun risque. Passé la frontière, du moins ce qu'il en reste, la pluie irrégulière devient bien présente ce coup-ci. Et si j'ai plus mal aux ratiches en revanche j'ai grave mal au bide grâce à mes cachetons. Donc étant donné que je suis en Belgique, je cède à la tentation d'un arrêt obligatoire et gastronomique chez Whoopi frites, je me suis régalé, j'ai pris des brochettes de dindes succulentes et hyper grasses, c'était génial. Arrivé à Hervé à la sortie de Liège, je suis suivi par Wim le meilleur photographe de FDR, qui shoote et shoote encore dans les côtes, il a pas de mal vu comme je rame. Ce n'est qu'arrivé au circuit qu'on peut se serrer la louche, il est 14h je suis à l'heure, mon chef est content moi aussi. On décharge les palettes vite fait, et au moment ou on termine il tombe une radée d'enfer tout droit venue l'Allemagne. Le pauvre Arthur est trempe, moi je reste à l'abri avec les 3 petits suisses de ELF et mon Wim autour d'un café.

Mais je traine pas non plus de trop, je dois recharger à Valenciennes. A vide c'est nettement plus facile de passer les ardennes, en plus il y a pas trop de monde, si bien que je traine pas pour sortir de Liège. C'est un peu chiant les interdictions de doubler sur les 2 voies, et il y en a on dirait qu'ils le font exprès. Je fais donc un peu le bandit, tout en sachant que si je me fais gauler, c'est pour ma pomme, mais ma patience à ses limites. Vers Mons, je croise un Belge en benne, qui m'appele à la CB, un fan de FDR, ça fait plaisir aussi, et je me ramène à Valenciennes vers 18h oui il y a du soleil, enfin un peu, disons qu'il pleut pas. Chargement en 10 minutes chrono, et en plus je peux squatter la cour pour roupiller. Très sympa les gens de GEFCO! Allez, ce soir, tapage de CDB, un peu de forum, un suppo et au lit!

Frontière DDR/RFA? Non Belgique!

1/ Elle a l'air méchante cette canette

2/ En général, un routier cradingue, c'est une bouteille de pisse qu'il balance!

Chez Whoopi

Wim fait de super photos :

La preuve!

Vendredi 29

Hé ben, il y a rien à dire, le parking GEFCO de Valenciennes, c'est vraiment un 5 étoiles. Un calme, un silence absolu, en plus c'est climatisé, il fait tout juste 11° quand je demarre à 3h30, sans café il va de soi. Je serai bien resté jusqu'à midi au fond du lit, mais non, pas bien, faut pas. Alors je me hate lentement vers la première station sur l'A2, c'est ouvert et on y sert du vrai café, c'est incroyable de trouver ça ici quand sur des autoroutes nettement plus fréquentées dans le sud tout est vérouillé jusqu'à 6h du mat. Sur les pistes, il y a un Euroline tellement mal garé que je me gare encore plus mal, bon je traine pas de toutes façons. Le bus part juste quelques minutes avant moi, et bizarement je le rattrape alors qu'il roule à surement moins de 70 juste avant la bifur avec l'A1, il dort? Coup de klaxon en passant et deux secondes plus tard il me redouble à la régule classique d'un bus classique, il y a quand même des cas... Et dire qu'on confie nos gosses à des pros comme ça!!! Il y a pas des masses de trafic ce matin, la journée est annoncée rouge pourtant.

Pour rejoindre St Pierre de Varangeville, je sais pas trop par ou passer en fait, alors je le joue à courte paille en passant par Barentin, mais je pense avoir fait une connerie, il doit y avoir plus facile. Je me suis retrouvé dans des tous petits villages trés jolis, trés normands, mais pas forcement adaptés aux semi. Quand je pense qu'il y en a qui bandent pour les 25.50m, je leur laisserai le plaisir plus tard de faire mumuse, moi mon rêve, c'est une semi de 8m. Mieux, un container 20 pieds! Je finis quand même par arriver à l'usine sans avoir rien cassé pour une fois. En plus c'est ouvert et ça bosse. Enfin, jusqu'à ce soir, après les gars de l'usine seront en congés, deux fenwicks pour vider, j'ai à peine le temps de finir mon café. Un normand, ça rigole pas, un normand, ça bosse! Et même s'ils avaient demandé à ne pas recevoir d'emballages vides aujourd'hui, ils m'ont vidé quand même! Aussitôt vide, je file sur les bords de la Seine, il y a du brouillard, il est même parfois un peu comme moi, c'est à dire épais. Je pensais devoir couper en route, et puis non, je suis arrivé en moins des 4.30 fatidiques à Gonfreville, personne au dépôt, que moi!

Le temps de préparer les palettes, ça a bien duré 1h30, c'est à dire le temps au soleil de venir un peu chatouiller mon pare brise. Un petit crochet par la case bureau, et à 11h je suis fin prêt et je me rends compte que je suis grave en avance, ben oui, 510km à faire en 24h, je pense que ça va être gérable. Alors j'entamme ma remontée bien pépère et je quitte l'autoroute dès que je peux, le bonheur! Vu qu'il est l'heure de manger et que j'ai faim, je me pose dans un petit restaurant routier, à Laventure je crois. Je me souviens juste que le cidre y était bon. Comme j'ai vraiment le temps j'en profite pour faire une bonne sièste et couper 3h. Halte au stress au travail! A Amiens je suis un peu obligé de reprendre un bout d'autopista, et effectivement c'est le merdier au péage, on gagne vraiment du temps pour mater dans les bagnoles depuis, et comme avant hier, je rejoins la bonne ville de Roye pour passer une trés bonne soirée avec des déménageurs (pas bretons, mais chtimis) qui reviennent de Lisbonne, et qui m'en ont raconté des vertes et des pas mûres sur leurs aventures de déménageurs. Comme un idiot, j'ai oublié de leur parler de FDR, on aurait pû faire un truc sympa. Oui, non seulement je suis épais, mais en plus, je suis une buse!

Région de Barentin

Un Bac sur la Seine

Ceci n'est pas un photomontage

Un gros Fenwick pour me charger

L'été dans la Somme

Samedi 30

Allez, ça a assez duré le repos, à 4h je mets en route, première étape, faire le plein. Comme un con, j'ai pas un bout de bois pour bloquer le pistolet, je prends des crampes! Café rapidos pendant que je paie et hasta luego Roye. Il y a pas mal de monde sur la route ce matin déjà, moi comptais être peinard, c'est loupé. De toutes façons dans mon sens c'est plus calme, etrangement très peu d'espagnols ou du sud de la France vont faire du tourisme dans le nord, pourquoi? Pourtant c'est trés joli le nord, et c'est surment là ou on trouve le plus de gens sympas au m², il faut dire aussi que c'est la ou il y a le plus d'habitants au m². Plus je monte, plus le ciel se couvre au fur et à mesure que le jour se lève et c'est sous un ciel plombé que je me pose pour une bonne pause café. Il y a du monde de partout, et ça me gave rapidos. Je profite de finir ma coupure pour trier un peu des photos, en me disant (naïvement) que je finirai ça ce week-end.

L'arrivée à Spa est cahotique, il y a pas mal de monde qui prend la direction du circuit. Mais heureusement, la route pour aller sur les paddocks n'est pas la même, ouf. A l'arrivée je tombe sur un vigile qui veut pas me laisser rentrer car j'ai pas le badge. J'ai beau eu lui expliquer que j'avais jamais de badge, mais suffisement d'arguments dans la semi pour qu'il me laisse rentrer, derrière ça klaxonne, et il va demander à son chef, puis il revient en courant enlever sa barrière, pourtant ça m'aurait bien arrangé de rester dehors! Une fois en place, je comprends immédiatement que ça va speeder à mort ce week-end. Arthur, Jean-Michel, Stefano, Ferruccio, Wani, tout le monde est sur le pied de guerre. Comme on a pas le droit de sitrubuer aujourd'hui pendant la pause de midi, j'en profite pour manger vite fait avec Jo et Anervilo qui sont venus en touriste.

De là, et ce jusqu'à 5h30 dimanche matin, on a distribué les fûts à un rythme de fou, et rigolant bien entendu. Sauf que au fur et à mesure de la distribution, les fûts sont de plus en plus lourds, il fait un froid humide, on voit les voitures éclatées passer sur les dépaneuses, les teams qui abandonnent ramener leurs fûts pleins, mais malgré tout faut y aller quand même, déballer les semis, refaire les palettes de fûts vides, les filmer, un truc de ouf. Quand la rélève arrive à 5h30, Uccio, Stefano et moi, on est raides morts, quand je me couche j'entends les bagnoles tourner, et j'ai le dos en compote.

 

 

Un resto route des 70'

Et ben, on y sera pas!

Bouchon de Spa

Une équipe de choc!

Jean Michel in action!

Dimanche 31

A midi, Arthur vient gratter à ma porte, de loin je vois encore et toujours les quads qui viennent s'approvisionner, mais moins nombreux qu'hier, pourtant les fûts sont toujours aussi lourds, la plupart on les prend à deux, ça fait plus que 25 litres chacun, c'est nettement moins lourd. Wim revient nous faire un petit coucou et on remballe petit à petit, il y a du bordel partout et il faut rien laisser trainer. Jean-Michel est déjà reparti, il nous a abandonné! On finira par tout finir vers 18h, moi je suis completement eclaté, Arthur court encore. La douche avant de partir n'est pas superflue. En partant on s'arrête manger vite fait à la friterie et on se sépare, Arthur retourne au Havre, moi direct au dépot, je coupe à travers par la nationale à travers le Luxembourg, j'ai pas fait d'excés de vitesse, j'arrivais tout juste à conduire, même attraper le paquet de clopes sur le tableau de bord c'était dur. Sur l'autoroute direction le sud, ça roule pas mal ce soir, des tas de touristes en mal de soleil, pas moyen d'être tranquille, je peux même pas me garer en vrac pour faire ma 45 juste avant Bulgneville, obligé de marcher en couinant, aie aie aie.

Arthur à la frite!

Retour menu