Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2011

Retour menu

Samedi 1

 

Dimanche 2

Demarrer à 22h après ce bon week-end, c'est presque difficile, on se serait cru en vacances. J'ai bien profité pour continuer à nettoyer mon jardin, j'ai un boulot monstre, mais la météo est de mon côté, ça c'est bon. A priori, week-end prochain, rebelote. Aujourd'hui 2 octobre, ma grand-mère aurait eu 99ans, il y a des dates qu'on oublie pas, et pourtant elle apparait pas sur Facebook!!! A 22h donc, j'ai issé la grand voile, direction le sud de la France. Oui parce qu'un aussi joli weekend, ça roule bien trop direction le nord pour moi. Comme prévu je croise Maxim26 à Loriol, et comme prévu, je prends un vent, il verait pas une vache dans un couloir celui-là !! La descente pour moi se passe sans encombres, je fais ma première pause café à Ambrussum, pourquoi, je sais pas, j'aurai dû stopper à Tavel. Ici, aussi c'est rideau la nuit, dans la petite salle des machines à café, c'est rempli de mecs louches, les 15 minutes de coupures paraissent une eternité.

C'est déjà lundi quand je redemarre, bien content de quitter cette station pourrie.

Je fais une photos sous les sunlights d'Ambrussum

Lundi 3

Comme d'hab, je croise le paquet de camions qui sont lachés à 22h de frontière Espagnole, bien que ce soit pas la première fois que je croise ce troupeau, c'est toujours aussi impressionant ; pendant de longues minutes on croise personne, et tout d'un coup, sur pratiquement 2 files des camions à gogo, niveau sécurité, je sais pas si c'est le top. A propos de sécurité, j'ai appris ce week-end que toute la N10 était interdite de doubler aux PL, c'est marrant ça quand même. Les transporteurs, les constructeurs font tout pour se faire bien voir via des réductions conséquentes de pollution, un respect toujours plus grand des lois, et malgré tout, moins on pollue, plus on nous fait chier. Il y a bien sûr peu de chances pour que des réactions opposées se fassent connaitre, les chauffeurs les plus motivés risqueront leurs permis, comme pour les autres interdictions d'ailleurs ; ça me gave !!! J'ai vraiment le sentiment qu'on se laisse chier sur la tête et qu'on dit "amen".

Sur ces pensées plus que négatives, je me pose au village catalan histoire de faire ma dernière demi heure de coupure, et accesoirement blablater avec le pompiste et boire un jus. L'histoire de cette nuit, c'est cette famille de roumains, tombés en rade d'essence un peu plus haut, et qui ont été ramassés par le patrouilleur, ils marchaient avec les enfants et la poussette le long de la bande d'arrêt d'urgence, no stress. Il y a une statistique qui donne 30 minutes d'esperence de vie sur la BAU. 30 minutes, c'est court. Une heure plus tard, je me pose le long de chez mon client à Celra, j'anticipe avec l'ombre pour quand le jour se levera, oui, j'ai l'intention de roupiller le plus tard possible !

Mission accomplie, j'ai réussi à dormir le plus tard possible, reveillé par la chaleur de ce matin de juillet. Café tranquille, inscription tranquille, et à 13h je me suis mis à quai. 10 palettes ça va vite à sortir, sauf que Luis doit en même temps charger un autre camion, pendant que le second cariste fait le joli coeur avec la miss à quai à côté. D'un autre côté, je préfère ça plutôt qu'il fasse le joli coeur avec moi non? Une fois vite je fais les 2k700 qui me séparent de cochon land, lavage et mise à quai numero nueve. J'ai pas pû refuser pendant le chargement de bouger deux attelages à des gars de chez TDV, Manolo me l'a demandé si gentiement. J'ai eu du mal à comprendre le maniement de l'Actros et j'ai dû reflechir avant de descendre du Magnum. C'est vachement grand dans ces cabines comparé au H Scania... J'ai vu passer aussi mon Big Boss avec le nouveau R560 de la maison, vraiment joli, rien à dire, j'en conais un qui va être content avec son porte chars ! D'ordinaire, il se passe pas grand chose sur la remontée, mais dès que j'ai repris l'autoroute un accident s'est produit, j'ai pas vu ce qui s'est passé, je suis passé juste après, je voyais les yeux terrorisés des gens à peine sorti de leurs voitures, voir arriver à fond sur eux, des automobilistes surpris évitant de justesse le sur-accident. Même avec 2 camions et les feux de detresse, il y a toujours des plus malins, plus pressés, plus cons surtout pour pas ralentir. Un peu plus loin, à Montpellier, c'est un TAB qui a éclaté, j'ai vu voltiger son garde boue droit sur la calandre de mon V8-2, reflexe debile, gros coup de volant pour l'éviter je sais pas comment ça se serait fini sur route mouillée, bref, j'ai eu peur, mais après. Alors pour me reconforter je me suis arrété m'acheter une boite de Pepito, parce que les Pepito, ça me destresse. J'ai fini par arriver entier à Pont d'Isère, sur le quai ça court dans tous les sens, j'ai donc dû me vider à l'arrache. Retour au dépôt, lavage et à minuit et des poussières, lundi bouclé.

Chimicos cocos

J-O-L-I S-C-A-N-I-A

Holà Toni

Pris en otage chez TDV

 

Mardi 4

Au reveil, je vais voir un peu ce qui m'attend. Pas bousculé ce matin encore. Je dois prendre un voyage pour l'Italie, enfin, le nord de l'Italie avec un complet de produits chimiques bien pourris qui ne sont pas tolérés au tunnel. J'ai donc largement le temps de prendre une bonne douchas, je finis par me mettre à quai à 11h, la semi a eu le temps de secher. Franck me file un coup de main ce matin, il court dans tous les sens, heureusement qu'il est là. Vu que je fais le crochet par Nice, j'ai un colis à poser en passant à Nice justement. Mister blagues arrive quand je pars avec sa nouvelle semi, du moins ça nouvelle pub "Guillot Bourne" le marchand d'arbre du coin. Très joli ! Pour une fois que je suis pas trop trop à la bourre, j'ai pris RDV avec mon padre à Cavaillon qui doit me filer un broyeur de branches, quand je me pointe sur le parking du centre routier à Plan d'Orgon, il y a un bouchon enorme, ça va être coton pour reprendre l'A7. Mon padre n'est pas à la bourre, tant mieux. Je vois un collègue Alsacien qui est surpris de me voir en Scania "Ben mon pauvre, j'te plains!" Des fois, j'ai des mots reconfortans. Mon père est surpris parce qu'il le trouve joli le camion !

A 15h je reprends le manche, et c'est toujours bouché vers Cavaillon, je descends via la N7 jusqu'à Senas, ça fait pas bien perdre de temps de toutes façons. J'ai pris RDV avec le niçois pour 18h, ça va le faire de toutes façons. Si ça roule bien tout le long jusqu'à Mandelieu, après, c'est pas la même, bouchon sur bouchon, ben oui, c'est l'heure de sortie des bureaux, ça slalome dans tous les sens, on se croirait à Napoli. Je rejoins le client à St Augustin, en 2 minutes l'affaire est reglée, mais c'est pas ce colis en moins qui arrange mes affaires, je grimpe la plupart des côtes de l'A8 jusqu'à Beausoleil à un petit 40, j'adore mon 113-360, on peut à l'aise apprecier les paysages de l'arrière pays Niçois. Je stoppe à la première station en Italie histoire de remettre les pendules à 0, bien qu'il ne soit qu'à peine 19h, le station est déjà blindée, il faut dire qu'au maxi, on ne peut pas mettre plus 10 camions sur le parking et qu'on doit être au moins 20.

Un rapide calcul me fait dire que ça va être chaud patate pour arriver chez mon client vu qu'il ne me reste que 4h à peine à rouler. Et c'est pas sur l'autoroute des fleurs que je vais gagner du temps, encore moins dans le Turchino. Plutôt donc que d'atterir avec 10h de route sur la tengenziale du Milan, je sors à Binasco et je coupe à travers par la rocade, l'équivalent de l'A104, c'est la route des putes, il y en a de toutes les couleurs, et pour les plus chanceuses, elle peuvent se rechauffer les mains avec un brasero. Je trouve une place à peu près correcte, et à peu près au calme à Melagnano. Quand je sors mon 45t, bien content de moi, je vire au blanc cachet d'aspirine, j'ai roulé sur le même disque qu'hier. Quel con, vivement que je recupère un camion à carte!

Le trou de balle du jour

Franck au taf

Ha ha ha ha! J'ai pas un camion à cartes, ha ha ha ha!

Avec mon padre à Cavaillon

N7

v8 dans l'esterel

Mercredi 5

En plus, j'ai super mal dormi, elle a l'air de rien cette petite route, mais ça roule non stop dessus. Becanes pilotées par Valentino Rossi, Scania v8 R950 en libre, de tout j'ai entendu. J'étais donc debout bien avant le reveil, mais pour me reconforter, il y a un bar pile face a moi, avec du bon café, des bons croissants à la crème et un jus d'orange frais. De quoi bien débuter la journée, qui s'annonce pas trop mal. Sauf que, sauf que, quand j'arrive chez le petit transporteur ou je dois vider, il faut espetare, esperar, waiting, warten, attendre, le mot qui tue, le mot que l'on connait dans toutes les langues. Le cariste/magasinier/chauffeur/balayeur est parti en livraison, il revient plus tard. Quand? Hé, on sait pas. Il revient finalement une grosse heure plus tard. Il est bien gentil ce serbe, mais c'est un malin. Il ne tire les palettes que lorsqu'il est dans le champ de vision de son patron. Le reste du temps, il fait mine de pointer les palettes sur son papier, et je tire les palettes tout seul. Mais bientôt il y aura un quai tout neuf, ça sera pas facile de s'y mettre, mais y aura un quai. A 11h15, je suis vide, le Scania respire. Je file dans l'extrème sud de Milano charger du groupage dispo le matin. La rue ou je vais est barrée, je tente le coup quand même et ne suis pas la déviation. J'ai bien fait, c'est barré juste après en fait !

Pour charger ce matin, c'est mort, les mecs partent manger. Finalement ils ne m'attaquent qu'à 13h30. Décidement aujourd'hui, je plante de partout. Je vois mon amplitude fondre, je ne pars de Milano que juste après 16h. Juste juste avant les bouchons du soir, je passe la tengenziale à la régule, si si, c'est possible. Et ça roule nickel jusqu'à Torino, si on excepte les longues zones de travaux qui durent depuis la chute de Jules César dans ce coin. Si en Espagne on sait construire une Autovia de 500km en 2 ans. Ici, depuis que je passe, c'est à dire au moins 20 ans, c'est en travaux ! C'est un peu le binz sur Torino, mais je m'en sors pas si mal, puisque qu'à 19h et des boulettes je suis à Susa.

J'ai pulvérisé mon record de rapidité. Douche/repas/café en 50 minutes. Bon j'ai rien eu le temps d'apprécier, mais c'est fait. Obligé de courir pour cette connerie d'amplitude. Enfin bon ! Vu le poids je grimpe la rampe du Fréjus à la régule ou presque, ça fait bizarre quand même. Personne au Tunnel, ça trace. Je craignais qu'on me fasse des misères vu que j'ai la carte de mon ex tracteur, et en fait, le mec au guichet était trop occupé à faire je sais pas quoi. Le reste du trajet est ennuyeux comme le débat des primaires socialistes, et je debarque à 23h30 à Genay. On me place quai 110 (comme ma régule) et dodo !

Un coucher de soleil sur la tengenziale di Torino, c'est romantique !

Ils sont taquins les pigeons Italiens

Le Binz

On va pas y aller tout droit...

Chez Zust, c'est zuste ?

Rhaaaaaa

Jeudi 6

Dès 8h, je sens la semi bouger, ça y est, le "quai international" s'est reveillé. Ca fait vachement bien d'être au "quai international" sauf que ma traction à moi fait tout juste 501km. Je me décide d'extiper ma graisse vers 9h pour apprendre que je dois attendre une bonne heure pour que les papiers soient signés. Le cariste trouve que je parle vachement bien le français. Merci, c'est gentil mec. Ca en dit long sur l'envahissement de nos amis de l'EST. A 10h mon CMR est tamponné et signé, je peux donc rejoindre Venissieux en pleine heure creuse. J'ai 2 lots à prendre chez cet imprimeur bio, ou d'ordinaire "c'est le vrai bordel" d'après un habitué, juste 2 quai à faire parce que le cariste à la flemme de bouger son fenwick, tout va bien. Surprise du chef pour la rmasse suivante, je vais à Vienne, en plein centre charger un gros lot pour la Scotlandie, vu l'heure je me cache dans un coin en attendant la reprise. J'en profite pour casser une graine après cette longue matinée laborieuse.

Je debarque à Vienne avec le stress, car, ici, c'est vraiment moisi. Pas de chance un porteur est déjà en place, zoby. Je me serre comme je peux, et de fait j'oblige les caisseux à grimper sur le trottoir pour pouvoir passer. Il y a 3 écoles ; les fous qui passent à fond, les peureux qui passent à 2km/h et qui enervent la première catégorie, et enfin, les incrédules qui pensent que leur caisse est bien plus large que celle qui vient de passer juste avant et qui enervent les deux premières catégories. J'ai eu le temps d'observer le phénomène, puisque le porteur est resté bloqué 45 minutes car son camion s'est auto verouillé avec bien entendu les clefs sur le contact. Il a fallu attendre qu'un gars debarque de sa boutique (pas loin heureusement) avec les doubles. Puis un 3e camion est arrivé et là, ça a été la panique totale, tout Vienne s'est retrouvée bloqué. Puis j'ai pu faire ma manoeuvre savante sous les applaudissement du jeune en porteur dont c'était la première semaine en PL. Puis une fois chargé j'ai pris le chemin du dépôt quai 4. Là, aidé de Franck j'ai tout vidé, et j'avais mon programme, du régional pour finir la semaine, pas de Catalogne car je suis trop con. My friend Alain est passé en coup de vent, dommage on aurait pû desecendre de concert, il m'aurait payé à bouffer, je suis deg.

Etant donné que le lot que j'attends ne sera là que plus tard, et que j'ai rien à faire à part dire des conneries sur le quai, je prends la voiture du chef, un citroen c4 je crois, qui fait plein de bruits zarbi si on met pas le ceinture et je fonce à travers champs sur Septeme recuperer notre meilleur chauffeur Normand, mister Hub. Je lui donne avec plaisir la citreon 4cv, et je prends avec joie son DAF boite auto. Super confortable, rien à dire, sauf que la boite est bizarre quand même. Finalement quand je reviens, Fabrice m'a chargé ma semi, j'ai plus qu'à partir, passer vite fait à la maison, et je debarque à Laudun, juste un peu avant 23h. Il y a de la lumière, je tente bien de faire le benet pour vider là, de suite, mais ça marche pas, demain 8h ok mec !?

Calerson, c'est là

Je suis arrivé à Venissieux il me semble

Client force 4

Vendredi 7

En sortant de la cabine feutrée de Mon S-U-P-E-R Scania, j'ai été saisi par une sensation bizarre, j'avais froid. Il y avait du vent, et la machine à café était loin. 10 minutes plus tard, j'étais à quai pour vider les 15T de margarine anglaise. Très sympa les gens dans cette usine, ils m'ont même aggrafé les papiers en repartant parce que il y a du vent et que c'est pas drôle de voir ses papiers s'envoler. Direction Avignon dans un premier temps. L'heure de rush est passée maintenant, mais au rond-point des Angles, il y a un bouchon phénoménal, il y a une raboteuse qui rabote et bloque le trafic, resultat le bouchon descends jusqu'à la fin du Pont de l'Europe ! Faut y pas être fou quand même !!!??? Une fois sur l'A7, je suis poussé par un Mistral d'enfer, et le soleil fait enfin son apparition. En passant à la Barque, un carton impliquant plusieurs bagnoles vient juste de se produire, ça freine fort derrière. Petite pause café à l'Aire de Peypin, parce que j'aime bien cette petite station, et deux chauffeurs commentent en parlant trés fort l'accident de la Barque, histoire que tout le monde comprenne bien qu'ils ont tout vu. Je m'eternise pas et fonce poser 8 palettes de medocs je crois dans un dépot à côté d'Aubagne.

Je pensais recharger sur Cavaillon, finalement je vais dans la ZI de Peypin charger 2 petits appareils de maçonnerie chez un réparateur. C'est pas lourd et ça roule, heureusement que j'ai mes sangles. Etant donné que l'A8 est coupée, oui, àa cause de l'accident de tout à l'heure, faut que je le repète? Bref, je garde la natio pour retourner sur Aix, en plus c'est joli comme route, à Aix, mais je tombe sur un autre bouchon aussitot sur le grand ruban, en fait il s'agissait tout bonnement d'un bon vieux touriste allemand, avec sa gross Mercedes et sa big Caravane qui a trouvé que c'était bien plus rigolo de rentrer en Allemagne à 40km/h sur la voie du milieu! Bon ça me saoule tout ce trafic, et même quand je me pose à Sorgues pour couper 45, c'est blindé comme en plein été! J'hallucine !

Je fais le crochet par les Reys de Saulce pour poser mes deux machines dans une boite spécialisée dans les travaux acrobatiques. Ici, que des acrobates, même le cariste est un clown, et il y a eu un autre gars encore plsu rapide que moi, qui est monté sans élan dans la semi, incroyable. Pour remonter, je garde la N7, grosse erreur j'ai vraiment pas gagné du temps, surtout qu'on m'attends à 17h16 à Chambalud afin de charger 26 palettes de pommes, calibre 80/85 à vider sans faute lundi matin, de bonne heure et de bonne humeur au Mercabarna. Passage au dépot faire un mimi à tout le monde et retour à ma casbah préférée, il fait un petit 12° quand je debarque, toujours en short à la maison, ou ma femme emmet des doutes quant à ma santé mentale.

Bros binz à Avignon

Sir Cyril

En Provenço

Fini semaine !!!

Samedi 8

Dimanche 9

C'est un vrai dimanche d'automne, alors plutôt que d'attendre deseperement un rayon de soleil, je décolle un peu avant 17h en direction de l'Espagne. Enfin, disons surtout que j'ai du partir parce c'était l'heure. Il y avait un bail que j'étais pas parti un dimanche aprème, ça me rappele mes années Lubac, sauf que là, j'ai un complet de pommes, et que je livre rien en descendant. Le trafic est plutôt chargé sur l'autoroute, autant la montée qu'à la descente, je suis entouré de prix Nobel. Pour m'occuper le neurone j'écoute attentivement les infos qui annoncent un succés fracassant pour les primaires socialistes, près d'un million de personne s'est déplacé pour aller voter. Vraiment, c'est beau, un tel élan, une telle mobilisation. Je dis ça, mais personnelement, j'ai pas bougé mon cul, de toutes façons je voyais pas pour qui voter. Je comprends rien à ces discours. En tous cas, sur toutes les radios ça ne parle que de ça, sauf sur RMC Info ou ça parle de foot.

Je fais ma coupure à Beziers Montblanc, je ne serai pas arrivé au Village Catalan, vu le bouchon que j'ai chopé à Montpellier Sud avec les retours de week-ends des Montpellierains. Dans la station, c'est la panique, il y a un bus de sportifs braillards et ça me saoule tout de suite, les mecs se parlent d'un bout à l'autre de la station, ils se croient dans les vestiaires ou chez mémé, je sais pas, mais si en plus de se fader du sport à la télé et à la radio, il faut en plus s'en cogner à la coupure, là, je dis NON, ça suffit ! Alors je vais me calfeutrer dans le calme de mon Highline Loundge afin de lire mon petit forum et son petit facebook.

La nuit est bien tombée quand je repars, pourtant on distingue un peu partout des lueurs rougeatres, visiblement les pyromanes Heraultais et Audois se sont mis au travail, profitant d'un temps plus que sec dans le quartier, et un vent à decorner les cocus. Ce n'est qu'après la frontière que ça se calme un peu. Dans mon sens, c'est le calme le plus absolu, alors qu'à la remontée ça fait grave la queue vu que tout le monde se lache à 22h. Je me pointe juste un peu avant 1h du matin au Mercabarna. La traversée et l'arrivée sur le MIn ont été un régal avec le trafic quasi nul. Je tape mon CDB en vitesse et je fonce au pieu !

Le dimanche, st peray se repose

Le dimanche les montpellierains vadrouillent

Posé !

 

Lundi 10

Il fait un temps magnifique ce matin. Calme, plat, le Mercabarna commence tout juste à se reveiller. Bizarre la méthode de travail primeur espagnole, ici interdit de decharger quoi que ce soit avant 9h du mat. Encore ils ont progressé car avant, les camions devaient se parquer sur 2 emplacements à chaque extrémité du marché, et à 9h pile, c'était la foire d'empoigne pour aller se mettre à quai. Là, no stress, tout le monde est bien placé. Sauf moi bien entendu, et mon voisin, José de Murcia qui revient de Belgique avec un complet d'ananas. A 10h on nous fait bouger pour se mettre dans un entrepôt un peu plus loin, et en une bonne demi heure, on est vides. L'avantage, c'est que pour ressortir de Barcelone, ça roule nickel. Ludo mon boucher de chez TDV qui est maintenant au bureau, a vite compris que je pourrais pas faire les deux ramasses que j'ai à faire sur Gerone avant 13h. C'est donc un de ses chauffeurs qui m'en fera une à ma place. Je file au plus vite à Banyoles, ou je me retrouve rapidement déguisé en cosmonaute ou en Denrée, c'est selon. Ici, pas de cochon, mais des poulets. Morts bien entendu, et en morceaux. Des bons poulets, qui après avoir surveillé le long de leur elevage l'arrivée du grain, de la belle prise, se sont un jour fait egorgés, quelle vie de merde celle d'un petit poulet.

Je rejoins donc Guillaume à Juia avec son Scania Magnifique, et on s'échange les palettes, vite fait bien fait. Il fait plus de 30°, incroyable !! Passé la frontière c'est le retour du vent de 3/4 de face, c'est vite chiant, et de longues zones de travaux avec encore et toujours ces caravaniers, mais on en finira donc jamais avec eux. D'une oreille distraite j'écoute quand même les infos, et les autocongratulations des participants aux primaires. J'en ai même entendu un qui s'y croit déjà, et à lancé un discours aussi péteux que s'il venait de battre VGE en 81. Un type maqué avec une journaliste de gauche caviar qui pète plus que son string elle aussi. Bref, je cherche vainement une radio potable, et je trouve rien, alors je m'enfile une bonne galette de rock n roll, parce que j'ai envie de dire "fuck". Petite coupure de sauvage à Loupian, et dernière ligne droite pour arriver à la tédévienne à Pont de L'Isère village à équisistance du Pôle Nord et de l'Equateur, mais aussi de Girona et de Courtenay, mais ça on s'en fout. Ludo, m'avait dit, tu veras, quand tu vas arriver, ils vont se jeter sur tes palettes comme la misère sur le monde, et c'est vrai que j'ai à peine eu le temps de boire mon café.

Une fois vide, je sors sans même recfermer les portes, mon chef m'a dégotté un voyage d'enfer, avec moins d'un km à vide. Je recharge juste à côté des caisses à primeurs vides. En gros un voyage de poubelles, mais vide et surtout pas lourd, à 3 il nous faudra quand même pas loin d'une heure pour charger, optimiser lol ! Je me retrouve à 23h et des boulettes sur le parking du Relais de la Sanne, ou il reste tout juste une place pour y caler mon attelage.

Allez ça vide vite !

Mercabarna

Le 3e Bogdanof

 

Un peu de recueillement

C'est la pleine lune

Mardi 11

Aussitôt la coupure finie je monte à Agnin, le village au dessus pour vider les caisses, ça va assez vite et une fois vide je rentre au dépôt. Pas trop de boulot pour moi ce matin, alors on s'occupe, inspection du hayon, graissage (c'est pas moi qui graisse, c'est Franck), un peu de quai, lavage, et finalement à midi passé, j'ai mon boulot, rien de trop fatiguant ni compliqué. En plus j'ai le temps de manger à midi. Vu que je passe devant, je retourne au relais de la Sanne, parce que d'abord, on y est quand même accueilli, et puis que c'est rare que je sois dans le coin. Le soleil quant à lui fait une lente apparition, ça va tout de suite mieux.

Après manger, j'hésite ; sièste ou bosser ? Finalement comme je suis un garçon consciencieux, je vais charger 2km plus loin, un complet de palox de pommes. Ben oui, je vais pas charger des fraises, il y en a plus dans le coin. Le sujet de conversation principal là ou je charge tourne bien entendu autour des pires difficultés que rencontre la boite, fermera, fermera pas? Que c'est la cata, et que tout part en couille. Bah, un jour dans 10, 20, 30, ou 100 ans, il y a aura des musées dans la région qui parleront d'une époque ou on faisait des fruits dans la vallée du Rhône. Y aura le musée de la pêche, de l'abricot, de la pomme, le tout présenté avec plein de papier kratf de partout, ça sera joli. A l'Aire du Forez, je suis rattrapé par mich07 avec son avion de chasse de marque Volvo, mais on se quitte rapidos, car vu que j'ai le temps et lui pas, je coupe à travers champs via Boen et Noiretable, l'antique N89. La route est vraiment desertée,et c'est un véritable régal, sauf que là, en fin d'après-midi j'ai le soleil en pleine poire, je me ferai quand même deux ou trois aveuglements, c'est traitre par moment le soleil. Je reprends l'autopista à Thiers, et je reratrape le petit Mich qui s'est arrété encore une fois, je pense pas avoir perdu plus de 20 minutes au total. Encore un coup de natio à Clermont, et finalement je me pose au café à l'aire de Hollande Chirac Corrèze.

Le reste du trajet est une pure formalité, je suis tout au plus géné par le bruit de mon transfo qui joue je pense ses dernières heures de vie. Je me pointe à Brive un peu avant 23h, il va rien m'arriver j'ai RDV à 14h demain.

n89

Coucou !!!

United colors of automne

Comment on fait pour syphonner??

Opération ramassage de chataignes avec Mich

Mercredi 12

Bien que j'ai RDV à 14h, je me pointe quand même à 8h au guichet vu qu'il n'y a pas d'autres camions. Je suis le number one, ça biche ! Le temps de faire les papiers, d'aller dejeuner, de vider et tout, il est 9h. Mais ça ne sert absolument à rien car les palox que mon pote à posé hier ne sont encore pas tous vides. Par contre d'après le chef de la chaine des pommes, à 14h ça devrait le faire. Me vlà beau. Heureusement il y des douches, et puis j'ai du taf pour FDR.

Je rentre pile pour le journal de 13h. On me charge en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Mon programme est toujours aussi violent, je dois faire l'entretien du frigo demain matin à Chasse/Rhône. Bon. Donc je programme le mode tortue, et je me décide à taper la N89 de bout en bout. En plus c'est joli et je suis pas bien lourd. Etrangement, j'ai croisé pas mal de camions, dont tous ne sont pas en trafic local je pense. Même à Ussel ! Je fais une petite pause café à Bourg Lastic, on peut se garer en centre ville, mais il y a pas grand chose à faire. A force de trainer, j'arrive en 4h de route à la sortie de Thiers, ou là par contre j'avais été obligé de reprendre l'autoroute, j'ai pas osé passer dans le centre de Thiers.

Le morceau de N89 entre Thiers est Boen, c'est pas le pire, et ça roule trés bien. Si bien que quand je debarque à Chasse, j'ai une envie subite de pizza merguez, et ça tombe super bien car pile au rond point, il y a un camion pizza. Quel bonheur !!! Je vais me caler tout au fond de la zi, au calme le long du Rhône, on vera le reste demain.

Blédina dans le brouillard

Alméria centre

Je ferai bien la sièste moi

C'est moche

Un papy qui fait son jardin, c'est beau

Jeudi 13

Vu que ce matin, rien ne presse, j'attends 10h pour m'avancer jusque chez Thermo-King. Pendant qu'on s'occupe de faire l'entretien de mon SL200 Turbo Intercooler, je bave face au R420v8, un vrai tracteur de marque Renault avec son bruit rauque si typique des camions euro -5. J'ai pas osé demander à faire le tour de la cour avec, mais c'était pas l'envie qui m'en manquait. Une heure plus tard, je suis de retour sur l'A7, mon convertisseur 24/200v donne des signes de faiblesse, en garçon prévoyant je m'en achète un nouveau à l'aire des routmans à 46.50€ en promo. De plus, ça m'évite une croisure avec Lagaffe, et ça me fait économiser 1€. Il n'y a pas de petits profits. Une fois à quai, je vide la semi avec Phil et Franck, et je prends connaissance de mon futur professionnel. Et oui, c'est jeudi, donc je descends à Peniscola, et je recharge du côté de Castellon. Cerise sur le cake, je decroche mon superbe frigo que la planète m'envie, je ferai un relais avec Jean-Bernard sur Valence. Vu que j'ai le temps, je le prends, et je mange tranquille avec mon boss Nico, Phil et Hubert à Sonnay. J'ai repris 2 fois du gratin vu qu'il me semble que je suis de plus en plus svelte, mon projet est de ressembler definitivement à un big bag.

De là je suis descendu tranquille Emile dans la zone de la Motte à valence. Heureusement que j'avais le temps, sinon je petais un cable, la N7 peut parfois être plus que pénible. Pour passer le temps, une fois posé, j'avais l'intention de finir cette saloperie de Mise à jour Scania. Bizarre, j'ai plus de jus, forcement le fusible de l'allume cigare est cramé. Je le change, il reclaque. En fait au bout de 3 fusibles, je me rends compte que c'est mon transfo tout neuf qui chie dans la colle. Je rebranche le vieux, et je suis enervé. I fuck China ! L'heure tourne, et Jean-Bernard m'appele à 16h30. "Allooooo msieu Fournet, j'pars juste de Lamastre!" Comme il est sympa JB, il a pris l'autoroute, et une heure plus tard il était là. Il rigole pas Jean-Bernard, il cavale. En attendant, une fois parti, je compte, recompte, calcule, tire des plans sur la comète, et je sens bien que je suis dans le caca. Vu l'heure je serai pas rentré pour l'apéro demain soir. Si seulement j'avais pû m'oublier ce matin, et debarque à 14h chez Thermo king, si j'étais pas passé au dépot, j'aurai detellé à Valence. Bon bref, mes calculs me font dire que je vais arriver sur Barcelone.

Pour me détendre, je fais ma première pause à Vinassan. Quand je descends, je me rends compte que la main jaune fuit comme un panier, je vois rien de bizarre au niveau du joint, ma foi, une semi toute neuve!!! Dans la station, la fille, enfin, la mamy Total m'interpelle pour savoir si je suis interessé par une "carte café total" J'ai dit oui, à condition qu'elle soit créditée de 50 cafés, elle à dit non. ok ciao Berthe. Plus j'avance, et plus je calcule ou me poser. Vu l'heure les parkings sont blindés et je veux pas dormir sur l'autoroute. Je sors en catastrophe à Barbera, et je trouve une impasse avec un panneau restaurante. Il y a de la place, je croise les flics, c'est surveillé. Il est 0h40 impec ! Une bonne nuit au calme parce que je le vaux bien. Vu que ça fuit toujours, je debranche le jaune, au moins le probleme est résolu.

Complet mobylettes pour Hubert !

C'est comme une smart, mais ça se traine à 40

Course de camions Ferrari

Y a des promos sur ceux là ?

Vendredi 14

En partant ce matin, j'ai pris 2 cafés, je sentais que la journée allait être hardos. En tous cas, c'est un bon plan ce bar à Barbera, dommage qu'il ne fasse pas à becter le soir. D'ailleurs sur Barcelone, c'est un peu moisi de ce côté là ; il y a des restos à chaque coin de rue, mais pour le soir, y a rien ! Je suis parti 9h51, et à 9h53, j'étais à fond de régule sur l'autoroute, direction sud, et pas de bouchons vu l'heure. C'est cool ça non? Dans ma petite tête, je calcule encore et toujours mon avenir proche, mais à chaque fois je tombe sur le fait que je dois couper 24. La big question, c'est : où? Je pense que ça sera à Torreblanca. En 10h je peux remonter chez moi. Mais on en est pas là pour le moment. Le temps est pas folichon après Tarragona, il y a même quelques gouttes de pluie sur le pare brise panoramique de mon superbe Scania, il fait si moche qu'on se croirait en juillet ! Aussitôt en place à Peniscolà, j'attrape le cariste en lui disant "magne toi, j'ai le feu au cul aujourd'hui!" Ils comprennent trés bien le français ici, car Peniscolà est une enclave française. Le cariste va si vite pour vider que j'arrive pas à suivre la cadence. Aussitôt vide, je reprends ma folle course direction Xilxes ou 25t de carrelage m'attendent. Bien sûr pour aller encore plus vite je reprends l'autopista, quand au bout d'un moment, je reçois un texto de la kommandantur "Halt, nicht ladung, warten zie" Je me pose sur le prochain parking, et j'attends, la mort dans l'ame. On est vendredi, c'est mort.

De retour au bureau, le chef ne tarde pas à m'envoyer la suite, je dois faire 1/2 tour, mais comme je ne suis ni serbe, ni bourré je sors à la sortie d'après en reviens dare dare. Je recharge du marbre à 25km de là ou j'ai vidé ! Fuck fuck fuck ! Etant donné que d'après le message c'est prêt qu'à 17h, je prends le temps de manger un bocadillo chorizo frito dont mon organisme est extremement friand (à titre perso je préfère les sandwich végétariens, mais c'est mon corps qui commande) un bocadillo au Resto "KM148" qui est en fait au km1045 sur la 340. Mais cette fois-ci, j'ai la réponse à l'énigme. Et je ne vous la donnerai pas, sauf si vous me la demandez. Un peu beaucoup avant l'heure je file me mettre en place à Traiguera, la fille au bureau m'a pris pour un espagnol et elle me parle à la vitesse d'un TGV qui se laisse couler dans une descente un vendredi soir. Bref, j'attends mais pas trop, moins que d'habitude en fait. J'en ai peu chier pour piger la carrosserie CURIOZ, ou c'est bizarre, je préfère les vielles Kogel, chef si tu me lis... Il y a pas de planches, c'est en alu, c'est lourd, et puis les cliquets, les machins pour fermer la bache sont pas pratiques, bref, c'est trop neuf. Je dois completer avant 18h15 à Tarragonna. Le GPS m'annonce une arrivée prévue à 18h20, autant dire que si le marbre doit bouger sur la route ça va se voir de suite, merci, il n'y a aucun radar sur la petite route qui rejoins l'autoroute. J'ai quand même averti de mon retard, et la miss m'a dit "aucun problemas viens" Bon, quand je suis arrivé, la miss était plus là évidement, mais mes palettes oui. Donc, j'ai chargé en vitesse et je suis allé me poser à Altafulla, prendre une bonne douche, faire un bon gastro et remettre le tachy en ordre.

En partant de là bas, il me restait grosso merdo, 3h50 à rouler. En comptant que tout aille bien, je peux arriver à Fitou, au pire je pourrais passer ma 24 à La Jonquera, mais ça me dit pas grand chose. Alors je fais cracher le R420, vas y mon gros, montre que t'es pas une mauviette. Le trafic s'est effacé face à nous, même à Barcelone, pour pas que je me stresse de trop, il y avait de la musique cubaine et un peu de jazz sur RNE3 ça m'a detendu, je connais rien au jazz, mais j'aime bien des fois. Je deviens sénile. Tout ça pour dire que je me suis posé à 23h50 à Fitou. Je suis juste le 3e camion. Demain, je décolle à 23h51, je devrais pas, mais je m'en fous completement !

Pratique la Curioz pour se coiffer le matin

Temps de merde, on se croirait en juillet

Camping car city

Bagdad café

KM148, j'ai 24h de retard sur Pierre70

Tarragona, ville classée au patrimoine mondial (?)

Samedi 15

24h de coupure à Fitou, j'ai pas vu grand monde. 3 espagnols à midi, et j'ai mis à profit cette journée pour m'avancer sur FDR avec une connection poussive. Le soir, c'est deux belges qui sont arrivés, on a passé la soirée ensemble. Demain, le resto sera fermée, mais comme à St Roch, ils sont gentils, ils ont proposé aux Belges d'ouvrir quand même à 9h30 pour qu'ils puissent dejeuner et se prendre une douche. Vraiment c'est un bon coin ici. En plus on mange bien.

J'ai mis en route à 23h51, comme prévu, ce qui fait que j'ai roulé 9 minutes sur mon samedi, impressionant !

Une 24 à Fitou

Bon, on va y aller

Dimanche 16

Je reprends l'autoroute à Narbonne. Pas grand monde cette nuit hormis quelques frigos espagnols, et les abrutis du samedi soir. Il y a une floppée de bagnoles avec le "A" au cul, je suis donc sur la défensive un peu. J'ai vu du monde quand même jusque Montpellier. Après, c'était desert land, c'était vraiment cool ! Musique à fond, j'étais bien, zen. J'étais tellement bien que je me suis même payé le luxe d'un café à Tavel, tranquille à papotter avec le pompiste qui s'ennuyait profondement en attendant les excités du dimanche matin qui sortent de boite.

Le reste de mon trajet, j'ai pû le faire pratiquement tout le long en pleins phares. En passant à Montélimar, la limite de vitesse a été ramenée à 90 pour cause de sangliers sauvages. Ils devaient être en boite "a la dancing truffe" Parce que j'en ai vu aucun. Gros carton sur le pont de Leroy Merlin à Valence, je fais discretement le detour, mais les keufs ont autre chose à s'occuper d'un blaireau en taut, et je me ramène chez moi vers 4h30 du mat, il fait un tout petit 7°, j'ai l'air con avec mon short, mais personne m'a vu, sauf le chien du voisin.

Coupure à Tavel, comme d'hab !

Autoroute A7 !

Lundi 17

Déjà lundi, j'aime pas le lundi, c'est moche le lundi. J'attaque pas trop tôt, c'est déjà ça, mais c'est quand même lundi. 16h30, je me lache dans la nature, coucou à la miss en passant devant le jardin, ça y est c'est parti, il fait quand même beau. C'est un grand jour aujourd'hui, puisqu'il m'arrive un truc completement incroyable, après avoir longuement hésité j'ai mis un jean à la place d'un short, c'est la première fois depuis fin mars, je sais que cette nouvelle est vraiment incroyable, mais pour moi elle a à peu près autant d'importance que la victoire de Mr Pays-bas aux primaires socialistes. Aux infos ça parle vraiment de rien, et ça gave vraiment vite fait. J'ai définitivement abandonné INTER, je me force à écouter Culture, ou il y a encore moins de pub. Je sais, c'est incroyable.

Arrivé au dépôt je largue la Curioz sans regrets, et je récupère le nouveau frigorificos qui m'est attribué le AS603RR, c'est aussi un Schmitz, un peu plus moderne, et gris métal. ça me change pas beaucoup et ça ma va trés bien. Pendant qu'on me charge je vide mon bordel d'un coffre à palettes à l'autre, sans prendre le temps de trier bien entendu. Un coup de gasoil, et c'est parti, en même temps que Adrien qui a récupéré mon ex allemande, ça fait bizarre de suivre ma semi, elle est belle, on a été de partout tous les deux !!! On fait donc la route ensemble et par le plus grand des hasards monsieur 70 mange à Donzère, donc nous aussi on mange à Donzère. Les 45 minutes qu'on avait prévu se sont vite transformés en 90, le tout sans avoir le temps de prendre le dessert, oui, ça craint. Ensuite, c'est tout shuss sur l'autoroute, enfin tout shuss pour Adrien, moi j'ai un peu plus de mal à suivre le 500. ça doit être classe de rouler en 500FH.

On se sépare à Béziers, parce que monsieur préfère la Poussarou, et moi le Perthus. Je craignais le pire pour trouver une place potable à La Jonquera, et finalement je trouve la place dont je n'aurait même pas osé rêver, le long de la Tortue. Ce qui fait que je serai à équidistance du café et du transitaire. Avant d'aller me coucher, j'ai envie de boire un coup trés frais, il y a un distributeur d'eau juste en face, mais au moment de mettre la pièce elle s'est suicidée, partie je sais ou, je lance un avis de recherche, si vous trouvez une pièce de 2€ au guichet du parking sécurisé de la Tortue, elle m'appartient. Fin des opérations 1h30.

La classe à L'Ardéchoise !

Rhône calme, dernier jour de l'été

Fais un bon voyage 548DEP38, ne te fais pas tirée par le premier venu !

Mardi 18

Reveil 8h pile pour porter les papiers au transitaire. J'ai bien dormi, incroyable! De là, direction le café en me méfiant des éventuels voleurs potentiels. De retour je vois un Delcroix qui manoeuvre pour se garer, c'est Bastou qui descend sur Barcelone et Valladolid, la classe. Il fait la douane au même endroit, mais pour lui c'est un peu plus rapidos, moi j'ai une dizaine de clients en tout. Au bout de 5 ou 6 cafés, je suis completement reveillé, Bastou est reparti je le précède d'un bon 3/4h. Première opération, livrer une palette pour Valladolid chez ND à Montmelo, ça va relativement vite, d'autant que j'ai rien demandé avant de me mettre à quai, ils étaient pas ravis, mais j'étais pressé. De là, je vais 2km plus loin sur les paddocks au circuit de Montmelo, livrer une dizaine de teams de GP2. J'avais demandé à rester vers le milieu des paddocks le temps de livrer, mais non, j'ai du me mettre tout au bout. Heureusement, le chef m'a fait prendre un transpalette electrique sinon, j'y serai encore. En plus tout est mélangé et il faut que je prépare les commandes au fur et à mesure, sans me gourrer surtout. En même temps, il y a pas 50 références, il y en a juste 5.

Un peu avant 16h, j'ai tout bouclé, et je pars tout mouillé de chaud, parce qu'il fait chaud, à Terrassa, les 3 containers sont posés en 2 - 2, juste avant les bouchons du soir, et je file comme un fou chez les fous de chez Azkar. Par chance il y a personne ou presque, on me fait mettre à quai au numéro 1, après m'être pris la tête avec un Roumain qui comprenait pas pourquoi on m'a mis à quai avant lui. Il a pas pigé qu'ici, c'est pas l'ordre d'arrivé qui compte. 17h, c'est la fin de la pause, et comme j'ai pas beaucoup de colis, ça va assez vite. Je passe un coup de fil rapidos à la maison Gordi ou je dois recharger. Par chance, ils ont confiance, et ils m'attendent, trop bien !!! Vu que j'ai le transpal electrique, on charge en 10 minutes, les containers ont pas eu le temps de dire OUF. Par contre en repartant, j'ai eu droit aux bouchons, mais je m'en foutais, j'ai tracé jusqu'à Padrosa et là, je me suis payé une bonne pause bien peinard !

J'ai calculé au plus juste, pour monter au plus haut. J'ai prévu Montélimar dans ma tête. Cette nuit il y a un peu de brouillard, mais comparé au brouillard Italien c'est de la rigolade, le temps est bien poisseux, ça se ressent jusqu'à l'interieur du cockpit. J'atteris avec 4h10 de volant à la plus grande station d'Europe, vous pouvez vérifier, c'est vrai. Les 22 vigilent, et si le parking est plein à l'entrée, il reste grave de la place la bas tout au fond. Bon, c'est truffé de frigos, mais on est pas empillés les uns sur les autres. Depuis la couchette j'essaie de reconnaitre si c'est un thermoking ou un Carrier, mais je suis vite perturbé par la pluie qui tombe, oui, de la pluie, c'est incroyable.

Bastou à La Jonquera

On prend la voie qu'on veut à Fugueras, c'est open bar !

Bon boulot au circuito !

 

Mercredi 19

Temps de merde au reveil ce matin sur la parking desert, ou presque. Je traine ma misère jusqu'à la station deserte aussi ou presque aussi. A 10h35 j'ai mes 9h de coupure, je suis donc en règle, je peux débuter ma journée de dur labeur. Pour commencer, j'ai mis les essuie glace sur intermittant, puis sur vitesse one, puis à fond, un véritable déluge sur Chanas, et la circulation aidant, ça fait un peu flipper, d'autant qu'il a pas plu depuis des lustres et que la route est de fait glissante. Après Givors j'attrape un bon bouchon, parce qu'on est sur l'A47 et que c'est une autoroute de misereux, et je me radine pile pour le journal de 13h à Andrezieux. Première deconvenue en mettant les pieds dans mes pompes, il y a environ 5cm de flotte au fond de celles-ci. La bonne nouvelle, c'est que ça signifie qu'elles sont étanches, la mauvaise c'est que j'ai les pieds gelés, il fait tout juste 6° ici, soit 20 de moins qu'hier apreme. Heureusement, j'ai un plan B, je mets mes pompes de secu, tant pis.

Pour vider, et recharger, ça prendra bien 3h. Le soucy, c'est qu'ici, temps qu'on a pas vidé, on peut pas s'inscrire pour recharger. Resultat des courses, le temps que je rende mon badge au gardien, je perds 2 tours. Ma foi, c'est le jeu ma pauvre Lucette. Quand j'ai fini, il me reste 3m40 d'un côté et 4 de l'autre, alors je vais prendre un lot calculé sur 3m80 chez un transporteur pas loin d'ici. Fort de mon super transpalette electrique, je peux une fois à quai rebouger mes palettes, je mets tout d'un côté pour gagner des cm, les palettes ayant été chargé une fois en large, une fois en travers. Le gars du quai voit pas ce que je veux faire, mais à la fin, ça rentre tout juste. Le pauvre, il sait pas que des fois, il m'arrive de faire et defaire mon chargement 2 ou 3 fois de suite au dépot. J'enerve tout le monde, ici, et même la bas. Evidement, quand je repars, c'est le binz sur St Etienne, mais pas trop car nous sommes mercredi, et le mercredi, c'est relache Max. Au passage à Roussillon, j'en profite pour échanger mon transfo moisi, et j'en profite pour prendre une autre marque, en fait le même que j'ai déjà avec moi et qui tourne non stop depuis pas loin de 3 ans, c'est pas mal pour du made in Pekin. Une fois à Jarcieu, mon chef m'annonce la couleur, j'ai un super bon voyage, 4 clients en Catalogne et je finis en Aragon du côté de Huesca. Je suis sensé changer de tracteur ce soir, mais il n'est encore pas là, et je trépigne d'impatience de le voir et surtout de m'installer.

L'heure tourne, et je fais le guignol sur le quai. Stephane fait des heures supp, ce soir, tout le monde part tard, Philippe Rire et chanson aussi reste avec nous parce que c'est un mec en or. Finalement Philippe se ramène de chez Kameleon, bien tard, il y eu un bug de je sais plus quoi, mais tout ce que je sais, c'est que j'ai tout mis en bordel dans la cabine du FH, foncé à la douche, et du temps Phil m'a rattelé la semi parce qu'il est sympa, et j'ai mis en route, collé le badge du péage et vite direction le sud. J'ai même pas eu le temps de voir à quoi ressemblait le camion. Arrêt spaghetti à Loriol, je prends 5 secondes pour regarder le camion, il a l'air joli, mais je ne traine pas et file au maximum de l'amplitude, je passe Narbonne et je me pose au premier routier sur la N9 au Relais des Corbières, je me gare à l'envers juste parce que je sais pas faire differement, il est 1h30 du matin, il y a du vent et de la poussière.

Entre Helsingborg et Goteborg

A47, trés joli.

Brrrrrrr

TADAM !!!!

Jeudi 20

Debout à 9h00, avec du soleil froid, l'été est déjà bien loin. Adrien est là, on boit je jus ensemble, et depuis la fenêtre du bar je regarde ce camion gris qui est le mien. J'ai une drôle d'impression, celle d'avoir un joli camion mais qui n'est pas à moi. Un peu comme un mec banal qui irait en boite un samedi soir, et se sortirai la plus belle fille de la soirée en se disant, non, c'est pas possible, celle là, elle peut pas être pour moi. Là, c'est exactement le même cas de figure. J'ai du mal à mesurer la chance que j'ai ce matin de bosser dans des conditions pareilles quant on sait comment c'est la galère pour beaucoup, ce matin, j'ai presque honte. J'ai toujours rêvé d'avoir un attelage uni, tout l'ensemble coordonné, ben voilà, c'est fait. Merci big boss, merci Volvo, merci la chance aussi, parce que en règle générale j'ai le cul bordé de nouilles, pourvu que ça dure...

Dès que j'ai mes 9h de coupure, je mets en route, si c'est encore le merdier dans la cabine, ça sent vraiment le neuf, quel bonheur cette odeur. Petit à petit je reprends mes marques, presque 3 mois sans rouler dans un Volvo, j'avais oublié certains trucs. Le confort de ce camion est terrible, mieux que mon ex 440, cabine en 4 points à coussins d'air, mais plus fermes que mon 500 de chez DL. En même pas 24h j'ai déjà zappé le Highline et son confort improbable. Là, mon problème, c'est que la tenue de cap et le silence est tel que je ne me rends pas compte de la vitesse, je m'en aperçoit en arrivant sur les obstacles style ronds points ou sorties. Côté pêche, je sais encore pas trop dire, le camion à tout juste 600km au compteur quand je passe la frontière. Premier client à Santa Maria de Palautordera, et premier emmerdement. Personne ne connait la rue du Poligono ou je vais livrer, même les policiers municipaux ! Au bout de 10 bonnes minutes j'échoue dans une rue qui semble la bonne, mais ou tout est vide et à louer, et finalement je finis par trouver une mini pancarte j'y suis. Mais c'est fermé c'est que des bureaux. 1h de perdue, le client vient me chercher en bagnole et on pose sa palette dans son atelier en bas à Sant Celoni. De là traçage sur Polinya pour une palette, ça va vite, et je fonce à Terrassa ou j'ai 12T à poser. Je fais 2 fois le tour du paté de maison parce que le cariste a décidé de pas vider à l'endroit habituel. Le transpal electrique fonctionne, mais visiblement il est déjà tombé plusieurs fois du Fen, il est costaud ce transpal, il y a la date de mise en service dessus : 1996. Une fois posé, je fonce chez les fous de Azkar, j'ai 10 minutes de retard par rapport à mardi. Aujourd'hui, ils sont encore plus fous que le dernier coup, 5 palettes en moins de 20 minutes ! J'ai même pas le temps de prendre la doucha pendant le dechargement, ptin, ils font caguer ! Bon je sors du quai et je fonce au jacuzzi. Il y a un roumain avec un DAF pourri qui me félicite pour le camion, je suis géné et je lui paye le kawa.

J'arrive pile pour le repas du soir à La Panadellà, il y a pas encore trop de monde, tant mieux, et je peux écouter les infos, et surtout avoir des news de la petite Sarkozy, celle qui va donner des points à son papa... Allez, on lance les paris ! Je fais tout le reste du trajet by night pour atterir à Gurra de Gallego, dans une zone industrielle toute neuve au milieu de nulle part. Pour venir ici, je suis passé par Monzon, c'est de la 4 voies tout le long, parfois il y a des endroits défoncés et avec ce camion, on ne sent absolument rien, c'est vraiment génial ! J'ai qu'un seul objectif ce soir, continuer à ranger, essayer de camoufler les 800m de fils mélangés des chargeurs du téléphone, du PC ect... Ah c'est pas simple d'être un routier de l'an 2000.

Avec Ardien26 à Narbonne

ça sent le moisi

Super le télépéage quand ça marche pas

Une rue qui n'existe pas

Chez les fous

Vendredi 21

Hé bé ce matin, il meule grave ! 2 petits degrés au compteur. Le webasto a pas fini de rechauffer la cabine, et je me lève avec la crève, ça y est, ça commence ! Je vais prestement à la machine à café de cette usine toute neuve au milieu de nulle part. Ici on fabrique ce grillage et ces clotures si simples à poser, mais si chères aussi, celle que quand on voit le prix à Casto, on fait 1/2 tour pour se rabattre sur le grillage qui fait chier à dérouler. Tous ceux qui ont un jour posé du grillage pourri, voient de quoi je parle ! J'attends deux bonnes heures pour finir ma 11h, et je vais me mettre à quai, j'ai eu le temps de me reveiller entre temps. En 10 minutes, je suis vide et je vais recharger sur Borja. J'ai le choix : a/ Zaragoza-autoroute-Borja ; b/ Ejea de los Caballeros-Borja. J'opte pour le plan B, rien que pour les noms des bleds à passer. Je confirme ce que j'ai dit depuis le début, l'Aragon, ça biche. La route est bien droite, bien deserte et bien defoncée, et je vais pas raconter de conneries, avec la FH on sent rien passer. Du beurre !!!

Arrivé à Borja, les frères jumeaux m'annoncent la couleur : falta esperar mucho. J'ai 23 rouleaux de gazon synthétique à charger, il en manque un. Bon. J'en profite pour continuer à ranger mon merdier, un peu de PC aussi parce que je suis pas en avance. 3h15 de coupure à quai, et enfin, je peux décoller. Il y a en tout 16T dans la semi, il y a rien qui craint de bouger, j'ai l'intention de faire parler la powder sur la natio. Mais c'est sans compter que j'ai pris RDV avec tous les grumeaux de camionero que compte l'espagne. Dès que je m'en debarasse d'un, j'en recupère un autre. Le pire ça sera sur la N2, j'étais le 3e de la file, derrière moi il devait y en avoir 300, un marseillais aurait dit 3000, un allemand aurait dit 5. Arrivé à El Bruc, j'en ai ras le couvre chef, et je me paye un repas au comptoir, trés gentils ici, et copieux, j'ai même pas pris mon dessert.

Reste encore 5h de route à faire. Si je veux seulement. Je fais ma sieste digestive dans la descente sur Martorelles, le tout plongé dans l'affreuse nouvelle que j'ai appris Jeudi. Oui, en fait je vous ai pas dit que Régis ne m'appelle QUE pour les mauvaises nouvelles : J'ai pas pû envoyer mon CDB / Je t'envoie 3500 photos de camions pour vider mon Disque Dur / Je vais en Suède / Je vais pas en Suède ; mais là, c'est la séparation annoncée des Sonic Youth que j'ai appris, divorce après 27 ans de mariage entre Kim Gordon et Thurston Moore, ah les cons !... J'ai donc décidé de plus répondre au téléphone, ras le bol. Je fais le crochet par la maison Canadas pour recuperer la télécommande de mon portail que j'avais oublié dans le Scania, merci Aurélien ta gentilesse de perdra, je te paierai le café au dépot. Finalement je garde la natio jusqu'au bout. Bonne nouvelle, parti sans élan du péage, j'arrive en haut à 85. Bien content !!! J'échoue finalement à Vinassan ; il y a personne, du moins de mon côté, là ou on est peinards pour dormir... 23h45 la journée se termine bien !

Une bière pas pour les filles

I love Aragon

I love Aragon

I love Aragon

I love Aragon

I love Aragon

Mon pépé avait la même, on avait trop la classe pour partir en vacances en Provence

Samedi 22

Pas de grasse mat ce matin, debout 8h. C'est samedi, faut penser à rentrer, faut pas deconner. Première mission, marcher 200m jusqu'à la station à Vinassan. Et là, c'est le drame. Il y a des bagnoles de partout, pire, je dois me faufiler au milieu de casse bonbons au waters, tout juste sortis des bus. Et oui, c'est déjà les vacances, c'est quoi ce délire? On a même pas vu de pause sur le trafic avec les beaux jours qui ont duré, et vla que c'est déjà les vacances !!!

J'en peux plus, je sature ! Alors je saute au volant de mon Silver Rocket, et feu, action, direction la casbah. Le trafic est dense, c'est chiant, on peut même pas apprecier de se trainer un samedi matin tranquille, non mais je vous jure! J'éspère qu'une seule chose, c'est que le jour ou il y aura grave du ferroutage, on ne sera pas obligés de partager le wagon avec des touristes, un coup à se jeter du train comme Paul Deschanel. Non pasque c'est vrai quoi. Plus je monte, plus il y a du monde dans les deux sens. Le pire, c'est qu'il fait même pas beau, la toussaint, c'est laid. Heureusement, et bizarement le soleil fait son apparition juste au moment ou je prends la magnifique route de Lamastre, qui elle est deserte ! Midi et demi je suis enfin dans mon canapé, pile pour l'heure de la bouffe. Ah mais c'est que je calcule bien mon coup moi !!

Ras le bol des touristes !

Très bon parking !!!!

Dimanche 23

Lundi 24

Rien de prévu pour moi qu'il a dit le chef ce matin. Tant - Mieux ! J'empoigne ma tronçonneuse, ma tondeuse, fermer le robinet de puisage pour l'hiver et je fais plein de trucs en même temps que j'ai en retard chez moi. Quand je suis speed comme ça, c'est que le temps va changer, qu'il va grave pleuvoir. C'est mon côté mouche. Au moment de passer à table, j'ai un mail : Quai 2 pour 16h. Soit. A 14h30 donc, me voici au volant de mon trop magnifique camion, et c'est parti. Déjà lundi après-midi, incroyable. Pour 16h donc, je me ramène au dépôt, et Philippe me vide mes 23 rouleaux de pelouse synthétique. Une fois vide, je ne sais pas ce que j'ai à faire, donc, j'en profite pour laver ma camionette, j'ai le temps il y personne derrière.

De retour à quai, je me retrouve cote à cote avec Dur Dur, on voit nettement la difference de couleur, et aussi de hauteur, ce qui me donne immédiatement envie de rajouter le spoiler sous le pare choc, jusque là, j'étais pas trop chaud because trop bas... Finalement j'ai enfin le contenu de ma mission. Je dois attendre Philippe, encore un autre, il y a que des Philippe de toutes façons ici, nos parents étaient pas très originaux il faut l'avouer. Et Philippe va arriver tard, enfin 20h. Une fois qu'il est là, on refait le chargement au pas de charge. Je ne suis pas spécialement pressé personnelement vu que je vais pas loin, mais Philippe depuis ce matin, il en a plein les bottes et je le comprends largement. Vu que j'ai toujours pas pris le temps de faire 3 courses et que j'ai la dalle, j'attrape au vol un quick je sais pas quoi à Valence sud et il commence à flotter, je le savais ce matin qu'il allait flotter, je le sentais aussi sur la piste de lavage que j'aurai mieux fait de pisser dans un violon. Les essuis glace font donc leur va et vient non stop jusqu'à Vendargues, terminus à 1h du matin au fond d'un parking bien tranquille dans un ex dépot à Système U, ou il tombe non plus des cordes, mais il pleut desormais comme vache qui pisse.

Mon voisin à Tournon

C'est cool, je peux rien faire !

A gauche Dur Dur, à droite Mou Mou

 

Mardi 25

Quand je finis par sortir du pieu, il ne pleut plus, on aperçoit legerement le soleil. La cour dans la quelle j'ai dormi sert bien à quelque chose, j'ai bien fait de me garer correctement. Quand je descends, je me fait aborder par un petit jeune, hé Phil26 !!! Oulah, moi j'ai pas bu le café, je pige rien, t'es qui tu fais quoi ? C'est en fait le petit Charles18 qui galère dans la région en interim avec un magnifique MAN. Il tourne en rond pour Géodis. De là, aussitôt les 9h finies, je laisse le ptit Charles et je file m'inscrire au V1 (il y a aucune logique dans la numérotation des batiments SU à Vendargues), je rentre directos quai 30 poser mes 6 palettes de pattes à cul. Bien cool ici, il y a des gros panneaux pour le gilet fluo mais personne ne le porte, je fais donc bien comme tout le monde, je ne le mets pas. De là, je file à Lattes, le pays de FAST, mais je vais pas chez lui, pas le temps, je vais à Maxi Zoo, qui est en fait juste un magasin, et non pas la réplique du zoo de Peaugres en Ardèche, là ou vivent la plupart des futurs présidentiables. C'est deux petits jeunes à la réception, polis, gentils, pas chiants et rapides. Si hier apreme Philippe a mis du temps pour charger, moi j'ai vidé en 20 minutes, 27 pal au sol !!! Quand je sors de là, il me reste 3 petits quarts d'heures avant la pause de midi chez mon dernier client à Frontignan, je l'ai joué fine, j'ai laissé la palette au cul. Arrivé à 11h50 sorti à 11h55, la classe à Palavas , VIDE !!!

Surprise, moi qui était certain de recharger au cochon ou aux boulons, et ben non, je m'en vais recharger là bas en zone inconnue pour moi à la limite de l'Hérault et du Gard. Je repasse donc un coup par Vendargues et je m'enfonce dans l'arrière pays. C'est vrai qu'à part du pinard, il y a pas grad chose à charger dans le quartier. L'avantage c'est que je croise peu de camions, ça repose un peu de sortir des grands axes. Je charge dans un petit village, Claret, mais le domaine est innaccessible en camion. Il faut se garer proprement sur la place de l'Eglise (11e siècle) et patienter que le cariste fasse des allers et retours avec les palettes. Pour me tenir compagnie, il y a un voisin qui vient se plaindre des nuisances que provoquent les camions ici. Au moins un camion semaine dans la rue. Effectivement, vivement que le domaine ferme ses portes !!! Une fois les 10 palettes pour la GB chargées, je dois remonter daï daï au dépôt. Mais c'est sans compter la pénible traversée de la rocade de Nimes, la promenade buccolique n'aura pas duré bien longtemps. Plus je monte, plus le ciel se charge à nouveau, passé valence la circulation devient limite dangeureuse. Au dépôt c'est le deluge, mais je suis obligé de descendre du camion parce personne ne veut ouvrir les portes à ma place. On vide les palettes de pinard en vitesse dans un camion prêt à décoller, et je recharge tranquille pour vider demain soir dans le Valais en Suiiiisse ou il y a un rallye.

J'ai du coup le temps de rester un peu sur le quai donner la main à Pierre Paul Jacques parce que je suis vachement sympa, et j'échoue vers 21h au relais de la Sanne parce que j'ai les crocs. Ce soir, c'est le bordel complet sur Lyon, l'A46 est fermée et visiblement ça coince direction la tunnel, je prends donc le CD12 toute seule comme une grande, et je regarde les légumiers se lamenter. Personne sur le 19 pour au moins avoir ce qu'il se passe, ma foi !!! Je finis pas me poser sur l'aire de Valleiry juste avant Annemasse, à environ 50 m de la machine à café parce j'ai pas envie de marcher, et surtout parce que c'est la dernière place de libre ! La pluie a enfin cessé !

Joli panneau

A 212, ça boue

Philippe : Born with a Fenwick

Bordel à Lyon

Mercredi 26

Brouillard ce matin au reveil, pourtant ce n'est qu'à 9h30 que j'emerge, pas la meine de se stresser aujourd'hui, j'ai GRAVE le temps. Un petit coup de café à la station, et je roule les 15 minutes qui me séparent de douane Franco Helvète à Bardonnex. Première opération comprendre comment tout ça fonctionne, prendre un max de documents pour ne rien oublier. En premier je dois aller chez le transitaire attraper un papier à faire tamponner par les douaniers français, il y a Philippe Pellet-Moine qui traine dans le coin, on a même pas le temps d'un café. Puis je retourne d'ou je viens avec mes papiers, le transitaire est vraiment trés sympa, ça tombe bien, j'ai pas envie de me prendre la tête. Pendant qu'il bosse, je vais faire ma nouvelle carte pour la RPLP, la taxe suisse. Je vais à la borne, et ça marche pas, y a tout qui buggue. Je vais attraper un fonctionaire en faction, qui a du mal à cacher sa joie pour debloquer la machine, et ça finit par être de ma faute, trés désagréable le gros sac. Ensuite c'est au tour de mes papiers de ne pas coller, il manque un truc, j'ai rien compris, l'expéditeur non plus, mais le gentil transitaire au bout d'un moment est venu me voir m'a donné le bon de sortie, en me disant, t'inquiète, je gère la situation !

C'est donc juste un peu avant midi que je fais mes 1ers kilomètres en pays CH. Il fait un temps magnifique, et depuis l'autoroute on a une belle vue sur le Lac, c'est joli, on se croirait en vacances. J'ai pas bien de route à faire alors je fais une pause après Lausanne histoire de ma payer un bout de chocolat suisse, ben oui, à y être... Je finis par me ramener à 14h sur le parking du rallye à Martigny. Je suis plus qu'en avance car Ferruccio ne sera là que tard ce soir, alors j'en profite pour aller musarder à Martigny, le payasage autour est joli, la ville aussi, c'est typique, ons e croirait quasi en Suisse ! C'est à 20h que Ferruccio et Stefano finiront par débarquer de Zurich, il est trop tard pour vider, alors on part en ville afin de déguster une magnifique fondue, encore une trés trés bonne soirée qui se finira à des heures inavouables, merci Mr Morand de Martigny !

Toi tu passeras pas la frontière !

Le café est pas loin, ouf

Bardonnex

En Suisse les betteraves prennent le train

Martigny

Un super fondue avec Ferruccio et Stefano

Jeudi 27

Branle bas le combat ce matin, debout 7h30, première opération, partir avec mes 2 petits suisses au café, et ensuite déballage de la semi tranquille au milieu des rallymens qui se bousculent déjà. Mon camion est vite de trop au milieu du troupeau, je dégage vite fait bien fait. J'ai un rechargement à Moudon, je quitte donc l'autoroute un peu avant Lausanne et je coupe à travers la pampa, la route est pas forcement trés large, mais il y a pas bien de circulation, le brouilard est omniprésent, je vois rien. Je finis par débarquer un peu après 10h à la cartonnerie, il y a grave de camions en attente, ça doit pas être le meilleur client en Suisse. Mais dans mon malheur, j'ai de la chance, il y a une super douche. Elle doit pas bien servir car tout est neuf est pas usé dedans, la plupart des chauffeurs suisses doivent rentrer tous les soirs, et la douche ils s'en foutent. Il y a quelques français quand même, la plupart au volant de camions suisses. Ici, c'est au chauffeur de charger et de scanner les palettes, vu le temps que j'ai attendu, j'ai bien pu comprendre comment ça marchait. C'est presque 12h30 quand je sors de là.

Retour sur Lausanne par une route nettement meilleure qu'à aller, c'est vraiment joli, par contre j'ai vu aucune vache violette, dommage. Il me faudra 1h pour passer les formalités de douane, le temps que je pige tout, que je ne me trompe pas de bureaux, c'est compliqué, encore j'ai du bol, je suis francophone ça aide. J'ai nettement moins galéré qu'à mon dernier voyage en passant la douane Germano-Suisse, là, j'avais pas rigolé. En France, il fait beau, ou presque, mais pas de bol, j'apprends que mon destinataire à St Quentin Fallavier ne receptionne que jusqu'à 15h. FUCK !!! Quelle semaine de trainard, j'en peux plus. Alors pour perdre un peu de temps, je sors dès que je peux de l'autopista et je prends la N84. Je suis loin d'être le seul, il y a du monde et pas que des régionaux. Vu le poids plume, j'ai pas non plus perdu énormement de temps. Il flotasse arrivé à Satolas et Bonce, je tente quand même de vider, mais non, pas moyen. Alors je cale sur le parking et hasta la vista !

Ils ont la banane chez ELF

Des cartons à gogo

T'en veux des coups de tampon ?

Nantua, et le Cerdon

Vendredi 28

Hier soir, je comprenais pas les mesures draconniènes de sécurité ici. Ce matin pareil, il faut montrer patte blanche. Tout ça pour des cartons vides, pfff. En c'est une fois à quai que je comprends, ici, mes cartons ne vont pas être stockés betement, mais servent à expedier des boites de pompes commandées via Internet. Impressionant, le nombre de paire de pompes qu'il y a ici, ça brasse, sur des centaines de m². Ce site web a été crée par deux jeunes Grenoblois, et visiblement d'après le cariste, des gars bien cool qui ressemblent plus à des interims du quartier qu'à des millionaires. A 9h, j'ai ma première ramasse à Vaulx Milieu, autre haut lieu du non sens esthétique, dans un batiment tout neuf de Géodis. Très sympa quand même. Si j'ai rien glandé de la semaine, je sens que le chef va s'occuper de mon cas ce matin, puisque à peine chargé je dois foncer à St Priest encore un autre Géodis, et 5 palettes à prendre. Ce matin, ça roule plutôt bien, ce qui fait que je me ramène à Andrezieux un peu avant midi pour charger des emballages vides. Miracle ça charge. J'avais lu trop vite le message et j'ai failli oublier une palette, je sais pas pourquoi je l'ai relu avant de partir, ce qui m'a sauvé la vie !!

Contre toute attente, je vais retraverser Lugdunum, je dois aller dans un autre village classé au patrimoine mondial de l'UNESCO : Saint Vulbas, son église, sa centrale nucléaire, son usine Unilever et son espace logistique. Sur St Etienne c'est le binz, il y a eu un carton. Vu que j'ai pas envie de faire la queue, je remonte par la contre allée, et je rejoins la fin du bouchon un peu plus loin, j'au du forcer le passage aux CRS en convoi qui avaient pas envie de me faciliter la vie. J'ai pas que ça à fout ! Au journal, on ne parle que des bonnes nouvelles Super Nico à sauvé l'€, ptin, trop génial, la bourse explose, les banques respirent, le fist fucking du peuple peut continuer ouf. Il y a un peu de monde au chargement à St Vulbas chez ND-Mattel, ce qui me permet de manger une salade Martinet, degueu, comme la météo. Ici, ça va bien pour charger quand c'est prêt, du temps ou je bossais pour DL, on rechargeait beaucoup ici, même des complets Barcelone, maintenant, c'est PIMK le Bulgare qui s'en charge. Etant donné que j'ai la place pour 2 palettes, le chef m'envoie en charger 4 chez Calberson à Genay, la miss ici était bien gentille, un coup de gerbeur et hop, en avant, deux places de gagnées.

Retour donc au quai international, avec ce jour, un cariste pas motivé du tout, et pas forcement agréable. Surtout que je me suis enervé quand je lui ai fait remarquer que c'etait la deuxieme palette qu'il cassait en s'accrochant avec le lot d'à côté. 4 millions de chomeurs, au pire, si ça le gave, il lache sa place. Ce coup-ci, le camion est full, alors bras desous, bras dessus avec mon pitit camion, je rentre à la maison Duarig Spain Specialist. Bien sûr sur place c'est la débandade avec le férié, il y a des palettes de partout, mais comme il y a des bras de partout, ça va super vite ! Moi de mon côté j'ai hérité d'un voyage bien tranquille, parce que àa tombe comme ça, et que c'est pas la folie niveau taf quand même. Un bon petit coup de lavage, et je rentre pépère en Ardèche, afin de me reposer de cette très pas intensive semaine, je me dis que jusqu'aux elections de 2012, ça va être le bordel... FUCK !

Je deteste ces endroits

Image rare, un bouchon à St Etienne

Il y a pire que le Premium

La bête à Nico

Samedi 29
Dimanche 30

Lundi 31

Départ avant les poules ce matin, à 2h. Il y avait longtemps que j'avais pas décollé aussi tôt. Le trafic ce matin est calqué sur mon hancéphalogramme, c'est à dire plat. Tellement platonique que vu que j'ai quand même de la marge sur mon programme je garde un peu la natio via la plus belle route du monde, équivalente à la Route66, la nationale 86. Aussitôt sur le grand ruban de l'autroute du sud, je vois que c'est guère plus fréquenté, on doit être sur un viaduc en fait. Tant mieux, car je peux zigzaguer en pouffant de rire pandant le programme de la seule radio que je comprenne à 98%, rire et chanson. Au bout du 56e spot pour le 3839, le RDV des gays, je me retrouve à Ambrussum pile au même moment que Seb Larage, sans faire le 3939, normal, il est pas gay. Par contre de prendre le kawa du lundi tôt, ça nous rend tout gais ! Bon allez j'arrête mon délire. C'est donc bien calés sur le canal n°7 qu'on fera un bon bout de chemin ensemble, aspiré que j'étais pas sa magnifique semi qui a connu les mérovingiens. A Perpignan nord, je bifurque, Seb continue sur Port Vendres, moi je stoppe chez Cantalou face à l'aéroport international st Charles de Perpignan, il est déjà 7h. Bigre.

A 8h je suis le premier à quai. Normal, je suis tout seul, et comme les chefs ne sont pas là, ça va trés vite pour vider, si vite qu'à 8h45 je suis chez mon second client. Pas de bol, la réception ne demarre qu'à 10h, et que jusqu'à 11h30. Faut pas se louper, on rigole pas chez King Jouets, on est pas là pour s'amuser. J'attends donc bien sagement en envoyant des textos méchants à des copains que je deteste comme Enzo par exemple qui a encore en travers le fait que la semaine passée je me sois tapée un fondue alors que lui mangeait une boite de petits pois à 500m de là. C'est le jeu de la vie !!! Un peu avant 10h, déboule un camion de messagerie, le chauffeur, hystérique me fait des grand geste assortis de coups de klaxons pour que je bouge. Mauvaise pioche garçon, je suis sourd et aveugle, de plus on est lundi. En fait, mon nouvel ami decharge aussi chez King Jouets. Mais il a décidé qu'il était prioritaire. Il s'est un peu emballé pour rien, parce que à 10h06, je ripais de là. On rigole pas chez king jouets. Reste plus que Elne à poser, livraison au hayon que c'est marqué. En fait c'est une grosse blanchisserie industrielle. Quand j'arrive, peur panique au bureau : Vous êtes Philippe Fournet ? Heu oui, pourquoi ? J'essayais de vous joindre pour savoir votre heure d'arrivée. Ptin, elle m'a fait paniqué l'ancienne, j'ai cru qu'il était arrivé un drame, elle est folle de me faire des trouilles pareilles !!! En 1/4h c'est posé, et j'ai chaud, oui, dans la blanchisserie, il fait tiède, on lave pas à l'eau froide.

Reste le plus facile pour aujourd'hui, rejoindre conchon land, mais avant, faire une ramasse à chicken land pour avancer le petit Aurélien, juste parce qu'un service en vaut un autre, sans quoi, je l'aurai pas dépanné. On s'échange les palettes au vol à Juia, lui charge en priorité, pendant que les pauvres sbires comme moi, on moisit sur le parking. Le temps de tout charger, je finis par me poser sur le parking du fond la bas, bercé par le ronron de mon SB2 ! Il fait moche, on se croirait en Picardie au mois de juillet, 16h et des broquilles fin de la journée, CDB et dodo, demain on change de mois super c'est la paye !

Avec Seb Larage à Ambrussum

Faut pas se louper chez king Jouet

Dechargeage dans la rue !

Ah ben quand même, t'arrives toi !!

 

Retour menu