Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Decembre 2011
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Jeudi 1

J-24 avant Noel. J'en reviens pas, 2011 est déjà quasi torchée, le temps passe horriblement vite. Il passe même tellement vite que j'ai à peine le temps de boire le café et de manger un pain au choc au PMU voisin qu'il est déjà 8h15. Je regarde un peu les gens dans le bar, je les envie pas du tout, ils ont tous pour la plupart le regard vide, bloqué sur l'écran ou defilent des numéros. Je comprends rien, et ça fait pas envie, ni rire. 200m de route plus loin je suis chez Caterpillar, c'est zone sinistrée avec les travaux, il faut faire une savante manoeuvre pour rentrer dans la fosse, j'ai rien cassé, c'est incroyable. Une demi heure plus tard, je sors de là et je recupère dare dare l'autoroute direction la sortie de la capitale olympique de 1968. Dans l'autre sens, ça fait la queue depuis le péage de Veurey, je jette un oeil à la pendule, 9h15, il y en a qui vont être à la bourre au travail, mais beaucoup doivent être cadres ou patrons, il y a que des belles bagnoles dans le bouchon. Notez que je suis pas jaloux, je constate. J'arrive tranquille à Renage, joli bled typique, pour y charger 2 pauvres palettes pour Figueras. La suite est plus rock'n roll, je dois monter à St Laurent du Pont. Vu que sur ma carte c'est plein de panneaux interdit aux PL, je passe quand même par Voiron, à l'ancienne, ça m'a rappelé mes débuts ou on montait depuis Valence à Chambery via Voiron justement.
Moi qui pensais croiser un Orard ou un Transport de Savoie de l'époque, j'ai pas été servi, puisque j'ai vu personne, mais il faut dire aussi qu'il y avait un brouillard à couper au couteau, presque givrant avec 1 tout petit degrès. La route a guère changé, la traversée de certains bleds se fait facilement vu qu'il y a plus de camions. Je charge des sacs de billes de plastique. Pas de gilet obligatoire, pas de casque, mais des gens gentils, polis, normaux. Bien qu'il me restait encore de la place, le chef me fait revenir au dépôt. Renseignements pris auprès d'un chauffeur habitué des lieux, la seule route autorisée fait passer par le petit village de Coublevie, ce qui évite Voiron. Merci, je le note, et c'est ce que je fais pour revenir, à un moment donné je chargeais souvent des noix dans ce bled, mais maintenant, c'est à Vinay que ça se passe et c'est aussi bien je crois. Une fois en bas, c'est le vent du sud qui s'est levé, on aura de la pluie de week-end.
La suite de mon programme est simple et originale. Je vide la semi à quai avec le chef qui pète le feu aujourd'hui, et je decroche la Curioz. C'est bête, je commençais presque à m'y faire. Un peu deroutante au début cette carrosserie, et puis, on s'y fait. Il y a bien quelques petites imperfections, mais c'est du détail, et puis je peux pas trop juger, je suis loin d'être un pro de la taut. Je prends une bonne vielle Chereau, que je pose en passant à Chasse, et je récupère la Schmitz qui est terminée. Bien content de reprendre le tank qui m'est attribué. En fait je suis toujours content mieux moi. J'avais RDv entre 15 et 16 à Andrezieux. Je pouvais pas mieux faire que d'arriver à 15.30. Pas d'autres camions que moi pour charger au batiment C, alors ça va vite. Frigo réglé sur 20°, plaque oranges et go, c'est parti. Ce soir j'ai envie de manger au nouveau centre routier de Lapalisse. Je pense que je ne renouvellerai pas l'opération, pour faire court. Je traine pas trop de toutes façons. Mon objectif c'est d'arriver à me poser sur le parking de mon client à Clamecy. Par chance, il y a pas trop de monde sur la natio, et puis de toutes façons, le plus lent c'est moi. Je me suis malgré tout pas gourré dans mes calculs, à 23h15 j'arrive, et j'éspère passer une nuit au calme !
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C'est Verdun chez Caterpillar 
Renage 
Voiron 
Ah ma belle !!!! |
Vendredi 2

Il pleut ce matin sur Clamecy. C'est un décor un peu sinistre que j'ai en face de moi, on se croirait dans des images de la DDR. Changement de décor une fois face au gardien de l'usine, aimable, sourire, et café offert. Il y a pire pour demarrer une journée. Ensuite, je vais à la reception chauffeur, ici tout est vieillot, mais pareil le gars est poli, et surement pas con, il écoute Inter, ce qui me permet d'entendre la suite du journal. A 8h30 je peux rentrer me mettre en place pour vider mes 22 containers. Il y a même un gars qui monte m'aider à tirer les palettes, je vous dis, c'est une autre planète ici ! Une demi heure pour vider, un quart d'heure à la machine à café pour se remettre des émotions, et je ressors de là. La pluie s'est arrétée, mais la route est restée bien grassouille, il y a des tonnes de feuilles d'arbres sur la N151, et à vide, c'est pas drôle. Je dois monter sur Lieusaint dans le 77 pour recharger. Je connaissais pas du tout le coin, c'est vraiment France Profonde, j'aime beaucoup, mais pas le temps de trainer. Je suis un peu plus détendu sur l'A6, et je me ramène à midi chez ID Logistics. A la vue de nombre de camions en attente, je sens que ça va être la merde. Mon numéro d'attente c'est le 37. Le gardien me lance une vielle remarque : "t'avais RDV à 9h" Je flippe, mais j'en reviens pas quand il me dit me toi à quai au n°17. Faut vite que j'aille jouer au loto !!!
Aussitôt à quai, le chargement demarre, et il y a cet abruti du Tonin qui passait par là, et qui est venu me voir, à quai à côté de moi, il y avait aussi Alex, un autre FDR Parisien. Vu que ça charge relativement vite, on a le temps de manger, sauf, que c'est blindé de partout. Moi je revais un merguez frites, et Tonin, d'un steack haché d'un menu enfant. Finalement, on s'est rabattus sur des paninis après Fleury (pas mac fleury) Fleury dans le 77. Bref, au bout de 40 minutes à table avec lui, j'en pouvais plus, et je l'ai viré. En vrai, il fallait qu'il aille chez le coiffeur (alors qu'il a pas un poil sur le caillou). De mon côté, j'ai l'A6 pour moi tout seul vu qu'il a pas grand monde, sauf les parisiens du vendredi toujours aussi courtois entre eux. C'est beau. Je stoppe refaire une coupure à Chalon, tranquille.
J'ai attendu un peu plus que 45, histoire que les bouchons à Lyon me fassent perdre le moins de temps possible, parce que ça va être chaud quand même pour rentrer à la maison. Je pensais être en repos lundi puisque mon voyage est à vider que mardi à Valence. Mais le chef a vu les choses differement, je pose la Schmitz à Jarcieu, et je recupère une vielle Chereau à vider lundi matin à Bourg les Valence. J'ai appris aussi que mardi, en fait j'avais fait une connerie, j'ai mal lu les papiers, en fait j'avais deux point de livraison à Bolquère et j'ai tout posé chez le même. Putain, je les cumule en ce moment les boulettes ! J'en ai marre ! Vivement que ça cesse. Bon, la traversée de Lyon a pas été si terrible, par contre ça glisse à mort, et je flippe, vu la poisse que je traine en ce moment. Si la pluie s'est un peu calmée, elle reprend de plus belle une fois à jarcieu, au moment de decrocher. Je rejoins Greg et Aurel à la cuisine, des fois que ça se calme la flotte, mais non. Ils me racontent un peu Solutrans, et au bout d'une demi heure la pluie ne s'est pas calmée, tant pis j'ai vais quand même. Il y a encore pas lourd dans cette remorque, que du palox bois vide. Je me ramène pour 23h à la maison, semaine terminée, home sweet home, un peu de reconfort, ça fait du bien !!!
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Usine old school

Entre Clamecy et Auxerre

A5+1

Tonin et madeleine

Phares Jaune VS Phares oranges
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Samedi 3 |
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Dimanche 4 |
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Lundi 5

Allez ptit, c'est lundi, faut partir à la mine. Il pleut, il fait de la pluie, y a pas à dire, on y est ! Je commence par éviter les grosses flaques sur mon parking, et enfin je rejoins mon cocoon cabin ! On se les pèle un peu dans la cabine, mais il chauffe relativement vite, à 7h je lache le frein, je suis pas à la bourre, mais si je veux éviter le boxon du matin, c'est le moment de partir. 30 minutes plus tard je suis à quai chez Creno pour y vider les palox vides. Yohan debarque à 8h15, et pendant qu'on boit le café, il y a des pros qui s'occupent de vider tranquillement la semi. Il est 9h bien tassées quand je suis vide, il ne pleut plus, c'est déjà pas mal. Je remonte à la kommandantur à Jarcieu city, je pose la bonne vielle Chereau, et surprise je dois attendre une semi pour Paris. J'en profite d'être en solo pour laver le tracteur à la brosse à dents.
L'Australien se ramène juste pour 11h avec une Kogel chargée full avec des arbres. Vu l'heure la traversée de Lyon se fait finger in the nose, je trace jusqu'à Chalon casser la croute. Sur la parking il y a opération coup de poing de la douane, mais je les ai pas interessé, tant mieux. A côté de moi il y a un traco slovaque d'une boite italienne qui refait tout son voyage de rouleaux de fils de fer qui a tout bougé à droite, le camion penche dangereusement, ils ont bien du courage, pas ettonant que ça ai glissé, il n'y avait rien de sanglé du tout. Aussitôt reparti, je croise des copains de forum, les pros de l'A6, Tonin, Toma, Wiwi, Ness, c'est le défilé ! Mais je ne m'affole pas trop car je vais arriver en plein boxon sur la capitale de la France. Je refais donc une dernière pause à l'aire de la Couline, 1e50 le café à l'Autogrill, ça surprend quand même le café à 10 balles ! Il est déjà 19h30 quand j'arrive au sud de Rungis, et j'ai bien fait d'attendre tout à l'heure, car je suis juste en fin de bouchons, nickel ! Une fois sur l'A86 ça passe même vachement bien, j'ai la baraka je crois bien. A 20h30 je me pose à Gennevilliers, ou je trouve une place relativement calme pour attendre demain matin 8h30 pour appeler le client. Finalement ça a bien été pour un lundi !
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Wiwi va chercher le soleil

Castle of Burgundy

Paris south 20h00
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Mardi 6

8h20, je me risque à appeler le responsable des parcs du 92, il me donne le feu vert, l'équipe est en place. OK GO ! 3 minutes plus tard, je suis en place sur l'aire de dechargement. Livrer dans le 92 à 8h30 sans un gramme de bouchon, c'est le pied. Le cariste est un peu froid ce matin, tout comme la météo. Au final, on va mettre 3 bonnes heures pour vider la quarantaine d'arbre, il y a pas eu de casse, c'est le principal. Pile au moment ou je remonte dans la cabine, il se met à faire une bonne averse, j'ai eu du bol. Mon rechargement lui, se trouve à Melun dans le 77. J'ai beau tourner le truc dans tous les sens, je vois pas bien comment acceder à la rue. Le trafic dans mon sens est plutôt fluide, j'ai de la chance de ce côté là. Arrivé à Melun, je vois bien ma rue, mais c'est interdit aux PL. Vu que ça mène vers une ZI je tente ma chance plus loin, mais pas moyen d'y acceder. Bien entedu, personne sur le 19, et je finis par prendre le risque de passer par la gare sncf, rien n'est indiqué, et je serre les fesses entre les rues étroites et le stationnement anarchique, je finis pas arriver à une usine de medocs, c'est là que je charge. Renseignements pris, c'est bien par là qu'il faut passer, et effectivement, c'est mal indiqué.
Le temps de charger, je sors de là à pratiquement 14h, et en suivant les indications des habitués, je suis bon pour refaire le tour de la magnifique ville de Melun. Vu que mon voyage est à livrer "foulée", je ne musarde pas par la N6, et vu que j'ai en plus les plaques oranges, à 70 sur la natio, je risque de pas gagner du temps. Je me pose à Auxerre histoire de me faire une beauté et remettre les compteurs à 0. J'ai froid, j'ai la crève, c'est vraiment pas la forme. La seule chose qui m'aille, c'est d'écouter la radio qui deverse son lot de sombres perspectives, j'ignore ou on va, mais on y va c'est sûr. Entre l'Egypte qui s'est fait voler sa révolution de 2011, et l'Europe qui se fait voler la sienne depuis longtemps, c'est la merde quand même. Fort de tout ça, je finis par me ramener quai 189 (entre le 188 et le 190) à Genay. Vu que j'ai rien à faire, je regarde estomaqué les habitués faire des runs pour se mettre à quai et tester la solidité des cadres des fourgons Frueuhauf. Les marchands de pneus du coin peuvent se frotter les mains, ça patine dur.
Il aura fallu quand même une bonne heure pour vider la semi. Tout ce qui me reste à faire, c'est de rentrer au dépôt et poser la baché pour reprendre mon bon vieux frigo que Dridri m'a vidé ce matin. C'est beau la supply chain quand même. Demain, je remonte en RP, et oui, c'est férié en Espagne cette semaine, faut bien s'occuper ! Enfin, ce soir, j'ai une pensée toute particulière aux enfants des gars de la sécurité des centrales Nucléaires de Cruas et Nogent/Seine qui ne pourront vraisemblablement pas participer au sapin de noel. Indéboulonable, le directeur, et bien sûr c'est les petits qui vont trinquer !
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Dechargement à Gennevilliers, il meule

Berlin EST, Paris EST, c'est pareil

N104

Sur les bords de seine à Melun, ça fait rêver non ?
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Mercredi 7

Il fait vraiment moche encore une fois ce matin, et presque pas chaud. Je vais voir vite fait au bureau c'est quoi la suite, facile, 2 clients 2 palettes à quai ici pour le 91, on m'a bien dit de faire gaffe et de pas tout poser au même endroit des fois que. A 9h je decolle, faire ma grosse ramasse à St Vallier, ici on se croirait à Castellon, il y a des palettes de carrelage à perte de vue, et en plus la commande n'est pas prête, il faut donc attendre, au moins jusqu'à midi qu'elle a dit la dame ! La comparaison avec Castellon s'arrête là, car il fait vraiment moche et avec le vent froid je ne me fais pas prier pour patienter à l'abri. Comme prévu, à midi le chargement est terminé, les papiers sont prêts, c'est la classe.
Encore une fois, je vais traverser Lyon "heures creuses" Tout par l'A46 bien sûr vu que j'ai les plaques oranges, il y a quand même pas mal de camions mais ça passe pas trop mal. Le temps hésite entre vent soleil pluie, ou des fois les 3 en même temps. Une chose est sûre, arrivé à Macon je crevais la dalle du coup je me suis payé une bonne tranche au Truckstop, dans les entrées il y a des pilons de poulet, je leur ai fait un sort. Une heure plus tard je suis reparti, bien calé à 82. J'écoutais à la radio un type raconter la pollution à Pékin, et les mêmes Pékinois qui comprennent pas. A Grenoble pourtant ils ont compris, faut limiter à 70. Les chinois ils aimeraient bien le 70, sauf que tout est planté. Ils vont bientôt comprendre, niveau pollution, on est des petits joueurs. Alors pour pas polluer l'A6 plus longtemps, j'ai pris la natio pour changer un peu aussi. Il tombe des trombes d'eau sur le Morvan, le vent est violent, c'est pénible. Heureusement le trafic est faible. Je récupère l'autopista à Avallon jusqu'à l'Aire de la Couline, et ça y est les problèmes recommencent avec les feux stop de la semi.
Encore une heure et des boulette de route pour rejoindre Viry Chatillon, il fait bien entendu un temps de merdasse, par un coup de bol incroyable, il y a une nouvelle rue qui vient d'être ouverte dans la zi à Viry, et comble du bonheur il y a de la place et c'est calme.
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Castellon/Rhône

Personne sur l'A7, c'est bizarre

Nationale6, à gauche à droite ça n'est pas du coca cola

Un super plan dodo à Viry Chatillon
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Jeudi 8

11h de coupure plus tard, il fait toujours aussi moche, et c'est toujours aussi calme, j'ai du mal à croire que je suis dans le 91. Je fais les 200m qui me separent de Renault F1, je vide en deux temps trois mouvements, le plus long c'est de taper la causette avec le cariste accompagné d'une clope et d'un café. Le bonheur. Depuis le parking on voit très bien l'A6, et ça roule pas trop bien, normal, c'est 8h45. De toutes façons, j'ai pas d'autre choix que d'aller vérifier par moi-même étant donné que je dois aller dans la bonne ville de Palaiseau. Il m'aura fallu pas loin de 3/4h pour y arriver, mais qu'es ce qu'on y peut ? La encore, ça va très vite, juste une palette à descendre, et je peux enfin retirer mes plaques oranges, le jour a enfin fini par se lever. Je pensais être zen pour rejoindre mon dernier client à Evreux, mais que neni, je tombe sur un enorme bouchon au bout de l'A86. Ce qui fait que plutôt que de rejoindre l'A13, je garde bien la file de gauche pour aller attraper la N12, je double une file de camions inintérrompue sur bien 2km. J'avais déjà fait ce plan plusieurs fois, et je coupe à travers par Beynes. Sauf que depuis la dernière fois, une nouvelle interdiction aux PL, vient compliquer la sauce, malgré tout, de déviation en déviation je finis quand même par rechoper l'A13 à Mantes. Aussitôt sur l'autobahn, j'appele le client car je vois que je vais arriver à midi. J'ai bien fait d'appeler, parce que sinon, il y aurait personne pour me vider cet aprème, ils attendaient le camion pour vendredi ! A midi pétantes je me mets en place, et 23 coups de transpal plus loin je suis enfin vide.
Du coup, je ne suis plus à la bourre du tout quand je vois la suite, je recharge un complet ADR au havre, ce qui me laisse le temps de casser la graine en route. Je finis par me ramener un peu avant 15h chez le client. Vu que les caristes ne sont pas débordés, ils se mettent à 3 pour me charger, juste pour que je dise que les normands, c'est pas des feignants, alors je le dis, les normands c'est des bosseurs. Pas de bol par contre, le douche a été massacrée par des chauffeurs "indélicats", du coup, finie l'économie de temps et d'argent, il faut aller au CRT. Donc je vais au CRT. En plus la bas, je tombe sur deux scaniamans très sympa qui ont même trouvé le volvo joli. J'aurai jamais cru ça possible ! Quoi qu'il en soit, ça fait du bien de discuter le bout de gras 5 minutes. Vu que de toutes façons j'arrive pas en 4h30 à Montreuil Bellay, je prends mon temps, je musarde via Bernay ou je reprends l'autostrada que je quitte definitivement pour aujourd'hui à Le Mans. D'ailleurs en route pour La Flêche, il me prend l'envie soudaine de paupiettes et de rillettes. Possible que ce soit dû aux rafales de vent ou à la pluie qui tombe dru, ou tout simplement que je sois enceinte, une envie pareille. Et coup de bol au resto il y a des rillettes et des paupiettes !
C'est la peau du ventre bien tendue que je reprends le manche, zen, heureux repus. Il y a pas ou peu de trafic sur la natio, je suis le king ce soir, c'est le pied. Je me pose à 23h à Montreuil Bellay, il y a déjà deux camions avant moi, la machine à café est pas trop loin, que demande le peuple ?
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Dans les cuvettes de l'A6

Gonfreville l'Orcher

Trés trés sympa ce Scania !!!
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Vendredi 9

Non seulement ce matin, il ne fait pas froid du tout, mais en plus il ne pleut pas, c'est incroyable, il va falloir finir par vraiment y croire au rechauffement de la planète. 13° ce matin ! Première chose, café pour le petit dej, sur la table une revue de la CGT industrie, je la feuillette tranquilement c'est trés interessant, ça parle bien sûr des victoires et des points de vue du syndicat, normal. La seule chose qui m'ai vraiment surpris, c'est que dans le facicule qui doit compter au maxi 16 pages, il y a une page entière, un placard de pub pour un seul annonceur : TOTAL. Je me pose encore la question de savoir comment c'est possible que TOTAL fasse une pleine page de pub dans la revue de la CGT, c'est surprenant quand même. Enfin, moi ça me surprend quand même. Plongé dans mes pensées, je vais porter le CMR, bascule, et la cariste habituel tout content de me voir, et reciproquement me fait mettre en place pour vider.
Une heure plus tard, je suis vide, je peux virer les plaques, et aller en direction de Cholet, l'accalmie a été courte, il repleut. La route en plus est cradingue avec ls tracteurs, il faut y aller piano piano. De toutes façons il y a guère de trafic ce matin. J'aime beacoup le coin par ici, malheureusement j'y viens pas souvent. Au bout d'une heure je me ramène à la biscuiterie. Ici on dit bonjour, et de suite à quai. Pour gagner 5 minutes je donne un coup de main au cariste, c'est lui le chef des "chocos" En 20 minutes, j'ai mes 66 palettes au sol, ça traine pas. Je fais le point, j'ai le choix. Autoroute, natio. Ploum Ploum, je choisis natio via Poitiers. Il y a plein de nouveaux bouts de 4 voie, ça roule super bien et j'arrive pile poil pour mettre les pieds sous la table à Poitiers.
Après poitiers, il y a déviation, encore, mais c'est surement pour la bonne cause, au moins on visite l'arrière pays par une route defoncée. Vu qu'il y a un bail que je suis pas passé dans le quartier, j'ai quand même été surpris de voir que tous les parkings autour de la bifur avec l'A20 ont été fermés, c'était blindé avant, on se demande ou les gars font les coupures maintenant, c'est du foutage de gueule, d'autant qu'à ma connaissance le prix du m² dans le Limousin n'est pas le plus élevé du pays. Mais la bonne nouvelle c'est que tout est en 4 voies jusqu'au péage de Montluçon. Je fais tirer jusqu'à l'aire des volcans, quand même... Il me reste encore un petit 2h30 à rouler. Si je calcule, ça ma fait atterrir nul part de correct. Je tente d'aller roupiller vers le MIN de St Etienne, et bingo y a une place au calme juste pour ma camionette, elle est pas belle la vie ? 22h fin des opérations !
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Des pirates sous la pluie



Axe Cholet/Poitiers, j'adore !
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Samedi 10

Pas de danger que je m'oublie ce matin, on est samedi, il est plus que temps de rentrer à la maison. 7h pétantes je demarre, pile poil pour écouter les infos, bientôt on refera la douane à Dover, à l'ancienne, ça c'est bon, fini de courir ! Bon ne rêvons pas, la fin de l'Europe c'est pas pour tout de suite, il y a trop de requins qui en ont besoin. L'avantage du samedi matin, c'est que ça roule nickel chrome. A 8h et des broquilles je suis au dépôt. Lavage, pleins, big boss et big bossette arrivent avec le journal et les croissants, c'est bien ça !
Mais j'ai pas trop le temps de fayoter avec le chef contrairement à mes habitudes. Juste le temps de transvider mes chocos prince dans une autre semi et recharger deux clients dans la mienne, ça passe juste juste. Je me magne de rejoindre Valence, et miracle passé la Grande Vache, le soleil revient, c'est choli !!! Fred cache sa joie de me voir debarquer, et il s'affaire tout de suite sur mes soucis de feux. Du temps je suis allé avec mon pote Alain en territoire ennemi chez SCANIA car il y vendent des leds orange, et justement, il m'en faut une paire pour mettre dans les oscars en haut. Finalement au bout de 2h de transpiration car il fait une chaleur à creuver ce matin à valence, Fred finit par trouver le pourquoi du comment, visiblement ça vient de feux qui ont été pas trop bien branchés, de toutes façons, il y a pas de danger que je touche à quoi que ce soit dans les fils, j'y pige que dalle, c'est trop compliqué pour moi. Je m'ésquive juste avant l'apéro parce que c'est un coup à y passer le reste de l'après-midi. D'un autre côté ça aurait pû être sympa, mais sachant que j'ai une platrée de pates à la carbonara à la maison qui me demandent de rentrer, je ne fais pas le con, faut pas se facher avec des carbonara, jamais.
Bon week-end, et depensez plein de sous avant Noel, c'est bon pour l'économie !
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Debout la dedeans !

Du soleil sur le 07, normal !

Pour une fois propre !
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Dimanche 11 |
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Lundi 12

Pour un lundi, je suis pas parti trop tôt, mais pas de quoi faire la grasse mat quand même. 4h00 c'est parti, seul dans la nuit froide de ce presque hiver. Je garde la N86 jusqu'à Loriol parce que je suis pas trop à la bourre, et une fois sur l'autoroute, je peux me caler contre la glissière de sécurité et dormir jusqu'à Ambrussum. Tout au plus je suis reveillé sur le 19 par Larage qui vient de decoller de son dépôt. Il y a des lève tôt quand même !! Je profite de l'excellente connection à Ambrussum pour bien reperer mon adresse et y arriver en "heure creuse", rien de plus chiant que de chercher une adresse dans le noir avec du trafic autour. Je vais dans une nouvelle zone à Perols, il y a des travaux de partout. Par le plus grand des hasards je tombe sur mon chantier dont le nom est écrit nulle part. Il y a déjà des ouvriers, mais c'est pas ceux qui m'interessent. Les miens finissent par arriver à 8h. Le boss veut que je recule dans la cour, moi je veux pas, parce que c'est un coup à se prendre la tête. L'ouvrier est plus conscilliant et il me donnera un bon coup de main pour sortir et rouler les 7 palettes. Il nous faudra presque une heure pour vider quand même!
Ce coup-ci il fait bien jour, et vu l'heure je préfère éviter de retourner sur Montpellier, je coupe à travers par Villeneuve les Magelone et recupère l'autoroute à Sète, il fait un temps magnifique ce matin, de quoi donner la banane. Je me ramène à midi et demi à Celrà, il fait presque doux. J'attends pas 10 minutes avant d'avoir une place à quai, mais c'est sans compter qu'aujourd'hui, le cariste fait la grève du zèle, il a décidé que de toutes façons, qu'il fasse vite ou doucement, il est payé pareil. Je peux pas bien faire contre, alors j'attends. De toutes façons, j'ai pas vraiment le feu au lac.
Une fois vide, je file chez les trois petits cochons à Juia. Surprise, il y a Alain et Arnault de chez Almeida qui chargent ici aussi, il y a un bail qu'on s'était ps vus. C'est la crise aussi à Perpignan, faut bien bosser. Mais la surprise qui va me plus laisser tomber sur le cul, c'est qu'il y a au moins une dizaine de camions en attente, et que ma commande à moi est prête, muelle 11 ! Punaise, ça rigole pas aujourd'hui !!! J'ai vraiment la baraka ! Moi qui pensait exploser mon amplitude ici, comme quoi faut jamais partir perdant. Alors je prends ma calculette, et il se trouve que si tout va bien j'ai de quoi monter à Ambrussum. Et c'est trop une bonne marque "Texas Instruments" parce que j'arrive pile poil sur ma super place à Ambrussum. Je crève la dalle, et je suis fracassé, normal, c'est lundi soir. 18h début du couvre feu, le changement des horaires SNCF, m'a rien fait à moi !
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Temps calme sur Carnon

La feraille ça n'a pas de prix

Heureusement qu'il y a les guirlandes pour nous rappeler qu'on est à 10 jours de Noel
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Mardi 13

A 2h30 pétante je m'extirpe péniblement de mon amie la couchette, direction la station Total, café pain au choc, coiffage et en avant, à 3h je sors péniblement de ce parking ou il y a des camions en vrac dans tous les sens. Une fois sur le bitume de l'A9, ça roule nickel vu qu'il n'y a personne, c'est le meilleur moment pour rouler de toutes façons. Un café attrapé au vol à Tavel, et 1h et des boulettes plus tard, je me pose sur mon parking préféré à St Peray pour faire ma 45. Pour la première fois de l'hiver, il a légèrement gelé cette nuit. Je profite aussi d'être de passage à la maison pour noter les références et commander une nouvelle batterie pour la voiture qui a eu la bonne idée de décéder hier. Le jour se lève à peine sur le Vivarais quand je repars. La côte du Pin est magnifique le matin (le midi et le soir aussi), comme toute l'Ardèche, mais ça roule fort dans l'autre sens, tout le monde descend dans la vallée le matin. Surprise quand j'arrive chez le client à Vernoux en Vivarais, il y a Fred, qui est à quai. Longtemps qu'on s'était pas vus ! Vu que les caristes sont en pause, on a largement le temps d'aller prendre le ptit dej au café du village. Le pauvre Fred a perdu son père la semaine passée, un bon vieux routman, un vieux de la vielle qui est parti. Il a bien les boules, life is short ! De retour à quai, le camion à Fred est presque vide et c'est à mon tour de m'enquiller dans la fosse aux lions.
Une fois vide, j'ai plus qu'à faire le chemin inverse, mais soulagé de 20T ça va nettement mieux pour redescendre. D'ici il y a une vue magnifique sur le Vercors qui est encore pas enneigé. De retour au dépôt je sais encore pas ce que j'ai à faire, alors je lave le plancher qui en a besoin, et pour m'occuper, j'amène une semi vide chez un client, et je ramène une autre vide qui ne lui plaisait pas, c'est ça la supply chain ! Mon pote est là aussi, on en profite pour aller casser la croute à Sonnay, le chef nous rejoint un peu plus tard. On traine pas trop vu que le gros à RDV à 14h à Jarcieu pour charger des arbres. Moi aussi ensuite je vais chez le même client patauger dans la boue, car ça ne me gène pas du tout de marcher dans la boue, j'ai de la famille qui habite dans le loir et cher.
Retour une fois de plus au dépôt. Je me vois refuser un voyage pour la GB, mais ça faisait planter ce week-end, et ce week-end, c'est l'anniv à ma copine. Je peux pas zapper l'anniv à ma copine, les gamines de 48 balais c'est vachement fleur bleue. Alors finalement, mon chef me fait recuperer mon frigorifico, je charge 3 clients ADR frigo pour faire un mini tour de France. Il ne me reste pas bezef d'amplitude et vu l'heure je tente même pas d'aller m'enterrer sur l'A46, je coupe donc à travers champs et je me pose à Satolas et Bonce, juste un peu avant 18h.
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Le nouveau compagnon à Fred

En bas y a ma casa

Steph va faire dodo !


Dans la fosse aux arbres
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Mercredi 14

2h30 reveil. Whaaaah j'ai bien dormi. Léger tirage en arrière du rideau : il pleut. Mais c'est incroyable ça !! Dans la batiment à côté, il y a de l'activité. Qui dit activité, dit machine à café nan ? Je m'habille donc avec ma tenue de camouflage, c'est à dire avec mon joli gilet fluo, et je fais mine de rien pour aller tirer un café. Au bureau je suis passé inaperçu, on rentre la dedans comme dans un moulin, j'ai jeté un oeil aux sanitaires, gerbant. A 3h pile, bien coiffé, cockpit bien rangé, je peux demarrer. Cligno à gauche et en avant, vent ! Vent, c'est le moins qu'on puisse dire, déjà j'ai croisé Guillaum de Landois qui m'en a mis un sévère, et ensuite, sur le Morvan, c'était la tempète, un 3/4 de face bien désagréable. Au bout de 3h de labeur je parviens à Avallon avec une furieuse envie de croissant frais et de café chaud. Je me rends donc au resto La Barrière à deux pas de la N6. Dans le resto il y a aucun bruit, tout le monde se reveille gentiement. Et puis d'un coup, le patron s'est mis à engueuler un chauffeur comme du poisson pourri, car soit disant il se serait pas garé comme il faut. Ben moi à la place du type, je me cassais et je prenais mon café sur le parking. J'ai rarement vu un type autant désagréable, pourtant le parking est blindé, ça doit être une bonne table.
15 minutes pas plus, et je repars, en regrettant mon ptit dej. Le vent et la pluie sont de plus en plus fort, je cherche à ne pas louper la route de Clamecy, et bing dans un petit bled, je vois un flash, je regarde ma vitesse, 57 ! Fuck ! Une fois sur le bon chemin, je peux me concentrer sur les infos, pauvre Belgique ! Le monde devient fou !!! Je finis par me radiner chez Rhodia vers 7h30, il était temps. Pendant que le camion se detend 30 minutes, je vais faire l'enregistrement, à 8h pile je rentre pour vider. C'est torché en 10 minutes, et le cariste m'invite à me payer un bon café, c'est rare ça dans des usines pareilles. Pour le remercier, je lui ai filé des verres Ricard, ça fera joli dans le bungalow ! Vu que la pluie ne moli pas, je décide d'y aller quand même, d'autant que j'ai de la route pourrie encore en perspective. Je me cogne toute la N151 jusqu'à Bourges, c'est long, et surtout dangereux, portant il y aurait moyen de faire une belle et large route, mais non, à chaque fois que je croise un camion j'angoisse, d'autant que ça glisse. C'est vraiment pas le pied pour arriver à Selles Saint Denis. Mais le paysage de la Sologne est vraiment superbe, et c'est assez surprenant de debarquer dans cet énorme centre de recherche au milieu des bois. C'est plein de militaires, mais ils sont gentils. Je traine pas trop parce que c'est pas center parc ici, et je file me caler sous la douche une fois sur l'autoroute une bonne 1/2 heure de coupure.
Je fais le point sur mes heures, et ça va être chaud pour monter sur Poissy. Mais tétu comme une mule, je tente le coup en calculant et recalculant. Je me pose des tas de questions : A10/N118/A12/A13 ? N191/N10/A12/A13 ? Disons que ça m'occupe un bon moment et au dernier moment j'opte pour la N10 partant du principe que c'est mercredi, en tout début d'aprème, et ça peut que le faire. Si on excèpte un petit bouchon dû à un pauvre garçon qui a pulvérisé son Audi A4 contre un truc en beton, après, ça a été. J'avais téléphoné avant à la reception à Carrière/Poissy, si bien qu'ils ont pas été surpris et que ça a dropé pour vider les 2 palettes. Le must, c'est qu'on m'a indiqué un super parking à même pas 5 minutes de là. Alors le bon plan en fait, il faut y penser... C'est... Je vous le dis pas, sinon après il y aura des bouteilles de pisse ici ! Mais non, je sais que vous les lecteurs assidus de ce CDB êtes des kings, c'est tout simplement sur le parking du Leclerc ! Il y a une super connection pour le net. Bref, je fais mes calculs, 10h02, refuck ! De toutes façons, ce soir je fais une méga coupure, une coupure à la Sweden.
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N151

Y a du lourd

Je dirais 1961/62

Coucher de soleil sur Poissy, ça fait rêver
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Jeudi 15

Ma mission de ce matin est simple, mais pas passionante. Je dois charger à 8h à Dreux. J'ai pesé le pour, le contre, et plutôt que de remonter direction la capitale, je lui ai tourné le dos direction Mantes, sauf que sur l'A13, il vient d'y avoir un carton et c'était pas prévu, quelques minutes de perdues, puis je coupe à travers champs pour rejoindre la N12. Après mon petit dej, je debarque pile poil à l'heure chez Translocauto. Je m'annonce pour charger mais le blond de service est pas trés locace, il emet juste des petits sons. Il me fait quand même mettre à quai, et vu que c'est pas prêt j'attend sagement, et il y a même pas de machine à café. A 9h, j'ai toujours pas 1kg dans la semi, je previens le chef. A partir de là, c'est monté crescendo, on a fait que s'engueuler. Pas de ma faute moi, si on me commande de venir à 8h et qu'il y a rien de prêt ! Ce qui me fout les nerfs, c'est qu'à midi le client ferme à Vitry sur Seine. Finalement, à force de coups de fil, ça se met à bouger. Il y a une espèce de vielle folle qui vient carrement m'agresser, à 10h20 je finis par me barrer. 20 palettes en 2h20, pas mal pour un transporteur. Par chance, c'est un trafic hyper fluide que je vais trouver pour rejoindre le dépôt Fly de Vitry/Seine, j'y arrive à 11h45. Les gars me vident direct et tirent le rideau à peine j'ai le dos tournée. Très sympas ici, ils m'ont même payé le jus ! De là, je file faire le dernier client, un magasin Fly aussi, à Ste Geneviève des Bois. Personne à quai, et ça vide en journée continue ; à 13h00 je suis vide.
Je devais charger des pommes sur Sens, et finalement ça a changé. J'ai rejoint mister rire et chansons à la sortie de Melun car il a pas les heures pour vider son voyage "en foulée" chez Calberson à Lyon. Il me prête sa super semi pour l'occasion. J'ai quand même eu le temps de passer prendre la douche à l'arrache au centre routier de Réau desert ou presque. Pas le temps d'écouter les dernières bonnes blagounettes de mon ami, je file plein sud. Tout le long du trajet, c'est marqué ALERTE METEO, ça fait flipper, il parait qu'il va y avoir du vent. Bizarre, on a encore le droit de rouler, par d'interdictions de circuler, mais les prefets y ont pas pensé. Pour ma part ça roule très bien, d'autant que j'ai vraiment pas lourd, le 500 se ballade dans le Morvan ! Après une dernière coupure à Chalon, je me ramène à 20h à Genay. Vu que ça urge, ça traine pas pour vider, en une vingtaine de minutes c'est fait. J'ai plus qu'à me caler au fond de la zone, comme tout bon fonctionaire qui se respecte ! Trop bon, demain c'est vendredi ! Et le vendredi, tout est permis !
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Première et dernière fois de ma vie chez Translocauto

Centre Routier de Reau

Mister Blagues !
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Vendredi 16

6h, et c'est parti ! Je suis pas spécialement pressé, mais je dois aller commencer à charger sur Andrezieux. Vu que je deteste rouler dans les bouchons je préfère partir plus tôt. C'est donc à la régule ou presque que je me ramène dans un dépôt ND d'Andrezieux. C'est déjà ouvert, et à 7h30 je suis en place à quai, il y a un vent qui fait peur, il y a un barouf d'enfer dans le batiment qui tremble. Pas bol, les annonces que j'ai ne correspondent pas avec ce que le cariste me donne. Il faut attendre que l'affretement se reveille. Le cariste paie son café, je paie ma clope. Il y a toujours ce vent, mais il fait 14°, on se croirait en Floride ! Sauf qu'ici les filles sont moins siliconnées. Finalement tout le monde tombe d'accord, et je peux aller faire la dernière ramasse à Bonson. Je charge des produits pour le chauffage bio. Et ben oui, on arrête pas le progrès ! J'ai plus qu'à descendre bien tranquillos au dépot, vider la semi avec Franck, decrocher et blablater. J'apprends que ma semi est en route, elle sera là qu'en début d'aprème, c'est super j'ai le temps de faire la sièste, bercé par le vent, la pluie qui tombe en rafales et le webasto.
Aussitôt mister blagues de retour, je charge en vitesse, et je racroche, il faut que je sois avant 17h au Teil, en plus j'ai des palettes à bouger pour remettre le puzzle dans l'ordre. La pluie a enfin cessé, c'est incroyable ! Normal, on est en Ardèche, et il pleut jamais le vendredi chez nous. Je me ramène pas trop tard à la maison, juste à l'heure de l'apéro du week-end avec mes bras cassés d'artisans de voisins. Du coup je rentre à l'heure habituelle à la maison, le chien se jette sur moi les pattes pleines de boue, j'adore mon chien ! Ce soir, je me gave avec les chocolats qu'on a eu on cadeau de fin d'année, ils sont trop bons, ils passeront pas 2011 !
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Un ciel quasi menaçant à Andrezieux

Un ciel tombé par terre à Valence

Bon week-end !
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Samedi 17 |
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Dimanche 18 |
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Lundi 19

Il meule grave ce matin, et surprise, il y a quelques flocons. Demarrage à 4h, pas trop tôt tranquille. En ce moment je commence souvent mes lundis sur le 34, c'est l'avantage. Ce matin, mon premier client est à St Aunès au tout nouveau Leroy Merlin, mais quant à savoir à quelle heure demarre la reception, mystère ! C'est un peu quitte ou double en fait. J'y vais donc au pif et quand je me pointe la bas à 6h30 il y a de la lumière, c'est donc habité. Il y a même une miss dans un guichet, et 5 minutes plus tard je suis à quai, premier camion de la semaine, c'est la classe quand même ! Je profite donc de mon avance pour vite passer Montpellier avant que tous les fous soient dehors, et je me paye le luxe d'une sièste juste avant Beziers. Déjà que le vendredi, il faut pas trop m'en demander, alors le lundi....
J'ai deux FEU VERT à livrer à Beziers. Je commence par celui qui est quasi en centre ville. Dechargement dans la rue, le long du trottoir, pas un seul coup de klaxon, et les gars du magasin m'ont aidé à monter les palettes, c'est pas que ce soit lourd les pneus mais quand même. Le jour finit par se lever quand je vais au second magasin sur le parking de GEANT, vu l'heure il commence a y avoir du monde qui veut se garer n'importe comment. Le receptionaire perd un temps fou avec un client qui confond le garage Feu Vert avec Lourdes, finalement 3 coups de hayon et 20 minutes plus tard, je ripe direction la Catalogne. Il fait toujours aussi moche, mais sec.
Première opération, livrer une palette à Barbera, un vrai quai, de la place pour manoeuvrer et surtout ça pinaille pas, c'est quand même suffisement rare pour pas en parler. A la radio, j'écoute et essaie de comprendre le discours d'investiture du nouveau président Espagnol, de ce que je comprends avec lui, l'Espagne va devenir un paradis, du social, du social, moins d'inégalité, ça va être le pied ! Vu que cet apreme ça veut rire, je fonce à Terrassa ou j'ai 6 palettes à poser, sans le savoir je suis arrivé juste avant la fermeture de 14h, ensuite il faut patienter le lendemain 8h. Fallait pas se louper, un coup à prendre une brassée par le chef ça ! Il ne me reste plus qu'à poser mon dernier client à Igualada, mais pas le temps de faire du tourisme. Et oui, une fois vide, je dois redescendre vers Barcelone à Valirana pour y charger un complet de caisses en bois avec du matos de chantier dedans. A 17h tout est bouclé, je peux ronfler au calme dans cette ZI, mais pas de bol le bar a déjà tiré le rideau, il vaut rien le lundi ce bar.
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Leroy-Merlin, pour réussir à vider de bonne heure

Le lundi au soleil

J'adore ce petit bled

Une pause méritée à El Bruc
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Mardi 20

Il fait un tout petit degrés quand je demarre ce matin de Valirana. Le gros avantage en partant à cette heure-là, j'évite tout le trafic pour la pénible traversée de ce bled. Tout au plus il y a quelques bennes qui tournent comme des avions, la carrière ici fonctionne H24. C'est vraiment trés calme ce matin, et je me pose sur le parking de Montseny pour le petit dej, bizarement, il y a quelques places de libres, dont une à proximité du bar, ce qui m'arrange bien beaucoup. minutes plus tard, je vais beaucoup mieux, le café m'a donné des ailes, et pour soulever 95kg faut déjà de bonnes ailes. Bizarement il fait tout juste entre 0 et 1 côté Espagnol et dès que je passe Perpignan, il y a un bon 10. Mais surtout un sacré vent désagréable. Alors que tout le monde commence à se reveiller, je me pose à Fabrègues pour une bonne sièste de 30 minutes, ça fait du bien.
A la radio le bulletin météo fait flipper, on parle de neige en Vallée du Rhône, jusqu'à Marseille. Whaoh ! Effectivement, il y a quelques traces blanches dans les champs, mais pas de quoi faire peur à un Suédois. Alors comme on est jamais trop prévoyant, je me pose prendre une bonne douche à Montélimar, imaginons qu'un préfet nous bloque 24h en plein champ !!! Arrivé sur la rocade à Valence, j'apprends que je vais plus à Aix Les Bains, il était temps, un peu plus je me pointais la bas. Je pose donc tout à quai au dépot, Phil me vide tout ça en un rien de temps et en rigolant ça fait du bien de rigoler ! Pour terminer ma journée, je dois aller faire une ramasse à St Georges d'Esperanche, juste au dessus de Vienne. Arrivé là bas à 13h15, la personne habilitée n'est pas là, reviens à 13h30. Finalement, le gugusse arrive à 14h. Faut attendre 14h30. J'ai froid, je vais me rechauffer à la machine à café. 15h, toujours pas prêt, d'autre gars sont comme moi en attente, dans le bureau on sent que c'est la panique, il y a des gradés qui sont dans le coin. Finalement vers 16h, un des gradés qui n'est autre que le boss de la boite qui confie sa logistique ici vient me voir, en me lançant devant le responsable Transalliance, on est désolés, ils sont pas foutus de sortir des étiquettes ici, alors, ils vous chargeront pas aujourd'hui. Whaoh.
Finalement je rentre à vide, avec un CMR vièrge. Y a des vedettes !!! C'est le déluge pour revenir à jarcieu, j'y vais mollo. Je charge un groupage tranquille pour partir demain matin à la fraiche. J'ai plus qu'une chose à faire, aller dormir après une journée épuisante nerveusement.
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Les pompiers ont la gniare, et ils sont bien raison

Un peu de neige !

3h planté là
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Mercredi 21

Sur les conseils d'un traco de chez nous qui à un V8 orange, je suis parti de bonne heure à 3h et des boulettes. Je commence qu'à Baillargues, mais quand même, il faut bien 3h. Départ sous la pluie, bien sûr, faut pas changer les bonnes habitudes, la neige est partie, ça aura pas duré bien longtemps et c'est tant mieux. Un café attrapé au vol à St Rambert ce coup-ci, je suis bien en forme, ça doit être le fait que je suis poussé par le Mistral ! J'arrive tout près de chez le client un peu après 6h30, mais la rue n'est pas engageante, elle fait une sorte de boucle. Je vais donc à pieds voir de quoi il en retourne, et je laisse mon camion (mal) garé dans la rue principale. Déjà, impossible de faire la boucle en semi, il y a trop de bagnoles mal garées, en fait c'est un mix de maison et de petites entreprises artisanales. Le coup de bol, c'est qu'il y a de la lumière chez le client, c'est son voisin qui est là en fait. No soucy gars, le temps que tu vides, il sera là. Je me mets en place, je sors le hayon (c'était pas prévu) et je me mets en place en me faufillant dans la rue en pensant à Pierre70 pour qui c'est le quotidien. Le seul hic, c'est que je dois deplacer le camion plusieurs fois quand les gens veulent sortir de chez eux pour aller bosser, et cex qui veulent rentrer leur bagnoles dans leurs boutique, c'est compliqué. Le "vrai" client finit par arriver quand j'ai tout fini, je sors de là sans encombres, j'ai pas accroché, c'est incroyable mais vrai.
De là, je me suis jeté dans les bouchons du matin pour rejoindre l'A9, et après une coupure à Montblanc, je suis allé livré dans la ZI de Beziers. Il y a un bail que j'avais pas vu ça : Un vrai quai, j'ai sonné à la porte et j'ai même pas attendu, le receptionaire a sorti les palettes en 2 minutes, et a signé les papiers en un temps record, tout en me serrant la paluche et en me souhaitant de passer de bonnes fêtes. J'étais sur le cul. Sur cet excellent début de journée, je trace jusqu'à la Jonquera, et je me pose au parking gardé de la Tortue le temps que les formalités de douanes se fassent, et que mes formalité de douche et de courses se fassent aussi.
Au fur et à mesure que je descends vers Barcelone, le temps se decouvre, et il fait un tout petit 15 quand je me radine chez Kraft à Montornès. J'ai pas attendu bien longtemps avant de me mettre à quai. Si on excepte le fait que le cariste a cassé 100% des palettes que je lui ai livré, sans doute pour faire du bois pour la cheminée, tout s'est passé nickel. J'ai plus qu'une chose à faire rouler jusqu'à IDIADA le trés fermé centre d'essais au nord de Tarragona. Là, il faut ranger tous les téléphones et les APN, c'est con parce que dans le centre d'essais, j'ai vidé juste à côté un 6*4 Mercedes LP à museau, les mêmes qu'on voit dans le desert, mais flambant neuf, bizarre ce machin, surement une production juste pour les pays desertiques, il y avait pas de reservoir AD Blue ! Une fois vide, je me pose au calme sur le parking d'en face, fin de journée 16h ! J'aime ma vie de feignant !
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Un vrai quai, la classe !!!

La Jonquera

Et qui c'est qui a pas éteind le gaz ?

Dodo à Santa Oliva

Coucher de soleil à Santa Oliva
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Jeudi 22

Grasse mat ce matin ! Départ 6h. Il faut dire que ça fait du bien, surtout qu'hier soir j'avais pecho une connection wifi, j'en ai donc profité pour faire passer le temps. Ce matin, il y a un vent terrible, il faut bien calculer son coup pour faire son pipi, ou alors en profiter pour se laver les dents. Beurk. Pour rejoindre Reus, j'ai coupé à travers, et bien que j'étais pas repassé par la depuis pas si longtemps, il y a des bouts de route nouveaux qui font gagner des minutes. Le temps de prendre un petit dej au bar du coin je me pointe à 7h à l'usine. Il faut attendre 8h, alors j'attends. A 8h01, une porte de quai s'ouvre, on me fait de grands gestes, et je me mets en place, pourtant entre temps un container est arrivé, et un gars en taut. Généralement on se fait souvent escroquer à ce jeu-là, mais pas aujourd'hui. Mon lot est chargé en un temps record. A 13h, l'usine ferme jusqu'au 2 janvier, il va y avoir grave du camion. Dans l'usine, il y a tellement de vent qu'on entends le toit craquer, ça fait flipper. Aussitôt mes papiers en poche, je file sur Vilanova i la Geltru au bord de la mer. Bizarement ici, il n'y a plus de vent du tout, il fait même doux. Par contre mes deux palettes ne sont pas prêtes, je dois bouger au fond de la zone en attendant que mon téléphone sonne pour revenir charger. Je mets ce temps à profit pour visiter le bar à côté.
Comme prévu, à 11h le téléphone sonne, et je peux aller charger, ça va super vite. Vu que j'ai encore de la place, j'ai du groupage à prendre à Badalona. Pour aller la bas, j'ai pas le droit de passer par la Ronda Littoral, alors je tente une toute nouvelle route qui vient d'ouvrir qui rejoint Villafranca Del Penedes. J'ai qu'un seul mot : IMPRESSIONANT ! Quant on pense que ce pays frôle le triple C par les agence de notation, on a droit à une 4 voies de 20km avec des tas de tunnels, gratos. Putain le gaspillage !!!! Le plus étrange c'est que cette route n'était pas "vitale" si on compare à la route qui fait Alcaniz-Morella qui est dans un état plus que pitoyable... En tous cas, c'est une jolie route ! Par contre c'est bête, je vais arriver trop tard pour voir mon pote Alain qui descend à Castellon, ratage de coupure ! J'arrive donc tout nickel à Badalona dans une zone assez recente, mais bien entendu ou c'est le bordel, parce que sinon, c'est pas marrant. Des voitures garrées de partout, pas de place pour garer un camion nulle part, l'anarchie complète. Mais le transporteur ou je charge est super sympa, en plus il fait vraiment un temps magnifique, ça met tout le monde de bonne humeur.
Ce coup-ci, je suis chargé raz les portes, alors je monte bien tranquilement vers la frontière. Pour changer, j'ai gardé le bord de mer, avec ce temps ça remet un peu des buchettes au moral. Vu que de toutes façons, j'ai 45 à faire, je stoppe chez Padrosa parking. Il y a pas mal de camions déjà, certains sont là pour les fêtes, mais c'est pas la majorité. Au bar, les serveuses se crèpent le chignon, au début je faisais pas attention, mais à la fin, elles se sont vraiment tiré les cheveux. C'est méchant les filles. A la télé, on voit les nouveaux ministres remplacer les anciens, il s'échangent des malettes, dessus y a écrit le ministère qui leur est désigné, pour pas qu'ils se trompent. Y a le ministre de la sièste, celui des bars, un aussi pour les jours fériés, bref, c'est trés protocolaire, et visiblement passionnant, y a des gens qui applaudissent, ils s'embrassent, c'est beau. Bref, je traine pas de trop quand même, et je monte les heures qu'il me reste. J'atteris sans encombres à Tavel. J'aurai pû tracer jusqu'à Mornas, mais j'aime pas m'arrêter à Mornas. Et puis je fais comme je veux ok ?
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La nouvelle c15

Fin decembre, le linge sêche aux balcons

Une zi zarbi à Badalona, neuve et pas pratique


Il y a peu, cet homme avait ses 12 points

Record battu, 18°
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Vendredi 23

6h mise en route. Il fait trop froid, et surtout trop de vent pour moi pour aller jusqu'au café, je resoudrai le problème en stoppant à Saulce. Je sais pas pourquoi, mais jamais personne ne s'arrête là, c'est cool en fait. Je me pointe juste un peu avant l'ouverture chez le client à Pont d'Isère, il y a 3 dépôts, et bien entendu, c'est le 3e qui sera le bon. En attendant le cariste, je sors sur le quai mes 13 palettes de groupage, ça va qu'elles sont pas trop lourdes. Vu qu'il doit trimbaler ses colis jusqu'au fond du dépôt, j'ai le temps d'aller en serrer 5 à Daniel en face chez Chazot qui fait passer les permis D depuis des lustres. Une fois vide, j'ai plus qu'à remettre tranquilement mes palettes au tablier, et retourner sur Valence chez Mory pour y prendre 4 palettes pour Halifax. En allant aux toilettes, un souvenir m'est revenu, c'est vraiment idiot vous allez me dire, mais il y a un peu plus de 20 ans, ma femme bossait en face chez un marchand de peintures. Le gars de l'entretien de chez Mory y a été pour commander de la peinture à la magnifique vendeuse d'en face. Bibi, qui pense à tout avait demandé au gars si par hasard ils cherchaiant pas un type pour faire des remplacements vu que j'avais pas de boulot, et c'est comme ça que je me suis retrouvé, le lendemain en train de badigeonner les murs des chiottes et des bureaux de chez Mory en vert ! C'est fou les souvenirs que ça rappele de pisser un coup !
C'est sous un soleil magnifique que je repars, après un coucou photo avec Mich07, je monte sur Mions pour vider le groupage, et j'ai même rechargé sur place pour le 01. Les palettes sont vraiment dans un sale état, il y a des coups de fourches de partout et le cariste est aimable comme une porte de prison. Le boulot court pas les rues, puisque je dois revenir au dépôt pour tout vider. Dehors, c'est la fête, il y a l'annive à Jean-No, pas de bol à deux jours de Noel, il y a la remise des clèfs du nouveau R440 à Mister Blagounettes, et aussi le pot de Noel, bref, pas mal de bonne humeur dehors, ça tchache, ça tchache ! Vu de loin, ça ressemble plus à un piquet de grève qu'autre chose, ils auraient pû mettre des banderolles du style, EXIGEONS UN V8 pour tous, ou n'importe quelle autre connerie, mais non, il y avait rien, si un super saussiflard.
Après un super lavage, Philippe finit par me ramener mes 12 palettes pour livrer lundi matin à Crest. Arrivé à Chanas, je croise un magnifique Magnoume et une taut GN. Plus serieusement, j'écoutais les infos, et j'avais honte vis à vis des turcs. C'est dit. En attendant, je vous souhaite un super reveillon de Noel, mangez, gavez vous, c'est le dernier puisque la fin du monde c'est pour 2012 il parait !
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Y a plus qu'a chef


Mory Valence

Super Mich

Piquet de grève chez Duarig

Noel et son siamois

Remise des clefs au meilleur d'entre nous : Mister Blagues ! Joli cadeau de Noel !!!
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Samedi 24 |
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Dimanche 25 |
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Lundi 26

Dernière ligne droite pour terminer cette année 2011. Dernière semaine, mais en fait, c'est juste une semaine isolée au milieu de tas d'autres faites et à refaire. Je pars les bras chargés ce matin, chargés de CD's tout neuf car le papa Noel sait que la musique reste le dernier refuge de Phil26. Il a été particulièrement gentil cette année !!! J'ose même pas vous donner les titres des albums, ni les interprètes de peur de passer pour le dernier des has been, mais un gros coup de coeur pour un vieux groupe des années 90 qui totalise une discographie conséquente : Slint "Spiderland" 1 album, 6 titres, pas un de plus. Pas besoin de drogue avec ça. A 7h35 je suis sorti de la cour de mon voisin, le trafic est si nul ce matin, qu'on se croirait à 4h du mat. Ce qui me motive cette semaine, c'est de me dire qu'il y aura peu de camions sur la route, que je vais être bien tranquille, que ça va reposer mon neuronne. Je rejoins my best friend dans la zi de la Motte. Il me file ses palettes de groupage pour Lyon, et va poser son Yellow Submarine chez DAF et c'est les vacances. On en profite pour taper un ptit dej, j'ai même croisé mon pote JP avec son super bus dans la ZI ! De là j'ai tracé à Crest, un bail que j'avais pas mis mes roues par là. C'est la pause casse croûte quand j'arrive, mais une fois attaqué ça va vite, et comme c'est Noel, j'ai 3 boites de chèvre chaud en cadeau. Elle est pas belle la vie ?
Je traine pas trop quand même, je vais tenter de faire St Priest avant midi. Ce matin, ça roule vraiment peu sur les axes secondaires, on se croirait un dimanche. Il y a un peu de soleil, mais ça ne dure pas, de retour sur l'A7, le soleil se cache, en même temps que je comprends que la journée va être remplie de caisseux en mal de deplacements. Arrivé chez Perronet, je suis presque accueilli avec le sourire par le cariste qui s'ennuie ferme. Je vous dis, la semaine entre noel et le jour de l'an, c'est cool de bosser. En même pas 10 minutes je suis vide, j'ai plus qu'à aller sur Andrezieux charger du Feu Vert. En ce moment c'est ma période Feu Vert. Le principal étant de bosser bien entendu. Dans l'autre sens, ça bouchonne grave à Givors, ainsi que sur St Etienne, ce qui me donne un aperçu de ce qui m'attend au retour. Bien sûr le temps de charger je me suis dit que peu être d'ici là, ça sera resorbé, mais non que nenni, les touristes en mal de deplacements inutiles sont toujours là, et je gagne pas du temps pour rejoindre St Clair du Rhône afin de completer avec 2 palettes.
D'ordinaire ici, c'est blindé de camions, mais là, c'est desert ! Le cariste m'a dit que j'étais son 1er camion de la journée... Et bé ! De là, retour au dépot, je pose mes deux palettes et je complète avec rien. Dans la cour c'est plein de camions, c'est joli. Un coup de gasoil, un coup de discut avec Cyril parce que bon on est pas des sauvages, et one again, il me reste 3h09 de temps devant moi. Alors j'en profite au max pour encore une fois me remplir la tête de nouveaux sons, d'imaginer une vidéo, de decompresser un peu surtout ! Coup de bol, je me ramène avec 3h05 à Fabrègues, j'ai même pas eu à chercher une place, il y avait pile celle que je voulais, avec personne à ma droite et personne à ma gauche ! I love the lundi !
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Un Alain en vacances

Valence International Airport

Erwan se cache

Y a de la place chez Haut Niveau Transport

Mauvais plan de tomber en rade ici

Un Titi !!!
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Mardi 27

Comme prévu, j'ai trés bien dormi au calme. Ce matin, il gèle un tout petit peu si j'en crois les parois de la semi qui brillent. Direction le café, ou une bande de mongols s'ébahissent bruyament face à un micro onde et des boites de pastabox. Faut vraiment avoir envie d'un café à 6.30 du mat pour supporter ces glapissements, mais c'est rien face au caisser qui supporte ça 8h par jour. 5 minutes plus tard je suis au volant d emon ptit camion, et en avant les livraisons !!! J'écoute attentivement les infos, et il y a vraiment de quoi deprimer, hausse grave du chomage, des prix des carburants, de la précarité, de tout, de tout ! Mêm ma facture d'eau a augmenté de 300€ depuis qu'il y a l'assainissement, or, je suis pas raccordé, mais faut payer quand même ! J'ai la gniare !!!! Alors j'éteinds vite tout avant de definitivement tout envoyer ballader et je me cale un bon CD. Il y a que ça de vrai. J'arrive sur Perpignan juste un peu après 8h, le trafic est mort dans le Polygone Nord. J'atteris chez Feu Vert. Reception 9h-12h. Je reste au chaud, jusqu'à ce qu'un gars arrive, me demandant de bouger car ils doivent sortir leurs remorques, mais je peux pas bouger puisqu'un camion est déjà en place pour vider chez le voisin. Finalement à force, on finit par m'ouvrir la porte de la reception, et je peux poser les 6 palettes assez rapidos.
15km plus loin, je suis à mon second et dernier FEU VERT. Route du Perthus, je l'ai déjà fait, puisque je suis devenu spécialiste FEU VERT. Je profite que le parking est encore pas plein pour me mettre en place. Je me demande bien comment il doit falloir faire quand c'est blindé de bagnoles. Les 13 dernières palettes sont assez vite vidées, d'autant qu'il y a pas un pet de place dans la reserve. Mais le receptionaire est super sympa, il me racontait qu'avant 93, il était au Boulou, à l'autoport à dedouaner et faire les T2, mais l'Europe a eu raison de son poste. C'est vieux tout ça, mais ça reste en travers de la gorge visiblement. Une fois vide, j'ai pas de suite de mon programme, alors je me pose sur la parking du centre routier à St Charles. Il y a des vendeurs d'or qui viennent me klaxonner sous ma porte, dès que j'ouvre le carreau et que je demande ou c'est que t'as volé ça ? Ils se barrent direct. Je reçois un super message : Chargement à Port Vendres pour Tours. Génial. Sauf que 2 minutes plus tard, c'est annulé. Moins génial.
A 13h, je tente le repas à AL TRANSIT. Bon, j'ai mangé. Point barre. Grande télé, grande salle, mais c'est un peu l'ennui, ça rigole pas la dedans. C'est finalement en fin d'après-midi que j'ai mon retour, un classique Port Vendres - Lyon à charger demain matin. Je fais deux trois courses, une douche au Village Catalan (trés bon plan que je connaissais pas) et je me pose sur la jetée à Port Vendres, tout seul comme une grande j'écoute le clapoti de l'eau contre le quai, en ces temps sinistres faut bien un peu de reconfort !
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Incroyable, Fabrègues desert

Ma periode Feu Vert

6h a poireauter ici

Port Vendres by night
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Mercredi 28

Magnifique le lever du jour sur Port Vendres. Trés joli. Moins joli, c'est la gueule que j'ai au reveil si j'en crois Babar qui est venu en voisin charger des bananes aussi. Il est marrant Babar, il est jeune, il est beau, il vient juste de decoller de chez lui après son petit café, forcement, il a moins une gueule de deterré que moi, et pi j'ai la crève, et pi oh ! Je suis pas là pour un coucours de beauté. Heureusement il y a une machine à café dans la salle d'attente, mais elle marche pas. De colère, je lache un message sur le repondeur du depanneur, je m'inscris, et vu que je dois attendre, je vais au bar du coin en attendant. Quand je reviens, mes papiers sont OK, et je vais au quai, ok? Par chance, il y a là mister Melot je fais connaissance de fou de matos, trés trés sympa, normal, c'est un pote à Carbone, et les amis de mes amis sont mes amis ok ? A presque 10h, je suis chargé, les papiers sont faits, pile avant la pose des dockers. Le chargement s'est donc fait dans un temps record, jamais ça aurait pû arriver à Marseille à l'époque ça ! Il fallait compter la journée, et en se prenant la tête, et souvent en se faisant racketter des palettes europ pour faire avancer plus vite. Pitoyable.
Il fait vraiment un soleil magnifique tout le long de mon trajet. Ba crève s'arrange pas par contre, j'en dai barre barre barre ! Une petite pause à Loupian me fait le plus grand bien, au calme pour dejeuner, en plus il y a personne ou presque. Je traine pas trop quand même, j'ai des bricoles à faire sur le camion. Premier arrêt chez Fred, pour me faire tirer une vraie ligne 24v pour mon transfo. C'est bien, mais j'ai pas interet à oublier d'éteindre le transfo le soir ou le week-end, sans quoi, couic les batteries. Une fois la ligne posée, je vais en face chez Volvo, car j'ai un clignotant qui marche plus. Ptin.... Phil26 t'es un bon à rien, tu vas chez Volvo changer une ampoule ??? Et oui. D'abord, sur les cligno, c'est plus des ampoules, c'est des leds. Et pour changer la led, il faut pratiquement demonter la face avant du camion. Outillé, et en connaissant les truc sur le bout des doigts, le mecano a mis plus de 20 minutes ! C'est beau le progrès quand même ! Mais je suis pas allé chez Volvo pour rien, j'ai eu droit à un magnifique calandrier 2012, et un tee shirt FH16. J'aurai mieux aimé avoir un FH16 direct et pas le tee shirt, mais que voulez-vous, il y a plus de commerçants ma pauvre dame !
Dernière étape de cette journée marathon, rejoindre Jarcieu Logitics City, car Régis est la bas en coupure, et il veut me faire une demonstration de l'ouverture latérale d'une EKERI. Je fais mine de m'interesser au truc, alors que fondamentalement, je ne pense qu'à une seule chose, prendre la SMART et aller manger une assiette Kebab à Beaurepaire. Surtout que sachant qu'il est plein de pognon, je vais me faire rincer... Finalement, démo+kebab+douche=3h de coupure, ça me laisse même de quoi monter tranquillos à Mions pour couper dans la cour de chez Dole, ou j'assiste à la formation d'un chauffeur espagnol à la mise à quai par son collègue qui est patient comme une mouche !
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Port Vendres by day

J'ai la banana !

Vla le bordel....

Merci Jean-Luc, c'est gentil un Tee shirt FH16, il manque juste le camion qui va avec !

Chantier pour changer une ampoule !

Régis r^ve d'un FH
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Jeudi 29

Pas besoin de reveil ce matin, j'entends mon équipage hispano-roumain qui a attaqué bruyament à vider à côté. J'ai donc tout le temps de me remettre la tête à l'endroit, d'aller porter le cmr et surtout prendre le café. Comme ça, c'est fait, ce qui me permet de me mettre en moins de 15 minutes à quai. Avant je venais souvent là, mais ça a changé de nom, Chiquita ça existe plus en France, je le savais pas. Le personnel lui, n'a pas changé, le quai non plus, il faut toujours se casser le dos en 2 pour le soulever. Le dechargement va assez vite dans la mesure ou je trottine assez vite avec le transpalette. Le receptionaire est tout, sauf chiant, il me signe les papiers à peine j'ai finit de vider, un dernier café et je sors de là. En voyant l'heure je prends peur, il est 8h45, mais l'a46 n'est pas le parking habituel, c'est le desert, même pas un petit bouchoninet à la bifurcation avec l'a43, nib ! Je dois aller à Couzon au Mont d'Or, j'hésitais à passer par Sathonay, mais Ptit Dud me l'a deconseillé, alors j'ai fait le grand tour, il a raison. ça roule comme un dimanche matin, je vis un rêve éveillé, je suis tout seul ou presque !
Le dépôt ou je charge est une ancienne boite à feraille reconvertie en stockage de plastoque. Il y a quelques années en arrière il devait y avoir des centaines de personnes à bosser ici, ils ne sont plus qu'une poignée, mais le lieu a conservé son âme, au fleur de l'eau, c'est joli. Je charge assez rapidos mes 20 palettes, je finis juste quand Hubert debarque. Incroyable mais vrai, j'ai un complement à prendre à St Quentin Fallavier, pas grand chose, juste 2 palettes. Le grand soleil de ce matin va malheureusement vite disparaitre. Je connaissais pas le nom du transporteur, et c'est les gars sur place qui m'expliquent qu'avant, c'était GST. Aujourd'hui, le transporteur flamboyant qui avait ses 143-450 et ses belles Trailor n'est plus que l'ombre de lui-même, sur place, il y a un chauffeur qui deprime, il me dit rêver de faire le traco chez Leclerc à côté juste pour rouler un peu... Ben ça craint d'en arriver là quand même. Tiens Norma a déménagé aussi, le 19 de la rue de Bretagne a pris un serieux coup de vieux.
J'ai plus rien à charger pour aujourd'hui, pourtant il me reste 7m. Qu'à celà ne tienne, je rentre au dépot bien tranquille en coupant à travers champs. Une heure plus tard je suis à quai chez nous au chaud. Régis est là aussi, alors d'un commun accord on décide d'aller becter au petit glacier à Sonnay. On a le temps, on arrive pile quand big boss family va pour partir et nous a rincé le repas ! La classe !!! Mais pas de bol, alors qu'on arrive au dessert qui à l'air hyper bon, un coup de fil pro va mettre fin à nos rêves les plus fous, il faut gicler, juste le temps d'avaler le café. Régis règle ses petites affaires avec un autre traco GN, pendant qu'à quai tout le monde s'affaire dans la semi à Dur Dur, un bon groupage pour la GB. Dedans, c'est Tetris. Tout le monde est d'accord pour me coller tout sur le dos, de toutes façons, personne ne m'aime ! Vu qu'il y a vraiment rien à faire du tout, je rentre à la maison, pas grave. De toutes façons, j'ai la crève, et je pense qu'à une seule chose, mettre mon pyjama et me caller sous la couette ! Je debarque à la maison pour 20h fin de la semaine, une mini semaine de 1600km, et surtout fin d'une excellente année ! J'éspère que l'année prochaine sera aussi bonne, faite bien la fête, mimis à tous , et peu être à l'année prochaine. Qui sait ?
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Y a plus qu'à

La nature a repris ses droits

Une réunion patronnale

Une vielle usine au bord de la saone

Ben vaut mieux qu'il y ait pas le feu !
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Vendredi 30 |
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Samedi 31 |
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