Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Février 2012

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Mercredi 1

Avec le petit vent qu'il y a ce matin et le petit -1 à 7h30 du mat, on dirait qu'il fait -20, c'est en grelottant que je prends le café au bureau de chez SIKA, je comprends mieux pourquoi leurs produits sont si chers, c'est pour payer les superbes bureaux et le café lavazza en libre service. Faut dire que c'est des bon produits aussi. Je suis pas là pour leur cirer les pompes, juste pour poser 3 machines, le tout prends 10 minutes. Je me jette ensuite vite fait sur l'A9, et je sors à Nimes ouest. Ce matin, ça bouchonne mais sans plus, c'est mercredi, c'est normal. Une fois sorti de Nimes, c'est tranquille, mais il y a ici et là de belles plaques de verglas, les champs ont légérement blanchi, ici ça fait bizarre. Plus je monte vers Ganges moins il fait chaud, on se croirait quasi en Sibérie. Mais c'est vraiment joli les Cevennes même avec ce froid, ça ressemble presque à l'Ardèche ! Ce matin, il y a pas foule au marché !!! Derrière moi, il y a un Boudon, j'adore leurs ensembles, j'ai voulu faire la picture of the month, mais le temps de descendre du camion, c'était trop tard, j'ai juste eu le "don" de boudon sur la bonbonne. Tant pis pour moi, pourtant j'étais bien placé, avec le givre et tout... Bref, je déboule un peu avant 10h chez Well les collants Well. Pour rien vous cacher j'étais suréxité à l'idée d'aller chez Well, j'avais en tête des pubs sexy. Mais quelle déception, pas de bimbo ici, c'est un gars aussi gros que mon patron qui a vidé les palettes, mais trés sympa...

Aussitôt vide, j'ai la suite : Aller charger à Juia cochon land pour vider demain PT D'Isere a+. Bien. Il y avait longtemps. J'étudie la carte un bon moment avant de me décider, j'avais plusieurs options. On m'avait déconseillé la route que j'avais envie de prendre depuis le départ, la D999 qui rejoint les plateaux du Larzac. Du coup ça m'a donné envie de la prendre quand même, car il paraitrait "que tu vas t'y faire chier en camion" So, let's go, en plus il y a un soleil magnifique, alors avanti ! Par endroits la route passe par dessus l'ancienne voie ferrée, il y a bien les gares, mais je me demande si ça a fonctionné un jour. La route a vite fait de prendre de la hauteur, petit à petit il y a plus de neige sur les côtés, et les plaques de verglas se font plus fréquentes. Heureusement il y a peu de trafic, il est même quasi nul. Les rares qui circulent sont du coin, ils roulent comme des jobards, ils doivent avoir un sacré budget pneus. J'ai pas pû m'empecher de poser le camion sur un parking, sauf que ça montait un peu trop, et que j'ai jamais pû repartir en marche avant, alors j'ai reculé pour remettre les roues sur le goudron, la honte. Après avoir passé un long tunnel vouté SNCF on rejoins le 12, la route est de plus en plus pourrie, mais c'est si beau que j'en ai envie de pleurer ! Une fois sur le plateau, le vent est fort, et la route est completement recouverte de neige, ça fait des congères. Une fois revenu dans la civilisation, je tombe sur l'A75 et je stoppe me detendre au routier au Caylar autour d'un bon casse dalle.

30 minutes plus tard, je descends l'Escalette et la neige disparait aussitôt. Je suis malgré tout dans les temps, puisque je me suis annoncé pour 16h à Cerdo Ciutad. Vu donc que je suis à l'heure, vu que je suis cradingue, je me paye une bonne douche brulante chez mister Padrosa, j'en profite pour m'acheter de l'ailoli et des yaourths, oui, je vis dangereusement, et à 16h02 je suis sur la piste de lavage. Manolo qui est pas un mec qui raconte des conneries, m'annonce beaucoup d'attente et de me mettre au quai n°9. Je me voyais déjà avoir du temps pour finir cette saleté de mise à jour SCANIA, mais en 30 minutes la semi est chargée, quel blagueur ce Manolo. Rapide calcul sur les heures, j'ai de quoi monter à Vinassan, c'est bien ça ! Rapide calcul sur la livraison, je vais livrer pour 10h/10h30 alors je pourrais faire une belle 11h de coupure. Sans deconner, on a la belle vie quand même les routiers de 2012 !

Magnifique gare de Le Vigan qui a vu passer son dernier train en 1989

2 minutes plus tard j'étais dans la merde

J'adore !!!

Figueras

Tranquille !!!

Holland touch

Jeudi 2

6h30 c'est parti ! Première étape rejoindre la machine à café. C'est loin et j'ai froid. Le chauffeur d'à côté prend son café bien au chaud dans sa cabine avec des tartines, ahhhh si j'étais moins fainéant le matin ! 20 minutes plus tard je mets en route prêt à affronter les chutes de neige du sud du Languedoc. Sur l'a9 ça roule déjà pas mal ce matin, je vais attraper un bon bouchon du côté de Sète dû à une zone de travaux de 5km ou on passe sur une file mais les ouvriers sont pas là. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous. Il neige effectivement sur Nimes, mais c'est vraiment faible. Au bout de l'A9 il y a l'A7 et le Mistral souffle fort, c'est pénible. Après donc 3h30 de conduite j'arrive enfin à la tédévienne, depuis la fenêtre du bureau, on me fait le geste n°7, comme ça, j'ai pas à descendre faire tout le tour me geler les glaouis. Après un bon petit kawa avec Ludo le boucher devenu chef au bureau, je vais vider ma semi sur le quai ou il fait bien plus chaud que dehors ! Personne pour donner un coup de main pour vider ce matin, j'ai pas de veine. Le pire c'est que je peux même pas laver, c'est encore moins de veine, d'autant que le plancher est dans un état lamentable. Finalement, le chef annule ma ramasse, je vais laver au dépot ou il y a ce petit vent bien désagréable avec un petit -4 au compteur. Laver dans ces conditions c'est rigolo, d'autant que l'eau chaude ne marche pas avec la Karsher de remplacement en attendant la nouvelle. J'ai beau balancer de la flotte sous pression, ça fait un espèce de milk shake dans la semi, au sang de cochon ! Au bout d'un moment, je finis pas y arriver, et j'ai les bouts des doigts dans le même état que ceux qui ont grimpé l'Anapurna avec les mains nues.

Au départ, je devais redescendre ce soir en Catalogne, mais j'aurai pas assez d'heures sur la quatorzaine, je suis quitte pour faire du régional cette fin de semaine. LA LOI ! Alors cet aprème pour m'occuper, je suis resté sur le quai à faire le couillon, à emmerder tous ceux qui sont passés par là, bouger des semis pleines pour les vider et des vides pour les charger. Le camion que j'attends est piloté par une tortue. 2h pour venir de St Clair du Rhône ! Comme je suis pas chien je dis pas qui c'est, mais son camion remorque jaune s'est appelé Désiré ce soir. Pour la peine, je pose ma superbe schmitz qui se repose ce soir, que je troque contre une Kogel, la plus belle, une Guillot Bourne. Dedans, on y mets des paquets de contreplaqué. Je voulais pas sangler, mais Fabrice et alain ont insité en disant que je savais conduire, que c'était plus prudent. Ils ont surment raison, en plus, je suis du style à faire des conneries ce soir, j'ai même pété le flexible jaune du Scania à Aurénico, je sens pas ma force. Le plastique a pas aimé le coup de froid. J'ai donc tout juste les heures pour aller ronfler devant le portail du Leroy Merlin de Sorgues. je me suis amusé 5 minutes a trouver l'entrée de la reception dans la nuit. A la fin, j'ai cherché à pieds vu qu'il y a rien de marqué, la peur de m'enquiller sur un parking à la con. Et j'ai bien fait, l'entrée des livraisons se fait au bout d'une impasse. C'est trop cher les panneaux, ou il y a que des habitués qui viennent ici ??

Montagne de Crussol... Maison !!!

Un pomme au sucre

ça gèle un peu

 

Vendredi 3

Dernier jour de la semaine, je vais passer une journée de merde, mais je le sais pas encore. J'étais donc contre le portail de Leroy Merlin, à attendre comme un débile à l'interphone, j'ai juste un paquet de contreplaqué à poser. Au bout d'un moment j'en peux plus avec le vent et le froid je tape comme un mongol contre le portail qui finit par s'ouvrir. Mais le cariste s'occupe pas tout de suite de sortir ce paquet, encore 10 minutes pour rien, puis je vais chercher les papiers au bungalow, je commets l'irréparable en rentrant dedans au chaud, quand une grosse vache, un genre de Marine Le Pen en brune me lance : 'les chauffeurs c'est dehors!' Charmante la vache qui crie ! Je me tire vite fait de cette boite à la con. Je file direct à Cavaillon recuperer 1 colis pour Giraud Fruits, qui se transforme en 11 colis, normal. Mais ici les gens sont trés accueillants. De là, je file à Aubagne, Leroy Merlin encore. Dans la montée après Aix, j'ai loupé la photo du jour : Un chasse neige en panne, tout s'explique ! Les tarifs autoroutiers ont augmenté, ça servira a reparer la machine. L'accès aux livraisons est trés simple, ça m'arrange, il y a pas mal de camions dans la file, alors j'ouvre vite fait le côté, et fonce checher un café. Quand je reviens je vois le cariste s'exciter contre les jupes du tracteur, je gueule comme un veau, mais c'est trop tard, c'est rayé, et le type comprend même pas que je gueule. Bon, ça devrait disparaitre avec du polish. Il me reste plus que les transports Fillac à livrer à Vitrolles, en route je croise un géant dans un mini Stralis Baby, il a la tête qui sort par le toit ouvrant, c'est le Yéti qui est passé sous les couleurs Perrenot, son chauffeur c'est le meilleur. Chez Fillac, ça va super vite et les gens sont sympas, ouf, ça fait du bien.

Il est à peine midi quand je termine ma tournée PACA, il y a bien du soleil, mais la température reste en dessous du 0. Le pire, c'est le Mistral. J'ai mon retour, je vais charger à CLESUD à Miramas. Vu que je suis pas en retard, je passe par la 113 et le col du télégraphe pour rejoindre Salon. J'adore cette route qui n'a pas bronché depuis des années ou presque. Je me présente à 13h, on m'annonce un peu d'attente, chargement prévu à 16h, mais sur mon fax, aucune infos là dessus. Alors je me colle au quai 11 je patiente sur le net. A partir de 15h30 je vais me manifester sur le quai, j'enroule mes sangles tranquillement, puis j'assiste dépité au traitement infligé aux interims dans cette boite. Les nouveaux travailleurs du 3e millénaire sont traités comme des sous-merdes par des chefs qui se croient intelligents, alors qu'ils sont des bons à rien comme de partout. ici, on stocke du pneu, et des tongs. Des millions de boites de tongs fabriquées par des types encore plus exploités que les interims d'ici, des tongs que vous allez payer la peau du cul vu le packaging. Il faut coller des étiquettes dans tous les sens, mettre du scotch, pointer, repointer, le tout sous les reflexions plus que désagréables des chefs, c'est lamentable de leur part de se venger de leur incompétances sur des pauvres types. Finalement, je vais fermer les portes à 19h, soit 6h depuis mon arrivée, mon amplitude a morflée. Le pire c'est que le chef est incapable de savoir le nombre total de colis, les grands chefs sont partis, il sait pas comment on fait...

Me voilà prêt à partir avec mon CMR à peu près, issu d'une boite d'incompétants. Le vent n'a pas moli bien au contraire, la remontée de la vallée du Rhône jusqu'à Valence va me paraitre une éternité tellement c'est pénible. je finis par debarquer dans ma cour juste un peu après 21h, je ramènerai la taut dans la nuit de dimanche à lundi, il y a rien qui presse qu'il a dit le chef !

Le portail qui rend hystérique

Volga ? Durance !!!

Neige au dessus d'Aubagne

Bien étudié pour accrocher

Leroy Merlin, c'est pas malin

En montant Le col du télégraphe

Samedi 4
Dimanche 5

Lundi 6

Comme le disait le Général De Gaulle : "Mieux vaut un froid sec, qu'une pluie fine", ce matin il aurait été servi avec un petit -8° quand je decolle à minuit. Bon, c'est vrai, le Général ne disait pas que des trucs intelligent, il lui arrivait même de demander à Yvonne, un rouleau de PQ parce qu'il en reste plus, bloqué qu'il est sur le trône, un peu comme Babeth2 qui fête ses 60 de règne aujourd'hui. Ptin, il se passe plein de trucs aujourd'hui. En demarrant, le 500 claquait vraiment des dents, j'ai même cru qu'il allait caler. Il fait un froid de canard dans la cabine aussi, et je garde le bonnet jusqu'à Jarcieu ou la température commence tout juste à être agréable dans l'habitacle. Je suis bon pour me geler encore un peu, je décroche la taut, raccroche mon frigorificos, le plein et tout, ça me prend une grosse demi heure. Avant de partir je regarde mon programme, et je suis démoralisé. L'angoisse. Je me retrouve vite fait sur une autoroute trés calme et trés froide surtout. Pas grand monde à la montée aussi, les espagnols ont été bloqués sur Perpignan pour cause de neige, je suis bien informé car j'écoute en boucle les programmes de 107.7, et une super programation musicale, de quoi douter sur la race humain, j'ai entendu des trucs hallucinants !!! Le thermomètre chute à -10 sur Aix. Je passe le péage et le tachy affiche 4h15 alarme conduite, ce qui signifie que j'ai sommeil, je stoppe donc, je programme le revil pour 30 minutes qui vont se transformer en une heure de sièste.

A 6h et des broquilles je redemarre en écoutant la super chronique de madame Audrey Montebourg du matin. Passionant ces débats politiques alors que tout le monde s'en tape au fond. La politique n'interesse que les politiciens. Le ciel est magnifique ce matin, c'est la bonne nouvelle, pas un nuage. Après un petit bouchoninet, j'arrive chez mon premier client à Grasse dans la zi de chez Canavese, c'est assez simple. C'est le plus simple de la tournée. 7 palettes de batteries à sortir dès le lundi matin, ça met en forme. Le cariste est plutôt sympa, en plus il attendait les batteries, tu m'etonnes, avec le froid, c'est jackpot. Je me jette ensuite dans les bouchons pour aller à St Laurent du Var poser 19 pal de catalogues casino qui finiront immancablement à la poubelle après peu être avoir fait une carrière de rammasse pelure de patate pour les plus chanceux d'entre eux. Comme le cariste est là aussi trés symp, je fais tirer mon dernier client au cul, c'est pas lourd mais encombrant une fosse sceptique (neuve lol). C'est à partir de là que mes ennuis commencent, je dois livrer à Roquebrune Cap Martin. Mais comme j'ai de la chance, le client à un petit camion, et on convient d'un RDV à la sortie de l'autoroute.

Le must, c'est que je dois recharger à Monaco, et que finalement ça l'arrangerai de venir chercher la fosse à Monaco, ce qui me fait gagner un temps précieux. Déjà je stresse depuis vendredi soir à l'idée de venir dans le quartier. A juste titre, il y a que des tunnels, et la traversée de Cap d'Ail est pénible, mais la vue magnifique. Je finis par arriver dans la rue ou je dois recharger, mais je ne vois pas le client, pas de bol, je suis allé trop loin, je dois donc aller jusqu'à Monte Carlo pour carresser l'espoir de pouvoir faire 1/2 tour. J'ai pas vu grand chose, dans la mesure ou j'étais omnibulé par suivre la pancarte "fontvielle" Avec tout ces tunnels qui tournent et virent, j'ai completement perdu mon pauvre sens de l'orientation, je m'en remets aux pancartes, et aussi à mon maçon qui du coup est en avance sur moi. Je pouvais toujours chercher une pancarte, le client est en sous sol, il y a rien de marqué, je m'enquille la boule au ventre dans la cave d'un immeuble. Là, tout va mieux, je peux transvaser la cuve tranquille avec un Fenwick, et me mettre à quai. Une pierre, deux coups qui arrange tout le monde, ça devrait toujours se passer comme ça. Je recharge des cosmetiques. Ici ça bosse, moi qui croyait naivement qu'il y avait rien à part de tourisme, des bimbos et du pognon, je me suis gourré. A midi, je suis chargé, il y a là un gars de la STEM très sympa qui va me guider pour sortir du guépier. Pour repartir vers Nice, c'est nettement plus simple, on arrive direct via un tunnel à la sortie de Cap d'Ail. Les heures ont bien défilé, et je vois pas trop ou me poser pour couper, seule solution sortir à Carros et me poser dans la ZI. J'ai pas la meilleure place, mais j'avais plus de cartouches pour trouver mieux ! 13h fin des opérations avec un petit 7° ici ; c'est la canicule !!!

Monaco

Face au rocher, j'ai pas vu Stéphanie de Monaco

Rentrer la dedans ????

Et oui !!!

Je suis pas tout seul, loin de là !

Merci du fond du coeur au chauffeur super sympa de la STEM qui m'a guidé, vu les erraflures sur les murs, ça craint grave...

ENFIN DEHORS !

Mardi 7

Il y a pas un pet' du bruit quand je me reveille à 0h30, super bien dormi moi ! Le temps de préparer mon café et mes tartines de miel, je décolle, avec un petit -1°. C'est le desert sur l'A8, bien agréable, accompagné de "she want's revenge" un trés bon CD qui met la niaque. Dans l'Esterel je croise mister yéti qui rentre à la maison, ça marche un IVECO y a pas à dire. Un petit stop quand même à Cambarette pour depenser 1€10. Il y a personne dans la station mis à part le pompiste qui bougonne tout seul, station de merde, pompes de merde, ça fait chier putain. Moi je dis oui oui car j'ai un bonnet rouge. Au bout d'un moment un client arrive, et effectivement, c'est une station de merde avec des pompes de merde, le pompiste s'egosille pour faire changer deux ou trois fois de pompe au client. Finalement, il s'ennuie pas le pompiste la nuit. Sur Aix la temperature chute à -10, on se croirait en Siberie Provençale, le pire reste à venir, puisque après Lançon, il y a un Mistral terrible, c'est pénible. Le Mistral est contre les basses consomations de GO. Je me pose à la Shell à Montélimar, prendre une bonne douche bien chaude, à 5h du mat et par cette température, il y avait pas beaucoup de volontaires, du coup, eau bouillante pour moi !!!

Vers les 6h du matin, je reçois un texto de Steph. A cette heure là, je me dis putain, c'est grave. En fait non, je dois juste faire le crochet pour prendre 14p de pommes à Roussillon, ça a du le travailler dans la nuit, il est fou le chef je crois bien. Du coup, je me ramène pour 7h à Roussillon, bien sûr c'est fermé, mais j'en profite pour sortir mes palettes de devant, j'ai les doigts completement gelés quand je termine, c'est à peine si je sens la chaleur du webasto sur les doigts une fois de retour dans la cabine. J'ai le temps de me rechauffer devant le PC ma commande sera prête qu'après 9h. Je passe du temps à insulter Sweden sur Facebook, ça occupe, il va en Bretagne le salaud, bon, je me plains pas, moi je charge pour Avila. A 10h tout est remis en place, les pommes devant, les palettes Monegasques derrière, je suis comme ma remorque : frigorifique. Direction Jarcieu pole logistique, poser mes palettes et reprendre 2 lots déjà dispo pour l'Espagne. Un coup de gasoil et banzai. Vu que j'arrive sur Valence vers midi, mon ptit vient me chercher car ma femme a fait des pates à la carbonara et ça se loupe pas. Mauvais trip, il y a 10cm de glace à la piscine, la pompe a gelé, je suis deg. C'est la première fois que ça m'arrive ça, moi qui la laisse tourner exprès tout l'hiver.

De retour vers le sud, je croise Le boss39 qui remonte péniblement à vide, et surtout un nombre incalculable de taut avec le toit arraché, ça souffle vraiment fort aujourd'hui. Les bords du Rhône sont vraiment superbes avec le gel et le vent qui crée des vagues ça fait des sculptures sur la végétation et les caillasses qui bordent la rive. Je pensais arriver sur Fabrègues, et finalement ça sera Ambrussum, il faut dire que j'ai perdu un gros 5 minutes à Gallargues, car il y a des travaux, et ça passe trés mal au péage. Une fois posé, j'ouvre mon PC et j'ai un message de mon pote François qui m'apprends que CMA à déposé le bilan, ça lui fait un choc, lui qui le connait depuis ses tous débuts. Une page de plus se tourne. Que vont devenir les chauffeurs ? Qui va récuperer les clients ? Mystère !

Brrrrrr

Café à Robrignolettes

Dur Dur in action !

Croisure ultra rapidos avec LeBoss39

ça souffle

Mercredi 8

Allez, un petit effort, 1h30 reveil go to the coffe machine. Pas la peine de dire qu'il fait froid, mais quand même. Pendant que coule mon expresso sans sucre à 7,33F, j'obeserve les gens du coin de ma capuche. Il y a un couple perdu qui a sommeil, quelle idée de trainer un 8 fevrier à 1h30 du mat ici franchement, et un chauffeur qui tente deseperement de communiquer avec le pompiste, lequel est derrière sa vitre et qui joue avec son téléphone. Mais le chauffeur lache pas l'affaire, il se rend même pas compte que l'autre en à rien à cirer de ce qu'il lui raconte. Je traine pas, le spectacle serait drôle, s'il n'était pas si pathétique. C'est le calme absolu dans mon sens, un peu partout, il y a des camions arrétés les baches completement arrachées. C'est le moment d'acheter des actions chez Saint Frères, il va y avoir une forte demande. Ce qui me depasse, c'est qu'il y a pas de système de sangles pour faire tenir les toits au chassis, c'est pourtant pas compliqué à mettre en place je pense, on nous rabats les oreilles avec la sécurité pourtant, mais se prendre 13m50 de bache dans le pare brise, ça doit être plus que dangeureux. Comme d'hab, je prends un quart d'heure au village catalan. Il y avait un bail. Là, le pompiste m'apprend que "sa" station va fermer, elle sera rasée après l'été pour faire place à un parking sécurisé, les deux stations nord/sud vont être regroupées pour n'en faire qu'une et sera dans le sens sud nord, fini AGIP, c'est Rompetrol qui prend la suite avec un bar comme à Carcassone. Ils sont de partout les roumains !!! Plus je m'approche de Barcelone, plus il y a du trafic ce matin. Ce qui m'ennuie c'est que je vais pas arriver en moins de 4.30 à Cornella, alors je stoppe 30 minutes au niveau de Barbera. Bonne pioche quand même, j'arrive à 7h30 devant chez mon client, j'ai évité de justesse les premiers bouchons, par contre la boite ou je livre est ouverte mais la reception commence qu'à 8h30. Zoby.

Une heure plus tard, je suis a nouveau dans la rue, comme je le craignais, il faut faire une super manoeuvre à contre main pour rentrer dans l'entrepôt, il y a tout pour plaire : deux bosses en montée, le portail trop bas, et ensuite le museau du tracteur qui traine quasi au sol. Même tracteur levé à fond et semi baissée à fond, il y a grave de la declivité, c'est un peur bonheur pour tourner les palettes, heureusement pas lourdes. Pour sortir, ça va nettement mieux, d'autant que le café coute ici 1f, j'en aurai presque rempli un jerrikan mais c'est à la vue de tous. Direction Tarragona, la temperature vient de repasser au dessus du 0, c'est cool. Il y a du soleil en plus, mais toujours ce satané vent. Pour rejoindre Vila-Seca, il y a des travaux, il faut faire tout un mic mac, et la route pour aller chez Clariant va bientôt devenir une 4 voies, ils sont vraiment à la masse les espagnols. Ils ont plus un radis, mais ils continuent de faire des routes, celle-ci servira en plus pas à grand chose. Pour m'inscrire, il m'aura fallu 20 minutes, pourtant j'étais tout seul, mais le papy de l'accueuil est autant à l'aise avec un clavier de PC qu'une poule qui aurait trouvé un couteau. Par contre ici, c'est cool, on vide à quai et il est presque facile ! Aussitôt vide, je sors de là pour rejoindre Montblanc via Reus, j'adore cette route surtout vers la fin, c'est magnifique on se croirait en Espagne.

Après une pause bocadillo à 42,02f, tout augmente en Espagne, je fais le point sur mes heures. Déjà 7h09 de routas. Il me reste donc 2h51, pas une de plus, vous avez vu comme je suis bon en calcul ? Bref, je pense pouvoir atterir à l'ex BP de La Joyosa. Mais c'est sans compter le gros Pierre70 l'homme qui roule si vite que la bache ne le suit pas qui me donne un RDV gastro sur l'A2, KM284. Je regarde au GPS, et avec l'ordi signé Volvo + mon cerveau, ça devrait le faire. Mais ça va être chaud patate, il faut rien qui arrive en route. Après un petit bout d'autopista, je rejoins la N2 avant Fraga. Par chance, ça roule plutôt pas mal vu qu'en plus à cette heure là, le routier espagnol est à table. Carreau donc, sauf le long de Candasnos ou la N2 est tellement defoncée qu'il faut y passer tout doux. Arrivé sur Zaragoza le vent reprend de plus belle, et il est carrement tempetueux une fois qu'on attaque la montée sur Madrid, les dernières minutes s'egrennent, mon stress augmente, si j'avais un bouton je serai à 10kg depuis un moment, mais j'ai pas. Je me ramène sur le parking sécurisé au 284, tout mouillé de chaud, et bingo : 9h55, je suis trop content, oui, il m'en faut peu, je suis d'accord. J'ai plus qu'à attendre Pierre pour bouffer avec lui, il a promis que s'il arrivait après 20h36, il payait le repas. Pourvu qu'il soit à la bourre !!! Quant à moi, journée finie à 15h30 ! Je paye direct mon parking, ma douche, et le parking pour 66,67f c'est un bon plan signé Pierre466,9 !

Station en sursis

SOMFY les boules des accès pareils

Tarragonna

Nacional Dos

Un vent de folie souffle sur SCANIA

Avec Pierrot

Jeudi 9

Départ à la fraiche ce matin encore. Quand je reviens du café, j'entends le frigo qui tourne, mais en fait non, c'est Pierre466,9 qui ronfle grave. Je demarre discretement à 3h parce que je suis bien sympa. Le gardien de nuit du parking est frigorifié, le pauvre petit vieux me fait de la peine, je lui lache 6,67f qu'il aille se rechauffer devant une tasse de café, c'est bête mais il avait l'air tout content. Aussitôt sur la N2, c'est bien calme, la route est hyper salée, il neigeouille même du côté d'Alcolea del Pinar, ont est à plus de 1000m d'altitude pendant un bon bout de chemin. Quand j'arrive sur Madrid, ça roule encore bien, pas de bouchons ni ralentissement, c'est bien ce qui m'arrange ce matin, j'ai presque 4h de route quand je m'arrête à Guadarrama à la sortie de la capitale. Dans l'autre sens le trafic se fait de plus en plus dense, je suis passé pile poil avant le rush. C'est en claquant des dents que je rejoins l'Autogrill, il fait un petit -7°. 45 minutes plus tard, je reprends l'ascencion de la Sierra, et en sortant du tunnel du col de Guadarame, surprise c'est tout blanc !!! Quelle surprise. Heureusement, la DDE locale a bien fait son taf, c'est salé à mort, ça fait de la flotte, heureusement vu la température. Malgré tout je fais pas le fier dans les bretelles, parce qu'on sait jamais. J'arrive à 8h30 chez le marchand de primeurs à Avila. Très très cool ici, malgré la neige ! Déjà, j'ai touché à rien, on m'a vidé la semi. Le patron avait l'air satisfait de ses pommes, il m'a dit, celles-ci, elles coutent cher, mais elles sont magnifiques ! Voilà un client heureux, c'est rare !

Une fois vide, on va boire le jus pour se rechauffer au bar d'en face, le café et le mini casse dalle sont à 10f, j'ai fait repeter la fille deux fois, je pensais qu'elle s'était trompée, mais non, pas du tout !!! Je traine pas trop quand même, et retourne d'où je viens : Madrid, il y a de grosses taches noires dans les champs tout blancs, c'est les taureaux qui ont pas bien l'air de comprendre ce qu'il se passe. Encore une fois, je passe Madrid nickel vu l'heure j'arrive tranquille chez mon client à Mostolès au sud ouest de la capitale vers 11h. Je charge des éléments de clim, pas difficile a trouver le client, c'est une des rares entreprises qui fonctionne encore dans la zone. Le best seller des pancartes ici c'est "a vendre". J'ai pas mal de marchandise à charger, mais le cariste ne prend pas la peine de gerber ce qui est possible, si bien qu'il rentre et sort plusieurs fois les mêmes palettes, j'avais bien essayé de lui dire, mais je me demande s'il le faisait pas exprès pour faire "tirer" jusqu'à la pause. Je suis ressorti avec les papiers vers 13h. Malin non ?

Après avoir compté et recompté mes heures, j'arriverai pas chez moi vendredi soir, en plus, j'ai RDV chez Volvo pour la vidange. Alors, pas pressé pour pas pressé, je me cale à 85, je fais mon Cayon pour finir la journée, tranquille Emile. Avec le soleil, on frole les 10° sur Madrid, je mets la clim ! J'echoue à Alcolea del Pinar finie journée, parce que c'est ouvert 24/24, et qu'en plus on y mange bien, ça tombe trés bien parce que j'ai les crocs moi à 15h30 !

Des pommes françaises en Espagne

Neige à Avila

Après le taureau piscine, le taureau neige

Banlieue de Madrid (en travaux lol)

Castille et Leon

Alcolea del Pinar

Vendredi 10

Pour changer, reveil ce matin à 2h30. Il fait froid, mais il n'y a pas de vent, du coup on dirait qu'il fait doux. Personne au bar, la serveuse bricole je sais pas quoi et ne fait pas attention à moi, mais quand elle lève le nez, elle pousse un cri d'effroi, elle m'avait pas entendu entrer, et face à un monstre elle a eu peur. Vis ma vie de monster-trucker. A 3h je lache le frein, tout seule comme un grand sur la bonne A2. Vu que je ne suis ni pressé, ni lourd, je me cale à 85, et je ne touche strictement à rien pendant un bon moment, le camion accélère et freine tout seul. C'est chiant, faut tenir le volant. Ce matin, je me fais doubler par un nombre incalculable de messageries express en cacahuète. Il roulent comme des malades à la queue à leu leu, avec trés trés peu d'intervalles entre chaque. Dans les courbes et contre courbes, avec les lumières on dirait la patrouille de France le 14 juillet, sauf que là, on est le 10 fevrier. Après Zaragoza, les choses serieuses commencent. Il y a un gros toupeaux de fous, et la n2 est tout sauf sécurisante, c'est la foire d'empoigne ici, des virages restés tels quels et toutes les semaines des camions eparpillés, je redouble de prudence pour pas prendre un camion dans la tronche. A fraga je m'arrête faire mes 45 chez Pepito. Je connaissais pas le resto, je m'attendais à voir un type avec un sombrero qui balançais des hayyy hayyy, mais non, calme plat la dedans. Vu qu'il y a de la braise dans le four, j'ai commandé un chorizo frito, à 7h du mat, il y a que ça de vrai !

Quand je repars, la nuit a cédé la place à un soleil magnifique pour rejoindre Barcelone, la température ne revient positive qu'après le tunnel d'El Bruc. Rien de spécial jusqu'à Figueras, sauf que le vent reprend vigueur ici, et merdum. J'en profite donc pour me poser chez Padrosa car c'est l'heure de bouffer, avec ma viande j'ai droit à une aioli qui va me rester tout le week-end, c'est ma femme qui va être contente. Aux infos, ce sont les guignols de l'info français qui font le buzz avec leur chanson sur le dopage, même l'ambassadeur français en Espagne a du intervenir, chatouilleux les espagnols sur le sport. Au boulot, ils sont nuls, mais ils s'en foutent, par contre en sport, faut rien dire...

Comme fait exprès, j'ai les heures pour monter jusqu'à Narbonne, car tout est calculé. Je prends un peu la natio en me disant qu'il y aurait toujours moins de vent, mais ça roule vrai mal, ceux qui ont la trouille sur l'A9 sont tous là, je perds un temps infini. Je passe vite fait à la Croix Sud pour mettre un peu de gasoil, il y a mon pote Thierry Piuamatti de Cuneo qui est là aussi, j'apprends que son père a pris enfin sa retraite méritée. Je voulais laver aussi, mais QRO ne lave que les citernes, les lavage PL serait encore gelé parait-il. Tant pis !!! Je file me poser à Vinassan, comme d'hab. Fin de journée vers 16h pour un vendredi bien rempli quand même !!!

HayPepito !!!

ça chauffe chez NUFRI

Jean-Michel en force

Il y a du vent !!!

Samedi 11

Dernier reveil de la semaine à 2h30. Le plus facile on va dire puisque c'est samedi. Dans la station à Vinassan, maintenant il y a un vigile qui fait peur, mais vu la fréquentation de la station c'est pas un mal. Etrangement, il y vraiment peu de camions en vrac sur le parking, et pour ceux qui connaissent, c'est vraiment rare ici, même dans la nuit du vendredi au samedi. Musique à donf "she want's revenge" c'est vraiment de la musique pour rouler, mais comme tout bon album, 50 minutes c'est bien trop court, il tourne de toutes façons depuis le début de la semaine. Comme tous les samedis matins, pas grand monde, ce matin, j'ai Ray au téléphone qui rentre du Luxembourg, toutes les 2 minutes il me donne la température qu'il fait entre Epinal et Vesoul, personnelement, les seuls chiffres qui m'interessent, c'est ceux du prochain tirage du loto. Je pretexte une envie de café pour raccrocher, de toutes façons, il lit jamais mes CDB. La vérité, c'est que j'arrive à la shell de Montélimar, et que le camion a envie de s'arrêter, j'obéis. Autour de la machine à café, deux gars du 68, dont l'un s'est encore fait tirer du gasoil. Environ 300L, bien sûr les 22 ne se sont pas déplacés pour le dépôt de plainte, la nuit... Il aurait dû leur dire qu'il avait 14h de volant non stop, ils auraient bougé ! Un chauffeur qui a vu le truc a pris en photo le camion roumain en train de syphonner, mais ça change pas grand chose, il faut un flag. Quel monde de cons !!!

Je me ramène juste avant l'ouverture du best garage Volvo de Valence, le temps de deteller et de ranger tout ce qui peut basculer, car mon taxi affiche 51237km c'est l'heure de sa première vidange !!! A 9h c'est fini, on s'est bien occupé de mon cas, faudra que je retourne, il y a un joint à changer au niveau de pont ! Il fait un froid affreux ce matin, je fonce me mettre au chaud auprés de ma bibi préférée du monde !

Mon 2e domicile

Vidange !!!

Vous qui matez toujours sous les jupes des filles, matez sous les jupes de mon FH

440cv et 4 anes qui poussent

Dimanche 12

Lundi 13

Il fait si froid ce matin, qu'on se croirait un lundi. Le vent a moli, il ne se passe rien dans la cour, si ce n'est le chien qui grogne. Le 13 litres aussi grogne au moment de demarrer. 7h30 le lache le frein de parc, ce matin ça roule nickel vu que c'est les vacances scolaires. Des vacances de riches puisque c'est reservé aux skieurs. Il a pas beaucoup de grecs sur les pistes des stations Alpines. Avec un smic à 480€, ça va bientôt valoir plus le coup d'embaucher des grecs que des roumains, en plus les grecs parlent souvent anglais, et ils font super bien a bouffer. Pas grand monde non plus direction Lyon ce matin, c'est tant mieux, j'ai envie d'être tranquille. L'A46 passe nickel aussi, je debarque un peu après 9h à Beynost. Personne à quai, du coup j'attends pas. J'ai grave du bol une fois de plus, là ou je vide il y a 6 quais. 3 aux expé, 3 à la reception. Les 3 des expé sont en grève ce matin car il fait trop froid sur les quais. C'est vrai que ça la fout mal, pas de chauffage chez LE spécialiste du chauffage industriel ! C'est toujours les coiffeurs les plus mal coiffés pas vrai ??? A côté du moi, il y a un rital trop sympa, un passionné de mecanique, le temps a vite passé. Une fois vide, je file à Andrezieux, pour changer je prends le periph, l'A46 une fois ça va, deux fois...

Dédé rentre charger juste quelques minutes après mon arrivée, ça nous laisse juste le temps du café. Moi je vais moisir 2h pour charger, c'est long, je passe mon temps avec un jeu sur le pc "cities in motion" pendant ce temps-là, je pense à rien. Le cariste est écoeuré de voir ce qui ce passe en Grèce, persuadé que ça va debarquer chez nous. Trop content de voir un français à quai, ça lui change des PECO. Avec ma moitié de semi, je rentre au dépôt direct, il fait 3° arrivé à Givors, j'ai gagné 10 depuis ce matin, incroyable. Je refourgue mes palettes au ptit Dédé qui cette fois-ci hérite de la plus belle semi du parc : La Giraud Fruits, par contre cette nuit il a interêt à mettre des boules quies pour dormir, le SMX ronfle plus que lui ! Quant à moi, je rentre tranquille Emile à la maison, ou toute a famille est là, chacun derrière son PC. Bienvenue chez les geek !

Les hauteurs de St Chamond

Va bosser Dédé !

Y une erreur

 

Mardi 14

Tiens il a légèrement negeouillé ce matin. Il fait encore froid, mais moins, par contre il y a un peu de verglas. Bien sur ça roule comme d'hab, comme si de rien, ça freine à mort au dernier moment dans les ronds points, on est vraiment pas au top par ici avec le froid. Je file direct sur Romans, le frigo est déjà en route sur -25, la ou je charge il faut avoir le frigo à température sinon, on charge pas, le dernoier coup j'ai poireauté 2h. Le soleil est de la partie finalement. Au bureau ou je charge, les secretaires font la gueule, même avec mes meilleures blagues ! Je baisse, je baisse !!! Ou alors, les mecs des deux secretaires ont tout simplement oubié la st Valentin, ce qui causerai leur mauvaise humeur du jour. Une fois à quai le chargement est relativement rapide, je ne pars pas lourd du tout malgré les 66 palettes de croissants et autre pains au chocolat. Mon objectif, c'est de monter le plus haut possible aujourd'hui. Il y a un peu de neige sur Lyon, mais rien de bien méchant. Bien entendu pour gagner 20 bonnes minutes et 2 ans de stress je passe par le tube. Le transit y est interdit, sauf desserte locale. Mais si on est un peu objectif, j'ai 2000km à faire, à l'échelle du voyage, Romans, c'est la grande banlieue de Lyon non ? Alors qui sur un Vienne-Villefranche, on est d'accord que là, c'est du transit. Je sais pas si mon explication est recevable, en tous cas, c'est la mienne aujourd'hui. Jusqu'à Macon il y aura des averses de neige, et puis ça s'arrête, la température devient même positive, ça c'est bon !

A Dijon, je suis rejoint par Régis avec sa super Schmitz qui monte en Express à Luxembourg. Mais comme Régis a du savoir-vivre et qu'il est blindé de thunes jusqu'aux oreilles, il n'hésite pas à m'inviter à l'Autogrill prendre un bon 4 heures. Moi je voulais juste boire un café à 1€ à la station, mais il a jamais voulu. C'est ça quand on est riches. En plus en grand gentleman, il a fait livrer des fleurs à sa meuf, la grande classe ! Moi j'ai zappé la st valentin, c'est un truc pour les riches. De toutes façons, j'aime que mon FH. Mais non, bien sûr que j'ai pas zappé la st valentin !!! Alors que nous pensions trouver des chutes de neige après Langres, que dalle, pourtant c'était annoncé, et même deneigement en cours ! Bigre, ça fout la trouille !! Finalement que dalle, la seule chose que l'on va trouver, c'est un trafic bien pénible entre Nancy et Metz, plein de pénibles énervés, c'est vraiment chiant ce morceau d'A31... Arrivé au Lux, c'est le bordel complet pour rentrer sur l'aire de Berchem, à 1€27 le litre tout le monde se jette dessus comme la misère sur la Grèce. Ray tourne à gauche, moi à droite, arrêt pipi vignette à Wasserbilig.

En repartant d'ici, ie me restait un peu plus d'une heure à rouler. J'ai tenté PRÜM, malgré qu'il soit déjà tard, ça n'empêche pas qu'il y a encore pas mal de grumeaux, je perds un temps fou, et il se met à neiger, une vingtaine de minutes avant d'arriver sur Prüm, ça tombe vraiment dru quand je pose sur le parking la bas tout au fond garé à l'envers pour gener personne avec le frigo. 21h15 fini la journée, ça a passé en moins de 10h, ouf.

Le Boss39 en mode hiver

Boite allemande, semi espagnole, tracteur roumain, tout va bien, c'est normal

Ray fait des derapages contrôlés, enfin, qu'il dit

Plateau de Langres

ECO EMBALLAGE

 

Mercredi 15

6h30 reveil, le pluie a remplacé la neige. Quand je pose le pied par terre, ça fait une espèce de bouillie, mais je suis bien obligé d'aller jusqu'au resto, déjà pour prendre le petit dej, mais surtout prendre la taxe. Il y a tellement de viennoiseries appetissantes que je me suis rabatu sur le pain au chocolat classique, je prends aucun risque. Dès que j'ai mes 9h de coupure, je décolle, bizarement le parking est encore pas vide, moi qui pensait hier être un des derniers à partir, je me suis trompé, les allemands seraient ils devenus des lèves tards ? Si la traversée de Koln s'est passée sans problèmes, ça a été bien chiant après, bouchons, ralentissements, casses burnes et BAG embusquée à chaque parking. De quoi se faire des cheveux blancs toute la traversée de la Ruhr et même au dessus. J'avais regardé la météo mardi, on peut dire qu'ils se sont bien gourrés, plus je monte moins il fait froid, il ne neige pas, il pleut, c'est cool, ça rince mon camion qui n'a pas connu de lavage depuis 3 semaines. Je me pointe à Holdorf avec 4h15 de volant, déjà, je fonce à l'autohof prendre mon café croissant à 2€ et me jeter sous une douche brulante. Tout est nul en Allemagne, sauf la douche. C'est déjà pas mal.

50 minutes plus tard, c'est reparti, la pluie cesse, le soleil tente une percée, et finalement, il vient radoucir encore un peu plus l'air. Un peu de soleil fait un bien fou, et rend le décor un peu moins sinistre. Il reste encore des traces du big freeze de la semaine passée, ça se voit surtout dans les canaux, qui trainent d'énormes blocs de glace, c'est assez impressionant. Quand j'arrive sur Hambourg, il fait carrement 8° incroyable ! En quelques jours la température a progressé de plus de 20°, ça fait bizarre quand même. Sur le trajet, Hambourg c'est quand même le soulagement, parce qu'après, il n'y a pratiquement plus aucune zone de dépassement interdit aux PL, et surtout, au plus on monte au moins de trafic est dense, c'est la partie la plus agréable du trajet. Une fois passé Lubeck, c'est presque, je dis bien presque le desert. Aujourd'hui, je monte tout au bout par Puttgarden, car je suis trop en avance pour le ferry de 22h. Donc je monte et j'apprécie le paysage, il y a pas tous ces arbres le long de l'A1 qui masquent la vue comme sur 90% des autobahn. Arrivé à Puttgarden, il y a tout juste 3 camions avant moi. Je remplis la feuille d'embarquement, j'ai mal lu les cases, car dans l'une d'elles, j'ai écrit 16M alors qu'en fait il fallait marquer la largueur du camion, ce qui a fait rire la fille au guichet. Une allemande qui rit, ça fait plaisir à voir.

En même temps que les camions, il y a le train qui embarque, c'est impressionant de voir ce train rentrer la dedans plutôt rapidement en plus. Vu qu'il y a pas mal de vent, je monte quand même sur le pont, histoire de fumer une Ducados et sentir un peu l'air du grand nord. Une fois que je suis completement decoiffé, je vais m'enfermer dans la salle de pause, etrangement, il y a la chaine Historia en français, avec sous titrage en Danois, qui diffuse un reportage hyper chiant sur un peintre russe completement schyzo. Bon, tout ça me donne envie de manger des Krisppol au milieu de la forêt... 3/4h plus tard, je suis en terre Danoise à Rodby, déjà 8h30 de guidon, je reste là vu que je vois pas ou aller plus loin. En plus il y a du wifi, pas terrible mais gratos. 17h45 fin de la journée, il fait un tout petit 1° et un vent de folie.

Allemagne...

Un français au nord de l'allemagne, ça vaut une photo

L'Elbe a froid

Le bout du bout de l'Allemagne

Un TGV dans la bateau

Jeudi 16

2h30 keskispass ??? Ah oui le reveil, bon, pas le choix faut se lever. Pas de café alantours, je fais peter le Nescafé, c'est deguelasse ce truc, comment on fait pour boire ça !? Heureusement j'ai du miel, y a bon les tartines. A 2h45, je mets en route, tout seul comme un grand, j'ai du partir entre de vagues de sorties de ferry, du coup je suis bien peinard. Il faut pas se louper sur ce bout de route, et hier soir j'ai bien fait d'être sage parce que le premier truckstop est à 40 minutes d'ici, ce qui m'aurait fait finir avec 9h et des boulettes de minutes, ce qui m'aurait immancablement fait raler. Je m'arrête à la première station donc, le pompiste est en train de préparer les sandwichs de matin, j'en attrape un au vol avec une sorte de roulade de lard et du poivre, avec le café c'est rigolo. A peine 10 minutes plus tard et je suis reparti en direction de Copenhague que je vais traverser bien avant le rush du matin. Il fait frisquet ce matin, quand j'arrive à Helsingor il y a un tout petit -7. J'ai loupé le ferry de peu, il me faut attendre celui de 6h, tout ça à cause d'un café. De toutes les façons, je suis pas en retard. A 6h pile j'embarque suivi par une horde d'excités, il y a même un qui a essayé de passer avant moi, au pire, je m'en fous, mais je voyais pas l'interet. Puisque le bateau fait en sorte qu'on arrive tous en même temps.

Effectivement, à 6h40 me voilà en terre sainte pour les accros du v8 Scania : La Suède. Ceux qui le peuvent sortent en "libre" et au taquet du bateau, ceux qui se content du 6 cyl classique font attention à leur conso et rattrapent inoxerablement les stars au feu rouge. Une fois sorti d'Helsinborg et sur l'autopista, le jour commence à se lever, il fait encore plus froid, -10, comme à Aix en Provence la semaine passée. Mais plus je monte sur les hauteurs de la Scanie, plus ça baisse, jusqu'à -14° ! Et bé, c'est pas le moment de devoir changer une roue. L'avantage c'est qu'il y a un joli soleil ce matin, le soleil avec la neige, c'est beau, et ces petites maisons rouges, c'est mimi... Limite on se croirait chez les suédois. Par curiosité, je me suis arrété dans 2 stations différentes de la dernière fois à la recherche de "LA" boutique pour depenser de la thune, à la recherche de "LA" bricole, mais pas de chance encore, dans toutes les boutiques on vent des chips, des bonbons, des sandwich bizarres, mais pas de feux à led. Ils doivent bien s'équiper quelque part des gaziers, tout le monde est full equiped. A Jonkonping, changement de décor. Le soleil disparait, et le thermomètre remonte, il me semble que je me dirige vers la neige. Mais la route est bien salée, pour le moment ça roule. Ce n'est qu'à Skara, a environ 30km de ma destination que la neige se met à tomber, et vu le sol froid, ça tient immediatement, mais ça ne fait ralentir absolument personne, même pépé et mémé roulent comme d'hab dans la v40 à 90. J'arrive peinard chez le client à Kallby avec 3/4 d'heure d'avance. Bien content.

Sauf que, contrairement à ce qu'o m'avait dit, mon RDV était pour demain 6h30. Je me suis dit, fuck, à l'interieur de moi-même. J'ai plaidé que j'étais coupable à l'insu de mon plein gré, et ça visiblement c'est une excuse en beton ici. Au bout d'une heure, il y a plus personne à quai, et c'est à mon tour. 2 transpalettes et deux fenwicks pour vider, plus 2 types qui collent les étiquettes à vitesse grand v, ce qui fait 20 minutes pour vider et contrôler un complet qui avait pas RDV. Pas mal. Une fois vide, j'ai presque couru pour rien puisque j'ai rien à recharger par là. Mika le chef suédois du jour me fait avancer en direction de Mullsjo. La neige a cessé, la route est noire mais cradingue au possible, je me cale à 80 bien peinard, et bingo, je me fais flasher par la police surment dans une zone à 70 que j'ai zappé. Pas de motards derrière moi je fais donc tirer. Le vent souffle trés fort, ça fait de jolies congères, mais surtout ça rend la route bien blanche et un peu traitre par endroits. Je me pose à 15h et des bananes à la Shell à Mullsjo, pile poil !

Scuzez moi, c'est ou que je trouve des bavettes STIOHLT ?

Froid

Froid

Le sport favori des enfants suédois, tient les mamy en forme

Prudence la station

 

Vendredi 17

Action dès le reveil. Je devais demarrer à 5h30 ce matin, mais voilà, impossible de partir. Pourtant hier soir, avec les pneus chaud, j'avais bougé un peu pour pas me faire coincer ce matin, mais rien à faire. J'ai donc attrapé ma belle pelle à neige pour gratter, de bon matin, ça reveille. C'est vraiment de la daube ces pneus. J'arrive finalement à sortir, je pars avec 20 minutes de retard, il y a pas de mal. Je stoppe à la première station ouverte après Jonkonping. Il fait pas froid ce matin, mais ici aussi, tout est gelé, en fait il du pleuvoir dans la nuit, ce qui explique mes ennuis de ce matin. Après le café brioche, j'y vois déjà plus clair, d'autant que le jour s'est levé. C'est idiot d'être à 2000km de la maison et de déjà connaitre sa première ramasse. Je me rends chez Schenker à Varnamo, et j'aime déjà pas y venir, c'est long et surtout on est enfermés dans une cage, comme dans certaines bases chez nous. Il me faudra une demi heure pour trois pauvres palettes. Mais ça sera le seul merdique de la tournée. De là, je file sous le soleil dans un tout petit bled au nord ouest d'ici, avec le soleil, je roule dans un décor de carte postale, si je pouvais je m'arreterai toutes les 5 minutes faire une photo. Je prends donc 2 palettes à Anderstop, les gars font même pas attention à moi, ils me montrent le transpal, les papiers sont déjà sur les palettes, c'est si rapide, qu'en sortant de là, je manque de me casser la gueule sur le verglas. C'est rapide, mais faut pas courir ! Pour la 3e ramasse, pareil, on fait les papiers à chaque fois avant, et ça charge directos, ça sera le même principe chez les 2 suivants. Pas une seule fois j'ai entendu, il faut attendre, c'est pas prêt, faut voir la secretaire, je suis pas au courant, on est en pause reviens demain, le cariste est en réunion, rien de tout ça.

Si bien qu'à midi, j'ai déjà fait 5 ramasses, sans me stresser, dans des endoits faciles à manoeuvrer, sans bosses, le pied. Bien qu'il me reste encore du plancher, je rentre à la kommandantur à Halmstadt, dans la cour c'est gelé à mort, on se croirait chez un transporteur français. Par chance toutes mes palettes sont là. Les caristes sont bien cool ici aussi, et ça bosse trés bien. En heure tout est prêt, y a bon Banania. Un chef vient me voir pour savoir par ou je veux passer, et je demande Malmo-Travemunde parce que je suis déjà rik et rak en heures. Mais pas de bol, le ferry est déjà full, il faut descendre au plus vite pour attraper une place et être sur d'avoir celui de 22h. Merde con chier, je voulais aller faire du tourisme au centre commercial voisin. J'y suis allé quand même, au pas de courses, je voulais visiter un hypermarché suédois. C'est marrant de voir plein de produits qu'on a pas chez nous, surtout en bouffe. Il y avait quand même du St Agur et du Roquefort Papillon, le massif central en force !!! Et bien entendu au rayon bricolage, des pelles à neige de toutes sortes, et un immense rayon patin à glace. Au Carrefour d'Almeria, ils ont essayé, mais ça n'a pas pris.

J'ai donc plus qu'à descendre sur Malmo, sous le soleil, la neige disparait plus je vais vers le sud. Par contre il y a un trafic plus que dense, ça sent les vacances ou un truc comme ça. Obligé de foncer pour moisir sur un parking, ça me demonte un peu quand même, mais bon, that's life !! C'est tout stressé que je me pointe au bureau de Finnlines, et du coup je suis le premier, le gars au bureau ne m'a rien dit, juste : Lane 5. Bon, alors j'obéis et j'assiste au coucher de soleil sur la mer qui porte encore les stigmates du gel des jours précédents. Sur le ferry, le resto est en retard, vu que j'ai embarqué le premier tout au fond de la cale, je dois attendre l'ouverture. Je pense qu'à une chose, bouffer, et me jeter au pieu pour continuer mon bouquin, alors en attendant, je mate la star ac sauce suédoise, je suis entouré de Hollandais qui ont commencé le we.... A 22h c'est le decollage vers l'Allemagne, good bye sweden ! Snif.

Good Bye Sweden

Région de Jonkonping

Halmstadt centrum

Sauvés ! Y a du St Agur !!!

Vacances ici

La mer à froid !!!

Samedi 18

Premier rentré, certes, mais dernier sorti du bateau. Les 5 que nous sommes au fond de la cale devont attendre que tout le monde sorte pour pouvoir descendre. Je rigole méchament, parce qu'il y a 3 hollandais, eux d'ordinaire si prompts à toujours vouloir être les premiers, là, on sent qu'ils piqués dans leur égo. Moi je m'en fous, je préfère laisser partir le troupeau. Une fois dehors, le GPS m'annonce une arrivée à 16h45 au Luxembourg. J'ai donc du temps à perdre. Un vieux pote à moi m'avait demandé de lui choper un sticker MALMO-TRAVERMUNDE, mais il y en a plus chez Finnline, c'est balot. J'attrape donc la MAUT est c'est parti. Il fait bien moche ce matin sur la région Lubeckoise, mais mon soucis, c'est trouver du gasoil. Je loupe un premier autohof, qui se voit mais dans l'autre sens en remontant, la jauge crie famine, je mets à peine de quoi faire bouger l'aiguille dans une ARAL hors de prix, finalement, je vais trouver mon bonheur à Moorfleet au nord de Hambourg, c'est cher quand même, mais pas le choix. Il y a aussi du bio diesel, 40 ct moins cher, mais ça marche pas dans pour mon camion. Je descends donc extremement tranquillement vers le sud, je sais pas si c'est le fait d'avoir laisser passer tout le troupeau ce matin, mais je suis vraiment seul pour descendre, c'est cool !! Dans l'autre sens, il y a un nombre incalculable de frigos espagnols et hollandais. Finalement, j'échoue à Vechta, car j'en ai marre.

Je me suis un peu fait arnaquer à la station. J'avais compris qu'en prenant le parking pour 24h j'avais du wifi. Et j'ai grand besoin de wifi pour m'avancer dans la publication des carnets de bord des copains, j'ai perdu 5€, pas de wifi du tout. D'un autre côté j'ai pris le temps d'une bonne douche brulante et d'un café, c'est toujours ça que les boches n'auront pas ach. J'en profite aussi pour commencer à trier mes photos, quel boxon. Au bout d'un moment, j'en ai ras la casquette, et c'est reparti, toujours sous un ciel bien bas, aussi bas de plafond que moi, je stoppe au niveau de Hamm pour deguster les spécialités suédoise que j'ai acheté hier. Une espece de mortadelle avec des poivrons, bof, et une salade de patates par contre super bonne, trés épicés, j'ai saucé avec les petits pains suédois, trés bon pour la ligne, en dessert un yaourth au caramel, c'est space !

Dernière étape, la traversée de la Ruhr, à la régule s'il vous plait, hormis dans les travaux bien sûr, et toujours sous la flotte, il n'y a même pas eu de bouchoninet à Cologne dans les travaux. Changement de décor après Blankenheim, c'est le brouillard qui debarque, c'est moins drôle. Heureusement, là encore c'est super calme. Un dernier arrêt Maut avec Prüm, je regarde d'un oeil les obsèques de miss Houston, ça a l'air de captiver mes voisins allemands. Passé le station, je capte enfin France Inter en FM, pile poil pour le 19h, comme tout citoyen en age de voter j'écoute avec interet les derniers exploits politiques, j'entends les declaration tonitruantes de Sarko à Marseille, celle de la blondasse à Lille, et qu'es ce que j'apprends ? François Hollande a inauguré un timbre poste en Corrèze. Balaise le mec. Balaise aussi les journalistes pour passer 5 minutes la dessus, bientôt aux infos, ils vont nous dire des trucs du genre, aujourd'hui, François Hollande a pissé, et n'a pas mis sa petite dernière goutte sur la cuvette, ptin, balaise le mec ! Finalement, c'est à 20h que je me pose à quai au dépôt au Lux, prêt à faire une 24 en bonne et due forme, je fous du sonic youth à fond, juste parce que j'ai envie de me detendre, je regrette presque de comprendre le Français.

Lubeck un samedi matin

La BAG veille

Vechta

rien de bon, que du all ride

Dimanche 19

Aujourd'hui, journée farniente à Kehlen.

Je me suis reveillé d'un bond, il était 8h. Du coup j'ai trainé a trier des photos, ranger mon cockpit en bordel, dehors il faisait moche et froid, bref un dimanche matin normal. Dans la matinée, le chauffeur designé d'office comme "TERMINAL" est arrivé, c'est un suédois qui fait le cariste, ils font ça a tour de rôle. On a passé un bon moment à tchacher, trés sympa le type. Il faut dire que quand on a en face de soi un type qui mesure 2m de hauteur, par 2m de largeur, on a tout de suite des raisons de le trouver sympa. Bref, une journée bien pépère à bouger de la palette sans se stresser, avec une grosse équipe dans l'après-midi. Gunther un chauffeur allemand s'est également joint à nous dans la bonne humeur aussi, c'est le bon côté de la "vraie europe".

Mon programme était archi simple, 1pal à Corbas + 30 pal à Corbas + 1pal à Heyrieux, sauf que 27 de mes palettes sont dans une semi, elle même dans une merde de train entre Lubeck et Luxembourg. A 15h, le train affichait 6h de retard, à 19h, c'était mort, il était toujours bloqué en Allemagne. On appelle ça le merderoutage. Vu que plus rien ne doit arriver, Mokthar, le chef du jour change son fusil d'épaule. Je ne pars plus avec mon frigorificos, mais avec une taut, et plutôt que de redecoller à 22h, je partirai qu'à 3h. Du coup fin des hostilités ici, tout le monde rentre à la maison, Ivo et Carlos les 2 jeunes coqs partent en trombe rejoindre leurs chéries. On se retrouve comme deux benets avec le suédois, du coup on chope la bagnole et on va manger une pizza tranquillos.

L'éclate à Kehlen

Lundi 20

Déjà 3h, déjà lundi. Début d'une nouvelle semaine de palpitantes aventures d'un kékéboubouille classique. Je decroche donc rapidos le belle semi que mon patron m'a attitré et je récupère une Krône que mon affreteur m'a attitré pour ce début de semaine. Programme facile ce matin, quoique. En descendant du camion, j'ai failli me casser la gueule, et pour cause, les petites chutes de neige d'hier se sont transformées en verglas ce matin. Tu m'étonnes Elton, il fait -5. J'y vais donc molo molo dans la zi et sur la petite route qui rejoint l'autoroute, ça patine. Pas grand monde une fois sur l'autoroute, c'est cool. Mon souci ce matin, c'est trouver du gasoil. Je veux pas retourner au Leclerc à Metz, c'est trop la merde, alors je tente la piste Leclerc qu'il y a à Toul. Je m'étais pourtant juré de plus jamais depenser un radis dans cette ville, mais là, c'est pas moi qui paye, c'est Duarig, l'honneur est sauf. En tous cas, la piste PL est vraiment bien, on doit même pouvoir y aller en 25.50m, et même en convoi exceptionnel. Gros débit, tout bien. La manche de mon blouson semble humide, ou alors c'est du gasoil, mais non, c'est de la graisse, putain, j'y crois pas, il y a un paquet de graisse SOUS la bache à l'angle avant gauche, je vaporise avec du produit pour les vitres, 20kg de sopalin, quelle daube. Du coup, j'étais bien en forme pour arriver au terme de 4h25 de road trip à l'aire de Gevrey Chambertin. Pile poil pour un café.

30 minutas de coupuras et je repars rejoindre le bricorama de Beaune, ça ouvre à 9h. J'avais déjà tiré le rideau, plus qu'à sortir la petite palette. A 9h la reception ouvre, ça fait la gueule, et oui, on est lundi mec, si ça te gave ton boulot, il y en a 5 millions qui en cherchent en France, partage !! Retour rapidos sur l'Autobahn 6, Tonin le kékéboubouille en chef est derrière moi, mais il arrivera jamais à me rattraper avec sa régule de rigolo, le pauvre. Voilà ce que c'est que de rouler en Scania. Perso, ce matin, je me fous de tout car il fait un soleil superbe, ça me donne une pêche d'enfer. Pour rejoindre Lugdunum je serai juste ébloui par un autre kékéboubouille, mais plus vieux et plus riche : Ludo42 avec son tout nouveau DAF 105.510 space cab turbo intercooling ATI. Superbe, il y a pas d'autres mots, à Loupik, Au Mans, ils peuvent trembler, Ludo arrive et dans la joie ! Sur l'A46 au niveau de vaulx en velin, il y a un bouchon dans l'autre sens, vous allez me dire, un bouchon sur l'A46, c'est un pléonasme, mais non, ce bouchon est drôle et touchant, il y a un grosse oie qui dandine du cul et du cou, bien au milieu en suivant les pointillés du marquage au sol, on dirait François Hollande qui marche avec un costar blanc. Oups ça m'a échappé. Derrière les types savent pas quoi faire, qui est en tort ? Es ce une opération oie ? Sarko va t il lui retirer son permis ? Que fait la police ???? Bref, c'est comme ça que je me suis radiné à 11h11 chez Van Leuween tubes à Meyzieu, ça ferme à midi, 3 minutes et 20 secondes pour ouvrir l'avant sortir une palette et banzai ciao Berthe. Il me reste un gros lot à poser juste vers les transports BERT (j'ai raté la photo de leur panneau, excellent) bien evidement la rue ou je vais est en travaux, la rue est devenue étroite et defoncée, je rentre dans la cour rik et rak du client en slalomant entre des fardeaux de bois. Je donne les papiers au gars, qui me lance "ah tu tes gourré d'adresse, faut apprendre à lire, ici c'est le n14, mais on a un autre dépôt au 24, t'as plus qu'à reculer ah ah ah ah" Bon visiblement j'ai donné un peu de joie à ce blaireau, je ressors, vexé et du coup du premier coup, ah ah ah ah. Changement de ton et d'humeur à l'autre dépôt, un cariste tout jeune et trés gentil me deballe, je vais le faire finir un peu plus tard que l'heure de partir, mais il m'a dit, pas grave mec, faut s'entraider dans la vie. Beni sois le ciel de faire en sorte qu'il reste des gens pas trop cons !

Une fois vide, j'ai la suite, direction Thiers pour charger des pièce mécaniques. Vu que je suis grave en avance tellement que ça a bien marché ce matin, je me paye une bonne douche à la shell après Montbrison. Puis un bon café au comptoir. A côté de moi, un type me sourit, et me balance, alors ? Il est pas encore en ligne ce carnet de bord ??? Merde, un lecteur !!!! Je fais donc rapidos la connaissance de Vincent44 qui vient de passer son week-end à Donzère haut lieu des étapes des routiers internationaux, les vrais de vrai ! Une tournée de café, et je repars à donf, à vide l'A89 est un régal, mais je fais pas le con dans la descente de la mort qui tue à Thiers. Là, ça pinaille un peu, un cariste a renversé une des caisses de mon voyage, à refaire. Quasi une heure pour 8 caisses. Ma ramasse suivante est à Romorantin. A l'échelle de l'habitant de Thiers c'est trés loin d'ici, à l'échelle d'un voyage Thiers-Suède, c'est juste à côté. Mon capital temps a déjà pris une bonne petite claque, j'ai tout juste de quoi poser mon attelage 44T sur l'aire de Limagne, j'aurai du café demain matin. Il est 17h et le parking est déjà blindé, il reste juste une super place comme j'aime avec aucun voisin. Vis ma vie de sauvage, tu veras comme c'est bon !

Merci Edouard de penser à nous

Burgundy

The Ludo touch

Un cygne qui marche comme une oie

Arrrghhhh

Mardi 21

Il refait froid ce matin, je traine pas pour aller jusqu'à la station boire le jus. Sauf que, pas de jus, pas de popo, il y a plus d'eau, ça a gelé. La fille qui fait la nuit a quand même une bouilloire, je bois donc un thé. 3h30 du mat, et je bois un putain de thé aux fruits rouges, ça fait tout de suite intello de boire du thé, ça fait le mec zen, qui est pas stressé, cool man. Ptin, non chuis pas cool moi, je fume des brunes et je roule en frigo. Ah mais non, merde, ce mati, chuis en taut, remet un thé stp. Après m'avoir raconté quelques aventures de cette nuit sans eau, je me mets en route, car, c'est pas le tout de boire du thé faut bosser. Direction Orléans, bien tranquille avec juste 5 petites tonnes qui font rigoler le 500 dans les coups du cul de l'A71. Il m'enerve ce camion, il fait le mariolle avec 5t, mais avec 25, il la ramène beaucoup moins sa fraise. N'y tenant plus, je me suis quand même arrété choper un gobelet de café au vol à Montluçon, pasque le thé, ça va 5 minutes. Je me radine juste un peu après 7h devant le portail du client à Romorantin. J'empoigne mon PC, ma clé, et zoumaille super connection, je fais les cdb en retard de Turbo et Lagaffe. A 8h pile je finis et le portail s'ouvre comme par Magie. Ici, je charge à quai, et en plus il est chauffé, j'y aurait bien passé la journée.

Sauf que, les suédois ont décidé de me faire bosser aujourd'hui, ils savent pas à qui ils ont à faire. Une fois les 12 palettes de capsules chargées, je dois aller dans la toute proche banlieue d'Orléans à St Jean de la Ruelle. Je coupe donc à travers la sologne recouverte de givre, j'adore ce coin de la France, et au bout d'une heure j'arrive à St Jean. C'est le bronx pour y aller avec les travaux du tram. Oui, parce qu'après avoir detruit tout son reseau de tram à la fin des années 30, la france se remet à fond dedans, sauf qu'ils le font à la sauce 2012 avec des gros trottoirs, rien que pour faire chier. J'ai juste une palette à prendre dans cette usine en plein centre ville ou ça doit pas payer des masses vu le nombre de stickers reclamant des augmentations de salaire, dans et autour de l'usine. Usine, qui au passage a du être conçue par un architecte espagnol, quai à contre main avec un vieux mur pour arracher la porte et un 1/2 obligatoire en s'engageant en marche arrière dans une allée sans visibilité. Aussitôt ma palette de 207kg chargée, j'ai la suite, je vais à Villabé dans le neuf un. Dans une superbe zone d'entrepôts, celle là ou charge mon pote Alec un soir sur deux, mais cette feignasse roupille à midi. J'ai du bol, je suis tombé sur un francillien sympa qui m'a chargé mes 5 pal de fil electrique pendant sa pause. Ce mec doit avoir du sang ardéchois pour être sympa comme ça.

Coup de fil en swidich land, et retour de texto, je dois aller à Clichy dans le neuf deux. Tout ce que je sais c'est qu'il y a 2 pal à prendre, et qu'à Clichy, il y a une ligne de bus : Levallois - Clichy (à repetter rapidement en plusieurs fois). Bref, une toute petite ZA au milieu des immeubles. J'ai bien fait de pas suivre le GPS sans quoi j'y serai encore, un gars en porteur quand il a vu la semi, m'a demandé par ou j'étais passé, parce que lui, en 4 roues, il s'est fait bien chier. Disons que j'ai eu du bol. Enfin, pour moi, une fois les 2 palettes chargées, c'est finito, basta cosi, direction le dépôt de Vailly sur Aisne. Je traverse le nord de la grande poubelle à la régule, c'est bon quand les parisiens sont sur les télésièges et je me fade la si tristoune N2. C'est rare que j'y passe la journée, et, désolé pour ceux qui vivent le long de cette route, mais c'est pas ce qu'il y a de plus joyeux comme décor, enfin, il faut aimer. Pour terminer, je pose la semi à quai, je decroche. Demain, départ 3h avec un frigo EKERI. Le soir, il y a Filipe qui se gare à côté de moi, on se fait livrer des pizzas, les allemands et les suédois font la gueule, ils veulent pas manger avec les sudistes.

Matin d'hiver en Sologne

Paris, Paris, on....

Client merdique à Clichy

Camp immense le long de l'A1, y a pas de politiciens qui passent par là ?

Un résumé de la N2

Dodo dans le 02

Mercredi 22

Dur dur le reveil ce matin à 3h. Couché trop tard hier soir, et vaguement motivé pour decoller. Si je suis parti aussi tôt, c'est surtout pour passer Paris capitale de la france avant le rush. Première opération, trouver ma semi, je sais que c'est un frigo, ça limite donc les possiblités. J'attrape la saccoche, vérifie c'est c'est la bonne des fois qu'il y ait eu un bug dans la nuit. En fait, il y a bien eu un bug, le frigo est en alarme, il est réglé sur 11°, dehors il fait un petit -5. Le produit chimique que j'ai craint le gel, dans la caisse il y 8. Je pars quand même, on vera à 8h. J'enquille la sinistre N2, dans la nuit c'est moins pire, il y a pas grand monde. Tout juste je vais être surpris par une ligier ou aixam, enfin, un pot de yaourth qui se ballade à 40 sur la 4 voies. Bon le type il a bien mis ses antibrouillards, mais ça fait flipper quand même. C'est combien l'esperence de vie en pot de yaourth sur une 4 voies ??? Arrivé sur le nord de la capitale et le sud de la N2, ça commence à rouler. Un peu. Et je passe comme une lettre à la poste quand il y a pas de grèves, A86 à donf. J'ai presque hésité à aller prendre un gros petit dej à Rungis, et puis finalement, je suis resté sagement sur la voie du milieu. Je prends donc mon premier café au tout début de l'A10. Dans la Shell, il y a un espace VIP, avec code accès, PC, vraie machine à café, ça coute 15€. On regresse ; depuis que les autoroutes existent, cadres, chomeurs, patrons, prostituées, CRS, politiciens corrompus, prenaient le café dans un seul et unique lieu, un des rares endroits de vraie démocratie dans ce pays, et voilà qu'on invente le coin station pour riches. Bien vu Shell ! J'ai pas été regardé, mais je suis certain que les douches, elles sont restées telles quel.

Je trace comme ça mollement en assitant impuissant au lever du jour de ce mercredi, en ecoutant mollement les dernières infos, toujours aussi pitoyables, il y a pas rire et chanson sur l'A10. Je me pose vers 8h à Vierzon, pour connaitre les instructions de la kommandantur. Je ne prends aucune initiative seul, car, je suis un garçon discipliné. J'appele donc TK en Belgique, via PNO Suède. On me donne le choix entre deux garages : l'un à Blois, ce qui me fait remonter de 70km, l'autre au sud à Brive, mais c'est loin. Au Lux on me dit de filer plein sud, OK CHEF. J'ai RDV à 14h à Brive. J'enquille donc l'A20 tout shuss, dans la caisse frigo il fait encore 6, c'est bon, en plus avec le soleil ça va chauffer les parois. Au passage à Chateauroux, je pose une palette. J'ai pas souvenir d'avoir un jour chargé ou dechargé ici à Chateauroux, séquence découverte incroyable. De ce que j'ai vu, c'est la crise ici... Si vous cherchez un batiment industriel, il doit y avoir ce que vous cherchez ici. J'ai juste une palette a poser, ça va assez vite. Dehors les secretaires fument leur clope en tremblotant cachées dans un recoin du batiment. Elles veulent pas se mettre au soleil car elles ont peur des reflexions de leur patron qui surveille tout depuis son bureau en hauteur. Dis donc, ça doit donner envie de se lever le matin tout ça... Je reprends donc trés vite la direction du south, le température grimpe un peu, j'aime l'A20 le jour, c'est joli. Et plus on descends, et plus ça claque. Je descends pas trop quand même, je stoppe chez TK à Brive, mais c'est 12h30 donc, je peux à l'aise grignotter un bout en écoutant le jeu des 1000.

A 14h, les deux gars de TK se jettent sur la batterie defectueuse qui est aussi vielle que la semi, soit 7 ans. J'ai quand même demandé au gars si j'aurai pas dû essayé de balancer un coup de pinces juste pour demarrer, il m'a bien dit, oulala, surtout pas ça malheureux, ne pas être bricoleur a du bon parfois quand même. Une fois terminé notre petite affaire, je compte les heures, j'ai plus que 1h ou 2h à rouler. On vera bien suivant l'humeur et suivant ce que je trouverai pour garer. Et bingo, sur la route de Figeac il y a un resto routman ou je me pose sur en plus un parking spécial king of the road, un parking frigoman je veux dire bien sûr ! J'y crois pas, 8.57, non, vraiment, je kiffe la life ici planté en plein milieu du Lot, c'que c'est beau les Causses, un peu trop près de la route, mais bon, faut pas exagerer quand même !!!!

Entre Vierzon et Chateauroux

Batterie morte

Dans les Causses du lot

Posé à côté de l'aéroport international of Figeac

Jeudi 23

Grasse mat ce matin, départ juste un peu avant 5h. Pour rejoindre Carmaux, j'ai longtemps hésité. Et puis entre les barrières de dégel, et le fait que je sois un peu lourd, je fais le gros detour par DEcazeville et Rodez, après Rodez je sais que ça roule vraiment nickel. Le plus dur c'est de passer Figeac et Decazeville. Encore j'ai du bol, il y a pas de trafic à cette heure là. Il fait encore froid ce matin, avec un petit -7, ça limite les deplacements domicile-piscine. Ce n'est qu'à l'entrée de Carmaux que je vais trouver un coin pour poser mon petit ami 500 et ma grosse couenne au café, ça fait du bien. Du coup je suis le premier à l'ouverture chez mon client. J'ai juste 3 longues barres à sortir, ça inquiétait le cariste de voir un frigo, mais non, no stress mon bonhomme ça s'ouvre bien !! De là, je fais juste quelques kilomètres pour rejoindre St Juerry dans la banlieue de Albi OUEST. Mais voilà, j'ai pas la bonne adresse, alors je phone au client, la personne que j'ai au bout du fil, me dit, "attendez je vous passe quelqu'un" Je suis surpris et le lui demande "mais vous savez pas ou vous êtes?... Non, c'est pas ça, mais je sais pas expliquer" Faute avouée, faute à 1/2 pardonnée, j'étais du coup à l'exact opposé. Heureusement ça roule bien, et puis j'ai 2 bricoles à sortir ça va trés vite. De là, je fonce à Eurocentre, le soleil est décidement bien en peine de sortir ce matin mais il pleut pas, c'est déjà pas mal. Déjà 4h22 quand j'arrive à Eurocentre ou j'ai 3 palettes à poser, vu que je suis pas en retard, je vais couper 45 sous la douche au centre routman.

Il faut pas aller au centre routier avant 10h prendre sa douche, la femme de ménage est encore pas passée, c'est vraiment crado. Mais le principal, c'est que je suis à peu près nickel. 2 minutes plus loin, je suis dans la cour du client. 3 palettes à poser, des distributeurs pour balles de golf, toi le bourge qui lit ça, j'ai bossé pour toi ce matin ! Il me reste donc plus qu'à poser mon dernier gros lot, 16 containers d'emulsion, j'en ai marre de me les trimballer. Direction plein sud, sur St Gaudens. Je reçois deux blagues débiles de sweden et ludo42 qui s'ennuient sans doute dans leurs DAF respectifs. Il y a Antho31 qui fait coucou depuis sa fenêtre le long de l'A64, j'ai appris ça plus tard sur facebook, incroyable. Bien sûr en arrivant à 12h30 à l'usine, il faut attendre, j'en profite pour mater les dizaines de grumiers qui passent en mangeant ma salade. J'écoute en plus attentivement le journal, 20 minutes rien que sur Sarko. Je sens qu'il va repasser, le dindon hollande fait vraiment pas le poids, l'autre c'est une locomotive. Enfin on s'en fout.

Je suis tombé sur le pire cariste que j'ai pas vu depuis un moment. Le gars qui cache son manque d'expérience derrière des jurons, que le fenwick est pourri, que c'est pourtant écrit qu'il faut pas de frigo ici, (alors que le produit est à maintenir à 10°). Pour faire court, il me saoule, mais je dis rien, je l'observe et j'ai honte pour lui. En plus dans cette usine c'est le paradis de la poussière, j'en ai ras le bol. Au bout d'une heure trente, il finit par sortir les 16 palettes, j'ai cru que j'allais y passer le reveillon. Une fois vide, j'appelle la Suède. Trop bon, je dois charger lundi matin à Romans. Ce qui fait que je suis bientôt en week-end. J'ai vraiment du mal à y croire..... Et j'ai bien fait de pas y croire car, une heure plus tard, branle bas le combat, il faut charger demain matin 10h, completer à St Quentin Fallavier et monter foulée au Luxembourg. Et ben. Tout le service brain supply chain duarig se met en service, pour trouver une solution. C'est compliqué le resultat quand même. Et c'est Sweden qui va se faire baiser, j'me fous, je l'aime pas Sweden. Je termine mes heures à Beziers ouest, et j'attends un petit moment qu'Aurel me donne ma sauterelle, 90kg la sauterelle quand même en la personne de Phil la masse indivisible qui va avoir le privilège de monter à bord du "north west territories" jusqu'à Tain, ou je decroche le frigo, Phil, lui il a son taxi qui l'attend, Sweden dort ronfle comme un sonneur, tout est normal.

C'est criiiiiiiiiise

Manque de poubelles à Eurocentre

Très pratique l'Ekeri, mais faut pas rouler portes ouvertes comme à Perpignan !

Magnifique usine à St Gaudens

Journée Sauterelle pour Phil

Vendredi 24

Quand je demarre de la coupure à 8h, Sweden dort encore. Il est incroyable ce type. Il fait beau ce matin dans la vallée du Rhône, un temps à ce que j'aille prendre le jus sur ma terrasse, mais je me contente d'un gobelet à 1€10 à la Esso. Ici, je suis à égale distance du pôle et de l'équateur. Alors je file vers l'équateur pédale de droite à donf. Arrivé au niveau de Roquemaure, je me souviens que je dois aller livrer les plants de pomme de terre que sweden a chargé hier apreme. Je verai après si je continue sur l'équateur ou pas. Il y a pas foule dans la base FM ce matin, en attendant mon tour, je papotte avec un vieux de la vielle de chez Jura Transport, qui à un DAF tout neuf aux couleurs Perrenot. "Ben si on m'avait dit ça y a 5 ans, j'y aurai jamais cru"... C'est quand même incroyable cette faculté qu'on eu certains transporteurs dromois à tout bouffer, ND en tête ! Mais Perrenot quand même, il gère, jusqu'au ira t il ? That's the question, on en reparle dans 5 ans. Ici, on touche a rien pour vider, on peut juste regarder le cariste faire des allers/retours entre le quai et la semi, bien sympa le gars, c'est pas si fréquent dans ce genre d'endroits.

Une fois vide, je ne vais pas en Equateur, mais dans un autre endroit paradisiaque : Le Teil en Ardèche. Il y a toujours cet enc... de Mistral qui est bien pénible, je sors à Montélimar sud et bonne surprise, je vois que le pont du Teil est ouvert, avec un nouveau reventement tout beau, à l'image de nos departements. Je sais, je suis chauvin. Je charge vite fait le lot de 10 pal d'emballages, et de là, je file chez Volvo à Valence pour une bête histoire de joint à changer sur le pont. Immédiatement arrivé, je decroche Daniel et Axelle prennent en charge mon dossier. Daniel se jette sur la clé à choc, Axelle sert les cafés, et fait toutes les verifs, c'est comme sur un paddock de F1, c'est impressionant, je suis sûr que chez Scania ils sont pas aussi rapides. L'opération dure quand même une bonne heure et demie. Dans la bonne humeur bien sûr. De là, je raccroche la semi, et go to the dépot à Jarcieu. Je tourne la tête à gauche, il y a toujours la montagne de Crussol, et derrière, ma maison ou se prépare un super plat de lasagnes maison. Alors je fonce dans le brouillard fort des mes 800kg dans la semi, j'arrive à la régule dans la cour en faisant un super derapage contrôlé et je pose la semi du premier coup à quai. Je faisais déjà comme ça à Rungis.

L'attraction cet aprème au dépôt, c'est la toute nouvelle semi du Rugby de Beaurepaire avec devant le 510 Mercos de demo. C'est Lionel qui se voit attribué l'attelage, il est fier comme un artaban, maintenant on doit l'appeler "Capitaine", c'est quand même mieux que traine savatte ! Elle est vraiment jolie cette semi, c'est la première taut Schmitz de chez Duarig. J'ai pas trop le temps de faire le guignol aujourd'hui, alors je speede pour vider, je pose la Frappa, récupère ma semi, direct au lavage, j'ai fait ça un peu à l'arrache, ça me fout les boules, ça mértitait au moins 2h de lavage... Je charge une petite tournée pour le sud lundi, ça m'ira trés bien, décollage à 9h. Encore une bonne heure de routas et j'arrive à la maison, il était temps !

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Maïté aime les Rubgymans !! ------ Et Lionel le capitaine, un chauffeur heureux aujourd'hui !!!

Essai déco chez FM

Le puzzle de l'année

Ardecho, ardecho

Axelle en plein boum

La montée des marches pour Daniel

 

Samedi 25
Dimanche 26

Lundi 27

Ce matin, c'était cool. Pour une fois j'ai pris le café en même temps que ma moitié, et oui, en général je pars bien trop tôt pour qu'on puisse beurrer nos tartines ensemble. C'est ça les femmes modernes ! Allez dire à votre femme de se lever à 2 du mat pour preparer votre petit dej et votre sac, vous allez être reçus je pense. Aucun respect pour nous les femmes modernes ! A 9h petantes j'ai mis en route ; face à moi, une tournée facile de débutant. Enfin, c'était sans compter le texto que j'ai reçu une fois sur l'autoroute : Mon second client à Nimes, attend ses palettes avant midi. J'appele donc l'infortuné, et je tombe sur une secretaire histérique, et c'est pas normal, et pourtant les chauffeurs le savent, et vous allez voir, ça va pas se passer comme ça... Je lis betement le BL, et c'est écrit appeler le client avant livraison, point barre. Ma semaine est pas commencée depuis 20 minutes, que déjà je languis vendredi. J'y peux rien moi merde ! J'ai RDV chez Pomona à 11h à Loriol du Comtat, et là bas, c'est même pas la peine d'y aller avec 2h d'avance. Ce qui m'enerve encore plus, c'est que Régis est à 1 minute derrière, et que j'ai pas de thunes pour me payer un café, et j'ai envie de le faire casquer ce rapace. Tant pis, je fonce. Coup de bol, il y a personne chez Pomona, du coup, je gagne 20 minutes. Je rapelle miss sourire ; je serai là chez vous à 12h15 : "bah de toutes façons on a pas le choix que de vous attendre, on est en rupture de stock" Ahhhh que j'aime ces douces paroles, pour un peu, je m'arrêterai bien faire un bon gastro, mais je suis pas chien à ce point là, alors, comme un con de chauffeur je file vers Poulx petit village charmant au milieu de la garrigue gardoise. Une fois en place, je monte au bureau faire la connaissance de Eva Braun. D'en haut elle voit le cul de ma semi : "Pfeuh, en plus vous avez pas de hayon ! Mais si, j'ai un hayon !!! Ah mais quand même, je le vois bien que vous avez pas de hayon !!!!! Oui ok ok ok ok. Le patron est nettement plus cool, on vide en 15 minutes et je ripe.

Le troisième et dernier client, se trouve dans la bonne ville de Marseille. J'hésite à passer par Martigues, et finalement, par sécurité, je garde l'autobahn vu que je sais pas ce que je fais après. Rien à signaler sur la descente, a pert le fait que je trouve le trafic des PL plutôt light, et les parkings plutôt remplis, ce que est pas un signe d'une économie formidable. Quand je passe le long du parking du supermarché Carrefour de Vitrolles, il y a des gars qui sont là depuis un moment et pour un moment, il y a le linge qui sêche entre deux semis, la cuisine provisoire, j'ignore combien de temps le gérant du magason va supporter ça, mais il y a de plus en plus de camions ici qui delaissent le centre routier. Par chance c'est les vacances ici à Marseille, du coup ça roule nickel pour rejoindre mon client dans le 15e. C'est une bonne vielle boutique de réparation de bateaux, il faut y rentrer en marche arrière, le cariste bloque la rue en double sens, et en arrière toute ! Même pas un coup de klaxon, juste un sccoter avec deux petits jeunes qui se faufillent, bref, je me crois même pas à Marseille.

Aussitôt vide, j'ai la suite : Il faut recharger à côté de Ripoll. Et bé. De toutes façons, j'aurai jamais les heures pour y arriver, mais je dois m'en approcher au plus près, car c'est possible que demain je doive faire un relais avec Adrien qui est pas certain d'avoir les heures pour y aller aussi. Donc, vu que j'ai couru comme un mongol, je coupe par la 113 prendre un peu de bon temps Aux Chasseurs. En même temps j'en profite aussi pour faire le point avec les heures, je sais plus ou j'en suis. Aujourd'hui, c'est ballade en tee shirt, quel changement en une semaine !!! Au passage a Vendargues je dois passer chez Camac, mon patron a fait une belle commande la bas car une nouvelle loi vient de sortir : "pare buffles obligatoire en suède à partir du mois d'avril 2012" il anticipe donc, et c'est bien. Du coup la moitié du parc va être équipée. Allez je deconne, je sors de chez Camac juste avec 4 extincteurs et deux bidons, ben oui, c'est moins sexy !!! Je vais arriver au bout de mes heures à Olot tout près de la station le long de la 4 voies. Bien bossé aujourd'hui moi !

Un Pingouin du matin

Pas de doute, on va vers les beaux jours

Marseille, la plus belle ville du monde

Juste une heure avec ça, et je ma regalerai dans Barcelone

Mardi 28

Il caille ce matin, on est encore pas au printemps. J'enfile donc mon joli blouson d'inter saison pou rejoindre le café. Oui, on a une collection de blousons dans le camion, un imper, un sans manche, une doudoune, un jaune, et un intersaison. Une vraie garde robe, d'ailleurs bientôt on aura que des longline pour avoir le dressing room. Je rejoins donc en trottinant la station, et même avec mon plus beau sourire, j'arrive pas à faire decrocher un seul mot à l'espèce de morue derrière le comptoir. Rarement, j'ai vu une bonne femme faire autant la gueule à des clients (parce que je suis pas tout seul !!!). J'imagine son mec, si elle en a un, le pauvre, il doit ramasser à la baraque !!! Je pense qu'elle a raté une carrière dans un abattoir ou un truc du genre. Enfin, je m'en fous, on fera jamais l'amour ensemble car là, je dois filer dare dare à l'usine, et assister au lever de soleil sur les montagnes, et c'est joli. Pile poil à 8h je rentre à l'usine, depuis le bureau, la mémé me fait coucou et accésoirement signe de me mettre à quai. C'est bien quand ça marche comme ça quand même !! En une demi heure, j'ai mes 22T, il peut neiger, no soucy ! Finalement, Adrien à les heures pour venir, je ne m'en occupe pas, il est grand !! Je refais donc le chemin en sens inverse, tout petit tour de Catalogne cette semaine. Il fait vraiment un temps magnifique, ça fait du bien au moral, l'hiver a pris une claque et c'est tant mieux, on arrive tout doucement à la plus belle saison, celle que je préfère du moins. Arrêt clopas à la Jonquera en moins de 5 minutes et banzai, je remonte jusq'à Loupian ou je peux casser une graine à l'ombre des pins parasols.

Sur la remontée, j'ai droit à une petite ramasse à la hauteur de mes capacités, une palette à Valence juste à côté de mon lycée de quand j'étais minot dans la zi de Briffaut. Berk, je deteste cet endroit, tout autant que je detestait l'école et tout le système qu'il y avait autour. L'école, l'armée, le boulot, il y a vraiment rien dans la vie qui me plaise, c'est catastrophique. Non, en vérité, j'avoue que je suis plus heureux dans ma vie d'adulte que d'ado. Je detestait l'école, vraiment. Rien que d'y penser, ça me rappele des sales moments, de toutes façons, je faisais tout le temps "sauter" ou je dormais en cours. Jamais je reviens dans ce coin, sauf aujourd'hui pour une pauvre palette de zaragoza, encore un pistonné qui va la recuperer. De là, je remonte à Jarcieu citta, petite coucou en passant à mister Alain Valsaveur, et big texto de nath qui demande nos tailles, car on a pas assez de fringues, maintenant on va avoir des salopettes. Tout ça parce qu'un mongolien de chez nous (c'est pas sympa pour les mongoliens) s'est fait refouler d'une usine parce qu'il avait pas de salopette. Vraiment, il y a des bons à rien dans ce boulot. Je vais pas balancer, parce que je suis pas salaud, mais bon.

Aussitôt à quai, Lionel, le capitaine de la une de Beaurepaire se jette sur mon voyage vu qu'il attend mes palettes, Greg et Aurel aussi nous donnent un coup de main, parce qu'ils sont vraiment gentils ces petits jeunes. Je recharge juste un petit lot deux clients dans le 41 et le 28. Le temps de donner à boire au 500, et d'une douche méritée, et je repars faire les 2 toutes petites heures qu'il me reste car il faut que j'aille au bout de ce que la RSE nous permet. Ben, pas de bol ce soir, je vais atterir au péage de St Germain Laval, pas plus loin, j'ai été un peu optimiste en pensant que je pourrais aller jusqu'à l'aire du Forez... On peut pas gagner tout le temps, des fois il faut savoir perdre, c'est le jeu ma pauvre Lucette !

Reveil glacé a Olot

The Sudist Trophy

Eruption volcanique dans les Corbières

ET VOUS ???

Mercredi 29

4h45 reveil. Alors j'me lève. Un brin de ménage et à 5h pile, j'attaque l'ascencion des grandes Jorasses. 10 minutes à peine après être parti j'aperçois de la lumière, il s'agit du refuge du haut Forez, on y sert du café à 1€, alors je stoppe les 500cv en vrac sur la piste de gasoil, je gène personne vu au prix ou il est, il y a pas un fou pour s'y arrêter. De toutes façons, je traine pas, j'ai Clermont Ferrand dans le viseur, et la journée est minutée. Comme toutes les journées en fait. Etant donné que je ne suis pas chargé lourd, le camion ne force pas, et je suis pas bien tranquille en descendant à 50 sur Thiers, sachant que pour les VL c'est limité à 110, ce qui fait 60km/h d'écart entre nous. C'est énorme. Sans doute aussi dangeureux que de rouler à 200 en bagnole sur autoroute. Mais c'est pas moi qui fait les lois, un jour un oauvre type finira décapité sous une semi par ici, et du coup, on aura plus le droit de passer par l'A89, même quand il ne neigera pas. Je suis méchant, non, réaliste. Je garde le rythme quand même jusqu'à Bourges, il faut dire que le journal le matin, c'est en ce moment plus drôle que rire et chansons. Tous les jours les présidentiables font des effets d'annonce, on se croirait au marché en provence. A celui qui à la plus grosse gueule et le meilleur prix. Les pauvres y vont pas avec le dos de la cuiller, 500€ de plus par mois pour les profs à droite, 75% d'impots sur les riches à gauche, la fin du permis à point à droite droite, punaise, mais c'est noel à tous les étages. Allez encore un petit effort, das deux mois le smic est à 5000€. Je regrette qu'une chose, que DSK soit pas dans la bataille ! On aurait eu la réouverture des bordels, le remboursement par le sécu du prix des entrées des boites échangistes, j'en passe et des meilleurs. Y a de quoi être dégouté quand même.

Sur ces bonne paroles, je finis par arriver au centre d'essais en plein centre de la Sologne, dans la région de Romorantin, c'est archi surveillé dehors, dedans, faut rien dire. Je dis rien. Je dis rien mais je profite de la région quand même, car au risque de me repeter, j'aime beaucoup la Sologne, le genre de coin ou on dirait que le temps s'est arrété. Au poste de garde, je cherche mon passeport.... Putain de con, je l'ai pas, je donne mon permis. En regardant mon calepin, je me rends compte que je l'ai pas récupéré à St Gaudens jeudi passé. Dans pour eux à St Gaudens, je suis toujours dans l'usine, no stress le type ! J'ai téléphoné, il me l'envoie de suite par la poste bouducong. Au fait coucou au passage entre deux sangliers à Controlman ! Et peut être tant mieux. Le client suivant est à Epernon, je connais pas le coin du tout, mis à part que c'est au sud ouest de Rambouillet. Il fait un temps superbe aujourd'hui, la route est belle, et pourtant... Il y a encore pas mal de barrières de degel, mais pas pour rejoindre Epernon, tant mieux. Bien sûr j'arrive là en plein dans la pause de midi. Juste le temps d'écouter le jeu des 1000 et zoner à la machine à café de cette entreprise spécialisée dans le contrôle du béton. En gros, on coule sa terrasse, on coupe un echantillon, on va à Epernon, et ils disent si oui ou non, le beton est sec.

A 13h je repars de là, et je coupe à travers champs pour rejoindre Dreux et la N12. Il y a quelques bleds bien chauds à traverser, mais au moins j'évite cette saleté de rocade de Dreux. Bon, par contre je peux pas couper à la traversée de St Remy, toujours aussi lamentable. Mais je m'en sors quand même pas trop mal. Je dirais même plus ça roule à peu près bien. C'est donc toujours sous un soleil eclatant que je me ramène à Rogerville, pour le pas dire la zone portuaire du havre afin d'y charger un lot de 12t d'ADR sous température dirigée. Et oui ça arrive. Une petite heure de chargement, et déjà le taquet au niveau des heures. Il reste une petite place poussiéreuse, le long du chantier, j'insiste pas, de toutes façons, demain quand je partirai, il fera nuit. Je dirai qu'une chose pour conclure, heureusement qu'il y a qu'un 29 fevrier tous les 4 ans !

Le bas Berry du sud

Dans le 28, il y a pas de place pour faire la déviation de Dreux

Costa croisière organise des remontées de la seine, c'est moins risqué

Stock de containers... Vides, parking, crise

Sous le soleil de Rogerville

Jeudi 1

Départ dans le brouillard ce matin un peu après 2h30. J'aime pas le brouillard, j'y vois que dalle dans le brouillard. Alors je roule doucement, de toutes façons j'emmerde personne, vu qu'il n'y a personne ! C'est bien, comme ça je stresse pas d'avoir un gugusse collé aux portes du frigo. Il y a tellement de brouillard que j'ai même réussi a me gourrer dans un rond point, j'ai zappé la direction de Bernay pour me trouver face à une barrière de péage de l'A13. Demi tour garçon, et je croise Jeremy14, à une seconde prés on faisait une croisure. Je reprends toujours aussi tranquille mon chemin, et je finis par atterir sur l'A28, completement deserte aussi, je stoppe à la première station, je me souviens plus du nom, juste que malgré l'affluence proche du 0, c'est quand même ouvert, on voit qu'on est pas dans le sud ! J'ai droit à un café salvateur, je fais mon plein d'energie sous une bonne douche. Cradingue, mais eau chaude à gogo. Tout juste assez d'énergie pour rejoindre Le Mans en écoutant mon journal favori sur Inter. Je fais ma dernière 30 minutes après Le Mans en surfant sur le web routier national.

Après que la Marseillaise ait été diffusée, c'est carrement Msieu Nicolas Sarkozy qui était invité. Ils y vont pas de main morte sur Inter, faire venir msieu l'président à 8 du mat à la radio, Il a dû se lever de bonne heure le pauvre. C'était vraiment comique, mais j'ai pas pû écouter jusqu'au bout étant donné que j'arrivais à Montreuil Bellay. J'avais des trucs importants à faire, et nottement me faire payer le café par Dur Dur qui a vidé le premier. J'ai grave des camions avant moi, j'ai le temps du coup. Il y a de l'attente ce matin, mais ici, c'est pas grave d'attendre car les gens sont polis, aimables et surtout ils le font pas exprès, il bossent à fond. En fait ils ont pris du retard dans les livraisons avec le gel, et maintenant ils doivent mettre les bouchées doubles, les agriculteurs reprennent du service. C'est finalement qu'à 11h30 que je suis debarassé de mon lot de fûts.

Je vais recharger dans la banlieue d'Angers. J'ai pas de chance, il y a pas un gramme de soleil, c'est balot car avec le soleil c'est magnifique par ici. Une heure plus tard je suis chez le client, un fabriquant de produits d'hygiène médicale, masques, couvre chaussures ect. Le gars au chargement me fait comprendre que je dois attendre 13h pour charger, il y a changement d'équipe, il est désolé. Je regarde l'heure : 12h50. Effectivement, il y a grave de l'attente. Dès 13h ça rattaque, en une petite demi heure les 33 pal sont enquillées dans la semi, il y a pas lourd, à peine 4T, je kiffe la life à donf ! 90 bloqué au cruise control et roulez petits bolides, cap sur l'est par la palpitante A85. Trés trés bon pour la conso, trés bon pour la planète ! Je savais pas trop ou me poser ce soir, et finalement j'ai pû rejoindre le bout du fond du parking du centre routman de Bourges avec 8.58 au compteur, trop fort ! Demain pas de grasse mat, le chef a dit, "au plus tot au dépot" Alors je traine pas, un suppo et au lit !

Brouillard dans l'Orne

Mes futs, on s'en fut !

Dommage, pas de soleil

Le cheval de Troie de Saumur

A85 autoroute au rabais

Vendredi 2

Au plus tôt au dépôt, ça veut dire que je demarre pile avec 9h de coupure, il est tout juste 2h20. Je sais pas quoi faire, autopista ? N76-N7 ? Dans le rond point de Bourges, je me décide au dernier moment, et j'attrape la 76. Il y a encore du brouillard, mais un trafic trés calme composé uniquement de messageries et de frigomans. J'ai horreur de cette route 76, en plus avec mes calculs, je vais être obligé de prendre la RCEA. Vu l'heure du départ je suis bon pour choper les bouchons entre St Etienne et Chasse. Alors pas la choix. Pour dire à quel point je suis tordu, j'ai même pas pris 30 secondes pour attraper un gobelet de café, c'est fou les théories que je passe dans mon cerveau de moineau, tant que j'ai personne pour me faire caguer, j'enquille... A partir de St Pierre le Moutier, c'est un Darfeuille qui ouvre la marche, les cheveaux sentent l'écurie ! On se sépare à Moulins, j'enquille la RCEA, quelques kilomètres plus tard : a flash in the night ! Putain de merde de radar discriminant ! Ensuite je passe le plus clair de mon temps a essayer de pas me refaire baiser en cherchant dans le brouillard un espèce de gode noir de 2m de haut. C'est ma semaine de daube, c'est comme ça. Mais niveau trafic, j'ai la baraka, roulé nickel à donf jusqu'à Macon ou je retrouve l'A6 et plus de brouillard, je trace comme ça jusqu'à Solaise, tout juste un coup de frein à l'entrée du tube pour passer devant le flash à 71, et je me jette une heure au pieu, bien content de mon calcul.

Café croissant au reveil, à ma gauche l'A7 et ses bouchons changement radical de décor en 1h de temps, mais dans mon sens no soucy. Je me ramène à 8h au dépôt, oui je sais, je suis balaise. Pour bien commencer la journée, j'ai droit à un contrôle en règle de Nathalie, il me manque juste un papier sans importance et la balayette, rien de dramatique alors ! Finalement j'ai un bon programme de fin de semaine, decrocher my frigo et prendre la semi de cette buse de Sweden. Je vais charger dans un genre de CAT à St Maurice l'Exil. Marc un jeune stagière m'accompagne. Il a pas de projet trés précis professionelement parlant, bon à 15 piges c'est pas évident de savoir non plus. Mais c'est pas les idées qui lui manquent. Une fois les palox chargés, direction Bourg Lès Valence à donf, on arrive un peu avant midi, et je fais téléphoner à Yoan pour qu'il avertisse mon client suivant à St Marcel que j'arrive. Si bien qu'au moment du jeu des 1000€ je suis vide, je me vois déjà sur la piste de lavage en train de briquer mon 500 vu le temps qu'il fait ça va être un bonheur. Mais non, je vais à St Georges de Commiers de l'autre côté de Grenoble. C'est plié, j'aurai pas les heures pour rentrer. I love my job. Sur Grenoble ça merde déjà un peu. Après avoir enfilé ma tenue de routier gilet+pompes j'ai mes 4 palettes et je vais completer avec 4 autres palettes au fin fond de Varces. L'accès chez ce marchant de carrelage est rikikikiki il faut faire un méga 1/2 tour sur place, heureusement j'ai pas de poids dans la semi.

De retour sur l'autoroute ça merde grave sur cette saloperie de ville de Grenoble, mais le pire est en face de nous, c'est tout bloqué. Comme j'avais calculé arrivé à Veurey j'ai plus un gramme d'heures. Alors bon prince je paye un casse dalle au jeune qui doit se demander si vraiment c'est ça qu'il a envie de faire plus tard, d'autant qu'il a RDV au rugby à 18h30. Et oui, faut jamais tirer de plan sur la comète au moment ou tu mets ton cul sur le siège d'un FH500XL gris. Une bonne heure plus tard, l'Australien mon sauveur se ramène avec la bagnole du boss, le trajet pour rentrer me semble une éternité, rouler en bagnole c'est chiant. Comme il est gentil, l'australien vide, decroche et me raccroche même mon frigo, je reste un peu sur le quai ensuite, il fait nuit, je suis crevé, j'ai même plus envie de laver, j'attrape donc la SMART et je rentre au bercail décalqué. 21h fin de la semaine. Vive la RSE !!!

Le Rhône tranquille

Une belle journée qui s'annonce

Saint Marcel les Valence

Marc, un stagière pas envahissant

Samedi 3

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