Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2007

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Lundi 1

A 10h30, j'appelle le chef. On m'avait dit d'appeller pour 10h30. Mais c'est trop tôt. Je rappelle donc à 14h30. J'ai pris racine avec mes 16h de coupure. Je commence donc gentiement après avoir été déjeuner à Soirans, avec 3 ramasses sur Auxonne, salades, celeris et oignons, et je complète vers Sermesse avec de la salade, à Chalon, tout est bloqué, je dois faire 1/2 tour et revenir sur Pont de Vaux par Louhans.

On vide tout au dépot, à 19h30 je suis prêt et je monte par la N6 pour commencer à livrer à Avallon, je récupère l'A6 à Nitry, en même temps qu'un gros orage.

J'fais dans l'oignon et la salade.

Mardi 2

A 2h, j'arrive sur la capitale, et l'A86 est fermée, je coupe par Athis pour aller à la SENIA, faut s'en voir dans la vie, je vous jure! De là, je file à Rungis, je suis bien en avance, impec. J'ai un dégroupeur à faire que je ne connais pas, vers les fleurs. Je me présente, et un des gars m'envoie peter, en me disant que c'est à 5h la reception, que lui il est chauffeur, et que il vide pas. Moi j'ai qu'une palette pour eux, et je savais pas, dans un français plus qu'approximatif, un autre gars me dit : "Laisse tombé çioulà, il est con, il roule avec li simi,il si prends pour in patron", et le gars me prends ma palette, ouf, café. De là, je file à la SATAR. Habituelment, c'est rempli de camion, et bizarement c'est désert, merde, tout est éteint, il ont déménagé! J'arrive au nouveau batiment, et c'est le souk total, c'est le premier jour. Bref, j'ai épuisé mon avance, et je finis encore 5 clients, à 5h, je suis vide, je sors vite de la capitale et je dors à Ressons.

A 16h, je décolle la douche à l'Arche (1€50) est nickel, pas comme à la Total ou elle est pourrie. A 18h30 je suis rechargé à Arras, c'est trop tôt pour retraverser par la grande poubelle, alors je descends par Reims, je sors comme d'hab par Chalon et Troyes par la nationale 77. Mais mauvaise pioche, dès la sortie de Troyes j'attrape du brouillard, et la N71 direction Dijon, n'est pas la plus facile... Ja fais mes 45 minutes un peu avant Chatillon sur Seine, ou il y a un brouillard à couper au couteau. Je crains le pire pour les 115km restants qui sont les plus durs direction Dijon avec le Val Suzon.

Din chnord

Mercredi 3

Il y a un bon dieu, car dès la sortie de Chatillon, le brouillard se lève et la route redevient sèche, ce qui fait que je peux rattraper un peu le temps perdu, d'autant que le trafic est nul cette nuit, sauf un rat des champs qui s'est suicidé sous les roues du camion. A Dijon, je me suis morflé tous les feux au rouge. A 3h30, je me mets en coupure à St Rambert d'Albon, ou il y a plus de place qu'aux parking des routmans.

Midi et demi, je mets en route. Je décroche au dépot et je reprends une vide pour la charger à St Etienne pour l'Espagne. Bien sûr je vide tout au dépot, il y a un espagnol qui est là et qui attend son voyage.

Je récupère ma semi le soir, et je dois attendre un collègue qui arrive du nord pour récuperer un de ses lots. A 21h30, je mets en route, je file par la N7 jusqu'à Piolenc. Un bout d'autoroute pour racheter un chargeur de téléphone, et je ressors à Nimes ouest, je coupe 45 un peu avant Beziers.

Lagaffe doit vider sur Salaise...

 

Jeudi 4

Je roule très prudement car il y a pas mal d'humidité, et la route est hyper grasse, le camion arrète pas de patiner, et alors dès que je mets le ralentisseur, c'est Holliday On Ice. A 3h j'arrive à Perpignan, je pose le primeur au sas au dépot, et je vais vider mes 16 palettes de chocolat dans la zone à côté. A 4h, je suis de retour, il y a tellement de references à controler que j'ai laissé les papiers. En me couchant vers 5h, il fait 25°, pas de vent, et humide, beurk.

Vu le bruit, la moiteur ce matin, pas moyen de fermer l'oeil, du coup, à 11h je me lève, j'aperçois Fabien, qui vient me chercher, on va manger au poeleon, à 16h il file sur Valence, moi j'attends, il manque des palettes, du coup, je vais avec mon chef boire le café à la bourse, et j'apprends qu'une coiffeuse s'est installée sur le MIN, ainsi qu'un salon de massage... Si si, j'vous jure, et elles sont bien sympa les filles! Plus d'infos, très bientôt!

Bon, à 17h30, je suis chargé, et je monte sur Valence, j'ai juste 4 piles de palettes EUR à poser, je retrouve Fabien, on finit la coupure à la Esso à Pont d'Isère, on trouve là, un Muller et un Euroline, beau matos, chauffeurs passionnés, ça fait envie. Nous comme des glands, on monte à Lyon, palpitant. On se sépare à Ternay, à minuit je suis sur le MIN.

Fabinou mon taxi

Brouillard comme en bretagne à Narbonne.

Vendredi 5

Je livre tranquillement mes clients, et je laisse 2 palettes à Pierre qui ira les livrer, je monte en vitesse à Macon charger du chocolat. A 2h je suis en coupure, mais pas moyen de dormir, je sais pas pourquoi.

Bref, à 11h je charge mes 4 commandes, et vu que je suis reveillé depuis un bon moment, j'ai eu le temps de préparer les papiers. A à peine midi, je suis prêt, j'appelle la boutique, et comme il me reste 3 places, je dois monter au dépot à Pont de Vaux chercher 2 palettes de retour et les ramener ici. Whaou... Ensuite une fois de retour je reprends une palette d'une commande tombée entretemps. En descendant, je fais le crochet par St Georges de Reneins pour aider un collègue à charger, et ja passe Lyon, juste un peu avant la panique.

On me vide tout le camion une fois au dépot, pour une fois, je peux laver, alors je fais 2 passages de rouleaux tellement le taxi est crado, et je file faire 2 ramasses sur St Donat.

A 20h30 je suis de retour, et je file à la maison voir ma bibi et mon Léo! Bon week end à tous!

Brouillard aussi à Macon

Une patriote !

Samedi 6

Dimanche 7

Départ encore une fois de bonne heure à 17h, la même tournée que dimanche passé, sauf que je vais direct à Lyon pour commencer. De là, je file à Auxonne, en arrivant je tombe sur le petit Jerome qui part atteler sa semi avant d'aller charger. Petit café vite fait au dépot à Auxonne. A 22h30, on se quitte, et je continue mon chemin vers le nord. J'ai RDV à 10h30 à Lens, mais je dois arriver tôt pour ne pas griller l'amplitude. Le brouillard fait son apparition.

Le MIN de Lyon sera rasé dans quelques mois.

Lundi 8

Arrivé à Reims, j'ai une panne de paupières et je fais une bonne heure et demi de sieste. A 6h30, j'arrive tout mouillé de chaud à l'entrepot à Lens. Quand le gardien voit monheure de RDV, il me dit que c'est pas gagné... Mais je sais que le lundi matin il y a toujours des retardataires. BINGO! à 7h je suis à quai, et à 8h30 j'ai fini, je vais vite roupiller sur la parking de LOGIDIS qui est calme et désert.

A 13h30 Yvon arrive, et je suis très ému, car, il est pas dans une grande forme mais a tenu à faire le déplacement juste pour me voir. C'est vraiment courageux. Mais fatigué, il rentre au bout d'une heure, et ça m'a fait trés plaisir, je pense pouvoir passer du côté d'Armentières cet hiver. J'éspère. Comme le téléphone marche bien, c'est Luc qui débarque. Café et patit pata. Vu que la coupure est loin d'être finie, je pars avec Luc à Cora et puis je vais visiter sa maison dans les corons. J'ai même vu son école maternelle!

A 17h, quand même, je décolle. Bon, Luc m'avait prévenu, que ça bouchait pour aller rattraper l'A1, alors je fais la rocade minière par Aix Noulette, d'ailleurs, il y a un joli T110, ou 111, sur le parc de la TAF. Arrivé sans encombres sur l'a1, je me gourre, plongé dans mes pensées, et je reprends le péage direction Lille, heureusement la sortie suivante est proche. Juste 5 minutes de perdues, mais un gros bouchon d'évité.

A 19h je décolle chargé d'Arras, et vu que c'est pas la forme, je garde l'autoroute tout le long, et je coince une heure à Langres, ça fait du bien.

Yvon en déplacement à Lens!

Mardi 9

La descente est bien longue, en plus il y a des travaux sur l'A31 sur près de 80km, c'est abusé. Finalment, je dois encore roupiller 15 minutes à Belleville. Même pas le courage d'aller boire un jus. A 5h30 je suis en coupure au bout de mes heures à Chanas. Je dors comme un bébé.

14h30 je repars, et je suis à peine parti que le chef m'appelle pour que j'attente, rapport à l'amplitude qui m'attend. Trop tard chef, je suis déjà au grand boeuf. Je recharge ce soir pour Rungis.

En vidant ma semi, je me dis que j'ai été pour une fois bien inspiré de ne pas passer par le Val Suzon, le conditionement de mes palettes n'était pas extra et du coup, ça aurait tout bougé, déjà que.

Comme j'ai le temps, je lave le camion à la brosse à dents. A 20h30, je suis paré au décollage, le fourvière est ouvert, c'est parfait. Par contre j'attrape une bonne averse à Avallon, j'ai bien fait de laver.

Valence sous le brouillard

Mercredi 10

A 3h30, j'arrive sous le brouillard à Thiais pour poser 2 palettes, et je file faire le marché, ça passe bien, et je livre mes 7 clients assez rapidement, à 5h20 j'ai fini, un café et je vais finir mes heures à Ressons. Il est 7h30 quand je m'endors, le parking est presque vite, j'aime aller dormir quand tout le monde va bosser.

Aux alentours de 12h, j'entends le brincalment typique du Premium, et je ressent unleger soubressaut de ma cabine. Surpise, c'est Duduche qui vient de me coller un petit mot sur le retro, mais voilà, je suis reveillé, un peu dans le paté, mais bon. Didier ne reste pas, et je vais ensuite dejeuner à l'Arche, puis ce sont Turbo et Patoche qui débarquent. Il se retrouveront à Dourges, mais moi j'ai pas le temps de faire le crochet. A 16h30, je suis sur les traces de Patoche et Turbo ferme le rang, je laisse tout ce petit monde à Arras.

A 19h, je suis rechargé, et comme il me reste un peu de place, je vais completer à Bapaume avec 4 palettes, je descends pas la capitale que je passe comme une lettre à la poste, si bien que je mange un peu après Auxerre sur un parking desert.

Z'avez déjà essayé de photographier la pluie?

Jeudi 11

La descente se déroule comme sur des roulettes, la roulette en descente ha ha ha. Bref, à un peu plus de 5h je pose mes 4 palettes au sas, et rentre roupiller un peu à la maison.

A 18h30 je suis au dépot, histoire de voir un peu le voyage et de prendre un café avec 2 ou 3 copains qui trainent par là. Il y a des nouvelles têtes, on se sent finalement un peu seul. A 20h, tout est prêt, il n'y a plus qu'à, ce soir encore le tunnel est ouvert, ce qui fait que je coupe 45 à la Shell à Auxerre.

Vendredi 12

Mais ça pas parce qu'on part tôt que ça se passe mieux. Pas de bol, j'attends 15 minutes à chacun des 3 dégroupeurs que j'ai à faire, et ça va merder comme ça tout le long. Enfin à 5h30, j'ai fini le marché de Rungis, et vu que j'ai pas le feu, je fais ma nuit sur place, et j'en rpofite pour aller manger une pizza merguez aux "maraichers" avant d'aller roupiller.

A 8h, j'ai un message du chef, pas content, j'ai livré une palette de groseilles chez le mauvais client, ben j'ai pas fait exprés... Merde. J'aime pas ça, j'avais mal lu ma feuille, mais bon, maintenant, c'est fait, tant pis.

Finalement je décolle de la coupure après mon petit dej "café kebab" toujours aux "maraichers". Pas un chat en sortant de Paris, mais pas de bol pour autant, ma commande à Chateauneuf n'est pas prête, je ne deécolle de la bas qu'a 18h30. En plus, cerise sur le gateau, je dois passer par Avallon pour recuperer un colis..... Et quand j'arrive la bas, le colis n'y est plus! 1h de perdue pour rien.

Je coupe 45 à la Carrefour à Chalon.

Rungis

Samedi 13

Pas grand monde sur la descente cette nuit, pas de touristes, peu de camions, ils sont ou ???? Sur les trains? Quoi qu'il en soit, à 2h pétantes je suis au dépot, plus qu'à faire le plein et prendre mes jambes à mon cou pour vite rentrer à la maison!

Bon week end à vous!

Dimanche 14

Pas de quoi s'affoler ce soir, décollage après le film, une vague adaptation de l'histoire du docteur Petiot avec Serrault, mais pour une fois j'ai quand même eu le temps de passer la soirée du dimanche à la maison. Je commence par livrer à Portes les Valence.

Lundi 15

A minuit je fais ma deuxième livraison, 15km plus loin, à Pont d'Isère. Je pense que la saison sur Perpignan ne va pas tarder à débuter, j'ai pas mal de palettes qui viennent d'Espagne. De là je file très tranquillos jusqu'au MIN de St Etienne, pour poser 3 clients, et à 2h30, j'ai fini, je me trouve une place dans la ZI à Sorbiers.

A 11h30, j'appelle les expéditions à la chocolaterie, ils me disent de venir pour 14/15h. Tant mieux, ça me laisse le temps de tester mon nouveau jouet et de m'avancer dans le retard pris sur le site. Pour 15h15, je suis chargé et je monte par la N7, à Roanne j'ai hésité à sortir, et puis j'ai finalement continué par Moulins, mauvaise idée, c'était pas terrible, des convois exceptionnels, plus 2 ou 3 paysans, et une coupure de la N7 un peu avant Moulins pour travaux, du coup 15 bonnes minutes de perdues.

Je traverse Paris sans encombre, bien que l'A3 soit fermée, mais après 22h, c'est quand même assez tranquille.

Couché de soleil sur le Nivernais

Mardi 16

A minuit je suis à Arras, je suis vidé et rechargé en une heure, juste le temps de décrasser le chauffeur et je repars. Je dois pas trainer car j'ai un RDV à 1h à Brignoles dans le 83. Arrivé sur Reims je vais faire un tour au CRT, mais c'est blindé, je me remets donc sur l'A26, en vrac au péage, j'ai juste reperdu 10 minutes pour le crochet.

A 12h30, reveil en champagne, pas au Champagne! Et départ sur les chapeaux de roues. Il fait un temps splendide, ce qui n'est pas forcement courant dans le coin, surtout en cette période. Il y a donc de fait des travaux de partout, autant la nuit ça passe comme une lettre à la poste, que le jour c'est plus compliqué, alors j'en profite pour guetter Niglo et son Axor du côté de Troyes, mais non personne. Je loupe à 5 minutes près Alain26 qui faisait sa coupure à la Leclerc à Dijon, et je trace donc jusqu'à Macon à la Shell.

Je pensais traverser Lyon tranquillement vers 19h, mais ça a été un vrai chemin de croix, il y avait pourtant Bigard ce soir à la Halle Tony Garnier, mais quand même... Du coup, pas le temps de trainer, je passe juste au dépot le temps de donner à boire aux cheveaux, et faire une beauté à son chauffeur.

Petit Déj en Champagne...

Mercredi 17

A 0h30, j'arrive pile poil pour mon RDV à 1h. Ouf à l'heure. A 2h, tout est bouclé et j'en profite pour tester la couchette au calme.

A 13h j'ai ma liste de ramasses, je commence sur Cavaillon, au passage, je tombe sur 4 gars en containers, qui sont des anciens du frigo, papotage sur le MIN pendant qu'ils attendent leur douane, et café obligé. Je peux ensuite continuer avec 4 ramasses autour du MIN, tout est prêt, ce qui constitue une sorte de miracle. En remontant, je m'arrête encore pour une palette de poireaux à quelques encablures du dépôt.

Petite tournée de fonctionaire ce soir, Fabien est là aussi, et on passe un petit moment sur le PC pour commenter et parfois rigoler des photos et vidéos du site.

A 22h45 je suis prêt au décollage et j'attrape la pluie vers Chanas.... Et merde.

 

A cavaillon c'est encore un peu l'été si on en juge aux milliards de moustiques collés.

Jeudi 18

A minuit j'arrive chez mon premier client à Chasse, pour une fois ça va vite, je continue ensuite sur Mions, Chassieu et j'arrive juste un peu après le RDV à Miribel, mais pas de drame, j'ai que 3 palettes. De là je récupère la nationale direction Bourg, mais comme ce soir l'a46 est fermée, il y a pas mal de monde, devant moi, il y a un russe avec un FH tout neuf, la route est glissante, mais je ne suis pas géné par le russe, qui, soit connait la route, soit est fou, soit est le frère de Harry Vatanen. Quoi qu'il en soit au bout de quelques kilomètres on rattrape un gars du 58 il me semble, avec un Topline. Là au contraire, les passages à 70, c'est du 50 ect... Au fil des kilomètres, la file s'allonge, mais le gars ne lachera pas l'affaire, et c'est en convoi d'au moins 15 camions que nous arrivons sur Bourg, tout le monde recupère l'A40 vers Paris et je file poser ma dernière palette au dépot à Pont de Vaux. A 3h30 ma journée est bouclée, et le camion est crade pourri avec cette pluie fine sur la boue.

J'ai le temps, et je suis sorti de la couchette trop tôt. Je commence ma journée à 15h, direction Macon sud pour charger du chocolat. On est pas embétés par le passage des TGV, il n'y en a pas! Au moment de repartir c'est Fabien qui arrive, on prend un jus ensemble, mais on va à l'opposé l'un de l'autre, Fabien Toulon, et moi le nord.

Je complète donc en légumes au dépot à Pont de Vaux, et file tranquillos par la N6 vu qu'à 19h30 j'avais fini de charger et donc le temps. Je pose 3 palettes en passant à Avallon, je récupère l'A6 à Nitry et pause café à Auxerre avec David de chez Coste, avec son beau Scania que j'ai pas eu le temps de photographier. Tant pis.

Ma maison au bord du lac.

Vendredi 19

A 1h30, j'arrive sur Thiais, les 3 palettes que j'ai pour le dégroupeur sont sorties en 5 minutes, et à 2h je coince une bonne heure et demie à quai chez mon unique client sur le MIN. A 3h30, je mets les voiles direction le nord, je me pose à Lillers, ou par miracle je livre mes 18 palettes en 30 minutes. Les Hard discounters allemands seraient ils touchés par la grâce? Quoi qu'il en soit, à 7h je suis au pieu.

16h pas de temps à perdre, c'est vendredi et je suis pas arrivé. Coup de chance, ça roule bien et je suis chargé le temps de le dire. A 17h je décolle, coup de fil à la boutique et c'est parti, au bout de 20 minutes de route, je reçois un coup de fil de la boite et je change de couleur, je dois retourner à Arras, pour récuperer 3 palettes "oubliées", en plus c'est à livrer lundi, donc, obligé.

Finalement c'est à 19h20 que je repars, j'ai refait 45 minutes de coupure pour être peinard. Cette fois-ci, la semi est pleine, et je descends bien motivé, tout par l'autoroute, parce que ça va être chaud... Heureusement, je ne suis pas lourd, les côtes de l'A5 entre Troyes et Chaumont sont avalées à la régule.

Dans le nord...

Samedi 20

A 0h30, je décolle de ma dernière coupure de 45 de la semaine, il n'y a vraiment personne cette nuit sur la descente, c'est tant mieux, sauf évidement, l'inévitable gland avant le fourvière.

A 4h30, enfin, je vois la lumière du dépot, le temps de faire les pleins, à 5h je saute dans la Twingo, et je mets le chauffauge à fond car l'hiver approche!

Bon week-end à tous!

Dernier plein de la semaine!

Dimanche 21

17h30, je mets les voiles, cap au sud! Il y a pas mal de monde en cette fin d'après-midi sur l'A7, c'est assez surprenant. Je trouve même un fort ralentissement dans les travaux vers Montélimar... Par contre, aucun camion dans mon sens, et peu à la remontée vers Paris. J'arrive donc à 20h30 chez mon premier client à Aubagne, on m'avait demandé 20h, mais j'ai pas pû. Il y a pas mal de palettes à sortir, ce qui me laisse le temps de boire tranquilement mon café et fumer ma clope. De là je file sur Hyères, la traversée de Toulon passe comme sur des roulettes. Je livre 5 palettes, dont une de pomelos venant de Chine. Je fais ma pause repas au péage de Cuers, en remontant sur Nice.

C'est encore le boxon sur l'A7. Es-ce bien raisonable?

Patrick déballe mon chargement, qui comprend, une palette de pomelos en provenance de Chine. Es-ce bien raisonable?

Lundi 22

Je suis donc à l'heure au MIN de Nice, qui est pas trop animé ce matin, et les 3 clients que j'ai sont tous ouverts, en 30 minutes tout est livré. En partant du MIn, j'ai tellement l'habitude de filer sur l'Italie, que je me gourre de sortie, heureusement la suivante est à 2km. Il ne me reste plus qu'à aller me mettre en place chez mon dernier client à Mandelieu pour une grosse imprimante, l'accès est un peu pourave comme 90% des ZI sur la côte d'Azur. On vera ça dans la matinée. Je tire les rideaux à 2h30 à Cannes.

A 11h30, je vois qu'il y a un bistrot juste à côté, au départ j'ai failli aller faire un ptit dej McDo, mais à 1€40 le café... On se croirait sur la côte. Finalement, après avoir soupesé le colis, je decide de deteller la semi et d'aller en solo pour livrer. Bonne idée (pour une fois) car c'est un pôle technologique, mais il ne doit pas y avoir la fonction PL dans leurs logiciels d'architectes (architecte3D?). A 13h, j'ai recupéré ma semi, et je remonte vers Senas ou je prends 2 palettes, de là j'enquille encore 4 ramasses dont une à Lapalud que je ne connaissais pas, c'est Alain26 le baché Man qui m'indique le chemin, ben si.

Le soir je recolte une tournée peu passionante, mais pas trop fatiguante, je commence à Mions, et il fait déjà froid, va falloir s'y habituer.

Voilà comment on envisage les livraisons dans un parc technologique.

Mardi 23

A minuit je suis à Miribel pour livrer 2 palettes de légumes. L'A46 est encore fermée vers >Paris, et aussi sur le pont de Rhône vers Lyon. Pas facile la nuit avec tous ces travaux qui s'eternisent. Du coup je coupe par Reyrieux et Villefranche pour attraper l'A6 et livrer à la nouvelle base à Macon sud. Au passage, elle est belle cette nouvelle base, moderne et tout, mais il faut attendre, attendre, je n'en sors qu'à 4h, heureusement je n'avais que 2 palettes la aussi. A 4h30 je pose en sas mes dernières palettes à Cuisery, et je benis l'inventeur du Webasto.

A 15h, ma semi est à moitié rechargée, j'ai quand même pris le temps d'un bon café avec le staff de la boutique. De Cuisery, je vais completer au dépot à Pont de Vaux, c'est un peu la panique dans la cour, on se croirait en pleine bourre, comme l'été. Pour ne rien arranger une des portes de quai est HS, heureusement, on s'y met à plusieurs et le ptit Bruno est soulagé de voir partir ses camions avec un retard moindre, je finis le chargement avec des choux et des raves, et ben oui, à Feillens. A 16h30, j'enquille l'A6 vers le sud, et contre toute attente, la traversée de Lyon se passe pas trop mal, et à 19h je suis à quai à Valence pourrefaire le chargement.

J'ai une très bonne tournée, ça arrive des fois, à 20h je décolle direction le sud, je commence à poser 10 palettes à Aubagne. Il n'y a personne sur la route ce soir, et c'est tant mieux, rien à voir avec dimanche soir. Je continue ensuite sur Hyères, et la traversée de Toulon se passe pas trop mal, à part que c'est en travaux de partout.

Calmez vous, il y aura des poireaux pour tout le monde.

Mercredi 24

De Hyères je redescends sur le MIN de Toulon, qui est livré rapidement, ce qui me laisse le temps de manger et de tenter en vain de pirater une connexion sur le ouaibe mondial, je remonte par le col de la Bigue (300m d'alt) qui est une formalité avec 3 palettes de salade à 4h je pose à Brignoles et je suis vide, je termine mes heures au MIN de Cavaillon, il est 6h. Bonne nuit!

Mon padre qui vit entre le Vaucluse et les USA vient me rejoindre pour la café sur le MIN, il y avait quelques mois que nous ne nous étions pas vus. A 15h je dois quand même lever le camp, et il a du boulot aussi. J'ai donc 2 ramasses sur le MIN de Cavaillon et une à Lapalud, à 19h je suis à quai à Valence, ou je vois quelques collègues, dont Jeannot qui m'a fait un gros mimi.

Le miracle se produit ce soir encore dans la mesure ou j'ai une tournée cool cool, et de plus je pars tôt et pas trop lourd vers les savoies, à 20h30 je ferme les portes, si bien que j'arrive bien avant minuit à Annecy ce qui me laisse le temps de faire une pause pause café avec Salim toujours égal à lui-même. Des receptionaires comme ça, ça se perd..

Pause café avec mon père à Cavaillon.

Jeudi 25

Je suis bien accueilli à Annemasse, car on ne m'attendais pas de si tôt, j'ai 4 palettes pour eux, et il y a 4 préparateurs avec leurs chariots, ça fait une palette chacun. Il y en a qui risquent de finir leurs commandes pas en retard ce soir... Il y a des jours comme ça, ou tout se passe comme sur des roulettes, et ça fait du bien. Il ne me reste plus qu'à prendre le temps de casser une graine après le péage de Viry et de finir ma tournée sur Cuisery ou je vide le tout, emballages, chataîgnes et navets en sas. A 4h, tout est bouclé et je tire les rideaux, il fait 3°. Vite! la couette!

Ma journée commence plutôt pas mal, il fait beau, un bon café, et vers 15h, Jean-Luc me lache dans la nature, je complète quand même avec 4 ramasses sur Manziat, à 16h20 j'enquille l'A6 et je ne perds que 10 minutes au tunnel de Fourvière. Par contre sur Ternay c'est toujours la misère pour ceux qui vont vers l'A47 et St Etienne, ça bloque l'A7 sur les 2 files de droite. Arrivé au dépot, il faut tout refaire le chargement et remettre en ordre pour les livraisons.

A 20h15, je decolle et je livre dans la foulée 2 palettes à Aix. J'ai attrappé la pluie à Avignon, et je la garderai toute la nuit, dans le sud c'est pas habituel, ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé.

Magne toi Jean-Luc, on va être à la bourre.

Un des rares entrepôts couverts que je connaisse... enfin, il y ades fuites.

Vendredi 26

A minuit et demie, je me pose devant le portail au primeurs à Le Luc, j'attends l'ouverture à 3h. Sans le vouloir je suis passé à quai en premier alors que j'étais 2e, mais il y a 8 quais, j'ai dit au receptionaire que c'était pas moi le premier, mais vu que j'avais que 6 palettes il m'a vidé en 2 minutes avec son chariot longues fourches. Je file ensuite aux mousquetaires à Brignoles, là encore, 6 palettes, c'est rapide, à 4h je resors et je vais chez les voisins pour RDV à 5h, avec 8 palettes de chocolat. Refusées, car les quais sont pleins, je ne suis pas le seul, certains ont fait le pied de grue toute la nuit pour se voir refusés, un de mes collègues y campe depuis minuit. Je décide de continuer quand même ma tournée, et je finis au Géant de Mandelieu, le receptionaire est gentil, il me laisse le tire pal, car je dois sortir d'abord les 8 palettes qui ont été refusées à Brignoles. Alors que je sortais la dernière pour lui, il me dit que je peux tout reprendre, car la commande que lui livre a déjà été livrée... De quoi s'arracher les cheveux. Heureusement, il m'en reste un stock. A 7h j'appelle le chef, et j'en ai ras la casquette de la grande distribution.

A mon reveil, mon horizon s'est dissippé, et dans toute chose, malheur est bon : Je suis finalement rechargé à moitié, et certaines de mes palettes doivent remonter sur le nord. Donc dès que ma coupure est finie, je mets les voiles, j'ai eu le temps de faire mes courses au Géant de Mandelieu, encore un peu de temps de gagné sur le week-end. J'apprends que mon collègue a campé dans la salle d'attente jusqu'à 8h du matin pour se voir refuser, 32 palettes qui vont voyager pour rien.

Par contre en chemin, je me disais que nous, routiers et transporteurs étions montrés du doigt, car nous sommes des pollueurs, mais ceux qui ordonnent des refus de marchandise devraient être aussi mis sur le bucher avec nous, non? Enfin, j'arrive au dépot à 19h30, et bien sûr, vacances oblige, j'ai vu un nombre impressionant de touristes qui, eux aussi, se torchent avec le Grenelle tous les matins. Bon week end bio à tous.

Temps de merde sur le sud de la Bretagne. On y est habitués.

Samedi 27

Dimanche 28

Bien que je parte avec une tournée pas interessante du tout, je pars quand même avec le sourire, car primo, j'ai eu un bon week-end, et de plus j'ai RDV à 22h avec Alain26 qui part ce soir aussi, et on roule ensemble par la RN7 jusqu'à Mornas pour le café. Mais il faut se séparer à Orange car il file sur Toulouse et moi Cavaillon. Ce soir ça fait pile un an que j'ai pas mis les pieds en Espagne, et j'en franchement plein les bottes de faire du régional, mais bon, à ce qu'il parait c'est normal.... Alors pour couper la monotonie je sors de l'autoroute dès que je peux.

Lundi 29

J'arrive un peu après minuit sur le MIN de Cavaillon, j'ai 5 clients à poser dans un permier temps, ce qui se passe relativement pas trop mal. A 2h je fais le pied de grue devant le portail d'Aldi, plus ça va, plus ils ouvrent tôt, j'ai seulement 4 palettes, c'est tout le même produit, ça va vite, à 3h je suis de retour au MIN de Cavaillon, pour poser 2 palettes de poireaux en sas, surprise, pas de transpal dans le sas, je dois donc aller en pleurer un sur le carreau du MIN. Coût de la location : 1 café. Je resors du MIn et poireaute 2h chez un gros client dans la ZAMIN. Finalement je pointe chez mon dernier client à Rognonas, 8h de boulot : 199km. Palpitant. Vu qu'il n'ouvre qu'à 10h30, je dors et poserai la dernière palette après la coupure, c'est à dire à 15h30. Bonne nouvelle quand même, j'ai été réveillé 2 fois par des gars qui pensaient que je m'étais oublié, ce qui me fait dire qu'il n'y a pas que des enculés dans notre profession.

Persuadé que j'étais de faire des ramasses sur Chateaurenard, j'ai la bonne surprise de devoir monter direct sur Lyon pour charger une tournée de pain de mie, il y a des jours comme ça, il faut pas chercher à comprendre. Autant il fait un temps superbe sur le sud, autant ça se dégrade au fur et à mesure que je monte, c'est sous la pluie que j'arrive à St Priest, en plus la nuit tobe plus tôt, et il me semble que ça perturbe les gens. En passant à côté de Vienne, j'ai remarqué d'énormes bouchons au sud et au nord de la ville, mais j'ignore pourquoi.

A 19h30 je suis chargé, je descends pépère et rejoins Fabien à Mornas pour le café, on ne s'attarde pas, Fabinou file sur Aix et Le Luc, et moi j'ai la dalle et je voudrais bien roupiller 2h à Vendargues. A minuit, je suis au lit.

Dodo dans les lauriers...

Mardi 30

A 2h, les 2 reveils sonnent, café vite fait, et à 2h30, j'ai posé mes 11 palettes, ce qui me laisse le temps de prendre ma douche vu que je n'ai que RDV à 5h à Beziers, de plus les douches à Vendargues c'est presque du 4****! A Beziers j'attends l'heure pour rentrer et visiblement le gardien m'a oublié, en fait je lui avait donné un mauvais numéro d'emplacement, faudra que j'apprenne à lire à l'occasion. En sortant ma dernière palette j'avais pas vu qu'un taquet était défait, du coup en passant sur la langue du quai, il se coince sous la palette, bilan, une palette de brioches par terre, pas de casse, mais il a fallu la remonter, sympa le receptionaire me donne un coup de main, ce qui est quand même plutôt rare. A 6h, j'ai fini, les EUR sont récupérées, il ne me reste plsu qu'à filer roupiller à Perpignan ou j'arrive à 7h30, il y a un vent d'enfer, je vais être bercé!!!

Il y a du vent, il y a du bruit, et vu que dès qu'une mouche pète ça me reveille, je ne traine pas au lit, à 14h je suis au café, et je fais le traine savatte dans le MIN.

Le soir je pars quand même en retard, mais c'est pas de ma faute, c'est un Espagnol qui est arrivé tard, j'ai des palettes à poser pour 20h au MIN à Avignon, étant donné que je ferme les portes du frigo à 19h30 de Perpignan, ça va être diffcile. Comme le client a été prévenu, je n'ai pas eu de remarques désobligeantes, en plus, c'est pas le jour de me prendre la tête, le vent qu'il fait dans le sud a le don de me mettre de mauvais poil. De là, je file finir au MIN de Cavaillon ou je vide en sas comme un grand. A 23h45 j'ai terminé, un petit café et je reprends la direction du Languedoc.

Neige au dessus de Perpignan

Mercredi 31

Il n'y a pas un chat cette nuit, il y a des gars qui doivent faire le pont, à ce qu'il parait ce soir ça va être classé rouge par la vache intelligente. On vera bien, à 1€40 le litre, c'est encore un week-end pour les riches, de plus, bizarement on va plus voir nos morts dans le sud de la France que dans le nord... Bref, je m'égare, quoi qu'il en soit, le vent n'a pas faibli et je maintiens difficilement le cap sur l'A9, à vide. J'arrive à 3h30 à Port Vendres, il y a des vagues jusque dans le port, alors pour me consoler, une boite de raviolis et au lit.

Vent à plus de 100 toute la nuit, forcement, j'ai mal dormi et dès que je mets le nez dehors, je mange mes cheveux, j'ai envie de me faire la coupe à Barthez des fois. Bref à 13h j'ai rechargé 8 palettes de bananes et je trace au MIN de perpignan casser une graine avec Le Fab. Après l'entrecote, je detelle ma semi et j'en reprends une vide pour retourner charger un complet de bananes pour Brignoles, pour 16h je suis de retour au port, il y a peu de monde, mais bien qu'on soit à la veille d'un jour férié, un des dockers me dit qu'à plus forte raison que demain c'est férié, si un camion se pointe tard, ils le chargeront, ici ça charge jusque 20h/21h. Si tous les ports du sud avaient le même état d'esprit... Et il a ajouté "Je peux pas comprendre que des ouvriers emmerdent d'autres ouvriers" Alors là, chapeau, merci, j'ai chargé les bananes avec la banane sur le visage. Retour ensuite sur Perpignan, via le Boulou, puisque c'est tout bloqué sur Perpignan centre à cause des départs en week-end...

Je décroche cette semi, et récupère la mienne. A 19h00, je suis rechargé, il y a quelques collègues qui patent en même temps direct sur Valence, je fais bande à part puisque je dois livrer Cavaillon en passant, et j'y arrive à 22h30, le temps d'ouvrir la case, et vider, ça me prend presque 45 minutes, pour la 2e fois de la semaine, je loupe la photo du TGV postal qui passe au pas le long du MIN.

23h30, je mets les voiles.

Tranquille à Cavaillon