Mardi 1

Je vide ma première piscine de la journée vers St-Dié des Vosges, la rue me semble étroite, je vais voir à pieds,ouf j'ai bien fait de ne pas m'aventurer là. Le gars me paraît bien sympa, jusqu'à ce qu'il me confie mettre de gros espoirs sur la candidature de Marine LePen…ça casse l'ambiance…Je monte ensuite vers Nancy, le client bien antipathique, un con, ça arrive de temps en temps…Le brouillard ne s'est toujours pas levé, on est dans la grisaille, c'est youppi tralala comme journée. Encore une piscine vers Thionville,là le type est jovial, c'est mieux, un dernier client en « rénovation » dans le même secteur ,un lotissement…facile, bien que la nuit soit tombée. Sans avoir vu le soleil ! Un peu plus tôt on se textote avec Fly et il me dit que Sweden coupe à Metz ce soir…eh ben le voilà le rayon de soleil de la journée ! Faut jamais désespérer. On se donne rendez-vous à Ennery. Ce resto je suis déjà passé devant plein de fois , sans jamais y mettre les pieds, si si ça existe. A l'apéro on fait honneur à la ligue antialcoolique, on passe à table mais moi, je bois un ch'tit canon,faut pas déconner ! Je termine mes heures à la Veuve, il reste juste une petite place pour mon petit camion.

Mercredi 2

Je vide une dernière piscine entre St Omer et Calais, il fait bien moche , y a du vent, la cliente me dit qu'ils montent une véranda, la piscine sera abritée, je comprends mieux…Coup de fil à l'exploit' , j'ai quelques ramasses. Je commence à Béthune, c'est du Waterair, ça va je connais…Ensuite je dois aller récupérer des palettes Europe, le mec est pas au courant, dix milliards de coups de fil, ces Europe c'est vraiment une plaie…Le suite est à Lille mais pour demain, à tout hasard, je vais jeter un œil chez Heppner, à presque 19h , on me charge deux bricoles. C'est toujours ça de fait. Je pensais couper au « Norzone » à Lesquin mais comme je vais demain vers Roubaix , je me pose au CIT à Roncq. Là je suis au Nord de Lille, j'évite le bordel demain matin ! Dans le resto, il y a deux petites gamines de 3 ou 4 ans qui sont là à traîner,elles baillent, pleurnichent,visiblement fatiguées, dans le bruit à 21h passées…Quand j'ai fini ma crème brûlée, je me lève pour aller le faire remarquer, à celle que j'estime être la mère, elle leur enfile un bonnet et se casse… De toutes façons, c'est moi qui serais passé pour un gros con !

Jeudi 3

Je commence à Wattrelos, dans une ancienne filature, comme il y en a tant par ici. Le quai n'est pas d'origine, neuf, mais complètement nul ! On charge quelques colis en vrac, 5 min et c'est torché. Je continue à faire le petit poucet mais à l'envers, moi je ramasse les petits cailloux…ZI n°2 de Valenciennes, 4 palettes vite fait. Je termine dans un patelin près de Cambrai, à 11h30 j'ai fini. Coup de fil à l'exploit' :chez Heppner il y avait 2 fardeaux supplémentaires ! Ben ouais je sais, j'ai vu les étiquettes hier soir, mais ils ont pas voulu me les donner ! J'y retourne ? Non non , y a un autre camion à Lille. Ouf ! Rapide calcul de mes heures, je peux rentrer à la maison ce soir. Finalement ça s'est bien passé ces ramasses, c'est du transport « à papa », mais c'est mieux que de glander 4 heures pour un lot sec dans une boutique de feraille et la recette est bien meilleure ! Pause casse-croûte, puis café –pèlerinage à Perthes. Le brouillard tombe, bien pénible avant Toul, ensuite un peu de pluie dans les Vosges, pas une pluie franche, juste du crachin pour pourrir la visibilité.Après les Vosges, la Haute-Saône, le paradis sur terre… 19h30 je suis à la maison, pile poil l'heure de la soupe.

Vendredi 4

Je pars de la maison à 6h30, un régional attend mes lots à quai. Après j'ai le temps de bricoler, un coup de graisse au Manitou, le camion dans les rouleaux…Chez Waterair on vide mes palettes d'hier, ensuite j'attends un peu que l'ami Marc ait fini, ça traîne pas. Je finis de charger à midi et des bananes. Avec Fabrice, le cariste, on va manger au troquet du village, repas complet avec le café pour 10 Euros,rien à dire…Je rentre au dépôt, je dois aller charger une semi à Fontaine, pas Fontaine dans le 38 mais à côté de Belfort…le vendredi après m' c'est mieux. Retour à Bourogne, je récupère mon chariot et la semi, à 18h30 je suis à la maison. Bon week end à tous.

Samedi 5

Dimanche 6

Lundi 7

7h30, un bisou à mes gros poussins et j'échange mon costume de papa-poule pour celui de routier. Ce matin je suis seul waterairien à descendre dans le sud-ouest, un dans le Rhône-Alpes,un dans le 06, un autre en RP…j'espère que je vais pas me perdre ! Je fais défiler mentalement la route…putain 800 bornes à faire ! Et une fois dans le bain, ça se fait tout seul . Allez en route, arrêt obligatoire à Beauchemin pour le café, faut pas changer les bonnes habitudes. Pause casse-croûte à midi, le plein à Guéret, re-pause café à Limoges pour finir par une 30 minutes. J'ai le temps ,au sud de Brive je prends l'ex RN20, j'adore cette route. De grands virages, pas beaucoup de bleds à traverser, à part Souillac et sa descente un peu chiante.On serpente sur le Causse, au soleil, c'est plus sympa que le brouillard de ce matin à Chalon sur Saône. Je me pause à 19h30 à Caussade à l'excellentissime relais d'Auvergne, pourquoi Auvergne ? Faut pas chercher.

Mardi 8

Mon premier client est à 20 km de là, mais que de la petite route. A l'entrée du bled, un lotissement, hasard c'est pas le bon, au suivant j'y suis, le type est sympa. La piscine suivante est dans le Gers, j'hésite à passer par Montauban, y a que des routes de chêvres ici. Je passe par Lafrançaise, bonne pioche, dans un rond-point je trouve le gars Dedieu ! Vu qu'il peut faire demi-tour, on se fait une croisure FDR .Au bout de 5 min de discut', je vois qu'on est près d'un bistro. On entre, et là, comment dire, y a pas de mots , plus vieillot ça existe pas !!! Un mauvais café, et une 15 min plus tard on repart chacun de son côté. C'est incroyable, mais je n'avais jamais vu the prince of the croisure…La suite est après Beaumont de Lomagne, direction Auch. Le client ,d'un certain âge , me dit : garez-vous là, faites ceci cela ! Ouh là, encore un qui veut m'apprendre mon métier, il insiste pour que j'entre dans sa cour, ça va pas je vide en latéral, pas par les portes…Avec moultes précautions je lui fais sentir que je ne suis pas son subordonné. Après il me demande pourquoi je vide pas le reste,avec son ton d'ancien chef désagréable…ben des piscines il m'en reste 5, vous les voulez toutes ? Ca le calme…En début d'après midi ,j'en ai encore une dans le Gers à 30 km de là. Un autre cas sûrement, j'ai rarement vu autant de bordel dans une cour. Des bagnoles, une moto, des jouets de gosses, des planches, des tas de trucs qui devraient être à la déchetterie…Je pense que dès qu'ils ont un truc en main ils le posent là comme çà ! Les outils qui ont dû essayer de réparer la bagnole sont posés parterre, couverts de rouille…Je fais signer les papiers et je me sauve …vite. Encore 80 bornes de petites routes pour vider une dernière vers St Gaudens : des gens normaux ! J'en reviens pas. Je termine la journée à la Fermière à Mondavezan, route de Toulouse quoi !

Mercredi 9

Je commence à vider entre St Girons et Foix, une piscine qu'on livre en deux fois…C'est Philippe qui avait livré le premier coup. Il a fait des annotations sur le plan d'accès, un truc foireux… Le commercial voulait nous faire garer à un endroit …avec sa Scénic la cliente est obligée de manoeuvrer dans le lacet ! Je laisse donc le camion au bord de la grande route en bas. Je prends ensuite la jolie route, Foix Mirepoix Carcassonne. Quelques courses à base de canard pour ramener à la maison et entretenir mon Cholestérol…je suis à Béziers en début d'après m'. Ca va vite à vider, une autre vers Clermont l'Hérault, encore un retraité pas trop aimable…Je termine mes livraisons à côté de Lunel, c'est le fils qui est là, il s'en tamponne…impec' ça va plus vite ! Coup de fil à l'exploit' je prends la direction de Lyon… Je termine grosso modo mes heures au relais de Donzère, au poil !!!

Jeudi 10

Démarrage tranquille de Donzère à 7h30, j'ai rendez-vous à 10h à Lyon…Problème de numéro de commande, après 3 coups de fil pour rectifier l'erreur, on charge.Ce sont des palettes de bouffe pour les Restos du cœur ,tout est estampillé Communauté Européenne. Au premier abord je me dis ; c'est bien si l'Europe peut au moins servir aux plus pauvres à ne pas crever de faim…Sauf que là je vis dans le monde des Bisounours…cette Europe ultralibérale favorise les délocalisations, le transferts des richesses et des emplois à l'Est, pour ensuite se donner bonne conscience en distribuant de l'aide aux chômeurs en fin de droit ! Je schématise mais c'est à peu près ça…J'ai mes 20 tonnes de produits de première nécessité, en route. Pause casse-croûte à Bourg 45 min, je passe chez MAN à Besançon ;10 milliards de défauts au tableau de bord, étonnant non ? La valise n'en dit pas beaucoup plus, il faudra pousser les investigations , les Experts sont occupés à la téloche…on verra ça une autre fois, ça empèche pas de rouler. Il semblerait qu'en vieillissant, les connections prennent du jeu et foutent des défauts à l'ordi de bord…qu'on me redonne mon F12 !!! 18h je suis rentré à la maison, parfait !

Vendredi 11

C'est pas au Resto du cœur que je vide, mais à la Croix-Rouge…ce sont les mêmes produits ! Un gars m'attend au bord du trottoir ; garez-vous pour avoir le hayon sur le plat… J'ai pas de hayon ! Quoi ! Non j'ai mieux ! Quand il voit le Manitou ça va mieux.Ca va assez vite à vider, un tire-pal dans ma semi en avant.Le responsable local est un jeune retraité des transports Begey puis BM…j'ai le souvenir que c'était pas un gros dormeur…genre Belfort-Lisbonne tout debout ou presque,autre temps autres mœurs…On a pas trop le temps de refaire le monde. Je pose les EUR au dépôt et à 10h30 pétantes je suis chez Waterair pour charger. Mon collègue Marc a fini au même moment, au poil. C'est fini à midi et quelques…un autre waterairien est là, on va manger à notre troquet du vendredi. Reretour au dépôt, je vais charger une semi de mamaille pas bien loin. En ramassant la mamaille, tu passes plus de temps au bureau des expés pour remplir les récep' qu'au chargement…Je décroche la semi à quai, le flexible jaune me reste dans les mains ! Fait chier, mais c'est mieux ici que sur la route…un quart d'heure de bricolage pour que je me change ça, je reprends ma caravane, richtung maison…bon week end à tous.

Samedi 12

Dimanche 13

Lundi 14

De l'habituel ce lundi, je pars de la maison à 7h30 direction Montpellier. Pause café à Villemotier, Charly ironise sur le thème :on veut plus de camions sur les routes… Il a déjà senti une baisse. A hauteur de Montluel , je croise Turbo qui m'ignore,occupé à ranger un truc. J'ai plus de chance avec Pingu' 06 à Feyzin . A Montélimar Sud, je sors de l'autobahn pour économiser un peu,mais comme souvent, la traversée de Bagnoles sur Cèze est pénible, presque autant qu'en saison avec les touristes. Vers Clermont l'Hérault, je vais échanger un escalier. Comme dans l'industrie auto, il y a un rappel constructeur, un perçage mal placé…Comme c'est l'escalier full option avec la balnéo, ça vaut la peau du fion, on ne lésine pas à rectifier, normal…C'est bien , mais le défectueux va me faire chier toute la semaine. 1,20m de plancher de bouffé. Je termine la journée à Maureilhan avec 9h50 de guidon, « très bon,toi prendre ».

Mardi 15

Pas trop de camions dans la côte de St Pons, ça roule. Je suis à Castres à 8h30. A un feu à droite, virage à droite, au coin d'une maison , ça se rétrécit…j'appelle le client, oui c'est bien là et y a pas d'autre route ! Le chemin est étroit, je me fais bien chier pour vider en latéral, coup de bol le chemin débouche sur un autre un peu plus large…j'arrive à me sortir de là, bon petit coup de stress ! Le deuxième est dans un autre quartier, bien plus facile…La suite est à Vabre, 30 km de virages ! Pause casse-croûte dans la pampa , coup de fil à la cliente, radio-guidage au téléphone. Après le pont à gauche puis tout de suite à gauche, c'est tout petit, 2 virages à l'équerre, je me retrouve presque sous le pont…Une fois vide, je demande à la dame comment repartir…euh ! Dans quelques km vous trouverez un carrefour…vous pourrez peut-être faire demi-tour…heureusement je trouve un genre de parking, en manoeuvrant un peu ça va. Je me repaye les 2 virages à l'équerre.Encore un bon coup de stress ! Encore une piscine à Perpignan, dans un lotissement, là je donne un coup de main, il faut tout porter derrière la maison, c'est pas trop mon boulot mais je me vois mal poser le matos sur le trottoir et tchao ! Coupure à « la chaumière » à Perpi , je me retrouve avec un vosgien en chariot embarqué, on échange nos expériences sur les avantages et inconvénients des Moffett et Manitou…

Mercredi 16

Je vais poser une rénovation dans un charmant bled catalan, c'est-à-dire extrèmement étroit ! Le gars bordélique que j'ai vu la semaine dernière, à côté de celui-ci c'est un maniaque du rangement…j'ai jamais vu ça !Là on touche au sublime du merdier. Dans sa cours le Manitou a des hoquets, puis s'éteint…Je crois savoir ce que c'est, le stop-moteur,effectivement le fil de masse est coupé. Dans son fourbi le type me trouve une clé de 10 , une cosse ronde et une pince à dénuder, ça m'a bien rendu service au lieu de retourner au camion chercher mes outils ; donc mes réflexions à la con sur son bordel, je me les garde…Quelques km plus loin, je vide dans une maison en construction, on pose tout dans ce qui sera certainement le séjour, à 10h c'est fini. Direction Barcelone, quelques courses et du gas-oil à la Jonq', je suis à Santa Perpetua pendant l'heure de midi…espagnole ! J'en profite pour aller bequeter au resto près de chez Waterair.Je n'ai que quelques palettes à vider, rapide. Mon rechargement est dans les environs de Barça, 28 palettes , avec mon escalier en retour c'est quasi complet.Les dieux du transport ont eu pitié de nous… Je termine mes heures à la Jonquera, tout bien.

Jeudi 17

Départ de la Jonq' à 6h, café-douche à Croix Sud, encore une 30min vers Saulce, la rocade de Lyon passe tranquille du temps de midi. A 14h30 tout content , je file mon CMR au gardien à Lagnieu .Je lui dis que je suis en avance, mais que je voudrais vider avant pour faire mon autre client cet après m'...et là c'est le drame… j'avais rdv à 13h ! La boulette…au téléphone j'ai compris seize au lieu de treize !!! Je me confonds en excuses, je me flagelle, rien n'y fait : reprenez rdv demain…Oups ! Après 50 coups de fil et une heure de palabres ils me prennent demain matin à 6h. Ah non 6h c'est trop tôt,moi je dors à cette heure-là, mon exploitant ça l'a fait moyennement rire mon humour… On arrive à décaler l'autre rdv.C'est moindre mal, mais ça fait ch…Je quitte le parking pour aller couper au petit resto à 5km de là , sacrée journée !

Vendredi 18

A 5h50 je suis chez le gardien de la base, on me fait attendre un quart-d'heure avant d'entrer. En discutant avec la réceptionniste, j'apprends qu'il est question qu'ils changent d'enseigne et déménagent à St Vulbas, les salariés sont dans le vague…c'est ça qui les rend chiants ? Carrouf' ils ont de l'argent à mettre dans des pubs radio pénibles,avec Jules Caro…,mais pas de sous à mettre pour communiquer avec les gens qui bossent pour eux ! A Pont de Veyle ça va vite, en plus j'ai pas de palettes à récupérer. Je vais recharger dans les environs, des bordures en béton de piscines. C'est dispo qu'à 10h, ce qui fait qu'en fait ,ma connerie d'hier n'a pas de conséquences…C'est à vider dans la foulée à Besançon, le marchand de piscines n'est pas super heureux de me voir arriver avec la pub Waterair…J'avais déjà eu le cas une fois, j'avais rechargé des skimmers vers Nantes pour Lyon. Le patron lyonnais était sorti de son bureau en gueulant…A l'affiche c'est écrit « marchandises générales », on peut savoir que ça va être du matos pour la concurrence…Les hasards de l'affrêtement…Je rentre à Bourogne, mon collègue m' a chargé une semi pour la semaine prochaine. Je pourrais rentrer à la maison mais demain matin, il y a contrôle technique des chariots. Je saute dans la Clio V8 ,à 19h estoy a mi casa.

Samedi 19

Dimanche 20

Lundi 21

Les gamins sont en vacances, j'essaie donc de partir le plus tard possible,je dois rouler 10h et couper à Caussade comme souvent. A 8h je range mes affaires, moteur en route…s'il veut bien ! Désamorcé, encore une fois ! Je bascule la cabine, pompe à main, mon cul Paul ! Je fais monter ma gamine pour tourner la clé pendant que je fais le Chadok, rien n'y fait. L'atelier m'envoie un mécano (à la maison,tout ce que j'aime), on purge repurge, et il démarre au « Start Pilot ».Retour au dépôt. Le chef d'atelier me dit : on devait te l'arrêter pour les défauts au tableau de bord, ben c'est fait ! Coup de bol  quand même pour moi le 935 est là. Le temps de transvaser mon bordel, il est midi quand je quitte la cours. Pour être à Toulouse demain matin 8h, ça va être chaud…Seule bonne nouvelle de la journée, l'émission sur l'histoire de France Inter est reprise par Jean Lebrun,un ex de Culture, j'étais au bord du suicide…Pour gagner du temps , à Moulins je bifurque par St Pourçain, Clermont Ferrand, Tulle, Brive…ça fait plus d'autoroute je ne le fais jamais, mais là j'ai pas le choix. Je me pause quand même à Caussade à 23h, ça va aller.

Mardi 22

J'arrive chez mon premier client à Fronton à presque 9h, il ouvait oublié la livraison…c'était bien la peine que je m'inquiète ! C'est au fond d'une impasse très étroite, il faut déplacer le camion à chaque passage du Manitou. Un deuxième à Fronton, là c'est plus facile, mais ça circule fort sur la route.Les caisseux ont peu de respect pour les gens qui bossent au bord de la route.Ensuite je vais à Toulouse ,quartier St Simon, pour échanger un escalier défectueux comme la semaine dernière. Les ruelles sont étroites, mais un camion Waterair y est déjà passé, on se rassure comme on peut… Direction la montagne au -dessus de Carcassonne, j'arrive à 14h30. Galère annoncée…un pont à 12T, au moins 10km en chariot, j'avais pour consigne de prendre l'après -midi pour vider ça. Finalement le monteur a un fourgon Mercedes, on dépote tout, on fait 2 tours, à 16h30 c'est fini ! Ca me fait chier de finir la journée à cette heure-là, j'appelle mon client de demain matin à Limoux,je peux venir ! C'est dans un village du vignoble, très étroit ! Il pleut, je m'enlise avec le chariot dans le jardin. J'arrive à me sortir de là quand même. Le vigneron à côté vient me voir, il croit que je viens chez lui. Il m'autorise à faire demi-tour sur son « domaine ». Bien sympa ! Je connais mieux le vignoble de nos voisins alsaciens, les rues et cours pavés, nickel propret, en été des géraniums aux fenêtres, joli,typique quoi ! Là le domaine, c'est un hangar métallique et un chemin de terre qui tourne autour…De la boue, je manque de planter le camion, bonne montée d'adrénaline ! J'ai bien fait de m'avancer, vu ce qu'il pleut ,demain ça aurait été pire…Je termine mes heures à l'ex Caille qui Chante à Narbonne, y en a assez pour un petit bonhomme comme moi .

Mercredi 23

Comme je suis en avance, j'essaie de décaler mon rendez-vous de ce matin, si ça marche bien je pourrai vider à Barcelone en fin d'après-midi. Ma première cliente doit emmener son gamin chépaoù, elle ne sera là qu'à 10h30…mon petit plan s'écroule ! Après ça, je file à Perpignan, je vide chez un vigneron…un nouvel ami ! Il cultive en bio, je repars avec un échantillon et un extrait de son tarif. Je goûterai ça ce week end. Encore un client dans un patelin bien tortueux vers le Boulou et je saute de l'autre côté de la montagne. Pas d'arrêt à la Jonquère pour une fois, personne ne m'a demandé de courses ! Je termine la journée à l'entrée de Barcelone, à Granollers dans un bon troquet vers chez ND. Là , on se retrouve à 4 français, tous surpris de se retrouver aussi nombreux…On a perdu l'habitude. Le pavillon du transport français a pris un bon coup dans la gueule !

Jeudi 24

Comme d'hab' ces temps-ci, je vide à l'agence Waterair quelques palettes de bricoles. L'exploit' m'a trouvé un rechargement entre Barcelone et Lleida, de la ferraille…Qui dit boîte de ferraille, dit attente… Je m'achète un bout de pain pour bouffer du temps de midi en attendant…Le cariste me dit : il y a 2 camions devant toi, attends un peu. Tu m'étonnes ! Finalement ça va super vite à charger,je galope pour tirer la bâche et déplacer les poteaux. Moins d'une heure en tout ! En ressortant par l'arrière de l'usine il y a un resto , sur la façade : « carne a la brasa », j'ai l'air con avec mon casse-dalle ! Dehors le cariste /réceptionniste/secrétaire me tamponne mon cmr.Il travaille sans gants, il beurre les papiers, laisse ses empreintes noires sur le BL…pas grave, il est bien sympa le goret. Coupure et gas-oil à la Jonquera, je me gare pour finir de couper, je recule près d'un talus, j'ai pas vu un rocher dans l'herbe et j'éclate le feu gauche sur le Manitou, eh merde !!! Je termine à Maureilhan à ma nouvelle cantine, toujours aussi bien.

Vendredi 25

Réveil 5h30 café-douche, il fait doux, comme en Avril. En 4h30 je suis sur le périph' de Lyon, je me gare un peu à l'arrache, mais je pourrai rentrer en une seule coupure…si ça veut rigoler. Effectivement même avec ce camion à carte j'arrive à Bourogne et en prenant la natio nouvellement interdite à Lons. Entretemps j'ai appelé le client pour vider la ferraille vers Mulhouse,non ce sera lundi ! Bon, je décroche et récupère ma copine. Je monte à la Kommandantur, je garde ce camion, je vire le reste de mes affaires du 530. C'est provisoire, mais parfois ça dure longtemps le provisoire… Retour à la maison avec l'Hispano Suiza, bon week end.

Samedi 26

Dimanche 27

Lundi 28

Aujourd'hui, je suis au dépôt à 8h30. J'embarque le vieux Manitou à ma semi, vu que j'ai bousillé un feu sur le mien, direction las piscinas. Pour une fois,ça pinaille un peu,un escalier balnéo n'est pas prêt. Pour ne pas perdre trop de temps, on commence à charger en laissant de la place. Mais bien sûr,ça merde…il faut déplacer une ou deux palettes,la semi est bien pleine, tant mieux après tout ! Pause casse-dalle puis café en descendant, un peu de gas-oil à l'aire de Roussillon, la routine. Normalement on doit se retrouver à trois à Donzère, au poil ! Trop beau pour que ça marche, moi je dois finir mes heures, Joël est emmerdé au-dessus d'Aubenas sur une petite route(bien fait pour lui, je suis pas tout seul à me payer des clients de m..), le troisième larron se retrouve tout seul…Je passe à hauteur de Donzère à 18h45, faut pas déconner ,ça fait tôt pour couper. A Nîmes, j'ai 4h15 de volant et 8h35 au total. Je ne veux pas prendre la dérogation de 10h, j'en aurai besoin plus tard,inutile de repartir pour 25 min, je reste au centre routier. A table , je tombe à nouveau sur un ancien chauffeur Begey, on refait le monde…comme des vieux cons.